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TikTok devrait passer sous pavillon américain: un accord trouvé entre la Chine et les Etats-Unis

Après deux jours de négociations menées à Madrid, la Chine et les États-Unis sont parvenus à un accord sur TikTok prévoyant que la plateforme passe sous pavillon américain, un compromis que le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping doivent finaliser vendredi.”Les grandes discussions commerciales en Europe entre les Etats-Unis et la Chine se sont TRES BIEN déroulées.(…) Un accord a aussi été trouvé sur une +certaine+ entreprise que les jeunes de notre pays veulent vraiment garder. Ils seront vraiment très heureux”, s’est félicité le président Trump sur son réseau Truth Social.”Je vais parler avec le président Xi vendredi”, a ajouté Donald Trump, au terme de discussions entre des délégations des deux pays à Madrid.Selon le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent, présent à Madrid, le protocole entre Chine et Etats-Unis prévoit que la plateforme ait un propriétaire américain, mais il n’a pas communiqué davantage sur un accord entre “deux entités privées”.”Le cadre vise à transférer la propriété sous contrôle des États-Unis. Mais encore une fois, je ne vais pas anticiper l’appel des dirigeants prévu vendredi”, a-t-il expliqué.Côté chinois, le représentant pour le commerce international, Li Chenggang, cité par la chaîne publique CCTV, a fait état d’un “consenus sur un cadre général” concernant TikTok.Le réseau social est au cœur d’un différend entre les deux pays depuis plusieurs mois. Washington demandait à ce que TikTok soit vendu d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d’être interdit aux Etats-Unis.En vertu d’une loi votée au Congrès en 2024, TikTok est en principe sous le coup d’une interdiction aux Etats-Unis, sauf si sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, en abandonne le contrôle.La date limite, initialement fixée au 19 janvier, a déjà été repoussée à trois reprises par le président Trump.Ce texte visait à empêcher que les autorités chinoises ne puissent mettre la main sur des données personnelles d’utilisateurs de TikTok aux Etats-Unis ou ne soient en mesure d’influencer l’opinion américaine via le puissant algorithme du réseau social, même si aucun élément n’a jamais été produit pour justifier ces craintes.- De nouvelle négociations en vue -La cession nécessite le feu vert de la société ByteDance mais aussi des autorités chinoises, qui n’avaient, ni l’une, ni les autres, validé jusqu’à présent l’idée même d’une vente.Aucun détail du schéma de cession n’a été révélé lundi par les autorités américaines ou chinoises. Sollicité par l’AFP, TikTok n’a pas donné suite dans l’immédiat.Outre l’actionnariat de TikTok, se pose la question de la propriété de l’algorithme qui a fait le succès du réseau social aux plus de 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis.  Entamées dimanche, les négociations entre la Chine et les Etats-Unis se tenaient à Madrid, au siège du ministère espagnol des Affaires étrangères, après un cycle de discussions menées à Genève, Stockholm et Londres.Les délégations étaient dirigées, d’une part, par Scott Bessent et, d’autre part, par le vice-Premier ministre chinois He Lifeng, qui ne s’est pas exprimé à l’issue des discussions lundi.”Nous avons eu de très bonnes discussions”, a estimé Scott Bessent à l’issue de la deuxième journée des pourparlers, précisant que ces échanges s’étaient concentrés sur TikTok et que de nouvelles négociations se tiendraient, ailleurs, dans environ un mois.Signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants, Pékin a accusé lundi le géant américain des puces électroniques Nvidia d’avoir violé ses lois anti-monopole et annoncé une “enquête approfondie”, sans plus de précisions.Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis.La Chine “défendra résolument ses intérêts nationaux ainsi que les droits et intérêts légitimes des entreprises à capitaux chinois à l’étranger”, a averti lundi He Lifeng au cours des négociations, selon l’agence officielle Chine nouvelle.Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. En mai, Washington et Pékin ont conclu un accord abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les produits chinois importés aux Etats-Unis et à 10% pour les biens américains importés en République populaire. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses de leurs droits de douane respectifs, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre.vid-ds-mig-meg-tu/yk

La surexposition aux pesticides des riverains des vignes démontrée par une vaste étude

