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Wall Street glisse après l’attaque israélienne en Iran
La Bourse de New York recule vendredi, accusant le coup face à la recrudescence des tensions géopolitiques au Moyen Orient après les frappes israéliennes massives sur le sol iranien.Vers 14H15 GMT, le Dow Jones perdait 1,46%, l’indice Nasdaq lâchait 1,14% et l’indice élargi S&P 500 se contractait de 0,97%.”L’escalade des tensions au Moyen Orient entraîne une aversion au risque” parmi les investisseurs, commente auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Une attaque d’une ampleur sans précédent menée par Israël a visé des sites militaires et nucléaires et tué les plus hauts gradés iraniens, dont le chef d’état major de l’armée, le chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, ainsi que le commandant de sa force aérospatiale.Alors que les appels à la désescalade se multiplient à travers le monde, des explosions ont été entendues à la mi-journée en Iran. Donald Trump a prévenu que ces frappes pourraient être suivies d’attaques “encore plus brutales” si l’Iran ne concluait pas un accord sur le nucléaire.”Nous assistons à une sorte de fuite vers la sécurité, les investisseurs achetant de l’or”, qui se rapproche en conséquence de son plus haut historique, ou du dollar, généralement considéré comme une devise sûre, relève Angelo Kourkafas.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se tendait légèrement à 4,39%, contre 4,36% jeudi en clôture.Le marché actions, vu comme plus volatil, est donc quelque peu délaissé dans son ensemble. Il “a résisté aux tentatives de vente tout au long de la semaine”, rappellent les analystes de Briefing.com, qui voient en cette séance “un test de la détermination des acheteurs”.Le regain de tensions géopolitiques bénéficie d’ores et déjà aux entreprises de la défense, dont les actions grimpent. Vers 14H15 GMT, RTX prenait 2,06%, Lockheed Martin 2,92% et Northrop Grumman 2,36%.Les valeurs pétrolières sont, elles, portées par la forte hausse des prix de l’or noir à l’image de Chevron (+0,43%), Exxon Mobil (+1,76%) ou ConocoPhillips (+2,53%).En revanche, les entreprises du secteur du tourisme souffrent du conflit. Les valeurs du secteur de l’aérien baissent nettement à l’instar de United (-4,61%), American Airlines (-4,91%) ou Delta (-4,07%), les croisiéristes Carnival (-5,37%) et Royal Caribbean Cruises (3,11%) reculent aussi et les sociétés d’hôtellerie marquent le pas, Hilton et Intercontinental lâchant près de 2%.”Il ne faut pas négliger ce repli” de la place américaine, “mais il faut aussi le mettre en perspective”, selon Angelo Kourkafas.Face à de tels événements géopolitiques, “les actions baissent et les performances peuvent être médiocres à court terme mais (rapidement) le marché gravite à nouveau autour des fondamentaux qui, pour l’instant, restent positifs”, estime l’analyste.La confiance des consommateurs a rebondi en juin aux Etats-Unis, au-delà de ce qui était attendu par les analystes mais sans retrouver son niveau d’avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, selon un baromètre publié vendredi.Un indice évaluant cette confiance est passé à 60,5 en juin, en augmentation de près de 16% sur un mois, selon une estimation préliminaire de l’Université du Michigan, qui fait référence. Toutefois, par rapport à la même période en 2024, l’indice est en baisse de 11,3%Ailleurs à la cote, le géant du secteur des semi-conducteurs Advanced Micro Devices (AMD) reculait (-2,07%), la présentation de la nouvelle génération de ses puces spécialisées dans l’intelligence artificielle (IA) n’ayant pas convaincu les investisseurs.L’avionneur américain Boeing continuait d’être sanctionné (-3,53% à 196,65 dollars) après qu’un 787 de la compagnie Air India à destination de Londres s’est écrasé jeudi dans le nord-ouest de l’Inde.
