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Aude: “Intense mobilisation” des pompiers pour éviter les reprises de feu

La mobilisation des pompiers pour éviter toute reprise de l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares dans l’Aude, avant d’être maîtrisé dimanche, reste “très intense” dans des conditions météo défavorables, a indiqué lundi soir la préfecture.L’incendie géant survenu mardi dernier dans le massif des Corbières, le pire sur le pourtour méditerranéen depuis un demi-siècle, a été “maîtrisé” dimanche, mais des centaines de pompiers (un peu moins d’un millier) restent déployés afin de l’éteindre totalement.”Le dispositif reste en place et la mobilisation reste évidemment très intense, compte tenu des conditions météo”, le département étant à nouveau placé en vigilance rouge canicule mardi, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture Lucie Roesch.Cette “alerte va d’ailleurs durer une partie de la semaine. On aura donc un temps très sec et encore un petit peu de vent, donc on reste sur des conditions difficiles”, a encore expliqué Mme Roesch.Le feu maîtrisé dimanche soir a détruit 36 maisons et d’autres ont été endommagées, et plus d’une vingtaine de hangars agricoles brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, selon la préfecture. Une femme de 65 ans est morte dans sa maison, tandis qu’une habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées.Au journal L’Indépendant, la fille de la sexagénaire décédée a affirmé que sa mère n’avait pas été invitée à évacuer son logement, comme l’affirment les autorités. Une enquête sur ce décès est en cours.Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.

Des méduses forcent l’arrêt de la centrale nucléaire de Gravelines

La centrale nucléaire de Gravelines (Nord), la plus grande d’Europe occidentale, est complètement à l’arrêt depuis lundi matin en raison d’une “présence massive” de méduses dans les stations de pompage de l’eau servant au refroidissement de ses réacteurs, un incident rare.Les unités de production n°2, 3, 4 et 6 se sont automatiquement arrêtées entre la nuit de dimanche et lundi matin à cause de cette “présence massive et non prévisible” de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage, a annoncé EDF sur son site.Selon Elvire Antajan, chercheuse à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), “plusieurs milliers de méduses” sont entrées dans le port de Dunkerque, où la centrale pompe ses eaux de refroidissement.Cela n’a “pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement”, assure l’opérateur, rappelant que les stations de pompage se situent dans la partie non nucléaire de la centrale.Celle-ci se retrouve ainsi provisoirement complètement à l’arrêt, car ses deux autres unités de production, les n°1 et 5, sont actuellement en maintenance.L’incident “a interrompu la production d’électricité mais n’a pas affecté le refroidissement des équipements assurant la sûreté des réacteurs”, souligne l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), interrogée par l’AFP.”Ce risque est connu et la centrale de Gravelines dispose de procédures en cas d’afflux d’éléments marins (méduses, algues) susceptibles de colmater ses dispositifs de filtration”, relève encore l’ASNR.Située au bord de la mer du Nord, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, par son nombre de réacteurs et sa capacité de production (6 réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun). Le site doit par ailleurs accueillir deux réacteurs de nouvelle génération (EPR2) de 1.600 MW chacun à l’horizon 2040.- Redémarrage dans les prochains jours -Selon EDF, les unités de production n°2, 3 et 4 se sont arrêtées automatiquement dimanche entre 23H00 et minuit, “conformément aux dispositifs de sûreté et de protection”, et “l’unité n°6 s’est arrêtée automatiquement à son tour” lundi à 06H20.”Les équipes de la centrale sont mobilisées et procèdent actuellement aux diagnostics et interventions nécessaires pour pouvoir redémarrer les unités de production en toute sûreté”, assure encore EDF.Leur redémarrage est prévu l’une après l’autre dans les prochains jours, a précisé ultérieurement EDF.”Il n’y a pas de risque de pénurie” pour le réseau électrique à cause de cet incident, a affirmé à l’AFP une porte-parole du groupe, car d’autres centrales nucléaires et d’autres sources d’énergie fonctionnent en ce moment, comme le solaire.Des réacteurs nucléaires paralysés à cause d’une invasion de méduses, c’est “assez rare”, mais EDF a déjà connu ça “dans les années 1990”, toujours selon cette porte-parole.Des cas similaires se sont déjà produits aux États-Unis, en Écosse, en Suède ou encore au Japon.Les méduses en cause à Gravelines sont des “Rhizostoma octopus”, selon Mme Antajan de l’Ifremer, des “organismes qui n’ont pas une capacité de nage suffisante pour décider dans quelle direction elles vont aller” et qui sont donc “transportées par les courants”.La prolifération dans le monde des méduses, animaux marins gélatineux et urticants, est due à plusieurs facteurs, dont le réchauffement des océans avec celui du climat, mais aussi la surpêche, qui élimine certains de leurs prédateurs directs comme le thon.La présence de méduses sur le littoral du nord de la France “est régulière et saisonnière”, explique à l’AFP Dominique Mallevoy, responsable aquariologie au centre national de la mer Nausicaá à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).”Quasiment tous les étés maintenant il y a des signalements de grands bancs de méduses”, relève cet expert. Avec la raréfaction du poisson, elles ont moins de prédateurs et davantage de plancton disponible pour leur alimentation, donc “elles vont croître sans problème”.La hausse des températures de la mer peut aussi jouer un rôle dans leur prolifération accrue en été, car une eau qui se réchauffe plus vite au printemps facilite la naissance des bébés-méduses, toujours selon M. Mallevoy.

