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Après l’accord commercial noué avec Trump, la crainte d’un afflux de pick-up en Europe

Verra-t-on bientôt des hordes de pick-up, ces véhicules surdimensionnés très populaires aux Etats-Unis, sillonner les routes du Vieux continent? L’accord commercial conclu entre l’UE et les Etats-Unis fait craindre aux défenseurs de l’environnement que leur importation, jusqu’ici limitée, soit fortement assouplie.Les aficionados les apprécient pour leur cabine surélevée et aux proportions très généreuses, leur motorisation puissante et leur plateforme ouverte.Mais pour leurs détracteurs, ce sont des “monstres” des routes, aux émissions de gaz à effet de serre débridées, conséquence de leur forte consommation de carburant.Actuellement, ces pick-up américains comme le Dodge RAM (une des marques de Stellantis) ou le Ford F-150 ne peuvent être importés qu’au compte-goutte dans l’Union européenne, faute de respecter les normes européennes de sécurité, plus sévères qu’outre-Atlantique.Mais dans leur accord commercial signé cet été, l’Europe et les Etats-Unis se sont engagés à reconnaître mutuellement leurs normes respectives en matière d’automobile, même si la Commission relativise la portée de cette disposition.”Si c’était appliqué, deux décennies de progrès en matière de sécurité, de pollution de l’air et d’émissions de CO2 seraient annihilés du jour au lendemain”, s’inquiète James Nix, de l’ONG Transport & Environnement (T&E).L’association fait valoir que les RAM émettent en moyenne 347 grammes de CO2 par kilomètre, plus du triple de la moyenne des véhicules achetés l’an dernier en Europe (106 g/km).L’appétit des automobilistes pour ces géants des routes est déjà en forte hausse. Environ 7.000 pick-up ont été vendus l’an dernier dans l’UE, contre quelques centaines six ans plus tôt, d’après T&E.Une demande sur laquelle US Trucks, un concessionnaire spécialisé établi à Bourg-Léopold, petite ville dans le nord-est de la Belgique, a misé avec succès. Dans son parking, plusieurs modèles tout aussi rutilants qu’imposants attendent de futurs clients.”C’est tout simplement la combinaison entre un véhicule utilitaire et une voiture familiale confortable”, fait valoir Dogan Yilmaz, propriétaire du magasin.Souvent importés via l’Allemagne, ces véhicules “puissants” font surtout le bonheur de professionnels et de petites entreprises actives dans le BTP ou l’agriculture, dit-il. US Trucks, l’un des trois seuls distributeurs en Belgique, en vend ainsi jusqu’à une trentaine par an.Outre les défenseurs du climat, les associations de lutte contre la violence routière s’insurgent contre la perspective de voir les pick-up se multiplier sur les routes.- Mortalité routière -Des modèles “plus lourds, plus dangereux pour les autres automobilistes, les piétons et cyclistes, et qui sont totalement à contre-courant de la stratégie européenne en faveur des mobilités douces et de transports plus durables” résume Antonio Avenoso, qui dirige le Conseil européen de la sécurité routière (ETSC), une organisation non lucrative installée à Bruxelles. Et de relever que de nombreux pick-up ne sont pas équipés de dispositifs de sécurité obligatoires en Europe, tels que les systèmes de freinage d’urgence ou d’aide au maintien dans la voie, ou l’interdiction des carrosseries aux angles trop acérés, qui réduit les blessures des piétons et cyclistes en cas de collision. Pour les opposants aux pick-up, faciliter leur importation pourrait faire remonter la mortalité routière en Europe, alors qu’elle est environ trois fois plus faible qu’aux Etats-Unis.Un RAM a un capot tellement haut que le conducteur, en moyenne, ne peut pas voir un enfant de moins de dix ans placé juste devant, a calculé T&E.L’accord UE/Etats-Unis ne précise pas quelles normes respectives pourraient être reconnues mutuellement, et quand.Interrogé par l’AFP, Olof Gill, un porte-parole de la Commission européenne, a cependant écarté tout relâchement des règles de sécurité au sein de l’UE.”Il y a des domaines dans lesquels nous allons regarder ce qui peut donner lieu à une coopération, mais nous n’allons certainement pas réduire nos propres normes”, a-t-il assuré.De son côté, une porte-parole de l’Association des constructeurs d’automobiles européens (ACEA), le puissant lobby du secteur, a dit ne pas s’attendre à ce que “les normes essentielles soient affectées, comme les obligations en matière environnementale ou de sécurité”, mais table “plus probablement sur une coopération autour des futures normes”.