Crash du Boeing 787 d’Air India: une des boîtes noires retrouvées
Les enquêteurs ont retrouvé vendredi une des deux boîtes noires du Boeing 787 d’Air India qui s’est écrasé jeudi sur un quartier résidentiel d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, tuant au moins 265 personnes.”L’enregistreur des données de vol (FDR) a été retrouvé”, a confirmé le ministre de l’Aviation, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, sur son compte X. “C’est un pas important dans l’enquête sur les causes de l’accident”.L’avion s’est écrasé jeudi moins d’une minute après son décollage à 13h39 (08h09 GMT) à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, selon l’aviation civile indienne.Il avait émis un appel de détresse presqu’aussitôt après avoir quitté le sol, avant de s’écraser lourdement au-delà de l’aéroport.La queue de l’appareil était toujours visible vendredi, encastré dans le deuxième étage d’une résidence occupée par le personnel médical d’un hôpital voisin.Selon le dernier bilan fourni par un responsable de la police locale, Kanan Desai, les sauveteurs ont extrait 265 corps des débris de l’avion et des bâtiments sur lesquels il s’est écrasé.Au moins 24 personnes ont été tuées au sol quand l’appareil s’est fracassé sur la résidence de médecins, d’après le décompte de la police.Un des passagers du vol 171, qui transportait 242 personnes, a miraculeusement survécu. Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique d’origine indienne, était assis à l’avant gauche de l’appareil à la place 11 A, tout près d’une des portes de secours.”Juste une minute après le décollage, soudain (…) j’ai eu l’impression qu’on restait coincés, que quelque chose n’allait pas”, a raconté vendredi M. Ramesh à la télévision indienne DD.- “En sortir vivant” -“L’avion a semblé accélérer et se diriger tout droit vers ce qui s’est avéré être une résidence (…) Et puis tout d’un coup, des lumières vertes et blanches se sont allumées dans tout l’avion”, a-t-il poursuivi depuis son lit d’hôpital.”Tout s’est passé sous mes yeux et je n’arrive toujours pas à croire comment j’ai pu sortir vivant de tout ça”, a confié le miraculé.Les autres passagers n’ont pas eu sa chance.Parmi eux, Koni Vyas, une médecin qui a publié sur les réseaux sociaux une photo d’elle, de son mari et de leurs trois enfants souriants, peu avant le décollage du vol 171. Tous ont péri, a rapporté le quotidien Indian Express. Le Premier ministre indien Narendra Modi, originaire de l’État du Gujarat dont Ahmedabad est la principale ville, s’est rendu sur le site du crash et auprès des blessés vendredi matin.Il a qualifié ce qu’il a vu de “scène de dévastation” et de “tragédie inimaginable”.Dès jeudi soir, des proches des victimes se sont pressés à la faculté de médecine d’Ahmedabad pour donner des échantillons de leur ADN afin d’identifier les corps. Ashfaque Nanabawa, 40 ans, a expliqué à l’AFP que son cousin Akeel Nanabawa se trouvait à bord avec sa femme et sa fille de trois ans.Il lui avait parlé quelques minutes alors qu’il était assis dans l’avion, avant le décollage: “Il nous a dit +Je suis dans l’avion, (…) tout va bien+. C’était son dernier appel”.Les habitants du quartier où le crash s’est produit ont été traumatisés.Dans l’un des immeubles percutés, “il y avait des corps partout”, se remémore Bharat Solanki, employé dans une station-service située à proximité. “Certains étaient entièrement carbonisés. Certains n’avaient pas de jambe ou de front”.- Inspections -Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un Boeing B-787 Dreamliner, un long-courrier entré en service en 2011.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé qu’ils dépêchaient des équipes pour assister leurs homologues indiens du Bureau d’enquêtes des accidents aéronautiques (AAIB). De nombreux experts ont estimé qu’il était encore trop tôt pour expliquer la catastrophe.”L’avion est conçu pour voler sur un seul moteur, la cause la plus probable reste donc une panne des deux moteurs”, a toutefois avancé Jason Knight, de l’université britannique de Portsmouth.”Par mesure de prévention”, les autorités de l’aviation civile ont ordonné vendredi une inspection “à effet immédiat” des Boeing 787 équipés de moteurs General Electric en service à Air India. Le groupe Tata, propriétaire de la compagnie, a indiqué pour sa part qu’il débloquerait une aide financière de 110.000 euros pour les familles de chaque victime.Le crash d’Ahmedabad est un des pires de l’histoire de l’Inde, où le trafic aérien a grimpé en flèche ces dernières années.En 1996, le vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines. Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière jamais enregistrée.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts.Â
La Bourse de Paris en baisse après les frappes israéliennes en Iran