Une photographie de l’exposition aux pesticides: les riverains des vignes sont plus imprégnés que les autres Français, démontre une étude nationale inédite, dévoilée lundi par deux agences sanitaires, sans déterminer à ce stade les impacts potentiels sur la santé. Très attendue, dans un contexte d’inquiétudes croissantes mais aussi de tensions avec une partie du monde agricole, l’étude PestiRiv a mesuré la présence de 56 substances dans l’urine et les cheveux de 1.946 adultes et 742 enfants, ainsi que dans l’air extérieur, les poussières et l’air des habitations, plus quelques potagers.D’une ampleur inédite, elle a porté en 2021-2022 sur 265 sites dans six régions viticoles (Grand Ouest, Bourgogne Franche-Comté, Auvergne Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine).Ce travail de Santé publique France et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a aussi recherché d’autres sources d’exposition potentielles (alimentation, modes de vie). “Cohérents” avec ceux d’études aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, selon les deux agences, les résultats montrent que les riverains des vignobles “sont plus exposés aux produits phytopharmaceutiques (fongicides, herbicides, insecticides ndlr) que ce(ux) vivant loin de toute culture”. Ils ont été communiqués aux parties prenantes (exploitants, élus locaux, ONG…)La majorité des substances, spécifiques à cette culture (folpel, métirame) ou pas (glyphosate, fosétyl-aluminium, spiroxamine…), ont été retrouvées près des vignes – culture choisie pour sa forte consommation de ces produits et sa proximité des habitations.- Enfants plus imprégnés-Dans les zones viticoles (à moins de 500 mètres) ont été retrouvés des niveaux de contamination parfois supérieurs de “45% dans les urines”, “plus de 1.000% dans les poussières”, “12 fois” plus grands dans l’air ambiant, comparé aux zones à plus d’un kilomètre de toute culture, a détaillé à la presse Clémence Fillol (SpF).En période de traitement des cultures, les “niveaux de contamination pouvaient augmenter de jusqu’à 60% dans les urines ou selon les pesticides mesurés”, de “plus de 700% dans les poussières, jusqu’à “45 fois dans l’air ambiant”, a-t-elle poursuivi.Deux facteurs principaux sont apparus dans cette exposition: elle augmente avec la quantité de pesticides épandue et diminue avec l’éloignement des vignes, a précisé Ohri Yamada (Anses).La durée d’aération du logement et du temps passé à l’extérieur jouent aussi, dans une moindre mesure.Les enfants de 3 à 6 ans étaient plus imprégnés, car “davantage en contact avec le sol” ou portant les mains à leur bouche, “par leur apport alimentaire aussi”, a précisé Mme Fillol.Les moins de trois ans n’ont pas été inclus, les scientifiques invoquant des difficultés concrètes (recueil d’urine…). Et trop peu de viticulteurs et ouvriers agricoles ont participé pour établir une imprégnation spécifique.Autre limite: les chercheurs n’ont pas pu accéder aux “données réelles d’utilisation des produits phytopharmaceutiques”, et ont dû employer “une méthode très complexe et très chronophage” pour reconstituer les quantités de pesticides épandues. Surtout, cette photographie n’évalue pas les effets de ces expositions sur la santé.  “Nous ne disposons pas aujourd’hui de lien entre les niveaux d’imprégnation retrouvés et des éléments cliniques en santé humaine”, notamment sur des cancers, a résumé Benoît Vallet, directeur général de l’Anses.D’autant que d’autres expositions environnementales (métaux lourds, particules fines, etc) peuvent influer.Cette étude “ne prétend pas répondre à toutes les questions”, a souligné Caroline Semaille, directrice générale de SpF, et “d’autres grandes enquêtes avec l’Anses viendront compléter ses premiers résultats”.Même si les niveaux d’exposition ne dépassent pas ceux anticipés dans les autorisations de mise sur le marché (AMM) de pesticides, les agences recommandent, par précaution, de “réduire au strict nécessaire le recours aux produits phytopharmaceutiques”, avec notamment une application “ambitieuse” de la stratégie Ecophyto.Autre préconisation: informer les habitants avant les traitements pour qu’ils puissent adapter leur comportement: se déchausser en rentrant chez soi, nettoyer le sol, sécher le linge à l’intérieur, etc. “Cette étude confirme nos craintes”, a commenté à l’AFP François Veillerette, porte-parole de Générations futures, inquiet du “peu d’empressement (de l’Etat ndlr) à relancer le plan Ecophyto”, qui prévoit de diminuer par deux l’usage des pesticides d’ici 2030. L’ONG appelle à élargir les zones sans traitement (actuellement 10 mètres pour la vigne) et à accélérer la conversion au bio.Le Comité national des interprofessions des vins (CNIV) a insisté sur une amélioration des pratiques du secteur depuis dix ans, appelant aussi les fabricants de pesticides à faire évoluer leurs produits.

