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Après l’amende géante de l’UE, Google propose des engagements pour éviter une scission

Google a proposé à l’UE des mesures visant à éviter une scission de ses activités dans la publicité en ligne, après la lourde amende qui lui avait été infligée par Bruxelles en septembre pour abus de position dominante, a annoncé vendredi le groupe américain.Dans ce dossier dit “Google Adtech”, le géant de la tech avait jusqu’à cette semaine pour proposer des mesures permettant de mettre un terme définitif à des atteintes à la concurrence, qui lui ont valu d’être sanctionné à hauteur de 2,95 milliards d’euros.Tout en continuant de contester la décision de l’UE, contre laquelle il entend faire appel, Google a écarté, comme le groupe l’avait toujours fait jusqu’ici, la solution la plus radicale pour rétablir les conditions d’une concurrence loyale: la vente de tout ou partie des activités en cause, qui auraient entraîné de fait une scission du groupe.Reste maintenant à voir si Bruxelles acceptera les engagements détaillés de Google.”Nous allons analyser les mesures proposées par Google, pour vérifier si elles pourraient mettre fin” aux pratiques dénoncées et aux conflits d’intérêt inhérents à ses activités, a précisé une porte-parole de la Commission.Bruxelles avait opté en septembre pour une amende de près de 3 milliards d’euros pour sanctionner le groupe, estimant qu’il avait abusé de sa position dominante dans la pub en ligne, mais sans aller jusqu’à lui ordonner une scission pure et simple.Cependant, la Commission n’avait pas exclu d’exiger une telle mesure si les engagements du groupe pour remédier aux atteintes à la concurrence ne lui convenaient pas, et avait donné 60 jours à Google pour lui faire des propositions.Google est dans le collimateur de Bruxelles en raison de ses agissements présumés dans plusieurs segments du secteur de la publicité en ligne. Le groupe propose plusieurs services qui jouent les intermédiaires entre les annonceurs et les sites web: AdX, plateforme dédiée à l’achat et la vente d’espaces publicitaires, DFP (DoubleClick for publishers), service pour les sites et apps diffusant des publicités, et Google Ads/DV 360, outils destinés aux annonceurs.- Critiques de Trump -Or, la Commission estime que DFP, Google Ads et DV 360, commettent des abus de position dominante notamment en favorisant AdX par rapport aux plateformes rivales.”Notre proposition répond pleinement à la décision de la Commission, sans avoir recours à une scission disruptive, qui porterait atteinte aux milliers d’annonceurs et diffuseurs de publicités qui utilisent les outils de Google pour développer leur activité”, a assuré un porte-parole du groupe américain.Cela mêle des changements “immédiats” pour mettre un terme aux pratiques sanctionnées, et des “mesures importantes” contre les conflits d’intérêts allégués par Bruxelles, précise le groupe.Le président américain Donald Trump s’en était pris à l’UE pour l’amende infligée en septembre qu’il avait qualifiée d'”injuste”, mais le groupe fait face aux mêmes accusations d’abus de position dominante de la part du gouvernement américain, lors d’un procès qui se déroule en ce moment aux Etats-Unis.Lors d’une audience fin septembre devant une cour fédérale de Virginie, Google a proposé de changer ses pratiques commerciales, sans en passer là aussi par une cession qu’il considère comme trop radicale. Les plaidoieries finales sont prévues lundi, et le jugement dans ce procès américain est attendu dans les semaines ou les mois qui viennent.Dans une autre affaire antitrust retentissante, le groupe a déjà échappé cette année à une scission de son navigateur Chrome, qui était pourtant réclamée par le gouvernement américain.Par ailleurs, la Commission a ouvert jeudi une nouvelle enquête contre Google, dans un tout autre domaine, le soupçonnant cette fois de pénaliser certaines sites d’information dans les résultats de son moteur de recherche, se dont le groupe se défend.

