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Les Bourses européennes terminent indécises

Les Bourses européennes ont terminé sans direction claire mardi, indécises en pleines négociations pour mettre un terme à la guerre en Ukraine et avant la publication de plusieurs indicateurs macroéconomiques américains déterminants pour la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).La Bourse de Paris a perdu 0,28%, Londres est restée à l’équilibre (-0,01%), quand Francfort a gagné 0,51% et Milan 0,22%.

La vente de Valeurs actuelles à un trio d’investisseurs dont Pierre-Edouard Stérin finalisée

La vente de l’hebdomadaire de droite conservatrice Valeurs actuelles par son propriétaire, la famille Safa, à un trio d’investisseurs où figure le milliardaire catholique Pierre-Edouard Stérin a été finalisée, ont indiqué mardi à l’AFP les vendeurs et une source proche du dossier.”Le groupe Pidevmedias a vendu Valmonde, la société éditrice de Valeurs actuelles, à un trio d’investisseurs composé de Benjamin La Combe, Alexis Caude et Pierre-Edouard Stérin”, a déclaré à l’AFP le président de Pidevmedias, Erik Monjalous.”Notre conseil de surveillance avait donné son accord il y a quelques semaines. Nous avons signé le contrat de vente ce (mardi) matin”, a ajouté M. Monjalous. Une source proche de la vente, qui a tenu à rester anonyme, a confirmé la transaction. Aucun montant n’a été communiqué.Valmonde appartenait aux héritiers de l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa, mort en janvier 2024 et qui avait racheté ce groupe en 2015.L’opération, qui avait été annoncée fin septembre, permet à Pierre-Edouard Stérin, catholique conservateur installé en Belgique, de renforcer sa présence dans le paysage français. L’homme d’affaires, que les coffrets cadeaux Smartbox ont rendu milliardaire, est sorti de l’ombre depuis que son projet politique “Périclès”, acronyme de “Patriotes enracinés résistants identitaires chrétiens libéraux européens souverainistes”, a été rendu public en 2024 par L’Humanité et le JDD.Il avait cherché en vain à racheter l’hebdomadaire Marianne en 2024, mais la rédaction s’y était opposée.L’actuel directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, Tugdual Denis, restera à son poste. Sous son impulsion, l’hebdomadaire a lancé une nouvelle formule en janvier, en revendiquant un cap “libéral-conservateur”, après le départ en 2023 de Geoffroy Lejeune, licencié avec fracas et parti diriger le Journal du dimanche (JDD) du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.  Sous la direction de M. Lejeune (2016-2023), Valeurs actuelles avait soutenu le candidat d’extrême droite Eric Zemmour à la présidentielle de 2022 et s’était spécialisé dans les Unes choc, sur le “grand remplacement”, les “racailles” ou “la terreur vegan”.Entre juillet 2024 et juin 2025, Valeurs actuelles s’est vendu à 73.000 exemplaires en moyenne par numéro, soit une baisse des ventes de 21% sur un an, selon l’ACPM (Alliance pour les chiffres de la presse et des médias). Sa diffusion payée s’élevait à 114.000 exemplaires en 2021.