La Bourse de Paris évoluait en baisse vendredi, refroidie par le regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient après qu’Israël a attaqué des infrastructures nucléaires et militaires iraniennes, Téhéran ripostant en lançant des drones.”L’or s’approche de ses plus hauts historiques, les actions fléchissent, le dollar repart à la hausse: les événements des dernières heures provoquent un net mouvement de retrait des actifs jugés risqués”, comme les actions, commente Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.L’indice vedette de la Bourse de Paris reculait de 0,92% (-71,31 points) à 7.693,16 points vers 09H45. Sur le marché des changes, le billet vert prenait de la hauteur face à l’euro, gagnant 0,36% à 1.1542 euro pour un dollar. L’once d’or (31,1 grammes) bondissait de 0,96% à 3.418 dollars.Après s’être envolé de plus de 12% dans la nuit, vers 09H55 GMT, le cours du baril de WTI nord-américain bondissait de 5,36% à 71,69 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord grimpait quant à lui à 73,08 dollars (+5,36% aussi).”Ce ne sont pas seulement les perspectives des exportations iraniennes qui sont préoccupantes, mais aussi le risque de perturbation du transport maritime dans le détroit d’Ormuz, dans le golfe Persique, une voie essentielle pour environ 20% des flux mondiaux de pétrole”, souligne Derren Nathan, responsable de la recherche sur les actions de Hargreaves Lansdown.Par ailleurs, sur l’indice vedette parisien, seul TotalEnergies, valeur phare du secteur pétrolier, avançait franchement, de 2,05% à 55,84 euros. L’énergéticien Engie gagnait 0,40% à 19,72 euros et Thalès, pour la défense, gagnait 0,60% à 251,10 euros.”L’attention se porte désormais sur la forme que pourraient prendre les représailles de l’Iran”, commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.Les frappes nocturnes israéliennes, menées par 200 avions contre une centaine de cibles iraniennes, ont touché notamment Téhéran (nord) et l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre). Trois sites militaires dans le Nord-Ouest ont également été la cible des frappes, d’après la télévision iranienne.Au moins deux dirigeants des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime, ont été tués dont son chef, le général Hossein Salami, et le général Gholam Ali Rachid, selon les médias locaux. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammed Bagheri, a également été tué, selon la télévision d’Etat.La diplomatie iranienne a affirmé avoir le “droit légitime” de répondre à l’attaque, tandis que le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis à Israël un sort “amer et douloureux”. Air France-KLM suspend ses vols entre Paris et Tel-AvivA Paris, à l’instar d’autres entreprises du secteur aérien freinées par la géopolitiques, Air France-KLM était en forte baisse. Son action lâchait 3,58% à 8,34 euros. Le groupe a par ailleurs annoncé la suspension de ses vols entre Paris et Tel-Aviv.
Les marchés mondiaux chahutés par le regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient
Les cours du pétrole s’envolent, l’or est en forte hausse et les actions reculent nettement vendredi face au regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient après plusieurs frappes aériennes contre l’Iran, visant son programme nucléaire et ses installations militaires.L’Iran figurant parmi les dix plus grands producteurs de pétrole au monde, les cours de l’or noir réagissaient fortement, l’anticipation d’une offre de pétrole en baisse faisant grimper les prix.Après s’être envolé de plus de 12% dans la nuit, vers 07H15 GMT, le cours du baril de WTI nord-américain bondissait de 5,60% à 71,85 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord grimpait quant à lui de 5,41% à 73,11 dollars.”Ce ne sont pas seulement les perspectives des exportations iraniennes qui sont préoccupantes, mais aussi le risque de perturbation du transport maritime dans le détroit d’Ormuz, dans le golfe Persique, une voie essentielle pour environ 20% des flux mondiaux de pétrole et une proportion encore plus importante du transport de gaz naturel liquéfié” (GNL), souligne Derren Nathan, responsable de la recherche sur les actions de Hargreaves Lansdown.”Environ un cinquième du GNL mondial transite par ce détroit”, précise Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Face aux vives tensions géopolitiques entre l’Iran et Israël, les valeurs dites “refuge” sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.L’or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l’once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s’enfonçaient en terrain négatif. Sur le Vieux continent, Paris lâchait 1,13%, Francfort 1,32%, Milan 1,50% et Londres 0,57%. Dans les derniers échanges en Asie, Hong Kong abandonnait 0,97%, Shenzhen 1,10% et Shanghai 0,75%. Tokyo a terminé en repli de 0,89%, Séoul de 0,87% et Taipei de 0,96%.Sur le marché des changes, vers 07H15 GMT, le billet vert avançait de 0,27% face à la monnaie