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Une édition de Choose France focalisée sur les entreprises tricolores qui investissent en France

Le sommet Choose France, grand-messe annuelle habituellement destinée aux investisseurs étrangers, a mis à l’honneur lundi, pour sa première “édition France”, les entreprises tricolores qui choisissent d’investir dans le pays, à hauteur de 30,4 milliards d’euros cette année.Choose France valorise chaque année les investissements en France d’entreprises étrangères, et la France est cette année pour la sixième fois consécutive pays le plus attractif d’Europe, selon le cabinet EY.Mais il s’agissait cette fois de saluer, à la maison de la Chimie à Paris et non sous les ors du château de Versailles, les 151 investissements annoncés cette année par des entreprises françaises, pour un total de 30,4 milliards d’euros dont 9,2 milliards d’euros annoncés lors de l’évènement lundi.Ces derniers concernent surtout des centres de données: champion de la journée, OpCore (groupe Iliad, maison mère de l’opérateur Free) va investir 4 milliards d’euros dans un nouveau “data center” (centre de données) en Seine-et-Marne.Eclairion investira lui 2,5 milliards d’euros en Moselle, Sesterce 1,5 milliard en Auvergne-Rhône Alpes et Thésée 60 millions d’euros dans les Yvelines, toujours pour des centres de données.”Dans le monde actuel, chaque entreprise regarde partout pour ses investissements, en UE ou ailleurs”, remarque-t-on à Bercy, et “c’est bien de pouvoir féliciter celles qui continuent à investir en France”.- “Mélasse” -Certains jugent qu’il y a urgence à rassurer des patrons choqués, ces dernières semaines, par l’avalanche de taxes sur les entreprises votées par les députés dans le cadre du budget: 53 milliards d’euros, selon les calculs du Medef.Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’y est employé en personne lors d’une table ronde dans l’après-midi, soulignant que certaines de ces taxes “n’auront jamais d’application”. La bataille budgétaire n’est de toute façon pas finie et le Sénat pourrait bien détricoter une grande partie de ces taxes.Alexandre Huard, directeur général de Verso Energy (carburants synthétiques) est optimiste: “les taxes ça va ça vient, et cela ne nous dissuadera pas d’investir pour créer les usines et les emplois de demain”, explique-t-il à l’AFP, d’autant que la France “est une terre bénie” pour sa future usine de Rouen, grâce à son électricité bas carbone, qui attire aussi les centres de données.L’investissement des entreprises est pourtant au plus bas depuis la crise sanitaire, selon le baromètre Bpifrance Le Lab publié mercredi: les chefs d’entreprise sont 39% à souhaiter investir cette année, contre 45% en septembre, tandis qu’au premier semestre, selon la Direction générale des Entreprises, le solde entre ouvertures ou extensions d’usines et fermetures est à peine positif (+9).Alors que ce Choose France s’achevait lundi soir par un dîner à l’Elysée, en présence notamment du prix Nobel d’économie Philippe Aghion, ou des équipes chargées d’ouvrages des Jeux olympiques ou de restauration de Notre-Dame-de-Paris, symboles de succès français, l’économiste Sylvain Bersinger, du site Bersingéco, est plus amer: “Macron pourra en offrir, des petits fours aux chefs d’entreprise, pour faire oublier sa dissolution et la mélasse dans laquelle le pays patauge depuis”.- “Je ne ferais pas ton métier” – Pourtant, a souligné Roland Lescure, les chiffres macroéconomiques sont encourageants, avec une croissance inattendue de 0,5% au troisième trimestre. La croissance annuelle devrait ainsi dépasser la prévision de 0,7% pour cette année.Malgré les attitudes commerciales sans concession des Etats-Unis et de la Chine, M. Lescure entrevoit cependant “un avant et un après” l’affaire de la vente de poupées sexuelles représentant des enfants sur la plateforme asiatique Shein. Il a constaté depuis “un véritable changement” à Bruxelles et une volonté accrue de réagir face à cette concurrence de la part de ses collègues européens jusqu’à, espère-t-il, une “préférence européenne” à l’avenir.Outre les projets de data centers, les principaux  investissements annoncés lundi, qui concernent toutes les régions et toutes les tailles d’entreprises, émanent pour les nouveaux de Sanofi (pharmacie, un milliard d’euros), Holosolis (photovoltaïque, 800 millions) NGE (construction, 400 millions, Elyse Energy (biocarburant, 213 millions), OVH (cloud, 160 millions) et Derichebourg (recyclage, 130 millions).”La voix des entrepreneurs doit être mieux entendue : on engage tous les jours notre argent avec des horizons probablement plus lointains que ceux des politiques”, a lancé en clôture le président du Medef Patrick Martin à Roland Lescure, “et je ne ferais pas le métier que tu fais”.”Ce n’est pas un métier, c’est une expérience!” a rétorqué le ministre sous les rires de l’assistance. 

