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La CGT n’ira pas au lancement de la conférence Travail et Retraites mardi, contrairement à la CFDT

La CGT ne participera pas mardi au lancement de la conférence Travail et Retraites, inititée par le gouvernement, mettant en avant un problème d’agenda, tandis que la cheffe de file de la CFDT Marylise Léon a confirmé sa participation à l’AFP.”C’est le jour de notre CCN (comité confédéral national), le parlement de la CGT. Évidemment que la CGT ne pourra pas être là”, a déclaré à l’AFP Sophie Binet.”Je veux dire au ministre du Travail, que s’il souhaite la participation de la CGT, il faut que le calendrier, le contenu, les modalités, l’animation de cette fameuse conférence travail dont on ne sait rien, soit décidé et travaillé avec l’ensemble des organisations syndicales, y compris la CGT”, a-t-elle encore expliqué.Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou a annoncé vendredi le lancement dès mardi de cette conférence voulue par le Premier ministre, le jour de l’ouverture des débats à l’Assemblée sur le budget de la sécurité sociale (PLFSS) où la suspension de la réforme des retraites sera un sujet clé.Le ministère a précisé qu’il s’agira d’une réunion “consacrée à la présentation de cette initiative ainsi qu’à de premières discussions sur le format et la méthode de travail envisagés”.”Si la conférence travail, c’est qu’on nous invite pour tenir les chandelles entre celles et ceux qui veulent un système à points et ceux qui veulent la capitalisation, c’est sans nous. Nous, ce que nous voulons, c’est un cadre sérieux pour parler du financement du système de retraite par répartition, pour parler du financement de l’abrogation de la réforme des retraites”, a souligné Sophie Binet.La CGT sera la seule des cinq organisations syndicales représentatives à être absente de la réunion de mardi.En plus de Marylise Léon, le président de la CFTC Cyril Chabanier a confirmé à l’AFP sa participation, ainsi que FO qui sera représenté par sa numéro deux Patricia Drevon et son responsable pour la fonction publique Christian Grolier.La CFE-CGC sera de son côté représentée par Christelle Thieffinne et Maxime Legrand, a indiqué son président, François Hommeril.

Les Bourses européennes finissent dans le rouge

Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge vendredi, freinées par une salve de résulats d’entreprises qui peinent à convaincre.La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,44% tout comme Londres, Fancfort a cédé 0,67% et Milan a fini proche de l’équilibre (-0,06%).

