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Audience cruciale pour les métallos de Novasco, 450 emplois menacés

Le tribunal judiciaire de Strasbourg examine vendredi des offres de reprise de Novasco (ex-Ascometal), une journée décisive pour les quelque 760 salariés de l’aciériste en redressement judiciaire et surtout pour ceux de son site mosellan.Une centaine des 450 salariés de l’aciérie électrique de Hagondange, venus en autocar ou en voiture, se sont rassemblés devant le tribunal où l’audience à huis clos de la chambre commerciale a débuté à 09H30.La CGT a installé une tente devant le palais de justice et posé des banderoles sur lesquelles on peut lire “Tous unis pour Novasco, sauvons nos boulots” ou encore “Novasco, l’acier décarboné qu’on veut garder”.Car cela s’annonce mal pour la plus grande usine du groupe, en difficulté chronique et qui en est à son quatrième redressement judiciaire depuis 2014.Lundi, l’un des repreneurs potentiels, le français Métal Blanc, a annoncé ne pas avoir inclus Hagondange dans son offre.Le groupe ardennais a motivé sa décision par les conditions économiques jugées trop défavorables, les incertitudes liées au coût de l’énergie ou des difficultés de fonctionnement et de ressources humaines, selon l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC) de Novasco Hagondange.Novasco, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, est également présent à Leffrinkoucke, près de Dunkerque (Nord), Custines, près de Nancy, et à Saint-Etienne.Un autre candidat, le français Europlasma, aurait bien étendu son offre sur une partie de l’usine de Moselle, “et parle de reprendre 75 personnes sur 450. Vous imaginez que ce n’est pas ça qui nous fait déboucher le champagne”, déclare à l’AFP Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique (CSE).”Il y a un autre investisseur qui se positionne sur ce site-là, peut être pas pour toute l’activité”, a déclaré de son côté le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin, interrogé sur BFM Business, sans plus de précisions.- “Mince espoir” -Vendredi, le tribunal doit s’assurer que les offres sont bien recevables, donc que les conditions suspensives liées par exemple au financement ou des engagements de libération de terrain sont bien levées, faute de quoi “il n’a rien à statuer”, souligne M. Amadoro.Mais si c’est bien le cas, il pourra procéder à leur examen.A la mi-journée, les journalistes de l’AFP ont vu sortir du tribunal les représentants d’Europlasma, alors que ceux de Métal Blanc devaient à leur tour être entendus.Le jugement ne tombera pas le jour-même, “vu la complexité des offres. Chacun doit présenter, argumenter, défendre. Il y a un jeu de questions-réponses avec des avis de part et d’autre, que ce soit des administrateurs, des mandataires, des élus”, estime-t-il.Interrogé, le tribunal n’a pas livré de détails sur la date de la décision.”Si un mince espoir demeure pour les sites de Custines, Dunes et Le Marais, le sort du site de Hagondange semble aujourd’hui scellé”, déplorent les organisations syndicales.Depuis l’annonce de Métal Blanc, ces dernières ont organisé des opérations escargot, distribuant des tracts aux automobilistes sur l’autoroute très empruntée qui relie Metz au Luxembourg. Les syndicats en appellent en particulier aux pouvoirs publics pour sauver cette aciérie électrique, dont la disparition serait, selon eux, un “non-sens écologique et stratégique”.”Ce que je sais, c’est qu’on va se battre jusqu’au bout sur ce sujet là”, a assuré Sébastien Martin, annonçant qu’il verrait la semaine prochaine l’ensemble des élus locaux de ce territoire “pour envisager toutes les possibilités sur ce site”.Lors de la reprise de Novasco en juillet 2024 par Greybull Capital, il était prévu que l’Etat français apporte 85 millions d’euros, tandis que le fonds britannique devait injecter 90 millions d’euros.Si l’Etat a globalement tenu ses engagements financiers, Greybull n’a apporté que 1,5 million d’euros, selon les syndicats.

