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L’actualisation de la Loi de programmation militaire repoussée à début 2026

Une actualisation de la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 sera présentée  au Parlement “au premier trimestre 2026″ et non plus d’ici la fin de l’automne comme prévu initialement, a annoncé mardi la ministre des Armées Catherine Vautrin.”Les textes budgétaires prennent beaucoup de temps et donc l’actualisation de la loi de programmation militaire se passera au premier trimestre de 2026”, a-t-elle déclaré sur TF1.L’actualisation de la LPM, qui prévoit 413 milliards d’euros pour les armées entre 2024 et 2030, est rendue nécessaire par une rallonge budgétaire supplémentaire souhaitée par le président Emmanuel Macron de 3,5 milliards d’euros en 2026 et d’une autre de 3 milliards en 2027.Le projet de budget pour 2026, qui reflète cette “surmarche” de 3,5 milliards d’euros pour la défense, s’élève à 57,1 milliards d’euros, en hausse de 13%.”L’Europe se réarme. La situation mondiale est une situation qui a beaucoup changé. Les dividendes de la paix sont terminés. Augmenter le budget (…) nous le faisons évidemment pour augmenter notre sécurité, pour quelque part montrer que la France est capable de se défendre”, a fait valoir la ministre.Des débats suivis de votes auront lieu à l’Assemblée nationale le 10 décembre sur ce budget défense, “qui est le seul budget en augmentation importante présenté dans le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2026”, a rappelé Mme Vautrin.Ces débats font partie des discussions parlementaires thématiques voulues par le Premier ministre Sébastien Lecornu sur des sujets jugés prioritaires face au “blocage” sur le budget au Parlement. Il s’agit de débats en vertu de l’article 50-1 de la Constitution, suivis d’un vote non contraignant pour l’exécutif.Le projet de budget défense 2026 prévoit notamment une hausse de 10%, à 6,5 milliards d’euros, des crédits d’entretien des matériels afin d’accroître leur disponibilité. Il prévoit aussi “d’améliorer l’équipement des forces et d’accélérer leur livraison pour être prêt à un engagement au plus tôt”, selon les documents budgétaires.Les crédits d’acquisition d’équipements et matériels sont ainsi en hausse de 37%, à 22,9 milliards d’euros. Le ministère prévoit par ailleurs la création de 800 postes pour atteindre près de 272.300 équivalents temps plein en 2026.