Les métallos de Novasco seront fixés sur leur sort le 12 novembre

Reprise partielle ou liquidation? Le tribunal judiciaire de Strasbourg décidera le 12 novembre du sort des quelque 760 salariés de l’aciériste Novasco, en fonction de la crédibilité des offres de deux repreneurs présentées vendredi.La chambre commerciale a interrogé, à huis clos, les repreneurs potentiels, l’industriel Europlasma et le groupe ardennais Métal Blanc, sur leurs capacités de financement pour reprendre l’ex-Ascométal, qui compte actuellement quatre usines en France.Elle leur a donné deux semaines pour retravailler leurs offres et donner des preuves de la solidité de leur plan, a indiqué à la sortie du tribunal Yann Amadoro, délégué syndical CGT qui a assisté à l’audience aux côtés de salariés du principal site, l’aciérie électrique d’Hagondange (Moselle).”Il ne suffit pas de dire +j’ai tant de millions+, il faut des preuves. Et ça, aucun des deux candidats n’a pu le faire aujourd’hui”, a-t-il regretté.Si aucune des deux propositions n’est jugée suffisamment convaincante, alors le tribunal pourra prononcer la liquidation du groupe.Parmi les deux repreneurs potentiels, Europlasma envisagerait de reprendre les quatre sites, à Saint-Etienne, Custines (Meurthe-et-Moselle), Leffrinkoucke près de Dunkerque (Nord) et surtout Hagondange, mais au prix de licenciements (75 salariés seraient repris sur 450). Métal Blanc n’a en revanche cantonné son offre qu’à un seul site, celui de Leffrinkoucke.”Sur les autres sites, il y a trop de besoins financiers”, a déclaré à l’AFP le directeur de la communication de Métal Blanc, Bruno Guillen. “C’est trop gros pour nous”.- “On a cru en vous” -Le directeur général de Métal Blanc, Julien Baillon, a été interpellé par des salariés à sa sortie du tribunal, où la CGT avait installé une tente et posé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire “Novasco, l’acier décarboné qu’on veut garder”.”Je sais le crève-cœur que c’est pour tout le monde, mais on n’avait pas d’autre choix. Je pense que personne n’aurait souhaité qu’on s’engage et qu’on refasse un fiasco comme les années précédentes”, a justifié Julien Baillon.”Beau parleur!”, l’ont coupé d’autres salariés, certains laissant échapper des grossièretés.”Vous nous devez des excuses, Monsieur Baillon, à tous autant qu’on est ici. Parce qu’on a cru en vous”, lui a dit, au bord des larmes, une salariée, Flavie Michel.”Quand on nous a dit qu’on passait une énième fois en redressement judiciaire, on s’était dit que c’était fini, on s’était fait une raison”, a-t-elle dit à l’AFP a posteriori.”Il nous a remis de l’espoir, et le soufflé est redescendu. Où on va? Qu’est-ce qu’on va faire demain? Qu’est-ce qu’on va faire, licenciés 15 jours avant Noël? C’est un drame pour 450 familles sur le bassin de Hagondange.”- “Non-sens” -Novasco, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, en est à son quatrième redressement judiciaire depuis 2014.Le groupe avait été repris en 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital, qui avait promis d’y injecter 90 millions d’euros tandis que l’Etat verserait 85 millions.Si l’Etat a globalement tenu ses engagements financiers, Greybull n’a apporté que 1,5 million d’euros, selon les syndicats.”Il y a un autre investisseur qui se positionne sur ce site-là (Hagondange, NDLR), peut-être pas pour toute l’activité”, a déclaré jeudi le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin, interrogé sur BFM Business, sans plus de précisions.Les syndicats en appellent aux pouvoirs publics pour sauver cette aciérie électrique, dont la disparition serait, selon eux, un “non-sens écologique et stratégique”.”Ce que je sais, c’est qu’on va se battre jusqu’au bout sur ce sujet-là”, a assuré Sébastien Martin, annonçant qu’il verrait la semaine prochaine l’ensemble des élus locaux “pour envisager toutes les possibilités sur ce site”.L’industrie sidérurgique européenne multiplie les plans de licenciements, souffrant entre autres de la concurrence chinoise, des coûts élevés de l’énergie, ainsi que des difficultés des constructeurs automobiles, gros consommateurs d’acier.

Budget: “journée majeure” à l’Assemblée, le PS attend Lecornu sur une alternative à Zucman