Pollution plastique: 184 Etats tâtonnent pour essayer de trouver un accord

Des diplomates venus de 184 pays tentent lundi d’arrondir les angles et de réduire leurs profondes divisions dans l’espoir de pouvoir afficher jeudi comme prévu le premier traité mondial contre la pollution plastique, y compris en milieu marin.Après une journée de répit dimanche faisant suite à une première semaine de discussions onusiennes qui n’a marqué aucune avancée décisive, les délégués ont repris lundi leurs travaux en groupes de travail spécialisés ou régionaux.Quelques rencontres informelles voire “informelles-informelles” ont eu lieu dimanche; ce qui signifie en langage onusien des rencontres hors du cadre corseté et transparent des négociations formelles.Ces rendez-vous discrets, parfois dans des villas autour du lac Léman, permettent une meilleure compréhension respective de positions antagonistes.Même s’il ne contient pas grand chose, il y aura un traité comme prévu jeudi, a assuré un négociateur africain à l’AFP qui parle sous condition d’anonymat. “Nous n’avons pas travaillé trois ans pour repartir sans rien”.Les négociations informelles “vont maintenant très vite”, ajoute une autre source diplomatique. Selon cette source, le fait que certains Etats acceptent ces réunions “informelles-informelles”, alors qu’ils sont opposés idéologiquement, est un signe de “recherche de compromis”.- Pays “ambitieux” -Depuis le début des pourparlers il y a deux ans et demi, un groupe de pays essentiellement pétroliers (Arabie saoudite, Koweït, Russie, Iran, Malaisie…) bloque le processus. Les Etats-Unis sont proches de cette mouvance, ainsi que l’Inde. Ils souhaitent que le traité porte quasi exclusivement sur le traitement du plastique à l’état de déchets, et s’opposent à toute contrainte sur la partie “amont” du plastique, issu du pétrole.En face, un groupe grandissant de pays – qualifiés d'”ambitieux” – veulent des mesures pour réguler la production, seule solution pour freiner le fléau de la pollution plastique qui s’infiltre dans les écosystèmes, les montagnes, les fleuves, les océans, et jusqu’à l’intérieur du corps humain.Ce groupe demande que le traité comporte une clause prévoyant une réduction de la production exponentielle de plastiques, qui doit tripler d’ici 2060. Il réunit les 27 pays de l’Union européenne (UE), de nombreux pays d’Amérique latine, d’Afrique, l’Australie, le Royaume-Uni, la Suisse, le Canada ainsi que la plupart des pays îliens submergés par des vagues de déchets plastique venus de l’océan.Pour le représentant des Palaos, archipel du Pacifique, qui s’exprime au nom de 39 micro-Etats îliens, le traité doit servir à nettoyer les déchets qui sont “déjà en train d’étouffer l’océan”. “Nous savions avant de venir que cela ne serait pas facile (…), nous sommes venus ici pour essayer de trouver des priorités”, dit à l’AFP l’ambassadeur de la Barbade à l’ONU, Matthew Wilson.- un vote ? -“Le temps presse”, a alerté Eirik Lindebjerg, conseiller au WWF sur les politiques plastique, qui suggère, comme d’autres ONG, une accélération radicale des procédures.”La majorité ambitieuse qui s’est engagée depuis longtemps pour demander un traité fort a choisi de laisser une poignée de pays bloquer le processus. Espérer trouver une porte de sortie par le consensus est une illusion”, a-t-il déclaré à l’AFP.”La seule solution possible pour finaliser un texte dans les temps impartis est de recourir à un vote” selon lui.Mais le consensus – et non le vote – est la règle par défaut.”En déclenchant un vote, la minorité qui bloque le processus réaliserait qu’elle va perdre et serait forcée à faire des compromis” ajoute Claire Arkin, porte-parole de l’ONG Gaia (Global alliance for incinerator alternatives), basée en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis. “Il n’est pas trop tard, mais il faut qu’il soit annoncé aussi vite que possible”.Soixante-dix ministres et une trentaine de hauts cadres d’administration, soit les responsables de l’environnement d’une centaine de pays, sont attendus à Genève à partir de mardi pour aider à débloquer la fin des négociations.La Commissaire européenne à l’Environnement, Jessika Roswall, a appelé lundi “toutes les parties à être constructives et orientées vers les résultats”. “Nous avons plus de parenthèses dans le texte (c’est-à-dire de paragraphes sur lesquels les pays ne sont pas encore parvenus à s’entendre, ndlr) que de plastique dans la mer”, a-t-elle dit.

