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“La fin d’une époque”: Milan rend hommage au “roi” Armani

Des milliers de personnes ont rendu hommage samedi au “roi” Giorgio Armani, dont le corps est exposé en chapelle ardente dans l’Armani Teatro, lieu emblématique de l’étroite relation entre le couturier et la capitale lombarde.Le cercueil en bois clair du styliste, décédé jeudi à l’âge de 91 ans, est exposé sous un bouquet de roses blanches, avant les funérailles prévues lundi. Parmi les centaines de personnes à défiler au siège de son entreprise de plusieurs milliards d’euros, qui célèbre cette année son 50e anniversaire, figuraient l’icône de la mode italienne Donatella Versace et le président de Ferrari, John Elkann.D’imposantes couronnes de roses ont été déposées à l’entrée de la salle où repose le cercueil, au bout d’un couloir aux colonnes de béton brut.Collaborateurs et anonymes se sont pressés dans la matinée pour lui rendre un dernier hommage, près du siège d’Armani, dans un ancien quartier industriel de Milan, avant de serrer la main de son compagnon Leo dell’Orco.Selon le quotidien italien Corriere della Sera, Armani est décédé d’une insuffisance hépatique soudaine, à la suite d’une pneumonie qui l’avait contraint à être hospitalisé en juin.- Un exemple sévère -En première ligne, en costumes sombres et lunettes noires, des centaines de salariés du groupe sont venus signer les livres de condoléances. “C’était un homme incroyable, il nous a beaucoup marqués. C’était un exemple, sévère, parfois rude, mais très humain”, a commenté, éprouvée, Silvia Albonetti, vendeuse dans le showroom voisin d’Emporio Armani homme. La chapelle ardente est ouverte de 9H à 18H (07H à 16H GMT) samedi et dimanche dans le Teatro, une ancienne usine de chocolat Nestlé transformée en 2001 par l’architecte japonais Tadao Ando pour en faire le siège du groupe Armani et le lieu de ses défilés. Minimaliste et élégant, le bâtiment est un des lieux emblématiques de Milan, “la capitale du style”.Armani, à la tête d’un empire du luxe de plusieurs milliards d’euros, comptant plus de 600 boutiques dans le monde et plus de 9.000 employés fin 2023, entretenait une “histoire d’amour” avec la ville, soulignent tous les titres de la presse italienne, en rappelant en boucle une de ses déclarations: “Milan est le centre de mon monde, il m’a toujours inspiré”.”Je viens rendre hommage à un homme qui représentait notre ville, c’est la fin d’une époque”, a confié à l’AFP devant l’entrée Fanny Bucci, une Milanaise de 55 ans venue avec sa mère. Elle aimait ses vêtements pour elle comme pour ses enfants. “Il a démontré à de nombreuses reprises qu’il était présent, tout en restant réservé”. – “Transformer l’élégance” -“Il a renforcé l’image du design italien. Et je voyais des photos de lui dans mon enfance en Chine, c’est le premier Italien que j’ai connu”, a témoigné Jonah Liu, 29 ans, T-shirt Armani à son effigie. “L’économie italienne était très forte à l’époque de sa gloire. Cette ère nous dit au revoir”.Cet étudiant en ingénierie à Milan a préparé une lettre (en mandarin) pour M. Armani: “Vous avez transformé l’élégance italienne en une grammaire générale pour la mode. Vous nous avez enseigné que la simplicité peut être riche et la gentillesse peut être forte”, lui a-t-il écrit. Giorgio Armani, né à Piacenza (nord de l’Italie) en 1934 dans une famille modeste d’origine arménienne, était venu étudier la médecine avant de travailler comme étalagiste-décorateur à Milan pour les grands magasins La Rinascente.C’est dans cette ville qu’il a créé en 1975 la maison Giorgio Armani, et avait depuis toujours voulu rester indépendant, refusant d’être coté en bourse.Giorgio Armani, affaibli depuis plusieurs mois, avait été contraint de renoncer à ses défilés masculins à Milan mi-juin pour raisons de santé. Dans une interview au Financial Times publiée quelques jours avant sa mort, le créateur, qui n’avait pas d’enfants, déclarait que les plans pour sa succession consistaient “en une transition progressive des responsabilités” vers ses “plus proches collaborateurs tels que Leo Dell’Orco”, le responsable du design des collections homme, “les membres de (sa) famille et toute l’équipe de travail”.