Au cours d’une “journée majeure” à l’Assemblée, les députés ont commencé à s’attaquer à la taxation des hauts patrimoines, avec une droite à l’offensive pour limiter la pression fiscale, au grand dam de la gauche qui s’apprête à défendre sa taxe Zucman, sans trop d’illusions sur son adoption.Signe de l’importance du moment, le Premier ministre est présent dans l’hémicycle, après un déjeuner avec les responsables socialistes Olivier Faure et Boris Vallaud qui le menacent de censure en cas de refus du gouvernement d’imposer les hauts patrimoines.Mais la recherche d’un compromis pour doter la France d’un budget s’annonce toujours aussi difficile.”Nous n’avons pas avancé ni abouti”, a déclaré le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à l’issue du déjeuner à l’initiative du Premier ministre.   Plus tôt, M. Faure avait reconnu que la taxe Zucman ne serait “vraisemblablement” pas adoptée, du fait de l’opposition du bloc central, de la droite et du RN, mais dit attendre du gouvernement des mesures alternatives de “justice fiscale”.Le vote en début d’après-midi d’une première mesure visant à taxer les  holdings, outil économique parfois détourné par des ultra-riches pour contourner l’impôt, ne suffira pas.  Encore moins depuis que la mesure du gouvernement a été rabotée dans l’hémicycle par la droite, qui en a largement restreint l’assiette, et “vidé de sa substance”, selon plusieurs députés de gauche.A l’inverse, le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, s’est réjoui, par ce vote, “d’arrêter la folie fiscale et la taxe mania” du projet de budget.Les contours de la copie finale s’annoncent d’ores et déjà peu lisibles, alors que s’enchaînent les renversements d’alliances de circonstances.  Ainsi, l’Assemblée a adopté plusieurs taxes visant les multinationales, grâce aux voix de la gauche et l’extrême droite.Mais vendredi, les votes du RN penchaient davantage du côté des LR, les élus d’extrême droite se prononçant en faveur de leur taxe holding rabotée, un “hommage”, selon Jean-Philippe Tanguy (RN), à l’impôt sur la fortune financière qu’ils défendent.En outre, Marine Le Pen a déjà annoncé qu’elle n’approuverait pas la taxe Zucman, refusant comme le bloc central et la droite une imposition sur les “biens professionnels”, jugés néfaste à l’économie.L’occasion pour La France insoumise d’accuser l’extrême droite de “se coucher devant la macronie” en sauvant “les holdings et les milliardaires”. – Retour de l’ISF ? -Dans la foulée, les députés ont commencé à débattre de la taxe de l’économiste Gabriel Zucman, un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, défendue à l’unisson par la gauche.Les socialistes proposeront en sus un compromis: 3% à partir de 10 millions d’euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales.La mesure ne semble toutefois pas convaincre davantage le reste de l’hémicycle.Alors dans la matinée, Olivier Faure, qui demande au gouvernement des mesures fiscales pour “recueillir les milliards dont nous avons besoin” sur les milliardaires et non pas sur les classes populaires, a suggéré deux pistes. Le retour à l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) supprimé en 2017 et une modification de la “niche Dutreil”, utilisée par certaines grandes fortunes pour diminuer les droits de succession lors des héritages.L’équation est difficile pour le Premier ministre car, du fait de l’opposition déjà actée du RN et de LFI, pour que le budget soit voté, il faut à la fois “que les socialistes, les écologistes, les communistes s’abstiennent” et “que la droite puisse le voter” en plus du bloc central.- Suspense sur les retraites ? -Dans l’ombre de l’hémicycle, la commission des Affaires sociales examine le budget de la sécurité sociale. Les enjeux sont moindres puisque les députés repartiront dans l’hémicycle, la semaine prochaine, de la copie initiale du gouvernement.Plusieurs points chauds seront abordés, notamment le gel des prestations sociales. Mais le vote attendu sera celui sur la suspension de la réforme des retraites, autre condition de la non-censure du PS.S’il existe une majorité à l’Assemblée pour abroger purement et simplement la réforme, le sort de cet article en commission est incertain.LR et Horizons (le parti d’Edouard Philippe) proposeront sa suppression, et pourraient être soutenus par des macronistes. Le RN devrait voter pour, selon une source au groupe, tout comme les socialistes.Les Ecologistes, eux, s’abstiendront. Les Insoumis voteront en commission contre “une fausse suspension de la réforme des retraites mais une vraie confirmation de la retraite à 64 ans”, a justifié le groupe.sac-bpa-cma-sl/jmt/bfi