La Finlande inculpe trois marins d’un navire pour sabotage de câbles en mer Baltique

Le parquet finlandais a annoncé lundi avoir inculpé trois marins de l’équipage du pétrolier Eagle S, accusés d’avoir participé au sabotage de câbles sous-marins fin 2024 en mer Baltique, dégradations qui s’inscrivent dans une série de plusieurs incidents présumés de sabotage survenus dans ce vaste espace maritime stratégique.”Le procureur général adjoint a engagé des poursuites pour dégradations criminelles aggravées et entrave aggravée aux communications contre le capitaine ainsi que les premier et second officiers du pétrolier Eagle S, immatriculé aux Iles Cook”, a-t-il indiqué dans un communiqué. Le pétrolier est soupçonné d’avoir endommagé en mer Baltique le câble sous-marin électrique EstLink 2 et quatre câbles de télécommunications reliant la Finlande à l’Estonie le jour de Noël 2024, en laissant traîner son ancre sur 90 km sur le fond marin.”Les propriétaires des câbles ont subi au total au moins 60 millions d’euros de dommages directs rien qu’en frais de réparation”, a précisé le ministère public dans son communiqué. “La perturbation de câbles de transmission électrique et de télécommunications (…) est également suspectée d’avoir causé un risque grave pour l’approvisionnement énergétique et des communications en Finlande, même si les services ont pu être assurés grâce à des connexions alternatives”, selon le parquet.La nationalité des trois marins n’a pas été révélée, mais le procureur général adjoint Jukka Rappe a déclaré à l’AFP que de nombreux membres de l’équipage étaient de nationalité indienne et géorgienne.- Tensions croissantes -Actuellement interdits de sortie du territoire finlandais, les accusés, qui ont nié avoir commis les infractions qui leur sont reprochées, ont soutenu que la Finlande n’était pas compétente dans cette affaire, les câbles ayant été endommagés en dehors des eaux territoriales finlandaises.Mais ces incidents “ont gravement compromis des fonctions importantes de la société”, et la compétence finlandaise s’applique à ce titre, a fait valoir M. Rappe. Le procès devrait débuter d’ici deux semaines.Ces dégradations en mer Baltique, ciblant les infrastructures énergétiques et de communication, s’inscrivent, selon des experts et responsables politiques, dans le contexte d’une “guerre hybride” menée par Moscou contre les pays occidentaux, dans ce vaste espace maritime bordé par plusieurs membres de l’Otan et par la Russie.Les tensions se sont intensifiées autour de la mer Baltique depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022.Une série d’explosions sous-marines a endommagé les gazoducs Nord Stream qui acheminaient le gaz russe vers l’Europe en septembre 2022, dont la cause n’a pas encore été déterminée.La Finlande et la Suède ont abandonné des décennies de non-alignement militaire en rejoignant l’Otan à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.L’Eagle S est soupçonné de faire partie de la “flotte fantôme”, terme qui désigne des navires souvent vieillissants, mal assurés et opérés sous pavillon étranger, accusés d’être utilisés par la Russie pour contourner les sanctions occidentales en transportant son pétrole sous embargo.