Thaïlande: après la mort de Sirikit, les vendeurs de vêtements de deuil en difficulté

Dans un marché animé de Bangkok, des centaines de commerçants se lèvent à l’aube pour vendre aux Thaïlandais des vêtements noirs à prix cassés, afin de rendre hommage à Sirikit, qui fût leur reine pendant 66 ans.Sirikit, la mère du roi Maha Vajiralongkorn, qui reigne actuellement sur la Thaïlande, est décédée vendredi dernier, à l’âge de 93 ans.Dans l’un des stands, des rangs entiers de T-shirts noirs sont accrochés près d’un panneau où on lit “T-shirt noir, 40 baht”, une fraction du prix habituel qui se situe généralement entre 200 et 500 baht (5,30 – 13,30 euros)”Nous vendons à ce prix afin que tous les Thaïlandais puissent porter du noir en signe de respect envers la reine mère”, a déclaré le propriétaire du stand, Thanachote Siripadungdech, qui a lancé cette promotion peu après l’annonce par le palais du décès de Sirikit.La famille royale détient une place centrale dans la société thaïlandaise. Des portraits de ses membres sont souvent affichés dans les maisons, bureaux et espaces publics à travers le pays. Depuis la mort de Sirikit, le gouvernement a décrété une période de deuil d’un an pour les fonctionnaires et a exhorté la population à porter les couleurs traditionnelles thaïlandaises du deuil, le noir ou le blanc, pendant 90 jours.Mais le ministère du Commerce a également mis en garde contre le gonflement des prix, ouvrant même une ligne téléphonique pour dénoncer de telles pratiques. Certains magasins de vêtements cherchent à capitaliser sur le deuil national en échangeant leurs stocks avec des habits sombres. Mais Thanachote, 53 ans, qui a cassé le prix de ses T-shirt, y voit plutôt une façon de marquer son respect à la famille royale.”Ma situation est stable aujourd’hui et je n’ai pas de dettes, donc vendre à perte ne me dérange pas”, a-t-il déclaré à l’AFP. “Je veux juste faire quelque chose pour la reine mère et la famille royale”, a ajouté le vendeur, vêtu de noir de la tête aux pieds, tout en répondant aux appels de ses fournisseurs en Thaïlande et en Chine.- D’un deuil royal à l’autre -Anut Pormsri, qui vend des chemises dans un autre magasin du marché, ajoute, lui, que les ventes ont chuté comparé à la précédente période de deuil, quand le roi Bhumibol, le père du monarque actuel Vajiralongkorn est décédé en 2016 après 66 ans de règne.    “Avant, je vendais beaucoup plus”, a déclaré Anut à l’AFP. “Aujourd’hui, je vends à perte et je n’ai presque plus de clients.”Chit Sopheak, un autre vendeur qui n’a pas baissé les prix de ses T-shirts, raconte qu’il vend seulement 50 vêtements par jour, contre 400 lors de la précédente période de deuil royal.”Il y a de la concurrence des vendeurs en ligne”, explique-t-il à l’AFP. “L’économie n’est pas au mieux à l’heure actuelle.”L’analyste Pavin Chachavalpongpun, ancien diplomate thaïlandais et universitaire spécialiste de la monarchie, a relevé une différence entre le deuil public pour Sirikit et la tristesse exprimée pour le défunt roi. Il décrit “un changement radical du paysage politique thaïlandais”. “Les générations plus âgées et les fonctionnaires continuent de se conformer consciencieusement aux directives du gouvernement, en portant des vêtements noirs et en observant les périodes de deuil officiel”, explique-t-il à l’AFP.Mais selon lui, l’humeur nationale de la semaine dernière était d’avantage une marque de “respect institutionnel” qu’un “chagrin profond et sincère”.