unique, à 1,1553 euro pour un dollar. La devise israélienne chutait de 1,99% face au dollar, à 3,6284 shekels pour un dollar.”L’attention se porte désormais sur la forme que pourraient prendre les représailles de l’Iran”, commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.”Si l’Iran se retient” de riposter, “on pourrait avoir un soupir de soulagement des marchés”, mais une forte réplique de Téhéran contre Israël “pourrait redéfinir les scénarios macroéconomiques pour le reste de l’année” et un emballement de la confrontation aurait “des implications mondiales”, a réagi Stephen Innes, de SPI Asset Management.La diplomatie iranienne a affirmé avoir le “droit légitime” de répondre à l’attaque, tandis que le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis à Israël un sort “amer et douloureux”. Quant aux Etats-Unis, ils seront “responsables des conséquences”, a assuré Téhéran, bien que la première puissance économique et militaire mondiale, alliée indéfectibles de l’Etat hébreu, affirme ne pas être impliquée.Israël a expliqué aux Etats-Unis que frapper l’Iran était “nécessaire pour sa défense”, a déclaré le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, prévenant Téhéran de ne pas riposter contre “les intérêts américains”.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit que l’opération militaire israélienne durerait “autant de jours que nécessaire”.L’Iran a fermé son espace aérien mais la défense anti-aérienne fonctionne “à 100% de sa capacité”, a souligné la télévision iranienne.  “Quoi qu’il en soit, beaucoup d’investisseurs préféreront probablement réduire leur exposition au risque avant un week-end qui s’annonce potentiellement très volatile sur le plan géopolitique”, estime Ipek Ozkardeskaya.La défense sur le devant de la scèneDans un contexte de tensions géopolitiques accrues, les valeurs de la défense étaient recherchées. A Paris, Thales prenait 0,88% et Dassault Aviation de 1,25%. A Londres, BAE Systems gagnait 2,57%. A Francfort, Rheinmetall avançait de 1,29% et Hensoldt de 2,55%, Saab de 2,07% à Stockholm et Leonardo de 1,88% à Milan.Les valeurs pétrolières en hausseA la cote européenne, les valeurs pétrolières sont portées par la forte hausse des prix de l’or noir. A Paris, TotalEnergies s’octroyait 1,90%, à Londres, BP gagnait 1,69% et Shell 1,99% et à Madrid, Repsol gagnait 1,18%.
Les secours passent le site du crash du Boeing d’Air India au peigne fin
Sauveteurs et chiens renifleurs continuent à fouiller vendredi le site du crash du Boeing 787 d’Air India, qui s’est écrasé la veille dans un quartier résidentiel d’Ahmedabad, au nord-ouest de l’Inde, tuant au moins 265 personnes. Un des passagers du vol 171, qui transportait 242 personnes, a miraculeusement survécu à l’accident, survenu juste après son décollage à destination de Londres.L’empennage de l’appareil était toujours visible vendredi au deuxième étage d’une résidence dans laquelle vivaient des médecins et étudiants en médecine travaillant dans un hôpital à proximité.Selon le dernier bilan fourni par un responsable de la police locale, Kanan Desai, les sauveteurs ont déjà extirpé 265 corps des débris de l’avion et des bâtiments sur lesquels il s’est écrasé.Au moins 24 personnes ont été tuées au sol quand l’appareil s’est écrasé sur la résidence des médecins, selon son décompte.Le bilan pourrait s’alourdir à mesure que d’autres corps seront retrouvés.”Le nombre officiel de victimes ne sera déclaré qu’une fois les tests ADN terminés”, a déclaré jeudi soir le ministre de l’Intérieur, Amit Shah. Le Premier ministre indien Narendra Modi, originaire de l’Etat du Gujarat dont Ahmedabad est la principale ville, s’est rendu sur le site du crash et auprès des blessés vendredi matin, selon des images des télévisions locales.”La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cÅ“ur au-delà des mots”, avait-il déclaré jeudi à l’annonce de la catastrophe.- ADN des familles recueilli -Selon l’aviation civile indienne, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.L’unique survivant est un Britannique d’origine indienne, a déclaré Air India.Les médias indiens ont affirmé que Vishwash Kumar Ramesh occupait le siège 11A, à l’avant de l’appareil. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux l’ont montré en t-shirt ensanglanté, boitant jusqu’à une ambulance. “Je n’ai aucune idée de la façon dont je suis sorti de cet avion”, a-t-il déclaré à son frère Nayan Kumar Ramesh, 27 ans, cité par l’agence de presse britannique Press AssociationToute la nuit, des proches des victimes se sont pressés à la faculté de médecine d’Ahmedabad pour donner des échantillons de leur ADN à fin d’identification des corps. Ashfaque Nanabawa, 40 ans, a raconté à l’AFP que son cousin Akeel Nanabawa, se trouvait à bord avec sa femme et sa fille de trois ans.Il lui avait parlé quelques minutes alors qu’il était assis dans l’avion, avant le décollage. “Il nous a dit: +Je suis dans l’avion, (…) tout va bien”. C’était son dernier appel”.Une femme a expliqué que son gendre a perdu la vie dans l’accident.