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Les Bourses européennes ouvrent en hausse

Les Bourses européennes ont ouvert en hausse jeudi, sur fond d’avancées des négociations commerciales entre Washington et Bruxelles et de publications de résultats d’entreprises, en attendant la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).Vers 07H05 GMT, Paris prenait 0,38%, Francfort 0,97% et Milan 0,85%. Londres gagnait 0,61%.

Jeux vidéo: les studios indépendants veulent surfer sur le succès de la Switch 2

Des joueurs font la queue au stand Nintendo d’un salon dédié aux jeux vidéo à Kyoto, mais pas de moustache ni de casquette rouge en vue: Mario a laissé sa place à des studios indépendants désireux de surfer sur le succès de la Switch 2, console-star du moment.Au salon BitSummit du jeu vidéo indépendant, organisé mi-juillet dans le centre du Japon, on pouvait découvrir sur le stand Nintendo trois jeux, tous développés par des petits studios indépendants bien décidés à séduire les fans de la Switch 2.Après un lancement en fanfare début juin, Nintendo a affirmé avoir vendu 3,5 millions d’unités de sa nouvelle console hybride à travers le monde en l’espace de quatre jours, un démarrage record dans l’histoire du secteur. Le géant japonais prévoit d’en écouler 15 millions d’ici mars 2026.Mais dans un univers largement dominé par les franchises maison de Nintendo, de “Super Mario” à “Donkey Kong” en passant par “Animal Crossing”, les outsiders peinent à se faire une place dans le catalogue des titres proposés aux joueurs.”La Switch 2 a assurément démarré en force,” a affirmé à l’AFP Krysta Yang du podcast “Kit&Krysta” spécialisé sur Nintendo. Mais “pour les créateurs de jeux tiers, le succès de la Switch 2 ne s’est pas nécessairement traduit par des ventes importantes”.Selon elle, de nombreux acheteurs de la console l’ont acquise pour ses exclusivités Nintendo, comme “Mario Kart World”, et le prix élevé de la Switch 2 et de ses jeux freine l’envie de multiplier les achats.D’autant plus que de nombreux jeux non estampillés Nintendo, comme “Cyberpunk 2077”, sont déjà disponibles sur d’autres plateformes, commme la console rivale PlayStation 5 de Sony.Pour autant, “Nintendo a tout intérêt à entretenir de bonnes relations avec les développeurs tiers, car ils savent que pour faire durer le cycle de vie de console, ils auront besoin de leur soutien”, a estimé Mme Yang. Tout en avertissant: “il y aura certainement des défis” à relever pour ces studios.Cela n’a pas découragé des dizaines de créateurs de faire le déplacement jusqu’à Kyoto, ex-capitale impériale et ville natale de Nintendo, pour présenter leurs projets – souvent encore en cours de développement – à l’occasion du salon BitSummit. Des puzzles rétro aux épopées d’horreur immersives, les stands y ont dévoilé des nouveautés variées, et plusieurs développeurs ont affirmé être en discussion avec Nintendo pour sortir leurs jeux sur la nouvelle console.- Défi de l’IA -Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride – utilisable aussi bien en déplacement que connectée à un téléviseur – mais disposant d’un écran plus grand, d’une mémoire huit fois supérieure et d’un micro intégré.Et de nouvelles fonctionnalités permettent aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie avec des amis.Plus puissante que sa grande soeur, la Switch 2 “ouvre de nouvelles possibilités de création”, résume Ryan Juckett, du studio américain Hypersect.Les jeux produits par Nintendo “peuvent être assez chers, il y a donc de la place pour des jeux moins coûteux, plus accessibles, à jouer de façon impromptue”, souligne de son côté Kent Burgess, venu de Nouvelle-Zélande avec l’équipe du jeu “Bashful Adoration”.Serkan Toto, expert du cabinet tokyoïte Kantan Games, rappelle que Nintendo avait autrefois “une réputation quasi-légendaire de dureté dans ses négociations” avec les développeurs tiers.”Mais cela a changé avec la Switch 1″, lancée en 2017 après l’échec cuisant de la Wii U. “Cela a ouvert la voie à davantage de jeux tiers, y compris des titres de studios indépendants”, explique-t-il.Et le paysage pourrait encore changer avec l’essor des nouvelles technologies.Aucun des studios indépendants interrogés par l’AFP au BitSummit n’a déclaré utiliser massivement l’intelligence artificielle (IA), même si certains reconnaissent que l’IA générative leur fait gagner du temps sur certaines tâches de codage.Et pour l’instant, peu s’inquiètent d’une disparition des emplois dans l’industrie.”Il n’existera jamais de jeu créé par une IA qui surpasse un jeu conçu à la main”, assure Lauren Kenner, principale responsable marketing de la franchise “Noodle Cat Games”. “Il y aura toujours l’amour et l’âme que les développeurs y mettent”.

