Des fruits symbole du racisme ordinaire: l’ex-joueuse de Montpellier, l’Australienne Mary Fowler, affirme dans un livre avoir reçu, ainsi qu’une autre joueuse noire de l’équipe du sud de la France, des bananes en guise de cadeau d’adieu de la part d’une coéquipière. Sollicité, le club n’était pas joignable immédiatement mercredi.La joueuse internationale australienne de 22 ans, qui évolue désormais à Manchester City, évoque cette scène dans un livre publié cette semaine intitulé “Bloom”. Après deux ans passés à Montpellier, de 2020 à 2022, lors de la présentation de leur dernier match à domicile, les joueuses de l’équipe ont alors reçu des fleurs, raconte Mary Fowler. Toutes, sauf elle et sa coéquipière néerlandaise Ashleigh Weerden, dont les noms n’avaient pas non plus été mentionnés lors de la cérémonie, assure-t-elle.”Ensuite, quand nous sommes rentrées dans le vestiaire, certaines de nos coéquipières se demandaient pourquoi nous n’avions pas reçu de fleurs. Nous avons haussé les épaules, tout aussi perplexes qu’elles” poursuit-elle. “Quelques filles ont trouvé cela drôle puis l’une des autres joueuses est venue et a donné à mon amie et à moi des bananes, disant : ‘Tiens, prends celles-ci.’ C’était la cerise sur le gâteau”.Mary Fowler, –qui ne donne pas le nom de cette coéquipière dans le livre–, assure avoir discuté de l’incident depuis avec Ashleigh Weerden. “Ne pas recevoir de fleurs était une chose, mais en tant que deux des six filles noires dans l’équipe, recevoir des bananes n’était pas quelque chose que je pouvais prendre à la légère et oublier. Était-ce un accident ? Était-ce la seule chose dans le vestiaire qu’elle pouvait nous donner ? Avait-elle de bonnes intentions ?”, s’interroge-t-elle dans son livre.”J’ai essayé de le justifier de multiples façons, en cherchant le moindre indice expliquant une erreur honnête. Mais quand j’ajoute les nombreuses autres fois au club où nous nous sommes senties de la même manière, il était difficile de le voir simplement comme une erreur”, analyse-t-elle.Au-delà de cet incident, l’attaquante australienne évoque plus globalement son mal-être pendant ses deux années passées dans le club du sud de la France assurant même avoir songé à “arrêter le football”. Elle estime également avoir été mal prise en charge par l’équipe médicale de Montpellier après avoir fait part de douleurs thoraciques. Selon son récit, le médecin du club lui avait fait un contrôle de cinq minutes, lui avait donné des anti-inflammatoires et lui avait dit qu’elle pouvait continuer à jouer. “Ce n’était pas exactement le contrôle que j’espérais”, écrit-elle.
Des fruits symbole du racisme ordinaire: l’ex-joueuse de Montpellier, l’Australienne Mary Fowler, affirme dans un livre avoir reçu, ainsi qu’une autre joueuse noire de l’équipe du sud de la France, des bananes en guise de cadeau d’adieu de la part d’une coéquipière. Sollicité, le club n’était pas joignable immédiatement mercredi.La joueuse internationale australienne de 22 ans, qui évolue désormais à Manchester City, évoque cette scène dans un livre publié cette semaine intitulé “Bloom”. Après deux ans passés à Montpellier, de 2020 à 2022, lors de la présentation de leur dernier match à domicile, les joueuses de l’équipe ont alors reçu des fleurs, raconte Mary Fowler. Toutes, sauf elle et sa coéquipière néerlandaise Ashleigh Weerden, dont les noms n’avaient pas non plus été mentionnés lors de la cérémonie, assure-t-elle.”Ensuite, quand nous sommes rentrées dans le vestiaire, certaines de nos coéquipières se demandaient pourquoi nous n’avions pas reçu de fleurs. Nous avons haussé les épaules, tout aussi perplexes qu’elles” poursuit-elle. “Quelques filles ont trouvé cela drôle puis l’une des autres joueuses est venue et a donné à mon amie et à moi des bananes, disant : ‘Tiens, prends celles-ci.’ C’était la cerise sur le gâteau”.Mary Fowler, –qui ne donne pas le nom de cette coéquipière dans le livre–, assure avoir discuté de l’incident depuis avec Ashleigh Weerden. “Ne pas recevoir de fleurs était une chose, mais en tant que deux des six filles noires dans l’équipe, recevoir des bananes n’était pas quelque chose que je pouvais prendre à la légère et oublier. Était-ce un accident ? Était-ce la seule chose dans le vestiaire qu’elle pouvait nous donner ? Avait-elle de bonnes intentions ?”, s’interroge-t-elle dans son livre.”J’ai essayé de le justifier de multiples façons, en cherchant le moindre indice expliquant une erreur honnête. Mais quand j’ajoute les nombreuses autres fois au club où nous nous sommes senties de la même manière, il était difficile de le voir simplement comme une erreur”, analyse-t-elle.Au-delà de cet incident, l’attaquante australienne évoque plus globalement son mal-être pendant ses deux années passées dans le club du sud de la France assurant même avoir songé à “arrêter le football”. Elle estime également avoir été mal prise en charge par l’équipe médicale de Montpellier après avoir fait part de douleurs thoraciques. Selon son récit, le médecin du club lui avait fait un contrôle de cinq minutes, lui avait donné des anti-inflammatoires et lui avait dit qu’elle pouvait continuer à jouer. “Ce n’était pas exactement le contrôle que j’espérais”, écrit-elle.
