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Wall Street sans direction claire à l’issue d’une semaine mouvementée

La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée vendredi, après une semaine chahutée en raison des incertitudes sur l’état de santé de l’économie américaine en l’absence d’indicateurs officiels.Le Dow Jones a reculé de 0,65%, l’indice Nasdaq a pris 0,13% et l’indice élargi S&P 500 est resté proche de l’équilibre (-0,05%).”Après une forte hausse entre avril et octobre, le marché a le droit de faire une pause, de se consolider et de digérer un peu”, commente auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.Selon lui, il faut s’attendre à ce que les principaux indices de la place américaine évoluent en dents de scie dans les prochains jours, à l’image de ce qui a été observé cette semaine.Certes, la paralysie budgétaire – la plus longue de l’histoire des États-Unis – est désormais terminée. Mais il faudra encore un peu de temps avant que les investisseurs ne reçoivent suffisamment de statistiques officielles leur permettant d’avoir une idée précise de l’état dans lequel se trouve la première économie mondiale.La semaine prochaine est attendu le rapport sur l’emploi pour le mois de septembre. Les chiffres de l’emploi en octobre devaient être publiés plus tard, mais ils seront tronqués, a d’ores et déjà prévenu un conseiller de Trump.En parallèle, les valorisations des géants de la tech “restent préoccupantes”, relève Adam Sarhan. A l’occasion de la publication de leurs résultats trimestriels, plusieurs grands noms du secteur ont été sanctionnés, à l’image de Meta et Palantir.Dans ce contexte, selon l’analyste, les performances trimestrielles de Nvidia, plus grande capitalisation mondiale, seront “très importantes” mercredi après la clôture.D’autres résultats seront aussi largement suivis, notamment ceux des distributeurs, qui permettront de voir “comment se porte la consommation” des ménages américains, selon M. Sarhan.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’État américain évoluait autour de 4,14% contre 4,12% la veille.A la cote, la société de biotechnologie Cidara Therapeutics, qui développe notamment un traitement novateur contre la grippe, a été en orbite après l’annonce de son rachat par le groupe pharmaceutique américain Merck (-0,01% à 92,92 dollars) pour environ 9,2 milliards de dollars.Le prix de son action a doublé, à 217,71 dollars.Le fabricant d’électroménager Whirlpool (+6,99% à 70,28 dollars) a été porté par le renforcement à son capital du fonds d’investissement activiste Appaloosa. Selon un document financier, ce dernier possède désormais près de 10% des parts de l’entreprise.Le site de revente de billets sportifs et d’événements et spectacles StubHub a dégringolé (-20,99% à 14,87 dollars) après avoir décidé de ne pas donner de prévision pour le prochain trimestre. Le groupe a fait son entrée à la Bourse de New York en septembre.

BHP jugé responsable d’un désastre écologique au Brésil, compensations colossales en jeu

