Nouveau scanner mobile, redéploiement des ressources: les douanes opposent une “riposte active” au narcotrafic dans les Hauts-de-France, ont-elles assuré jeudi, un mois après une saisie record de cocaïne dans le port de Dunkerque (Nord).Près de 4,6 tonnes de stupéfiants ont été saisies en 2024 dans les Hauts-de-France, un chiffre en hausse de 9% par rapport à 2023, a déclaré à Dunkerque le directeur interrégional des douanes des Hauts-de-France, Philippe Richard, lors de la présentation du bilan 2024 de ses services. “Une tendance lourde”, selon lui.Les prises de 2025 dans la région s’annoncent déjà bien plus importantes: 12 tonnes de stupéfiants ont été saisies au premier trimestre, a souligné M. Richard, dont près de 10 tonnes de cocaïne lors d’une saisie au sein du port de Dunkerque début mars, un record en métropole.Cette saisie, et d’autres de moindre importance, font craindre à la directrice régionale des douanes de Dunkerque, Frédérique Durand, que le principal port nordiste ne devienne une nouvelle porte d’entrée de la drogue en Europe, à l’image des ports d’Anvers, Rotterdam et du Havre.Ces ports “ont pris des mesures pour sécuriser leurs plateformes, sécuriser leurs ports”, ce qui a entraîné “des saisies spectaculaires de cocaïne ces derniers mois”, selon Mme Durand.En conséquence, a-t-elle estimé, les narcotrafiquants “ont choisi de passer (…) par d’autres ports, des ports un peu plus modestes, comme le port de Dunkerque”.Face à ce phénomène, la douane “est en riposte active”, a assuré Philippe Richard. “On sait s’organiser, analyser les flux, cibler, utiliser les moyens” pour couper la circulation de stupéfiants.”En trois ans, on a triplé le nombre de contrôles de conteneurs sur le port de Dunkerque”, a insisté Frédérique Durand. La moitié des 1.600 douaniers des Hauts-de-France travaillent au sein de la seule direction régionale de Dunkerque, qui couvre la bande littorale du Nord et du Pas-de-Calais, comprenant les ports de Calais et de Dunkerque ainsi que le tunnel sous la Manche.Le port de Dunkerque dispose depuis décembre d’un scanner mobile qui permet de contrôler un container en deux minutes, contre parfois plusieurs heures sans un tel outil.En outre, “nous sommes en train d’étudier la création, probablement en 2026, d’une brigade spécifiquement dédiée à la lutte contre le trafic de stupéfiants” au sein du port de Dunkerque, a précisé Mme Durand.En 2024, les services français (police, gendarmerie, douanes et marine nationale) ont saisi 53,5 tonnes de cocaïne, soit une augmentation de 130% par rapport à 2023 (23 tonnes), selon des chiffres du ministère de l’Intérieur.
Nouveau scanner mobile, redéploiement des ressources: les douanes opposent une “riposte active” au narcotrafic dans les Hauts-de-France, ont-elles assuré jeudi, un mois après une saisie record de cocaïne dans le port de Dunkerque (Nord).Près de 4,6 tonnes de stupéfiants ont été saisies en 2024 dans les Hauts-de-France, un chiffre en hausse de 9% par rapport à 2023, a déclaré à Dunkerque le directeur interrégional des douanes des Hauts-de-France, Philippe Richard, lors de la présentation du bilan 2024 de ses services. “Une tendance lourde”, selon lui.Les prises de 2025 dans la région s’annoncent déjà bien plus importantes: 12 tonnes de stupéfiants ont été saisies au premier trimestre, a souligné M. Richard, dont près de 10 tonnes de cocaïne lors d’une saisie au sein du port de Dunkerque début mars, un record en métropole.Cette saisie, et d’autres de moindre importance, font craindre à la directrice régionale des douanes de Dunkerque, Frédérique Durand, que le principal port nordiste ne devienne une nouvelle porte d’entrée de la drogue en Europe, à l’image des ports d’Anvers, Rotterdam et du Havre.Ces ports “ont pris des mesures pour sécuriser leurs plateformes, sécuriser leurs ports”, ce qui a entraîné “des saisies spectaculaires de cocaïne ces derniers mois”, selon Mme Durand.En conséquence, a-t-elle estimé, les narcotrafiquants “ont choisi de passer (…) par d’autres ports, des ports un peu plus modestes, comme le port de Dunkerque”.Face à ce phénomène, la douane “est en riposte active”, a assuré Philippe Richard. “On sait s’organiser, analyser les flux, cibler, utiliser les moyens” pour couper la circulation de stupéfiants.”En trois ans, on a triplé le nombre de contrôles de conteneurs sur le port de Dunkerque”, a insisté Frédérique Durand. La moitié des 1.600 douaniers des Hauts-de-France travaillent au sein de la seule direction régionale de Dunkerque, qui couvre la bande littorale du Nord et du Pas-de-Calais, comprenant les ports de Calais et de Dunkerque ainsi que le tunnel sous la Manche.Le port de Dunkerque dispose depuis décembre d’un scanner mobile qui permet de contrôler un container en deux minutes, contre parfois plusieurs heures sans un tel outil.En outre, “nous sommes en train d’étudier la création, probablement en 2026, d’une brigade spécifiquement dédiée à la lutte contre le trafic de stupéfiants” au sein du port de Dunkerque, a précisé Mme Durand.En 2024, les services français (police, gendarmerie, douanes et marine nationale) ont saisi 53,5 tonnes de cocaïne, soit une augmentation de 130% par rapport à 2023 (23 tonnes), selon des chiffres du ministère de l’Intérieur.