- “Ma fille ne sait pas” -“Ma fille ne sait pas qu’il n’est plus là ”, a-t-elle dit à l’AFP en essuyant ses larmes. “Je ne peux pas lui annoncer la nouvelle, quelqu’un peut-il le faire à ma place, s’il vous plaît?”, a-t-elle imploré. L’avion s’est écrasé jeudi moins d’une minute après son décollage à 13h39 locales (8h09 GMT), selon l’aviation civile indienne. Il a presqu’aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser lourdement au-delà de l’aéroport.Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787 Dreamliner, un long-courrier entré en service en 2011.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé qu’ils dépêchaient chacun des équipes pour soutenir leurs homologues indiens du Bureau d’enquêtes des accidents aéronautiques (AAIB). Le groupe Tata, propriétaire d’Air India, a indiqué prévoir une aide financière de 110.000 euros pour les familles de chaque personne décédée, s’engageant par ailleurs à couvrir les frais médicaux des blessés.En 1996, un vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines.  Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière de l’histoire.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts.L’accident de jeudi intervient dans un pays où le trafic aérien a explosé ces dernières années.Â
Le G7 en quête d’une difficile “unité”
Les dirigeants du G7 se réunissent de dimanche à mardi au Canada, pour la première fois depuis le retour sismique de Donald Trump, et sur fond de craintes d’une escalade hors de contrôle après les frappes israéliennes contre l’Iran.Le président américain n’a pas réussi à dissuader son allié israélien de frapper pour laisser une chance aux négociations menées à sa demande avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien.Israël a annoncé vendredi avoir mené une première série de “frappes préventives” contre des cibles militaires et nucléaires de l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de l’arme atomique, affirmant que son opération durerait “autant de jours que nécessaire”.Cette attaque intervient au moment où les négociations débutées mi-avril entre les Etats-Unis et la République islamique sur le nucléaire iranien sont dans l’impasse. Les craintes d’une frappe imminente d’Israël contre des sites iraniens grandissaient depuis quelques jours.Il s’agit du premier grand sommet auquel participe le président depuis son retour à la Maison Blanche, d’où il a atomisé le consensus entre riches démocraties membres du G7 autour du libre-échange commercial et de l’Ukraine.La dernière participation du républicain de 78 ans à un sommet du G7 au Canada avait été explosive.Juste avant cette réunion organisée au Québec en juin 2018, pendant son premier mandat, il avait réclamé que la Russie, exclue après l’annexion de la Crimée, soit réintégrée au groupe. Puis il avait retiré avec fracas sa signature du communiqué final des dirigeants, irrité par des remarques du Premier ministre canadien d’alors Justin Trudeau.Seule certitude: cela n’arrivera pas à Kananaskis, dans les Rocheuses canadiennes (sud-ouest). – Pas de communiqué final -Les dirigeants de l’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni s’abstiendront en effet de publier le traditionnel communiqué, une longue déclaration de bonnes intentions dont la moindre virgule est soupesée.Le Canada, selon une source gouvernementale, veut plutôt des engagements “courts et concrets” sur divers sujets.Selon des sources gouvernementales allemandes, il s’agira entre autres de l’intelligence artificielle et de la protection du climat, au moment où le Canada affronte à nouveau une saison de feux très intense, particulièrement dans la province de l’Alberta qui accueille le sommet.”Le plus important est que nous parvenions, en tant que G7, à envoyer un signal d’unité”, martèle-t-on à Berlin. “Ce qu’on en attend d’abord, c’est de pouvoir réaffirmer l’unité du G7”, fait savoir la présidence française.Le pays hôte, prenant acte du fait que les Etats-Unis “ne sont plus un partenaire fiable”, selon une source gouvernementale canadienne, a élargi la rencontre aux dirigeants de pays émergents tels que l’Inde et le Mexique.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est également invité.Le président américain, contrairement à ses rapports extrêmement difficiles avec le médiatique Justin Trudeau, entretient jusqu’ici une bonne relation avec le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney, à la personnalité plus réservée – ce qui ne l’empêche pas de condamner les droits de douane décidés par le président américain et ses allusions répétées à une annexion du Canada.Donald Trump a déjà rencontré individuellement l’Allemand Friedrich Merz, le Français Emmanuel Macron, l’Italienne Giorgia Meloni ou encore le Britannique Keir Starmer. Les entrevues ont été cordiales.