Budget: l’Assemblée ne siègera pas ce week-end, une décision “inacceptable” pour la gauche

L’Assemblée nationale, qui vient tout juste de reprendre l’examen sur le projet de loi de finances, ne siègera finalement pas ce week-end comme prévu, a annoncé le gouvernement jeudi soir, raccourcissant ainsi les débats sur un texte pourtant discuté dans des délais serrés.La gauche s’est immédiatement offusquée de cette décision, certains députés accusant l’exécutif de chercher à empêcher la tenue d’un vote. Sur la partie du budget de l’Etat consacrée aux recettes, un vote était initialement prévu lundi. Mais “au rythme auquel nous avançons il est évident que lundi nous ne terminerons pas les 1.900 amendements” restants sur ce premier volet, a déclaré peu avant minuit jeudi le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous. Après plusieurs semaines de discussions budgétaires, “nous devons également tenir compte de la fatigue qui existe chez les députés, chez les collaborateurs, chez les administrateurs” de l’Assemblée, a-t-il ajouté dans l’hémicycle, en précisant avoir été “saisi” par plusieurs groupes sur la question. Les débats ne se poursuivrons donc pas “samedi et dimanche”, a-t-il annoncé, mais reprendront lundi dès 9H00, au lieu du milieu de journée. Une décision immédiatement qualifiée d'”inacceptable” par la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain, qui a accusé l’exécutif “d’organiser (…) le fait que cette assemblée ne puisse pas se prononcer sur le budget”.”Ne prenez pas prétexte sur la fatigue des uns et des autres” pour “nous empêcher de pouvoir voter sur le budget de l’État”, a abondé le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard. L’ensemble du texte doit être transmis au Sénat le 23 novembre à minuit, selon les délais constitutionnels. S’il semble clair que les députés n’auront pas le temps d’aller au bout, un vote sur la seule partie recettes n’est pas non plus assuré.Les socialistes procéderont “à des retraits massifs d’amendements” afin que l’Assemblée puisse “voter”, a déclaré le député Philippe Brun, en disant regretter la décision du gouvernement. LFI a dit avoir déjà renoncé à 15% de ses amendements et être prête à en retirer davantage.- “Mauvaises conditions” -Plus tôt dans la soirée, des députés du Rassemblement national, des Républicains, de Renaissance et du groupe indépendant Liot avaient demandé une pause ce week-end. “On commence à mon avis à travailler dans de mauvaises conditions”, a lancé le député RN Jean-Philippe Tanguy. L’examen du budget de l’Etat, commencé il y a trois semaines, s’était interrompu durant 9 jours consacrés au budget de la Sécu, avec le vote mercredi de la “suspension” de la réforme des retraites de 2023.Mais l’examen du texte n’a pas pu aller à son terme. Et même si l’ensemble des amendements adoptés ont été transmis au Sénat sur les articles ayant pu être examinés, certains groupes et le gouvernement sont accusés de s’arranger de la situation. “Face aux horreurs votées, on n’a pas intérêt à aller au vote”, reconnaît un cadre Renaissance à propos du budget de l’Etat. Jeudi matin, le gouvernement a d’ailleurs subi un revers: les députés ont maintenu l’abattement fiscal de 10% sur les retraites, dont la suppression aurait généré d’importantes économies.La copie initiale du budget pour 2026 prévoit de remplacer cet abattement de 10% par un abattement forfaitaire de 2.000 euros, avec un rendement attendu de 1,2 milliard d’euros.L’objectif, selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, serait de créer de “la solidarité entre retraités” en permettant une “baisse d’impôt pour 1,6 million” des plus modestes, tout en augmentant celui des autres.  Mais la mesure a provoqué une levée de boucliers. L’essentiel de la gauche, de l’alliance RN-UDR et des députés LR ont joint leurs voix pour l’effacer.”Il est hors de question de s’attaquer au pouvoir d’achat (…) de ceux qui ont travaillé toute leur vie”, a tonné Laurent Wauquiez, patron du groupe Les Républicains.Le communiste Nicolas Sansu a rappelé que la mesure provoquerait une hausse d’impôt “dès 1667 euros de pension mensuelle”. Une multitude de taxes reste à examiner, dont celle sur les petits colis, qui suscite une attention particulière alors que la polémique autour du géant du e-commerce Shein agite le débat public. Ou encore la hausse des droits de timbre pour obtenir un titre de séjour, décriée par la gauche.Auparavant, les députés s’étaient attaqués aux mesures les plus emblématiques, notamment sur la taxation des plus riches. Si la gauche a échoué à faire adopter sa “taxe Zucman”, plusieurs impôts visant les multinationales ou les superdividendes ont été votés, ulcérant le camp gouvernemental qui a dénoncé une “folie fiscale”.