Wall Street progresse, à nouveau soutenue par la tech

La Bourse de New York évolue en hausse vendredi, profitant d’un regain d’intérêt pour les valeurs technologiques après les résultats d’Amazon et Apple, au lendemain d’une séance de recul en raison de la contreperformance de Meta.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones grappillait 0,11%, l’indice Nasdaq avançait de 0,91% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,44%.”C’est incroyable comme l’humeur peut changer” au sein des investisseurs, relève auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Jeudi, la place américaine avait mis en pause sa progression dans le sillage de la chute de Meta. Le propriétaire des réseaux sociaux Facebook, Instagram et WhatsApp avait été sanctionné pour son bénéfice largement en deçà des attentes et ses perspectives d’investissements encore plus massifs pour soutenir sa course à l’intelligence artificielle (IA).Mais pour cette fin de semaine, les investisseurs “se montrent à nouveau enthousiastes à l’égard des actions technologiques à forte capitalisation”, souligne Steve Sosnick.Les bons résultats du géant américain Amazon n’y sont pas pour rien: l’action de la cinquième plus grande capitalisation mondiale prenait vers 14H00 GMT 11,51% à 248,52 dollars en raison d’une nette croissance des revenus de l’informatique à distance (cloud).Patrick O’Hare, de Briefing.com, note aussi “un certain soulagement”.A l’exception de Nvidia, les performances financières des “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, sont désormais connues, “et celles-ci ont clairement montré qu’il y avait encore de la croissance à venir”, estime l’analyste.”Le marché est hypersensible à tout ce qui touche aux résultats de l’IA, car une grande partie du mouvement haussier (à Wall Street) repose sur les promesses de l’intelligence artificielle”, rappelle Steve Sosnick.Côté indicateurs, la séance de vendredi est marquée par l’absence de la publication de l’indice d’inflation PCE, jauge préférée de la banque centrale américaine (Fed), en raison de la paralysie budgétaire aux Etats-Unis.”Cela correspond à ce que Jerome Powell (le président de la Fed, ndlr) disait mercredi, sur les raisons pour lesquelles de prochaines baisses de taux ne sont pas une évidence” en l’absence d’une entrevue claire de l’état de santé de l’économie américaine, explique Steve Sosnick.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’État américain se détendait légèrement, évoluant autour de 4,08% contre 4,10% à la clôture la veille.Au tableau des valeurs, Apple (-0,33% à 270,50 dollars) était légèrement sanctionné pour les ventes d’iPhone décevantes durant le quatrième trimestre de son exercice décalé (clôturé fin septembre).Le groupe de Cupertino (Californie) a cependant compensé les mauvaises ventes de smartphones par les services (+15%), moteur de croissance depuis plusieurs trimestres, et a affiché un haut niveau de rentabilité.La société de minage (création de monnaie numérique) Core Scientific (+5,98% à 21,98 dollars) profitait de l’annonce de l’échec de sa tentative de rachat par la start-up américaine spécialisée dans le cloud CoreWeave (+2,74% à 134,65 dollars).Le groupe américain spécialisé dans le stockage numérique Western Digital (+6,57% à 147,21 dollars) profitait de résultats supérieurs aux attentes, notamment un bénéfice net par action de 1,78 dollar contre 1,58 dollar escompté par les analystes.

Wall Street: Amazon s’envole de plus de 11% à l’ouverture porté par ses résultats trimestriels