L’Œuf d’Hiver Fabergé aux enchères, record de prix attendu

Considéré comme l’une des plus belles pièces créées par Fabergé, l’Œuf d’Hiver des Romanov, la famille impériale russe, passe sous le marteau mardi à Londres et pourrait bien devenir celui de tous les records.La vente du luxueux objet, estimé à plus de 20 millions de livres (22,8 millions d’euros), doit se dérouler à 17H00 locales et GMT, chez Christie’s.De quoi susciter l’intérêt des collectionneurs internationaux, dont certains se sont manifestés bien en amont de la vente, selon la maison d’enchères.Commandé par le tsar Nicolas II pour sa mère, l’impératrice douairière Maria Feodorovna, l’Œuf d’Hiver n’a pas seulement été le témoin des soubresauts de l’histoire moderne russe, il est à bien des égards un objet d’exception.C’est à ce titre qu’il pourrait faire exploser le précédent record pour un oeuf de la maison Fabergé. Celui-ci avait été établi en 2007, quand l’Œuf Rothschild avait été vendu par la même maison près de neuf millions de livres (12,5 millions d’euros) à un collectionneur russe.Par essence, les oeufs Fabergé sont des pièces rares, a rappelé à l’AFP Margo Oganesian, responsable du département Fabergé et œuvres russes au sein de la maison d’enchères.La maison dirigée par le joaillier russe Pierre-Karl Fabergé a créé 50 oeufs pour la famille impériale à l’occasion des fêtes pascales, avant la chute de cette dernière lors de la Révolution de 1917 et son exécution en 1918. Une tradition inaugurée par le tsar Alexandre III. Elle a été poursuivie par son fils, Nicolas II, avec une différence. Le dernier tsar de l’histoire faisait confectionner deux oeufs: un pour sa mère, en plus de celui pour son épouse Alexandra.- 4.500 diamants -A ce jour, seuls 43 d’entre eux existent encore, et sept sont aux mains de particuliers. Mais l’Œuf d’Hiver a une place à part dans la collection des Romanov.Haut de 14 centimètres, taillé dans un fragile cristal de roche et agrémenté de plus de 4.500 diamants, il est, selon les experts, la création la plus luxueuse de la maison pour la famille impériale.Outre l’opulence même de l’objet, c’est “la technique et le savoir-faire” utilisés qui en font un objet exceptionnel. “Il est difficile de comprendre comment Fabergé l’a réalisé”, commente Margo Oganesian.L’œuf et son socle sont sculptés dans le cristal de roche, puis ornés de montures en platine, façonnées en forme de flocons de neige. À l’intérieur, une surprise s’offre aux regards: un bouquet de fleurs composé d’anémones en quartz blanc, fixées sur des tiges en fil d’or dans un panier en platine.Comme les autres possessions des Romanov, il porte sa part d’histoire russe. Il est transféré de Saint-Pétersbourg à Moscou dans les années 1920, où il est vendu par les Bolchéviques.Il est alors acheté par un joaillier londonien. En 1949, il est à nouveau vendu aux enchères à Londres, avant de disparaître des radars. Son propriétaire actuel n’a pas été révélé.”Pendant 20 ans, les experts et les spécialistes l’ont perdu de vue, jusqu’à ce qu’il soit redécouvert en 1994 et mis en vente chez Christie’s à Genève”, a souligné Margo Oganesian. Huit ans plus tard, en 2002, il est à nouveau vendu, à New York cette fois. Montant déboursé: 9,6 millions de dollars, un record.Ces oeufs suscitent un regain d’intérêt sur le marché de l’art depuis les années 1950. Juqu’ici, principalement auprès des Russes fortunés, désireux de s’offrir un bout de l’histoire de leur pays.

Pietro Beccari, PDG de Louis Vuitton, prend aussi la tête de LVMH Fashion Group

Pietro Beccari, PDG de Louis Vuitton, a été nommé à la tête de LVMH Fashion Group, en remplacement de Sidney Toledano, et cumulera les deux fonctions à partir du 1er janvier, a annoncé le géant du luxe dans un communiqué mardi.LVMH Fashion Group est la division qui regroupe les maisons Celine, Givenchy, Kenzo, Loewe, Marc Jacobs, Patou, Pucci et Rossimoda.Pietro Beccari a rejoint le groupe LVMH en 2006, d’abord comme directeur marketing et communication de Louis Vuitton avant de devenir PDG de Fendi puis de Christian Dior Couture en 2018.Il a été nommé PDG de Louis Vuitton en 2023. Le directeur général délégué de Louis Vuitton, Damien Bertrand, devient membre du comité exécutif de LVMH a également annoncé le groupe.”Après plus de 30 années aux côtés de Bernard Arnault, président-directeur général du groupe LVMH, Sidney Toledano a décidé de cesser ses fonctions opérationnelles”, précise le communiqué de presse. Sidney Toledano, a notamment passé 20 ans à la tête de Dior avant de prendre la direction de LVMH Fashion Group entre 2018 et janvier 2024, puis à nouveau depuis juillet 2025 après la nomination de Michael Burke aux Etats-Unis.Il “a toujours su répondre présent, en toutes circonstances, avec détermination, talent et loyauté. Il demeure mon conseiller spécial”, le loue dans le communiqué Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe.