En nette baisse, Wall Street montre des signes d’inquiétude

La Bourse de New York a reculé jeudi, les questionnements autour des dépenses liées à l’intelligence artificielle (IA) plombant les valeurs technologiques, tandis que les investisseurs ont réévalué aussi en baisse leurs anticipations de nouvelles diminutions des taux de la banque centrale américaine (Fed).Au lendemain d’un record en clôture, le Dow Jones a perdu 1,65%. L’indice Nasdaq s’est replié de 2,29% et l’indice élargi S&P 500 a cédé 1,65%.Après 43 jours de “shutdown”, le déblocage budgétaire aux Etats-Unis “est devenu un événement où l’on achète la rumeur et vend la nouvelle”, c’est-à-dire qu’il avait déjà été intégré dans les cours ces derniers jours, a estimé Jose Torres, analyste d’Interactive Brokers.Selon lui, “les investisseurs concentrent désormais leur attention sur les valorisations élevées des valeurs technologiques et sur une série de déclarations prudentes de la part des représentants de la Fed”.Comme plus tôt dans la semaine, les “Sept Magnifiques”, surnom donné aux grands noms de la tech, ont fini majoritairement à la peine, à l’instar de Nvidia (-3,58%), Tesla (-6,64%) ou Alphabet (-2,89%).Des doutes émergent parmi certains acteurs du marché “concernant la possibilité que les importantes dépenses d’investissement dans l’IA se traduisent par des rendements élevés”, a souligné Jose Torres.La compétition féroce pour le développement de l’IA générative a conduit les géants du secteur à multiplier leurs dépenses d’investissement, à coups de dizaines voire centaines de milliards de dollars.En parallèle, les investisseurs craignent de plus en plus que la banque centrale américaine ne suspende sa politique de détente monétaire.La présidente de la Fed de Boston Susan Collins, qui vote cette année sur les taux directeurs, a affirmé mercredi que “la barre (était) plutôt haute” pour envisager une nouvelle détente des taux à court terme, en ajoutant qu’elle voudrait d’abord s’assurer que l’inflation décélère “durablement”.Et jeudi, selon l’agence Bloomberg, un de ses collègues, Alberto Musalem, a exprimé un avis similaire, estimant que “la marge de manœuvre pour un nouvel assouplissement est limitée sans que la politique monétaire ne devienne trop accommodante”.Ces propos ont eu un fort impact chez les acteurs du marché, qui sont actuellement partagés quant à une nouvelle réduction des taux de la Fed en décembre, selon l’outil de veille CME FedWatch. Ils étaient pourtant plus confiants la veille.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain s’inscrivait autour de 4,12% vers 21H25 GMT contre 4,07% la veille.Côté entreprises, Disney (-7,75% à 107,61 dollars) a été plombé par ses résultats du quatrième trimestre de son exercice comptable décalé.Son chiffre d’affaires totalise 22,5 milliards de dollars (-0,5%), quand le marché attendait 22,8 milliards, un repli explicable notamment par les performances en demi-teinte des films des studios du groupe.Le spécialiste des équipements de télécommunications Cisco (+4,62% à 77,38 dollars) a lui profité de ses performances financières, jugées encourageantes par les investisseurs.Le géant américain du café Starbucks (-0,94% à 86,44 dollars) a cédé un peu de terrain, alors que des employés syndicalisés ont lancé jeudi une grève d’une durée indéterminée à travers les Etats-Unis.

Yquem, Romanée-Conti, Pétrus: 2.500 bouteilles du marquis de Lur-Saluces vendues aux enchères à Paris

