Plusieurs drones ont survolé la base ultra-sécurisée qui abrite les sous-marins de la dissuasion nucléaire française, dans la rade de Brest (Finistère), entraînant l’ouverture d’une enquête judiciaire vendredi, sans qu’un lien puisse être établi avec la Russie.Aucun drone n’a été abattu ni de pilote identifié lors du survol, jeudi soir, a annoncé vendredi le parquet de Rennes, compétent en matière militaire, qui mène les investigations.”Aucun lien avec une ingérence étrangère n’est donc fait” à ce stade, a déclaré à l’AFP le procureur Frédéric Teillet.L’enquête doit “confirmer ou non qu’il s’agit bien de drones” et déterminer “le type et le nombre d’engins”, a précisé le procureur.Une source proche du dossier a indiqué à l’AFP que cinq drones avaient été détectés jeudi vers 19H30 au-dessus de la base de l’Ile Longue, au sud de la rade de Brest.Un dispositif de lutte anti-drones et de recherches a été mis en place. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure la protection de la base, a effectué plusieurs tirs anti-drones, selon la même source.”Les fusiliers marins ont procédé à un tir de brouilleur et non pas d’arme à feu”, a précisé le procureur.La préfecture maritime de l’Atlantique a elle souligné que “les infrastructures sensibles” n’avaient “pas été menacées” par ce survol de l’Ile Longue.”Il est trop tôt pour caractériser” l’origine de ces drones, a affirmé le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime, tout en insistant sur le fait que l’objectif de ces survols était “d’inquiéter la population”.Les signalements de drones se sont multipliés près d’aéroports et d’autres sites sensibles, dont des installations militaires, ces derniers mois en Europe du nord, certains dirigeants voyant la main de Moscou derrière ces actions.La police irlandaise a affirmé vendredi enquêter sur la détection de drones sur l’itinéraire de l’avion qui transportait le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au moment où celui-ci arrivait à Dublin lundi soir pour une visite officielle.- “Des précédents”-Les survols de drones sont interdits sur l’ensemble de la presqu’île de Crozon, dont l’Ile Longue fait partie, ainsi que sur une grande partie de la rade de Brest, afin de protéger les infrastructures militaires qui s’y trouvent. Il n’est cependant pas rare que cette règle soit enfreinte, le quotidien régional Le Télégramme citant des survols illégaux en 2015 et 2020.”Il existe des précédents”, a confirmé Guillaume Le Rasle à l’AFP.Très récemment encore, dans la nuit du 17 au 18 novembre, un survol de drone “au-dessus de la presqu’île de Crozon” avait été signalé, mais sans survol d’emprise militaire.Sanctuaire de la dissuasion nucléaire française, la base de l’Ile Longue est un site très protégé, où pénètrent chaque jour 2.000 personnes, dont 1.500 civils assurant la maintenance des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français, dont l’un au moins est en permanence en mer pour assurer la dissuasion nucléaire.Les SNLE sont dotés de 16 missiles stratégiques M51 à têtes nucléaires multiples. La base est protégée par 120 gendarmes maritimes en coordination avec les fusiliers marins.Les conditions de luminosité étaient particulièrement bonnes jeudi soir au-dessus de la rade de Brest, en raison du ciel dégagé, de la pleine Lune et de son orbite proche de la Terre, un épisode fréquent appelé super Lune.Mardi, le gouvernement allemand a mis en service une unité de police antidrones, afin de répliquer aux multiples incursions de drones sur les sites stratégiques observées ces derniers mois.En Belgique, des drones ont été signalés aux abords de bases militaires, d’aéroports et même d’une centrale nucléaire, mettant à rude épreuve les autorités.
Plusieurs drones ont survolé la base ultra-sécurisée qui abrite les sous-marins de la dissuasion nucléaire française, dans la rade de Brest (Finistère), entraînant l’ouverture d’une enquête judiciaire vendredi, sans qu’un lien puisse être établi avec la Russie.Aucun drone n’a été abattu ni de pilote identifié lors du survol, jeudi soir, a annoncé vendredi le parquet de Rennes, compétent en matière militaire, qui mène les investigations.”Aucun lien avec une ingérence étrangère n’est donc fait” à ce stade, a déclaré à l’AFP le procureur Frédéric Teillet.L’enquête doit “confirmer ou non qu’il s’agit bien de drones” et déterminer “le type et le nombre d’engins”, a précisé le procureur.Une source proche du dossier a indiqué à l’AFP que cinq drones avaient été détectés jeudi vers 19H30 au-dessus de la base de l’Ile Longue, au sud de la rade de Brest.Un dispositif de lutte anti-drones et de recherches a été mis en place. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure la protection de la base, a effectué plusieurs tirs anti-drones, selon la même source.”Les fusiliers marins ont procédé à un tir de brouilleur et non pas d’arme à feu”, a précisé le procureur.La préfecture maritime de l’Atlantique a elle souligné que “les infrastructures sensibles” n’avaient “pas été menacées” par ce survol de l’Ile Longue.”Il est trop tôt pour caractériser” l’origine de ces drones, a affirmé le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime, tout en insistant sur le fait que l’objectif de ces survols était “d’inquiéter la population”.Les signalements de drones se sont multipliés près d’aéroports et d’autres sites sensibles, dont des installations militaires, ces derniers mois en Europe du nord, certains dirigeants voyant la main de Moscou derrière ces actions.La police irlandaise a affirmé vendredi enquêter sur la détection de drones sur l’itinéraire de l’avion qui transportait le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au moment où celui-ci arrivait à Dublin lundi soir pour une visite officielle.- “Des précédents”-Les survols de drones sont interdits sur l’ensemble de la presqu’île de Crozon, dont l’Ile Longue fait partie, ainsi que sur une grande partie de la rade de Brest, afin de protéger les infrastructures militaires qui s’y trouvent. Il n’est cependant pas rare que cette règle soit enfreinte, le quotidien régional Le Télégramme citant des survols illégaux en 2015 et 2020.”Il existe des précédents”, a confirmé Guillaume Le Rasle à l’AFP.Très récemment encore, dans la nuit du 17 au 18 novembre, un survol de drone “au-dessus de la presqu’île de Crozon” avait été signalé, mais sans survol d’emprise militaire.Sanctuaire de la dissuasion nucléaire française, la base de l’Ile Longue est un site très protégé, où pénètrent chaque jour 2.000 personnes, dont 1.500 civils assurant la maintenance des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français, dont l’un au moins est en permanence en mer pour assurer la dissuasion nucléaire.Les SNLE sont dotés de 16 missiles stratégiques M51 à têtes nucléaires multiples. La base est protégée par 120 gendarmes maritimes en coordination avec les fusiliers marins.Les conditions de luminosité étaient particulièrement bonnes jeudi soir au-dessus de la rade de Brest, en raison du ciel dégagé, de la pleine Lune et de son orbite proche de la Terre, un épisode fréquent appelé super Lune.Mardi, le gouvernement allemand a mis en service une unité de police antidrones, afin de répliquer aux multiples incursions de drones sur les sites stratégiques observées ces derniers mois.En Belgique, des drones ont été signalés aux abords de bases militaires, d’aéroports et même d’une centrale nucléaire, mettant à rude épreuve les autorités.
