Gims, Dadju, Soolking, Fally Ipupa: un plateau prestigieux est attendu mardi soir à Paris pour le concert caritatif “Solidarité Congo” en soutien aux victimes du conflit en République démocratique du Congo (RDC), “une mobilisation sans précédent” dans la musique, selon les organisateurs.Parmi les grands noms programmés à l’Accor Arena à partir de 19H00 (17h00 GMT), le rappeur et chanteur congolais Gims avait déjà profité de son sacre comme meilleur artiste masculin aux Victoires de la musique, en février, pour rappeler la situation “terrible” en RDC. “C’est inhumain ce qui se passe là-bas”, avait lancé l’interprète de “Sapés comme jamais”.Son petit frère Dadju (8,9 millions d’abonnés sur Instagram) participe également, sur scène et comme partenaire caritatif.Son association, Give back charity, créée en 2019, doit récolter les recettes du concert et assurer leur redistribution. La récolte des fonds était initialement opérée par l’Unicef, mais celle-ci s’est retirée lors de la polémique sur sa date initiale.Le concert était prévu le 7 avril, qui correspond à la journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi, ayant fait au moins 800.000 morts en 1994 au Rwanda. Des associations rwandaises avaient exigé un report, vivant ce concert comme un affront. Les organisateurs avaient évoqué “une date choisie malencontreusement”. Sous la menace d’une interdiction par la Préfecture de police de Paris, le concert avait été décalé.- “Impliqués” -Au total, une trentaine d’artistes interpréteront chacun quelques morceaux.”Ils sont plus qu’impliqués, ça fait vraiment sens” pour eux, a souligné l’organisation auprès de l’AFP, expliquant que les artistes se produiront sans cachet. Signe de cet intérêt, la liste des participants s’est allongée: la star algérienne Soolking, le spécialiste de la drill francophone Gazo, le pilier Youssoupha, mais aussi le joueur de kora Sidiki Diabaté et Fally Ipupa, vedette de la nouvelle pop congolaise, sont attendus.Le concert affiche complet, avec jusqu’à 11.000 spectateurs attendus, dont de nombreuses personnes de la diaspora congolaise. “La cause est noble, il faut élever nos voix”, affirme Emmanuel Duciel, 23 ans, venu “exprès” de Lille pour ce concert qui doit “attirer le regard” sur le conflit, qu’il suit au quotidien. Mais il vient aussi pour Fally Ipupa, dont il est fan.En face de la salle, Filomena Kadimua, une Congolaise de 70 ans habitant à Bruxelles (Belgique), vend des drapeaux de la RDC. “Je suis venue pour soutenir le Congo et ce qu’il se passe à l’est”, assure-t-elle.”On sait tous qu’un concert ne va pas changer les choses mais c’est une solution de plus vers des solutions pérennes”, estime de son côté Isaac Massiala, conseiller au Ministère des Sports et Loisirs de la RDC, rencontré par l’AFP sur place.La mobilisation pour cet évènement démontre le besoin de “tirer la sonnette d’alarme une fois de plus”, souligne-t-il.- “Free Congo” -“Des prises de parole” jalonneront le show, avec des “interventions de militants, des victimes, de partenaires afin d’attirer l’attention sur la situation des enfants victimes de la guerre”, ont précisé les organisateurs.Deux mois plus tôt, six poids lourds du rap francophone (Damso, Ninho, Gradur…) ont sorti “Free Congo”, une chanson pour dénoncer un conflit qu’ils estiment passé sous silence.Depuis 30 ans, l’est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est ravagé par des violences meurtrières impliquant une myriade de groupes armés et certains pays voisins. Ces conflits se sont récemment intensifiés avec l’offensive éclair menée par le groupe armé M23, soutenu par des troupes rwandaises, qui lui a permis de s’emparer de Goma (Nord-Kivu) et de Bukavu (Sud-Kivu).Les dernières violences ont fait des milliers de morts et forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer, selon l’ONU et le gouvernement congolais.Ce conflit puise ses racines dans le génocide des Tutsi, la fuite en RDC de centaines de milliers de Hutu, dont de nombreux génocidaires, et les guerres qui ont suivi.
