Le Hamas s’est engagé vendredi à rendre à Israël toutes les dépouilles d’otages encore dans la bande de Gaza, mais une équipe de secouristes envoyés par la Turquie pour aider à exhumer des corps enfouis sous les décombres attend le feu vert d’Israël.La Turquie, proche des dirigeants politiques du Hamas, entend jouer un rôle dans l’application du cessez-le-feu parrainé par les Etats-Unis, en vigueur depuis le 10 octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Une équipe de 81 membres de l’Afad, l’agence turque de gestion des catastrophes, “attend actuellement à la frontière côté égyptien. Ils sont prêts à mener des opérations de recherches et de secours dans les ruines”, a déclaré vendredi un responsable turc, précisant que cette mission portait sur la recherche de corps de victimes “israéliennes comme palestiniennes”.Selon une source du Hamas, citant des “médiateurs”, la délégation turque est “attendue dimanche” dans le territoire palestinien dévasté par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.- Matériel spécialisé -Les spécialistes turcs sont équipés de matériel spécialisé, “notamment des chiens de recherche et des dispositifs de détection de signes de vie”, a précisé le responsable.Le Hamas doit indiquer des emplacements précis où rechercher les otages, dont les corps sont difficiles à retrouver, selon le mouvement.Vendredi, il a réaffirmé qu’il “respecterait l’accord” et rendrait les dépouilles, soulignant que “la question des corps est complexe et nécessite du temps”.Le mouvement avait assuré plus tôt que certains “corps ont été enterrés dans des tunnels” détruits par l’armée israélienne, “tandis que d’autres restent sous les décombres de bâtiments qu’elle a bombardés”.Israël accuse le Hamas de violer l’accord de cessez-le-feu, qui prévoyait un retour de tous les otages, vivants et morts, au plus tard le 13 octobre.Le Hamas a libéré dans les temps les 20 derniers otages vivants retenus à Gaza depuis son attaque contre Israël le 7 octobre 2023. Il n’a en revanche restitué depuis lundi que neuf dépouilles sur les 28 qu’il retenait encore.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est à nouveau dit jeudi “déterminé” à ramener “tous les otages”, alors que les familles l’ont appelé “à cesser immédiatement la mise en oeuvre de toute autre étape de l’accord”, tant que tous les corps ne seraient pas rendus.En échange du retour des dépouilles, Israël a remis au total 120 corps de Palestiniens, dont 30 jeudi à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. Vendredi, des personnes en deuil, portant des drapeaux israéliens, ont pris part à Rishon Lezion, dans le centre-sud d’Israël, au cortège funéraire de l’ex-otage Inbar Hayman, dont le corps a été rapatrié mercredi.Le même jour dans le sud de la bande de Gaza, des centaines de Palestiniens se retrouvaient dans une mosquée largement détruite de Khan Younès pour les premières prières du vendredi depuis le début du cessez-le-feu, a constaté un photographe de l’AFP.Des familles se rassemblaient par ailleurs à l’hôpital Nasser pour examiner des photos sur un écran, tentant d’identifier les corps de leurs proches qu’Israël a restitués. Akram Khalid al-Manasra explique à l’AFP avoir identifié son fils “grâce à son grain de beauté sur le nez et à ses dents”. – Accès restreints -Les accès à Gaza, tous contrôlés par Israël, restent très restreints. Après le cessez-le-feu et la libération des otages, Israël doit en principe ouvrir à l’aide humanitaire le point de passage crucial de Rafah, entre l’Egypte et le territoire palestinien.Le responsable de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, est entré vendredi dans la bande de Gaza où il a visité une boulangerie qui a “désormais accès au carburant et à la farine, ce qui lui permet de produire jusqu’à 300.000 pains pita par jour”, a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha).Mais alors que l’ONU a déclaré fin août une famine dans plusieurs zones de Gaza, ce que conteste Israël, remédier à la situation “prendra du temps”, a estimé vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM), appelant à l’ouverture de tous les points de passage vers le territoire palestinien pour “l’inonder de nourriture”.Une étape ultérieure du plan de Donald Trump prévoit notamment le désarmement du Hamas et l’amnistie ou l’exil de ses combattants et la poursuite du retrait israélien, des points qui restent sujets à discussion.L’attaque du 7 octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles a fait 67.967 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.
