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Nigeria: pour l’écologiste Nnimmo Bassey, l’espoir dans la jeunesse plus que dans les COP

Une fois de plus, l’écologiste nigérian Nnimmo Bassey, grande figure des luttes environnementales du plus gros producteur de pétrole d’Afrique depuis plusieurs décennies, se rendra à la grand-messe de l’ONU sur le climat, la COP30, qui se tiendra au Brésil le mois prochain.”Malheureusement !”, sourit celui qui ne se fait pas beaucoup d’illusions sur les résultats de ce “rituel” auquel participent les Etats “tout en sachant que rien de sérieux n’en sortira”.Lui ne participera qu’aux rencontres entre militants environnementaux en marge des négociations officielles.”Pour nous, militants, la COP offre des espaces de solidarité, où nous pouvons rencontrer d’autres personnes, partager des idées et nous organiser différemment”, concède-t-il en espérant qu’un jour, cet espace parallèle “deviendra le véritable lieu de prise de décision, tandis que les politiciens deviendront de simples observateurs”.Au Nigeria, la pollution pétrolière qui ravage le Delta du Niger, dans le sud du pays, depuis des décennies, est un cas d’école emblématique des luttes écologistes contre l’extractivisme et les énergies fossiles.Depuis la fin des années 1950, il y aurait eu entre 9 à 13 millions de barils de pétrole bruts déversés dans le Delta, selon un groupe d’experts indépendants ayant mené une étude en 2006.Entre 2006 et 2024, l’Agence nationale nigériane de détection et d’intervention en cas de marée noire (NOSDRA) a signalé plus de 130 millions de litres de pétrole brut déversés dans cette région “sacrifiée”.Il en faut plus pour dissuader les autorités nigérianes, qui veulent accroître la production nationale: début octobre, elles ont déclaré que le nombre de forages actifs est passé de 31 à 50 entre janvier et juillet.”Le pétrole doit rester dans le sol, personne ne devrait plus en extraire une seule goutte”, s’agace M. Bassey.- “Responsabiliser, restaurer, réparer” -En outre, le pays le plus peuplé d’Afrique est, comme le reste du continent, très vulnérable au changement climatique, bien que le continent ne contribue qu’à hauteur de 4% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon un rapport de l’Organisation météorologique mondiale. “Chaque région a ses problèmes environnementaux”, souligne l’activiste qui a reçu en 2012 le prix Rafto, une récompense norvégienne décernée à des défenseurs des droits de l’homme, citant “la désertification dans le nord”, “l’érosion” dans le sud, ainsi que “la déforestation”, “les activités minières illégales”, “la pollution des cours d’eau” partout dans le pays.”Tout est vraiment horrible”, résume-t-il.”Les graines de la dégradation environnementale que nous constatons aujourd’hui, en particulier dans les champs pétrolifères et les mines, ont été semées lorsque j’étais enfant”, estime M. Bassey, né la même année qu’a eu lieu le premier export de pétrole brut du pays, point de départ d’une “succession ininterrompue de catastrophes”.Nnimmo Bassey a grandi dans un petit village du sud-est du Nigeria dans une famille d’agriculteurs et de commerçants et son enfance a été marquée par les “horreurs” de la guerre civile, communément appelée guerre du Biafra, qui a ravagé cette région entre 1967 et 1970 et a fait au moins un million de morts parmi les civils.Architecte de formation, écrivain et poète, il s’engage d’abord pour la défense des droits humains et contre les autorités militaires du pays, avant de travailler main dans la main avec Ken Saro-Wiwa, “martyr de la justice environnementale”, exécuté par pendaison par le régime militaire de Sani Abacha en 1995 pour sa lutte contre les abus des compagnies pétrolières dans le Delta.Après plus de trente années de militantisme, les exigences demeurent les mêmes: “responsabiliser” les entreprises polluantes et les gouvernements, “restaurer” les écosystèmes, “réparer” l’environenment et les populations lésées.Avec sa fondation bientôt trentenaire, Health of Mother Earth (Homef), M. Bassey soutient la récente action en justice lancée par un monarque traditionnel contre le géant pétrolier britannique Shell à qui il réclame 2 milliards de dollars pour avoir cédé ses actifs sans avoir réparé des décennies de pollution.Mis en cause dans divers procès ces dernières années, Shell s’est toujours défendu des allégations de pollution en avançant que les déversements pétroliers étaient dus à des actes de sabotages menés par des criminels locaux.Même s’il estime que “la situation empire de jour en jour”, à 67 ans, l’écologiste estime que “l’espoir est toujours là”, notamment grâce à une nouvelle génération de “jeunes militants” et “aux combats croissants en faveur de la justice environnementale”.