- Aversion pour le multilatéralisme -Mais l’ancien promoteur immobilier, adepte du rapport de forces bilatéral, a une franche aversion pour la discussion multilatérale.”Il considère que ces formats sont une contrainte pour l’Amérique”, explique Rachel Rizzo, experte du centre de réflexions Atlantic Council.Le commerce sera au coeur des débats, auxquels se joindra la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Le président américain réserve aux pays européens des attaques très vives sur le commerce et sur l’immigration.Le 9 juillet, de lourds droits de douane dits “réciproques” doivent s’abattre sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis. Mais le gouvernement américain s’est déjà dit ouvert à l’idée de prolonger le délai.Canada, Mexique et Chine relèvent d’une offensive séparée. En plus de tenter de désamorcer la bombe douanière, les dirigeants européens veulent convaincre Donald Trump d’annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe.Ils n’auront pas la tâche facile. Jeudi, le président américain s’est dit “déçu” autant par la Russie que par l’Ukraine, à cause de l’échec des négociations sur un arrêt des hostilités, déclenchées en février 2022 par l’invasion russe.Le ton du G7 en la matière augurera de celui du sommet de l’Otan, prévu fin juin aux Pays-Bas, et qui, à n’en point douter, tournera également autour de Donald Trump.burs-aue/vla/aem/vgu
Accident d’Air India: des enquêteurs américains annoncent se rendre sur place
L’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) a annoncé jeudi qu’elle allait diriger une équipe d’enquêteurs américains qui vont se rendre en Inde pour “prêter assistance” à leurs homologues indiens après le crash d’un Boeing 787 Dreamliner de la compagnie Air India.”En vertu des protocoles de l’Annexe 13 de l’Organisation internationale de l’aviation civile, toutes les informations sur l’enquête seront transmises au gouvernement indien”, a précisé la NTSB, sur son compte X.De son côté, le régulateur américain de l’aviation (FAA) avait fait savoir plus tôt être en contact avec la NTSB au sujet du crash de ce Boeing 787-8 Dreamliner avec 242 personnes à bord. L’appareil avait été livré à Air India début 2014.”Lorsqu’un incident se produit à l’étranger, ce gouvernement mène les investigations. Dans l’éventualité où une assistance est requise, la NTSB est le représentant officiel des Etats-Unis et la FAA fournit un soutien technique”, avait expliqué la Federal Aviation Administration, dans son communiqué.Elle disait alors être “prête à lancer immédiatement une équipe en coordination avec la NTSB”.”Nous sommes très attristés par le tragique crash d’Air India aujourd’hui à Ahmedabad. Nos pensées vont aux familles et aux proches de tous ceux qui sont concernés”, a posté sur X Chris Rocheleau, administrateur par intérim de la FAA.Au moins 265 personnes ont été tuées, dont plus d’une vingtaine se trouvaient au sol, ont indiqué les autorités indiennes.- Soutiens -“La FAA travaille activement avec la NTSB et se tient prête à apporter son soutien à nos partenaires internationaux pendant cette période difficile”, a-t-il ajouté.L’avion s’est écrasé sur une zone résidentielle jeudi peu après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad (nord-ouest de l’Inde), à destination de l’aéroport londonien de Gatwick.Il a presque aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser “hors du périmètre de l’aéroport”, a expliqué la direction générale de l’aviation civile indienne.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion perdant rapidement de l’altitude, semblant manquer de puissance, juste après le décollage, avant de tomber sur des immeubles et d’exploser en une boule de feu orange.Le constructeur américain Boeing s’est dit prêt à aider Air India.”Nous sommes en contact avec Air India concernant le vol 171 et nous nous tenons prêts à les soutenir. Nos pensées vont aux passagers, à l’équipage, aux premiers intervenants et à toutes les personnes concernées”, a indiqué le groupe dans un message transmis à l’AFP.”Nos plus sincères condoléances aux proches des passagers et de l’équipage à bord du vol 171 d’Air India, ainsi qu’à quiconque touché à Ahmedabad”, a réagi plus tard Kelly Ortberg, patron de Boeing, dans un communiqué distinct.Il a précisé avoir discuté avec Natarajan Chandrasekaran, président d’Air India, “pour lui offrir notre soutien total”.Une équipe de l’avionneur est également “prête pour assister l’enquête” dirigée par les autorités indiennes, a-t-il assuré, laissant le soin à ces dernières de communiquer sur leurs investigations.De son côté, GE Aerospace – fournisseur des deux moteurs de l’appareil – a “activé (son) équipe de gestion d’urgence”. “Nous sommes prêts à assister notre client et l’enquête”, a indiqué un porte-parole, adressant les “sincères condoléances” du groupe aux proches des victimes.