Testament Armani: un géant de la mode pourrait prendre le contrôle de la société

Giorgio Armani, décédé le 4 septembre, a demandé par testament à sa fondation, qui hérite de sa société, d’en céder une part importante à un géant du monde de la mode comme LVMH, EssilorLuxottica ou L’Oréal, selon les détails du testament publiés vendredi par la presse italienne.”Je charge la fondation de céder une participation de 15% dans la société entre 12 et 18 mois après l’ouverture du testament (ouvert jeudi, ndlr)”, indique dans ce document Giorgio Armani.Il demande que ces parts soient cédées en priorité au groupe de luxe LVMH, le géant des lunettes EssilorLuxottica, au numéro un mondial des cosmétiques L’Oréal ou à d’autres sociétés de même standing du monde de la mode, selon la presse italienne.Le groupe Armani, dont les activités vont de la haute couture aux hôtels, pèse plusieurs milliards d’euros. Alors que Giorgio Armani était resté hautement indépendant tout au long de sa vie, ce même actionnaire aura ensuite la possibilité de prendre le contrôle du groupe en acquérant entre 30 et 54,9% du reste du capital. Si cette vente (prévue trois à cinq ans après l’ouverture du testament effectuée jeudi) ne se réalisait pas, le styliste a demandé que sa société soit cotée en Bourse, la fondation Armani gardant 30,1% des parts.Le styliste italien, décédé le 4 septembre à 91 ans, sans laisser d’enfants, a légué 100% de sa société à sa fondation. Elle sera dirigée par son compagnon et bras droit Leo dell’Orco et ses neveux, qui devront faire ces choix capitalistiques. La fondation aura 10% des parts de la société et le reste en nue propriété, avec 30% des droits de vote. Leo Dell’Orco aura 40% des droits de vote et les neveux du styliste, Silvana Armani et Andrea Camerana 15% chacun.Le styliste a demandé par ailleurs que sa société soit gérée “de manière éthique, avec intégrité morale et correction”, et insiste sur “la recherche d’un style essentiel, moderne, élégant et discret”, et “l’attention à l’innovation, à l’excellence, à la qualité et au raffinement du produit”.La société Armani n’a pas souhaité commenter ces informations vendredi matin.L’autre empire du styliste, dans l’immobilier, a été légué à sa soeur Rosanna et à ses neveux Andrea et Silvana. Leo dell’Orco garde cependant l’usufruit de ces nombreuses propriétés situées à Saint-Tropez en France, Saint-Moritz en Suisse ou dans les îles d’Antigua et Pantelleria. 

Concurrence: Microsoft échappe à une amende de l’UE liée à Teams

Microsoft a échappé vendredi à une amende de l’Union européenne (UE) pour abus de position dominante liée à Teams, son application de visioconférence, la Commission ayant annoncé avoir accepté sa proposition de la séparer nettement de ses outils de bureautique comme Word, Excel ou Outlook.Les engagements du géant américain du logiciel “répondent aux inquiétudes soulevées par la Commission en raison des liens entre Microsoft Teams et les applications de bureautique très populaires Word, Excel, PowerPoint, Outlook, inclus dans les suites logicielles destinées aux clients professionnels, Office 365 et Microsoft 365”, a expliqué la Commission européenne dans un communiqué.Selon ces promesses rendues publiques au printemps, le géant américain des logiciels va non seulement “proposer des versions de ses suites logicielles qui ne comprennent pas Teams, et à prix réduit”, mais il va aussi permettre aux clients qui ont déjà souscrit à des licences de passer à des versions sans Teams.En outre, le groupe va faciliter le fonctionnement d’applications concurrentes de Teams dans Windows, et permettra aux clients de transférer leurs données de Teams vers celles-ci.”En aidant à rétablir une concurrence loyale, ces engagements vont ouvrir le marché à d’autres fournisseurs d’outils de communication et de collaboration en Europe”, a salué la Commission.L’affaire avait débuté en juillet 2020 par une plainte de la start-up américaine Slack, entre-temps rachetée par Salesforce.Confrontée à des pertes de parts de marché dans le domaine des messageries d’entreprise, Slack avait attaqué Microsoft pour concurrence déloyale auprès de la Commission européenne.Dans la foulée, la Commission avait ouvert en juillet 2023 une enquête pour pratique anticoncurrentielle contre Microsoft.Lors de la présentation, en mai, de ses engagements renforcés pour remédier aux abus constatés par l’UE, Microsoft avait assuré qu’ils “représentent une solution claire et complète aux problèmes soulevés par (les) concurrents et qu’ils offriront plus de choix aux clients européens”.L’an dernier, Microsoft avait déjà annoncé qu’il dissociait Teams de ses suites Office 365 et Microsoft 365 qui incluent également Powerpoint et Outlook. Le groupe avait alors souligné que ses clients pouvaient désormais acquérir ces logiciels sans l’application de visioconférence, à un prix inférieur.Mais la Commission avait jugé ces changements insuffisants pour répondre à ses préoccupations, conduisant le groupe à muscler ses engagement en mai 2025.