Raid dans une usine américaine: plus de 300 Sud-Coréens concernés, selon Séoul

Plus de 300 des 475 personnes arrêtées jeudi aux Etats-Unis dans une usine de batteries pour automobiles sont de nationalité sud-coréenne, a estimé samedi le gouvernement de Séoul, exprimant sa “profonde préoccupation”.”Plus de 300 seraient nos ressortissants”, a déclaré le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Cho Hyun lors d’une réunion d’urgence sur le sujet.”Nous sommes profondément préoccupés et ressentons une lourde responsabilité sur ce sujet”, a poursuivi le ministre. Cho Hyun s’est dit prêt à se rendre à Washington si nécessaire pour y rencontrer les autorités.La police de l’immigration américaine a annoncé vendredi avoir mené jeudi un raid dans une usine de fabrication de batteries pour automobiles des groupes sud-coréens Hyundai et LG Energy Solution à Ellabell, dans l’Etat de Géorgie (sud-est). Les personnes interpellées sont soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis.Selon Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, l’arrestation de ces 475 personnes constitue “la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des Enquêtes sur la sécurité intérieure”.Vendredi, les autorités sud-coréennes avaient fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul de leur “inquiétude” et de leurs “regrets” concernant cette affaire.”Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine”, avait déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lee Jae-woong.Séoul n’avait pas chiffré le nombre de ressortissants concernés.Mais du personnel diplomatique a été envoyé sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation.Environ 250 des 475 personnes arrêtées seraient des employés de sous-traitants de LG Energy Solution, et Sud-Coréens pour la plupart, a indiqué samedi l’entreprise.Et 47 (46 Sud-Coréens et un Indonésien), sont des salariés directs de LG, selon l’entreprise.Les voyages des collaborateurs aux Etats-Unis “seront suspendus pour le moment, sauf nécessité absolue”, a précisé une porte-parole de l’entreprise à l’AFP.Vendredi Hyundai avait dit penser qu’aucune des personnes arrêtées n’était “directement employée” par le groupe.La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis.En juillet, Séoul s’était engagé à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump.Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays.Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains.

Pour les réassureurs, des perspectives de stabilité malgré la baisse des prix

Les réassureurs, qui se retrouvent à partir de samedi pour plusieurs jours à Monaco pour leurs traditionnels “Rendez-vous de septembre”, s’apprêtent à faire face à une baisse des prix dans ce secteur, qui ne bousculera toutefois pas leur stabilité, selon les analystes.Les réassureurs, dont le métier consiste à assurer les assureurs, commencent à l’automne les négociations annuelles avec leurs clients assureurs sur le montant des primes que ces derniers leur versent. En échange, les réassureurs prennent en charge une partie des risques portés par les assureurs, en se positionnant sur les risques les plus extrêmes et moins fréquents (tempêtes, feux de forêt, émeutes, attentats terroristes…).En 2024, le marché de la réassurance mondiale s’élevait à 400 milliards de dollars, près de 20 fois moins que celui de l’assurance traditionnelle.Lors des précédentes années, les principaux réassureurs mondiaux, comme Munich Re ou Swiss Re, avaient imposé une hausse des prix et établi des conditions tarifaires et contractuelles qui leur étaient plus favorables.Mais, selon les analystes, le pic des prix de la réassurance est aujourd’hui passé.”On a atteint un point haut en 2024. Et depuis, on le voit au niveau du renouvellement (des contrats), les prix ont tendance à baisser”, a expliqué à l’AFP Manuel Arrivé, de l’agence de notation Fitch. “On pense que cette tendance va perdurer” car “il y a une dynamique d’offre et de la demande de plus en plus en faveur des assureurs et en défaveur des réassureurs”.L’agence de notation considère que le secteur sera “détérioré” en 2026. Elle met entre autres en avant l’augmentation des coûts des sinistres.Ceux des incendies dévastateurs de Los Angeles, évalués à 40 milliards de dollars, pèsent eux seuls pour la moitié des sinistres liés aux catastrophes naturelles.”On a déjà 80 milliards (de dollars) de sinistres à fin juin. Il fait peu de doute qu’on va dépasser 100 milliards avec le deuxième semestre”, a précisé Alexis Valleron, délégué général de l’Association des professionnels de la réassurance en France (Apref), devant la presse vendredi.2024 a été la cinquième année consécutive où le coût des sinistres des périls naturels a dépassé 100 milliards de dollars dans le monde.- Risque émeutes en hausse -Face à la multiplication des catastrophes naturelles, la plupart des réassureurs ont décidé ces dernières années de moins s’exposer à certains périls.Dans ce contexte, les réassureurs peuvent compter sur leurs capitaux.S&P Global considère “le secteur mondial de la réassurance comme stable, soutenu par le capital robuste des réassureurs, des marges de souscription solides, des rendements d’investissement élevés et des perspectives de bénéfices encore favorables au-dessus du coût du capital du secteur”, décrit l’agence de notation dans un rapport.Les dirigeants de l’Apref ont également évoqué le risque émeutes après des années marquées par les troubles sociaux en France, notamment en 2023 après la mort de Nahel, adolescent tué par un tir policier, ou l’insurrection en Nouvelle-Calédonie à l’été 2024.Les émeutes en Nouvelle-Calédonie ont, à elles seules, coûté un milliard d’euros aux assureurs (dont 500 millions aux réassureurs), sur un coût total des dégâts estimé à 2,2 milliards. Le bilan des émeutes de l’été 2023 en France avait été de 730 millions d’euros (200 millions pour les réassureurs).Selon un article des Echos publié jeudi, le gouvernement prévoit de créer un fonds de réassurance pour couvrir les dégâts liés aux émeutes, sur le modèle du régime des catastrophes naturelles. “Il faut qu’il y ait une définition précise et il faut savoir ce que prendra en charge un mécanisme d’Etat”, a insisté Dominique Lauré, vice-président de l’Apref. Selon lui, “il faut qu’il y ait une incitation au maintien de l’ordre pour l’Etat”. Et non pas “un mécanisme qui fait que l’Etat n’a finalement plus intérêt à maintenir l’ordre puisque les conséquences économiques sont prises en charge par un fonds”, estime celui qui est également directeur général adjoint de Liberty Mutual Reinsurance.

