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Macron et Zelensky signent un accord jugé “historique” par Kiev, qui veut acheter 100 Rafale à l’avenir

Volodymyr Zelensky a signé lundi avec Emmanuel Macron à Paris une “déclaration d’intention” qu’il a qualifiée d'”historique” en vue de l’achat futur d’avions de combat français Rafale, dont l’Ukraine se doterait ainsi pour la première fois, et de systèmes de défense aérienne nouvelle génération.Le président français a accueilli son homologue sur la base de Villacoublay, au sud-ouest de Paris, où des industriels ont présenté ces fleurons de l’armement tricolore au dirigeant du pays en guerre depuis 2022 avec la Russie.Ils ont signé une “déclaration d’intention qui porte sur la coopération relative à l’acquisition par l’Ukraine d’équipements de défense français”.Selon l’Elysée, cet accord, qui se projette “sur un horizon d’une dizaine d’années”, prévoit de possibles contrats à venir pour “l’acquisition par l’Ukraine de matériel de défense français neuf”: “de l’ordre de 100 Rafale, avec leurs armements associés”, ainsi que le système de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération, “en cours de développement”, et des systèmes de radar.Sont aussi concernées “de nouvelles acquisitions de bombes propulsées (AASM Hammer)”, et des drones, a précisé la présidence française.Dimanche, sur le réseau X, Volodymyr Zelensky a évoqué “un accord historique” qui prévoit “un renforcement significatif” de l'”aviation de combat, de la défense aérienne, et d’autres équipements de défense” de Kiev.Le président ukrainien avait déjà signé le mois dernier une lettre d’intention en vue d’acquérir 100 à 150 avions de chasse suédois Gripen.Ce changement d’approche permet d’afficher un tournant par rapport aux cessions d’armements par les pays occidentaux alliés, qui sont la règle depuis le début, en février 2022, de l’invasion de son pays par la Russie. Et de planifier le renforcement à long terme de la défense ukrainienne après une éventuelle issue du conflit.Cette neuvième visite du dirigeant ukrainien en France depuis le début de la guerre en février 2022 intervient alors que la situation sur le front est compliquée pour son pays, à l’orée de l’hiver. Dans la nuit de dimanche à lundi, des frappes russes ont tué au moins trois personnes dans la région de Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine, selon les autorités locales.Elle a lieu aussi au moment où l’Ukraine est ébranlée par un scandale de corruption ayant poussé deux ministres à la démission et forcé Volodymyr Zelensky à prendre des sanctions contre l’un de ses proches.”Sur les sujets de la corruption, il faut être extraordinairement vigilant. On l’est et on l’est en particulier dans ce processus d’adhésion à l’Union européenne” entamé par l’Ukraine, a rappelé samedi le ministre français délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, sur la chaîne LCI.- “Force multinationale” -La France a déjà livré des chasseurs Mirage à Kiev, mais il n’avait jusqu’ici pas été question de voir l’Ukraine se doter du Rafale, fleuron de l’aviation de combat français.Le système de défense anti-aérienne SAMP-T de nouvelle génération présenté au président ukrainien doit être livré à la France à partir de 2027 et dispose de capacités d’interception étendues contre les missiles par rapport au SAMP-T, dont un exemplaire est déployé en Ukraine.Après cette visite à Villacoublay, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky se rendent au mont Valérien, à l’ouest de Paris, visiter l’état-major de la “force multinationale Ukraine” que Paris et Londres préparent pour qu’elle puisse être déployée dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu et des “garanties de sécurité” à fournir à Kiev.Mis en place par la “coalition de volontaires”, à laquelle participent, selon l’Elysée, 35 pays en incluant l’Ukraine, cet état-major “fonctionne” et est “dès à présent” capable “de déployer une force dès le lendemain d’un cessez-le-feu”, assure-t-on côté français.Les garanties de sécurité envisagées pour l’Ukraine, échafaudées depuis des mois par cette coalition, comprennent un soutien à l’armée de Kiev et des volets terrestre, maritime et aérien. Mais leur mise en œuvre reste conditionnée à un très hypothétique arrêt des combats.Dans l’après-midi à l’Elysée, les deux dirigeants participeront à un “forum drones franco-ukrainien”.Kiev entend utiliser cette année plus de 4,5 millions de drones, qui sont responsables de 70% des destructions de matériels ennemis sur le front. Le pays a développé pour cela un agile réseau de production. L’Ukraine utilise également des drones pour abattre les drones Shahed lancés chaque nuit contre elle.