Wall Street stagne à l’ouverture, prudente avant l’inflation américaine

La Bourse de New York évolue à un niveau proche de l’équilibre lundi, dans l’attente de nouveaux chiffres d’inflation aux Etats-Unis, les investisseurs surveillant aussi les développements sur le plan géopolitique.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones grappillait 0,01%, l’indice Nasdaq glanait 0,04% et l’indice élargi S&P 500, 0,06%.Le marché va évoluer “dans des fourchettes étroites jusqu’à ce que nous ayons des nouvelles sur l’inflation” américaine, commente auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. L’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis, qui mesure l’inflation côté consommateurs, est attendu mardi. Il sera suivi par l’inflation côté producteurs (PPI), jeudi. “Ces deux indicateurs vont avoir une influence sur la politique monétaire” de la banque centrale américaine (Fed), selon les analystes de Briefing.com.Une très large majorité des analystes estiment que la Fed réduira ses taux d’un quart de point de pourcentage à l’issue de sa prochaine réunion de politique monétaire, programmée en septembre, selon l’outil de veille de CME.Les experts s’inquiètent notamment d’une morosité sur le marché du travail, après une forte révision à la baisse des créations d’emplois au printemps.Il faudrait “une hausse exceptionnelle (de l’inflation, ndlr) pour dissuader la Fed de réduire ses taux en septembre”, juge M. Hogan. Les taux directeurs de la Réserve fédérale — qui guident le coût du crédit et ont un fort impact sur les marchés — demeurent inchangés depuis décembre, entre 4,25% et 4,50%.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans restait stable par rapport à vendredi en clôture, à 4,28%.Côté géopolitique, les acteurs du marché vont surveiller la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine prévue vendredi en Alaska pour discuter d’un possible apaisement du conflit en Ukraine.Cette guerre “a véritablement restructuré les routes commerciales” à l’échelle mondiale, note M. Hogan.”Si nous parvenons à surmonter cette crise, cela entraînera un recul considérable de l’incertitude géopolitique (…) les marchés salueront toute bonne nouvelle à ce sujet”, ajoute l’analyste.La place américaine digère par ailleurs la saison des résultats d’entreprises, jugée positive.”Le marché a obtenu plus que ce qu’il attendait” et “les entreprises apprennent à compenser (…) les coûts” des droits de douane imposés par Donald Trump aux partenaires commerciaux des Etats-Unis, avance M. Hogan. Au tableau des valeurs, les géants américains des microprocesseurs Nvidia et Advanced Micro Devices reculaient respectivement de 0,70% à 181,42 dollars et de 0,87% à 171,25 dollars.Les deux entreprises ont accepté de verser au gouvernement américain 15% de leurs revenus provenant de la vente de puces destinées à l’intelligence artificielle (IA) à la Chine, une décision très inhabituelle, rapportée par plusieurs médias.Nvidia est au coeur de la rivalité technologique entre Pékin et Washington. L’accès des entreprises chinoises à ses puces avancées “H20” constitue un enjeu majeur dans les discussions commerciales entre les deux puissances.L’entreprise américaine de semi-conducteurs et processeurs Intel gagnait du terrain (+5,09% à 20,96 dollars) alors que le nouveau patron du groupe, Lip-Bu Tan, doit rencontrer Donald Trump à la Maison Blanche lundi.Le président américain a appelé jeudi à la démission “immédiate” de M. Tan, un jour après qu’un sénateur républicain a soulevé des inquiétudes sur d’éventuels liens avec des entreprises chinoises, un danger, selon lui, pour la sécurité nationale.La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance (“cloud computing”) CoreWeave brillait (+6,03% à 137,36 dollars) après une révision à la hausse des perspectives d’évolution de son titre de la part de JPMorgan.