La Bourse de Paris termine en hausse avant la Fed, portée par le luxe et la défense

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,92% lundi, dans un marché surtout porté par la perspective de baisses des taux de la banque centrale américaine (Fed) cette semaine.L’indice vedette CAC 40 a gagné 71,69 points pour s’établir à 7.896,93 points à la clôture. “Le marché est obnubilé par la réunion de la Fed”, qui se tiendra mardi et mercredi, a commenté Lionel Melka, gérant de Swann Capital. “Une baisse des 25 points de base (soit de 0,25 point de pourcentage, NDLR) est considérée comme une certitude par le marché et ce qui est vraiment attendu, ce sont les commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, pour essayer d’anticiper la suite”, a-t-il poursuivi. Les investisseurs seront aussi très attentifs à l’actualisation des anticipations de court et moyen termes des membres de la Fed en matière d’évolution des taux, aussi appelé “dot plot”.Le mandat de Jerome Powell est clair: fixer les taux d’intérêt de façon à ce que l’inflation reste stable (autour de 2%) et que le plein-emploi soit assuré aux Etats-Unis.Les investisseurs voient ainsi dans les signaux de dégradation du marché de l’emploi américain un élément en faveur d’un assouplissement monétaire dans le pays.Toutefois, la Fed doit aussi composer avec une inflation difficile à éradiquer, rendant l’équilibre entre emploi et inflation difficile à trouver.C’est sans compter sur la très forte pression politique que reçoit la banque centrale américaine de la part du président Donald Trump qui réclame à cor et à cri des baisses des taux depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier. Il a été jusqu’à utiliser des accusations contre Lisa Cook, une des gouverneurs de la Fed, de falsification de documents pour obtenir un prêt immobilier, afin de soutenir sa destitution.Les taux d’intérêt de la Fed sont depuis décembre compris entre 4,25% et 4,50%.Le luxe en hausse”On a atteint un point d’inflexion après 18 mois de sentiment de marché très négatif sur le secteur du luxe, en raison notamment des faiblesses sur la consommation en Chine ou encore sur les droits de douane américains, mais l’arrivée de Luca de Meo à la tête de Kering a fait office d’élément déclencheur à un retour du luxe depuis quelques semaines”, a relevé Lionel Melka.Par ailleurs, Kering a bondi de 5,82% à 255,35 euros après parution d’informations de presse selon lesquelles Francesca Bellettini, actuellement directrice générale adjointe de Kering, deviendrait la directrice générale de Gucci, vaisseau amiral du groupe.Ailleurs à la cote, LVMH a gagné 2,76% à 504,20 euros, Hermès 1,48% à 2.121,00 euros et L’Oréal 1,98% à 388,60 euros.

Les entreprises textiles européennes s’unissent pour réclamer des “actions d’urgence” contre la mode ultra-éphémère