Les métallos de Novasco fixés lundi sur leur sort

Le tribunal de Strasbourg scelle lundi matin le sort de l’aciériste en déroute Novasco (ex-Ascometal) et ses 700 salariés, avec comme plus probable scénario une reprise à minima accompagnée d’une lourde casse sociale dans un secteur sinistré.Le jugement doit être annoncé lors d’une audience de la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg qui s’ouvre à 09h00.A la même heure, une assemblée générale est prévue à l’aciérie mosellane d’Hagondange, plus grand site du groupe avec 434 salariés, “pour discuter et voter des actions”, affirme Yann Amadoro, délégué syndical CGT, à l’AFP.Car depuis mercredi, ils savent que c’est fini: l’offre favorisée, déposée par un consortium d’investisseurs réunis autour de Julien Baillon, à la tête de la PME ardennaise Métal Blanc, ne porte que sur l’acquisition de l’usine de Lefrinckoucke, près de Dunkerque, avait indiqué mercredi l’un des avocats du Comité central d’entreprise, Laurent Paté à l’issue d’une audience à huis clos du tribunal.Les trois autres sites à Saint-Etienne, Custines (Meurthe-et-Moselle) et Hagondange (Moselle) seraient ainsi promis à la liquidation. Sur un effectif total actuel de 696 salariés, seuls 144 salariés à Lefrinckoucke conserveraient leur emploi, selon M. Amadoro.L’autre candidat, l’industriel français Europlasma, proposait de reprendre tous les sites de Novasco, mais au prix de licenciements massifs à Hagondange où seuls 75 emplois auraient été sauvés sur 450. Son dossier a toutefois “présenté des faiblesses”, selon Me Paté. Quelques heures avant l’annonce de la décision de justice, le gouvernement a annoncé qu’il allait poursuivre en justice le britannique Greybull, un repreneur “voyou” tenu pour responsable de la situation critique de l’aciérie Novasco.Dans une interview exclusive à l’AFP, le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin, a déclaré qu’il allait “saisir les tribunaux” contre le fonds d’investissement Greybull qui avait repris le métallurgiste en 2024 et n’a pas tenu ses engagements. – “Voleurs” -Novasco, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, en est à son quatrième redressement judiciaire depuis 2014.Ses déboires ne sont pas uniques en Europe, où l’industrie sidérurgique multiplie les plans de licenciements, souffrant entre autres de la concurrence chinoise, des coûts élevés de l’énergie, ainsi que des difficultés des constructeurs automobiles, gros consommateurs d’acier.L’épilogue est particulièrement douloureux pour les métallos de l’usine de Moselle et tout le département déjà durement éprouvé par la désindustrialisation.Vendredi déjà, près de 200 d’entre eux se sont mobilisés sur place, brûlant des pneus avant de lancer une opération escargot sur l’A31 entre Metz et le Luxembourg. Des croix jaunes et rouges étaient posées contre le mur de Novasco à Hagondange, avec des pancartes où on pouvait lire “Voleurs”, “Menteurs” ou “Que fait l’État”.Les salariés se battent désormais afin obtenir des conditions de départ améliorées.L’espoir – ténu – d’une nationalisation s’est envolé après une rencontre jeudi des syndicats avec le ministre délégué à l’Industrie Sébastien Martin qui s’est selon eux montré peu encourageant sur ce point. – Non-sens – “Le ministre a rappelé qu’il était en contact avec l’actionnaire”, Greybull, “et réitéré son souhait que le site ne soit pas démantelé et, s’il venait à être liquidé, reste prêt à accueillir un site industriel rapidement”, a déclaré son entourage. Mais les représentants du personnel ne se font aucune illusion sur une éventuelle contribution financière de ce fonds d’investissement qui n’a déjà pas tenu ses engagements pris lors de la reprise du groupe en 2024.Greybull n’avait injecté que 1,5 million sur les 90 millions d’euros promis, tandis que l’Etat avait rempli globalement son engagement d’investir 85 millions, selon les syndicats.”J’estime qu’il doit aux salariés, aux habitants d’Hagondange et à tout ce territoire 88,5 millions d’euros”, a souligné lundi Sébastien Martin, annonçant qu’il allait “engager toute action utile sur le plan tant civil que pénal afin de mettre en cause la responsabilité” de Greybull.