Yquem, Romanée-Conti, Pétrus… Près de 2.500 bouteilles issues de la cave du marquis de Lur-Saluces, figure du vin français, ont été vendues aux enchères jeudi à Paris pour un total de 784.200 euros (frais inclus), soit le double de l’estimation initiale, selon l’expert Ambroise de Montigny.Organisée par la maison Daguerre en collaboration avec Ambroise de Montigny, la vente s’est tenue à l’Hôtel Drouot dans une “salle bondée”, s’est réjoui le spécialiste auprès de l’AFP.”C’est plutôt un bon signe pour les ventes de vin qui sont généralement toutes dématérialisées”, a-t-il souligné. “On a eu une belle clientèle australienne, américaine et asiatique” et également “quelques restaurants étoilés français”, a-t-il précisé.Toutes les bouteilles provenaient de la cave personnelle d’Alexandre de Lur-Saluces au château de Fargues (Gironde), propriété du marquis pendant près de six décennies jusqu’à sa mort en 2023 à l’âge de 89 ans.L’essentiel de cette cave était constituée de millésimes de Château d’Yquem, seul premier cru supérieur de Sauternes, dans le Bordelais, dont il fut le président emblématique pendant plus de trente ans.La collection couvre près d’un siècle, de 1928 à 2019.”La différence de cette vente par rapport à d’autres en termes de vin, c’est qu’en principe, quand on vend une cave, on vend aussi bien des Bordeaux, des Bourgognes, des Sauternes… Là ce qui est mythique, c’est d’avoir 80% de la vente en Sauternes”, a précisé Ambroise de Montigny.Parmi les lots phares figuraient notamment des “crus rarissimes”, comme des bouteilles de 1935 vendues entre 3.250 et 3.770 euros et une bouteille de 1946 adjugée 3.640 euros. Outre les Sauternes, des crus Pétrus, Lafite Rothschild et Cheval Blanc ont également suscité l’enthousiasme des collectionneurs.Le record a été atteint par un vin de Bourgogne, un flacon de Romanée-Conti de 1990 vendu 17.000 euros. 

Les grévistes de Boeing ratifient l’accord social après plus de 100 jours d’arrêt de travail

Plus de 3.000 employés de plusieurs usines d’avions et armements militaires de Boeing ont ratifié jeudi l’accord social proposé par le constructeur aéronautique américain, mettant ainsi fin à une grève de plus de 100 jours.C’était la cinquième fois depuis fin juillet que les adhérents de l’IAM-District 837, branche locale du syndicat des machinistes (IAM), étaient consultés sur un projet de contrat social, qui va déterminer leurs conditions salariales et autres avantages pendant les cinq prochaines années.La dernière consultation, le 26 octobre, avait donné une victoire sur le fil au “non”, à 51% contre 49%. Le score de jeudi n’était pas disponible à ce stade.”Les membres de l’IAM-District sont restés forts et unis pendant plus de trois mois”, s’est félicité le syndicat dans un communiqué. “Nous sommes fiers de ce pour quoi nos adhérents ont lutté ensemble et nous sommes prêts à retourner construire les avions militaires les plus avancés au monde”, a-t-il poursuivi.Les négociateurs du syndicat avaient recommandé “l’acceptation de cette offre” lundi.Dans un communiqué distinct, Boeing a immédiatement réagi après l’annonce du syndicat. “Nous sommes ravis du résultat et nous avons hâte de retrouver toute notre équipe, de nouveau réunie le 17 novembre pour accompagner nos clients”, a indiqué l’avionneur.Pour emporter les dernières réticences, le groupe avait notamment porté la prime de ratification à 6.000 dollars, au lieu de 3.000 précédemment, et avait “garanti” que tous les grévistes retrouveraient un poste de travail.Boeing avait activé un plan de gestion de crise le 4 septembre et lancé le recrutement d’ouvriers “permanents” pour remplacer les grévistes. Ces derniers n’étaient par conséquent pas sûrs, jusqu’à cette dernière offre de la direction, de retrouver un poste immédiatement à la fin de la grève dans la même usine.Sans changement par rapport à l’offre précédente, le salaire annuel de base va passer, par étapes, de 75.000 dollars en moyenne à 109.000 dollars au terme des cinq ans de l’accord social.Depuis le 4 août, environ 3.200 employés de sites à Saint Louis et Saint Charles, dans le Missouri, et à Mascoutah, dans l’Illinois, avaient cessé le travail. Sont notamment fabriqués dans ces usines les avions de combat F-15 et F-18, l’appareil de formation des pilotes T-7 Red Hawk ainsi que le drone MQ-25.- Quatre “non” -Les négociateurs du groupe et du syndicat étaient tombés d’accord à plusieurs reprises depuis l’été sur un projet, mais les adhérents avaient voté “non” lors des quatre consultations précédentes (27 juillet, 3 août, 12 septembre et 26 octobre).”Avec les fêtes de fin d’année qui approchent, nous voulons faire en sorte que tout le monde retourne travailler et fournir une stabilité pour vous et vos familles avec de meilleurs salaires, assurance santé et jours de congés garantis”, avait indiqué lundi Steve Parker, président de la branche Défense, Espace et Sécurité (BDS) de Boeing, dans un message adressé aux employés concernés.Il expliquait alors que la nouvelle proposition avait été concoctée à partir des derniers retours des ouvriers qui souhaitaient en particulier “davantage d’argent immédiatement plutôt que recevoir des actions de Boeing”.Par ailleurs, les employés ayant cumulé plus de 80 heures de vacances – le plafond – pourront se faire payer le surplus au lieu de le perdre au 31 janvier.En septembre, les syndiqués avaient élaboré et pré-ratifié leur propre offre, mais elle avait été rejetée par l’avionneur.Beaucoup de grévistes ont pris un autre emploi pour subvenir à leurs besoins pendant cet arrêt de travail, l’aide financière versée par le syndicat étant assez réduite.Une grève de plus de cinquante jours, suivie par plus de 33.000 ouvriers syndiqués auprès de l’IAM-District 751, avait bloqué à l’automne 2024, dans la région de Seattle (nord-ouest), plusieurs usines cruciales de Boeing fabriquant des avions commerciaux dont son modèle le plus vendu, le 737 MAX.L’accord social ratifié pour y mettre fin prévoyait notamment un bonus de ratification de 12.000 dollars et une hausse salariale de 38% sur quatre ans.