A la COP30, la Corée du Sud s’engage vers la sortie du charbon

La Corée du Sud s’est engagée lundi à éliminer progressivement les centrales électriques à charbon “sans captage”, c’est-dire sans mesures de réduction des émissions, une étape ambitieuse pour un pays qui génère un tiers de son électricité à partir de ce combustible fossile.”Notre objectif de long terme est de créer une société verte décarbonée, avec les renouvelables prenant une large part de notre bouquet électrique, en utilisant l’énergie nucléaire en complément, en sortant du charbon et avec le gaz comme solution d’urgence”, a expliqué à la COP30 de Belem, au Brésil, Kim Sung-Whan, le ministre sud-coréen du Climat, de l’Énergie et de l’Environnement, devant quelques journalistes.Séoul officialise via cette annonce son adhésion à la Powering Past Coal Alliance (PPCA), un groupe de pays et d’organisations qui entend éliminer le charbon comme source d’énergie.Le terme “sans captage” signifie que le charbon est brûlé sans aucune mesure pour réduire ses émissions, telles que le captage et le stockage du carbone. La plupart des centrales au charbon aujourd’hui ne captent pas le CO2 généré par sa combustion.Aucune date n’est fixée pour la fin de l’utilisation du charbon en Corée du Sud. Mais c’est le premier engagement officiel du pays à cesser de construire de nouvelles centrales au charbon et à éliminer progressivement celles existantes.”Sur les 61 centrales électriques au charbon existantes (en Corée du Sud), 40 centrales sont destinées à être fermées d’ici 2040″, a déclaré la PPCA dans un communiqué.Les 21 restantes verront leur date de fermeture “déterminée en fonction de la faisabilité économique et environnementale”, avec une feuille de route détaillée finalisée en 2026, a ajouté le groupe.La quatrième économie d’Asie exploite actuellement le septième plus grand parc de centrales à charbon au monde et est le quatrième importateur mondial de charbon, selon la PPCA.- “choix logique” -Cette transition “créera des milliers d’emplois dans les industries du futur”, a affirmé M. Kim.”La Corée est reconnue comme une puissance manufacturière mais malheureusement les renouvelables n’ont représenté qu’une petite partie de notre bouquet électrique. A l’avenir nous sommes déterminés à encourager les industries des renouvelables”, a-t-il assuré au Brésil. La Corée du Sud a déjà commencé à réduire sa dépendance au charbon : sa part dans la production d’électricité est tombée de 46,3% en 2009 à 30,5% en 2024, selon le centre de réflexion sur l’énergie Ember.L’engagement de ce pays “aurait semblé inconcevable il y a quelques années” mais la baisse de la part du charbon “en fait désormais un choix logique”, estime Richard Black, directeur politique et stratégie d’Ember, interrogé par l’AFP.Cela “augmentera la sécurité énergétique de la Corée du sud en mettant fin à sa dépendance aux importations de charbon pour la production électrique, et devrait aussi se traduire par une baisse des factures d’électricité”, grâce aux faibles coûts de l’éolien et du solaire, estime-t-il.Ce nouvel engagement s’appuie sur la promesse faite par Séoul en 2020 d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour cela, le gouvernement vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans une proportion comprise entre 53% et 61% d’ici 2035, par rapport aux niveaux de 2018.Des dizaines de pays se sont engagés à se passer progressivement du charbon, mais la Corée du Sud est seulement le deuxième d’Asie à rejoindre l’alliance, après Singapour.Au niveau mondial, la part des renouvelables dans la production d’électricité (34,3%) a dépassé celle du charbon (33,1%) pour la première fois au premier semestre, selon les chiffres d’Ember publiés en octobre. Cela a notamment été permis par un déclin du charbon en Chine et en Inde, où il reste toutefois encore très important.”Mais dans ces années critiques pour l’action climatique, nous devons aller plus loin et plus vite”, a pressé lundi à Belem la secrétaire d’Etat britannique au Climat, Katie White, qui copréside la PPCA.”Les émissions liées au charbon n’ont pas encore atteint leur pic et nous devons regarder les barrières auxquelles le monde en développement est confronté, pour s’assurer que chacun ressente les avantages d’une sortie du charbon”, souligne-t-elle.