Automobile: le marché européen trébuche en juin (-7,3%) selon les constructeurs

Le marché européen des voitures neuves a marqué un net recul au mois de juin (-7,3% sur un an) selon les chiffres publiés jeudi par l’association des constructeurs ACEA.L’Allemagne, la France et l’Italie affichent notamment de fortes baisses. Ces marchés majeurs font aussi baisser les ventes européennes sur l’ensemble du premier semestre (-1,9%).Les modèles à essence (-21,2%) et diesel (-28,2%) ont fortement reculé au premier semestre, remplacés par les modèles hybrides (+17,1%) qui représentent désormais plus d’un tiers du marché (34,8%).Les voitures 100% électriques continuent aussi leur progression mais à un rythme plus modéré (+22%) que ces dernières années, avec une forte poussée en Allemagne comme en Belgique grâce à des avantages fiscaux. Les électriques représentent 15,6% du marché européen.”Nous sommes encore loin d’atteindre une adoption massive”, a commenté l’ACEA, qui demande une révision des normes d’émissions de CO2 (qui conditionnent les ventes d’électriques). “Les consommateurs restent clairement prudents, et des mesures plus robustes pour encourager la demande resteront un élément crucial pour accélérer la transition.” “La baisse notable des nouvelles immatriculations est également très préoccupante pour les constructeurs, à un moment où nous faisons déjà face à un environnement commercial de plus en plus imprévisible et à d’autres menaces pour la compétitivité”, a poursuivi l’ACEA dans un communiqué.Les voitures hybrides rechargeables (avec un moteur à essence et une batterie de taille modérée que l’on branche pour la recharger) ont connu un léger rebond (+19,5%) grâce à une fiscalité avantageuse dans certains pays et représentent 8,4% des ventes au premier semestre.Le groupe Stellantis, numéro 2 européen, subit l’essentiel de la baisse en juin (-16,1% soit 30.000 ventes de moins), notamment sur ses marques Fiat et Citroën, en plein renouvellement de leur gamme.Le leader Volkswagen suit la baisse du marché (-7,8%). Le numéro 3 Renault résiste (-0,5%) mais a quand même revu ses objectifs annuels à la baisse à cause de difficultés sur le marché des utilitaires.Les groupes Toyota et Hyundai-Kia affichent aussi près de 10.000 ventes de moins en juin, et des parts de marché en baisse au premier semestre. 