La démographie, défi à anticiper pour les finances publiques, selon un rapport

Fécondité en baisse, allongement de l’espérance de vie: le poids de la démographie sur les finances publiques va aller croissant, souligne mardi la Cour des comptes, qui invite à repenser “la vision collective” du vieillissement et de l’âge du départ à la retraite. “La contrainte systémique que fait peser la démographie sur les systèmes de retraite par répartition invite à repenser la tranche d’âge 60-70 ans comme une décennie où l’activité professionnelle devra continuer à prendre une place croissante pour ceux qui le pourront”, note le rapport de la Cour des comptes.A l’heure où l’Assemblée nationale va reprendre l’examen du budget de la Sécurité sociale, la Cour souligne que “l’âge de bascule” du travail à l retraite exerce, “au moins autant que le niveau des pensions, une influence décisive sur l’équilibre des finances publiques”. Mais “l’intensité du débat sur les retraites” ne devrait pas éclipser les autres défis posés par le vieillissement de la population, insiste l’institution.Avec le déclin de la fécondité (1,62 enfant par femme en 2024), l’espérance de vie allongée, l’arrivée à des âges avancés des générations nombreuses du baby-boom, la part des 65 ans et plus dans la population française est passée de 16,3% en 2005 à 21,8% en 2024. Par ailleurs, d’ici 2070, cette part pourrait même atteindre 28,9%. Pour la Cour des comptes, la réduction du nombre d’habitants en âge de travailler va éroder les recettes publiques, qui vont décrocher par rapport à des dépenses pour les retraites, la santé et la dépendance durablement augmentées par les effets du vieillissement.En maintenant les dépenses par tête et par tranche d’âge à leur niveau actuel, les dépenses publiques pourraient représenter 60,8% du PIB en 2070, un niveau comparable à celui déjà atteint lors du pic de la crise du Covid-19. Il est ensuite revenu à 57%.Concernant l’hypothèse d’une stabilisation à ce niveau à l’horizon 2070, la dépense publique annuelle par tête “devrait alors être réduite”, au fil des décennies, “de 1,7% en 2030, 3,3% en 2040, 4,8% en 2050, 5,1% en 2060 et 6,1% en 2070”, écrit le rapport.Dans ce contexte, les modalités de financement du système de protection sociale “seront nécessairement appelées à évoluer” et il incombera aux responsables politiques d’arbitrer “entre fiscalité ou cotisations, solidarité intergénérationnelle ou intragénérationnelle, secteur public et secteur privé” pour garantir équité et soutenabilité, selon les estimations de la Cour.Avec ce document, la Cour n’est “pas en train d’appeler à la retraite à 70 ans” mais elle espère “éclairer le débat public que nous devons impérativement avoir, et je pense en premier lieu à (l’élection présidentielle de) 2027” , a souligné Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, en marge d’une conférence de presse. Car malgré son prévisible impact massif sur les finances publiques, “la démographie reste la grande absente” des débats budgétaires, a-t-il souligné. Pour M. Moscovici, pouvoirs publics et partenaires sociaux doivent anticiper ces transformations démographiques, faute de quoi la France risque de se retrouver “au pied du mur”.”Ne commettons pas la même erreur avec la démographie que celle que nous avons commise avec la dette publique”, a-t-il prévenu. 

Dermatose: un troupeau abattu dans le Doubs malgré une mobilisation

Des centaines de manifestants et des recours devant le Tribunal administratif n’y auront rien changé: un troupeau de vaches, pourtant vaccinées contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), devait être abattu mardi dans une ferme du Doubs.Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes dans la matinée afin d’évacuer des manifestants dans cette ferme de Pouilley-Français où 83 vaches doivent être envoyées à la mort.”C’était ultra-violent”, a dénoncé Stéphane Galais, porte-parole national de la Confédération paysanne présent sur place. “On ne supporte plus cette façon autoritaire de gérer les crises sanitaires”.Dans un communiqué, la préfecture a fait état de quelque 300 manifestants, face à “un dispositif de sécurité composé de 175 gendarmes”. Le préfet du Doubs, Rémi Bastille, avait interdit lundi soir toute manifestation “aux abords de l’exploitation”.”Les forces de l’ordre ont effectué un tir défensif de LBD face à des tracteurs en mouvement vers des gendarmes, mais aucune personne n’a été blessée”, indique la préfectureDeux personnes ont été interpellées dans cette exploitation près de Besançon, dont le propriétaire Cédric Lhomme avait lancé un appel, relayé par la Coordination rurale et la Confédération paysanne, à se rassembler afin d’empêcher les abattages.”L’opération de dépeuplement du cheptel de Pouilley-Français est engagée”, a déclaré la préfecture du Doubs dans le communiqué.”Le préfet du Doubs renouvelle son entier soutien à l’éleveur et sa famille dans cette épreuve, ainsi qu’aux intervenants mobilisés sur cette opération”, a-t-elle indiqué, ajoutant que les forces de l’ordre sécurisaient l’exploitation “afin de permettre le bon déroulement des opérations”.Les bovins avaient bien été vaccinés contre la DNC mais une vache a été testée positive vendredi, ce qui doit entraîner d’après les services de l’Etat l’abattage de tout le troupeau.- Apparition de nodules -Les organisations agricoles avaient saisi le tribunal administratif de Besançon, mais peine perdue, ce dernier a rejeté en début d’après-midi leur recours en référé.Dans son ordonnance, le tribunal souligne notamment que la “présence d’une bête contaminée démontre que la vaccination de l’ensemble du cheptel a été réalisée trop tardivement pour le prémunir de la dermatose nodulaire”, et fait courir des risques aux exploitations situées à proximité.Céline Lhomme, l’épouse de l’exploitant, a plus tôt déclaré à l’AFP que la vache en question allait “très bien” et que les nodules qui sont apparus pourraient être liés à sa vaccination.Elle a indiqué avoir demandé à la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, originaire du Doubs, d’intervenir. “Elle fait la sourde oreille, on n’a aucune nouvelle”, a regretté Mme Lhomme.Sollicité, le ministère de l’Agriculture n’a pas réagi dans l’immédiat.Le procureur de la République de Besançon, Cédric Logelin, a précisé que les deux personnes interpellées sont poursuivies pour “violence avec arme” et refus d’obtempérer par conducteur d’un véhicule. Il a ajouté que le conducteur d’un tracteur “a été touché à l’épaule” et que des examens médicaux sont en cours pour les deux gardés à vue.A l’autre bout du pays, une centaine de manifestants ont tenté lundi de s’opposer à l’abattage, dans les Pyrénées-Orientales, d’environ 80 bovins dans le cadre de la lutte contre la DNC, avant d’être délogés par les gendarmes.