RATP: Jean Bassères assurera l’intérim après le départ de Jean Castex à la SNCF

Jean Bassères, ancien dirigeant de Pôle Emploi, va assurer l’intérim à la tête de la RATP, après le départ de Jean Castex aux commandes de la SNCF, et il sera secondé pour la direction opérationnelle par Jean-Yves Leclercq, l’actuel directeur financier, a indiqué la RATP vendredi. Un arrêté des ministères de l’Economie et des Transports, publié vendredi, indique que M. Bassères, âgé de 65 ans, prendra ses fonctions de président-directeur-général par intérim du groupe de transports publics parisien à compter du 3 novembre.”A ce titre, il présidera le conseil d’administration du groupe”, a indiqué un porte-parole de cet établissement public à l’AFP. Un communiqué de la RATP précise que Jean-Yves Leclercq, membre du comité de direction chargé de la stratégie, de la finance et de la performance durable du groupe, prendra en main la partie opérationnelle à ses côtés, avec le titre de directeur général.Membre du conseil d’administration de la RATP depuis mars 2024, M. Bassères, inspecteur des Finances a dirigé Pôle Emploi (rebaptisé France Travail) de 2011 à 2023. Ancien élève de l’Ecole nationale d’administration et diplômé de Sciences Po Paris, Jean Bassères a également assuré la direction de ce dernier comme administrateur provisoire, nommé par le gouvernement entre mars et septembre 2024, après la démission de l’ancien directeur Mathias Vicherat. Il a également présidé la commission chargée de la réforme de l’Institut national du service public (INSP, ex-ENA).Ce haut fonctionnaire, originaire de Perpignan (Pyrénées-Orientales) et père de trois enfants, a fait ses armes dans des cabinets ministériels socialistes. M. Leclercq, l’un des piliers de la RATP dont il est le directeur financier depuis 2018, avait déjà effectué un interim de plusieurs mois avant l’arrivée de Jean Castex.Avant son arrivée à la RATP, entre 1994 et 2008, il avait occupé plusieurs postes au sein du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, notamment ceux de sous-directeur services, aéronautique, défense au sein de l’agence des participations de l’Etat, puis il a occupé les fonctions de directeur finance stratégie juridique de SNCF Voyages. 

Après une ascension éclair, le patron du BHV Frédéric Merlin dans la tempête Shein