Budget de la Sécu: selon la copie de l’Assemblée, le déficit pourrait atteindre 24 milliards d’euros, prévient Farandou

A l’issue de l’examen en première lecture projet de budget de la sécurité sociale à l’Assemblée, le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, s’est dit jeudi soir “inquiet du déficit”, dans un entretien au Parisien, estimant qu’il pourrait atteindre 24 milliards d’euros en 2026, plus que cette année.A ce stade “il nous manque beaucoup d’économies que l’on a du mal à faire voter”, a-t-il reconnu. “Notre objectif était de le réduire, en le faisant passer de 23 à 17 milliards d’euros. Aujourd’hui, selon nos derniers calculs, nous pourrions atteindre les 24 milliards”, a précisé le ministre.”Quand la copie finale arrivera à l’Assemblée en décembre, tout le monde devra faire un pas vers l’autre”, a-t-il ajouté, en appelant à “la responsabilité de tous les parlementaires”.Si le projet de budget de la Sécu était adopté dans sa version modifiée par l’Assemblée, “nous passerions d’un déficit de 17,5 milliards d’euros” prévu initialement par le gouvernement, à un déficit “d’environ 24,3 milliards d’euros”, avait aussi expliqué plus tôt dans la journée Thibault Bazin (LR),rapporteur général de la commission des Affaires sociales, au lendemain de la fin de l’examen du texte en première lecture par les députés.Selon ses calculs, les changements apportés par l’Assemblée nationale au projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026 creuseraient son déficit de 6,8 milliards.Le projet de budget de la Sécurité sociale va être examiné par le Sénat à partir de la semaine prochaine, dans sa version modifiée par l’Assemblée.Interrogé par ailleurs sur l’intention du gouvernement de revoir le dispositif des ruptures conventionnelles dans le cadre de l’assurance chômage, M. Farandou a noté qu’elles “se sont beaucoup développées”.”Les allocations chômage versées à des salariés qui sortent de ruptures conventionnelles représentent un quart des versements”, a-t-il rappelé. “On peut craindre qu’il y ait une forme de dérive. Nous avons donc proposé aux partenaires sociaux de s’en emparer”, a-t-il dit.À quelle échéance ? “D’ici à la fin de l’année”, selon le ministre. “On voudrait aller assez vite pour trouver quelques centaines de millions d’euros d’économies. Toutes les pistes me vont bien”, a-t-il affirmé.