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Merz va demander à l’UE de prêter à l’Ukraine 140 milliards d’euros garantis par des avoirs russes

Le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé jeudi qu’il proposera la semaine prochaine, lors d’un sommet de l’UE, un plan pour prêter à l’Ukraine 140 milliards d’euros, garantis par des avoirs russes.Devant les députés allemands, il a appelé à utiliser les avoirs de la Banque centrale russe, gelés depuis l’invasion de février 2022, pour accorder à l’Ukraine “un total de 140 milliards d’euros de prêts sans intérêt”, qui seront utilisés exclusivement pour financer l’effort de guerre du pays.”Versés par tranches, (ces prêts) garantiraient la capacité de résistance militaire de l’Ukraine pour des années, si nécessaire”, a-t-il insisté dans un discours à la chambre basse du Parlement, consacré au sommet des 22-24 octobre.Trois ans et demi après l’invasion de l’Ukraine, l’UE débat encore de la manière dont peuvent être utilisés les 210 milliards d’euros de la Banque centrale russe gelés par les sanctions européennes. Car les Européens ne veulent pas les utiliser directement, craignant de créer un précédent qui minerait la confiance dans l’euro et mettrait en danger des actifs européens à l’étranger.Selon M. Merz, Kiev ne devra rembourser les crédits qu’après avoir touché des réparations russes, et ce n’est aussi qu’à cette condition que la Russie pourrait récupérer à terme son argent.Ce plan rejoint celui de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui avait lancé l’idée d’un prêt à l’Ukraine, remboursable après versement de réparations.M. Merz a reconnu que ce ne sera pas “anodin” de créer un mécanisme juridique viable, mais selon lui le président russe Vladimir Poutine doit ainsi comprendre que “notre soutien à l’Ukraine ne va pas s’arrêter, mais qu’il s’accroit”.  Quelque 210 milliards d’euros d’avoirs de la Banque centrale russe sont immobilisés dans l’UE, et une grande partie de ces avoirs, soit quelque 185 milliards d’euros sont ou vont arriver à maturité cette année et sont donc disponibles sous forme liquide, selon un document de la Commission remis aux 27, dont l’AFP a obtenu une copie en septembre.

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Gaza: l’armée israélienne bombarde le nord, quatre soldats tués dans le sud

Israël a mené jeudi d’intenses bombardements sur Gaza-ville, cible d’une offensive terrestre majeure, provoquant de nouveaux déplacements de la population vers le sud où sont morts quatre soldats israéliens selon l’armée.La route côtière longeant la bande de Gaza est saturée de personnes fuyant vers le sud, à pied, en voiture ou sur des charrettes tirées …

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“Un tournant” après les crises: les pêcheurs français réunis à Boulogne-sur-Mer