Milan rend hommage au “roi” Armani

Milan rend hommage au “roi” Giorgio Armani, dont le corps est exposé depuis samedi matin en chapelle ardente dans l’Armani Teatro, lieu emblématique de l’étroite relation entre le couturier et la capitale lombarde.Des centaines de personnes faisaient la queue samedi matin pour se recueillir devant le cercueil en bois clair du légendaire styliste, décédé jeudi à l’âge de 91 ans, et dont la disparition a fait l’effet d’un séisme dans le monde de la mode et bien au-delà. En costumes sombres et lunettes noires, une centaine de salariés du groupe était en première ligne près du siège d’Armani, dans un ancien quartier industriel de Milan, avant les funérailles prévues lundi. D’imposantes couronnes de roses blanches ont été déposées à l’entrée de la pièce où repose le cercueil, près de livres de condoléances où les sympathisants peuvent inscrire un message.Selon le quotidien italien Corriere della Sera, Armani est décédé d’une insuffisance hépatique soudaine, à la suite d’une pneumonie qui l’avait contraint à être hospitalisé en juin.”C’était un homme incroyable, il nous a beaucoup marqués. C’était un exemple, sévère, parfois rude, mais très humain”, a commenté, éprouvée, Silvia Albonetti, vendeuse dans le showroom voisin d’Emporio Armani homme. “Beaucoup de clients nous ont écrit pour lui rendre hommage.””Il nous a beaucoup appris avec sa façon de travailler. Un chapitre se ferme”, a témoigné à ses côtés une autre vendeuse, Barbara Gersony. “Pour le futur on verra, selon ses dernières volontés.”- “Un grand homme” -La chapelle ardente sera ouverte de 9H à 18H (07H à 16H GMT) samedi et dimanche dans le Teatro, une ancienne usine de chocolat Nestlé transformée en 2001 par l’architecte japonais Tadao Ando pour en faire le siège du groupe Armani et le lieu de ses défilés. Minimaliste et élégant, le bâtiment est un des lieux emblématiques de Milan, “la capitale du style”.Armani, à la tête d’un empire du luxe de plusieurs milliards d’euros, comptant plus de 600 boutiques dans le monde et plus de 9.000 employés fin 2023, entretenait une “histoire d’amour” avec la ville, soulignent tous les titres de la presse italienne, en rappelant en boucle une de ses déclarations: “Milan est le centre de mon monde, il m’a toujours inspiré”.”Sans lui, l’Olimpia serait en sale état”, a commenté Roberto Gualdoni, 51 ans, avec sur le dos un t-shirt de l’équipe de basket milanaise, propriété d’un Armani fan de sport. “C’était un grand homme à Milan, il a fait beaucoup de bien.””Il était spécial, très humain, il venait toujours nous saluer”, a ajouté dans la queue le photographe Lazza Ramo, 37 ans.Le natif de Piacenza (nord de l’Italie), né en 1934 dans une famille modeste d’origine arménienne, était venu étudier la médecine avant de travailler comme étalagiste-décorateur à Milan pour les grands magasins La Rinascente.C’est dans cette ville qu’il a créé en 1975 la maison Giorgio Armani, et avait depuis toujours voulu rester indépendant, refusant d’être coté en bourse.- “Il manquera à la ville” -Les liens entre la ville et le couturier, souvent surnommé dans la presse italienne “Il Re Giorgio” (“Le roi Giorgio”), ne se sont jamais démentis. Pendant la pandémie de Covid en 2020, qui a durement affecté la ville, il avait fait afficher un placard en noir et blanc dans une rue de Milan: “Je suis là, pour Milan, avec les Milanais, avec mon affection”.Giorgio Armani, affaibli depuis plusieurs mois, avait été contraint de renoncer à ses défilés masculins à Milan mi-juin pour raisons de santé. Il avait également fait l’impasse en juillet pour le show Armani Privé, à Paris.Dans une interview au Financial Times publiée quelques jours avant sa mort, le créateur, qui n’avait pas d’enfants, déclarait que les plans pour sa succession consistaient “en une transition progressive des responsabilités” vers ses “plus proches collaborateurs tels que Leo Dell’Orco”, le responsable du design des collections homme, “les membres de (sa) famille et toute l’équipe de travail”.Créateur visionnaire, Armani s’est distingué dans la haute-couture, le prêt-à-porter, les accessoires, les parfums, les bijoux, mais aussi l’architecture d’intérieur et l’hôtellerie de luxe.