La justice britannique a reconnu vendredi le géant minier australien BHP responsable de la rupture dévastatrice d’un barrage minier au Brésil en 2015, une décision ouvrant la voie à des dizaines de milliards de livres de compensations pour les 620.000 plaignants recensés dans cette procédure.”BHP est strictement responsable en tant que +pollueur+ des dommages causés par l’effondrement”, tranche la Haute Cour de Londres dans sa décision, à l’issue d’un procès titanesque entre octobre 2024 et mars 2025, qui a vu se succéder experts et victimes.Elle considère aussi que l’entreprise a “fait preuve de négligence, d’imprudence et/ou d’un manque de compétence” sur l’état du barrage, malgré les études et les recommandations. “Le risque d’effondrement du barrage était prévisible”.Pamela Sena a perdu sa fille de cinq ans dans le drame. Interrogée par l’AFP à Bento Rodrigues, l’un des villages les plus touchés, elle a déclaré “avoir pleuré de joie” en apprenant la décision judiciaire. La fillette, Emanuele Vitoria, était à l’école lorsque l’ordre de se réfugier en hauteur a été reçu par les habitants. “Mais quand je suis arrivée là-bas, ils n’étaient pas là. Et quand j’ai regardé en bas, tout était déjà détruit”, se souvient la femme de 31 ans.BHP a annoncé dans un communiqué son “intention de faire appel”. Le groupe avait deux sièges à l’époque des faits, dont un à Londres, ce qui explique cet énorme procès civil dans la capitale britannique.Cette décision “crée un précédent historique en matière de responsabilité internationale des entreprises”, se félicite le cabinet Pogust Goodhead, qui représente les demandeurs. “Les victimes peuvent désormais demander des dommages et intérêts en Angleterre”.La question des dédommagements doit faire l’objet d’un deuxième procès, prévu à partir d’octobre 2026, que la Haute Cour avait commencé à organiser avant même sa décision de vendredi.- Procédure “redondante” -Le 5 novembre 2015, la rupture du barrage de Fundao, près de la ville de Mariana, dans l’Etat du Minas Gerais (sud-est), avait entraîné une gigantesque coulée de boue de déchets toxiques sur 650 kilomètres le long d’un fleuve, le Rio Doce, jusqu’à l’océan Atlantique.La catastrophe a provoqué 19 morts, privé plus de 600 personnes de leur foyer, tué des milliers d’animaux et dévasté des zones de forêt tropicale protégée.Le barrage était exploité par Samarco, dont BHP et la compagnie brésilienne Vale étaient copropriétaires. Pour les avocats des victimes, BHP était au courant pratiquement dès le début du risque sérieux que représentait cette infrastructure.Le groupe australien, qui reconnaît “une tragédie”, considère que la procédure britannique “est redondante” par rapport à un accord de réparation et de compensation à 170 milliards de reais (28 milliards d’euros) signé l’an dernier au Brésil, permettant de dédommager 610.000 personnes.Selon le président de BHP Americas, Brandon Craig, 240.000 plaignants du recours britannique “ont déjà reçu une indemnisation au Brésil” et “signé des décharges complètes”, reconnues selon lui par le tribunal.”Nous pensons que cela réduira considérablement la taille et la valeur des réclamations”, ajoute-t-il.- “Pas un accident” -Mais la majorité des 620.000 plaignants de la procédure britannique (dont 31 municipalités brésiliennes, des entreprises et plusieurs peuples autochtones) estiment ne pas être couverts par cet accord et espèrent obtenir davantage auprès de la justice britannique.Le cabinet Pogust Goodhead avait il y a deux ans évalué les sommes en jeu devant la justice britannique à quelque 36 milliards de livres (41 milliards d’euros), mais cela dépendra du nombre de victimes acceptés.BHP, qui partagera le coût des indemnisations avec Vale, dit ne pas envisager de potentiels premiers paiements “avant 2029″.”Je me suis promis de ne pas me reposer tant que les responsables n’auraient pas été punis pour la mort de mon fils Thiago. La décision du juge confirme ce que nous affirmons depuis dix ans: ce n’était pas un accident et BHP doit assumer”, a réagi dans le communiqué des avocats de Gelvana Rodrigues, dont le fils de 7 ans a été tué par la coulée de boue.Une autre procédure civile est par ailleurs en cours depuis 2024 devant la justice des Pays-Bas.Au Brésil, qui accueille actuellement la COP30, Vale et BHP ont été relaxés il y a un an sur le plan pénal par un tribunal, pour absence de preuves, une décision contre laquelle les victimes s’étaient insurgées.

Emmanuel Macron appelle à “assumer une politique de protection de notre industrie”

Face à la “brutalité des échanges commerciaux” et à la “concurrence déloyale”, le président de la République Emmanuel Macron a plaidé vendredi pour une “politique de protection de notre industrie”, lors de l’inauguration de la cinquième édition de la Grande exposition du fabriqué en France à l’Elysée.”Il faut qu’on assume une politique de protection de notre industrie, et ce n’est pas un gros mot”, a-t-il déclaré devant un parterre de ministres, parlementaires, industriels et entrepreneurs français.Le président a évoqué un contexte économique marqué par l'”accélération de la mondialisation”, la “brutalité des échanges commerciaux ” et “une concurrence déloyale”, citant notamment la “surproduction chinoise” et les droits de douane américains.”Il faut tout à la fois une politique de compétitivité” et “une politique de protection si on ne veut pas se laisser déborder”, a-t-il ajouté.”J’ai besoin de votre soutien”, a lancé Emmanuel Macron, insistant sur un “combat”, mené par la France à l’échelle européenne et “parfois contre beaucoup de ses alliés”.Le président a notamment cité la question de l’acier et celle les petits colis qui “viennent déstabiliser nos commerces de centre-ville”.Depuis des années, la sidérurgie européenne souffre d’une rude concurrence chinoise et est également menacée par la hausse des droits de douane américains. Début octobre, la Commission européenne a proposé de réduire de 47% les quotas annuels d’acier étranger qui peuvent être importés dans l’UE sans droits de douane, notamment de Chine.Sur le sujet des petits colis, les ministres des Finances ont approuvé jeudi la suppression de l’exonération de droits de douane sur les petits colis importés dans l’Union européenne, qui pourrait entrer en vigueur dès le premier trimestre 2026.A l’inauguration de la Grande exposition du fabriqué en France, Emmanuel Macron a aussi plaidé pour la décarbonation. “On peut réindustrialiser le pays en décarbonant”, a-t-il affirmé, ventant la création d’emplois en France “tout en baissant les émissions de CO2″.”Il ne faut pas en ce moment dans le débat public réouvrir des oppositions d’avant-guerre”, a tancé le président. “Si on veut garder nos grands cimentiers, nos grandes aciéries, nos ports, il faut aller beaucoup plus vite dans la décarbonation”.Les 15 et 16 novembre, 123 produits fabriqués sur l’ensemble du territoire français seront exposés au Palais de l’Elysée. L’initiative, dont c’est la cinquième édition, vise à mettre en valeur la fabrication française.