“Sans délai”, “immédiatement” : les entreprises européennes du textile et de l’habillement “ne peuvent plus attendre des années avant que des mesures ne soient prises contre la mode ultra-express”, écrivent-elles dans un courrier commun adressé à la Commission européenne.Les acteurs de la mode et du textile s’impatientent de la lenteur législative face à Shein, Temu, AliExpress, grandes plateformes asiatiques de l’e-commerce accusées d’inonder le marché européen de produits à prix cassés et non conformes, de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de travail indigne.Ils appellent ainsi l’Union européenne à mener “des actions d’urgence” contre la mode ultra-éphémère, pour endiguer la “hausse sans précédent des déchets textiles” et “la pression intenable sur les entreprises européennes”, rappelant que 4,5 milliards de colis ont été importés en 2024 par “les plus grandes plateformes d’e-commerce de pays tiers”, est-il écrit dans ce courrier consulté par l’AFP.Pour ces fédérations, il est impératif de renforcer les barrières douanières notamment en mettant en place “immédiatement”, et non dans quelques années, la réforme du code des douanes européen. Celle-ci prévoit la suppression de l’exonération de droits de douane pour les marchandises d’une valeur inférieure à 150 euros, une mesure dont bénéficient largement les mastodontes de l’e-commerce visés, qui expédient depuis la Chine des petits colis.Accélérer les enquêtes en cours contre ces plateformes et prendre au besoin “les sanctions les plus lourdes” prévues par les réglementations européennes paraît nécessaire aux signataires, qui préconisent aussi “des frais sur les petits colis” et que soit entamé “un dialogue avec les autorités chinoises”.Enfin, il faut selon eux “exiger” que ces entreprises “désignent des représentants (…) afin qu’elles puissent être tenues légalement responsables”.- “Agir dès maintenant” -Ces revendications sont portées par l’organisme représentatif Euratex (l’Union européenne de l’habillement et du textile) mais aussi de nombreuses fédérations de plusieurs pays (France, Italie, Espagne, Allemagne, Grèce, Suisse, Belgique, Portugal, etc.)Elles seront portées à l’attention de la Commission européenne par une lettre signée mardi au salon parisien Première Vision (GL Events), puis qui lui sera transmise.Depuis plusieurs mois, les plateformes asiatiques de vente en ligne affrontent une bronca des associations de défense de l’environnement et des droits humains, des entreprises européennes et des autorités, se matérialisant par des enquêtes, de colossales amendes ou encore des propositions de loi pour freiner leur essor.Des efforts nécessaires mais insuffisants aux yeux des signataires, pour qui l’UE a “à la fois les moyens et le devoir d’agir dès maintenant”, juge le président d’Euratex Mario Jorge Machado dans une déclaration transmise à l’AFP.”C’est la première fois que les fédérations européennes décident d’une déclaration commune”, se réjouit de son côté Pierre-François Le Louët, co-président de l’UFIMH.Cette lettre représente ainsi “le début d’actions concrètes sans passer par les méandres des décisions européennes”, se félicite le président de l’UIT Olivier Ducatillion.Le gouvernement français avait également écrit fin août à la Commission européenne pour qu’elle se dote urgemment de “nouveaux pouvoirs de déréférencement” des plateformes de vente en ligne en infraction au droit de l’UE, ciblant notamment Shein.

Les Bourses européennes terminent majoritairement en hausse

Les Bourses européennes ont majoritairement terminé en hausse lundi, à l’issue d’une séance sans rendez-vous économique majeur, surtout alimentée par la perspective de la première baisse des taux de l’année de la banque centrale américaine mercredi.La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,92%, Francfort a gagné 0,21%, tandis que Londres a terminé stable (-0,07%).

