Guerre en Ukraine: Zelensky à Paris en plein va-et-vient diplomatique orchestré par Trump

Volodymyr Zelensky, sous forte pression politique et diplomatique, est arrivé lundi à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron et consolider ses soutiens européens à la veille d’une rencontre entre l’envoyé américain Steve Witkoff et le président russe Vladimir Poutine.Le président français a chaleureusement accueilli son homologue ukrainien vers 11H00 locales (10H00 GMT), descendant les marches du palais de l’Elysée pour aller à sa rencontre et lui adresser une franche accolade.Volodymyr Zelensky, qui incarne depuis bientôt quatre ans la résistance ukrainienne à l’invasion russe lancée en février 2022, est sous une très forte pression.Les forces russes continuent inexorablement leur lente progression dans l’est du pays, érodant l’armée ukrainienne. Le gouvernement est éclaboussé par un important scandale de corruption, qui a contraint Volodymyr Zelensky a limogé son éminence grise, son chef de cabinet Andriï Iermak. Enfin, Kiev tente de préserver ses intérêts dans l’intense va-et-vient diplomatique animé par les Etats-Unis, qui négocient séparément avec les Russes et les Ukrainiens pour trouver une issue à la guerre.La semaine qui s’ouvre s’annonce “cruciale” pour l’Ukraine, a affirmé lundi la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas, avant une réunion des ministres de la Défense de l’UE à Bruxelles. Les Européens espèrent que l’administration Trump, qu’ils soupçonnent de complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine, ne sacrifiera pas l’Ukraine, considérée comme un rempart face aux ambitions russes.M. Zelensky s’est depuis dimanche entretenu avec plusieurs responsables européens sur ces négociations, dont deux fois avec le président finlandais Alexander Stubb, qui entretient de bonnes relations avec Donald Trump.Les Etats-Unis ont présenté il y a dix jours un premier projet en 28 points très favorable à Moscou, rédigé sans les alliés européens de Kiev, censé mettre fin au conflit déclenché par l’offensive russe contre l’Ukraine en février 2022.Washington a ensuite amendé ce projet avec les Ukrainiens et les Européens à Genève, avant de retravailler dessus en bilatéral avec les Ukrainiens dimanche en Floride.L’émissaire américain Steve Witkoff est attendu à Moscou pour rediscuter le projet et rencontrera Vladimir Poutine mardi après-midi, selon le Kremlin.- Frappe sur Dnipro -Dimanche, des discussions américano-ukrainiennes en Floride ont été jugées “productives” par les deux parties, mais le secrétaire d’Etat Marco Rubio a prévenu qu'”il restait encore du travail”.”Il reste quelques points épineux à régler. Nos représentants rentreront en Europe dans les prochains jours et, après avoir discuté avec eux et reçu un compte rendu complet des négociations, nous déciderons de la suite de nos actions”, a déclaré lundi sur X Volodymyr Zelensky.L’ancien chef d’état-major ukrainien aujourd’hui ambassadeur à Londres, Valeriï Zaloujniï, a estimé dans le quotidien britannique Telegraph que sans garanties de sécurité solides, incluant notamment une perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, la “guerre se poursuivra probablement” et la Russie poursuivra son objectif d'”abolition de l’Ukraine en tant qu’État indépendant”. Le président Donald Trump a, lui, affiché son optimisme, estimant que Russie et Ukraine souhaitaient mettre fin au conflit, tout en soulignant que Kiev n’était pas en position de force en raison du scandale de corruption qui secoue le gouvernement.Sur le terrain, Moscou exerce une pression militaire sur Kiev: son armée progresse dans l’est de l’Ukraine et les frappes de drones et de missiles sur les arrières de la zone de front, destinées notamment à saper le moral des populations, ne faiblissent pas.Au moins trois personnes ont été tuées et quinze autres blessées lundi dans une frappe de missile russe sur Dnipro, grande ville du centre-est du pays, a indiqué le gouverneur régional. L’Ukraine, elle, a revendiqué samedi l’attaque par des drones navals de deux pétroliers de la flotte fantôme russe en mer Noire. Ces engins ont également été lancés contre un terminal pétrolier dans le port russe de Novorossiïsk.En France, M. Zelensky doit être accompagné par son épouse Olena Zelenska pour un événement autour de l’initiative “Bring kids back” (“Ramenez les enfants”), dont elle est la marraine.Cette initiative “a permis de ramener près de 2.000 enfants ukrainiens arrachés à leur famille par la Russie”, a souligné le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, en rappelant que “ce crime de guerre odieux vaut à Vladimir Poutine son mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale”.Le président ukrainien se rendra ensuite mardi en Irlande pour sa première visite dans ce pays neutre.