Des méduses forcent l’arrêt de la centrale nucléaire de Gravelines

Quatre unités de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) sont lundi à l’arrêt en raison de la “présence massive et non prévisible de méduses” dans les stations de pompage de l’eau servant au refroidissement des réacteurs, a annoncé EDF.Ces arrêts automatiques des unités 2, 3, 4 et 6 “n’ont pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement”, assure EDF sur son site.”Ces arrêts sont consécutifs à la présence massive et non prévisible de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage, situés en partie non nucléaire des installations”, explique l’opérateur.La centrale est ainsi provisoirement complètement à l’arrêt, car ses deux autres unités de production, les 1 et 5, sont actuellement en maintenance.Située au bord de la mer du Nord, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, par son nombre de réacteurs et sa capacité de production (6 réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun). Le site doit par ailleurs accueillir deux réacteurs de nouvelle génération (EPR2) de 1.600 MW chacun à l’horizon 2040.Selon EDF, les unités de production n°2, 3 et 4 se sont arrêtées automatiquement dimanche entre 23H00 et minuit, “conformément aux dispositifs de sûreté et de protection”, et “l’unité n°6 s’est arrêtée automatiquement à son tour” lundi à 06H20.”Les équipes de la centrale sont mobilisées et procèdent actuellement aux diagnostics et interventions nécessaires pour pouvoir redémarrer les unités de production en toute sûreté”, assure encore EDF.Selon une porte-parole de l’opérateur interrogée par l’AFP, leur redémarrage est pour l’instant prévu pour jeudi.”Il n’y a pas de risque de pénurie” pour le réseau électrique à cause de cet incident, a assuré cette porte-parole, car d’autres centrales nucléaires et d’autres sources d’énergie fonctionnent en ce moment, comme le solaire.Des réacteurs nucléaires paralysés à cause d’une invasion de méduses, c’est “assez rare”, mais EDF a déjà connu ça “dans les années 1990”, toujours selon la porte-parole du groupe interrogée par l’AFP.Des cas similaires se sont déjà produits, notamment dans les années 2010, aux États-Unis, en Écosse, en Suède ou encore au Japon.La prolifération de ces animaux marins gélatineux et urticants est due à plusieurs facteurs, dont le réchauffement des océans avec celui du climat, mais aussi la surpêche, qui élimine certains de leurs prédateurs directs comme le thon.