Pollution: des manifestants bloquent une usine BASF près de Rouen

Plusieurs centaines de manifestants ont bloqué lundi pendant quelques heures l’usine BASF de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, près de Rouen, pour dénoncer la production de pesticides et des rejets de polluants éternels dans l’environnement.Entamé à l’aube, le blocage du site a été levé peu avant 13h00, a constaté un journaliste de l’AFP. “L’action est levée”, a confirmé le syndicat agricole Confédération paysanne, co-organisateur de l’opération.Quelque 300 personnes ont participé à cette action et une soixantaine est parvenue à pénétrer à l’intérieur du site en forçant l’entrée à l’aide de tracteurs agricoles, selon la préfecture de Seine-Maritime. Deux militants ont été interpellés pour “outrage” et “rébellion”, a-t-elle précisé.Les organisateurs ont affirmé avoir réuni lundi matin environ 500 agriculteurs et citoyens devant le site BASF accusé de fabriquer des produits dangereux pour la santé. “Les premiers touchés, c’est les paysans, les paysannes et les salariés agricoles de ce système agrochimique”, a déclaré Thomas Gibert de la Confédération paysanne.Les PFAS et les pesticides posent un “problème majeur de santé publique”, ont dénoncé les manifestants, citant notamment la multiplication de “cancers pédiatriques, maladies neurodégénératives et troubles hormonaux”, dans un communiqué.Arrivés vers 07H45, la plupart des militants étaient vêtus d’une combinaison blanche. Ils ont brandi autour de l’usine des pancartes comme “BASF multinationale du cancer”, “pesticide tue et pollue”, ou “BASF exportateur de poison”, selon le journaliste de l’AFP sur place.Ils étaient placés sous la surveillance d’un important dispositif policier.Sept tracteurs et des amas de terre ont interdit le passage à six poids lourds bloqués devant l’entrée.”Des intrusions, des dégradations de matériels, des comportements pouvant porter atteinte à la sécurité du site et des attitudes d’intimidation à l’égard des personnels ont été constatés”, a dénoncé la direction de BASF France, annonçant son intention de déposer plainte.En janvier, plusieurs associations avaient dénoncé l’impact du site sur l’environnement. Elles affirmaient que cette usine détenait le “record français, et de très loin, de rejets de TFA dans la Seine”, un polluant éternel de la famille des PFAS.BASF a indiqué qu’un plan mené depuis janvier a permis “une réduction de 85% des émissions de TFA” depuis janvier.Plusieurs organisations, la Confédération paysanne, le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest (CSVPO), Cancer Colère, les Faucheurs volontaires et les Soulèvements de la Terre, ont revendiqué cette opération coup de poing. Ils ont expliqué avoir procédé à une “inspection des stocks afin de récupérer des preuves supplémentaires de la fabrication et du stockage de pesticides interdits, notamment à base de Fipronil”.”Cette usine produit en immense majorité des pesticides interdits en Europe pour l’exportation vers l’Amérique du Sud, c’est totalement illégitime”, a affirmé M. Gibert, dénonçant la recherche de profits au détriment du bien commun et “l’indécence” d’entreprises qui, selon lui, “vont profiter aussi des accords de libre-échange comme le traité du Mercosur”.

Electricité: TotalEnergies s’allie avec Daniel Kretinsky, qui s’installe au capital du géant des hydrocarbures