Boeing: les syndiqués ratifient l’offre d’accord social, la grève est finie

Plus de 3.000 employés de plusieurs usines de matériels militaires de Boeing ont ratifié jeudi l’accord social proposé par le constructeur aéronautique, mettant ainsi fin à une grève de plus de 100 jours, a annoncé la branche locale du syndicat des machinistes (IAM), dans un communiqué.C’était la cinquième fois depuis fin juillet que les adhérents de l’IAM-District 837 étaient consultés sur un projet de contrat social, qui va régenter leurs conditions salariales et autres avantages pour les cinq prochaines années.La dernière consultation, le 26 octobre, avait donné une victoire sur le fil au “non”, à 51% contre 49%. Le score de jeudi n’est pas disponible à ce stade.”Les membres de l’IAM-District sont restés forts et unis pendant plus de trois mois”, s’est félicité le syndicat. “Nous sommes fiers de ce pour quoi nos adhérents ont lutté ensemble et nous sommes prêts à retourner construire les avions militaires les plus avancés au monde”, a-t-il poursuivi.Boeing a immédiatement réagi après l’annonce du résultat dans un communiqué distinct.”Nous sommes ravis du résultat et nous avons hâte de retrouver toute notre équipe, de nouveau réunie le 17 novembre pour accompagner nos clients”, a indiqué l’avionneur.Pour emporter les dernières réticences, il avait notamment porté la prime de ratification à 6.000 dollars, au lieu de 3.000 précédemment, et avait “garanti” que tous les grévistes retrouveraient un poste de travail.Boeing a activé un plan de gestion de crise le 4 septembre, et lancé le recrutement d’ouvriers “permanents” pour remplacer les grévistes. Ces derniers n’étaient par conséquent pas sûrs, jusqu’à cette dernière offre de la direction, de retrouver un poste immédiatement à la fin de la grève ni dans la même usine.Sans changement par rapport à l’offre précédente, le salaire annuel de base va passer par étapes de 75.000 dollars en moyenne à 109.000 dollars au terme des cinq ans de l’accord social.Depuis le 4 août, environ 3.200 employés de sites à St. Louis et St. Charles dans le Missouri, et à Mascoutah dans l’Illinois, avaient cessé le travail. Sont notamment fabriqués dans ces usines les avions de combat F-15 et F-18, l’appareil de formation des pilotes T-7 Red Hawk, ainsi que le drone MQ-25.Les négociateurs du groupe et du syndicat étaient tombés d’accord à plusieurs reprises depuis l’été sur un projet mais les adhérents avaient voté “non” lors des quatre consultations précédentes (27 juillet, 3 août, 12 septembre et 26 octobre).