Un sommet Choose France dédié aux entreprises tricolores

Le sommet Choose France, grand-messe annuelle habituellement destinée aux investisseurs étrangers, ouvre lundi sa première “édition France”, pour mettre à l’honneur les entreprises tricolores qui investissent dans le pays, alors que l’incertitude politique continue de peser sur le monde économique.Lors de cette version franco-française de l’événement, plus de “30 milliards d’euros d’investissement français” seront annoncés dont 9,2 milliards d’euros de projets nouveaux, a annoncé le ministère de l’Economie dimanche soir.Ces 30 milliards d’investissements “concernent 151 projets répartis partout en France”, a ajouté le ministère.  Avant de prononcer le discours d’ouverture du sommet à la mi-journée, le ministre de l’Economie Roland Lescure se rendra lundi matin avec le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin, sur un site du groupe L’Oréal à Gauchy, dans l’Aisne.Le leader mondial de la beauté a profité de la visite pour annoncer lundi un investissement de 60 millions d’euros dans son usine de parfum de luxe inaugurée en 1986. Ces trois dernières années, le groupe a investi 500 millions d’euros en France.Sur TF1 lundi matin, le ministre de l’Economie Roland Lescure a annoncé qu’Opella, qui produit le Doliprane “va augmenter de manière très importante la fabrication”. “On produit aujourd’hui 450 millions de boîtes de Doliprane en France. Demain, ce sera 600 millions de boîtes” grâce à “des extensions de production à Lisieux et à Compiègne”, a précisé le ministre.Il a également pris l’exemple de Thésée, un centre de données dans les Yvelines, “qui va rajouter 60 millions d’euros pour augmenter les capacités de production”.- Discussions sur le budget -Le sommet réunira, à la Maison de la Chimie à Paris, 200 acteurs économiques (grands groupes, PME, start-ups, ETI…) mais également des fédérations professionnelles et des organisations syndicales et patronales alors que le climat d’instabilité politique pèse sur les décisions des acteurs économiques. Selon le baromètre trimestriel Bpifrance Le Lab et Rexecode publié mercredi, 39% des dirigeants de PME et de très petites entreprises (TPE) prévoient d’investir cette année, alors qu’ils étaient 45% à en avoir l’intention en septembre. C’est le niveau le plus faible observé depuis la crise sanitaire.”L’évènement d’aujourd’hui a deux objectifs: dire merci à ceux qui ont le courage d’investir en France, mais aussi les écouter”, a affirmé Roland Lescure sur la chaîne TF1, reconnaissant qu'”il y a un certain nombre d’interrogations de la part des investisseurs, des industriels français, notamment face aux discussions budgétaires.”Tous les ministres de Bercy seront là, le Premier ministre sera là aussi pour échanger avec les entreprises sur le budget”, a-t-il ajouté, invitant les dirigeants a exprimer leurs “doutes et inquiétudes” vis-à-vis du budget.Ces derniers jours, des représentants du patronat se sont élevés contre la “surenchère fiscale” dont font preuve selon eux les députés, ou la suspension de la réforme des retraites, qualifiée d'”erreur fatale” par le président du Medef Patrick Martin.L’examen du projet de loi de finances 2026 reprend lundi à l’Assemblée, avec le risque d’être transmis au Sénat sans vote sur l’ensemble du texte, comme celui de la Sécurité sociale mercredi, faute de temps.Ce sort incertain des textes budgétaires au Parlement est en toile de fond de Choose France. Le Premier ministre Sébastien Lecornu et la ministre de l’Action et des Comptes publics Amélie de Montchalin participeront ainsi en début d’après-midi à une table-ronde intitulée “Budget 2026: construire le compromis, pour la stabilité et l’investissement”.- Tous les secteurs concernés -Les secteurs représentés au sommet vont de l’énergie à l’agroalimentaire, en passant par la santé, la chimie ou le spatial. Des secteurs considérés comme “stratégiques” seront mis en avant: “la transition écologique et énergétique, l’intelligence artificielle, le numérique”, notamment.Sur les 30 milliards d’euros évoqués, il y a “21,2 milliards d’euros d’investissements déjà annoncés par les différentes entreprises ces 12 derniers mois”, et “9,2 milliards d’euros de projets totalement nouveaux”, selon Bercy.Sanofi annoncera une enveloppe de 700 millions d’euros d’investissements “sur une année glissante” en 2025-2026 concernant des projets “déjà engagés” mais aussi “d’autres à venir”.Sera aussi mise en avant la construction d’une usine de freins carbone par Safran dans l’Ain, un investissement de plus de 450 millions d’euros à terme.L’entreprise HoloSolis a, elle, annoncé dimanche avoir sécurisé “plus de 220 millions d’euros” d’investissements publics et privés sur les 850 millions d’euros nécessaires à son projet de “plus grande” usine de panneaux solaires d’Europe, en Moselle.Le lundi après-midi sera consacré à plusieurs tables rondes présidées par des ministres avec des entreprises. La journée sera clôturée par un dîner à l’Elysée, hors presse.kap-meh-tg-mpa-mvn/uh/vmt

Japon: l’économie se contracte au 3e trimestre, le gouvernement prépare son plan de relance