IA et droits d’auteurs: Anthropic va verser 1,5 milliard de dollars

La start-up américaine d’intelligence artificielle (IA) Anthropic a accepté de verser au moins 1,5 milliard de dollars à un fonds d’indemnisation d’auteurs, ayants droit et éditeurs qui poursuivaient l’entreprise pour avoir téléchargé illégalement des millions de livres, selon un document de justice publié vendredi.Cet accord à l’amiable, d’un montant colossal, constitue une étape marquante dans le débat sur l’utilisation de données pour développer et entraîner les grands modèles d’IA générative.”Cet accord historique est le plus élevé pour une affaire de droits d’auteur”, a commenté auprès de l’AFP l’avocat des détenteurs de droits, Justin Nelson, du cabinet Susman Godfrey. “C’est le premier de son genre dans l’ère de l’IA”.Fin juin, le juge californien saisi du dossier avait néanmoins estimé que le fait d’alimenter un logiciel d’IA générative avec des oeuvres en théorie protégées par le droit d’auteur ne constituait pas une infraction.Il avait seulement retenu contre Anthropic le téléchargement et le stockage de livres issus de librairies pirates en ligne, reconnaissant la société californienne coupable de ne pas avoir acheté ces ouvrages.”Nous sommes en désaccord avec l’opinion du tribunal selon laquelle on peut séparer le téléchargement d’une oeuvre de son utilisation”, a indiqué une porte-parole d’Anthropic.Mais “nous pensons que cet accord va nous permettre de nous concentrer sur notre mission essentielle, plutôt que sur un long contentieux”, a-t-elle ajouté.Le montant sur lequel se sont accordées les parties sera au minimum de 1,5 milliard de dollars et pourrait augmenter si la liste définitive des livres concernés, qui n’est pas encore arrêtée, dépassait 500.000, auquel cas Anthropic verserait 3.000 dollars de plus par ouvrage.L’accord doit encore être homologué par le juge William Alsup. Une audience est prévue lundi au tribunal fédéral de San Francisco.- “Un début” -Cette transaction permet à Anthropic d’éviter un procès, qui devait démarrer début décembre pour déterminer le montant des dommages et intérêts.La start-up risquait d’être condamnée à débourser une somme bien supérieure à celle décidée avec les détenteurs de droit, au point de mettre en péril son existence même.L’accord “va assurer à chaque (plaignant) une indemnisation significative”, a fait valoir Justin Nelson, “et il établit un précédent en matière de paiement des détenteurs de droits.”De nombreux autres dossiers sont encore en cours devant des tribunaux américains, initiés par des écrivains, musiciens ou éditeurs de presse pour utilisation non autorisée de leur production.Vendredi, deux écrivains ont lancé un recours, qu’ils souhaitent collectif, contre Apple, accusant le géant de la Silicon Valley d’avoir utilisé des oeuvres contenues dans des bibliothèques pirates pour entraîner les modèles d’IA intégrés dans ses appareils.La plupart des grands acteurs de l’IA générative s’appuient sur la notion juridique d’utilisation équitable (“fair use” en anglais), susceptible de limiter l’application du droit de propriété intellectuelle.Dans sa décision de juin, le juge Alsup avait estimé qu’en entraînant ses modèles d’IA, baptisés Claude, avec des milliers de livres, Anthropic s’inscrivait dans le cadre de l’utilisation équitable.”Le principe juridique selon lequel le développement de l’IA sur des oeuvres protégées relève d’une utilisation équitable demeure intact”, a souligné la porte-parole d’Anthropic.Cet accord “ne fait que régler un différend sur la façon dont certains documents ont été obtenus”, a-t-elle poursuivi.En juin, dans une autre affaire de ce type, concernant Meta, devant la même juridiction, un autre magistrat fédéral avait donné raison au géant des réseaux sociaux, mais tout en expliquant que les plaignants auraient pu soulever des arguments recevables.Les créateurs de contenu, qu’il s’agisse de musique, de livres ou d’articles, s’inquiètent de voir la valeur marchande de leur travail s’effondrer avec l’émergence des interfaces d’IA générative.”Nous espérons qu’il s’agisse du premier exemple d’une longue série de sociétés d’IA à qui on demande des comptes pour le vol de contenu créatif”, a réagi l’organisation Human Artistry Campaign, qui milite pour un développement responsable de l’IA.”Ce n’est qu’un début”, a écrit l’association sur X, “mais il est marquant et historique.”