La Bourse de Paris inscrit un nouveau record en séance mais termine en baisse

La Bourse de Paris a terminé en baisse jeudi, après avoir toutefois battu un nouveau record en séance, les investisseurs oscillant entre le soulagement lié à la fin du “shutdown” aux Etats-Unis et l’incertitude née de l’absence de données statistiques officielles.L’indice vedette de la Bourse de Paris le CAC 40 a terminé en baisse de 0,11% jeudi, à 8.232,49 points. Il a toutefois inscrit un nouveau record absolu au début de la séance à 8.314,23 points, franchissant pour la première fois de son histoire la barre des 8.300 points.La veille, le CAC 40 avait terminé en hausse de 1,04%.Malgré les niveaux record de certains indices européens, comme Paris ou Madrid, “il y a un peu de fébrilité sur les marchés avec la fin du +shutdown+ aux Etats-Unis et la possibilité ou non d’obtenir les données économiques manquantes”, la paralysie budgétaire américaine ayant retardé un certain nombre de publications officielles, explique à l’AFP Charlotte de Montpellier, économiste d’ING.Le “soulagement” de la levée du blocage budgétaire aux Etats-Unis, “c’est déjà de l’histoire ancienne”, résume-t-elle.Le président américain Donald Trump a promulgué mercredi la loi mettant fin à la paralysie budgétaire. Après plus de 40 jours d’impasse, une poignée de sénateurs démocrates ont fini par rendre les armes lundi en approuvant avec leurs collègues républicains une nouvelle proposition de loi, qui étend le budget précédent jusqu’au 30 janvier.L’attention est désormais concentrée sur “les indicateurs économiques américains” à venir, note également Patrick Munnelly, de Tickmill Group. “Les 43 jours sans données officielles ont laissé la Réserve fédérale (Fed) et les investisseurs dans le flou quant à l’état du marché du travail et aux tendances de l’inflation”, estime-t-il.”Il y a une certaine confusion vers où on va d’un point de vue économique aux Etats-Unis”, poursuit Charlotte de Montpellier. “Or, c’est très important dans le contexte actuel car il y a de nombreuses d’incertitudes sur la trajectoire des taux de la Réserve fédérale américaine”, insiste l’économiste.La dernière réunion de politique monétaire de la banque centrale s’était en effet soldée par une baisse de taux, mais son président Jerome Powell avait semé le doute concernant ses prochaines décisions, affirmant qu’une détente supplémentaire était “loin” d’être acquise.Les acteurs du marché sont aujourd’hui partagés sur une nouvelle réduction des taux de la Fed en décembre, selon l’outil de veille CME FedWatch, alors qu’ils étaient quasi unanimes un mois plus tôt.”On sait que ce sont les données (officielles) qui vont faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre”, souligne Mme de Montpellier.Ubisoft demande la suspension de sa cotationLe géant français des jeux vidéo Ubisoft a décalé la publication de ses résultats pour le premier semestre, prévus jeudi soir, et demandé la suspension de sa cotation à la Bourse de Paris, a-t-il annoncé dans un communiqué.”Ubisoft a demandé à Euronext de suspendre la cotation de ses actions et de ses obligations à compter de l’ouverture des marchés le 14 novembre 2025″ et ce jusqu’à la diffusion de ses résultats “dans les prochains jours”, a indiqué l’éditeur, dont l’action a plongé de près de 50% depuis le début de l’année.Son titre a terminé en baisse de 0,94% à 6,77 euros, peu avant l’annonce.

Ubisoft décale la publication de ses résultats semestriels et demande la suspension de sa cotation

Le géant français des jeux vidéo Ubisoft a décalé la publication de ses résultats pour le premier semestre, prévus jeudi soir, et demandé la suspension de sa cotation à la Bourse de Paris, a-t-il annoncé sans avancer d’explications à ce stade.”Ubisoft a demandé à Euronext de suspendre la cotation de ses actions et de ses obligations à compter de l’ouverture des marchés le 14 novembre 2025″ et ce jusqu’à la diffusion de ses résultats “dans les prochains jours”, a indiqué dans un communiqué l’éditeur, dont l’action a plongé de près de 50% depuis le début de l’année.Contacté par l’AFP, Ubisoft n’a pas donné de raison spécifique à ce report dans l’immédiat.Dans un mail interne envoyé jeudi aux salariés et consulté par l’AFP, le directeur financier du groupe Frédérick Duguet a indiqué sans plus de précisions qu’Ubisoft avait besoin d’un “délai supplémentaire pour finaliser la clôture du semestre” et que la demande de suspension de sa cotation visait à “limiter les spéculations inutiles et la volatilité du marché pendant ce court délai”.”Cela pourrait impliquer une acquisition sous une forme ou une autre (…) ou un problème comptable ou financier”, a estimé Daniel Ahmad, du cabinet d’analyste Niko Partners, sur le réseau social Bluesky.Au premier trimestre (avril-juin) de son exercice 2025-2026 décalé, l’éditeur avait annoncé un chiffre d’affaires en baisse de 3,9%, à 310,8 millions d’euros.Ubisoft a enchaîné une succession de déconvenues ces dernières années après plusieurs lancements de jeux en demi-teinte et l’arrêt précoce de son jeu de tir en ligne XDefiant.Depuis 2023, l’éditeur français poursuit un plan de réduction des coûts qui a déjà entraîné la fermeture de plusieurs studios à l’étranger et le départ de plus de 2.000 salariés.En octobre, il a notamment annoncé un plan de départ volontaires dans ses studios de Stockholm et Malmö, en Suède, qui avaient notamment travaillé sur “Star Wars Outlaws”, superproduction qui a connu une réception mitigée et des ventes jugées décevantes après sa sortie à l’été 2024.En parallèle, le groupe s’est lancé dans une réorganisation interne qui doit regrouper ses différentes marques de jeux vidéo en entités distinctes qui restent sous son contrôle.Sa première filiale a été mise en place début octobre et réunit plus de 2.300 des quelque 17.000 employés du groupe dans le monde autour de ses trois plus grosses sagas: “Assassin’s Creed”, “Far Cry” et “Rainbow Six”.Elle a été créée grâce à un apport de 1,16 milliard d’euros du groupe chinois Tencent qui en détient 25%. La finalisation de la transaction, prévue pour la fin de l’année 2025 sous réserve de validation des autorités réglementaires, devrait également permettre à Ubisoft de se désendetter.