Sous le feu des critiques depuis son alliance avec Shein, Frédéric Merlin, jeune patron du BHV à l’ascension éclair, reconnaît avoir “sous-estimé” le défi associé au grand magasin parisien mais assume sa stratégie, censée “faire vivre le commerce”.”Je fais toujours preuve d’humilité, parce qu’à 34 ans, on ne sait pas tout”, assurait récemment le dirigeant lors d’une rencontre avec l’AFP au 6e étage du Bazar de l’hôtel de ville. C’est là que Shein, géant de l’e-commerce asiatique accusé de concurrence déloyale et de pollution environnementale, doit ouvrir mercredi son premier magasin physique pérenne, en vertu d’un accord avec la Société des grands magasins (SGM), la foncière commerciale créée en 2021 par Frédéric Merlin et sa soeur Maryline.Originaire de la région lyonnaise, élevé par un père chef d’une petite entreprise de tuyauterie industrielle et une mère au foyer, le duo voit sa fortune évaluée à 600 millions d’euros, soit la 233e de France, selon Challenges. “Ami” de l’ex-président Nicolas Sarkozy, Frédéric Merlin a bénéficié du soutien financier de l’homme d’affaires Jean-Paul Dufour, actionnaire au côté de la SGM à “hauteur de 42,5% pour la majorité des filiales du groupe”, selon son dernier rapport social publié en août 2024, comme l’a rappelé l’Express.- “Paquebot” -Propriétaire du fonds de commerce du BHV depuis 2023, la SGM exploite également une dizaine de centres commerciaux, ainsi que sept Galeries Lafayette de province, dont cinq devant accueillir Shein.En guise de protestation, plusieurs marques ont annoncé quitter le grand magasin parisien, déjà déserté par des fournisseurs mécontents d’une accumulation d’impayés, liés selon M. Merlin à des problèmes d'”outils” en voie de résolution, et non de trésorerie.Lâchée par la Banque des territoires (entité de la Caisse des dépôts et consignations) pour le rachat des murs du BHV, la SGM a aussi été exclue de l’Union du grand commerce de centre-ville (UCV), tandis que le groupe Galeries Lafayette refuse l’installation de Shein dans des établissements à son nom. “Qui aurait envie de travailler avec un menteur pathologique ?” a réagi sur RMC Yann Rivoallan, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin.M. Merlin “n’est pas dans la collaboration”, explique à l’AFP Nicolas Bonnet-Oulaldj, l’adjoint au commerce à la mairie de Paris. “Il a dit à tout le monde qu’il avait le soutien” d’Anne Hidalgo concernant Shein ce qui est “totalement faux”. Plus généralement, M. Merlin n’avait pas conscience de reprendre “un paquebot”, selon l’intersyndicale du grand magasin.  “Ce que j’ai sous-estimé, c’est toute l’exposition politico-médiatique qu’il y avait à s’attaquer à ce monument de Paris devant les fenêtres de l’Hôtel de ville”, admet Frédéric Merlin, dénonçant “l’hypocrisie environnante” face à Shein et ses nombreux consommateurs.-“Chef de famille” -“On aurait pu faire mieux”, reconnait celui qui dit avoir rendu le BHV “rentable” et travaille “14 heures par jour”. Né à Vénissieux, en banlieue lyonnaise, Frédéric Merlin grandit dans une famille qui lui “donne confiance” en lui et la “rage d’entreprendre”. Après un passage en fac de droit, le jeune homme décroche un BTS immobilier, séduit par ce métier au détour d’un stage. Armé d’un “prêt étudiant de 15.000”, il fonde, à 20 ans, avec sa soeur, une société de conseil en immobilier d’entreprise (IMEA) avant d’en lancer une autre (ADI), en 2014, spécialisée dans la réhabilitation d’immeubles commerciaux. Les Merlin embauchent leur père, qui apporte sa “rigueur industrielle”, jusqu’à son décès en 2018, année où démarre la SGM, qui redresse des centres commerciaux dont plus personne ne voulait dans des villes comme Roubaix ou Mulhouse. “Il fallait avoir un sacré culot”, se remémore pour l’AFP Fabrice Fubert, co-dirigeant d’une société de conseil dans l’immobilier commercial, qui lui a notamment proposé de racheter sept Galeries Lafayette en 2021.Pas “issu du sérail”, Frédéric Merlin est “un homme audacieux qui prend des risques, fait évoluer les lignes”, comme lorsqu’il fait venir les Pokémon ou le youtubeur Squeezie pour des boutiques éphémères au BHV, salue M. Fubert. Père d’un petit garçon, Frédéric Merlin revendique son rôle de “chef de famille” en étant sur le devant de la scène pour “protéger” sa soeur et sa mère Dominique, directrice générale adjointe de la SGM.

Zone euro: l’inflation ralentit en octobre à 2,1% sur un an

L’inflation a très légèrement ralenti en octobre dans la zone euro, en ligne avec l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE).La hausse des prix est ressortie à 2,1% sur un an, contre 2,2% en septembre, selon un communiqué d’Eurostat publié vendredi. Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient sur un ralentissement de l’inflation à ce niveau.L’inflation sous-jacente – corrigée des prix volatils de l’énergie et de l’alimentation -, qui fait référence pour les experts, est elle restée stable à 2,4%.Au sein de la zone euro, l’inflation s’est très nettement calmée depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022, dans le contexte d’une flambée des prix de l’énergie liée à la guerre en Ukraine. Elle était redescendue en juin à 2% sur un an, le niveau auquel la Banque centrale européenne cherche à la contenir.Lors d’une réunion jeudi, la BCE a ainsi de nouveau maintenu son principal taux directeur à 2%, soulignant que le cap monétaire changerait lorsque cela s’avèrera nécessaire.Sa présidente Christine Lagarde a toutefois souligné que les perspectives de l’inflation étaient très “incertaines” à moyen terme.Et de citer “l’environnement commercial mondial, toujours volatil”, qui pourrait, selon elle, de nouveau perturber les chaînes d’approvisionnement, freiner les exportations et peser sur la consommation ainsi que sur l’investissement.