La Bourse de Paris à l’équilibre avant des données macroéconomiques

La Bourse de Paris évolue prudemment mardi, dans l’attente de la publication de données macroéconomiques en Europe et aux Etats-Unis déterminantes pour la politique des banques centrales.Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 prenait 0,23% à 8.116,02 points, en hausse de 19,02 points. La veille, l’indice vedette parisien a perdu 0,32%, clôturant à 8.122,71 points.”Les investisseurs privilégient la prudence avant une série d’indicateurs clés”, a résumé John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.En Europe, les acteurs du marché scruteront la publication, à 11H00 (heure de Paris), des taux de chômage d’octobre et des indices d’inflation pour le mois de novembre dans la zone euro, avant la prochaine réunion de la Banque centrale européenne (BCE) le 18 décembre.Dans ce contexte, côté obligataire, le rendement de l’obligation français à échéance dix ans atteignait 3,48%, au même niveau que la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait 2,75%, stable lui aussi.Aux Etats-Unis, les investisseurs observeront mercredi le rapport mensuel sur les créations d’emplois dans le secteur privé pour la même période, avant vendredi, la très attendue inflation du mois de septembre.Ils tenteront de déceler dans ces données les signes qui pourraient justifier une baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed) lors de sa réunion des 9 et 10 décembre.Les investisseurs font massivement le pari d’un recul de 0,25 point de pourcentage. Cet optimisme a fait grimper les Bourses mondiales la semaine passée. Mais le doute a repris du terrain en début de cette semaine.D’autant que la publication de plusieurs indicateurs américains clés a été retardée en raison de la paralysie budgétaire (“shutdown”) de 43 jours qui a touché les Etats-Unis et certaines données ne verront jamais le jour, ce qui accroît l’incertitude.FDJ United pénaliséLe groupe spécialisé dans les jeux d’argent chutait de 4,09% à 23,44 euros, après l’annonce dans la matinée de l’abaissement de la recommandation de JPMorgan à “à sous-pondérer”, contre “à surpondérer” précédemment. 

Les Îles Cook, l’archipel du Pacifique qui aide Russie et Iran à écouler leur pétrole malgré les sanctions