USA: des milliers de baristas de Starbucks en grève un jour de grande promotion

Plusieurs milliers de baristas, qui servent aux comptoirs de Starbucks, ont lancé jeudi une grève d’une durée indéterminée pour protester contre leurs conditions de travail et l’impasse des négociations du contrat social, débutant leur mouvement un jour de grande promotion de la chaîne de cafés américaine.A l’instar de l’année précédente, ce mouvement est lancé le jour de l’opération marketing Red Cup (tasse rouge) qui vise à offrir une tasse réutilisable de couleur rouge à tout client achetant une boisson créée par Starbucks pour les fêtes, à base de potiron, de cannelle, d’épices par exemple.Cette opération entraîne en général un surcroît d’activité pour les employés car elle dope la fréquentation.La “Red Cup Rebellion” prévoit des rassemblements jeudi à partir de 16 heures locales dans plus d’une dizaine de villes américaines, et un arrêt de travail d’un millier de baristas, selon un communiqué du syndicat Starbucks Workers Union.Plus de 65 cafés dans plus d’une quarantaine de villes font partie de cette première phase du mouvement qui pourrait, au fil des jours, grossir progressivement pour englober plus de 550 cafés syndiqués, soit plus de 10.000 employés.Aux Etats-Unis, Starbucks détient en propre près de 10.000 cafés et compte plus de 7.000 franchisés.Le groupe a indiqué à l’AFP constater très peu de perturbations jeudi matin.”Nous sommes déçus que Workers United, qui représente moins de 4% de nos employés, ait appelé à une grève plutôt que revenir à la table des négociations”, a réagi Jaci Anderson, porte-parole du groupe, affirmant que “moins de 1% des cafés subissent une quelconque perturbation”.- Blocage -“Lorsque le syndicat sera prêt à revenir, nous serons prêts à discuter”, a indiqué cette porte-parole.Les deux parties sont d’accord sur un point: les discussions sont éteintes depuis avril. Et elles s’en renvoient la responsabilité.Fondé en 2021, le syndicat tente d’élaborer le premier contrat social cadre avec la direction, mais les négociations se sont enlisées.Pour Lynne Fox, présidente du syndicat Workers United qui représente plus de 90.000 employés aux Etats-Unis tous secteurs confondus, la direction “refuse de négocier de bonne foi”.”Starbucks a passé l’année écoulée à dire aux gens qu’il veut revenir aux origines de Starbucks”, faisant référence au plan de restructuration Back to Starbucks lancé par le nouveau patron, à la tête du groupe en difficultés depuis septembre 2024, a souligné la syndicaliste lors d’un point-presse jeudi.”Mais la réalité est que, sous la direction de Brian Nicoll, les choses n’ont fait qu’aller à reculons”, alors qu’elles “faisaient des avancées constantes” avant son arrivée, a affirmé Mme Fox, évoquant des centaines de plaintes devant l’Inspection américaine du travail pour pratiques abusives dont une grande partie pour “représailles”Les employés réclament de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail avec des effectifs suffisants ainsi que des horaires “stables” et suffisants.”C’est difficile d’obtenir plus de 19 heures par semaine, ce qui est insuffisant pour bénéficier de la couverture d’assurance santé”, qui est activée à partir de vingt heures hebdomadaire, a expliqué Dachi Spoltore, barista depuis cinq ans à Pittsburgh (Pennsylvanie).Diego Franco, barista depuis six ans à Chicago (Illinois), a également relevé lors du point-presse les difficultés liées “aux changements constants de positionnement” et les sous-effectifs chroniques.Selon lui, trois personnes font désormais le travail de six auparavant dans son café. Il a réclamé “un salaire juste, des horaires stables et un respect de la législation sur le travail”. “Ce n’est pas ce que nous avons”, a-t-il dénoncé.