Taxe Zucman: “pas de tabou” pour Ferracci mais attention à “ne pas pénaliser l’esprit d’entreprise”

Le ministre démissionnaire de l’Industrie Marc Ferracci a affirmé vendredi ne pas avoir de “tabou” sur la mise en place d’une taxe sur les très hauts patrimoines dite “Zucman” qui divise la classe politique, tout en soulignant sa “préoccupation” quant au fait de “ne pas pénaliser l’esprit d’entreprise”.”Il n’y a pas de tabou. Avec une préoccupation, c’est de ne pas pénaliser l’esprit d’entreprise”, a souligné le ministre interrogé au micro de Sud Radio. Ce dispositif, qui prévoit de taxer à hauteur de 2% les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, concernerait 1.800 foyers fiscaux selon son promoteur, l’économiste Gabriel Zucman. D’après lui, elle rapportera jusque 20 milliards d’euros par an, alors que d’autres économistes estiment son rendement plutôt autour de 5 milliards.Le ministre s’est inquiété de cette taxation car elle inclut “l’outil professionnel”: “ça veut dire que quelqu’un (…) qui a une entreprise, qui a des perspectives très importantes mais qui ne fait pas forcément aujourd’hui de résultats économiques qui permettent de verser des dividendes, sera soumise à cette taxe”, a-t-il souligné, en citant l’exemple des “licornes” du secteur technologique.De fait, a poursuivi le ministre, les propriétaires de l’entreprise Mistral AI, la “décacorne” française de l’intelligence artificielle valorisée à 14 milliards d’euros, “seraient soumis à cette taxe”.”Pour devoir payer la taxe, les gens vont être obligés de vendre les parts de cette entreprise”, a-t-il ajouté, en insistant sur le sujet “absolument crucial” de la souveraineté alors que des entreprises chinoises veulent “racheter” des entreprises françaises. “Appliquer une taxe rigoureuse uniquement en France, ça pose un problème. C’est le risque de voir les gens optimiser comme on dit, c’est-à-dire essayer d’éviter la taxe en allant ailleurs”, a-t-il ajouté.Le président LR du Sénat Gérard Larcher s’est dit hostile jeudi à la mise en place de cette taxe, la qualifiant d'”illusion”, alors que pour la gauche c’est “la base de tout accord” de non censure du gouvernement Lecornu selon l’eurodéputé Raphaël Glucksmann (Place publique).”Il faut discuter (…) On voit bien que si on ne trouve pas un terrain d’atterrissage sur ce sujet, on aura beaucoup de mal à trouver un accord”, a estimé le ministre, en soulignant que le Parti socialiste, “seul interlocuteur (…) disposé à discuter avec le gouvernement” en a fait “un sujet très central”.

