La Cour constitutionnelle sud-coréenne a rejeté lundi la motion de destitution contre le Premier ministre Han Duck-soo, nouvel épisode de l’instabilité provoquée par la tentative ratée du président Yoon Suk Yeol d’imposer la loi martiale.Alors que le verdict sur une éventuelle destitution de M. Yoon est attendu dans les jours qui viennent, Han Duck-soo reprend ainsi son poste et récupère la charge de président par intérim.Il avait été suspendu par les députés il y a trois mois, après un premier remplacement de moins de deux semaines à la tête de l’Etat.”La Cour constitutionnelle a décidé de rejeter la procédure en destitution contre le Premier ministre Han Duck-soo” à cinq votes contre un, a énoncé dans un communiqué la juridiction, dont le jugement est sans appel.Ses agissements, a-t-elle expliqué, “ne peuvent être considérés comme constitutifs d’une trahison de la confiance du peuple”.”Je salue la décision sage des juges, a réagi devant la presse M. Han. Je pense que tous les citoyens s’élèvent clairement contre une sphère politique hautement polarisée (…) La priorité de notre pays est d’aller de l’avant”.La Corée du Sud est plongée dans le chaos politique depuis le coup de force de son président en titre, Yoon Suk Yeol, dans la nuit du 3 au 4 décembre. L’ancien procureur vedette avait déclaré la loi martiale par surprise et envoyé l’armée au Parlement pour tenter de le réduire au silence.Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir pour rapidement contrecarrer ses plans en votant à l’unanimité le retour au régime civil.L’Assemblée nationale a voté le 14 décembre une première motion de destitution contre le dirigeant, alors suspendu de ses fonctions. Puis le 27 contre son premier remplaçant, Han Duck-soo.Il était notamment reproché à M. Han d’avoir refusé de nommer de nouveaux juges à la Cour constitutionnelle pour occuper les postes vacants, alors que seuls six magistrats sur neuf possibles y siégeaient. Dans cette configuration, un seul vote contre la destitution de Yoon Suk Yeol aurait suffi à la faire échouer.- “Pas de corrélation” -“La décision d’aujourd’hui réaffirme que les procédures de destitution excessives de l’Assemblée nationale sont des attaques politiques irréfléchies et malveillantes”, a déclaré dans un communiqué le bureau présidentiel.Le chef de l’opposition, Lee Jae-myung, a estimé qu’il fallait respecter le jugement de la Cour, tout en l’appelant à accélérer sur le cas du président.”La nation entière perd le sommeil à cause du coup d’Etat militaire illégal de Yoon Suk Yeol”, a-t-il tancé lors d’un rassemblement dans le centre de Séoul.La présidence était, jusqu’à lundi, assurée par un deuxième suppléant, le ministre des Finances Choi Sang-mok, qui a d’ailleurs nommé deux nouveaux juges à la Cour constitutionnelle.Concernant M. Yoon, la date précise du verdict, qui était attendu à la mi-mars par les experts, n’a pas été annoncée. Si elle prononce la déposition définitive du président — qui requiert six votes pour –, une nouvelle élection présidentielle devra être organisée dans les 60 jours. Sinon, Yoon Suk Yeol sera rétabli dans ses fonctions.Le verdict de lundi “n’a pas de corrélation légale directe avec la décision en attente” dans le dossier Yoon, a précisé à l’AFP l’avocat et commentateur politique Yoo Jung-hoon.Yoon Suk Yeol est par ailleurs jugé au pénal dans un procès parallèle pour insurrection — un crime passible de la prison à vie voire de la peine de mort en Corée du Sud– après sa brève imposition de la loi martiale. Retranché pendant des semaines dans sa résidence à Séoul, il avait été arrêté début janvier lors d’une opération spectaculaire des forces de l’ordre puis placé en détention, une première dans l’histoire pour un président sud-coréen en titre, avant d’être libéré le 8 mars pour vice de procédure.