Le Japon a vu son économie se contracter au troisième trimestre 2025, minée notamment par l’affaiblissement de ses exportations face aux droits de douane américains –de quoi inciter la Première ministre Sanae Takaichi à muscler le colossal plan de relance de l’activité qu’elle prépare.D’après une première estimation officielle publiée lundi par le gouvernement, le produit intérieur brut (PIB) de la quatrième économie mondiale a reculé de 0,4% sur la période juillet-septembre par rapport au trimestre précédent. C’est sa première contraction depuis un an et demi.Les analystes sondés par l’agence Bloomberg anticipaient un repli plus marqué encore (-0,6%).Cette morosité ne fait que renforcer la probabilité d’un colossal plan de soutien à l’activité, évoqué dès son arrivée au pouvoir le mois dernier par Sanae Takaichi,première femme à occuper le poste de Premier ministre au Japon.La ministre des Finances, Satsuki Katayama, a déclaré dimanche que le montant du plan serait “nettement supérieur” à 17.000 milliards de yens (95 milliards d’euros), selon les médias locaux. Le gouvernement devrait approuver le plan vendredi, d’après ces mêmes sources.Le PIB japonais avait gonflé de 0,6% au deuxième trimestre (croissance révisée en hausse ce lundi), après un premier trimestre plus ou moins atone (+0,2%), à la suite d’une quasi-stagnation sur l’année 2024.Selon les chiffres gouvernementaux, l’économie nippone a notamment été minée ces derniers mois par un affaiblissement des investissements privés dans l’immobilier.”C’est l’un des principaux facteurs de cette contraction: la chute de 9,4% des investissements résidentiels par rapport au trimestre précédent, reflétant l’impact des modifications du code du bâtiment introduites en avril, qui ont divisé par deux les mises en chantier”, commente Marcel Thieliant, analyste de Capital Economics.Par ailleurs, l’économie japonaise, très dépendante des exportations, reste plombée par l’offensive douanière engagée par Washington, et ce en dépit de l’accord commercial conclu durant l’été entre les deux puissances — qui fixait à 15% les droits américains sur les produits japonais, en deçà des 25% dont ils étaient menacés.Au total, tous pays confondus, les exportations du Japon ont ainsi reculé de 0,1% en août sur un an, leur quatrième mois de recul consécutif. Elles se sont redressées en septembre, grâce aux semi-conducteurs, mais les exportations nippones vers les Etats-Unis ont continué de plonger (-13,3% sur un an).- Tensions avec la Chine -Certes, pour Ryutaro Kono, économiste de BNP Paribas, il n’y a pas lieu de considérer cette contraction économique du troisième trimestre comme “particulièrement préoccupante”.”Les exportations ont rebondi en septembre par rapport au mois précédent, et nos enquêtes (…) indiquent que la conjoncture générale du secteur exportateur ne s’est pas détériorée malgré les hausses des droits de douane américains, et la volonté des entreprises d’investir reste solide”, explique-t-il.Pour autant, les tensions actuelles avec la Chine, suite aux propos de Mme Takaichi sur Taïwan, risquent de dégénérer en un conflit commercial ouvert, avertit Marcel Thieliant.”Plusieurs scénarios sont possibles, mais le principal risque réside dans une restriction des exportations de terres rares par la Chine ou dans l’imposition de restrictions sur les exportations japonaises”, a-t-il averti, avant la publication du PIB. “Les constructeurs automobiles semblent particulièrement vulnérables, car ils subissent déjà une pression énorme du fait de la montée en puissance des constructeurs chinois de véhicules électriques”, sur fond de guerre de prix dans le secteur en Chine continentale, ajoute-t-il.D’ores et déjà, les actions des groupes japonais liés au tourisme et à la distribution plongeaient lundi à la Bourse de Tokyo, après que Pékin a déconseillé à ses ressortissants de voyager au Japon.- Inflation tenace -Enfin, même si elle résiste, la consommation privée demeure quasi-stagnante sur fond de pressions inflationnistes tenaces. L’inflation au Japon a encore accéléré en septembre (+2,9% sur un an) après s’être modérée les mois précédents, tirée par les prix du riz et de l’énergie.”Le repli du PIB réduit encore les chances d’une hausse des taux de la Banque du Japon (BoJ) en décembre, mais nous pensons néanmoins que l’institution reprendra son cycle de resserrement monétaire lors de sa réunion de janvier”, estime M. Thieliant.Pour contrer le retour de l’inflation, la BoJ avait entamé en mars 2024 un resserrement de ses taux, après dix ans de politique monétaire ultra-accommodante, mais elle a suspendu cette dynamique après janvier dernier face à l’assombrissement de l’horizon économique.

Les Bourses européennes ouvrent sans élan

Les Bourses européennes ont ouvert autour de l’équilibre lundi, sans élan face aux nombreuses incertitudes qui entourent la santé économique américaine et la trajectoire monétaire de la banque centrale du pays, en l’absence de nombreuses données clés avec le shutdown.Dans les premiers échanges, Paris grappillait 0,04% et Londres 0,02% après avoir ouvert dans le rouge, et Francfort prenait 0,13%.