Wall Street ouvre dans le vert, tente un rebond

La Bourse de New York évoluait en hausse mardi, tentant un rebond après ses pertes de la veille, dans l’attente de la publication de plusieurs indicateurs macroéconomiques américains.Vers 14H45 GMT, le Dow Jones prenait 0,10%, l’indice Nasdaq gagnait 0,80% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 0,36%.”Hier, il y avait un sentiment d’aversion au risque sur le marché (…) et nous assistons aujourd’hui à un léger rebond”, commente auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.La place américaine a été minée la veille par le recul de certains titres du secteur technologique et des cryptoactifs.Mais “les valeurs technologiques à très forte capitalisation sont pour la plupart en hausse ce matin, dans un contexte d’actualité calme”, remarquent les analystes de Briefing.com.Mardi, les “Sept Magnifiques”, surnom donné aux grands noms du secteur technologique, évoluaient pour la plupart dans le vert, à l’instar de Nvidia (+3,10%), Tesla (+0,63%), Alphabet (+0,93%) ou Meta (+0,41%).Les valeurs associées au secteur des cryptomonnaies retrouvaient aussi des couleurs en même temps que le bitcoin, qui a fortement chuté la veille.Les plateformes d’échange Coinbase (+2,12% à 265,35 dollars) et Robinhood (+1,32% à 124,87 dollars) prenaient toutes les deux de la vitesse.”Il y a toujours de l’argent qui est investi dans les actions et l’environnement reste solide”, estime M. Sarhan.Côté indicateurs, les acteurs du marché attendent mercredi le rapport mensuel sur les créations d’emplois dans le secteur privé pour novembre, puis, vendredi, l’inflation pour le mois de septembre.La publication de plusieurs indices américains clés a été retardée en raison de la paralysie budgétaire (“shutdown”) de 43 jours qui a touché les Etats-Unis.”Ce sont, pour la plupart, des données anciennes et le marché est un mécanisme tourné vers l’avenir”, souligne Adam Sarhan.Aussi, selon l’analyste, ces indicateurs ne sont pas susceptibles d’altérer de manière significative les anticipations d’une baisse des taux d’un quart de point lors de la prochaine réunion de la banque centrale américaine (Fed), les 9 et 10 septembre.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se tendait à 4,10%, contre 4,09% à la clôture lundi.A la cote, l’avionneur Boeing brillait (5,78% à 197,23 dollars) après que son directeur financier, Jay Malave, a confirmé mardi lors d’une conférence les anticipations opérationnelles et financières évoquées par le patron du groupe ces dernières semaines.Le titre de Synopsys (+2,21% à 447,96 dollars), spécialisé dans le développement de logiciels pour l’industrie des semi-conducteurs, profitait encore de l’achat par Nvidia de 2 milliards de dollars d’actions du groupe.Cette transaction, annoncée la veille, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique visant à accélérer le développement de systèmes dans les domaines de l’informatique et de l’IA.L’opérateur de services d’informatique à distance (cloud) Snowflake était recherché (+5,47% à 265,78 dollars) avant la publication de ses résultats trimestriels mercredi. L’action du groupe a bondi de plus de 50% en un an.