Sébastien Lecornu donne des gages aux départements sur le budget et le social

Le Premier ministre Sébastien Lecornu, lui-même ancien président du département de l’Eure, a proposé vendredi de doubler le fonds de sauvegarde des départements à hauteur de 600 millions d’euros, principale revendication de ces collectivités en grande difficulté financière. Dans un discours prononcé en clôture des Assises des départements à Albi, le chef du gouvernement a dressé le constat “triste” d’une situation inchangée pour les départements depuis 2015, lorsqu’il venait d’être élu conseiller départemental.”Plus la situation est difficile, plus les discours sont sucrés vis-à-vis des départements (…), plus les mots sont doux, moins les solutions arrivent”, a-t-il reconnu.Les départements alertent depuis plusieurs années sur le risque d’asphyxie financière qui les guette sous l’effet conjoint de la chute de leurs recettes issues notamment des transactions immobilières et de l’explosion de leurs dépenses sociales, non pilotables.Quelque 54 départements seront dans le rouge fin 2025, soit la moitié des départements, selon Départements de France, qui estime à six milliards d’euros les dépenses nouvelles imposées par l’Etat depuis deux ans et demi, et à 8,5 milliards la baisse des recettes.Pour éteindre le feu, M. Lecornu a annoncé le dépôt d’un amendement gouvernemental au budget faisant passer de 300 à 600 millions d’euros le fonds de sauvegarde des départements, dont les critères n’évolueront pas.”Ca évite tout défaut, et donc ce n’est qu’une mesure conservatoire”, a-t-il précisé.M. Lecornu a également ouvert la voie à une révision du Dilico, un dispositif très critiqué par les collectivités de mise en réserve de leurs recettes fiscales.”Ce Dilico, par définition, ne peut pas être demandé aux conseils départementaux qui sont dans la difficulté. Les ministres ont le mandat pour non seulement le plafonner dans son montant” mais aussi “dans le nombre de conseils départementaux qui seront concernés”, a-t-il indiqué. “Quoi qu’il arrive (…) il faut qu’il y ait un budget voté à la fin de l’année”, a-t-il toutefois insisté, alors qu’il ne dispose pas de majorité.Chose nouvelle, M. Lecornu s’est dit également ouvert à ce que les départements bénéficient d’une part de CSG. “Si l’on fait du conseil départemental la collectivité des solidarités (…), il est logique que les conseils départementaux perçoivent une part de CSG”, a-t-il estimé.- “Ruptures” -Concernant les causes structurelles des difficultés départementales, Sébastien Lecornu a dit vouloir proposer “quelques ruptures” via le nouvel acte de décentralisation qu’il appelle de ses voeux. “C’est avec les conseils départementaux que l’on va tenter d’écrire le premier chapitre de la réforme de l’État et notamment de la grande clarification autour des questions sociales, médico-sociales et sanitaires”, a-t-il annoncé.Un projet de loi sera déposé en décembre pour créer une “allocation sociale unique”, mesure saluée par les députés LR, dont c’était une revendication.Cette allocation permet de “rapprocher la prime d’activité, le RSA et un certain nombre d’aides au logement”, a déclaré Sébastien Lecornu, ajoutant qu’elle permettrait de faire des économies “de gestion” et “non pas sur les bénéficiaires”.Cette réforme promise par Emmanuel Macron depuis 2018 a vocation à rendre les prestations sociales plus lisibles, mais ses contours sont encore flous.Les associations de défense des plus précaires demandent qu’elle ne se fasse pas aux dépens des plus vulnérables.Sur les compétences, Sébastien Lecornu a ouvert la réflexion sur le transfert aux départements de la gestion des 10.000 km de routes nationales non concédées, et s’est dit favorable à une “réforme profonde des agences régionales de santé”.”Au moment où il faut faire France Santé sur la même logique que France Services (…), on voit bien que c’est la structure départementale qui pourra la mettre en œuvre et la planifier”, a-t-il déclaré en souhaitant intégrer l’accès aux soins dans son avant-projet d’acte de décentralisation.Interrogé par l’AFP, le président de Départements de France François Sauvadet (UDI) a appelé les parlementaires à voter l’amendement concernant le doublement du fonds de sauvegarde.”C’est ce que nous demandions (…). Ca nous permettra d’avoir la tête hors de l’eau”, a-t-il déclaré.Jean-Luc Gleyze, président PS des départements de gauche, a lui salué l’idée d’un transfert de CSG, “vraie réponse” selon lui dans la “solidification d’un socle de recettes cohérent” pour les départements.  “On est satisfaits, il faut qu’on prenne la perche qui nous a été tendue”, a déclaré de son côté Nicolas Lacroix, président des départements de la droite et du centre.