COP30: présence en force des partisans du captage de CO2

Une ONG a dénombré plus de 500 participants de la COP30 liés, de près ou de loin, à des entreprises ou institutions promouvant les technologies de captage de CO2, accusées de retarder l’abandon du pétrole et du gaz, selon la liste fournie en exclusivité à l’AFP.Le Centre pour le droit environnemental international (Ciel), basé à Washington et à Genève, a analysé la liste des quelque 42.000 participants accrédités à la conférence climatique de Belem publiée par les Nations unies.Il en conclut que 531 d’entre eux peuvent être qualifiés de “lobbyistes du captage et du stockage du carbone” (CCS, en anglais), nom donné à ces techniques visant à capter le CO2 dans l’air ou immédiatement dans les cheminées industrielles, et de le stocker de façon permanente dans le sol.Ce chiffre dépasse leur décompte de la COP28 de Dubaï et de la COP29 de Bakou (475 et 480 personnes) alors que l’affluence y était plus grande.Ces technologies sont jugées nécessaires, dans une petite proportion, par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), notamment pour décarboner l’industrie du ciment ou de l’acier.”Le CCS a un historique de plusieurs décennies de promesses excessives et non-tenues”, dénonce le Ciel, citant entre autres une étude de 2024 dans la revue Nature selon laquelle près de neuf projets sur dix ne tiennent pas leurs objectifs de captage.La crainte est que des entreprises continuent à rejeter autant de gaz à effet de serre qu’aujourd’hui en se reposant sur d’hypothétiques captages futurs pour compenser ces émissions, sans garantie que ces technologies deviennent disponibles et efficaces à l’échelle requise.Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les technologies d’émissions négatives, par captage du CO2 dans l’atmosphère, devraient être multipliées par 100.000 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif d’un monde neutre en carbone, un défi colossal.”Nous avons besoin de captage de carbone, car nous allons dépasser la limite de réchauffement”, dit à l’AFP le sénateur américain démocrate Sheldon Whitehouse, figure du combat climatique au Congrès, présent à Belem samedi et partisan du CCS. “Mais cela ne peut pas être une excuse pour polluer davantage”, avertit-il.- Délégations officielles -Le Ciel qualifie de lobbyistes du CCS tous les participants de la COP30 promouvant ouvertement ces technologies, comme les membres de la Taiwan Carbon Capture Storage and Utilization Association ou de l’institut australien Global CCS.Le comptage comprend aussi les personnes dont l’organisation a participé ou soutenu des projets de captage du carbone, tels que recensés par l’Agence internationale de l’énergie. C’est ainsi qu’Amazon, un des leaders mondiaux des centres de données, le géant français des matériaux Saint-Gobain ou le champion danois des renouvelables Orsted, qui vient d’annoncer avoir réduit ses émissions de 98%, sont épinglés.”Nous ne pouvons pas savoir ce dont ces entreprises vont parler exactement” à la COP, explique l’auteur de l’analyse chez Ciel, Barnaby Pace. “Mais on montre qui est là, et quels sont les intérêts de ces entreprises”.La liste du Ciel, dont 80% recoupent celle des “1.602 lobbyistes” de l’industrie fossile recensés par d’autres ONG la semaine dernière, comprend aussi tout le personnel présent des compagnies pétrogazières, privées et publiques. Parmi elles, les compagnies nationales chinoise et brésilienne dominent, avec une vingtaine de représentants épinglés, suivis par la quinzaine de salariés du pétrolier texan Occidental Petroleum (Oxy). Ce dernier est spécialisé depuis des décennies dans l’exploitation de puits en fin de vie grâce à l’injection de CO2, et fait partie pour cette raison des pionniers du captage de carbone.Cela montre “les efforts considérables investis par l’industrie des énergies fossiles pour assurer son avenir en vendant l’idée que les gouvernements et les entreprises peuvent +épurer+ leur utilisation du charbon, du pétrole et du gaz”, dénonce l’ONG Ciel.Une quarantaine de suspects pointés par Ciel sont intégrés dans les délégations officielles, en premier lieu le Brésil, la Russie, ainsi que les monarchies pétrolières du Golfe et le Japon.