L’Assemblée ouvre une semaine décisive pour le budget de la Sécurité sociale

Un acte 2 décisif: les députés planchent à nouveau mardi sur le projet de budget de la Sécurité sociale, à l’avenir très incertain, avec encore de multiples compromis à trouver pour le gouvernement à gauche… sans perdre sa droite. Retraites, franchises, déficit à contenir… Les sujets explosifs ne manquent pas, tous facteurs d’une équation difficile pour rassembler des voix de groupes aux positions souvent opposées.Une adoption du texte mardi prochain serait une victoire majeure pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, qui, contraint par son absence de majorité, place le Parlement au centre de la construction budgétaire.Des cadres du camp gouvernemental espèrent qu’elle enclenche une dynamique positive pour le projet de budget de l’Etat, encore plus clivant.Mais un rejet serait un désaveu cinglant de la méthode gouvernementale.Quoiqu’il en soit, a plaidé mardi la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, voter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 n’aura “rien à voir avec un quelconque soutien au gouvernement”.L’examen du texte devrait commencer en fin d’après-midi, en présence du Premier ministre – qui pourrait prendre la parole – par une motion de rejet préalable des Insoumis, a priori vouée à l’échec. Les débats sur les quelque 980 amendements pourront aller jusqu’à dimanche. A mi-parcours, les députés voteront d’abord sur la partie recettes. Rejetée, elle emporterait l’ensemble du texte.Face au rejet attendu du texte par le RN et LFI qui regroupent quelque 210 députés, l’adoption du projet de loi “ne repose pas uniquement sur les groupes qui soutiennent le gouvernement et sur le Parti socialiste”, a insisté Mme Bregeon. Mais le Premier ministre est exposé à des défections dans le camp gouvernemental. En l’état, “on ne peut pas voter pour”, a jugé Edouard Philippe devant le groupe Horizons, qui oscille entre vote contre et abstention.L’adoption de justesse de ce PLFSS en première lecture avait permis de débattre notamment de la suspension de la réforme des retraites, concédée par le gouvernement contre une non-censure du PS. Les députés n’avaient pas fini l’examen dans les temps, et le Sénat a profondément remanié le texte, annulant la suspension de la réforme. C’est de sa copie que les députés repartent.- “Dernier kilomètre” -Le moment est crucial car si le dernier mot est donné à l’Assemblée nationale après un nouveau passage au Sénat, la copie finale ne pourra que très peu différer de celle écrite par les députés cette semaine.Pour le rapporteur général Thibault Bazin (LR), “si on évite les irritants, et qu’on n’en crée pas de nouveau (…) on peut avoir un chemin”.Mais cela impliquera selon lui un déficit de la “Sécu” plus important que 20 milliards d’euros, limite fixée par le gouvernement, alors que l’Assemblée nationale en première lecture le portait à 24 milliards.”On a l’impression d’être à la veille d’un match de Ligue des Champions”, souligne Jérôme Guedj, député PS. “Sur les 660 milliards du budget de la Sécu, le dernier kilomètre porte” sur quelques milliards d’euros, note-t-il.Les députés devraient ré-indexer sur l’inflation les minimas sociaux et pensions de retraite. Et suspendre de nouveau la réforme des retraites.Une bataille aura lieu sur une mesure proposée par la gauche pour engranger des recettes: l’augmentation de la part de CSG sur les revenus du capital. Irritant la droite, elle avait motivé certains députés LR et Horizons à s’abstenir en première lecture.Autre point brûlant: les franchises médicales, reste à charge payé par les patients par exemple sur les médicaments, que le gouvernement entend doubler par décret.”Il doit renoncer” à cette “mesure injuste”, a martelé le groupe écologiste, dont le vote pourrait être décisif.Côté Rassemblement national, Christophe Bentz dénonce à la fois des “dérapages et insincérités budgétaires” et des mesures “injustes socialement et contraignantes économiquement”. – “Qu’un chemin: le compromis” -A l’approche du match, tout le monde semble se renvoyer la balle.Les socialistes estiment que le gouvernement doit convaincre les écologistes. “Le PS doit faire le travail” auprès d’eux, lance en retour un cadre Renaissance, qui appelle parallèlement PS et LR à se “rendre compte qu’ils ont besoin (des concessions) de l’un et l’autre” pour que le texte passe.Le gouvernement, qui alerte sur un déficit de la Sécurité sociale approchant “30 milliards” d’euros en l’absence de budget, pourrait-il ressusciter le 49.3 pour passer l’obstacle ? Certains députés le souhaitent, estimant plus facile pour les socialistes, voire pour Horizons et LR, de ne pas censurer le gouvernement que de voter ce compromis.Une piste écartée par l’entourage de M. Lecornu: “Il n’y a qu’un chemin, le compromis parlementaire”.