L’action du géant américain Amazon décolle vendredi de plus de 11% à la Bourse de New York, après la publication la veille de résultats trimestriels affichant une nette croissance des revenus de l’informatique à distance (cloud).Vers 13H50 GMT à Wall Street, le titre touchait un record, s’envolant de 11,62%, à 248,76 dollars, soit un gain virtuel de plus de 250 milliards de dollars de capitalisation boursière.”Amazon est présent sur tous les fronts, avec ses activités de vente au détail, de publicité et de cloud qui affichent toutes une forte croissance”, résume Sky Canaves, de eMarketer.Le géant du commerce et de l’informatique en ligne a porté son chiffre d’affaires à 180,2 milliards de dollars au troisième trimestre, en hausse de 13% sur un an. Il prévoit de poursuivre sur sa lancée pour atteindre entre 206 et 213 milliards au prochain trimestre.Amazon a dégagé un bénéfice net trimestriel de 21,2 milliards contre 15,3 milliards l’an dernier, dopé notamment par un gain comptable exceptionnel avant impôts de 9,5 milliards de dollars, lié à son investissement dans la start-up d’intelligence artificielle (IA) Anthropic, créatrice du modèle Claude et concurrent de ChatGPT.Le groupe a surtout mis en avant les performances de sa filiale Amazon Web Services (AWS), numéro 1 mondial du cloud, engagée dans une course aux investissements dans l’IA face à ses poursuivants en croissance, Microsoft Azure et Google Cloud. Compte tenu de la croissance d’AWS, “nous pensons que les investisseurs ont retrouvé confiance dans la capacité (d’Amazon) à conserver une position de leader dans le domaine de l’IA”, commente Daniel Ives, de Wedbush.Jeudi, Meta (Facebook, Instagram) avait chuté de plus de 11% à la fermeture de la place américaine, plombée par un bénéfice net en chute libre au troisième trimestre et la perspective d’investissements toujours plus massifs dans la course à l’IA générative.”Une question clé sera de savoir si Amazon prévoit d’augmenter encore ses dépenses d’investissement déjà énormes dans les infrastructures d’IA, compte tenu des récentes annonces de ses concurrents”, souligne Sky Canaves.

Audience cruciale pour les métallos de Novasco, 450 emplois menacés

Le tribunal judiciaire de Strasbourg examine vendredi des offres de reprise de Novasco (ex-Ascometal), une journée décisive pour les quelque 760 salariés de l’aciériste en redressement judiciaire et surtout pour ceux de son site mosellan.Une centaine des 450 salariés de l’aciérie électrique de Hagondange, venus en autocar ou en voiture, se sont rassemblés devant le tribunal où l’audience à huis clos de la chambre commerciale a débuté à 09H30.La CGT a installé une tente devant le palais de justice et posé des banderoles sur lesquelles on peut lire “Tous unis pour Novasco, sauvons nos boulots” ou encore “Novasco, l’acier décarboné qu’on veut garder”.Car cela s’annonce mal pour la plus grande usine du groupe, en difficulté chronique et qui en est à son quatrième redressement judiciaire depuis 2014.Lundi, l’un des repreneurs potentiels, le français Métal Blanc, a annoncé ne pas avoir inclus Hagondange dans son offre.Le groupe ardennais a motivé sa décision par les conditions économiques jugées trop défavorables, les incertitudes liées au coût de l’énergie ou des difficultés de fonctionnement et de ressources humaines, selon l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC) de Novasco Hagondange.Novasco, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, est également présent à Leffrinkoucke, près de Dunkerque (Nord), Custines, près de Nancy, et à Saint-Etienne.Un autre candidat, le français Europlasma, aurait bien étendu son offre sur une partie de l’usine de Moselle, “et parle de reprendre 75 personnes sur 450. Vous imaginez que ce n’est pas ça qui nous fait déboucher le champagne”, déclare à l’AFP Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique (CSE).”Il y a un autre investisseur qui se positionne sur ce site-là, peut être pas pour toute l’activité”, a déclaré de son côté le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin, interrogé sur BFM Business, sans plus de précisions.- “Mince espoir” -Vendredi, le tribunal doit s’assurer que les offres sont bien recevables, donc que les conditions suspensives liées par exemple au financement ou des engagements de libération de terrain sont bien levées, faute de quoi “il n’a rien à statuer”, souligne M. Amadoro.Mais si c’est bien le cas, il pourra procéder à leur examen.A la mi-journée, les journalistes de l’AFP ont vu sortir du tribunal les représentants d’Europlasma, alors que ceux de Métal Blanc devaient à leur tour être entendus.Le jugement ne tombera pas le jour-même, “vu la complexité des offres. Chacun doit présenter, argumenter, défendre. Il y a un jeu de questions-réponses avec des avis de part et d’autre, que ce soit des administrateurs, des mandataires, des élus”, estime-t-il.Interrogé, le tribunal n’a pas livré de détails sur la date de la décision.”Si un mince espoir demeure pour les sites de Custines, Dunes et Le Marais, le sort du site de Hagondange semble aujourd’hui scellé”, déplorent les organisations syndicales.Depuis l’annonce de Métal Blanc, ces dernières ont organisé des opérations escargot, distribuant des tracts aux automobilistes sur l’autoroute très empruntée qui relie Metz au Luxembourg. Les syndicats en appellent en particulier aux pouvoirs publics pour sauver cette aciérie électrique, dont la disparition serait, selon eux, un “non-sens écologique et stratégique”.”Ce que je sais, c’est qu’on va se battre jusqu’au bout sur ce sujet là”, a assuré Sébastien Martin, annonçant qu’il verrait la semaine prochaine l’ensemble des élus locaux de ce territoire “pour envisager toutes les possibilités sur ce site”.Lors de la reprise de Novasco en juillet 2024 par Greybull Capital, il était prévu que l’Etat français apporte 85 millions d’euros, tandis que le fonds britannique devait injecter 90 millions d’euros.Si l’Etat a globalement tenu ses engagements financiers, Greybull n’a apporté que 1,5 million d’euros, selon les syndicats.

