Américains, Ukrainiens et Européens se retrouvent mercredi à Londres pour un nouveau round de pourparlers afin de tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, où les attaques aériennes russes ont repris à la suite d’une brève trêve de Pâques.Neuf personnes ont été tuées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l’Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk. Dans la nuit, des incendies se sont déclarés dans plusieurs régions ukrainiennes à la suite d’attaques russes.Les discussions à Londres s’inscrivent dans la foulée de celles qui se sont tenues à Paris la semaine dernière, quoique à un moindre niveau.”Les discussions se poursuivent à un rythme soutenu”, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy sur X mardi soir, après un appel “productif” avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio. “C’est un moment crucial pour l’Ukraine, le Royaume-Uni et la sécurité euro-atlantique”, a ajouté M. Lammy.M. Rubio ne sera pas présent à la réunion. Le déplacement de l’Américain n’a jamais été officiellement annoncé, mais M. Rubio ayant dit la semaine dernière à Paris qu’il irait à Londres s’il le jugeait utile, son absence laisse penser qu’il y a renoncé faute de progrès dans les négociations.Kiev sera représenté par le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le chef de la diplomatie Andriï Sybiga ainsi que le ministre de la Défense Roustem Oumerov, selon des médias ukrainiens.Côté américain, c’est l’émissaire spécial pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg, qui participera aux discussions. La France est représentée par Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron.- Un accord “dans la semaine” -Mardi, le Kremlin a mis en garde contre toute précipitation dans les discussions visant à obtenir un cessez-le-feu après plus de trois ans d’invasion russe.Le président américain Donald Trump, qui veut mettre un terme au plus vite à cette guerre “terrible et insensée”, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans dévoiler les contours de cet engagement hypothétique.Entretemps, l’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage cette semaine à Moscou, ont indiqué la Maison Blanche et le Kremlin, sans préciser la date.Selon le Financial Times, le président russe Vladimir Poutine a proposé à M. Witkoff début avril d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les Etats-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.”De nombreuses fausses (informations) sont publiées en ce moment”, a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse Ria Novosti.Kiev et ses alliés européens réclament pour leur part un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifiée en février d'”irréaliste”.Si actuellement Washington mène des pourparlers séparés avec Kiev et Moscou, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué mardi que son pays était prêt à discuter directement avec la Russie seulement après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu. Vladimir Poutine ayant évoqué la veille une possible reprise de tels pourparlers.Dans l’immédiat, M. Zelensky a indiqué qu’il “voudrait” s’entretenir avec Donald Trump samedi au Vatican, où ils se trouveront tous les deux pour les obsèques du pape François.- Opération “Marketing” -La semaine dernière, les chefs de la diplomatie ukrainienne, américaine, française, britannique et un conseiller de haut rang allemand s’étaient retrouvés à Paris – une première dans ce format – pour tenter d’avancer ensemble, au moment où les négociations en vue d’un cessez-le-feu à l’initiative de Washington piétinent et où les Européens veulent imposer leur voix.Marco Rubio avait dit avoir présenté le plan de Washington pour mettre fin à la guerre mais la rencontre n’avait abouti à aucune avancée majeure.L’administration Trump n’a livré aucun détail de ce plan publiquement mais, selon des médias américains citant des sources anonymes, il prévoirait notamment une reconnaissance plus ou moins formelle du contrôle de la Russie sur la Crimée, annexée par Moscou en 2014.A l’issue des discussions à Paris, le chef de la diplomatie américaine avait brandi la menace de la sortie de Washington des pourparlers si les Etats-Unis venaient à établir que la paix “n’est pas possible” entre les belligérants.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a estimé mardi dans un entretien avec l’AFP que les Etats-Unis n’avaient pas utilisé “tous les outils” à leur disposition pour faire pression sur la Russie.La trêve de Pâques, décrétée par Moscou mais qui n’a pas donné lieu à une cessation des hostilités en Ukraine, “était une opération marketing” afin d'”éviter que le président Trump ne s’impatiente”, a estimé mardi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