Wall Street termine dans le vert, mais l’incertitude règne
La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, aidée par certains grands noms de la tech américaine et par un indicateur d’inflation meilleur qu’attendu, mais quelque peu bridée par le flou autour de la politique commerciale américaine.Le Dow Jones et l’indice Nasdaq ont chacun gagné 0,24%, tandis que l’indice élargi S&P 500 s’est octroyé 0,38%.Il subsiste une “incertitude quant à l’évolution des relations commerciales et l’augmentation des droits de douane”, résument les analystes de Briefing.com.Donald Trump a annoncé mercredi soir son intention d’envoyer d’ici deux semaines des lettres à certains pays, pour leur annoncer les conditions de Washington pour qu’un accord soit conclu.Ces commentaires “ont provoqué quelques ventes” sur le marché, observe Jack Albin, de Cresset.Côté indicateurs, l’indice des prix à la production (PPI) a progressé de 0,1% en mai, après un recul de 0,2% le mois précédent (contre une précédente estimation à -0,5%), d’après les données publiées par le ministère du Travail.Les analystes s’attendaient à une progression un peu plus forte, de 0,2% sur la période, selon le consensus publié par MarketWatch.L’indice “montre que les pressions sur les prix dues aux droits de douane sont moins fortes que celles qui ressortent des enquêtes auprès des entreprises”, note Bill Adams, de Comerica Bank.Selon Ryan Sweet, chez Oxford Economics, les prochains mois ne devraient pas être aussi “modérés”, notamment parce que les entreprises vont épuiser les stocks constitués avant l’entrée en vigueur des droits de douane.”Il y a des signes d’une réelle faiblesse de l’économie américaine”, soulève pour sa part Adam Button, de ForexLive.”Les demandes d’allocations chômage (publiées jeudi, ndlr) sont à leur plus haut niveau depuis octobre”, observe l’analyste.Sur le marché obligataire, la publicaiton de l’indice PPI a contribué à la détente des taux, selon M. Albin. Vers 20H15 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans s’établissait à 4,35%, contre 4,41% mercredi en clôture.Au tableau des valeurs, le groupe Oracle, spécialiste du “cloud” et de l’intelligence artificielle (IA), s’est envolé de 13,31% à 199,85 dollars, après avoir présenté un chiffre d’affaires en hausse de 11% au quatrième trimestre de son exercice décalé, au-dessus du consensus des analystes.Le titre de l’avionneur américain Boeing a été franchement sanctionné (-4,77% à 203,80 dollars) après qu’un 787 de la compagnie Air India à destination de Londres s’est écrasé jeudi dans le nord-ouest de l’Inde.Le crash a fait au moins 265 morts dont une vingtaine au sol.Le fabricant de semiconducteurs américain Micron Technology a glané 0,13% à 116,18 dollars après avoir annoncé jeudi l’accroissement de ses investissements aux Etats-Unis, pour les porter à 200 milliards de dollars au total afin d’augmenter ses capacités de production et de recherche dans le pays.Cela représente 30 milliards de dollars de plus que l’enveloppe prévue auparavant.