La Bourse de Paris en baisse plombée par l’incertitude autour de la Fed

La Bourse de Paris a terminé dans le rouge vendredi, tirée vers le bas par des espoirs amoindris d’un assouplissement monétaire à venir aux Etats-Unis, en l’absence de données économiques clés.L’indice CAC 40 a cédé 0,76% soit 62,40 points pour s’établir 8.170,09 points. Sur la semaine toutefois, après des records, l’indice vedette de la Bourse de Paris a engrangé 2,77%. Jeudi, l’indice avait inscrit un nouveau record absolu en séance à 8.314,23 points, franchissant pour la première fois de son histoire la barre des 8.300 points.Vendredi la place parisienne s’est repliée “dans un mouvement de sympathie avec la baisse des marchés américains” la veille, estime Nicolas Lasry, gérant actions de Mandarine Gestion. “Il n’y a pas eu d’éléments spécifiquement négatif en Europe”, a-t-il ajouté, interrogé par l’AFP.Pour Daniela Hathorn, analyste chez Capital.com, après un optimisme lié à la fin de la paralysie budgétaire américaine, il y a un “retour des inquiétudes sur la durabilité du boom de l’IA et sur la résistance des responsables de la Réserve fédérale (Fed) face aux anticipations agressives de baisses de taux”.La fin du “shutdown” aux Etats-Unis a en effet d’abord soulagé les marchés, poussant même le CAC 40 jusqu’à des records en séance, mais laisse désormais place à un flou statistique quant à l’état de l’économie américaine. La paralysie des services publics américains a en effet retardé la publication d’un certain nombre de données économiques clés.Lors de sa prochaine réunion de politique monétaire en décembre, la Fed “devra arbitrer avec un indicateur amputé, un handicap majeur alors que l’état du marché du travail reste central pour son scénario de taux”, explique John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank. Des membres de l’institution monétaire ont adopté un ton plus prudent. La présidente de la Fed de Boston Susan Collins, qui vote cette année sur les taux directeurs, a par exemple affirmé mercredi qu’elle voudrait d’abord s’assurer que l’inflation décélère “durablement” avant de baisser les taux.En conséquence, “les investisseurs ont revu à la baisse leurs attentes concernant l’assouplissement de la politique monétaire de la Fed à court terme”, relèvent les analystes de Natixis.Du côté des indicateurs français, les prix à la consommation ont augmenté moins vite, soit 0,9% sur un an en octobre, contre un rebond de 1,2% en septembre.Les créations d’entreprises ont légèrement ralenti en France en octobre, en recul pour le deuxième mois d’affilée après le sommet historique atteint en août, selon l’Insee.Alstom prend de la vitesseLe constructeur ferroviaire français Alstom a enregistré un bon premier semestre sur son exercice annuel décalé 2025-2026, avec des ventes et un bénéfice net en hausse, portés par l’appétit de trains un peu partout dans le monde, a-t-il annoncé jeudi.Le titre Alstom a pris 4,13% à 23,69 euros.

Dans le doute sur l’état de l’économie américaine, les Bourses se montrent prudentes