Tiktok: la Chine et les Etats-Unis parviennent à un accord à Madrid

Après deux jours de négociations menées à Madrid, la Chine et les États-Unis sont parvenus à un accord concernant TikTok, que le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping doivent finaliser vendredi.”Les grandes discussions commerciales en Europe entre les Etats-Unis et la Chine se sont TRES BIEN déroulées. Cela va bientôt s’achever. Un accord a aussi été trouvé sur une +certaine+ entreprise que les jeunes de notre pays veulent vraiment garder. Ils seront vraiment très heureux”, s’est félicité le président Trump sur son réseau Truth Social.”Je vais parler avec le président Xi vendredi”, a ajouté Donald Trump.”Nous avons un cadre pour un accord TikTok. Les deux dirigeants, le président Trump et le président chinois Xi, se parleront vendredi pour finaliser l’accord, mais nous avons bien un cadre pour un accord sur TikTok”, a confirmé quelques instants plus tard le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent, en début d’après-midi à Madrid, où des délégations des deux pays avaient entamé des discussions commerciales dimanche.Le réseau social TikTok est au cœur d’un différend entre les deux pays depuis des mois. Washington demandait à ce que TikTok soit vendu d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d’être interdit aux Etats-Unis.En vertu d’une loi votée au Congrès en 2024, TikTok est en principe sous le coup d’une interdiction aux Etats-Unis, sauf si sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, en abandonne le contrôle.La date limite pour que l’application populaire trouve un acheteur non chinois ou soit interdite aux États-Unis est fixée au 17 septembre, après une troisième prolongation de cette échéance par le président Trump.Une loi fédérale exigeant la vente ou l’interdiction de TikTok pour des raisons de sécurité nationale devait entrer en vigueur la veille de l’investiture de Donald Trump en janvier.Ce texte visait à empêcher que les autorités chinoises ne puissent mettre la main sur des données personnelles d’utilisateurs de TikTok aux Etats-Unis ou ne soient en mesure d’influencer l’opinion américaine via le puissant algorithme du réseau social, même si aucun élément n’a jamais été produit pour justifier ces craintes.- De nouvelle négociations en vue -La cession nécessite le feu vert de la société ByteDance mais aussi des autorités chinoises, qui n’ont, ni l’une, ni les autres, validé jusqu’à présent l’idée même d’une vente.Entamées dimanche, les négociations entre la Chine et les Etats-Unis se tenaient à Madrid, au siège du ministère espagnol des Affaires étrangères, après un cycle de discussions menées à Genève, Stockholm et Londres.Les délégations étaient dirigées, d’une part, par Scott Bessent et, d’autre part, par le vice-Premier ministre chinois He Lifeng, qui ne s’est pas exprimé à l’issue des discussions lundi.”Nous avons eu de très bonnes discussions”, a estimé Scott Bessent à l’issue de la deuxième journée des pourparlers, précisant que ces échanges s’étaient concentrés sur TikTok. “Nous tiendrons de nouvelles négociations commerciales dans environ un mois à un autre endroit, mais nous avons parlé de nombreuses choses que nous pourrions faire à l’avenir”, a-t-il ajouté.Signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants, Pékin a accusé lundi le géant américain des puces électroniques Nvidia d’avoir violé ses lois antimonopole et annoncé une “enquête approfondie”, sans préciser de quelles violations il s’agissait.Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis.Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. Au cours de l’année, ces tarifs entre les États-Unis et la Chine ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement.Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les États-Unis et à 10% pour la Chine. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses de leurs droits de douane respectifs, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre.vid-ds-mig-meg/mdm/er

Wall Street avance, baisse de taux de la Fed et négociations avec la Chine dans le viseur

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, portée par la perspective d’une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) dès mercredi, les investisseurs accueillant également avec optimisme l’avancée des négociations commerciales entre Washington et Pékin.Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,16%, l’indice Nasdaq avançait de 0,46% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,34%.

Tiktok: Chine et Etats-Unis “très proches” d’un accord à Madrid selon le Trésor américain

La Chine et les États-Unis sont “très proches” d’un accord concernant TikTok, a affirmé lundi le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent à Madrid, où les deux pays ont entamé un deuxième jour de discussions commerciales.”Sur l’accord TikTok lui-même, nous sommes très proches de résoudre le problème. Il y a une série d’autres points qui restent non résolus”, a déclaré à la presse Scott Bessent.”Si nous ne parvenons pas à un accord sur TikTok, cela n’affectera pas la relation globale entre les deux pays. Elle reste très bonne”, a-t-il toutefois ajouté, expliquant avoir “beaucoup de respect pour [ses] homologues”.Les négociations commerciales entre les deux plus grandes économies du monde ont repris lundi au ministère espagnol des Affaires étrangères, au lendemain de l’ouverture de ce nouveau cycle de discussions visant à régler les divergences sur le commerce et la technologie qui ont tendu leurs relations, a constaté une journaliste de l’AFP.Les délégations sont dirigées par le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, d’une part, et le vice-premier ministre chinois, He Lifeng d’autre part et pourraient se poursuivre jusqu’à mercredi.L’ordre du jour comprend deux des questions les plus épineuses des relations bilatérales entre les deux pays: la menace du président Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations chinoises et la demande de Washington que TikTok soit vendu avant, d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d’être interdit aux Etats-Unis.- Suspicions chinoises sur les puces Nvidia -Mais, signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants malgré l’espoir d’un accord sur TikTok, Pékin a lundi accusé le géant américain des puces Nvidia d’avoir violé ses lois anti-monopole et annoncé une “enquête approfondie”.”Suite à une enquête préliminaire, il a été déterminé que NVIDIA Corporation a violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine”, a affirmé l’Administration d’État pour la régulation du marché (SAMR) dans un communiqué, sans préciser de quelles violations il s’agissait.Le régulateur chinois des marchés va donc approfondir l'”enquête préliminaire” qu’il avait lancée en décembre sur Nvidia.Les résultats financiers de Nvidia publiés le mois dernier ont suscité des inquiétudes concernant ses activités en Chine, de plus en plus scrutées par Washington dans un contexte de fortes tensions commerciales et géopolitiques.Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis.Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. Au cours de l’année, ces tarifs entre les États-Unis et la Chine ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement.Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les États-Unis et à 10% pour la Chine. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses tarifaires sur leurs exportations réciproques, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre.Le ministère chinois du Commerce a appelé vendredi Washington à “travailler avec la Chine sur la base du respect mutuel et de consultations égales, pour résoudre les préoccupations mutuelles par le dialogue et trouver une solution au problème”, selon un communiqué. Les réunions à Madrid pourraient poser les bases d’un possible sommet entre Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping plus tard cette année. 

