Foot: Turbulences en vue pour Vincent Labrune?

Trois nouveaux présidents de club de L1 doivent être élus mercredi au conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP), des arrivées qui pourraient modifier le rapport de forces au sein de l’instance et déstabiliser l’assise de son président Vincent Labrune, de plus en plus contesté.Vincent Labrune pourrait perdre quelques plumes mercredi. La question est de savoir s’il pourrait en perdre jusqu’à être renversé dans les semaines à venir. “Je ne le crois pas, il a quand même quelques soutiens au sein du conseil d’administration”, pronostique pour l’AFP une source proche de l’instance. Il n’empêche, ce changement à venir est loin d’être anodin et pourrait au minimum rebattre quelques cartes.Le conseil d’administration de la LFP doit renouveler le collège des représentants des clubs de L1 à la suite de la descente en L2 de Reims, dont le président Jean-Pierre Caillot était membre, et aux départs de Damien Commoli de la présidence de Toulouse pour celle de la Juventus Turin et de Jean-Pierre Rivère de Nice. – “Diminuer l’influence de Labrune” -Quatre candidats sont en lice pour ces trois postes vacants: Fabrice Bocquet (Nice), Loïc Féry (Lorient), Waldemar Kita (Nantes) et Jean-Michel Roussier (Le Havre). Le cas du président du Havre est quelque peu à part, puisque il a déjà exprimé à plusieurs reprises son opposition à la gouvernance actuelle de la LFP avec laquelle il est en contentieux juridique. Le positionnement des autres n’est pas aussi net concernant Vincent Labrune, qui avait été largement réélu à la présidence de la LFP en septembre 2024, avec 14 voix pour sur 17 votants au CA. Mais il semble que tous ne soient pas des pro-Labrune.”En tout cas vous pouvez être sûrs que ces changements vont faire diminuer l’influence de Labrune, et aussi celle de Nasser Al-Khelaifi, le président du Paris SG, les deux sont évidemment très liés”, estime cette même source. Vincent Labrune a souvent été critiqué pour sa proximité avec le président du Paris SG, également président de beIN Media Group dont la branche française diffuse un match de L1 par journée pour 100 millions d’euros annuels.Depuis sa réélection, le sol est devenu un peu plus mouvant pour Vincent Labrune, considéré par certains comme responsable de la crise financière qui frappe le football professionnel français en raison de la baisse drastique des droits TV. La nomination de Nicolas de Tavernost à la tête de LFP Media a vidé de sa substance son rôle effectif. Le lancement réussi de Ligue 1+, avec au moins 600.000 abonnés annoncés pour la première semaine de championnat, a probablement aussi convaincu les dirigeants de clubs que cette solution aurait pu être mise en place bien plus tôt et éviter l’épisode DAZN, même si les perspectives de recettes pour la LFP sont très incertaines.Les opposants déclarés à Labrune ont en tout cas saisi le rendez-vous de mercredi pour engager le fer, y voyant l’occasion d’enclencher une dynamique pour se débarrasser de l’ancien président de Marseille. Dans un entretien au vitriol accordé vendredi au Figaro, Franck McCourt, le propriétaire de l’OM, et son homologue de Lens Joseph Oughourlian, ont lâché leurs coups. Ils décrivent une LFP gérée “de manière irrationnelle”, une gouvernance “opaque et inefficace”, une ligue “qui ne représente plus les clubs”, “un fiasco” autour des droits TV, et des frais de fonctionnement qui “ont explosé”… – “Une honte ” -“C’est une honte que nous en soyons arrivés là”, s’est insurgé Joseph Oughourlian qui, trois jours plus tard sur RMC, a estimé que “beaucoup de présidents de clubs (…) n’ont pas envie de s’exprimer. Mais ils n’en pensent pas moins”. “Il ne s’agit pas d’une vendetta personnelle vis-à-vis de Vincent Labrune (…) Son départ n’est pas le but de toute notre stratégie”, a-t-il malgré tout assuré.L’entourage du président de la LFP a répondu, dénonçant “une fausse polémique” initiée par ceux “qui n’ont jamais digéré l’élection de 2024”. “Il est ainsi assez étonnant de voir Joseph Oughourlian, après avoir martelé pendant deux ans que la Ligue 1+ était la solution, nous expliquer aujourd’hui que ça ne rapporte finalement pas assez ! Dans toute organisation, il y a une majorité qui travaille et une minorité qui s’agite”, a également estimé son entourage auprès de l’AFP.Pour que Vincent Labrune soit destitué, il faudrait qu’une majorité de clubs demandent la tenue d’une assemblée générale extraordinaire pour pouvoir voter son départ. Un scénario encore toutefois loin d’être écrit.