La BCE vers une pause estivale sur les taux, à l’affut des surtaxes américaines

La Banque centrale européenne (BCE) devrait maintenir ses taux d’intérêt inchangés jeudi et prendre le temps d’évaluer les développements de l’imprévisible offensive commerciale de Donald Trump qui menace les exportations européennes de surtaxes massives.Un statu quo monétaire mettrait fin à une série de baisses de taux, depuis septembre dernier, lorsque la BCE avait décidé de diminuer progressivement le coût du crédit pour accompagner le recul de l’inflation.Le rythme de la hausse des prix à la consommation s’est stabilisé autour de l’objectif de 2% fixé par la banque centrale, après avoir atteint des niveaux record dans le sillage de la pandémie de Covid-19 et de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.Mais ces conditions monétaires plus favorables semblent fragiles, alors que Donald Trump menace d’assommer les exportations européennes vers les États-Unis de droits de douane punitifs de 30% à partir du 1er août.Comme Washington et la Commission européenne, qui négocie au nom des Vingt-Sept, sont toujours en pourparlers sur un éventuel accord commercial, les responsables de la BCE souhaitent “plus de clarté… avant d’envisager tout nouvel ajustement de la politique monétaire”, selon les analystes d’UniCredit.- Cartouches en réserve -Une pause permettrait aux décideurs politiques de voir pendant l’été si Trump met sa menace à exécution.Le renforcement des barrières commerciales risque de porter un nouveau coup à l’économie de la zone euro et d’inciter la BCE à envisager de nouvelles baisses de taux.Après sept baisses consécutives et huit au total depuis juin dernier, la BCE a ramené son taux de dépôt, qui fait référence à 2%, contre un pic de 4% atteint en pleine vague inflationniste.”Ni les données économiques ni les dernières données sur la dynamique des prix n’exigent une réaction immédiate” de l’institution de Francfort, selon Dirk Schumacher, économiste en chef de la banque publique allemande KfW.L’inflation dans la zone euro s’est établie à exactement 2% en juin et les indicateurs économiques, notamment la hausse de la production industrielle, ont donné un regain d’optimisme quant à la santé de l’économie.La BCE souhaiterait également “garder des cartouches en réserve en cas d’urgence” si Donald Trump venait à appliquer des droits de douane massifs, commente Felix Schmidt, analyste chez Berenberg.L’influent directeur de la banque centrale allemande, Joachim Nagel, a clairement plaidé pour le statu quo en vue de “réévaluer” la situation lors de la réunion de septembre.- Euro fort -Outre une nouvelle escalade du conflit commercial, le renforcement de l’euro par rapport au dollar pourrait également inciter les gardiens de l’euro à reprendre après l’été l’assouplissement de la politique monétaireLa monnaie commune s’est sensiblement appréciée entre avril, lorsque Donald Trump a lancé la guerre commerciale, et fin juin, passant de 1,08 à 1,18 dollar pour un euro.Pour les exportations, un euro fort rend les produits européens plus chers à l’étranger, donc moins compétitifs à la vente.A l’inverse, cela fait baisser le coût des importations, notamment d’énergie, freinant encore davantage l’inflation. La BCE prévoit déjà que l’indicateur baissera à 1,6% en 2026 avant de revenir à son objectif en 2027.Les marchés seront attentifs aux éventuels commentaires de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, à Francfort à 14H45 (12H45 GMT), sur le cap de la politique monétaire.Mme Lagarde avait prévenu en juin que la BCE était arrivée “à la fin d’un cycle de politique monétaire “, après avoir dû contrer les chocs successifs du Covid-19, de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique, qui avaient alimenté la forte poussée inflationniste.

Le fournisseur d’électricité soupçonné d’être responsable d’un des incendies de Los Angeles propose d’indemniser les victimes

Le fournisseur d’électricité soupçonné d’être responsable d’un des incendies meurtriers qui ont ravagé Los Angeles en janvier a annoncé mercredi qu’il allait mettre en place un fonds pour indemniser les victimes. Visée par de multiples plaintes, l’entreprise Southern California Edison (SCE) espère ainsi s’éviter de longues et coûteuses procédures judiciaires.Le fonds sera lancé “cet automne”, a-telle expliqué dans un communiqué, sans préciser le montant dédié à l’indemnisation.Les incendies de janvier ont coûté la vie à 31 personnes et détruit plus de 16.000 maisons et bâtiments autour de Los Angeles.Des enquêtes sont toujours en cours pour déterminer la cause des deux foyers séparés qui ont ravagé d’un côté le quartier huppé de Pacific Palisades, à l’ouest de la mégapole, et de l’autre la ville d’Altadena, une banlieue plus modeste située dans les montagnes au nord-est.Depuis plusieurs mois, une ligne électrique de Southern California Edison semble être la piste privilégiée pour expliquer le déclenchement du Eaton Fire qui a tué 19 personnes à lui seul à Altadena.Plusieurs vidéos et témoignages suggèrent que l’équipement a généré des étincelles qui pourraient être l’origine du feu.Les habitants “ne devraient pas avoir à attendre les conclusions finales de l’enquête sur l’incendie d’Eaton pour obtenir le soutien financier dont ils ont besoin pour commencer à reconstruire”, a déclaré Pedro J. Pizarro, le patron d’Edison International, la société mère de Southern California Edison. “Même si les détails de l’origine de l’incendie d’Eaton sont encore en cours d’évaluation, SCE proposera une procédure accélérée pour payer et régler les demandes d’indemnisation de manière équitable et rapide”, a-t-il ajouté. “Cela permettra à la communauté de se concentrer davantage sur la reconstruction plutôt que sur des litiges longs et coûteux.”Le fonds couvrira “les demandes d’indemnisation des propriétaires et des locataires pour les pertes totales ou partielles de structures, les pertes de biens commerciaux, les interruptions d’activité, les dommages causés par la fumée et les cendres, les blessures physiques et les décès”, selon le communiqué.Dans une Californie où le changement climatique augmente la fréquence et l’intensité des fortes chaleurs et des tempêtes, les lignes électriques de Southern California Edison ont été mises en cause dans plusieurs incendies ces dernières années.Les équipements de l’entreprise ont probablement causé le déclenchement en 2018 du Woolsey Fire, qui a tué trois personnes et ravagé les montagnes derrière Malibu, selon les conclusions de l’enquête sur cet incendie.En mai dernier, le fournisseur a également accepté de payer 82,5 millions de dollars pour éteindre des poursuites judiciaires liées au Bobcat Fire, un incendie qui a ravagé plus de 46.000 hectares dans les montagnes de San Gabriel en 2020.