Thaïlande: après la mort de Sirikit, les vendeurs de vêtements de deuil en difficulté

Dans un marché animé de Bangkok, des centaines de commerçants se lèvent à l’aube pour vendre aux Thaïlandais des vêtements noirs à prix cassés, afin de rendre hommage à Sirikit, qui fût leur reine pendant 66 ans.Sirikit, la mère du roi Maha Vajiralongkorn, qui reigne actuellement sur la Thaïlande, est décédée vendredi dernier, à l’âge de 93 ans.Dans l’un des stands, des rangs entiers de T-shirts noirs sont accrochés près d’un panneau où on lit “T-shirt noir, 40 baht”, une fraction du prix habituel qui se situe généralement entre 200 et 500 baht (5,30 – 13,30 euros)”Nous vendons à ce prix afin que tous les Thaïlandais puissent porter du noir en signe de respect envers la reine mère”, a déclaré le propriétaire du stand, Thanachote Siripadungdech, qui a lancé cette promotion peu après l’annonce par le palais du décès de Sirikit.La famille royale détient une place centrale dans la société thaïlandaise. Des portraits de ses membres sont souvent affichés dans les maisons, bureaux et espaces publics à travers le pays. Depuis la mort de Sirikit, le gouvernement a décrété une période de deuil d’un an pour les fonctionnaires et a exhorté la population à porter les couleurs traditionnelles thaïlandaises du deuil, le noir ou le blanc, pendant 90 jours.Mais le ministère du Commerce a également mis en garde contre le gonflement des prix, ouvrant même une ligne téléphonique pour dénoncer de telles pratiques. Certains magasins de vêtements cherchent à capitaliser sur le deuil national en échangeant leurs stocks avec des habits sombres. Mais Thanachote, 53 ans, qui a cassé le prix de ses T-shirt, y voit plutôt une façon de marquer son respect à la famille royale.”Ma situation est stable aujourd’hui et je n’ai pas de dettes, donc vendre à perte ne me dérange pas”, a-t-il déclaré à l’AFP. “Je veux juste faire quelque chose pour la reine mère et la famille royale”, a ajouté le vendeur, vêtu de noir de la tête aux pieds, tout en répondant aux appels de ses fournisseurs en Thaïlande et en Chine.- D’un deuil royal à l’autre -Anut Pormsri, qui vend des chemises dans un autre magasin du marché, ajoute, lui, que les ventes ont chuté comparé à la précédente période de deuil, quand le roi Bhumibol, le père du monarque actuel Vajiralongkorn est décédé en 2016 après 66 ans de règne.    “Avant, je vendais beaucoup plus”, a déclaré Anut à l’AFP. “Aujourd’hui, je vends à perte et je n’ai presque plus de clients.”Chit Sopheak, un autre vendeur qui n’a pas baissé les prix de ses T-shirts, raconte qu’il vend seulement 50 vêtements par jour, contre 400 lors de la précédente période de deuil royal.”Il y a de la concurrence des vendeurs en ligne”, explique-t-il à l’AFP. “L’économie n’est pas au mieux à l’heure actuelle.”L’analyste Pavin Chachavalpongpun, ancien diplomate thaïlandais et universitaire spécialiste de la monarchie, a relevé une différence entre le deuil public pour Sirikit et la tristesse exprimée pour le défunt roi. Il décrit “un changement radical du paysage politique thaïlandais”. “Les générations plus âgées et les fonctionnaires continuent de se conformer consciencieusement aux directives du gouvernement, en portant des vêtements noirs et en observant les périodes de deuil officiel”, explique-t-il à l’AFP.Mais selon lui, l’humeur nationale de la semaine dernière était d’avantage une marque de “respect institutionnel” qu’un “chagrin profond et sincère”.