Renouveler la flotte et gérer durablement la ressource: c’est à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), premier port de pêche français, que les professionnels du secteur se réunissent jeudi et vendredi pour débattre de l’avenir de la filière, encore meurtrie par le Brexit.”On est à un tournant pour la pêche française”, estime Olivier Le Nézet, président du Comité national des pêches.Il martèle que le secteur, chahuté par le Brexit, la fermeture temporaire du Golfe de Gascogne pour lutter contre les captures accidentelles de dauphins et la restriction redoutée des espaces dédiés à la pêche, a “besoin de stabilité”.La quinzième édition de ces assises, organisées par Ouest-France et Le Marin, n’offrira sans doute pas la “visibilité” réclamée par le secteur alors que la réforme de la politique commune de la pêche (PCP européenne) doit aboutir en 2026, en cette période de “réserve” politique. La venue de la ministre démissionnaire chargée de la Mer, Agnès Pannier-Runacher, restait incertaine à la veille de l’événement.  – Corsaires à l’occasion -La France, deuxième producteur européen de produits de la pêche en 2023 (derrière l’Espagne), est un géant fragilisé: une flotte vieillissante, avec des navires d’une moyenne d’âge de 30 ans, difficile à décarboner et peu à même d’attirer de jeunes recrues.Au rang des priorités figurent donc les modalités de renouvellement de la flotte.Une des difficultés réside dans les règles européennes qui ne permettent pas d’acquérir de nouveaux navires plus puissants, au motif que l’augmentation de la puissance (jauge) risquerait d’augmenter les captures de poissons.Une “absurdité” pour les pêcheurs, qui rappellent être soumis à des quotas, et aussi pour de nombreux États côtiers, qui à l’instar de la France, voudraient voir modifier le mode de calcul de la jauge, qui ne distingue pas les espaces à bord utiles à l’effort de pêche de ceux liés au confort des marins ou au traitement des poissons.Une série de tables rondes, réunissant scientifiques, élus locaux et professionnels, permettront de balayer les crises du secteur et de réfléchir à des solutions.Comme le reste de la flotte française, Boulogne-sur-Mer a vu son nombre de navires refluer mais affiche de beaux résultats: en 2024, les ventes locales ont été record en criée, avec 93 millions d’euros (+4%) et des volumes en hausse.Dans cette ville bâtie à flanc de falaise par des marins qui étaient encore occasionnellement corsaires il y a trois siècles, la concurrence dans la Manche, en premier lieu avec le voisin anglais, est une vieille histoire. Et une source perpétuelle d’inquiétude.Après le Brexit, c’est la pêche bretonne qui a perdu le plus de navires, envoyés à la casse faute de pouvoir travailler dans les eaux britanniques, mais les pêcheurs des Hauts-de-France redoutent la restriction de leurs zones de pêche.En mai dernier, ils avaient accueilli avec “soulagement” la prolongation jusqu’en 2038 d’un accord leur permettant de continuer à pêcher dans les eaux britanniques. Mais l’enthousiasme est vite retombé.”On a de la visibilité dans le temps, c’est vrai. Mais cet accord est une coquille vide, parce que les Britanniques ont entre-temps annoncé la création de 43 nouvelles aires marines protégées (AMP) dans des zones où nos navires travaillent”, explique à l’AFP Olivier Le Nézet.- Cabillaud disparu -Au ministère, on tempère, soulignant que la phase de délimitation des AMP n’est pas encore achevée, et on plaide pour une “approche au cas par cas”, prenant en compte les spécificités des écosystèmes et des techniques de pêche avant de décider de restrictions.La technique la plus décriée est le chalutage de fond, avec ses filets traînés sur le fond de la mer, dénoncé comme “destructeur”. L’ONG Bloom a même attaqué l’Etat français en justice début juillet, exigeant son interdiction totale, en premier lieu dans les AMP. En juin, le gouvernement français avait annoncé un renforcement des AMP, avec une limitation du chalutage de fond sur 4% des eaux hexagonales d’ici fin 2026.Entre surpêche et réchauffement des eaux, la ressource halieutique s’amenuise: au large de Boulogne, le cabillaud a aujourd’hui disparu et le maquereau se raréfie, laissant place à la sardine.

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Accueil royal spectaculaire à Windsor pour Trump en visite d’Etat

Donald Trump a été reçu mercredi avec une pompe royale spectaculaire pour la première journée de sa visite d’Etat au Royaume-Uni, où il est resté confiné au château de Windsor sans aucune interaction avec le public.”C’est l’un des plus grands honneurs de ma vie”, a déclaré le président américain lors d’un somptueux banquet à côté …

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