Les Bourses mondiales marquent le pas vendredi, les investisseurs s’interrogeant sur l’état réel de l’économie américaine et l’évolution de la politique monétaire des Etats-Unis, après le manque de statistiques économiques pendant plusieurs semaines du fait de la paralysie budgétaire.En clôture, l’indice CAC 40 à Paris a cédé 0,76%, Francfort a cédé 0,69% et Londres a perdu 1,11%.Sur la semaine cependant, les trois indices européens concluent largement en territoire positif: la Bourse de Paris engrange un gain hebdomadaire de 2,77%, Francfort de 1,30% tandis que Londres a grappillé 0,16%.A New York, les indices, qui avaient tous commencé dans le rouge, se redressaient vers 16H45: le Nasdaq à dominance technologique gagnait 0,54%, le S&P 500 0,23% mais le Dow Jones cédait 0,50%.”On n’a pas eu de données économiques pendant plusieurs semaines, donc on a du mal à juger de l’état de l’économie américaine, c’est le gros sujet”, a affirmé Nicolas Lasry à l’AFP, gérant actions pour Mandarine Gestion.La fin de la paralysie budgétaire aux États-Unis avait d’abord soulagé les marchés, poussant même des indices européens jusqu’à des niveaux record durant la semaine, mais elle laisse désormais place à un flou statistique. Le +shutdown+ a retardé la publication de données économiques cruciales, notamment du côté de l’inflation et de l’emploi, deux critères clés pour la politique monétaire de la Fed.Nicolas Lasry souligne que “les attentes de baisses des taux de la Fed pour décembre sont en train de tomber”, plombées également par des discours de membres de la Banque centrale “moins accommodants”. La présidente de la Fed de Boston, Susan Collins, a par exemple affirmé qu’elle voudrait d’abord s’assurer que l’inflation décélère “durablement”, avant de baisser les taux.Les acteurs du marché sont désormais très partagés quant à une nouvelle réduction des taux en décembre, selon l’outil de veille CME FedWatch.Les investisseurs se montrent aussi nerveux quant aux fortes valorisations des géants de la tech: “il y a beaucoup de projets de développement de centres de données qui sont financés par de la dette dans un environnement où les conditions de financement pourraient être moins accommodantes”, souligne encore le gérant de Mandarine Gestion.Parmi les autres incertitudes, figure l’impact des droits de douane américains. Ceux-ci “pourraient entraîner une baisse cumulative du PIB américain d’environ 1,0%”, estime Gregory Daco, économiste en chef d’EY-Parthenon dans une note.Ils pourraient aussi nourrir l’inflation américaine. Est-ce une des raisons pour laquelle Donald Trump, qui a à cœur de voir les taux de la Fed baisser, se montre “plus pragmatique” sur les accords commerciaux, s’interroge Nicolas Lasry.Le gouvernement américain a annoncé vendredi avoir conclu un accord avec la Suisse, qui fera baisser les lourds droits de douane frappant les produits helvétiques de 39% à 15%. De son côté, le conseil fédéral (gouvernement) suisse a promis que les entreprises du pays s’étaient engagées à investir 200 milliards de dollars aux États-Unis d’ici fin 2028.Incertitudes autour du budget britanniqueLe Premier ministre Keir Starmer et la ministre des Finances Rachel Reeves ont abandonné leurs propositions initiales de rehausser l’impôt sur le revenu, d’après le Financial Times.Le taux d’emprunt des bons du Trésor britannique (“gilts”) à échéance 10 ans a grimpé à 4,54%, contre 4,44% en clôture jeudi, après une envolée initiale qui l’avait porté à un plus haut depuis mi-octobre.Le luxe suisse décolle avec RichemontLe géant suisse du luxe Richemont, dont le fondateur a rencontré Donald Trump la semaine dernière pour évoquer les droits de douane, a décollé à la Bourse de Zurich (+5,85%) après la publication d’un solide chiffre d’affaires semestriel, dopé par la joaillerie.Le groupe propriétaire notamment de Cartier et des marques de montres Piaget et Vacheron Constantin a signalé une embellie en Chine et à Hong Kong.Siemens Energy recherchéSiemens Energy (+9,35%) a séduit les investisseurs avec des résultats annuels solides assortis de prévisions de croissance plus ambitieuses qu’attendues.Le pétrole remonte, le bitcoin chuteLes cours du pétrole montent à la suite d’une attaque ukrainienne sur un port russe et sa raffinerie, susceptible de perturber l’approvisionnement en or noir.Vers 16H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 2,33% à 64,48 dollars, quand son équivalent américain, le baril de WTI, gagnait 2,64% à 60,24 dollars.Le bitcoin, indicateur de prise de risque, chutait de 7,35% à 96.370 dollars.

Ecotrain, petit train de la ruralité, fait un arrêt devant l’Elysée

Il faisait encore nuit noire vendredi matin quand un semi-remorque transportant un petit train unique en son genre a traversé Paris. Direction l’Elysée. Le prototype de la navette ferroviaire Ecotrain, tout juste sorti d’atelier, est montré pour la première fois au public.La navette électrique, longue de douze mètres, est exposée jusqu’à dimanche soir devant le palais de l’Elysée. Pour la cinquième édition de l’exposition Fabriqué en France, l’industrie ferroviaire est à l’honneur.Autour des deux camionneurs qui l’ont conduite au coeur de Paris, un petit groupe se forme alors que le jour se lève sur la navette garée dans la rue.Forme simple, graphisme épuré. Juste quelques courbes multicolores. “Elle est belle”, dit Claire Bourguignon, étudiante thésarde âgée de 27 ans, dont le père Philippe, ancien cadre dirigeant d’Engie, a imaginé ce train “frugal” et “léger” destiné à revitaliser le transport en zones rurales.Conçu avec des chercheurs de Mines-Télécom et de IMT-Université de Lille, l’Ecotrain est l’un des cinq lauréats de l’appel à projets pour des trains légers, soutenu et financé depuis 2022 par l’Ademe et le programme d’investissements France 2030. Sans conducteur, la navette à batterie électrique se veut son concepteur “autonome, légère, modulaire et intelligente”, présentée comme capable de freiner automatiquement si un animal ou un humain est détecté sur les voies. Des PME spécialisées dans le ferroviaire ont réalisé le prototype (Socofer, Stratiforme, Syntony GNSS et Clearsy). La navette doit accueillir 30 places assises et se déplacer à 100 km/h au maximum.Sensibilisé aux “énormes problèmes de mobilité du monde rural” lorsqu’il était basé en Bourgogne, “bien avant les gilets jaunes”, le coordinateur du projet Philippe Bourguignon dit avoir une obsession: réutiliser les centaines de kilomètres de voies de chemins de fer abandonnées ou délaissées par la SNCF.Pour que l’exploitation soit rentable, il souhaite que les mêmes équipes s’occupent de l’entretien du matériel roulant, des rails et des passages à niveau, comme les cheminots d’autrefois. Et que la navette serve aussi à transporter des marchandises localement. “Il faut que les gens s’approprient leur ligne, ce sont de vrais cheminots, si les rails sont dilatés avec la chaleur, c’est eux qui iront les régler”. Et ce petit train automatique doit “pouvoir être construit partout”.- “On ne le prenait pas au sérieux” -“Nous avons reçu des marques d’intérêt en Pologne, en Belgique, en Argentine et au Canada”, explique M. Bourguignon, qui compte vendre des licences pour encourager des fabrications locales. “Un modèle très différent de celui d’Alstom.”Le géant industriel de la construction ferroviaire a lui-même participé à trois des quatre autres projets de trains légers soutenus par l’Ademe.En France, l’équipe Ecotrain discute avec les régions Occitanie, Nord, Grand-Est, Nouvelle-Aquitaine et Centre Val-de-Loire. Mais les bras manquent dans ce petit groupe de passionnés qui vient juste de se constituer en société SAS basée dans les Hauts-de-France, près de Stratiforme qui a réalisé la cabine en matériaux composites.Depuis plusieurs années, Philippe Bourguignon a mis tout son temps de jeune retraité dans la coordination de l’aventure, afin de garder l’estime d’une de ses filles qui se plaignait auprès de lui “des cadeaux laissés par les baby boomers”: “Des retraites à payer et les températures qui augmentent”. “Au début, on ne le prenait pas au sérieux lorsqu’il s’est mis à calculer l’empreinte carbone de chaque matériau”, se souvient sa fille Claire.”Il ne parlait que de train et s’est investi à 100% dans le projet, aujourd’hui on a un premier résultat”, dit-elle à l’AFP, consciente néanmoins de “tout le chemin qui reste à faire” pour que ce train soit réellement utilisé, essais positifs, homologation, contrat de vente…Jusqu’à présent le budget total investi dans la recherche et le développement s’élève à quelque huit millions d’euros, dont une grosse partie de subventions. La startup compte sur la visibilité qu’elle obtiendra lors de l’exposition à l’Elysée pour l’aider à mener sa prochaine levée de fonds (deux ou trois millions d’euros) dans l’espoir de pouvoir lancer une première ligne test grandeur nature.