Des pétroliers soupçonnés d’être impliqués dans la contrebande de pétrole brut pour la Russie et l’Iran utilisent un bureau bordant une plage des Îles Cook pour brouiller les pistes, a constaté l’AFP au travers d’une analyse de données relatives aux sanctions.Niché à côté d’une pizzeria dans cet archipel isolé de l’océan Pacifique se trouve le modeste siège social de Maritime Cook Islands, l’un des registres maritimes qui connaît la plus forte croissance au monde.Les armateurs étrangers peuvent payer l’entreprise pour naviguer sous le pavillon étoilé de cet archipel polynésien dans lequel ils n’ont jamais mis les pieds.Les données relatives aux sanctions américaines identifient 20 pétroliers immatriculés aux Îles Cook comme étant soupçonnés d’avoir fait de la contrebande de carburant russe et iranien entre 2024 et 2025.Quatorze autres pétroliers battant pavillon des Îles Cook figurent sur la liste noire d’une autre base de données britannique répertoriant les sanctions pour la même période.La Nouvelle-Zélande, de loin le partenaire diplomatique le plus proche des Îles Cook, a déclaré qu’il était “alarmant et exaspérant” de voir les efforts de sanctions compromis.”La Nouvelle-Zélande continue d’être très préoccupée par la manière dont les Îles Cook gèrent leur registre maritime, ce qu’elle a exprimé à plusieurs reprises au gouvernement des Îles Cook depuis de nombreuses années”, a déclaré un porte-parole du ministre des Affaires étrangères Winston Peters.Les Îles Cook, qui jouissent d’une autonomie administrative, restent en “libre association” avec la Nouvelle-Zélande, ancienne puissance coloniale, qui continue d’intervenir dans des domaines tels que la défense et les affaires étrangères.- “Croissance la plus rapide” au monde -Maritime Cook Islands, une entreprise privée “sous délégation de pouvoir” du gouvernement local et supervisée par l’autorité nationale de régulation des transports, se charge de la tenue et de la gestion du registre maritime du micro-État.Les recettes publiques provenant des droits de navigation ont bondi de plus de 400% au cours des cinq dernières années, selon les documents budgétaires des Îles Cook, et atteignent l’équivalent de plus de 151.000 euros au cours du dernier exercice financier.Le journal maritime Lloyd’s List a couronné l’année dernière la Maritime Cook Islands comme entreprise avec le “registre à la croissance la plus rapide” au monde.Cette activité lucrative, bien que permettant de renflouer les caisses de l’État, présente des failles.Le Royal United Services Institute, un groupe de réflexion britannique, estime que l’Iran et la Corée du Nord exploitent depuis des années les registres maritimes de petits pays du Pacifique Sud tels que les Palaos, Niue ou Tuvalu.- Flotte fantôme russe -Selon un briefing du Parlement européen datant de 2024, les Îles Cook figurent parmi les “principaux pays dont les pavillons sont utilisés par les pétroliers fantômes transportant du pétrole brut russe”.En avril, une compagnie maritime basée aux Émirats arabes unis a été accusée d’avoir fait passer en contrebande “des millions de dollars” de carburant pour le compte de l’armée iranienne dans le golfe Persique.L’entreprise disposait, selon les États-Unis, de pétroliers battant pavillon de la Barbade, de la Gambie, du Panama et des Îles Cook.”Plusieurs navires battant pavillon des Îles Cook ont été identifiés comme faisant partie de la flotte fantôme” russe, selon le professeur de l’Université nationale australienne Anton Moiseienko, spécialisé en sanctions et criminalité financière.Les sanctions occidentales visent à empêcher l’Iran et la Russie de tirer profit de leurs ventes de pétrole, afin de limiter le financement du programme nucléaire de Téhéran ou de l’invasion de l’Ukraine par Moscou.- “Pas de mécanisme international” -Le capitaine et deux officiers d’un pétrolier immatriculé aux Îles Cook soupçonné d’appartenir à cette flotte, l’Eagle S, sont accusés d’avoir volontairement sectionné des câbles en mer Baltique fin 2024.Le tribunal finlandais où ils ont été jugés en août et septembre dernier s’est déclaré incompétent en octobre, au motif que “ce sont les tribunaux de l’État du pavillon du navire ou de l’État d’origine des prévenus qui avaient compétence pénale en la matière”.En ce qui concerne les États du pavillon, “il n’existe pas vraiment de mécanisme international pour faire respecter leurs obligations”, déplore M. Moiseienko.”Le registre des Îles Cook n’a jamais accueilli de navires sanctionnés” et “dispose de plateformes qui permettent une surveillance et une détection efficaces des activités illicites”, se défend Maritime Cook Islands.La société affirme “ne pas avoir connaissance” des préoccupations relatives au non-respect des sanctions ou de tout cas d’abus.

Les Bourses européennes ouvrent prudemment

Les marchés boursiers européens ont ouvert sans tendance notable mardi, dans un climat de prudence sur les marchés, avant la publication d’indicateurs économiques cette semaine en Europe et aux Etats-Unis.Vers 8H05 GMT, Paris cédait 0,12%, Londres était stable (-0,02%), Francfort prenait 0,14% et Milan 0,17%.