Peu d’embauches, plus de chômage: l’emploi en berne aux Etats-Unis

Le marché du travail américain est en perte de vitesse, selon un rapport officiel publié vendredi que le président Donald Trump juge peu fiable, confiant dans les retombées positives de ses politiques.La première économie mondiale a créé 22.000 emplois en août, un niveau bien inférieur à ce à quoi les Etats-Unis étaient habitués, selon la publication du service statistiques du ministère américain du Travail (BLS).Les analystes s’attendaient à 75.000 créations d’emplois, selon le consensus publié par MarketWatch.Le taux de chômage a progressé, à 4,3% contre 4,2% en juillet et 4,1% en juin. Il s’agit du plus haut niveau depuis l’automne 2021.”Ils (les auteurs du rapport, ndlr) disent qu’on perd des emplois et le mois suivant ils disent, au fait, on a une correction (des chiffres)”, a cherché à relativiser Donald Trump depuis le Bureau ovale.Une réaction bien différente du mois dernier. Le précédent rapport du BLS, déjà considéré comme décevant, avait mis en rogne le président qui avait alors limogé la directrice du service statistiques. Selon lui, les chiffres avaient forcément été “bidonnés” de manière partisane pour saper son bilan.L’initiative avait stupéfait économistes et opposants politiques, ces derniers l’accusant d’essayer de faire taire le messager plutôt que d’affronter les conséquences de ses politiques, notamment ses droits de douane massifs qui bousculent les chaînes de production.Donald Trump n’a pas renouvelé vendredi ses accusations de manipulation politique.A ses côtés à la Maison Blanche, son conseiller économique Kevin Hassett a affirmé qu’il s’attendait lui aussi à voir les chiffres d’août révisés à la hausse. Et que la présidence “avait hâte d’avoir une nouvelle direction (au BLS) qui rende les chiffres plus fiables”.Plus tôt dans la journée, le président américain avait rejeté la faute sur le patron de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, affirmant sur son réseau Truth Social qu’il “aurait dû baisser les taux d’intérêt il y a longtemps”.Le “programme procroissance” de l’exécutif “continue d’être freiné par le refus stupide de Jerome +Trop tard+ Powell d’admettre que le président Trump a raison sur tout”, a aussi cinglé sur X sa porte-parole Karoline Leavitt.- Plus de destructions que de créations en juin -Le rapport de juillet, qui avait fâché Donald Trump, comportait d’importantes révisions à la baisse du nombre d’emplois qui avaient été créés les mois précédents – montrant que le marché du travail résistait moins bien que ce qui avait été jusque-là imaginé.Les chiffres publiés vendredi contiennent de nouvelles révisions, de moindre ampleur toutefois.La plus notable concerne le mois de juin, où la tendance auparavant légèrement positive est devenue négative, avec 13.000 destructions d’emplois sur la période.Plus le tableau se précise, plus il montre un marché du travail en perte de vitesse.Le secteur industriel, dont le redressement est une des priorités du gouvernement, a détruit plus d’emplois qu’il n’en a créé ces derniers mois.La santé est un des rares domaines qui embauche encore.”Les Etats-Unis n’ont quasiment pas créé d’emplois au cours des quatre derniers mois. Cela touche aussi bien les cadres que les ouvriers”, observe Heather Long, économiste pour la banque Navy Federal Credit Union, pour qui une baisse des taux de Fed s’impose afin d’éviter une récession.La prochaine réunion de la banque centrale des Etats-Unis se tient les 16 et 17 septembre.Les investisseurs considèrent maintenant une baisse des taux comme acquise: ils parient tous dessus, selon l’outil de veille de CME, FedWatch.La question est maintenant de savoir si la diminution sera d’un quart de point – la Fed avançant généralement à petits pas – ou si les banquiers centraux décideront que la situation impose d’aller plus vite, en baissant les taux directeurs d’un demi-point.Les taux de la Fed, qui guident les coûts d’emprunt, sont au même niveau depuis décembre, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Wall Street avait initialement bien accueilli le rapport sur l’emploi et la perspective accrue d’une prochaine baisse de taux, les marchés appréciant quand l’argent devient moins cher, y voyant du carburant pour l’économie. La confiance s’est ensuite affaissée, les investisseurs semblant redouter de voir la première économie mondiale durablement dans une mauvaise passe.