L’incertitude sur l’économie américaine pousse les Bourses mondiales dans le rouge

Les Bourses mondiales sont en net repli vendredi, l’incertitude sur la santé économique des Etats-Unis en l’absence de données officielles récentes et le flou concernant la politique monétaire de la Fed poussant les investisseurs à la prudence.Vers 14H45 GMT, Paris perdait 1,29%, Francfort 1,16%, Londres 1,48% et Milan 1,98%. Sur la semaine, grâce à des records en série, les Bourses européennes restaient largement en territoire positif.La Bourse de New York a ouvert aussi en nette baisse, de nouveau plombée par les inquiétudes concernant les valorisations faramineuses du secteur technologique.Peu après l’ouverture, le Dow Jones lâchait 0,93%, le S&P 500 0,58% et le Nasdaq 0,62%.”La semaine a clairement été volatile en termes de sentiment, entre le soulagement lié à la fin du +shutdown+ et les inquiétudes concernant les valorisations de l’IA et la question de savoir si la Fed (la Réserve fédérale américaine, ndlr) réduira à nouveau les taux”, résume Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.La fin de la paralysie budgétaire aux Etats-Unis avait d’abord soulagé les marchés, poussant même des indices européens jusqu’à des niveaux record, mais laisse désormais place à un flou statistique quant à l’état de l’économie américaine. Le shutdown a retardé la publication d’un certain nombre de données économiques clés.Lors de sa prochaine réunion de politique monétaire en décembre, la Fed “devra arbitrer avec un indicateur amputé, un handicap majeur alors que l’état du marché du travail reste central pour son scénario de taux”, explique John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank. Des membres de l’institution monétaire se sont d’ailleurs exprimés avec un ton plus prudent. La présidente de la Fed de Boston Susan Collins a par exemple affirmé mercredi que “la barre (était) plutôt haute” pour envisager une nouvelle détente des taux à court terme, en ajoutant qu’elle voudrait d’abord s’assurer que l’inflation décélère “durablement”.En conséquence, “les investisseurs ont revu à la baisse leurs attentes concernant l’assouplissement de la politique monétaire de la Fed à court terme”, relèvent les analystes de Natixis.Les acteurs du marché sont désormais partagés quant à une nouvelle réduction des taux en décembre, selon l’outil de veille CME FedWatch. Ils étaient quasi unanimes un mois plus tôt.Parmi les autres incertitudes, figure l’impact des droits de douane américains. “Les droits de douane imposés par les États-Unis à la plupart de leurs partenaires commerciaux pourraient entraîner une baisse cumulative du PIB américain d’environ 1,0% et une baisse cumulative du PIB mondial d’environ 0,7%”, estime Gregory Daco, économiste en chef d’EY-Parthenon dans une note.Incertitudes autour du budget britanniqueLe Premier ministre Keir Starmer et la ministre des Finances Rachel Reeves ont abandonné leurs propositions initiales de rehausser l’impôt sur le revenu, d’après un article publié jeudi par le quotidien économique Financial Times, qui s’appuie sur des sources proches du dossier.”La chancelière doit désormais trouver une alternative pour combler le trou budgétaire estimé à 30 milliards de livres, et ce en moins de deux semaines”, relève Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.Le taux d’emprunt des bons du Trésor britannique (“gilts”) à échéance 10 ans évoluait à 4,54%, contre 4,44% en clôture jeudi, après une envolée initiale qui l’avait porté à un plus haut depuis mi-octobre.Le pétrole remonte, le bitcoin chutees prix du brut remontent vendredi “après qu’un dépôt pétrolier (…) a été endommagé par une attaque de drone ukrainien”, commente Kathleen Brooks.A Novorossiïsk, ville portuaire sur les bords de la mer Noire, dans la région de Krasnodar, “une raffinerie de pétrole a été endommagée” à la suite d’une “attaque de drones”, l’infrastructure ayant été touchée par un incendie depuis éteint, selon les autorités locales. Un bateau civil aurait aussi été atteint.Vers 15H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,53% à 63,98 dollars, quand son équivalent américain, le baril de WTI, gagnait 1,82% à 59,76 dollars.Le bitcoin, actif à risque, chutait de 7,25% à 96.477 dollars.