Gims, Dadju, Soolking, Fally Ipupa: un plateau prestigieux est attendu mardi soir à Paris pour le concert caritatif “Solidarité Congo” en soutien aux victimes du conflit en République démocratique du Congo (RDC), “une mobilisation sans précédent” dans la musique, selon les organisateurs.Parmi les grands noms programmés à l’Accor Arena à partir de 19H00 (17h00 GMT), le rappeur et chanteur congolais Gims avait déjà profité de son sacre comme meilleur artiste masculin aux Victoires de la musique, en février, pour rappeler la situation “terrible” en RDC. “C’est inhumain ce qui se passe là-bas”, avait lancé l’interprète de “Sapés comme jamais”.Son petit frère Dadju (8,9 millions d’abonnés sur Instagram) participe également, sur scène et comme partenaire caritatif.Son association, Give back charity, créée en 2019, doit récolter les recettes du concert et assurer leur redistribution. La récolte des fonds était initialement opérée par l’Unicef, mais celle-ci s’est retirée lors de la polémique sur sa date initiale.Le concert était prévu le 7 avril, qui correspond à la journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi, ayant fait au moins 800.000 morts en 1994 au Rwanda. Des associations rwandaises avaient exigé un report, vivant ce concert comme un affront. Les organisateurs avaient évoqué “une date choisie malencontreusement”. Sous la menace d’une interdiction par la Préfecture de police de Paris, le concert avait été décalé.- “Impliqués” -Au total, une trentaine d’artistes interpréteront chacun quelques morceaux.”Ils sont plus qu’impliqués, ça fait vraiment sens” pour eux, a souligné l’organisation auprès de l’AFP, expliquant que les artistes se produiront sans cachet. Signe de cet intérêt, la liste des participants s’est allongée: la star algérienne Soolking, le spécialiste de la drill francophone Gazo, le pilier Youssoupha, mais aussi le joueur de kora Sidiki Diabaté et Fally Ipupa, vedette de la nouvelle pop congolaise, sont attendus.Le concert affiche complet, avec jusqu’à 11.000 spectateurs attendus, dont de nombreuses personnes de la diaspora congolaise. “La cause est noble, il faut élever nos voix”, affirme Emmanuel Duciel, 23 ans, venu “exprès” de Lille pour ce concert qui doit “attirer le regard” sur le conflit, qu’il suit au quotidien. Mais il vient aussi pour Fally Ipupa, dont il est fan.En face de la salle, Filomena Kadimua, une Congolaise de 70 ans habitant à Bruxelles (Belgique), vend des drapeaux de la RDC. “Je suis venue pour soutenir le Congo et ce qu’il se passe à l’est”, assure-t-elle.”On sait tous qu’un concert ne va pas changer les choses mais c’est une solution de plus vers des solutions pérennes”, estime de son côté Isaac Massiala, conseiller au Ministère des Sports et Loisirs de la RDC, rencontré par l’AFP sur place.La mobilisation pour cet évènement démontre le besoin de “tirer la sonnette d’alarme une fois de plus”, souligne-t-il.- “Free Congo” -“Des prises de parole” jalonneront le show, avec des “interventions de militants, des victimes, de partenaires afin d’attirer l’attention sur la situation des enfants victimes de la guerre”, ont précisé les organisateurs.Deux mois plus tôt, six poids lourds du rap francophone (Damso, Ninho, Gradur…) ont sorti “Free Congo”, une chanson pour dénoncer un conflit qu’ils estiment passé sous silence.Depuis 30 ans, l’est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est ravagé par des violences meurtrières impliquant une myriade de groupes armés et certains pays voisins. Ces conflits se sont récemment intensifiés avec l’offensive éclair menée par le groupe armé M23, soutenu par des troupes rwandaises, qui lui a permis de s’emparer de Goma (Nord-Kivu) et de Bukavu (Sud-Kivu).Les dernières violences ont fait des milliers de morts et forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer, selon l’ONU et le gouvernement congolais.Ce conflit puise ses racines dans le génocide des Tutsi, la fuite en RDC de centaines de milliers de Hutu, dont de nombreux génocidaires, et les guerres qui ont suivi.