Shein s’installe mercredi au BHV de Paris, une “première mondiale” malgré la controverse

Malgré les vents contraires, le géant asiatique de la mode ultra-éphémère Shein, sanctionné trois fois en France cette année pour ses pratiques, ouvrira bien mercredi son tout premier magasin physique pérenne au BHV, historique grand magasin de Paris.”Première mondiale”, s’est enthousiasmé vendredi Frédéric Merlin, patron de la Société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV, en annonçant sur Instagram l’ouverture le 5 novembre à 13H de Shein Paris.C’est au 6e étage du Bazar de l’Hôtel de Ville, créé en 1856, que Shein s’installe. Ce mariage entre un magasin emblématique parisien et un des champions de l’ultra fast-fashion suscite, depuis son annonce début octobre, un tollé quasi général.Visé par une proposition de loi contre l’essor de la mode jetable ultra-éphémère, Shein a écopé cette année en France de trois amendes, d’un total de 191 millions d’euros, pour non-respect de la législation sur les cookies en ligne, fausses promotions, informations trompeuses, et pour ne pas avoir déclaré la présence de microfibres plastiques dans ses produits.Jusqu’ici cantonnée à la vente en ligne et à des magasins éphémères, la société fondée en Chine en 2012 et basée à Singapour passe une étape stratégique avec sa première implantation durable.- Cinq autres magasins -Qui plus est dans un espace de plus de 1.000 m2 au coeur de Paris, grâce au partenariat noué avec la Société des Grands Magasins (SGM), propriétaire du BHV depuis 2023.Devenue l’enseigne de mode où les Français ont dépensé le plus en 2024, selon une étude de l’application de shopping Joko, Shein s’est implanté progressivement dans le paysage du commerce en ligne depuis son arrivée en France en 2015. La marque de vêtements et d’accessoires se présente comme la cinquième marque préférée des Français et comme le cinquième vendeur de vêtements en volume.Avec la SGM, foncière commerciale créée en 2021 par Frédéric Merlin et sa soeur Maryline, Shein va investir cinq autres magasins dans les prochaines semaines, aux Galeries Lafayette de Dijon, Reims, Grenoble, Angers et Limoges.Ce mariage avec Shein, accusé de concurrence déloyale, de pollution environnementale ou encore de conditions de travail indignes, a envoyé un “mauvais signal” selon Serge Papin, ministre français du Commerce, et provoqué la “profonde inquiétude” de la maire de Paris Anne Hidalgo.Elle a poussé plusieurs marques françaises (AIME, Culture Vintage, Talm…) à quitter le BHV, alors que le magasin est déjà déserté par de nombreuses sociétés (Le Slip Français, Maison Lejaby, etc.) en raison de retards de paiement. Disneyland Paris, qui devait être au BHV pour les fêtes, a annulé.Autre conséquence, la Banque des territoires, entité de la Caisse des dépôts et consignations, s’est retirée des négociations avec la SGM pour l’aider à racheter les murs du BHV, un joyau art déco. Dans ce climat de défiance, une manifestation a réuni le 10 octobre quelque 150 grévistes à l’appel de l’intersyndicale et une pétition en ligne regroupe plus de 110.000 signataires. – “Hypocrisie” -“J’ai sous-estimé toute l’exposition politico-médiatique qu’il y avait à s’attaquer à ce monument de Paris”, admettait récemment auprès de l’AFP Frédéric Merlin, dénonçant cependant “l’hypocrisie environnante”.Shein monte régulièrement au créneau pour défendre son modèle économique de “production à la demande”. C’est celui-ci qui, selon le groupe, permet de réduire les coûts, et non, notamment, les conditions de travail des 10.000 sous-traitants.Il rappelle que 97% des textiles consommés en France sont importés et que Shein partage ses fournisseurs avec “un grand nombre de marques” françaises et internationales.Des arguments rejetés par le secteur français du textile, à l’image de Yann Rivoallan, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, pour qui Shein enchaîne “mensonges après mensonges”, dit-il à l’AFP. Pour lui, la SGM “s’allie avec ce qui peut exister de pire”. 