Musk prévient que Tesla, en recul au 2e trimestre, pourrait avoir un passage à vide

Le spécialiste des véhicules électriques Tesla pourrait connaître “quelques trimestres difficiles” d’ici fin 2026, du fait de la suppression d’avantages liés à la transition électrique et en attendant le déploiement à grande échelle de la conduite autonome.”Nous nous trouvons dans une phase bizarre de transition où nous allons perdre beaucoup d’avantages aux Etats-Unis (…) et où nous sommes aux prémices de l’autonomie”, a indiqué mercredi Elon Musk, patron de Tesla, lors d’une audioconférence.”Nous pourrions connaître quelques trimestres difficiles. (…) Le quatrième trimestre (2025), le premier trimestre et le deuxième trimestre (2026)”, a-t-il poursuivi, assurant qu’une fois l’autonomie “déployée à grande échelle au second semestre” 2026, la situation s’améliorerait.Tesla doit en effet négocier un virage crucial lié à la conduite autonome et à l’intelligence artificielle.Sur ce point, l’entreprise a évoqué mercredi dans un communiqué une “accélération au fil du temps des revenus générés par l’IA, les logiciels et liés aux flottes”.Selon les analystes de Wedbush, l’autonomie à elle seule représente environ 1.000 milliards de dollars de valorisation pour l’entreprise implantée à Austin, au Texas (sud).Elle a déjà lancé un service de taxi sans conducteur – robotaxi – à Austin en juin, avec quelques Model Y en attendant la production en 2026 de son Cybercab, et prévoit de l’étendre à San Francisco, puis ailleurs (Nevada, Arizona, Floride, etc).”Pour peu que nous obtenions les feux verts réglementaires, nous pourrions couvrir la moitié de la population américaine d’ici la fin de l’année”, a relevé l’homme le plus riche du monde.D’ici là, le groupe va s’employer à redresser ses ventes mondiales de véhicules qui ont baissé au deuxième trimestre (-13,5% sur un an), pour le second trimestre consécutif, selon des chiffres publiés début juillet.- Surtaxes douanières -Il souffre notamment d’un manque de renouvellement de sa gamme, d’une concurrence accrue notamment en Chine – marché très important pour Tesla -, de l’implication d’Elon Musk dans la sphère politique américaine ou encore d’un ralentissement du marché des véhicules électriques.La suppression du crédit d’impôt de 7.500 dollars aux Etats-Unis, prévue au 30 septembre, devrait stimuler un peu ses ventes d’ici là, mais leur asséner ensuite un coup de frein, anticipent des experts.Ce que les dirigeants ont reconnu lors de l’audioconférence, incitant les acheteurs potentiels à passer commande avant fin août pour être sûrs d’être livrés d’ici au couperet.Conséquence du repli des ventes, le chiffre d’affaires a reculé de 12% sur un an à 22,50 milliards de dollars entre avril et juin et le bénéfice net de 16% à 1,17 milliard.Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l’action Tesla chutait de 4,85%.Contrairement aux engagements pris en avril, aucun objectif annuel n’a été divulgué mercredi car “il est difficile de mesurer les impacts d’un commerce mondial changeant et des politiques budgétaires”, a fait savoir le groupe.Selon le directeur financier Vaibhav Taneja, les nouveaux droits de douane infligés par Donald Trump aux importations du monde entier ont pesé autour de 300 millions de dollars.”Du fait d’une latence entre production et ventes, l’impact total n’apparaîtra que dans les prochains trimestres”, a-t-il précisé, pronostiquant une hausse des coûts “à court terme”.Par ailleurs, Tesla a commencé en juin à fabriquer les premiers exemplaires d’une automobile à bas coût – très attendue, mais dont aucun détail n’a filtré -, et dont la production à grande échelle devrait débuter au second semestre de l’année.Selon Wedbush, “pour les investisseurs, la grande priorité, ce sont les initiatives en matière d’IA (…) et les marchés sont fermement à l’affût de toute indication concernant l’investissement de Tesla dans xAi”, startup contrôlée par Elon Musk.Celui-ci a indiqué mi-juillet qu’un projet d’investissement au capital de xAI allait être soumis à l’Assemblée générale de Tesla, le 6 novembre.”Ce n’est pas le forum pour discuter de ce sujet”, a répondu M. Taneja à un analyste s’enquérant du projet.