L’OCDE plus optimiste pour la croissance des poids lourds économiques en 2025

L’économie mondiale résiste en 2025 malgré le choc des droits de douane américains et les incertitudes politiques, a souligné mardi l’OCDE, se montrant plus optimiste pour des poids lourds comme les Etats-Unis, la Chine et la zone euro, tout en pointant une fragilité accrue.”L’économie mondiale a été résiliente cette année, malgré les craintes d’un ralentissement plus marqué compte tenu du renforcement des obstacles au commerce et de la forte incertitude liée à l’action publique”, affirme l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans ses prévisions économiques mondiales actualisées. Comme facteurs de résistance, l’institution basée à Paris cite l’anticipation du relèvement des droits de douane qui a stimulé les échanges commerciaux, les investissements liés à l’intelligence artificielle (IA), la baisse des taux d’intérêt par les banques centrales et des politiques budgétaires soutenant la demande. La volonté du président américain Donald Trump de relever les droits de douane sur les produits entrant aux Etats-Unis avait entraîné une ruée sur les importations en début d’année. Ce flot s’est depuis tari, s’accompagnant d’un ralentissement économique dans la deuxième partie de l’année.  Après 3,3% en 2024, l’OCDE a confirmé sa prévision d’une croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial de 3,2% en 2025, qui perdrait en vitalité à 2,9% en 2026 puis rebondirait à 3,1% en 2027. – Droits de douane contrebalancés -Pour les Etats-Unis, les perspectives sont plus optimistes que lors de la précédente publication de l’OCDE en septembre, avec une croissance attendue à 2% en 2025 et 1,7% en 2026 (+0,2 point à chaque fois), puis à 1,9% en 2027.Malgré une dégradation du marché de l’emploi, une persistance de l’inflation et la “faiblesse temporaire” induite par la paralysie budgétaire, la première économie mondiale paierait cette année moins fortement qu’attendu l’impact des droits de douane et le recul de l’immigration. Ces effets sont compensés par “des investissements très importants dans les logiciels et les équipements de traitement de l’information, et la bonne tenue des marchés d’actions”, note l’organisation.Depuis l’annonce au printemps des droits de douane, les Etats-Unis ont signé des accords commerciaux avec l’Union européenne, le Japon, la Suisse et le Royaume-Uni notamment, et la guerre commerciale avec Pékin s’est apaisée. En conséquence, le taux effectif des droits de douane sur les importations américaines de marchandises était estimé par l’OCDE à 14% fin novembre, contre 15,4% en juin. En zone euro, la croissance est attendue à 1,3% en 2025 (+0,1 point), à 1,2% en 2026 (+0,2) et à 1,4% en 2027. Pénalisée par l’instabilité politique et budgétaire, la France ralentirait toutefois moins que prévu cette année, avec une hausse du PIB de 0,8% (+0,2 point), tirée par les exportations aéronautiques, avant 1% (+0,1 point) en 2026 et 2027. Première économie européenne, l’Allemagne n’enregistrerait qu’une modeste croissance de 0,3% en 2025 (prévision inchangée), qui rebondirait à 1% en 2026 (-0,1 point) et 1,5% en 2027.  – “Risques significatifs” -L’OCDE remarque que dans de nombreuses économies de marché émergentes, “la croissance du PIB a étonnamment bien résisté” également. La Chine est un peu mieux positionnée qu’en septembre, avec 5% estimés en 2025 (+0,1 point) avant un ralentissement à 4,4% en 2026 et 4,3% en 2027. Toutefois, “ces perspectives demeurent fragiles, avec des risques significatifs”, a déclaré le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, devant la presse.Il a pointé l’éventualité de “nouvelles barrières commerciales” susceptibles d’alimenter l’inflation et des inquiétudes sur “la résistance des chaines d’approvisionnement mondiales” au vu de la “forte concentration” de la production de certains intrants clés comme les terres rares en Chine. Toute perturbation de ces chaines d’approvisionnement est susceptible d’affecter des secteurs comme l’énergie, la défense, l’automobile, l’intelligence artificielle (IA) et  les technologies de l’information et de la communication.  Outre l’incertitude géopolitique, l’OCDE relève aussi “un risque de corrections brutales des prix” d’entreprises de l’IA hautement valorisées, et le risque pour la stabilité financière posé par “la grande volatilité des cours des crypto-actifs et les liens de plus en plus étroits des intermédiaires financiers non bancaires avec le système financier traditionnel”. Enfin, des “vulnérabilités budgétaires” exacerbées par les dépenses accrues en défense et le vieillissement de la population peuvent entraîner une hausse des taux souverains, avec des difficultés de financement à la clé. 