Les Bourses européennes ouvrent sans grand changement

Les Bourses européennes ont ouvert sans grand changement vendredi, pour la dernière séance d’un mois positif pour la plupart des places financières, notamment portées par la saison des résultats d’entreprises du troisième trimestre.Dans les premiers échanges, Paris oscillait autour de l’équilibre (+0,03%), tandis que Londres reculait légèrement de 0,15% et Francfort de 0,22%.

Nvidia annonce qu’il fournira 260.000 de ses puces les plus sophistiquées à la Corée du Sud

Le mastodonte américain des puces Nvidia a annoncé vendredi qu’il fournira 260.000 de ses semi-conducteurs les plus performants à la Corée du Sud, lors d’une rencontre entre son patron Jensen Huang et le président sud-coréen Lee Jae Myung.La firme californienne a indiqué qu’il “travaillait avec la Corée du Sud pour étendre l’infrastructure d’intelligence artificielle (IA) du pays avec plus d’un quart de million de GPU (processeurs graphiques)”, répartis entre les services de cloud (informatique décentralisée) et des usines.En particulier, le géant technologique national Samsung Electronics “construit une usine équipée de plus de 50.000 GPU afin d’accélérer sa feuille de route en matière d’IA, de puces et de transformation numérique”, précise le communiqué.Le conglomérat SK Group, maison-mère du fabricant de puces mémoires SK Hynix, et le constructeur automobile Hyundai Motor vont également équiper des usines avec les puces Blackwell de Nvidia, ses semi-conducteurs IA les plus sophistiquées.NAVER Cloud, qui exploite le plus grand moteur de recherche sud-coréen, recevra 60.000 puces pour étendre son infrastructure d’IA. 50.000 autres seront déployées au “Centre national de calcul d’IA” de Séoul et auprès de fournisseurs de services de cloud.Alors que “ses usines ont déjà inspiré le monde entier avec leurs navires, voitures, puces et appareils électroniques sophistiqués”, “le leadership de la Corée du Sud en matière de technologie et de production la place au coeur de la révolution industrielle de l’IA”, a commenté Jensen Huang.Le communiqué mentionne également une collaboration avec le groupe LG “pour favoriser le développement de la technologie d’IA physique”.Cette annonce intervient alors que les plus grands patrons de la tech, dont Jensen Huang, sont réunis cette semaine en Corée du Sud, en marge d’un sommet des dirigeants des pays de l’Asie-Pacifique (APEC).Les commandes massives de microprocesseurs de pointe qui alimentent les systèmes d’IA ont fait de Nvidia la plus grande entreprise mondiale en termes de capitalisation boursière: elle a franchi mercredi le cap symbolique des 5.000 milliards de dollars.Certains experts s’inquiètent toutefois du risque d’explosion d’une possible “bulle de l’IA” sur les marchés boursiers et s’interrogent sur la durabilité de la demande.La menace de nouvelles taxes douanières sur les puces importées aux Etats-Unis, brandies par le président américain Donald Trump, assombrit également les perspectives du secteur.Par ailleurs, Nvidia se retrouve pris dans un bras de fer géopolitique entre les Etats-Unis et la Chine, qui se livrent une véritable course au développement de l’IA de pointe. Washington restreint ainsi l’exportation des puces haut de gamme de Nvidia (dont les Blackwell) vers la Chine pour des raisons de sécurité nationale, tandis que Pékin a tourné le dos à l’entreprise, privilégiant le développement de sa propre industrie des semi-conducteurs.De quoi faire de la Corée du Sud un marché d’autant plus précieux aux yeux de Nvidia pour ses ventes de puces.