Avec l’IA, Google gagne et dépense toujours plus

Google résiste et continue même de gagner du terrain dans l’intelligence artificielle (IA), dépassant à nouveau les attentes du marché au deuxième trimestre, malgré la concurrence des assistants IA dans la recherche en ligne et des leaders du cloud dans l’informatique à distance.Alphabet, la maison mère du géant d’internet, a vu son chiffre d’affaires bondir de 14% sur un an à plus de 96 milliards de dollars, dont elle a dégagé 28,2 milliards de dollars de bénéfice net au deuxième trimestre, d’après son communiqué de résultats publié mercredi.Cette croissance est notamment portée par la forte demande en services d’IA, mais cette technologie coûte cher.Sundar Pichai, le patron de la firme américaine, a prévenu que les investissements allaient encore augmenter, pour porter les dépenses en capitaux de Google à “environ 85 milliards de dollars” cette année, soit 10 milliards de plus que prévus, à comparer avec 52,5 miliards en 2024.Cette information a initialement fait baisser le cours de l’action lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York, mais le titre prenait 1,68% après la conférence aux analystes.Le moteur de recherche, qui génère l’essentiel des recettes de Google grâce à la publicité, est particulièrement surveillé alors que les assistants IA généralistes comme ChatGPT (OpenAI), ou spécialisés dans la recherche en ligne comme Perplexity lui font de plus en plus concurrence.Mais Google a intégré des réponses produites par l’IA générative aux résultats de recherche, et “jusqu’à présent, le service est parvenu à éviter une perte de trafic, du moins sur les requêtes commerciales”, a commenté Yory Wurmser, analyste chez Emarketer.Il estime que l’entreprise parvient en outre déjà à tirer des revenus de ces réponses IA, baptisées “AI Overviews” et “AI Mode”. “C’est de bon augure, puisque ces outils — tout comme ChatGPT — devraient commencer à gérer les requêtes d’achat au second semestre.”Google et OpenAI ont présenté au printemps leurs assistants de shopping numériques, capables de chercher les meilleurs prix, de trouver les modèles correspondant aux goûts du consommateur, et même de régler les achats si l’utilisateur les y a autorisé.- “Toutes les licornes” -Google Cloud s’est de son côté à nouveau illustré avec une forte croissance: ses ventes ont bondi de 32% pour dépasser les 13 milliards de dollars.Le numéro trois de l’informatique à distance, derrière AWS (Amazon) et Microsoft, a même doublé son bénéfice opérationnel à 2,8 milliards.”Quasiment toutes les licornes (start-up valorisées à au moins un milliard de dollars, ndlr) de l’IA générative utilisent Google Cloud”, s’est félicité Sundar Pichai lors de la conférence aux analystes mercredi.Même OpenAI, partenaire privilégié de Microsoft dans l’IA, a “choisi Google Cloud pour sa puissance de calcul”, a souligné Yory Wurmser.L’entreprise a reconnu ne pas avoir les capacités nécessaires pour répondre à l’immense demande pour le stockage sur les serveurs, les services d’analyse des données grâce à l’IA et, désormais, les nouveaux outils d’IA générative (création d’assistants et agents IA en propre, notamment).La hausse des dépenses annuelles “reflète des investissements supplémentaires dans les serveurs, le calendrier de leur livraison, ainsi qu’une accélération du rythme de construction des centres de données, principalement pour répondre à la demande des clients du cloud”, a expliqué Anat Ashkenazi, la directrice financière du groupe.Elle prévoit que Google Cloud va générer 50 milliards de dollars en tout cette année.- Menace judiciaire -Mais à plus long terme, les revenus de la firme américaine sont menacés par les affaires judiciaires.Mi-avril, Google a été reconnu coupable d’avoir abusé de sa position dominante sur le marché de la publicité sur internet.Et surtout, l’entreprise attend cet été une décision sur sa peine dans le cadre du procès historique qu’elle a perdu à l’été 2024, quand elle a été jugée coupable de pratiques anticoncurrentielles dans la recherche en ligne. Le ministère américain de la Justice réclame des peines qui pourraient changer radicalement le paysage numérique: la cession du navigateur Chrome par Google ainsi que l’interdiction de passer des accords d’exclusivité avec des fabricants de smartphones pour installer son moteur de recherche par défaut.Il demande aussi que le géant technologique soit contraint de partager les données qu’il utilise pour produire les résultats de recherches sur son moteur.