Canicule: une chaleur “d’un niveau exceptionnel” dans le sud-ouest

La vague de chaleur en cours depuis vendredi est encore montée d’un cran lundi, avec des températures “d’un niveau exceptionnel” dans le sud-ouest, où 12 départements sont classés en vigilance rouge canicule jusqu’à mardi par Météo-France.Cet épisode, le deuxième à toucher le pays cet été après celui du 19 juin au 4 juillet, est aussi le 51e enregistré depuis 1947, selon l’institut national.Le niveau de vigilance rouge, le plus élevé, correspond à une canicule “extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique”, avec un fort impact pour la santé et les activités humaines.De la Charente-Maritime à l’Aude sont attendues des maximales “très fréquemment supérieures à 40°C”, avec “localement” des pointes à 42°C, selon l’institut national.”On pourrait s’approcher de niveaux records, enregistrer des valeurs inédites mais le record national de 46°C devrait rester hors d’atteinte”, a précisé la prévisionniste Christelle Robert lors d’un point presse dimanche.Face à cette situation, l’heure est à l’adaptation des rythmes de vie et de travail.”Aujourd’hui je fermerai à 18h00 au lieu de 19h45, je ne peux pas laisser mes vendeurs travailler avec cette chaleur, près des fours à 200 degrés”, explique Élodie Rodrigues, cogérante de plusieurs boulangeries dans l’agglomération bordelaise.”Ce matin, on a commencé beaucoup plus tôt, à 6h00 (…) et on espère boucler à 13h00″, souligne Jason Andrés sur un chantier de maison de retraite en cours à Roquefort (Landes).”L’entreprise nous fournit des bouteilles d’eau qui restent au congélateur toute la nuit et puis on nous laisse à disposition des locaux qui sont climatisés”, ajoute l’ouvrier.Au restaurant du village, les employés souffrent aussi : “dès qu’on allume la friteuse, le four et le bain-marie, il fait très, très chaud”, confiait Anna Ribeiro avant de servir 80 à 130 couverts à la mi-journée.- Un épisode durable -La vague de chaleur, qui s’est étendue et intensifiée depuis trois jours sur la moitié sud de l’Hexagone, “progresse vers le nord” selon Météo-France. “On dépassera les 30°C partout en France”, avec des températures qui devraient atteindre 38°C dans le Centre-Val de Loire et 34°C en Ile-de-France, précise l’organisme.Outre les 12 départements en vigilance rouge, 41 autres, situés principalement au-dessous d’une ligne allant de la Vendée au Doubs, ont été placés en vigilance orange. Seuls 13 échapperont aux chaleurs extrêmes, dans une frange allant de la Normandie à l’Alsace en passant par le Nord, les autres étant en vigilance jaune.Ces niveaux d’alerte ont été reconduits pour mardi par Météo-France, qui s’attend à ce que l’épisode dure “au moins” jusqu’au week-end.À Mont-de-Marsan, Linda Lahbib, aide-soignante qui “préfère la chaleur au froid”, prévoit néanmoins de “rester dedans” lundi après-midi, profitant “d’une salle refaite et climatisée” dans le centre d’accueil pour handicapés où elle travaille. Même stratégie pour des touristes belges à Lyon: “on visite le matin, à l’ombre, en buvant beaucoup d’eau”, relate Sébastien Hoet avant de passer l’après-midi dans la piscine de sa maison de location.À Limoges où l’on attend 40°C, habitants et visiteurs pourront se mettre au frais dans les musées municipaux, ouverts gratuitement pour l’occasion.- Risque d’incendies -L’agence Santé publique France appelle à s’hydrater régulièrement en évitant l’alcool et le café”, conseillant aussi de “réduire ses activités physiques”.Le ministère de la Santé a activé le numéro vert Canicule info service au 0800 06 66 66, joignable de 8h à 19h (appel gratuit depuis la France métropolitaine).En parallèle, Météo-France a classé 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud du pays, en risque élevé pour les incendies lundi.Dans l’Aude, où un vent sec et chaud a compliqué l’action des pompiers dimanche pour maîtriser le gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares de végétation, le mercure devrait se maintenir entre 40 et 42°C sur les Corbières.tsq-cko-eve-mli/ppy/bow