Vins: les enchères de Beaune sans records mais sur le podium de tête

Les enchères caritatives des vins des Hospices de Beaune, Graal des plus grands connaisseurs de la planète, n’ont pas établi dimanche de nouveaux records, ralentissement des marchés oblige, mais ont engrangé le troisième meilleur résultat de leur histoire, notamment grâce au dynamisme de l’Asie.La vente a cumulé des recettes totales de 18,384 millions d’euros (hors frais), soit loin du pic atteint en 2022 (29 M EUR).Cela reste malgré tout le troisième meilleur résultat de l’histoire des enchères, nées en 1859, supérieur à l’an dernier (13,94 M EUR) et 2018 (13,97 M EUR).”C’est une magnifique vente”, a estimé Guillaume Koch, directeur des Hospices de Beaune, clôturant près de six heures d’enchères. La vente a notamment bénéficié du dynamisme continu du marché asiatique, malgré les craintes pesant sur la Chine, où l’économie ralentit.C’est ainsi un Chinois qui a emporté la “pièce de charité”, lot-phare des enchères, par l’intermédiaire de la Maison bourguignonne François Martenot. Cette pièce, comme on appelle en Bourgogne un fût de 228 litres, a été adjugée 400.000 euros, loin du record de 2022 de 810.000 euros, mais devant les 360.000 euros de l’an dernier. Le client chinois l’a emporté sur le fil face à un Brésilien, ce qui témoigne de la diversification tous azimuts des enchères.Cette année, “six nouvelles villes” de la planète étaient ainsi au programme des 24 dégustations organisées pour attiser l’appétit des acheteurs: Abu Dhabi, Bangkok, Copenhague, Jakarta, Madrid et Sao Paulo, se félicite Marie-Anne Ginoux, directrice générale de Sotheby’s France, opérateur de la vente.Trente-deux pays étaient représentés parmi les 700 acheteurs potentiels réunis dans la salle des ventes. “Un nombre record”, selon Mme Ginoux.Les enchères se tournent en particulier vers les marchés émergents de l’Asie.- L’Asie remède au recul des USA -“La Corée du Sud, la Thaïlande, le Vietnam et l’Inde ont un énorme potentiel”, souligne auprès de l’AFP la Sud-Coréenne Jeannie Cho Lee, dont l’embauche récente en tant que consultante de Sotheby’s pour les Hospices témoigne du formidable boom de l’Asie.”Les exportations de bourgognes ont bondi en Asie, en particulier en Chine où elles ont triplé de 2017 à 2024, alors que celles de bordeaux ont été divisées par deux depuis 2010-2012″, souligne Jeannie Cho Lee.”Les riches Chinois ont des stocks de bordeaux mais moins de bourgognes, or ils doivent obligatoirement en avoir dans leur cave”, explique Gina Hu, acheteuse à Beaune pour le compte de Chinois.L’ouverture au monde est une parade aux inquiétudes pesant actuellement sur les marchés.”Le climat mondial est tendu”, explique à l’AFP Anne-Laure Helfrich, directrice marketing des Grands Chais de France, premier exportateur français de vins qui détient la maison bourguignonne François Martenot. “Le marché a tendance à se déprimer”, confirme Laurent Delaunay, président du Comité Bourgogne, qui représente l’interprofession viticole régionale, citant en particulier les États-Unis.”Pour la première fois depuis longtemps, les ventes de bourgognes ont reculé en août” aux USA, indique-t-il, blâmant “les premières conséquences de la hausse des taxes américaines”.Le vin vendu à Beaune, des primeurs, sera cependant livré en juin 2027, après avoir été élevé sur place. D’ici là, Donald “Trump peut encore changer d’avis”, dit un expert dans un sourire.Vitrine mondiale du luxe, la vente est aussi un rendez-vous de la charité puisque les recettes vont à des Hospices financés par les dons attribués depuis des siècles, en majorité sous la forme de vignes, d’où leur surnom d'”hôpital-vigneron”.Outre cette œuvre principale, un fût, la “pièce de charité”, traditionnellement réservé à une autre œuvre caritative, revenait à l’association Enfance et handicap en Côte-d’Or (Ehco) et de l’Institut Robert-Debré du cerveau de l’enfant.Les parrains-marraines de ces associations – le DJ Martin Solveig, les acteurs Vincent Lacoste et Alice Taglioni et le réalisateur Cédric Klapisch – avaient été invités à Beaune pour pousser les enchères.

L’Assemblée rouvre les finances 2025, avec un débat attendu sur la perte de TVA

Les députés s’emparent lundi dans l’hémicycle du projet de loi de fin de gestion (PLFG), texte “technique” ajustant les finances de 2025, mais aussi très politique, avec notamment des débats en vue sur les causes de la baisse des recettes de TVA.”C’est un texte technique”, a assuré en commission des Finances la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. Sans manquer de se féliciter que la France était “en passe de remplir” son objectif de déficit public pour 2025 autour de 5,4% (5,8% en 2024).Le texte, dont l’examen débutera à 21H30, prévoit quelques ouvertures de crédits. Certaines relativement consensuelles, comme 190 millions pour des dépenses de sécurité en Outre-mer et contre les incendies estivaux.D’autres moins, à l’instar d’1,1 milliard sur l’écologie, à l’aune de contrats conclus par le passé et d’une “baisse des prix” sur le marché des énergies renouvelables. Un irritant pour le RN : “elles n’ont qu’à se financer toutes seules”, a pointé le député Jean-Philippe Tanguy.Côté annulation, on note par exemple 1,6 milliard de moins sur le projet “France 2030”, le gouvernement invoquant un surplus de trésorerie. Une baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne permet aussi d’alléger de 2,9 milliards la charge de la dette.La ministre a tenté en commission de marquer l’importance du texte : sans lui “le gouvernement ne pourra pas verser comme prévu l’Allocation adultes handicapés, et la prime d’activité à tous ses bénéficiaires en décembre” (+ 450 millions d’euros de crédits).Sans convaincre les oppositions, la plupart ayant voté contre le texte, rejeté en commission jeudi.Parmi les griefs importants, la baisse annoncée des recettes de TVA, – 5 milliards d’euros par rapport aux prévisions du budget 2025 pour les caisses de l’Etat. “Le problème est encore plus grave” assure Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances, arguant que la part de TVA allant à l’Etat pèse pour “la moitié”. Le trou total pourrait donc être “de 10 milliards”, selon lui.Et le député LFI d’y voir un “cercle récessif” de la politique macroniste, qui grèverait la consommation des ménages.”C’est un sujet que nous suivons de très près”, a assuré Amélie de Montchalin dans Le Parisien dimanche, même si “d’autres recettes plus dynamiques compensent en 2025” (l’impôt sur les sociétés monte notamment de 5 milliards par rapport aux prévisions).En commission elle a annoncé une “mission” à Bercy pour comprendre pourquoi l’impôt manquait sa cible, alors que son “assiette” a augmenté de “1,7%”. Parmi les pistes soulevées par la ministre, l’essor de la consommation par colis, avec un recouvrement moins efficace.