Le parc Astérix s’exporte en Allemagne

Le village des irréductibles gaulois va s’implanter en Allemagne: la Compagnie des Alpes a annoncé mardi la transformation du parc allemand Belantis, acquis en avril, en un parc Astérix, le premier hors de France, à “horizon 2030-2031”. Décidée “en accord avec les éditions Albert René”, la mutation du parc Belantis en parc Astérix “se fera graduellement” et “la première zone dédiée à Idéfix (le chien d’Obélix, NDLR) sera inaugurée dès le printemps 2026”, a indiqué le groupe français.L’ouverture de cette zone Idéfix se fera “en mars 2026”, a précisé le directeur général de la Compagnie des Alpes, Dominique Thillaud, lors d’une conférence de présentation des résultats de l’entreprise. “En Allemagne le chien Idéfix est la star d’Astérix. On commence par Idéfix avec une zone pour les petits, les familles”, a-t-il ajouté.En nombre de bandes dessinées Astérix vendues, l’Allemagne est le deuxième marché juste derrière la France. Si les éditions Albert René n’ont pas encore les chiffres de vente du dernier album, Astérix en Lusitanie, le précédent, L’Iris Blanc, paru en 2023, s’est vendu à 1,4 million d’exemplaires en Allemagne contre 2 millions en France.Astérix, Obélix et Idéfix gardent leurs noms dans la version allemande mais le chef du village Abraracourcix devient Majestix, son épouse Bonemine est Gutemine, le doyen Agécanonix est rebaptisé Methusalix, le druide Panoramix s’appelle Miraculix, etc.Ce parc allemand “est le résultat de plus de 10 ans de réflexion et de recherche du meilleur site pour accueillir notre célèbre gaulois”, a déclaré à l’AFP le directeur général des éditions Albert René, Céleste Surugue qui souligne “l’excellente relation” avec le parc français et la Compagnie des Alpes.”C’est aussi un témoignage fort de la force d’Astérix à l’international et en particulier en Allemagne. Depuis plus de 65 ans, ce sont déjà 130 millions d’albums qui ont été vendus en allemand”, ajoute-t-il.- “Solides atouts” -L’Allemagne est aussi le deuxième marché européen des parcs de loisirs.Selon la Compagnie des Alpes, le parc Belantis, “un des plus grands parcs d’attractions dans l’est de l’Allemagne”, “possède de solides atouts” comme son accès direct via l’autoroute depuis Leipzig et sa proximité avec Dresde et Berlin.Il bénéficie également d’une étendue de “plus de 80 hectares détenus en pleine propriété (comprenant une réserve de 41 hectares disponibles pour des développements futurs)”. La Compagnie des Alpes estime que “ce parc a le potentiel pour accueillir, à terme, près de 900.000 visiteurs par an”.En France, le parc Astérix, ouvert depuis 1989, a présenté en octobre un plan d’investissement de 250 millions d’euros d’ici 2030 pour se développer, avec pour ambition d’entrer dans le top 5 des parcs d’attractions européens.Actuellement au deuxième rang des parcs d’attractions les plus visités en France derrière Disneyland Paris, le parc Astérix a accueilli 2,9 millions de visiteurs au cours de la saison 2024-2025. Il se situe aujourd’hui à la 8e place au niveau européen.- Des résultats “record” – L’annonce de l’ouverture d’un parc Astérix en Allemagne a été faite en marge de la présentation par le groupe de nouveaux résultats annuels “record” pour son exercice annuel 2024-2025.Du 1er octobre 2024 à la fin septembre 2025, la Compagnie des Alpes a dégagé un bénéfice net en hausse de 15,8%, à 107 millions d’euros, porté par la bonne tenue de son activité.Le chiffre d’affaires a progressé de 12,8%, à 1,4 milliard d’euros. L’excédent brut opérationnel (EBO), indicateur de rentabilité, a grimpé de 16,7%, à 409 millions d’euros.Sur l’exercice 2024-2025, le chiffre d’affaires des domaines skiables du groupe (La Plagne, Les Arcs, Méribel…) a augmenté de 7,5%, à 594,2 millions d’euros. Le chiffre d’affaires de la branche parcs de loisirs (Futuroscope, Parc Astérix, Walibi, musée Grévin…) a crû de 18,9%, à 678 millions d’euros.Le Futuroscope a connu une forte progression avec 2,6 millions de visiteurs, a souligné Dominique Thillaud, en indiquant que “des annonces” concernant ce parc devraient être faites début 2026. 