Métallurgie: Novasco a un mois et demi pour trouver un repreneur

Le métallurgiste Novasco, qui emploie quelque 760 salariés en Lorraine, dans la Loire et le Nord, a été placé lundi en redressement judiciaire, un an après un projet de reprise par un fonds britannique, qui ne s’est pas concrétisé.Le tribunal de Strasbourg, qui a prononcé le redressement, a fixé à fin septembre la date limite de dépôt de projets de reprise, a annoncé à l’AFP un représentant syndical.L’ex-Ascometal, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, avait été repris en juillet 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital. Ce dernier n’a pas injecté les 90 millions d’euros promis aux côtés de l’Etat, qui a apporté 75 millions d’euros à l’entreprise.La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg “a fixé la date limite du dépôt des offres de reprise à la dernière semaine de septembre”, a déclaré à l’AFP Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique (CSE).Une nouvelle audience est prévue le 25 septembre.Le calendrier, “contraint par le niveau de la trésorerie” du groupe, n’a pas permis de mettre en place une période d’observation, a observé le syndicaliste.”La trésorerie permet aujourd’hui de tenir jusqu’à fin septembre début octobre”, a-t-il affirmé. “Il faut que le tribunal puisse statuer sur un repreneur avant une rupture de trésorerie”.Le délai relativement court donné pour les offres de reprises vise à inciter des candidats potentiels “à sortir du bois”, a expliqué le représentant syndical.Avec l’ouverture d’une procédure de conciliation fin juin, des candidats à la reprise ont déjà été auditionnés, dont certains auraient des vues sur certains sites, mais pas sur le principal, Hagondange, qui emploie 450 personnes en Moselle.Avec ses trois autres sites d’usinage et de parachèvement, à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Étienne (Loire) et Leffrinckoucke (Nord), Novasco emploie environ 760 personnes, sans compter les emplois indirects.- “C’est compromis pour Hagondange” -Les syndicats comme les représentants de l’entreprise présents à l’audience ont fait valoir qu’il y avait des candidats pour reprendre Novasco. “La crainte d’aujourd’hui c’était que le tribunal décide de passer immédiatement à la liquidation”, selon M. Amadoro.”On a trois semaines un mois devant nous pour continuer à faire émerger des offres”, a déclaré le syndicaliste, tout en reconnaissant que “c’est compromis pour Hagondange”. “On espère, mais aujourd’hui ça a l’air assez mal embarqué”.Aux termes de l’accord passé il y a un an avec Greybull, l’Etat a versé 75 millions d’euros à Novasco et 10 millions sont attendus dans la deuxième quinzaine d’août, selon M. Amadoro. Greybull de son côté n’a versé que 1,5 million d’euros, selon les syndicats.”C’était assez prévisible malheureusement mais il y a un an il n’y avait que ce candidat-là et le tribunal avait le choix entre ça et liquider la société”, a relevé M. Amadoro, dénonçant “l’absurdité de tout ça”: “On nous parle de transition écologique et de protection de l’industrie et on va fermer une aciérie électrique”.Victime du repli du marché automobile, Novasco a aussi joué de malchance, avec un accident qui a blessé trois ouvriers de l’usine d’Hagondange en novembre dernier lors de la chute d’une poche de métal en fusion.L’accident a entraîné sept semaines d’arrêt d’activité, après quoi “le doute s’est emparé du management”, confiait le mois dernier à l’AFP un représentant de la direction.La même source disait alors avoir besoin “d’au moins 100 millions d’euros supplémentaires” pour poursuivre l’activité, tout en reconnaissant qu’il était “compliqué d’identifier des industriels capables de mettre autant d’argent”.La direction insistait alors sur “la perte de souveraineté que représenterait la fin de la production sur l’aciérie électrique décarbonée” de Hagondange. “Si le site s’arrête de fonctionner de manière durable, c’est impossible à redémarrer”.Après la pause estivale, le travail doit reprendre théoriquement le 25 août, “mais il n’y a plus de travail”, remarque M. Amadoro.Les syndicats ont prévu une assemblée générale ce jour-là, puis une “marche citoyenne” à Hagondange le 4 septembre. 