Zelensky à Paris en vue d’un “accord majeur” pour défendre le ciel ukrainien

Les présidents ukrainien et français Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron se retrouvent lundi à Paris pour discuter des besoins militaires de Kiev et de la coopération des industries de défense des deux pays, le dirigeant ukrainien évoquant un “accord majeur en préparation”.Il s’agit selon l’Elysée de “mettre l’excellence française en matière d’industrie d’armement au service de la défense de l’Ukraine” et de “permettre d’acquérir les systèmes qui lui sont nécessaires pour répondre à l’agression russe”.La présidence française a notamment évoqué “la défense du ciel ukrainien”, alors que Volodymyr Zelensky a renouvelé samedi son appel pour obtenir davantage de systèmes de défense aérienne, au lendemain de nouvelles frappes russes massives contre son pays.Le chef de l’Etat français et son homologue commenceront leur journée sur la base aérienne militaire de Villacoublay, au sud-ouest de la capitale.Le président ukrainien, qui a signé le mois dernier une lettre d’intention en vue d’acquérir 100 à 150 avions de chasse suédois Gripen, se verra présenter l’avion de combat français Rafale et son armement, ainsi que des systèmes de drones et le système de défense anti-aérienne SAMP-T de nouvelle génération.Celui-ci doit être livré à la France à partir de 2027 et dispose de capacités d’interception étendues contre les missiles par rapport au SAMP-T, dont un exemplaire est déployé en Ukraine.”Nous travaillons à la livraison de plusieurs systèmes de défense aérienne, au renforcement de notre aviation”, a annoncé vendredi dans une vidéo Volodymyr Zelensky, selon qui “un accord majeur est en préparation avec la France”.”Il va être finalisé très rapidement j’en suis sûr, ce sera historique”, a-t-il ajouté.- “Force multinationale” -Emmanuel Macron avait annoncé fin octobre la livraison “dans les prochains jours” de missiles antiaériens Aster tirés par le SAMP-T, et d’avions de chasse Mirage 2000 supplémentaires. Kiev a déjà reçu trois des six appareils promis.Les deux dirigeants participeront dans l’après-midi à l’Elysée à un “forum drones franco-ukrainien”.Il s’agit de “mise en contact” et de “renforcer les coopérations avec tous les acteurs de cet écosystème, que ce soit les acteurs industriels ou les acteurs financiers”, selon l’Elysée.Kiev entend utiliser cette année plus de 4,5 millions de drones, qui sont responsables de 70% des destructions de matériels ennemis sur le front. Le pays a développé pour cela un agile réseau de production. L’Ukraine utilise également des drones pour abattre les drones Shahed lancés chaque nuit contre elle.Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky se rendront par ailleurs au mont Valérien, à l’ouest de Paris, visiter l’état-major de la “force multinationale Ukraine” que Paris et Londres préparent pour qu’elle puisse être déployée dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu et des “garanties de sécurité” à fournir à Kiev.Mis en place par la “coalition de volontaires”, à laquelle participent, selon l’Elysée, 35 pays en incluant l’Ukraine, cet état-major “fonctionne” et est “dès à présent” capable “de déployer une force dès le lendemain d’un cessez-le-feu”, assure-t-on côté français.Cette coalition de pays, essentiellement européens, soutenant l’Ukraine s’est réunie la dernière fois à Londres le 24 octobre.Les garanties de sécurité envisagées pour l’Ukraine, échafaudées depuis des mois par cette coalition, comprennent un soutien à l’armée de Kiev et des volets terrestre, maritime et aérien. Mais leur mise en œuvre reste conditionnée à un très hypothétique arrêt des combats.Cette neuvième visite du dirigeant ukrainien en France depuis le début de l’invasion à grande échelle de son pays par la Russie en février 2022 intervient alors que l’Ukraine est ébranlée par un scandale de corruption ayant poussé deux ministres à la démission et forcé Volodymyr Zelensky à prendre des sanctions contre l’un de ses proches.”Sur les sujets de la corruption, il faut être extraordinairement vigilant. On l’est et on l’est en particulier dans ce processus d’adhésion à l’Union européenne” entamé par l’Ukraine, a rappelé samedi le ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, sur la chaîne LCI.