Trump sacre sans réserve l’IA dérégulée pour parvenir à une domination américaine

La Maison Blanche a dévoilé mercredi un plan d’action pour favoriser le développement sans entrave des modèles américains d’intelligence artificielle (IA) aux Etats-Unis et à l’étranger, écartant toutes les réserves sur ses possibles dérives.”Nous ne laisserons aucune autre nation nous battre” dans la course à l’IA, a exhorté Donald Trump lors d’une conférence dédiée à cette technologie, à Washington.”Nos enfants ne vivront pas sur une planète contrôlée par des algorithmes véhiculant les valeurs et les intérêts de nos adversaires”, a-t-il ajouté, référence à peine voilée à la Chine.Le plan d’action des Etats-Unis découle d’une large consultation des professionnels, chercheurs et usagers, initiée en février.Le président américain entend rompre avec la ligne adoptée par son prédécesseur démocrate Joe Biden, partisan d’un essor contrôlé, avec un accent sur la sécurité et l’appréhension des risques.La Maison Blanche dit avoir identifié quelque 90 mesures qui seront mises en musique “dans les prochaines semaines et mois”, selon un communiqué.Donald Trump a pris mercredi trois décrets autour d’axes majeurs de ce plan d’action.Le premier axe vise à faciliter la construction de nouveaux centres de données (data centers), essentiels au fonctionnement de l’IA, et la réalisation de grands projets énergétiques pour répondre aux immenses besoins de ces data centers en électricité.De très nombreux centres de données sont déjà actuellement en chantier aux Etats-Unis.Le gouvernement Trump veut notamment simplifier l’octroi de permis et d’autorisations pour de nouveaux chantiers.”Mon gouvernement va utiliser tous les outils en sa possession pour s’assurer que les Etats-Unis construisent et fassent tourner les infrastructures d’IA les plus grandes et les plus puissantes du monde”, a promis le milliardaire républicain.- “Ministère de la vérité IA” -Le deuxième volet du plan concerne la “diplomatie IA”, selon l’expression de David Sacks, principal conseiller de la Maison Blanche pour l’IA.Elle implique, entre autres, la mobilisation de deux bras financiers des Etats-Unis pour le commerce international, l’Agence américaine de développement et de financement (FDC) et la Banque américaine d’import-export, afin qu’elles soutiennent les exportations d’IA américaine.”Pour gagner cette course, il faut que les modèles (américains d’IA) soient utilisés dans le monde entier”, a plaidé, lors d’un point de presse téléphonique, Michael Kratsios, le directeur des questions scientifiques et technologiques à la Maison Blanche.”L’IA américaine doit être le standard de référence”, a-t-il martelé.Donald Trump a fait de la diffusion à l’étranger de la technologie américaine, et de l’IA en particulier, une priorité.Il a contribué aux discussions qui ont amené les Emirats arabes unis à passer contrat, en mai, avec OpenAI, Oracle et Nvidia pour la création de leurs propres infrastructures d’IA.”En matière de technologie IA (…), il est crucial que les entreprises américaines puissent être compétitives”, a commenté un responsable du lobby technologique CCIA, saluant la capacité du plan d’action à “supprimer des barrières”.La troisième ligne directrice forte du programme ne porte pas sur la croissance de l’IA américaine mais se veut une réponse à ce que Donald Trump voit comme l’émergence d’une intelligence artificielle générative avec un “biais idéologique”.L’ancien promoteur immobilier entend ainsi interdire aux différents services, ministères et agences de son gouvernement d’acquérir des logiciels d’IA générative qui manifesteraient cette orientation et n’autoriser que “la vérité, l’équité et l’impartialité”.Un officiel américain a précisé que le “principal” biais idéologique relevait, selon la Maison Blanche, des initiatives encourageant la représentation et l’inclusion des minorités (DEI).Cette directive pourrait “potentiellement faire disparaître les quelques garde-fous destinés à empêcher l’IA de perpétuer et exacerber des biais sociétaux existants”, a critiqué l’association de défense des droits humains ACLU.Pour le Centre pour la démocratie et la technologie (CDT), le gouvernement Trump se comporte “comme un ministère de la vérité IA” et cherche à forcer les grands acteurs à façonner des modèles “qui se conforment à son interprétation de la réalité”.Résolu à écarter le maximum d’obstacles, quels qu’ils soient, de la route de l’IA, l’administration Trump va missionner le régulateur des télécoms (FCC) pour identifier des contradictions possibles entre des lois d’encadrement prises par des Etats américains et les textes fédéraux en vigueur.Une telle démarche pourrait affaiblir les protections mises en place par plusieurs Etats contre les dérives de l’IA, averti l’ACLU.”Nous avons besoin de bon sens”, a rétorqué Donald Trump, “un standard fédéral qui l’emporte sur les Etats” et leurs lois sur l’IA.