Zucman, patrimoine et retraites, “journée majeure” vendredi à l’Assemblée

Deux gros morceaux pour le prix d’un: les députés débattent vendredi dans l’hémicycle de taxation du patrimoine, sur fond d’ultimatum du PS pour davantage de “justice fiscale”, et une partie des parlementaires doivent se prononcer en commission sur la suspension de la réforme des retraites, autre clé d’une non-censure.Dès 9H00, les députés rouvriront les débats sur le projet de budget de l’Etat, avec la question sensible de la fiscalité du patrimoine et la désormais fameuse taxe Zucman, après avoir approuvé ces derniers jours plusieurs taxes sur les grandes entreprises ou les géants des technologies.Signe de l’importance du moment, le Premier ministre Sébastien Lecornu devrait se rendre à l’Assemblée dans la journée pour participer aux débats, selon son entourage, alors que le PS menace de censurer en cas de refus du gouvernement d’imposer les hauts patrimoines.”La journée est majeure”, souligne un ministre.Au menu notamment, une taxe proposée par le gouvernement sur certaines holdings, des sociétés qui détiennent des participations dans d’autres entreprises, et qui fait débat dans son propre camp.Puis viendront des propositions de tous bords. Le Rassemblement national et le MoDem proposeront par exemple leurs versions d’un impôt sur la fortune. La gauche défendra entre autres l’instauration de la taxe de l’économiste Gabriel Zucman, impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros.- “Troisième voie” -Les socialistes proposeront en sus leur version de compromis au camp gouvernemental: 3% à partir de 10 millions d’euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales.Philippe Brun (PS), négociateur pour son groupe sur le budget, estime son rendement à “15 milliards”, une estimation nettement rehaussée pour cette Zucman bis par rapport à de précédents calculs.Mais elle peine à convaincre le reste de la gauche. “On n’a jamais été contre voter des amendements de repli” mais “c’est une taxe passoire”, estime Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances.Et l’horizon paraît bouché face à une levée de boucliers au centre et au RN.”On est contre toutes les versions”, assume Sylvain Maillard (Renaissance). Zucman, c’est “non, ni light ni hard ni rien du tout”, a martelé Marine Le Pen, patronne du RN. Quant à Sébastien Lecornu, il a estimé jeudi qu'”il ne faudrait pas que des impôts improvisés créent des faillites certaines” d’entreprises. De quoi susciter le pessimisme : “Zucman ça passe pas, l’amendement (de repli) non plus”, pensent séparément deux députés PS.Pour autant, certains imaginent en cas d’échec un autre chemin, comme un amendement du gouvernement lors de la séance qui viendrait réconcilier plusieurs camps.”Si cela rapporte autant que la taxe Zucman, nous le regardons”, a affirmé jeudi le patron des députés PS Boris Vallaud. S’il y a une “troisième voie, au gouvernement de la proposer”.  – Suspense sur les retraites ? -Dans l’ombre de l’hémicycle, la commission des Affaires sociales examinera toute la journée le budget de la Sécurité sociale. Les enjeux sont moindres puisque les députés repartiront dans l’hémicycle, la semaine prochaine, de la copie initiale du gouvernement.Plusieurs points chauds seront abordés: gel des prestations sociales, montant prévu des dépenses de l’Assurance maladie, etc… Mais le vote attendu sera celui sur la suspension de la réforme des retraites, autre condition de la non-censure du PS à laquelle le Premier ministre a consenti.S’il existe une majorité à l’Assemblée pour abroger purement et simplement la réforme, le sort de cet article en commission est incertain.LR et Horizons (le parti d’Edouard Philippe) proposeront sa suppression, et pourraient être soutenus par des macronistes. Le RN devrait voter pour selon une source au groupe, tout comme les socialistes.Mais les Insoumis ne voteront pas l’article en commission, simple “report de la hausse de l’âge légal de départ”, argue Hadrien Clouet. Les écologistes l’envisagent aussi et décideront vendredi: “Hélas Macron a raison, c’est un décalage et non pas une suspension, qui quelque part entérine les 64 ans”, souligne Danielle Simonnet.