Trois nouveaux présidents de club de L1 doivent être élus mercredi au conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP), des arrivées qui pourraient modifier le rapport de forces au sein de l’instance et déstabiliser l’assise de son président Vincent Labrune, de plus en plus contesté.Vincent Labrune pourrait perdre quelques plumes mercredi. La question est de savoir s’il pourrait en perdre jusqu’à être renversé dans les semaines à venir. “Je ne le crois pas, il a quand même quelques soutiens au sein du conseil d’administration”, pronostique pour l’AFP une source proche de l’instance. Il n’empêche, ce changement à venir est loin d’être anodin et pourrait au minimum rebattre quelques cartes.Le conseil d’administration de la LFP doit renouveler le collège des représentants des clubs de L1 à la suite de la descente en L2 de Reims, dont le président Jean-Pierre Caillot était membre, et aux départs de Damien Commoli de la présidence de Toulouse pour celle de la Juventus Turin et de Jean-Pierre Rivère de Nice. – “Diminuer l’influence de Labrune” -Quatre candidats sont en lice pour ces trois postes vacants: Fabrice Bocquet (Nice), Loïc Féry (Lorient), Waldemar Kita (Nantes) et Jean-Michel Roussier (Le Havre). Le cas du président du Havre est quelque peu à part, puisque il a déjà exprimé à plusieurs reprises son opposition à la gouvernance actuelle de la LFP avec laquelle il est en contentieux juridique. Le positionnement des autres n’est pas aussi net concernant Vincent Labrune, qui avait été largement réélu à la présidence de la LFP en septembre 2024, avec 14 voix pour sur 17 votants au CA. Mais il semble que tous ne soient pas des pro-Labrune.”En tout cas vous pouvez être sûrs que ces changements vont faire diminuer l’influence de Labrune, et aussi celle de Nasser Al-Khelaifi, le président du Paris SG, les deux sont évidemment très liés”, estime cette même source. Vincent Labrune a souvent été critiqué pour sa proximité avec le président du Paris SG, également président de beIN Media Group dont la branche française diffuse un match de L1 par journée pour 100 millions d’euros annuels.Depuis sa réélection, le sol est devenu un peu plus mouvant pour Vincent Labrune, considéré par certains comme responsable de la crise financière qui frappe le football professionnel français en raison de la baisse drastique des droits TV. La nomination de Nicolas de Tavernost à la tête de LFP Media a vidé de sa substance son rôle effectif. Le lancement réussi de Ligue 1+, avec au moins 600.000 abonnés annoncés pour la première semaine de championnat, a probablement aussi convaincu les dirigeants de clubs que cette solution aurait pu être mise en place bien plus tôt et éviter l’épisode DAZN, même si les perspectives de recettes pour la LFP sont très incertaines.Les opposants déclarés à Labrune ont en tout cas saisi le rendez-vous de mercredi pour engager le fer, y voyant l’occasion d’enclencher une dynamique pour se débarrasser de l’ancien président de Marseille. Dans un entretien au vitriol accordé vendredi au Figaro, Franck McCourt, le propriétaire de l’OM, et son homologue de Lens Joseph Oughourlian, ont lâché leurs coups. Ils décrivent une LFP gérée “de manière irrationnelle”, une gouvernance “opaque et inefficace”, une ligue “qui ne représente plus les clubs”, “un fiasco” autour des droits TV, et des frais de fonctionnement qui “ont explosé”… – “Une honte ” -“C’est une honte que nous en soyons arrivés là”, s’est insurgé Joseph Oughourlian qui, trois jours plus tard sur RMC, a estimé que “beaucoup de présidents de clubs (…) n’ont pas envie de s’exprimer. Mais ils n’en pensent pas moins”. “Il ne s’agit pas d’une vendetta personnelle vis-à-vis de Vincent Labrune (…) Son départ n’est pas le but de toute notre stratégie”, a-t-il malgré tout assuré.L’entourage du président de la LFP a répondu, dénonçant “une fausse polémique” initiée par ceux “qui n’ont jamais digéré l’élection de 2024”. “Il est ainsi assez étonnant de voir Joseph Oughourlian, après avoir martelé pendant deux ans que la Ligue 1+ était la solution, nous expliquer aujourd’hui que ça ne rapporte finalement pas assez ! Dans toute organisation, il y a une majorité qui travaille et une minorité qui s’agite”, a également estimé son entourage auprès de l’AFP.Pour que Vincent Labrune soit destitué, il faudrait qu’une majorité de clubs demandent la tenue d’une assemblée générale extraordinaire pour pouvoir voter son départ. Un scénario encore toutefois loin d’être écrit.