Foie gras et volailles festives investissent dans la publicité avant les fêtes

Les filières du foie gras et de la volaille haut de gamme misent sur des campagnes publicitaires d’envergure pour assurer leur présence sur les tables des fêtes de fin d’année et rattraper plusieurs années difficiles.Entre 2021 et 2023, l’offre de produits festifs issus de l’élevage de volaille a été fortement touchée par les épizooties de grippe aviaire dont la dernière en 2022 avait conduit à l’abattage de dizaines de millions de volailles. La production de foies gras avait alors chuté de près de moitié, à plus de 8.000 tonnes en 2022 contre 16.000 en 2020, avant de rebondir à près de 14.000 en 2024. En 2025, les professionnels du secteur annoncent des productions “stables” pour les filières du foie gras et des volailles festives (chapon, dinde, pintade…).Mais pour éviter de nouvelles saisons dévastatrices, la France a mis en place la vaccination obligatoire dans les élevages supérieurs à 250 canards depuis 2023. Elle est à ce jour le seul pays européen à l’avoir rendue obligatoire.La menace de la grippe aviaire n’a pas pour autant disparu: elle connait un rebond en Europe depuis début août avec 235 foyers recensé par la plateforme ESA, dont 24 foyers dans des élevages de volailles français.”Il n’y a pas eu de cas d’influenza aviaire dans les volailles festives, le produit sera donc bien sur les tables de fin d’année”, a cependant affirmé Patrick Pageart, trésorier d’Anvol, l’interprofession des volailles de chair, lors d’une conférence de presse le 25 novembre.En 2024, le retour des produits festifs en rayon s’est traduit par une hausse de leur consommation: +10,4% pour les achats de foie gras en volume et +5,4% pour les volailles.Cette année, la filière souhaite poursuivre la dynamique en mettant “tout en œuvre pour favoriser la demande”, a assuré Benoît Drouin, président du syndicat des labels avicoles (Synalaf).Les filières ont lancé d’importantes campagnes de communication à l’image du Cifog, l’interprofession du foie gras, qui a annoncé investir “deux millions d’euros dans la communication” lors d’une conférence de presse en novembre.- Réseaux sociaux -Avec deux spots publicitaires diffusés depuis la mi-novembre après quatre ans d’absence à la télévision et des collaborations avec des influenceurs culinaires sur les réseaux sociaux, le Cifog espère “donner envie de consommer” du foie gras.Dans le secteur de la volaille, le Synalaf a investi dans une “puissante campagne de rentrée” — confinancée par l’Union européenne — tandis que les acteurs de la filière encouragent également “les mises en avant des volailles festives dans les grandes surfaces”, comme l’a expliqué Yann Nédélec, directeur d’Anvol.La crise inflationniste en 2022 et 2023 a poussé les Français à changer leurs habitudes de consommation en optant pour des produits “alternatifs qui pouvaient être un peu moins chers”, observe Juliette Favre, experte en produits de grande consommation au sein du cabinet de conseil Circana, interrogée par l’AFP.Depuis 2024, la hausse de l’offre et le ralentissement de l’inflation ont permis “un recul des prix” du foie gras selon les chiffres de Circana: notamment, -2,8% sur les deux premières semaines de novembre 2025 par rapport à 2024. En revanche, pour les volailles entières en libre service hors rayon boucherie traditionnelle, les “prix sont presque stables” avec une légère inflation de 1,4% par rapport à novembre 2023.La filière du foie gras mise également sur des campagnes de communication pour répondre à la défiance d’une partie des consommateurs. Un rapport FranceAgriMer de 2023 soulignait que les 18-34 ans accordent moins de confiance au secteur notamment sur les questions de bien-être animal. Le Cifog multiplie ainsi les initiatives: participation à la campagne européenne “Teach Further” et diffusion, depuis 2024, d’une série de vidéos sur les réseaux sociaux dans laquelle vétérinaires et éleveurs décrivent les pratiques d’élevage et d’engraissement.”En dépit de tout ce qu’on peut dire sur le gavage, le foie gras ne baisse pas en quantité consommée”, souligne Christophe Burtin, spécialiste de l’alimentaire du cabinet de conseil français Kéa. Les achats de foie gras ont enregistré une hausse de 55,3% en volume sur les six premiers mois de 2025 par rapport au premier semestre 2024 selon les chiffres communiqués par le Cifog, qui affirme que “cette dynamique permet aux professionnels de la filière d’aborder la saison des réveillons avec sérénité”. 