Américains, Ukrainiens et Européens se retrouvent mercredi à Londres pour un nouveau round de pourparlers afin de tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, où les attaques aériennes russes ont repris à la suite d’une brève trêve de Pâques.Neuf personnes ont été tuées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l’Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk. Dans la nuit, des incendies se sont déclarés dans plusieurs régions ukrainiennes à la suite d’attaques russes.Les discussions à Londres s’inscrivent dans la foulée de celles qui se sont tenues à Paris la semaine dernière, quoique à un moindre niveau.”Les discussions se poursuivent à un rythme soutenu”, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy sur X mardi soir, après un appel “productif” avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio. “C’est un moment crucial pour l’Ukraine, le Royaume-Uni et la sécurité euro-atlantique”, a ajouté M. Lammy.M. Rubio ne sera pas présent à la réunion. Le déplacement de l’Américain n’a jamais été officiellement annoncé, mais M. Rubio ayant dit la semaine dernière à Paris qu’il irait à Londres s’il le jugeait utile, son absence laisse penser qu’il y a renoncé faute de progrès dans les négociations.Kiev sera représenté par le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le chef de la diplomatie Andriï Sybiga ainsi que le ministre de la Défense Roustem Oumerov, selon des médias ukrainiens.Côté américain, c’est l’émissaire spécial pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg, qui participera aux discussions. La France est représentée par Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron.- Un accord “dans la semaine” -Mardi, le Kremlin a mis en garde contre toute précipitation dans les discussions visant à obtenir un cessez-le-feu après plus de trois ans d’invasion russe.Le président américain Donald Trump, qui veut mettre un terme au plus vite à cette guerre “terrible et insensée”, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans dévoiler les contours de cet engagement hypothétique.Entretemps, l’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage cette semaine à Moscou, ont indiqué la Maison Blanche et le Kremlin, sans préciser la date.Selon le Financial Times, le président russe Vladimir Poutine a proposé à M. Witkoff début avril d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les Etats-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.”De nombreuses fausses (informations) sont publiées en ce moment”, a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse Ria Novosti.Kiev et ses alliés européens réclament pour leur part un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifiée en février d'”irréaliste”.Si actuellement Washington mène des pourparlers séparés avec Kiev et Moscou, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué mardi que son pays était prêt à discuter directement avec la Russie seulement après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu. Vladimir Poutine ayant évoqué la veille une possible reprise de tels pourparlers.Dans l’immédiat, M. Zelensky a indiqué qu’il “voudrait” s’entretenir avec Donald Trump samedi au Vatican, où ils se trouveront tous les deux pour les obsèques du pape François.- Opération “Marketing” -La semaine dernière, les chefs de la diplomatie ukrainienne, américaine, française, britannique et un conseiller de haut rang allemand s’étaient retrouvés à Paris – une première dans ce format – pour tenter d’avancer ensemble, au moment où les négociations en vue d’un cessez-le-feu à l’initiative de Washington piétinent et où les Européens veulent imposer leur voix.Marco Rubio avait dit avoir présenté le plan de Washington pour mettre fin à la guerre mais la rencontre n’avait abouti à aucune avancée majeure.L’administration Trump n’a livré aucun détail de ce plan publiquement mais, selon des médias américains citant des sources anonymes, il prévoirait notamment une reconnaissance plus ou moins formelle du contrôle de la Russie sur la Crimée, annexée par Moscou en 2014.A l’issue des discussions à Paris, le chef de la diplomatie américaine avait brandi la menace de la sortie de Washington des pourparlers si les Etats-Unis venaient à établir que la paix “n’est pas possible” entre les belligérants.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a estimé mardi dans un entretien avec l’AFP que les Etats-Unis n’avaient pas utilisé “tous les outils” à leur disposition pour faire pression sur la Russie.La trêve de Pâques, décrétée par Moscou mais qui n’a pas donné lieu à une cessation des hostilités en Ukraine, “était une opération marketing” afin d'”éviter que le président Trump ne s’impatiente”, a estimé mardi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