Le Hamas s’est engagé vendredi à rendre à Israël toutes les dépouilles d’otages encore dans la bande de Gaza, mais une équipe de secouristes envoyés par la Turquie pour aider à exhumer des corps enfouis sous les décombres attend le feu vert d’Israël.La Turquie, proche des dirigeants politiques du Hamas, entend jouer un rôle dans l’application du cessez-le-feu parrainé par les Etats-Unis, en vigueur depuis le 10 octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Une équipe de 81 membres de l’Afad, l’agence turque de gestion des catastrophes, “attend actuellement à la frontière côté égyptien. Ils sont prêts à mener des opérations de recherches et de secours dans les ruines”, a déclaré vendredi un responsable turc, précisant que cette mission portait sur la recherche de corps de victimes “israéliennes comme palestiniennes”.Selon une source du Hamas, citant des “médiateurs”, la délégation turque est “attendue dimanche” dans le territoire palestinien dévasté par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.- Matériel spécialisé -Les spécialistes turcs sont équipés de matériel spécialisé, “notamment des chiens de recherche et des dispositifs de détection de signes de vie”, a précisé le responsable.Le Hamas doit indiquer des emplacements précis où rechercher les otages, dont les corps sont difficiles à retrouver, selon le mouvement.Vendredi, il a réaffirmé qu’il “respecterait l’accord” et rendrait les dépouilles, soulignant que “la question des corps est complexe et nécessite du temps”.Le mouvement avait assuré plus tôt que certains “corps ont été enterrés dans des tunnels” détruits par l’armée israélienne, “tandis que d’autres restent sous les décombres de bâtiments qu’elle a bombardés”.Israël accuse le Hamas de violer l’accord de cessez-le-feu, qui prévoyait un retour de tous les otages, vivants et morts, au plus tard le 13 octobre.Le Hamas a libéré dans les temps les 20 derniers otages vivants retenus à Gaza depuis son attaque contre Israël le 7 octobre 2023. Il n’a en revanche restitué depuis lundi que neuf dépouilles sur les 28 qu’il retenait encore.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est à nouveau dit jeudi “déterminé” à ramener “tous les otages”, alors que les familles l’ont appelé “à cesser immédiatement la mise en oeuvre de toute autre étape de l’accord”, tant que tous les corps ne seraient pas rendus.En échange du retour des dépouilles, Israël a remis au total 120 corps de Palestiniens, dont 30 jeudi à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. Vendredi, des personnes en deuil, portant des drapeaux israéliens, ont pris part à Rishon Lezion, dans le centre-sud d’Israël, au cortège funéraire de l’ex-otage Inbar Hayman, dont le corps a été rapatrié mercredi.Le même jour dans le sud de la bande de Gaza, des centaines de Palestiniens se retrouvaient dans une mosquée largement détruite de Khan Younès pour les premières prières du vendredi depuis le début du cessez-le-feu, a constaté un photographe de l’AFP.Des familles se rassemblaient par ailleurs à l’hôpital Nasser pour examiner des photos sur un écran, tentant d’identifier les corps de leurs proches qu’Israël a restitués. Akram Khalid al-Manasra explique à l’AFP avoir identifié son fils “grâce à son grain de beauté sur le nez et à ses dents”. – Accès restreints -Les accès à Gaza, tous contrôlés par Israël, restent très restreints. Après le cessez-le-feu et la libération des otages, Israël doit en principe ouvrir à l’aide humanitaire le point de passage crucial de Rafah, entre l’Egypte et le territoire palestinien.Le responsable de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, est entré vendredi dans la bande de Gaza où il a visité une boulangerie qui a “désormais accès au carburant et à la farine, ce qui lui permet de produire jusqu’à 300.000 pains pita par jour”, a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha).Mais alors que l’ONU a déclaré fin août une famine dans plusieurs zones de Gaza, ce que conteste Israël, remédier à la situation “prendra du temps”, a estimé vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM), appelant à l’ouverture de tous les points de passage vers le territoire palestinien pour “l’inonder de nourriture”.Une étape ultérieure du plan de Donald Trump prévoit notamment le désarmement du Hamas et l’amnistie ou l’exil de ses combattants et la poursuite du retrait israélien, des points qui restent sujets à discussion.L’attaque du 7 octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles a fait 67.967 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.