La Bourse de Paris en hausse, les yeux sur la Fed

La Bourse de Paris a ouvert en hausse lundi, faisant fi de la dégradation par Fitch de la note de la dette française, les yeux rivés sur la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait baisser ses taux cette semaine.Vers 9H30 (heure de Paris), le CAC 40 prenait 0,72%, en hausse de 56,61 points, à 7.881,85 points. Vendredi, l’indice vedette parisien était resté stable (+0,02%).”Les acteurs du marché nourrissent de grandes attentes à l’égard de la prochaine réunion de la Réserve fédérale américaine et de sa décision sur les taux d’intérêt”, relève Andreas Lipkow, analyste indépendant.L’institution monétaire de la première économie mondiale se réunit les 16 et 17 septembre pour déterminer de la suite de sa politique.Elle devrait abaisser ses taux pour la première fois depuis décembre 2024, afin de stimuler l’activité économique américaine, sur fond de détérioration du marché du travail ces dernières semaines.”La Fed baissera probablement ses taux de 0,25 point de pourcentage”, prévoient les experts de Natixis.L’inflation du mois d’août, publiée la semaine dernière, est restée globalement conforme aux attentes du marché. Elle ne constitue donc plus, selon les analystes, un obstacle à un assouplissement monétaire de la banque centrale américaine.”Je pense que vous allez procéder à une forte baisse. C’est le moment idéal pour baisser les taux”, a d’ailleurs affirmé dimanche le président des Etats-Unis Donald Trump, qui réclame à cor et à cri un tel mouvement depuis plusieurs mois.Une baisse des taux est généralement bonne pour les actions car elle permet aux entreprises de se financer à moindre coût, ce qui améliore les perspectives d’investissements et donc de croissance de l’activité.La dette française dégradéeL’agence de notation Fitch a abaissé vendredi soir la note souveraine de la France à A+, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et les incertitudes budgétaires qui contrarient l’assainissement de ses comptes publics très dégradés. Ouvrant le bal des examens d’automne des agences de notation, Fitch dresse un constat sévère de la situation des finances publiques dans la deuxième économie de la zone euro, quatre jours après la chute du gouvernement Bayrou et la nomination de Sébastien Lecornu.Elle juge notamment improbable la réduction du déficit public sous les 3% du PIB en 2029 comme l’ambitionnait le gouvernement sortant pour remettre la France dans les clous européens. Cette dégradation était attendue par les investisseurs parisiens, et n’a eu donc que peu d’effet sur le marché obligataire.Vers 9H30 (heure de Paris) le taux d’intérêt à dix ans hexagonal était de 3,50%, le même niveau que vendredi soir en clôture, avant la décision de Fitch. L’écart avec celui de l’Allemagne atteignait 0,80 point de pourcentage, contre 0,79 point en fin de semaine dernière.