USA : près de 500 personnes, en majorité des Sud-Coréens, arrêtées dans une usine Hyundai-LG

Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis.Le raid, mené jeudi, résulte d’une “enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales”, a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de “la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)”, a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie.Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se “trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale” et “travaillaient illégalement”, a affirmé M. Schrank, soulignant que la “majorité” d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne.Le président américain Donald Trump, interrogé par la presse vendredi après-midi dans le Bureau ovale, a déclaré: “Je dirai qu’il s’agissait d’étrangers en situation d’illégalité, et que (la police de l’immigration) faisait simplement son travail”.Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être “au courant du récent incident” dans cette usine, “surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques” de cette affaire.”A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n’était directement employée par le groupe Hyundai”, a-t-il poursuivi, assurant donner “priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations”.De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre “de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes”.”Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes”, a ajouté cette entreprise.La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis.- Mission diplomatique -Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu'”environ 300 Sud-Coréens” avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie.De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu’à 450 personnes au total.Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d’état d’une descente de police sur le “site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie”.”Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention”, avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère.Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation.Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul “de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets” concernant cette affaire.En juillet, la Corée du Sud s’était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump.Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays.Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains.D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 “étrangers en situation irrégulière” au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG.Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028.L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu’à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031.

Wall Street termine dans le rouge après un emploi américain atone

La Bourse de New York a clôturé en baisse vendredi après la dégradation du marché du travail en août aux Etats-Unis, l’inquiétude d’un ralentissement économique prenant le pas sur l’optimisme quant à une baisse des taux de la Fed.Le Dow Jones a reculé de 0,48% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,32%. L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a terminé proche de l’équilibre (-0,03%).La place américaine se montre quelque peu “angoissée” face à un possible “ralentissement économique” aux Etats-Unis, a souligné Jose Torres, analyste d’Interactive Brokers.Le marché du travail a continué à se dégrader en août aux Etats-Unis, avec un taux de chômage en progression, à 4,3%, selon les données officielles publiées vendredi par le ministère du Travail américain.La première économie mondiale a créé seulement 22.000 emplois le mois dernier, un niveau bien inférieur à ceux auxquels les Etats-Unis étaient habitués. Les analystes s’attendaient à 75.000 créations d’emploi, selon le consensus publié par MarketWatch.Les investisseurs demeurent prudents, ne connaissant pour le moment pas encore “toutes les implications de cette faiblesse persistante du marché du travail”, notent les analystes de Briefing.com.Le flou autour des droits de douane de Donald Trump risque de continuer à freiner les embauches, a relevé par ailleurs Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management.Mais ce rapport sur l’emploi donne aussi le feu vert à un assouplissement monétaire de la part de la banque centrale américaine (Fed) lors de sa réunion de septembre, avec la possibilité d’un futur coup de fouet pour l’économie.Il “laisse également entendre que d’autres mesures seront nécessaires pour stabiliser le marché du travail avant la fin de l’année”, a noté Samuel Tombs, analyste de Pantheon Macroeconomics.Les acteurs du marché s’attendaient déjà à ce que le Fed réduise ses taux dans une fourchette de 4,00% à 4,25% lors de sa prochaine réunion.Désormais, ils sont aussi une majorité à anticiper d’autres baisses lors des réunions d’octobre et de décembre, selon l’outil de veille FedWatch CME.