Les résultats de Tesla en recul au 2e trimestre après une baisse de ses ventes

Le spécialiste des véhicules électriques Tesla a annoncé mercredi une baisse de 16% de son bénéfice net au deuxième trimestre, affecté par un repli des ventes de véhicules dans un contexte de concurrence accrue et de conséquences de l’implication de son patron Elon Musk dans la sphère politique américaine.Entre avril et juin, le groupe automobile américain a engrangé un chiffre d’affaires de 22,50 milliards de dollars (-12% sur un an) et un bénéfice net de 1,17 milliard, inférieur aux attentes du consensus des analystes de FactSet (1,40 milliard).Rapporté par action et hors éléments exceptionnels – valeur de référence pour les marchés -, le bénéfice net ressort à 40 cents, soit un recul de 23% sur un an. Mais il correspond exactement au consensus.Dans son communiqué, le groupe d’Austin (Texas) précise avoir commencé en juin à fabriquer les premiers exemplaires d’un modèle à bas coût – très attendu, mais dont aucun détail n’a filtré -, et dont la production à grande échelle devrait débuter au second semestre de l’année.Son semi-remorque – baptisé Semi – et son robotaxi Cybercab – véhicule sans conducteur destiné à des services de taxi – devraient, eux, commencer à sortir des chaînes de production en 2026, a précisé Tesla, qui a lancé un service de robotaxi à Austin en juin avec quelques Model Y.Le groupe, et surtout Elon Musk, étaient attendus au tournant car Tesla doit négocier un virage crucial pour son existence lié à la conduite autonome et à l’intelligence artificielle.Sur ce point, Tesla évoque mercredi une “accélération au fil du temps des revenus générés par l’IA, les logiciels et liés aux flottes”.Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l’action Tesla cédait 0,20%.- Pressions -“Musk a bien évidemment conscience des prix et des pressions sur la marge” des ventes automobiles “et pivote vers des technologies croissantes comme la robotique et l’intelligence artificielle”, notait Nancy Tegler, directrice générale de Laffer Tengler Investments, en amont de l’annonce des résultats.”Pour les investisseurs, la grande priorité, ce sont les initiatives en matière d’IA (…) et les marchés sont fermement à l’affût de toute indication concernant l’investissement de Tesla dans xAi”, relevaient de leur côté les analystes de Wedbush.Le start-up xAI est l’une des autres sociétés contrôlées par l’homme le plus riche de la planète, spécialisée dans l’intelligence artificielle et qui a récemment absorbé le réseau social X, qui lui appartient également.Elon Musk a indiqué mi-juillet que Tesla allait soumettre à ses actionnaires, réunis en Assemblée générale le 6 novembre, un projet d’investissement au capital de xAI.Selon le Wall Street Journal, une autre entreprise contrôlée par Elon Musk, SpaceX, va injecter 2 milliards de dollars dans xAI, dans le cadre d’une augmentation de capital de 5 milliards.Pour Wedbush – qui estime depuis plusieurs mois que l’autonomie à elle seule représente environ 1.000 milliards de dollars de valorisation pour Tesla -, le groupe doit mener “un certain nombre d’autres missions cruciales” comme, notamment, son robot humanoïde Optimus.Le milliardaire affirmait en avril qu’une production pilote d’Optimus allait commencer courant 2025, avec l’objectif d’en produire un million par an d’ici cinq ans. Le robot devrait travailler sur les chaînes d’assemblage de Tesla dès cet automne.- Croisée des chemins -Le groupe automobile arrive à ce carrefour de son  développement au moment où ses ventes de véhicules sont à la peine.Il souffre notamment d’un manque de renouvellement de sa gamme, d’une concurrence accrue notamment en Chine – un marché très important pour Tesla -, des conséquences de la proximité d’Elon Musk avec le président Donald Trump ou encore d’un ralentissement sur le marché des véhicules électriques.La suppression du crédit d’impôt de 7.500 dollars aux Etats-Unis prévue au 30 septembre, en parallèle de la disparition progressive d’autres mesures de l’ère du précédent président Joe Biden pour faciliter la transition électrique, devrait stimuler un peu les ventes d’ici là, mais leur asséner ensuite un coup de frein, anticipent des experts.Plusieurs d’entre eux ont souligné un “rebond” des ventes, en particulier en Chine, en juin grâce au lancement d’une version modernisée de la Model Y, dernier modèle grand public du groupe commercialisé en 2020.Depuis, seul le pick-up futuriste Cybertruck a fait son entrée dans le catalogue de Tesla, qui ne communique pas de chiffre de ventes spécifiques mais il ne semble pas séduire autant qu’escompté. Bien moins de 10.000 exemplaires seraient écoulés chaque mois, selon les estimations.Tesla a connu, au deuxième trimestre, une baisse de ses ventes mondiales pour le second trimestre consécutif: il a livré 384.122 véhicules (-13,5% sur un an, -13% par rapport au premier trimestre), selon des chiffres publiés début juillet.Côté production, les usines Tesla ont maintenu le même niveau qu’un an plus tôt avec 410.244 véhicules sortis des chaînes d’assemblage.