RATP: Jean Bassères assurera l’intérim après le départ de Jean Castex à la SNCF

Jean Bassères, ancien dirigeant de Pôle Emploi, va assurer l’intérim à la tête de la RATP, après le départ de Jean Castex aux commandes de la SNCF, et il sera secondé pour la direction opérationnelle par Jean-Yves Leclercq, l’actuel directeur financier, a indiqué la RATP vendredi. Un arrêté des ministères de l’Economie et des Transports, publié vendredi, indique que M. Bassères, âgé de 65 ans, prendra ses fonctions de président-directeur-général par intérim du groupe de transports publics parisien à compter du 3 novembre.”A ce titre, il présidera le conseil d’administration du groupe”, a indiqué un porte-parole de cet établissement public à l’AFP. Un communiqué de la RATP précise que Jean-Yves Leclercq, membre du comité de direction chargé de la stratégie, de la finance et de la performance durable du groupe, prendra en main la partie opérationnelle à ses côtés, avec le titre de directeur général.Membre du conseil d’administration de la RATP depuis mars 2024, M. Bassères, inspecteur des Finances a dirigé Pôle Emploi (rebaptisé France Travail) de 2011 à 2023. Ancien élève de l’Ecole nationale d’administration et diplômé de Sciences Po Paris, Jean Bassères a également assuré la direction de ce dernier comme administrateur provisoire, nommé par le gouvernement entre mars et septembre 2024, après la démission de l’ancien directeur Mathias Vicherat. Il a également présidé la commission chargée de la réforme de l’Institut national du service public (INSP, ex-ENA).Ce haut fonctionnaire, originaire de Perpignan (Pyrénées-Orientales) et père de trois enfants, a fait ses armes dans des cabinets ministériels socialistes. M. Leclercq, l’un des piliers de la RATP dont il est le directeur financier depuis 2018, avait déjà effectué un interim de plusieurs mois avant l’arrivée de Jean Castex.Avant son arrivée à la RATP, entre 1994 et 2008, il avait occupé plusieurs postes au sein du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, notamment ceux de sous-directeur services, aéronautique, défense au sein de l’agence des participations de l’Etat, puis il a occupé les fonctions de directeur finance stratégie juridique de SNCF Voyages. 

Après une ascension éclair, le patron du BHV Frédéric Merlin dans la tempête Shein