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, les taux d’intérêt ont nettement reculé. Vers 20H15, le rendement de l’obligation d’Etat américaine à échéance 10 ans tombait à 4,09%, contre 4,16% jeudi en clôture. A deux ans, il reculait à 3,52% contre 3,59%.Au tableau des valeurs, le géant des semi-conducteurs Broadcom a brillé (+9,41% à 334,89 dollars) après l’annonce de résultats supérieurs aux attentes pour le troisième trimestre de son exercice décalé, tant au niveau de son chiffre d’affaires que de son bénéfice net par action. Le groupe pharmaceutique Kenvue a chuté (-9,15% à 18,66 dollars) après parution d’informations de presse assurant que le ministre américain de la Santé pourrait lier son médicament phare, le Tylenol, au développement de l’autisme chez l’enfant.Selon le Wall Street Journal, le ministre américain de la Santé Robert Kennedy Jr, contesté pour ses positions antivaccins, s’apprêterait à lier la prise d’acétaminophène (ou paracétamol) – principe actif du Tylenol aux Etats-Unis ou Doliprane en France – chez les femmes enceintes au développement de troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant, dont l’autisme.Le spécialiste des véhicules électriques Tesla (+3,64% à 350,84 dollars) a été recherché après que son conseil d’administration a proposé un plan de rémunération inédit sur dix ans pour son patron Elon Musk, qui pourrait lui rapporter plus de 1.000 milliards de dollars, sous conditions, et renforcer son contrôle sur l’entreprise.L’équipementier sportif Lululemon Athletica a plongé (-18,58% à 167,80 dollars) en raison de prévisions ne convainquant pas les analystes. L’entreprise s’attend à un bénéfice net par action compris entre 12,77 et 12,97 dollars pour l’année complète, alors que les anticipations étaient de 14,15 dollars.

L’UE sanctionne Google d’une amende de près de 3 milliards d’euros malgré les menaces de Trump

Faisant fi des ultimatums de Donald Trump, la Commission européenne a finalement infligé vendredi une amende de 2,95 milliards d’euros à Google, suscitant la réaction furieuse immédiate du président américain qui a promis des représailles. L’exécutif européen a sanctionné le géant américain de la tech pour avoir abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne (ou Adtech), sans pour autant exiger une scission des activités du groupe dans ce domaine.Cette scission avait en revanche été réclamée en mai par le gouvernement américain lui-même devant une cour fédérale en Virginie, qui a reconnu que Google maintenait illégalement un monopole sur la publicité numérique. La sanction de la justice américaine est encore en cours d’examen, avec des audience prévues fin septembre.La sanction européenne, que Google a aussitôt annoncé vouloir contester, avait été retardée en début de semaine, sur fond de tensions entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, comme l’avait confirmé mercredi à l’AFP une source au sein de la Commission.”L’Europe a +attaqué+ aujourd’hui une autre grande entreprise américaine, Google”, a protesté dès vendredi Donald Trump, sur son réseau Truth Social, en menaçant de riposter avec des sanctions commerciales.Le président américain assure dans le même message que si l’UE ne revient pas sur les amendes “injustes” infligées à Google, ainsi qu’à Apple, il serait “contraint” de déclencher un mécanisme de droits de douane punitifs, la “Section 301”.Le 26 août déjà, Donald Trump avait vigoureusement menacé les pays ou organisations régulant le secteur de la tech de leur imposer des droits de douane et des restrictions à l’exportation.S’il n’avait pas cité l’UE, celle-ci dispose de fait de l’arsenal juridique de régulation le plus puissant au monde, alimentant les débats en Europe sur le risque de représailles en cas de sanctions contre des sociétés américaines.L’UE avait rétorqué avoir “le droit souverain” de réglementer la tech.- “Amende injustifiée” -Dans une déclaration à l’AFP, Google a pourfendu la sanction de la Commission.”La décision de la Commission européenne à propos de nos services Adtech est mauvaise et nous en ferons appel. Elle nous impose une amende injustifiée, et des changements qui vont nuire à des milliers d’entreprises européennes en leur compliquant la tâche pour gagner de l’argent”, a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice-présidente de Google chargée des affaires réglementaires.C’est la troisième sanction majeure prononcée cette semaine contre Google, filiale d’Alphabet.Le groupe a été condamné mercredi aux Etats-Unis à verser 425,7 millions de dollars de dommages à près de 100 millions d’utilisateurs pour atteinte à leur vie privée, selon la décision d’une cour fédérale de San Francisco.Et le même jour, il a écopé d’une amende, record en France, de 325 millions d’euros infligée par l’autorité française de contrôle du respect de la vie privée (Cnil) pour des manquements en matière de publicités et de cookies.- Une scission pas écartée -En revanche, le groupe a remporté une victoire judiciaire majeure mardi aux Etats-Unis. Un juge de Washington lui a imposé des exigences strictes sur le partage des données afin de rétablir l’équité dans la concurrence sur la recherche en ligne, mais sans l’obliger à céder son navigateur phare Chrome, comme l’exigeait le gouvernement américain.Dans le dossier Adtech, ouvert en 2021, la Commission européenne a renoncé elle aussi à imposer une scission d’activités. Mais elle n’exclut pas d’y recourir si les engagements du groupe pour remédier aux atteintes à la concurrence ne lui convenaient pas. Dans sa décision annoncée vendredi, elle a donné 60 jours à l’entreprise pour lui répondre.”Si elle ne le fait pas, nous n’hésiterons pas à imposer des mesures correctives fortes”, a lancé la commissaire à la Concurrence, Teresa Ribera.Dans un communiqué, le conseil des éditeurs européens (EPC), représentant les intérêts de plusieurs éditeurs de presse dont The Guardian, Alex Springer ou Rossel, à l’origine de l’enquête de l’UE, a estimé que seule une cession pourrait mettre fin aux entraves à la concurrence de Google.Ce n’est pas la première fois que la Commission, gendarme de la concurrence de l’UE, prononce une sanction contre le groupe de Mountain View, dans la Silicon Valley.Elle lui avait infligé une amende de 4,1 milliards d’euros en 2018 pour abus de position dominante du système d’exploitation Android, et une autre de 2,4 milliards d’euros en 2017 pour pratiques anticoncurrentielles sur les comparateurs de prix.