Volodymyr Zelensky, sous forte pression politique et diplomatique, est arrivé lundi à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron et consolider ses soutiens européens à la veille d’une rencontre entre l’envoyé américain Steve Witkoff et le président russe Vladimir Poutine.Le président français a chaleureusement accueilli son homologue ukrainien vers 11H00 locales (10H00 GMT), descendant les marches du palais de l’Elysée pour aller à sa rencontre et lui adresser une franche accolade.Volodymyr Zelensky, qui incarne depuis bientôt quatre ans la résistance ukrainienne à l’invasion russe lancée en février 2022, est sous une très forte pression.Les forces russes continuent inexorablement leur lente progression dans l’est du pays, érodant l’armée ukrainienne. Le gouvernement est éclaboussé par un important scandale de corruption, qui a contraint Volodymyr Zelensky a limogé son éminence grise, son chef de cabinet Andriï Iermak. Enfin, Kiev tente de préserver ses intérêts dans l’intense va-et-vient diplomatique animé par les Etats-Unis, qui négocient séparément avec les Russes et les Ukrainiens pour trouver une issue à la guerre.La semaine qui s’ouvre s’annonce “cruciale” pour l’Ukraine, a affirmé lundi la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas, avant une réunion des ministres de la Défense de l’UE à Bruxelles. Les Européens espèrent que l’administration Trump, qu’ils soupçonnent de complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine, ne sacrifiera pas l’Ukraine, considérée comme un rempart face aux ambitions russes.M. Zelensky s’est depuis dimanche entretenu avec plusieurs responsables européens sur ces négociations, dont deux fois avec le président finlandais Alexander Stubb, qui entretient de bonnes relations avec Donald Trump.Les Etats-Unis ont présenté il y a dix jours un premier projet en 28 points très favorable à Moscou, rédigé sans les alliés européens de Kiev, censé mettre fin au conflit déclenché par l’offensive russe contre l’Ukraine en février 2022.Washington a ensuite amendé ce projet avec les Ukrainiens et les Européens à Genève, avant de retravailler dessus en bilatéral avec les Ukrainiens dimanche en Floride.L’émissaire américain Steve Witkoff est attendu à Moscou pour rediscuter le projet et rencontrera Vladimir Poutine mardi après-midi, selon le Kremlin.- Frappe sur Dnipro -Dimanche, des discussions américano-ukrainiennes en Floride ont été jugées “productives” par les deux parties, mais le secrétaire d’Etat Marco Rubio a prévenu qu'”il restait encore du travail”.”Il reste quelques points épineux à régler. Nos représentants rentreront en Europe dans les prochains jours et, après avoir discuté avec eux et reçu un compte rendu complet des négociations, nous déciderons de la suite de nos actions”, a déclaré lundi sur X Volodymyr Zelensky.L’ancien chef d’état-major ukrainien aujourd’hui ambassadeur à Londres, Valeriï Zaloujniï, a estimé dans le quotidien britannique Telegraph que sans garanties de sécurité solides, incluant notamment une perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, la “guerre se poursuivra probablement” et la Russie poursuivra son objectif d'”abolition de l’Ukraine en tant qu’État indépendant”. Le président Donald Trump a, lui, affiché son optimisme, estimant que Russie et Ukraine souhaitaient mettre fin au conflit, tout en soulignant que Kiev n’était pas en position de force en raison du scandale de corruption qui secoue le gouvernement.Sur le terrain, Moscou exerce une pression militaire sur Kiev: son armée progresse dans l’est de l’Ukraine et les frappes de drones et de missiles sur les arrières de la zone de front, destinées notamment à saper le moral des populations, ne faiblissent pas.Au moins trois personnes ont été tuées et quinze autres blessées lundi dans une frappe de missile russe sur Dnipro, grande ville du centre-est du pays, a indiqué le gouverneur régional. L’Ukraine, elle, a revendiqué samedi l’attaque par des drones navals de deux pétroliers de la flotte fantôme russe en mer Noire. Ces engins ont également été lancés contre un terminal pétrolier dans le port russe de Novorossiïsk.En France, M. Zelensky doit être accompagné par son épouse Olena Zelenska pour un événement autour de l’initiative “Bring kids back” (“Ramenez les enfants”), dont elle est la marraine.Cette initiative “a permis de ramener près de 2.000 enfants ukrainiens arrachés à leur famille par la Russie”, a souligné le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, en rappelant que “ce crime de guerre odieux vaut à Vladimir Poutine son mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale”.Le président ukrainien se rendra ensuite mardi en Irlande pour sa première visite dans ce pays neutre.