Samsung présente son premier téléphone pliable en trois

L’entreprise sud-coréenne Samsung a présenté mardi son premier téléphone pliable en trois, un an après son concurrent chinois Huawei, à un prix inaccessible au consommateur moyen. Le Galaxy Z TriFold sera mis en vente le 12 décembre en Corée du Sud et coûtera plus de deux fois plus cher que le nouvel iPhone 17, soit 2.443 dollars (2.104 euros) dans le pays. Cette nouveauté pour Samsung n’est pas une première mondiale: l’an dernier, Huawei a devancé ses concurrents avec un téléphone vendu à un prix similaire.Très fin, le Galaxy Z TriFold se déplie pour dévoiler un écran de 10 pouces (25,4 centimètres), offrant “des possibilités accrues pour créer et travailler”, a déclaré le géant sud-coréen de la technologie. Il n’est “pas destiné à la vente de masse”, a admis le géant sud-coréen. Alex Lim, vice-président exécutif de Samsung Electronics, a déclaré qu’il s’agissait d’une “édition spéciale”.La croissance sur le marché concurrentiel des smartphones se montre irrégulière, poussant les fabricants à trouver de nouveaux moyens pour se différencier des autres entreprises. Disponible uniquement en noir, le nouvel appareil de Samsung pèse 309 grammes et mesure moins de 0,5 cm d’épaisseur à son point le plus fin.Le téléphone intègre des fonctionnalités d’intelligence artificielle (IA) générative, utilisables en temps réel à travers le partage d’écran ou de caméra.Ce lancement intervient au moment où Apple est en passe de devancer Samsung. Les livraisons de smartphones de l’entreprise américaine devraient atteindre une part mondiale de 19,4% en 2025, tandis que Samsung devrait détenir 18,7% du marché, selon le cabinet d’études Counterpoint. Apple détrônerait ainsi son rival pour la première fois.

En plein débat sur sa nationalisation en France, ArcelorMittal met en avant un important investissement à Mardyck

Le géant de la sidérurgie ArcelorMittal, dont l’Assemblée nationale a voté la nationalisation fin novembre, présente mardi à la presse de nouvelles lignes de production à Mardyck, près de Dunkerque, fruit de son “plus important investissement” en Europe depuis dix ans.ArcelorMittal France le répète sur tous les tons: cette nouvelle unité de production d’aciers électriques, qui a nécessité un financement de 600 millions d’euros, représente “le plus important investissement du groupe en Europe depuis dix ans”.A Mardyck, dans le Nord, où “les trois premières lignes” de cette nouvelle filière de production doivent démarrer d’ici la fin de l’année, l’entreprise entend produire chaque année plus de 150.000 tonnes de cet acier enrichi de silicium. Cela lui confère de fortes propriétés magnétiques et le destine à la production de moteurs pour voitures électriques.ArcelorMittal y voit une des preuves qu’elle “ne se désengage pas de la France” mais modernise ses outils et “prépare l’avenir de la production d’acier” dans le pays.Cela peine à convaincre représentants du personnel, experts et élus politiques de gauche, qui ont fait adopter à l’Assemblée nationale fin novembre une proposition de loi visant à nationaliser ArcelorMittal France, au nom de la défense de la filière acier française.L’avenir de ce texte est incertain car il lui sera difficile d’être adopté au Sénat. Et le gouvernement y est opposé, y voyant “une réponse populiste à un problème structurel”, dixit le ministre de l’Economie Roland Lescure.La demande d’acier, historiquement portée par l’automobile et la construction, s’émousse en Europe. Et la production locale fait face à la concurrence de la production asiatique et notamment chinoise, vendue moins cher.ArcelorMittal, qui revendique avoir investi 1,7 milliard d’euros en 5 ans en France (dont 30% environ pour la maintenance), a annoncé en début d’année un plan de suppression d’emplois dans ses usines dans le nord et l’est du pays.En mai, Jean-Marc Vecrin, coordinateur CFDT pour l’ensemble du groupe, expliquait à l’AFP craindre que “petit à petit (ArcelorMittal) s’engage de plus en plus hors Europe et qu’il se désengage de l’Europe”.Début novembre, un rapport d’experts mandatés par le CSEC du groupe, contesté par l’entreprise, avait jugé l’avenir du géant sidérurgique “incertain” en France, et critiqué le sous-investissement dans l’outil de production et “une forme de précipitation” dans la décision de procéder à des licenciements.