Métallurgie: redressement judiciaire pour Novasco, 760 emplois menacés

Le métallurgiste Novasco, qui emploie en France quelque 760 salariés en Lorraine, dans la Loire et le Nord, a été placé lundi en redressement judiciaire par le tribunal de Strasbourg, qui a fixé à fin septembre la date limite de dépôt de projets de reprise, a annoncé à l’AFP un représentant syndical.L’ex-Ascometal, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, avait été repris en juillet 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital. Ce dernier n’a pas injecté les 90 millions d’euros promis aux côtés de l’Etat, qui a apporté 75 millions d’euros à l’entreprise.La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg “a acté le redressement judiciaire et fixé la date limite du dépôt des offres de reprise à la dernière semaine de septembre”, a déclaré à l’AFP Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique (CSE).Le calendrier “contraint par le niveau de la trésorerie” du groupe n’a pas permis de mettre en place une période d’observation de six mois, a-t-il ajouté.”La trésorerie permet aujourd’hui de tenir jusqu’à fin septembre début octobre”, a affimé M. Amadoro.Des candidats à la reprise ont déjà été auditionnés en juillet, dont certains auraient des vues sur certains sites, mais pas sur le principal, Hagondange, qui emploie 450 personnes en Moselle.Avec ses trois autres sites d’usinage et de parachèvement, à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Étienne (Loire) et Leffrinckoucke (Nord), Novasco emploie environ 760 personnes.Au terme de l’accord passé il y a un an avec Greybull, l’Etat a versé 75 millions d’euros et 10 millions sont attendus dans la deuxième quinzaine d’août, selon M. Amadoro.

La Bourse de Paris prudente avant des données d’inflation et des évolutions sur l’Ukraine

La Bourse de Paris évolue avec prudence lundi, à l’aube d’une semaine chargée en indicateurs économiques, dont l’inflation américaine qui devrait aider le marché à anticiper la prochaine décision de politique monétaire de la banque centrale américaine en septembre.L’indice vedette CAC 40 (-0,10%) s’établissait à 7.735,13 points vers 09H50 (heure locale). Vendredi, le CAC 40 avait conclu la séance en hausse de 0,44%, affichant un bilan hebdomadaire en progression de 2,61%.”Cette semaine, plusieurs données américaines importantes sont attendues”, dont l’indice d’inflation côté consommateurs (CPI) et celui du côté des producteurs (PPI), “ainsi que les chiffres des ventes au détail et de la production industrielle aux Etats-Unis”, commente Neil Wilson, analyste à Saxo Markets.”Le CPI est au centre des préoccupations de la banque centrale américaine (Fed) (…). Plus l’inflation se rapproche de 3%, plus la tâche de la Fed se complique”, son objectif étant de la ramener à 2%, explique l’analyste.Les taux directeurs de la Fed — qui guident le coût du crédit — demeurent inchangés depuis décembre, entre 4,25% et 4,50%.”L’attention se porte aussi sur l’Ukraine et sur l’optimisme quant à d’éventuels progrès”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Dans le détail, un sommet est prévu vendredi entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée par Moscou – de quoi aboutir possiblement à un allègement des sanctions visant la Russie.Volodymyr Zelensky, qui rejette tout accord américano-russe à ses dépens, a exhorté ses alliés européens, également écartés des pourparlers, à adopter une approche commune.Autre point d’attention, “la trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine doit expirer mardi”, souligne Neil Wilson.Les deux premières économies mondiales s’étaient accordées le mois dernier sur le maintien d’une pause tarifaire afin de poursuivre leurs négociations: les droits de douane supplémentaires américains sur les produits chinois sont fixés temporairement à 30%, tandis que les taxes chinoises sur les importations américaines restent à 10%.Prévue pour arriver à expiration le 12 août, la trêve devrait être prolongée “de 90 jours supplémentaires”, a estimé la semaine dernière sur Fox Business le secrétaire au Commerce Howard Lutnick.Le secteur de la défense en repliDans l’attente des évolutions à venir sur la guerre en Ukraine, le secteur de la défense recule en début de semaine partout en Europe. A la cote parisienne, Thales lâchait 1,09% à 226,50 euros, Safran cédait 0,93% à 288,50 euros et Dassault Aviation 0,60% à 267,00 euros.