Airbags Takata: Toyota, Volkswagen et BMW dans le radar de juges français

Stellantis n’est plus seul dans le viseur: trois autres géants de l’automobile mondiale, Toyota, Volkswagen et BMW font l’objet d’une enquête de juges français sur leur éventuel manque de réactivité à faire remplacer les airbags défaillants Takata, causes d’explosions mortelles.Le parquet de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Paris a confirmé vendredi à l’AFP l’information obtenue de source proche du dossier.Me Christophe Lèguevaques, avocat parisien qui avait rassemblé près de 3.000 automobilistes pour lancer une action collective contre Stellantis (parallèlement à une action de groupe similaire d’UFC-Que choisir), a évoqué auprès de l’AFP “un dossier immense qui commence, certainement pour la juridiction parisienne le dossier du siècle”.Epaulé par Me Pierre Delivret, du barreau de Toulouse, il a tenu jeudi soir une réunion en ligne sur une extension de son action aux trois nouvelles marques impliquées.”Potentiellement, vous êtes 2,5 millions de victimes”, y a asséné Me Lèguevaques.- “Agissements lourds” -Le parquet de Paris avait ouvert mi-avril une première information judiciaire, notamment pour mise en danger de la vie d’autrui, après une plainte de l’association UFC-Que choisir et de plusieurs propriétaires de véhicules du groupe Stellantis.Le ministère public avait élargi dès juillet la saisine des juges à trois potentiels homicides involontaires, après des explosions mortelles d’airbags dans des Citroën C3 en décembre 2021 en Martinique, en novembre 2023 dans les Hautes-Pyrénées et en juin dernier dans la Marne.A la suite d’une autre plainte de l’association UFC-Que choisir en mai, le parquet a donc confié trois nouvelles enquêtes à des juges sur ces trois poids lourds de l’industrie automobile mondiale, Toyota, Volkswagen et BMW.L’association dénonçait des “agissements lourds”: “pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui”.Le parquet de Paris n’est pas, “à ce stade”, saisi “de toutes les procédures relatives aux airbags Takata” (entreprise qui a déposé le bilan depuis).Selon une source proche du dossier, ces informations judiciaires visent à questionner “ce qui a été fait (ou pas fait) une fois que les constructeurs ont été informés des problèmes avec ces airbags”.Pour Me Charles-Henri Coppet, qui défend 11 familles de victimes décédées et 14 blessés, “les constructeurs ont fait les autruches pendant dix ans: ils connaissaient le problème Takata, savaient qu’ils avaient équipé leurs véhicules de ces airbags et ne les avaient pas rappelés”. Les juges d’instruction vont aussi se pencher “en toile de fond”, selon la source proche du dossier, sur “la responsabilité de l’administration” quant à d’éventuels rappels trop tardifs des véhicules.Pour Me Coppet, “l’administration a été dépendante pendant dix ans des informations données par les marques qui leur ont mis des œillères”. Mais désormais, les constructeurs assurent remplacer à grand rythme les airbags défaillants. Me Coppet en doute, et estime que “l’administration devrait exercer un contrôle bien plus acéré”.A terme, les informations judiciaires pourraient concerner d’autres constructeurs, selon des sources concordantes.- “Au minimum 5 ans” -En France, 1,7 million de véhicules de toutes marques sont concernés par un rappel “stop drive”, qui implique de ne plus circuler avant le remplacement – gratuit – des airbags.Stellantis a fait savoir à l’AFP que “87,3% des 614.900 C3 et DS3 en circulation en France ont déjà vu leurs airbags changés”, grâce à une “exceptionnelle mobilisation” de son réseau. Toyota, Volkswagen et BMW n’avaient toujours pas réagi vendredi après-midi. Les actions collectives comme celles de Me Lèguevaques, qui a évalué à “cinq ans minimum” le délai pour une indemnisation, veulent cibler les constructeurs pour dommages corporels ou matériels, ces derniers pouvant être liés à l’immobilisation forcée des véhicules équipés d’airbags Takata, ou de la perte de la valeur de ces véhicules.Les airbags Takata sont notamment responsables dans le monde d’explosions mortelles ou provoquant de graves blessures à cause d’un gaz, le nitrate d’ammonium, qui se dégrade avec le temps, particulièrement dans les climats chauds et humides.En France, le ministère des Transports compte 18 morts et 25 blessés, pour grande partie dans les Outre-mer, comme fin octobre en Nouvelle-Calédonie. A La Réunion, un distributeur automobile de BMW a été mis en examen le 27 mars pour blessures involontaires.Aux Etats-Unis, pays le plus touché avec 28 morts, Ford, Toyota, Honda, BMW, Nissan et Mazda ont versé un total d’1,5 milliard de dollars d’indemnisations aux victimes.