CMA CGM grandit encore dans les médias en rachetant Brut

Le média vidéo en ligne Brut appartient désormais au groupe CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, après la finalisation de son acquisition annoncée vendredi, qui s’ajoute à celle d’autres médias dont la chaîne BFMTV et la radio RMC.”Avec cette opération, CMA Media devient un acteur incontournable du paysage médiatique français, s’adressant à tous les publics et couvrant l’ensemble des canaux: presse régionale et nationale, télévision, radio et réseaux sociaux”, a indiqué dans un communiqué CMA Media, filiale médias de CMA CGM.CMA Media avait annoncé début juillet être entré en négociation exclusive pour acheter Brut, dont il était déjà actionnaire. Outre BFMTV et RMC, CMA Media possède aussi les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, La Provence et Corse Matin.Le groupe s’apprête en outre à racheter la chaîne télé Chérie 25 (NRJ Group).”L’intégration de Brut marque la création d’un troisième pilier stratégique au sein de CMA Media, le pôle social (réseaux sociaux, ndlr), aux côtés des pôles presse et audiovisuel”, a poursuivi CMA Media. Il représente “la deuxième plus grande rédaction de France (et la première du secteur privé) avec plus de 1.600 journalistes”.Brut continuera a être dirigé par Elsa Darquier, sa directrice générale. Elle sera placée sous la responsabilité de Claire Léost, nouvelle directrice générale de CMA Media et transfuge du groupe de magazines Prisma Media, nommée présidente de Brut.Les cofondateurs du média en ligne, Renaud Le Van Kim et Guillaume Lacroix, “continueront d’accompagner la stratégie de Brut” en tant que conseillers, selon le communiqué.Brut, qui emploie quelque 250 salariés et s’est réorganisé ces dernières années pour faire des économies, est rentable depuis le dernier trimestre 2023.Auprès des annonceurs, il met en avant son impact (temps passé devant une vidéo, nombre de vues, interactions…), en particulier sur les jeunes audiences.Rodolphe Saadé bouscule depuis trois ans le paysage médiatique français. CMA CGM est devenu propriétaire du groupe La Provence (quotidiens La Provence et Corse Matin) en octobre 2022.Il s’est ensuite invité au capital du groupe audiovisuel M6 fin 2022, puis à celui de Brut, avant de prendre le contrôle du journal économique La Tribune et d’en lancer une édition dominicale en 2023. A l’été 2024, CMA Media a racheté BFMTV, RMC et les chaînes de la TNT RMC Découverte et RMC Story à Altice.

La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d’en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.Fitch ouvre le bal des revues d’automne des agences de notation. Toutes, au vu de l’état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette “haute ou bonne”), avec, pour certaines comme Fitch, une “perspective négative”.Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité “moyenne supérieure”), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d’autant les remboursements de cette dette.Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, une dégradation serait “logique”. D’abord parce que la situation politique n’aide pas à mettre en œuvre “un plan crédible d’assainissement budgétaire”, comme Fitch l’exigeait en mars.Mais aussi pour effacer “une incohérence” : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu’ils ont – à très peu d’exceptions près – des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.- Coup d’envoi -Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l’espoir d’un budget 2026 présenté en temps et heure. Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi “plausible” que Fitch “attende davantage de visibilité politique” pour agir.D’autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n’ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que “la croissance résiste”.L’Insee a même annoncé jeudi qu’en dépit du “manque de confiance” généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant – 0,7% – pour atteindre 0,8% cette année.Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l’institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, “donne rarement le coup d’envoi” des dégradations. Mais il estime “très probable” que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l’an prochain, contre les 4,6% qu’espérait François Bayrou.Les économistes affirment cependant qu’une dégradation ne troublerait pas les marchés, “qui l’ont déjà intégrée”, relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.- Syndrome -La dette française s’y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l’espace d’une journée, mardi, le taux de la dette italienne.Les marchés donnent déjà à la France une “notation implicite” bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.Il craint des taux qui resteraient “durablement très élevés”, provoquant “un étranglement progressif”, avec des intérêts à rembourser captant “une part significative de la dépense publique, alors qu’on a des besoins considérables sur d’autres postes”.L’économiste décrit une France en proie au “syndrome du mauvais élève”.”Lorsqu’on avait 20/20″, explique-t-il – la France était jusqu’à 2012 notée AAA, note maximale qu’a toujours l’Allemagne – “on faisait tout pour s’y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu’on est au-dessus de la moyenne, c’est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!”, dit-il à l’AFP.Pour autant, même abaissée à A+, “la dette française resterait de très bonne qualité”, relativise M. Camatte, préférant souligner “la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine”.