La Bourse de Paris recule, entre incertitude politique et emploi américain

La Bourse de Paris a reculé vendredi, les yeux rivés sur l’incertitude politique en France et digérant la dégradation du marché du travail en août aux Etats-Unis, qui accroît la crainte d’un ralentissement de la première économie mondiale.Le CAC 40 a perdu 0,31% à 7.674,78 points. Jeudi, il avait cédé 0,27%.Sur l’ensemble de la semaine, il a perdu 0,38%.”Les marchés sont dans l’attentisme, avant le vote de confiance du gouvernement de François Bayrou”, alors qu'”aucun consensus politique ne semble se dessiner”, explique Pierre-Alexis Dumont, directeur des investissements chez Sycomore.Lundi après-midi, M. Bayrou engagera la responsabilité de son gouvernement sur une déclaration de politique générale portant sur le “constat” de l’endettement et l’ampleur du remède à administrer dans les budgets 2026.Son avenir ne semble tenir qu’à un fil car l’ensemble des oppositions ont déjà annoncé qu’elles ne voteraient pas la confiance.Autre point d’attention majeur des marchés: les derniers chiffres de l’emploi américain.Le marché du travail a continué de se dégrader en août dans la première économie mondiale, avec un taux de chômage en progression à 4,3%, selon les données officielles publiées vendredi.Les Etats-Unis n’ont créé que 22.000 emplois le mois dernier, un niveau bien inférieur à ce à quoi ils sont habitués. Les analystes s’attendaient à 75.000 créations d’emploi, selon le consensus publié par MarketWatch.Dans ce contexte, les marchés d’actions “actent le ralentissement de l’économie”, d’où leur recul, estime Pierre-Alexis Dumont.En revanche “ce rapport sur l’emploi garantit pratiquement une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) en septembre”, estime Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.Cela “donnerait davantage de manoeuvre à la Banque centrale européenne pour réduire elle même ses taux prochainement”, estime Pierre-Alexis Dumont.Résultat, les taux d’intérêt des Etats européens ont nettement reculé: le rendement de l’emprunt français à échéance dix ans, référence, a atteint 3,45%, contre 3,49% la veille en clôture.Meilleure recommandation pour STMicroelectronicsSTMicroelectronics a pris 3,82% à 22,95 euros, BNP Paribas Exane ayant relevé sa recommandation de “neutre” à “surperformance”.