Sous le feu des critiques depuis son alliance avec Shein, Frédéric Merlin, jeune patron du BHV à l’ascension éclair, reconnaît avoir “sous-estimé” le défi associé au grand magasin parisien mais assume sa stratégie, censée “faire vivre le commerce”.”Je fais toujours preuve d’humilité, parce qu’à 34 ans, on ne sait pas tout”, assurait récemment le dirigeant lors d’une rencontre avec l’AFP au 6e étage du Bazar de l’hôtel de ville. C’est là que Shein, géant de l’e-commerce asiatique accusé de concurrence déloyale et de pollution environnementale, doit ouvrir mercredi son premier magasin physique pérenne, en vertu d’un accord avec la Société des grands magasins (SGM), la foncière commerciale créée en 2021 par Frédéric Merlin et sa soeur Maryline.Originaire de la région lyonnaise, élevé par un père chef d’une petite entreprise de tuyauterie industrielle et une mère au foyer, le duo voit sa fortune évaluée à 600 millions d’euros, soit la 233e de France, selon Challenges. “Ami” de l’ex-président Nicolas Sarkozy, Frédéric Merlin a bénéficié du soutien financier de l’homme d’affaires Jean-Paul Dufour, actionnaire au côté de la SGM à “hauteur de 42,5% pour la majorité des filiales du groupe”, selon son dernier rapport social publié en août 2024, comme l’a rappelé l’Express.- “Paquebot” -Propriétaire du fonds de commerce du BHV depuis 2023, la SGM exploite également une dizaine de centres commerciaux, ainsi que sept Galeries Lafayette de province, dont cinq devant accueillir Shein.En guise de protestation, plusieurs marques ont annoncé quitter le grand magasin parisien, déjà déserté par des fournisseurs mécontents d’une accumulation d’impayés, liés selon M. Merlin à des problèmes d'”outils” en voie de résolution, et non de trésorerie.Lâchée par la Banque des territoires (entité de la Caisse des dépôts et consignations) pour le rachat des murs du BHV, la SGM a aussi été exclue de l’Union du grand commerce de centre-ville (UCV), tandis que le groupe Galeries Lafayette refuse l’installation de Shein dans des établissements à son nom. “Qui aurait envie de travailler avec un menteur pathologique ?” a réagi sur RMC Yann Rivoallan, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin.M. Merlin “n’est pas dans la collaboration”, explique à l’AFP Nicolas Bonnet-Oulaldj, l’adjoint au commerce à la mairie de Paris. “Il a dit à tout le monde qu’il avait le soutien” d’Anne Hidalgo concernant Shein ce qui est “totalement faux”. Plus généralement, M. Merlin n’avait pas conscience de reprendre “un paquebot”, selon l’intersyndicale du grand magasin.  “Ce que j’ai sous-estimé, c’est toute l’exposition politico-médiatique qu’il y avait à s’attaquer à ce monument de Paris devant les fenêtres de l’Hôtel de ville”, admet Frédéric Merlin, dénonçant “l’hypocrisie environnante” face à Shein et ses nombreux consommateurs.-“Chef de famille” -“On aurait pu faire mieux”, reconnait celui qui dit avoir rendu le BHV “rentable” et travaille “14 heures par jour”. Né à Vénissieux, en banlieue lyonnaise, Frédéric Merlin grandit dans une famille qui lui “donne confiance” en lui et la “rage d’entreprendre”. Après un passage en fac de droit, le jeune homme décroche un BTS immobilier, séduit par ce métier au détour d’un stage. Armé d’un “prêt étudiant de 15.000”, il fonde, à 20 ans, avec sa soeur, une société de conseil en immobilier d’entreprise (IMEA) avant d’en lancer une autre (ADI), en 2014, spécialisée dans la réhabilitation d’immeubles commerciaux. Les Merlin embauchent leur père, qui apporte sa “rigueur industrielle”, jusqu’à son décès en 2018, année où démarre la SGM, qui redresse des centres commerciaux dont plus personne ne voulait dans des villes comme Roubaix ou Mulhouse. “Il fallait avoir un sacré culot”, se remémore pour l’AFP Fabrice Fubert, co-dirigeant d’une société de conseil dans l’immobilier commercial, qui lui a notamment proposé de racheter sept Galeries Lafayette en 2021.Pas “issu du sérail”, Frédéric Merlin est “un homme audacieux qui prend des risques, fait évoluer les lignes”, comme lorsqu’il fait venir les Pokémon ou le youtubeur Squeezie pour des boutiques éphémères au BHV, salue M. Fubert. Père d’un petit garçon, Frédéric Merlin revendique son rôle de “chef de famille” en étant sur le devant de la scène pour “protéger” sa soeur et sa mère Dominique, directrice générale adjointe de la SGM.