A69: l’Etat demande au concessionnaire de justifier des dépassements d’emprise du chantier

Les préfets de Haute-Garonne et du Tarn affirment avoir relevé des dépassements de l’emprise du chantier de l’autoroute A69, comme l’avaient dénoncé des opposants au projet, et demandent des explications au concessionnaire, selon un communiqué diffusé mardi.”Des dépassements de l’emprise du chantier A69 tels que définis par l’autorisation environnementale ont été relevés sur quelques zones, sans qu’il ne soit possible à ce stade de conclure sur leur étendue ni sur leurs impacts supplémentaires”, affirment les deux préfets.Jeudi dernier, “La Voie est libre” (LVEL), principal collectif d’opposants à l’A69, avait pointé l’existence d'”a minima 42 hectares d’emprises supplémentaires” qui “ont été artificialisés sur le chantier” de la future autoroute contestée devant relier Toulouse à Castres, des éléments que l’Agence de vérification de Radio France avait indiqué avoir pu confirmer.”La réaction des préfectures montre que ce chantier +exemplaire+ n’est en rien surveillé”, a estimé mardi LVEL, estimant que “ces destructions colossales ne sont pas régularisables avec quelques arrangements en préfecture” et qu’elles “nécessitent une nouvelle autorisation environnementale”.  Si les préfets concèdent que des ajustements sur ce type de projet sont toujours possibles, “ceux-ci doivent être déclarés à l’administration, qui s’attachera à vérifier que ce chantier n’est pas significativement modifié et que les impacts environnementaux sont bien maîtrisés”.”Atosca répondra bien entendu à la demande de l’Etat et fournira l’ensemble des éléments utiles pour confirmer la conformité du chantier aux autorisations environnementales déjà obtenues”, a indiqué à l’AFP une porte-parole du concessionnaire.Depuis le printemps 2023 et les premiers coups de pioche du chantier qui doit donner naissance à une voie rapide de 53 km, la contestation a pris différentes formes (manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au coeur de zones à défendre, ou recours juridiques), faisant de l’A69 un emblème national des luttes écologiques contre des projets jugés dépassés à l’heure du changement climatique.Le préfet du Tarn a saisi mardi le directeur général de la concession Atosca, Martial Gerlinger, “pour lui demander, d’ici au 8 décembre, de fournir une revue complète du tracé autoroutier et, le cas échéant, des explications sur les dépassements d’emprise”, souligne le communiqué des préfectures. Elles souhaitent que soient listés les “surfaces concernées”, “les motifs de ces dépassements”, l'”état environnemental initial et actuel de ces terrains”, les “actions réalisées, en cours ou envisagées pour leur remise en état ou leur compensation”.”Dans chacune des situations qui le justifieront, l’Etat aura recours à l’ensemble des leviers juridiques à sa disposition, qui peuvent notamment aboutir à prescrire des compensations supplémentaires”, précisent encore les préfectures.

