Droits de douane sur les alcools: la négociation n’a pas encore échoué, juge Bayrou

François Bayrou a estimé dimanche que “la négociation n’avait pas complètement échoué encore” avec l’administration Trump concernant sa menace de taxer à 200% les alcools européens, le Premier ministre français laissant entendre que le choix de Bruxelles de taxer le bourbon américain avait pu être une “maladresse”.L’UE a annoncé mercredi des droits de douane sur plusieurs produits américains, dont le bourbon, les motos ou les bateaux, en représailles aux surtaxes américaines de 25% entrées en vigueur le même jour sur l’acier et l’aluminium. Dans la foulée, Donald Trump s’est dit prêt à porter à 200% les droits sur les alcools européens si Bruxelles n’abandonnait pas l’idée de taxer à 50% le bourbon.”Est ce que des maladresses ont été faites? Probablement oui, parce qu’on a introduit le bourbon du Kentucky comme si c’était une menace commerciale parce qu’on a repris une liste très ancienne sans la relire comme il aurait fallu. C’est au niveau de la Commission européenne”, a déclaré François Bayrou au micro de la radio France Inter.”Nous aurions souhaité, le Premier ministre, moi-même, que la Commission européenne, qui pilote les négociations, ne mette pas les boissons dans cette liste”, a abondé sur BFMTV le ministre de l’Economie Eric Lombard.Le Premier ministre a indiqué qu’il y avait “quinze jours devant nous pour essayer de trouver un chemin” avec les Etats-Unis sur le sujet. “Nous travaillons depuis des semaines à essayer de trouver un chemin avec la Chine qui a introduit des droits de douane conséquents” en octobre dernier aux importateurs de brandys européens, dont le cognac français représente 95% du total, a-t-il détaillé.”Je suis pour essayer d’arranger les choses le plus vite possible, et je pense que la négociation n’a pas complètement échoué encore”, car si des “tweets de Trump” existent, il n’y a “pas de décision encore, on va voir”, a tenu à souligner François Bayrou.Cependant, a-t-il prévenu, “dès qu’on se trouverait en situation d’échec dans le travail de négociation, alors il faudrait chercher d’autres décisions, d’autres mesures d’escalade et franchement ce n’est pas à souhaiter, mais s’il faut, il faut. […] Si on peut éviter, et faire en sorte qu’on arrange le plus possible de choses, alors il faut le faire. Est-ce que je suis optimiste? Pas forcément”, a ajouté le Premier ministre.”Notre objectif, c’est que le plus vite possible on en revienne à la normale. Mais pour ça, on est obligé de passer par cette phase conflictuelle mais que nous n’avons pas souhaitée”, a estimé pour sa part M. Lombard.Pour le Premier ministre, “ce que fait le président des Etats-Unis est une déstabilisation complète, y compris pour son peuple”, car les taxes imposées aux produits d’autres pays font que “vous introduisez de l’inflation” aux Etats-Unis et que “les prix montent”.
François Bayrou a estimé dimanche que “la négociation n’avait pas complètement échoué encore” avec l’administration Trump concernant sa menace de taxer à 200% les alcools européens, le Premier ministre français laissant entendre que le choix de Bruxelles de taxer le bourbon américain avait pu être une “maladresse”.L’UE a annoncé mercredi des droits de douane sur plusieurs produits américains, dont le bourbon, les motos ou les bateaux, en représailles aux surtaxes américaines de 25% entrées en vigueur le même jour sur l’acier et l’aluminium. Dans la foulée, Donald Trump s’est dit prêt à porter à 200% les droits sur les alcools européens si Bruxelles n’abandonnait pas l’idée de taxer à 50% le bourbon.”Est ce que des maladresses ont été faites? Probablement oui, parce qu’on a introduit le bourbon du Kentucky comme si c’était une menace commerciale parce qu’on a repris une liste très ancienne sans la relire comme il aurait fallu. C’est au niveau de la Commission européenne”, a déclaré François Bayrou au micro de la radio France Inter.”Nous aurions souhaité, le Premier ministre, moi-même, que la Commission européenne, qui pilote les négociations, ne mette pas les boissons dans cette liste”, a abondé sur BFMTV le ministre de l’Economie Eric Lombard.Le Premier ministre a indiqué qu’il y avait “quinze jours devant nous pour essayer de trouver un chemin” avec les Etats-Unis sur le sujet. “Nous travaillons depuis des semaines à essayer de trouver un chemin avec la Chine qui a introduit des droits de douane conséquents” en octobre dernier aux importateurs de brandys européens, dont le cognac français représente 95% du total, a-t-il détaillé.”Je suis pour essayer d’arranger les choses le plus vite possible, et je pense que la négociation n’a pas complètement échoué encore”, car si des “tweets de Trump” existent, il n’y a “pas de décision encore, on va voir”, a tenu à souligner François Bayrou.Cependant, a-t-il prévenu, “dès qu’on se trouverait en situation d’échec dans le travail de négociation, alors il faudrait chercher d’autres décisions, d’autres mesures d’escalade et franchement ce n’est pas à souhaiter, mais s’il faut, il faut. […] Si on peut éviter, et faire en sorte qu’on arrange le plus possible de choses, alors il faut le faire. Est-ce que je suis optimiste? Pas forcément”, a ajouté le Premier ministre.”Notre objectif, c’est que le plus vite possible on en revienne à la normale. Mais pour ça, on est obligé de passer par cette phase conflictuelle mais que nous n’avons pas souhaitée”, a estimé pour sa part M. Lombard.Pour le Premier ministre, “ce que fait le président des Etats-Unis est une déstabilisation complète, y compris pour son peuple”, car les taxes imposées aux produits d’autres pays font que “vous introduisez de l’inflation” aux Etats-Unis et que “les prix montent”.