Les ouvertures de boutiques Shein en région repoussées par le BHV

Le BHV repousse les ouvertures des magasins Shein en région, le patron des grands magasins assurant vouloir simplement “faire mieux”, et promettant que ces boutiques verront le jour malgré les multiples critiques et procédures judiciaires visant la plateforme asiatique. “Nous allons sans doute décaler de quelques jours ou de quelques semaines nos ouvertures en province”, a déclaré Frédéric Merlin, patron de la Société des grands magasins (SGM) qui exploite le BHV, sur BFMTV.Plutôt “quelques semaines” que quelques jours, a précisé à l’AFP une source proche du partenariat, soulignant que les deux entreprises veulent commencer par améliorer la boutique parisienne, ouverte le 5 novembre.Shein devait s’installer le 18 novembre à Dijon et Reims et le 21 novembre à Grenoble, et début décembre à Angers et Limoges.Mais pas question d’annulation, a affirmé Frédéric Merlin. Simplement d’un “report pour faire mieux”, car “les magasins Shein en province sont sans doute trop petits et donc nous avons peur de frustrer le client”. “On travaille avec Shein à des commandes plus adaptées, (…) à des espaces sans doute un peu plus importants”, a-t-il ajouté, “il faut qu’on adapte l’offre, il faut qu’on adapte la politique de prix”.Les clients sont parfois frustrés par des prix qui ne sont pas aussi bas qu’en ligne, a souligné la source proche du partenariat, précisant qu’ils demandent aussi des références plus nombreuses chez les hommes, les enfants et pour les grandes tailles.L’arrivée de Shein à Paris, dans l’historique grand magasin situé en plein coeur de la capitale, face à l’Hôtel-de-Ville, s’était déroulée alors qu’était révélée la vente sur la plateforme de Shein de poupées sexuelles ressemblant à des fillettes, puis d’armes de catégorie A.Shein a supprimé de son site tous les produits illicites, échappant à une suspension en France, mais est toujours sous le coup de procédures judiciaires.Le groupe asiatique doit être auditionnée mardi à l’Assemblée nationale, devant la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France, mais n’a pas encore confirmé sa venue. – 50.000 visiteurs les premiers jours -Avoir bientôt un magasin Shein à Grenoble ne réjouit pas non plus le maire écologiste de la ville, Eric Piolle, qui avait demandé à la SGM de “suspendre” l’arrivée de Shein dans l’attente de garanties sur le contrôle de la légalité des produits. Et à Dijon, les commerçants du centre-ville récemment rencontrés par l’AFP sont sceptiques quant à l'”engagement pour revitaliser les centres-villes partout en France”, mis en avant par Shein.Or, le patron du BHV l’assure: Shein attire du monde au BHV. Un “flux monstrueux”, a-t-il même évoqué vendredi sur BFMTV, ajoutant que “tous les jours, le 6e étage du BHV (où est installé Shein, NDLR) réalise environ 50% de ce que fait le chiffre d’affaires de la mode au BHV”.Il avait avancé dimanche le chiffre de “plus de 50.000 visiteurs” pour les premiers jours de l’ouverture.Les rayons autour se vident cependant de grandes marques, qui décident de quitter le grand magasin, lui reprochant la présence de Shein, mais aussi des retards de paiement.Dior et Guerlain (groupe LVMH) ainsi que le groupe de prêt-à-porter SMCP (marques Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac) sont les derniers en date, après Le Slip Français, Maison Lejaby (lingerie) ou les bijoux Swarovski., mais aussi Agnès b., Banana Moon ou le chausseur Paraboot.Disneyland Paris avait également renoncé à une collaboration.Propriétaire du fonds de commerce du BHV depuis 2023, la SGM exploite sept grands magasins qui étaient jusqu’ici des Galeries Lafayette (également au Mans et à Orléans) et une dizaine de centres commerciaux.