La Banque d’Angleterre lance un nouvel avertissement sur la bulle de l’IA

La Banque d’Angleterre (BoE) a de nouveau mis en garde mardi contre la survalorisation du secteur de l’intelligence artificielle (IA), dressant un parallèle avec les prémices de l’éclatement de la bulle internet en 2000.”De nombreuses valorisations d’actifs risqués demeurent excessives, notamment pour les entreprises technologiques spécialisées dans l’intelligence artificielle”, estime le Comité de politique financière (FPC) de la banque centrale dans son rapport semestriel.Dans leur ensemble, “les valorisations boursières aux États-Unis sont proches de leurs niveaux les plus élevés depuis l’éclatement de la bulle internet, et au Royaume-Uni, depuis la crise financière mondiale” de 2008, relève la BoE.Les géants de la tech multiplient ces derniers mois les investissements vertigineux dans l’IA, mais ceux-ci semblent démesurés par rapport aux bénéfices générés, alimentant les craintes sur le marché d’une éventuelle bulle, à l’image de celle qu’a connue internet dans les années 1990 et au début des années 2000.La différence avec cette période est que les acteurs actuels de l’IA “ont des flux de trésorerie positifs”, a tempéré le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Andrew Bailey, lors d’une conférence de presse suivant la publication du rapport, tout en soulignant les risques de “contagion” d’une éventuelle crise américaine sur les marchés britanniques.Car si les attentes qui entourent l’IA sont déçues, les établissements qui ont prêté des fonds aux entreprises du secteur pourraient subir de lourdes pertes, prévient la BoE.Elle avait déjà souligné ces risques en octobre dans le compte-rendu de sa précédente réunion trimestrielle sur la stabilité financière.Plus généralement, “les risques pesant sur la stabilité financière se sont accrus en 2025”, estime l’institution, citant “les tensions géopolitiques, la fragmentation des marchés commerciaux et financiers, et les pressions exercées sur les marchés de la dette souveraine”.La BoE a notamment rappelé les possibles faiblesses du marché du crédit privé, mises en lumière en septembre par les faillites aux Etats-Unis du fabricant de pièces détachées automobiles First Brands et de Tricolor, un spécialiste du crédit auto pour emprunteurs à risque.Elle a aussi alerté sur les stratégie spéculatives de certains fonds d’investissements, qui risquent d’amplifier les chocs financiers.La Banque d’Angleterre indique cependant que les sept plus importantes banques du pays (Barclays, HSBC, Lloyds, Nationwide, NatWest, Santander et Standard Chartered) sont en mesure de résister à un choc économique d’ampleur, d’après les résultats de son dernier “stress test”.Depuis la crise financière de 2008, les banques centrales imposent des tests de résistance aux plus grands établissements. La BoE en prévoit un de ce type tous les deux ans.Afin de doper l’investissement, la banque centrale a également diminué son estimation de la réserve de sécurité que les banques britanniques devraient mettre de côté, conseillant désormais qu’elle représente 13% de leurs actifs pondérés par le risque, contre 14% auparavant.C’est la première fois que la BoE abaisse ce taux depuis l’apparition de ce standard en 2015, dans la foulée de la crise financière de 2008.