A Berlin, une chaîne de cafés bon marché goûte au succès et au vandalisme

Bon marché et service automatisé: la start-up allemande LAP Coffee, soutenue par de gros investisseurs, s’impose avec ses devantures bleu électrique dans Berlin. Un modèle qui inquiète les cafés indépendants et a fait naître un mouvement de contestation teinté de vandalisme.Dans le quartier bobo huppé de Prenzlauer Berg, le menu affiché à l’extérieur est sans appel: 2,50 euros pour un cappuccino, 1,50 euro pour un espresso, et 3 euros pour un latte. C’est environ un euro moins cher que chez les concurrents du voisinage.Fort de ces tarifs, malgré l’explosion du prix du café (+21,3% sur un an), le groupe est passé d’un site en 2023 à Berlin, à seize aujourd’hui. Et huit autres à Hambourg et Munich.A l’intérieur, la déco est minimaliste. De jeunes clients se prennent en selfie devant de larges miroirs. Ca et là, quelques chaises mais l’aménagement n’incite pas à s’installer, on repart plutôt avec l’emblématique tasse bleue entre les doigts.  Derrière le comptoir, une barista lance le processus largement automatisé en touchant, sur un écran tactile, le logo de la boisson choisie. La machine se déclenche, verse le liquide. Il n’y a ni moulin, ni porte-filtre percolateur, ni tasseur.- Bon prix vs cerise pourrie -“Ça va très vite!”, se réjouit Artur Kluge, un étudiant de 22 ans, attiré par les tarifs abordables. Il juge le “goût correct”, mais surtout, “3 euros, c’est en tout cas un bon prix pour un grand café”.Pourtant, en octobre, plusieurs devantures sont vandalisées à la peinture rouge.Dans les rues, des affiches proclament que l’extension “agressive” de cette chaîne est la “cerise pourrie sur le gâteau d’une gentrification qui a déjà chassé trop de gens et de petits commerces de nos quartiers” . A quelques minutes à pied d’un LAP Coffee, Umut Ekinci, patron du Auntie’s Café, juge qu’il sera en “danger” si d’autres échoppes ouvraient à proximité.La chaîne représente une petite révolution à Prenzlauer Berg, un quartier jamais conquis par les Starbucks et autres McDo, mais qui compte à lui seul six LAP. “Là-bas, il suffit d’appuyer sur un bouton, de servir le café, dire au revoir et c’est tout”, sermonne M. Ekinci. “Vu les prix, je pense que la plupart des clients sont satisfaits. Mais cela détruit les autres.” LAP, acronyme de “Life Among People” (“la vie parmi les gens”), se défend de tout dumping, affirmant que la chaîne est profitable grâce aux technologies employées.Le cofondateur Ralph Hage, un ancien de Red Bull et de la banque Standard Chartered, assure à l’AFP que le secteur n’avait connu que “peu d’innovations depuis trente ans”.”Si nous pouvons proposer des prix justes (…) c’est tout simplement en rendant le processus plus efficace”, souligne le patron.Quant aux actes de vandalisme, il pointe un “petit groupe” de mécontents. Il considère aussi sa société comme “une entreprise locale”, et non comme l’émanation d’investisseurs carnassiers.- Gros investisseurs -Mario, militant au sein d’un collectif opposé à la chaîne et qui préfère rester anonyme, peste.Pour lui, ce succès est surtout dû aux sociétés de capital-risque et capital-investissements dont les millions permettent à LAP de se développer à grande vitesse, prenant à la gorge les indépendants.La start-up dispose d’investisseurs tel que Insight Partners, entreprise investie dans le numérique, la défense et l’intelligence artificielle. Ou encore HV Capital dont le portefeuille inclut le transporteur Flixbus, le géant de la mode Zalando et le droniste Quantum Systems. “Il devient de plus en plus difficile pour les petites structures indépendantes, qui ne sont pas équipées pour réaliser des profits rapides, de trouver des locaux lorsque ces grandes chaînes, qui peuvent probablement payer un loyer illimité, se développent”, dénonce Mario auprès de l’AFP.Les flyers affichés dans le quartier martèlent cet argumentaire, dénonçant “de gros investisseurs impliqués dans le développement de drones militaires et de systèmes d’armes basés sur l’IA”.Si la “tendance se poursuit”, redoute Mario, “nous n’aurons bientôt plus dans le centre-ville que des chaînes soutenues par de grands fonds et des restaurants de luxe”.