Wall Street recule sous le poids des valeurs technologiques

La Bourse de New York a clôturé en baisse jeudi, les résultats de plusieurs géants technologiques et les perspectives de dépenses massives pour le développement de l’intelligence artificielle (IA) ayant mis un coup de frein à l’optimisme des investisseurs.Le Dow Jones a perdu 0,23%, l’indice Nasdaq a lâché 1,57% et l’indice élargi S&P 500 s’est contracté de 0,99%.”La faiblesse observée chez Meta et Microsoft a servi de signal pour tempérer quelque peu l’enthousiasme autour de l’IA”, commente auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com.Les deux grands groupes américains ont publié mercredi soir des résultats mal accueillis par les investisseurs.Meta, propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp, a été le plus durement touché, avec un titre qui a dégringolé de 11,33% à 666,47 dollars jeudi, soit plus de 200 milliards de dollars de capitalisation boursière partis en fumée.Microsoft a lui perdu 2,92% à 525,76 dollars.”Il ne s’agit en aucun cas d’un effondrement du secteur, (…) mais plutôt d’une période de prise de bénéfices attendue depuis longtemps pour un groupe (de valeurs, ndlr) qui a connu une croissance fulgurante”, note Patrick O’Hare.Les géants technologiques sont engagés dans une course à l’IA pour laquelle ils sont prêts à dépenser chaque année des sommes de plus en plus imposantes, se rapprochant désormais des 100 milliards de dollars.Le marché “craint de plus en plus qu’il faille attendre un certain temps avant que ces entreprises ne voient le retour sur ces investissements considérables”, relève Patrick O’Hare.Sur le plan commercial, les investisseurs ne se sont pas montrés particulièrement enthousiastes par l’entrevue entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.Certes, “les grandes lignes de l’accord conclu étaient largement conformes aux attentes”, estime M. O’Hare.Mais selon lui, “l’incertitude persiste quant à l’évolution de cette relation, car les deux parties, les États-Unis et la Chine, ont montré qu’elles étaient prêtes” à reprendre leur guerre commerciale “lorsqu’elles le jugeaient nécessaire”.Enfin, les acteurs du marché ont vu leur optimisme quelque peu tempéré par les propos du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, qui a estimé mercredi qu’une détente monétaire en décembre était “loin” d’être acquise.L’institution a abaissé ses taux mercredi pour la deuxième fois d’affilée.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’État américain se tendait encore, évoluant autour de 4,09% contre 4,06% mercredi en clôture.Côté entreprises, le site de ventes en ligne eBay (-15,88% à 83,73 dollars) a trébuché, ne parvenant pas à satisfaire les investisseurs avec ses prévisions pour le trimestre à venir. Les résultats du trimestre écoulé, de juillet à septembre, sont pourtant ressortis au-dessus des attentes, aussi bien au niveau du bénéfice net par action que du chiffre d’affaires.Le laboratoire Moderna (+13,93% à 28,14 dollars) a profité d’informations de presse évoquant un possible rachat par un grand groupe pharmaceutique.La biotech américaine Metsera, spécialisée dans les traitements contre l’obésité s’est envolée (+22,06% à 63,73 dollars) après que le laboratoire danois Novo Nordisk a annoncé jeudi soumettre une offre de rachat d’au moins 6 milliards de dollars.La chaîne de restauration rapide d’inspiration mexicaine Chipotle Mexican Grill (-18,18% à 32,53 dollars) a souffert de ses prévisions, s’attendant à ce que ses ventes pour l’année complète – à périmètre comparable – soient en baisse par rapport à 2024, en raison d’une affluence moindre dans ses établissements.