Google réalise 28,2 milliards de dollars de bénéfice trimestriel grâce à l’IA

Google a de nouveau largement dépassé les attentes du marché avec 28,2 milliards de dollars de bénéfice net au deuxième trimestre, alors que le géant américain d’internet bataille contre ses concurrents dans l’intelligence artificielle (IA) et contre ses condamnations pour monopole.Alphabet, la maison mère de Google, a vu son chiffre d’affaires bondir de 14% sur un an à plus de 96 milliards de dollars, au lieu des 94 milliards attendus par les analystes, d’après son communiqué de résultats publié mercredi.Cette croissance est notamment portée par la forte demande en services d’intelligence artificielle (IA), mais cette technologie coûte cher.Le patron du géant américain, Sundar Pichai, a prévenu que le groupe allait encore augmenter ses investissements pour porter ses dépenses en capitaux à “environ 85 milliards de dollars” cette année. “Nous sommes enthousiastes à l’idée des opportunités à venir”, a-t-il assuré, cité dans le communiqué.Cette information n’a pas été bien reçue à Wall Street: l’action d’Alphabet perdait 1,20% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.Google est particulièrement surveillé dans les services d’IA générative, des assistants IA pour les consommateurs aux outils pour les organisations, commercialisés via son cloud (informatique à distance).”Jusqu’à présent, le groupe est parvenu à préserver ses revenus issus de la recherche en ligne, malgré la concurrence de ChatGPT”, l’assistant IA d’OpenAI, a commenté Yory Wurmser, analyste chez Emarketer.YouTube enregistre aussi une croissance solide, avec 9,8 milliards de dollars de recettes publicitaires pour la période d’avril à juin (+13%), soutenue par le lancement de nouveaux formats publicitaires vidéo – “Puissance de traitement” -Google Cloud – l’activité qui rassemble les serveurs de stockage des données et les services de traitement de ces données grâce à l’IA – a de son côté plus que doublé son bénéfice opérationnel sur un an, à 2,8 milliards.”Quasiment toutes les licornes (start-up valorisées à au moins un milliard de dollars, ndlr) de l’IA générative utilisent Google Cloud”, s’est félicité Sundar Pichai lors de la conférence aux analystes mercredi.”La demande en services liés à l’IA et par la capacité de calcul” de Google portent la croissance de cette branche selon Yory Wurmser.L’expert souligne que le groupe a signé un contrat “particulièrement marquant” au deuxième trimestre avec OpenAI, partenaire privilégié de Microsoft dans l’IA, qui a néanmoins “choisi Google Cloud pour sa puissance de traitement”.Mais les revenus de la firme américaine restent menacés par la popularité grandissante des assistants IA et moteurs de recherche basés sur l’IA générative, et, plus long terme, par les affaires judiciaires.Mi-avril, Google a été reconnu coupable d’avoir abusé de sa position dominante sur le marché de la publicité sur internet.Surtout, l’entreprise attend cet été une décision sur sa peine dans le cadre du procès historique qu’elle perdu à l’été 2024, quand elle a été jugée coupable de pratiques anticoncurrentielles dans la recherche en ligne. Le ministère américain de la Justice réclame des peines qui pourraient changer radicalement le paysage numérique: la cession du navigateur Chrome par Google ainsi que l’interdiction de passer des accords d’exclusivité avec des fabricants de smartphones pour installer son moteur de recherche par défaut.Il demande aussi que le géant technologique soit contraint de partager les données qu’il utilise pour produire les résultats de recherches sur son moteur.