La Bourse de Paris en légère hausse

La Bourse de Paris évolue en légère hausse vendredi, face à la perspective d’une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), et dans l’attente de la révision de la note française par l’agence de notation Fitch.Le CAC 40 prenait 0,11%, vers 7h30 (heure de Paris) à 7.829,30 points. La veille, l’indice vedette parisien avait grimpé de 0,80%.Plusieurs “éléments nourrissent les anticipations d’une baisse des taux de la Fed dès la semaine prochaine”, relève John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.Des données économiques ont renforcé les attentes ces dernières semaines. D’une part, la première économie mondiale commence à montrer “une nette dégradation de l’emploi”, perçue comme un signe de ralentissement économique, donnant à la Fed des marges de manœuvre pour abaisser ses taux afin de soutenir l’activité, ajoute l’analyste.D’autre part, l’inflation du mois d’août, publiée jeudi, a certes accéléré mais correspond globalement aux attentes du marché, et ne constitue donc plus, selon les analystes, un obstacle à un assouplissement monétaire de la banque centrale américaine.Ces chiffres “ont donné raison à ceux qui réclament une baisse des taux dès la semaine prochaine” et “deux autres baisses sont désormais anticipées d’ici la fin de l’année”, selon Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Une baisse des taux est généralement bonne pour les actions car elle permet aux entreprises de se financer à moindre coût, ce qui améliore les perspectives d’investissement et donc d’activité. Dans l’attente de FitchAutre point d’attention des investisseurs parisiens: la révision de la note de la dette française par l’agence de notation Fitch.Au vu de la récente évolution de la situation politique et budgétaire française, de nombreux experts tablent sur une dégradation, avec un risque de basculement de l’emprunt hexagonal en catégorie A (qualité “moyenne supérieure”).La censure du gouvernement de François Bayrou, remplacé par Sébastien Lecornu, et les difficultés à trouver un consensus politique sur le budget 2026, ont déjà fait augmenter la prime de risque de l’obligation française sur les marchés ces dernières semaines.Dans ce contexte, le taux de l’emprunt français à dix ans atteignait 3,46%, contre 3,44% la veille en clôture.Changements sur le CACL’opérateur boursier Euronext (+0,65% à 138,50 euros) va intégrer, à partir du 19 septembre, le CAC 40 à la place du géant des centres d’appels Teleperformance (-0,19% à 63,50 euros), selon la révision trimestrielle de l’indice dévoilée jeudi.Depuis le 1er janvier, le titre d’Euronext a bondi de plus de 28% et sa capitalisation boursière atteint actuellement près de 14 milliards d’euros. Sur la même période, Teleperformance a chuté de 23% et sa valorisation boursière s’élève désormais à 3,8 milliards d’euros.Contrat au Brésil pour VallourecL’industriel Vallourec (+5,17% à 16,10 euros), spécialiste des tubes en acier sans soudure pour le forage et l’énergie, a annoncé jeudi avoir signé un “accord de long terme” pour jusqu’à un milliard de dollars (852 millions d’euros) avec le géant brésilien de l’énergie Petrobras.

Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis de retour dans leur pays

Plusieurs centaines de Sud-Coréens arrêtés la semaine dernière sur le chantier d’une usine de batteries par la police américaine de l’immigration ont été rapatriés dans leur pays dans un vol spécial vendredi, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’arrestation le 4 septembre de 475 personnes, essentiellement des Sud-Coréens, travaillant sur un projet d’usine du groupe Hyundai-LG  dans l’Etat américain de Géorgie (est) a provoqué des tensions entre Washington et Séoul, de proches alliés aux relations commerciales étroites.Un Boeing 747-8I de Korean Air, avec plus de 310 Sud-Coréens à bord, qui avait décollé d’Atlanta, en Géorgie, a atterri à l’aéroport international d’Incheon, qui dessert la capitale Séoul, vers 15H25 locales (06H25 GMT).Le raid de la police de l’immigration (ICE) constituait l’opération la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés orchestrée par le président Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.Les salariés arrêtés ne disposaient probablement pas d’un visa les autorisant à effectuer des travaux de construction, selon des experts.Le président sud-coréen Lee Jae Myung a averti jeudi que le raid de l’immigration américaine était “déstabilisant” et pourrait avoir un effet dissuasif sur les investissements futurs, en particulier lors de l’évaluation de la faisabilité d’opérations directes aux Etats-Unis”.A l’aéroport d’Incheon, on pouvait voir personnes brandir une pancarte satirique représentant le président Trump en uniforme de l’ICE, armé d’un pistolet, avec l’inscription : “Nous sommes amis, n’est-ce pas?”.Un homme âgé, sans lien avec les salariés, a organisé une manifestation et tenait une pancarte où l’on pouvait lire : “Vous nous avez dit d’investir, seulement pour nous arrêter! Est-ce ainsi que vous traitez un allié?”- Main-d’oeuvre qualifiée -L’opération anti-immigration, au cours de laquelle les employés sud-coréens ont été enchaînés et menottés, a provoqué la stupéfaction dans la quatrième économie d’Asie. La Corée du Sud est un allié clé de Washington pour la sécurité dans le Pacifique qui a promis récemment d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis pour éviter des droits de douane américains très élevés sur ses exportations.La confédération KCTU réunissant les principaux syndicats sud-coréens a réclamé des excuses de Donald Trump, appelant Séoul à suspendre son plan d’investissements aux Etats-Unis.Le président américain avait finalement renoncé à expulser ces professionnels mais Séoul a décidé de les rapatrier car ils sont “en état de choc”, a précisé le chef de la diplomatie Cho Hyun.Ce dernier s’est rendu spécialement à Washington cette semaine pour négocier une sortie de crise, Séoul veillant en particulier à ce que les travailleurs ne subissent aucune répercussion s’ils souhaitaient retourner aux États-Unis.Ces arrestations mettent en évidence les contradictions de l’administration Trump, qui “fait venir des usines de production à grande échelle tout en négligeant de former les travailleurs locaux”, estime Kim Dae-jong, professeur de commerce à l’université de Sejong.Le président sud-coréen a expliqué que, pour les entreprises de son pays, les techniciens qualifiés étaient “essentiels” lors de l’installation des infrastructures, des équipements et des usines.”La main-d’oeuvre nécessaire n’existe tout simplement pas localement aux Etats-Unis,” a-t-il souligné.Selon des sources industrielles interrogées par l’AFP, il est courant de contourner les règles en matière de visas afin de faire venir cette main-d’œuvre et éviter les retards dans les projets.La construction de l’usine ciblée par le raid est, elle, désormais retardée de quelques mois, a indiqué Jose Munoz, le PDG de Hyundai. “Nous devons chercher des personnes pour reprendre ces postes. Pour la plupart, elles ne sont pas aux Etats-Unis”, a-t-il justifié.L’entreprise LG Energy Solution, dont 47 employés ont été arrêtés aux côtés de 250 personnes travaillant pour un sous-traitant, a de son côté promis d’apporter son soutien aux employés rapatriés, dans un communiqué à l’AFP.

BCE: une nouvelle prochaine baisse de taux reste “possible”, estime le gouverneur de la Banque de France

Le gouverneur de la Banque de France a expliqué vendredi qu’au vu des risques actuels de nature à faire fluctuer l’inflation européenne, une nouvelle baisse de taux de la BCE au cours des prochaines réunions était “tout à fait possible”.”Rien n’est prédéterminé à l’avance, mais il est tout à fait possible qu’il y ait une autre baisse de taux dans les réunions qui viennent”, a déclaré François Villeroy de Galhau sur BFM Business, estimant que, concernant l’inflation, “les risques sont plutôt à la baisse dans le futur proche”.Le gouverneur a tenu ces propos au lendemain du maintien de ses taux directeurs par la Banque centrale européenne. L’inflation “se situe actuellement autour de l’objectif à moyen terme de 2%” et les perspectives d’inflation sont “globalement inchangées”, avait observé la banque centrale.M. Villeroy de Galhau a souligné qu’il avait été “beaucoup discuté”, au cours de cette réunion, des risques dans les deux sens pesant sur l’inflation. “Nous avons été plusieurs, dont moi, à souligner les risques plutôt à la baisse sur l’inflation dans le futur proche”, a-t-il ajouté, et de nature à la faire passer sous 2%.Il a ainsi cité “l’appréciation de l’euro contre le dollar: chaque fois que l’euro s’apprécie de 3 centimes contre le dollar, et c’est à peu près ce qu’on a vu depuis le mois de juin, ça fait au moins 0,1% d’inflation en moins”. Il a aussi évoqué “la montée des importations chinoises à relativement bas prix”, qui ont “augmenté de 12%” sur un an pendant “les trois derniers mois de 2025”.Parallèlement, “nous avons regardé s’il y avait des risques d’inflation à la hausse”, a poursuivi le gouverneur, jugeant “clair” que “l’accord (…) conclu avec les États-Unis fin juillet (imposant des droits de douane de 15% aux produits européens entrant aux Etats-Unis, NDLR) n’entraînera pas, lui, d’inflation supplémentaire en Europe”. “Donc les risques à la hausse sur l’inflation me paraissent plus faibles que les risques à la baisse”.Il a estimé qu’en matière de taux, la BCE devait, “plus que jamais, montrer (…) un pragmatisme agile”, c’est-à-dire “décider en fonction des données et des prévisions” mais être “prêt(e) à bouger s’il le faut”.Il a relevé que “l’interprétation des marchés” après le statu quo de jeudi avait “peut-être montré une certaine exagération dans l’interprétation restrictive”: l’euro a grimpé, les marchés semblant avoir compris que les taux de la BCE seraient sur pause pendant une durée prolongée.

Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis attendus dans leur pays

Des centaines de Sud-Coréens qui avaient été arrêtés sur le chantier d’une usine de batteries par la police américaine de l’immigration sont attendus vendredi dans leur pays, après cet épisode qui selon Séoul risque d’entraver ses futurs investissements aux Etats-Unis.L’arrestation le 4 septembre de 475 personnes, essentiellement des Sud-Coréens, travaillant sur un projet du groupe Hyundai-LG  dans l’Etat américain de Géorgie (est) a provoqué des tensions entre Washington et Séoul, de proches alliés aux relations commerciales étroites.Après plusieurs jours de tractations, un Boeing 747 de Korean Air a décollé jeudi matin d’Atlanta avec 316 Sud-Coréens et 14 salariés originaires d’autres pays à bord. Il doit atterrir dans l’après-midi à Séoul.”Tout s’est bien passé à Atlanta”, a déclaré un représentant du ministère des Affaires étrangères à l’AFP, “l’avion est parti comme prévu avec le bon nombre de passagers”.Le raid de la police de l’immigration (ICE) constituait l’opération la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés orchestrée par le président Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.Les salariés arrêtés ne disposaient probablement pas d’un visa les autorisant à effectuer des travaux de construction, ont relevé des experts.Le président sud-coréen Lee Jae-myung s’est néanmoins dit “perplexe” jeudi sur ces arrestations. Il les a expliquées par des “différences culturelles”, expliquant qu’en Corée du Sud, les infractions mineures semblables touchant des ressortissants américains ne sont pas considérées comme “un problème sérieux”.Cette affaire pourrait avoir un “impact significatif sur les décisions d’investissement futures, en particulier lors de l’évaluation de la faisabilité d’opérations directes aux Etats-Unis”, a-t-il prévenu.- Main d’oeuvre qualifiée -L’opération anti-immigration, au cours de laquelle les employés sud-coréens ont été enchaînés et menottés, a provoqué la stupéfaction dans la quatrième économie d’Asie. La Corée du Sud est un allié clé de Washington pour la sécurité dans le Pacifique qui a promis récemment d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis pour éviter des droits de douane américains très élevés sur ses exportations.La confédération KCTU réunissant les principaux syndicats sud-coréens a réclamé des excuses de Donald Trump, appelant Séoul à suspendre son plan d’investissements aux Etats-Unis.Le président américain avait finalement renoncé à expulser ces professionnels mais Séoul a décidé de les rapatrier car ils sont “en état de choc”, a précisé le chef de la diplomatie Cho Hyun.Ce dernier s’est rendu spécialement à Washington cette semaine pour négocier une sortie de crise, Séoul veillant en particulier à ce que les travailleurs ne subissent aucune répercussion s’ils souhaitaient retourner aux États-Unis.Ces arrestations mettent en évidence les contradictions de l’administration Trump, qui “fait venir des usines de production à grande échelle tout en négligeant de former les travailleurs locaux”, estime Kim Dae-jong, professeur de commerce à l’université de Sejong.Le président sud-coréen a expliqué que, pour les entreprises de son pays, les techniciens qualifiés étaient “essentiels” lors de l’installation des infrastructures, des équipements et des usines.”La main-d’oeuvre nécessaire n’existe tout simplement pas localement aux Etats-Unis,” a-t-il souligné.Selon des sources industrielles interrogées par l’AFP, il est courant de contourner les règles en matière de visas afin de faire venir cette main-d’œuvre et éviter les retards dans les projets.La construction de l’usine ciblée par le raid est, elle, désormais retardée de quelques mois, a indiqué Jose Munoz, le PDG de Hyundai. “Nous devons chercher des personnes pour reprendre ces postes. Pour la plupart, elles ne sont pas aux Etats-Unis”, a-t-il justifié.L’entreprise LG Energy Solution, dont 47 employés ont été arrêtés aux côtés de 250 personnes travaillant pour un sous-traitant, a de son côté promis d’apporter son soutien aux employés rapatriés, dans un dans un communiqué à l’AFP.