L’Assemblée ouvre une semaine décisive pour le budget de la Sécu

Un acte 2 décisif: les députés planchent à nouveau mardi sur le budget de la Sécurité sociale, à l’avenir très incertain, avec encore de multiples compromis à trouver pour le gouvernement à gauche… sans perdre sa droite. Retraites, franchises, déficit à contenir… Les sujets explosifs ne manquent pas, tous facteurs d’une équation difficile pour rassembler des voix de groupes aux positions souvent opposées.Une adoption du texte mardi prochain serait une victoire majeure pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, qui, contraint par son absence de majorité, place le Parlement au centre de la construction budgétaire. Des cadres du camp gouvernemental espèrent qu’elle enclenche une dynamique positive pour le budget de l’Etat, encore plus clivant.Mais un rejet serait un désaveu cinglant de la méthode gouvernementale.L’examen du texte devrait commencer en fin d’après-midi, en présence du Premier ministre, par une motion de rejet préalable des Insoumis, a priori vouée à l’échec. Les débats sur les quelque 980 amendements pourront aller jusqu’à dimanche. A mi-parcours, les députés voteront d’abord sur la partie “recettes”. Rejetée, elle emporterait l’ensemble du texte.Son adoption de justesse en première lecture avait permis de débattre notamment de la suspension de la réforme des retraites, concédée par le gouvernement contre une non-censure du PS. Les députés n’avaient pas fini l’examen dans les temps, et le Sénat a profondément remanié le texte, annulant la suspension de la réforme. C’est de sa copie que les députés repartent.- “Dernier kilomètre” -Le moment est crucial car si le dernier mot est donné à l’Assemblée après un nouveau passage au Sénat, la copie finale ne pourra que très peu différer de celle écrite par les députés cette semaine.Pour le rapporteur général Thibault Bazin (LR), “si on évite les irritants, et qu’on n’en crée pas de nouveau (…) on peut avoir un chemin”.Mais cela impliquera selon lui un déficit de la Sécu plus important que 20 milliards d’euros, limite fixée par le gouvernement, alors que l’Assemblée en première lecture le portait à 24 milliards.”On a l’impression d’être à la veille d’un match de Ligue des Champions”, souligne Jérôme Guedj, député PS. “Sur les 660 milliards du budget de la Sécu, le dernier kilomètre porte” sur quelques milliards, note-t-il.Les députés devraient ré-indexer sur l’inflation les minimas sociaux et pensions de retraites. Et suspendre de nouveau la réforme des retraites.Une bataille aura lieu sur une mesure proposée par la gauche pour engranger des recettes: l’augmentation de la part de CSG sur les revenus du capital. Irritant la droite, elle avait motivé certains députés LR et Horizons à s’abstenir en première lecture.”Ils refusent toute recette supplémentaire”, déplore Sandrine Rousseau (groupe écologiste), alors qu’il manque “5 milliards rien que pour que les hôpitaux fonctionnent correctement”.Autre point brûlant: les franchises médicales, reste à charge payé par les patients par exemple sur les médicaments, que le gouvernement entend doubler par décret.”Il doit renoncer” à cette “mesure injuste”, a martelé le groupe écologiste, dont le vote pourrait être décisif. Sébastien Lecornu le rencontrera mardi.Côté Rassemblement national, Christophe Bentz dénonce à la fois des “dérapages et insincérités budgétaires” et des mesures “injustes socialement et contraignantes économiquement”. – “Qu’un chemin: le compromis” -A l’approche du match, tout le monde semble se renvoyer la balle.Les socialistes estiment que le gouvernement doit convaincre les écologistes. “Le PS doit faire le travail” auprès d’eux, lance en retour un cadre Renaissance, qui appelle parallèlement PS et LR à se “rendre compte qu’ils ont besoin (des concessions) de l’un et l’autre” pour que le texte passe.”Je ne suis pas là pour rassurer les gens. Les parlementaires, ils sont là pour rassurer les Français”, en adoptant un budget, a insisté lundi M. Lecornu.Le gouvernement, qui alerte sur un déficit de la Sécu approchant “30 milliards” en l’absence de budget, pourrait-il ressusciter le 49.3 pour passer l’obstacle ? Certains députés le souhaitent, estimant plus facile pour les socialistes, voire pour Horizons et LR, de ne pas censurer le gouvernement que de voter ce compromis.Une piste écartée par l’entourage de M. Lecornu: “il n’y a qu’un chemin, le compromis parlementaire”.