En Grèce, des mouches stériles pour lutter contre la destruction des cultures fruitières

Dans un verger de kakis, à Naoussa, dans le nord de la Grèce, des scientifiques ouvrent avec précaution des sachets en papier. Des milliers de mouches s’envolent aussitôt au dessus des plaqueminiers.L’expérience vise à atténuer l’impact destructeur de nouvelles espèces de mouches invasives qui ravagent les cultures fruitières.Car ces insectes lâchés sont des mâles stérilisés de la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) qui détruit une partie des récoltes à Naoussa, une région productrice de pêches, un fruit largement exporté hors de Grèce.Financé par l’Union européenne, le projet REACT, doté d’un budget de 6,65 millions d’euros sur quatre ans, rassemble des chercheurs de douze pays: du Royaume-Uni à l’Afrique du Sud en passant par Israël et la France afin de procéder à un premier essai de la technique de l’insecte stérile (TIS).”Notre approche est d’éradiquer localement les populations de la mouche méditerranéenne des fruits”, explique Nikos Papadopoulos, professeur d’entomologie à l’Université de Thessalie, qui participe au projet.Ce savoir-faire doit ensuite être appliqué “à d’autres espèces destructrices, comme la mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis) et la mouche des pêches (Bactrocera zonata)”, poursuit-il lors d’une visite organisée pour des journalistes, dont deux de l’AFP.Venue d’Afrique subsaharienne, la mouche méditerranéenne a commencé à apparaître dans le sud-est de l’Europe avec la hausse des températures liée au changement climatique. Le ver de ce ravageur s’attaque aux pêchers, agrumes, pommiers, abricotiers, fraisiers et cerisiers notamment.- supplément bactérien -Les mouches mâles stérilisées à l’Université de Patras reçoivent “un supplément bactérien qui les rend plus actives, plus résistantes et plus compétitives”, détaille George Tsiamis, directeur du laboratoire de systèmes microbiologiques de cette université. “Elles sont ainsi plus susceptibles de survivre, de parcourir des distances plus longues, de vivre plus longtemps et surtout de s’accoupler avec des femelles de type sauvage”, poursuit le chercheur.Mais la reproduction des mouches mâles stérilisées et des femelles est empêchée ce qui va réduire progressivement jusqu’à l’élimination des ravageurs. Une technique qui, à en croire ses promoteurs, n’utilise pas de pesticides.Savvas Pastopoulos a accepté que son verger participe à cet essai scientifique et a été chargé d’informer les autres producteurs de fruits alentour.”Lorsqu’ils ont vu ces sacs remplis d’insectes, ils se sont d’abord montrés méfiants”, affirme cet agronome de 40 ans. Mais une fois les explications fournies, “ils ont compris l’intérêt du projet”. A Naoussa, “il y a eu des saisons où la mouche méditerranéenne a causé la perte de notre production en quinze jours”, se désole-t-il. Les mouches des fruits envahissantes figurent parmi les menaces les plus destructrices pour la production alimentaire mondiale, selon les scientifiques. Deux des espèces nuisibles, la mouche orientale des fruits et la mouche des pêches, ont causé des dégâts économiques massifs dans le monde et menacent désormais d’envahir l’Europe.Selon Nikos Papadopoulos, la mouche orientale des fruits est désormais présente en Europe, à commencer par la région de Naples, en Italie. Elle est aussi apparue en France et en Belgique. “C’est une menace réelle pour les pays méditerranéens et on s’attend à des problèmes en Grèce, sur la côte croate, en Italie, en Espagne et au Portugal”, souligne-t-il.- facteur aggravant -Le changement climatique constitue un facteur aggravant car les espèces envahissantes se propagent avec la chaleur, selon Vasilis Rodovitis, doctorant au laboratoire d’entomologie et de zoologie agricole de l’Université grecque de Thessalie. Ces deux espèces “se sont révélées capables de passer l’hiver dans les régions les plus chaudes d’Europe, comme l’île de Crète (Grèce) ou la ville de Valence (Espagne)”, selon lui. Dans des régions tempérées comme Naples et Thessalonique, la deuxième ville grecque, “nous avons observé un faible taux de survie mais suffisant pour se  reproduire au début de printemps”, a-t-il ajouté. La petite ville de Naoussa a été choisie parce que la population de la mouche méditerranéenne des fruits y est faible,comme lors des premiers stades d’invasion d’une nouvelle espèce. “Nos premières conclusions montrent une réduction du nombre de la population locale de ravageurs que nous surveillerons cette année et l’année prochaine”, assure Marc Schetelig, coordinateur du projet. Selon ce professeur de biotechnologie à l’Université de Giessen en Allemagne, “cet essai à petite échelle sert de modèle pour l’Europe”.