La Cour constitutionnelle sud-coréenne a rejeté lundi la motion de destitution contre le Premier ministre Han Duck-soo, nouvel épisode de l’instabilité provoquée par la tentative ratée du président Yoon Suk Yeol d’imposer la loi martiale.Alors que le verdict sur une éventuelle destitution de M. Yoon est attendu dans les jours qui viennent, Han Duck-soo reprend ainsi son poste et récupère la charge de président par intérim.Il avait été suspendu par les députés il y a trois mois, après un premier remplacement de moins de deux semaines à la tête de l’Etat.”La Cour constitutionnelle a décidé de rejeter la procédure en destitution contre le Premier ministre Han Duck-soo” à cinq votes contre un, a énoncé dans un communiqué la juridiction, dont le jugement est sans appel.Ses agissements, a-t-elle expliqué, “ne peuvent être considérés comme constitutifs d’une trahison de la confiance du peuple”.”Je salue la décision sage des juges, a réagi devant la presse M. Han. Je pense que tous les citoyens s’élèvent clairement contre une sphère politique hautement polarisée (…) La priorité de notre pays est d’aller de l’avant”.La Corée du Sud est plongée dans le chaos politique depuis le coup de force de son président en titre, Yoon Suk Yeol, dans la nuit du 3 au 4 décembre. L’ancien procureur vedette avait déclaré la loi martiale par surprise et envoyé l’armée au Parlement pour tenter de le réduire au silence.Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir pour rapidement contrecarrer ses plans en votant à l’unanimité le retour au régime civil.L’Assemblée nationale a voté le 14 décembre une première motion de destitution contre le dirigeant, alors suspendu de ses fonctions. Puis le 27 contre son premier remplaçant, Han Duck-soo.Il était notamment reproché à M. Han d’avoir refusé de nommer de nouveaux juges à la Cour constitutionnelle pour occuper les postes vacants, alors que seuls six magistrats sur neuf possibles y siégeaient. Dans cette configuration, un seul vote contre la destitution de Yoon Suk Yeol aurait suffi à la faire échouer.- “Pas de corrélation” -“La décision d’aujourd’hui réaffirme que les procédures de destitution excessives de l’Assemblée nationale sont des attaques politiques irréfléchies et malveillantes”, a déclaré dans un communiqué le bureau présidentiel.Le chef de l’opposition, Lee Jae-myung, a estimé qu’il fallait respecter le jugement de la Cour, tout en l’appelant à accélérer sur le cas du président.”La nation entière perd le sommeil à cause du coup d’Etat militaire illégal de Yoon Suk Yeol”, a-t-il tancé lors d’un rassemblement dans le centre de Séoul.La présidence était, jusqu’à lundi, assurée par un deuxième suppléant, le ministre des Finances Choi Sang-mok, qui a d’ailleurs nommé deux nouveaux juges à la Cour constitutionnelle.Concernant M. Yoon, la date précise du verdict, qui était attendu à la mi-mars par les experts, n’a pas été annoncée. Si elle prononce la déposition définitive du président — qui requiert six votes pour –, une nouvelle élection présidentielle devra être organisée dans les 60 jours. Sinon, Yoon Suk Yeol sera rétabli dans ses fonctions.Le verdict de lundi “n’a pas de corrélation légale directe avec la décision en attente” dans le dossier Yoon, a précisé à l’AFP l’avocat et commentateur politique Yoo Jung-hoon.Yoon Suk Yeol est par ailleurs jugé au pénal dans un procès parallèle pour insurrection — un crime passible de la prison à vie voire de la peine de mort en Corée du Sud– après sa brève imposition de la loi martiale. Retranché pendant des semaines dans sa résidence à Séoul, il avait été arrêté début janvier lors d’une opération spectaculaire des forces de l’ordre puis placé en détention, une première dans l’histoire pour un président sud-coréen en titre, avant d’être libéré le 8 mars pour vice de procédure.
