France: plus de décès que de naissances à mi-2025

La France a enregistré sur les six premiers mois de l’année plus de décès que de naissances, selon des données publiées vendredi par l’Insee, qui juge “possible” un solde naturel de population négatif sur l’année civile 2025, ce qui serait une première depuis 1944.Entre janvier et juin, 330.999 personnes sont décédées en France, tandis que 317.340 bébés ont vu le jour sur la même période, selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statique (Insee).Le solde naturel de la population est donc négatif à mi-2025: -13.659 personnes.Deux mouvement démographiques expliquent le phénomène.Le nombre moyen de naissances par jour a continué cette année de reculer au premier semestre (-2,2% par rapport à la même période l’an dernier). Une tendance qui s’explique principalement par la baisse de la fécondité, soit celle du nombre d’enfants par femme, provoquée par différents facteurs (difficultés à accéder à un emploi stable, changement d’aspirations, inquiétude au sujet de l’avenir de la planète, problèmes d’infertilité.).En parallèle, le nombre de décès quotidien moyen a augmenté de 2,5% sur les six premiers mois de l’année comparé à 2024. Ce phénomène, attendu des démographes, se produit en raison de l’arrivée à des âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom.Si ces deux tendances se poursuivent, le solde naturel annuel de la France pourrait devenir, en 2025, négatif pour la première fois sur une année civile depuis 1944. Il était devenu négatif en mai dernier sur 12 mois glissants : de juin 2024 à mai 2025, il y ainsi eu 1.500 décès de plus que de naissances, selon l’analyse faite par l’AFP des données actualisées au 1er août. Mais en juin, il est redevenu positif sur 12 mois, avec 2.215 naissances de plus que de décès. “Un solde négatif est de l’ordre du possible” en 2025, a dit l’Insee à l’AFP, tout en précisant qu’il ne faisait pas de “prévisions précises”.”Il s’agit d’un phénomène que nous avions vu venir, la France va peut-être franchir une barrière symbolique”, déclare à l’AFP Didier Breton, professeur de démographie à l’Université de Strasbourg, appelant toutefois à la prudence, les grippes pouvant “avoir fait mourir des gens plus tôt dans l’année”.Pour ce spécialiste, “la France est en train de devenir comme les autres pays européens”.Dans l’Union européenne, seuls six pays sur 27 affichaient encore un solde naturel positif en 2024, selon Eurostat: Chypre, la France, l’Irlande, le Luxembourg, Malte et la Suède. Le Danemark était stable, les autres nations affichaient un solde négatif.
La France a enregistré sur les six premiers mois de l’année plus de décès que de naissances, selon des données publiées vendredi par l’Insee, qui juge “possible” un solde naturel de population négatif sur l’année civile 2025, ce qui serait une première depuis 1944.Entre janvier et juin, 330.999 personnes sont décédées en France, tandis que 317.340 bébés ont vu le jour sur la même période, selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statique (Insee).Le solde naturel de la population est donc négatif à mi-2025: -13.659 personnes.Deux mouvement démographiques expliquent le phénomène.Le nombre moyen de naissances par jour a continué cette année de reculer au premier semestre (-2,2% par rapport à la même période l’an dernier). Une tendance qui s’explique principalement par la baisse de la fécondité, soit celle du nombre d’enfants par femme, provoquée par différents facteurs (difficultés à accéder à un emploi stable, changement d’aspirations, inquiétude au sujet de l’avenir de la planète, problèmes d’infertilité.).En parallèle, le nombre de décès quotidien moyen a augmenté de 2,5% sur les six premiers mois de l’année comparé à 2024. Ce phénomène, attendu des démographes, se produit en raison de l’arrivée à des âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom.Si ces deux tendances se poursuivent, le solde naturel annuel de la France pourrait devenir, en 2025, négatif pour la première fois sur une année civile depuis 1944. Il était devenu négatif en mai dernier sur 12 mois glissants : de juin 2024 à mai 2025, il y ainsi eu 1.500 décès de plus que de naissances, selon l’analyse faite par l’AFP des données actualisées au 1er août. Mais en juin, il est redevenu positif sur 12 mois, avec 2.215 naissances de plus que de décès. “Un solde négatif est de l’ordre du possible” en 2025, a dit l’Insee à l’AFP, tout en précisant qu’il ne faisait pas de “prévisions précises”.”Il s’agit d’un phénomène que nous avions vu venir, la France va peut-être franchir une barrière symbolique”, déclare à l’AFP Didier Breton, professeur de démographie à l’Université de Strasbourg, appelant toutefois à la prudence, les grippes pouvant “avoir fait mourir des gens plus tôt dans l’année”.Pour ce spécialiste, “la France est en train de devenir comme les autres pays européens”.Dans l’Union européenne, seuls six pays sur 27 affichaient encore un solde naturel positif en 2024, selon Eurostat: Chypre, la France, l’Irlande, le Luxembourg, Malte et la Suède. Le Danemark était stable, les autres nations affichaient un solde négatif.