TotalEnergies et Daniel Kretinsky vont s’allier dans la production d’électricité en Europe de l’Ouest via une coentreprise et une opération d’échange d’actions par laquelle le milliardaire tchèque va prendre une participation significative au capital du géant français des hydrocarbures.L’opération est valorisée à 5,1 milliards d’euros, indique le groupe français dans un communiqué lundi, ce qui “représente environ 4,1% du capital social de TotalEnergies”. Cela “fera d’EPH l’un des premiers actionnaires de la compagnie à l’issue de l’opération”, ajoute-t-il.Concrètement, la major pétrolière va acquérir 50% d’un portefeuille d’actifs de production flexible d’électricité (centrales à gaz et à biomasse, batteries) appartenant à à la holding tchèque EPH (Energetický a průmyslový holding), dont Daniel Kretinsky est l’actionnaire majoritaire et le président du conseil d’administration.La transaction porte sur un portefeuille de plus de 14 gigawatt (GW) de capacités brutes de production flexible, existantes ou en construction, comprenant principalement des centrales à gaz, à biomasse et des batteries. Ces capacités se situent en Italie, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Irlande et en France.Elles représentent une production nette annuelle de 15 térawattheures (TWh) qui pourraient atteindre 20 TWh en 2030, et un portefeuille de 5 GW de projets en développement, précise le groupe français.EPH recevra ainsi l’équivalent de 5,1 milliards d’euros en actions TotalEnergies, et émettra à destination de la major pétrolière 95,4 millions d’actions au prix de 53,94 euros (prix calculé selon la moyenne pondérée des cours des actions EPH sur vingt séances de bourse avant le 16 novembre, date de signature de l’accord).-“Actionnaire de référence de TotalEnergies”-“Nous sommes heureux d’accueillir un nouvel actionnaire européen de long terme pleinement convaincu par la stratégie de transition mise en œuvre par TotalEnergies”, a déclaré Patrick Pouyanné, son PDG, dans un communiqué. “Nous sommes convaincus que ce partenariat créera une valeur durable pour nos actionnaires”, a-t-il ajouté.”Nous sommes très intéressés à devenir un actionnaire de référence de TotalEnergies sur le long terme”, a complété Daniel Kretinsky. “Nous sommes enthousiastes à l’idée de créer une coentreprise qui s’impose déjà comme un acteur majeur de la production d’électricité flexible en Europe”, a-t-il dit.La coentreprise détenue à 50/50 par TotalEnergies et EPH aura la charge de la gestion industrielle des actifs et du développement du portefeuille, tandis que chacune des deux entreprises commercialisera sa part de la production d’électricité.Avec cette opération, OPH est ainsi valorisée à 10,6 milliards d’euros.- Une opération profitable -L’opération devrait être bouclée d’ici la fin du premier semestre 2026, peut-être mai ou juin, a indiqué Patrick Pouyanné lors d’une conférence d’analystes.Elle doit permettre à la société TotalEnergies d’être “très bien positionnée pour répondre à la demande croissante des data-centers (centres de données, ndlr) en Europe”, explique-t-elle.Cette opération de croissance externe conduit le géant des hydrocarbures à réduire d’un milliard de dollars sa prévision d’investissements nets annuels sur la période 2026-2030, dans une fourchette de 14 à 16 milliards, précise-t-il.Le géant français maintient toutefois son objectif de 100-120 TWh de production électrique à horizon 2030.TotalEnergies avait abaissé fin septembre ses prévisions d’investissements nets autour de 16 milliards de dollars en 2026 et 15-17 milliards de dollars par an sur 2027-30, en baisse d’1 milliard de dollars par an par rapport à la précédente prévision.Cette opération est “immédiatement relutive” (qui améliore le bénéfice par action, ndlr) pour les actionnaires de TotalEnergies, souligne ce dernier.Il estime qu’au cours des cinq prochaines années, il sera en mesure d’accroitre sa trésorerie disponible d’environ 750 millions de dollars en moyenne par an, “couvrant très largement la charge de dividendes relative aux actions nouvellement émises”.

Attaquée sur sa taxe carbone, l’Union européenne se défend à la COP30

La COP30 en Amazonie brésilienne est entrée lundi dans sa deuxième et dernière semaine avec des sujets de blocage majeurs, dont la taxe carbone aux frontières européennes attaquée par la Chine et d’autres pays, mais déclarée non négociable par l’Union européenne.”La tarification du carbone est une mesure que nous devons mettre en œuvre avec le plus grand nombre possible, et le plus rapidement possible”, a lancé lundi Wopke Hoekstra, commissaire européen au climat, à son arrivée à Belem.Le Néerlandais a opposé une fin de non-recevoir à toute discussion de la taxe dans les débats sur les “mesures commerciales unilatérales”.C’est pourtant ce que la Chine, l’Inde et des pays alliés exigent. Le chef de la délégation chinoise à la COP30 Li Gao a, la semaine dernière, mis en garde auprès de l’AFP contre “les effets néfastes de l’unilatéralisme géopolitique ou du protectionnisme”, visant implicitement l’UE.- Acier, aluminium, ciment… -Pour verdir ses importations, l’UE imposera à partir de janvier un “mécanisme d’ajustement carbone” aux frontières (CBAM) sur l’acier, à l’aluminium, le ciment, les engrais, l’électricité et l’hydrogène, des secteurs extrêmement polluants et exposés à une forte concurrence internationale.Elle vise à imposer aux importations dans l’UE un prix du carbone similaire à celui en vigueur en Europe, où les entreprises payent déjà pour polluer. Plusieurs pays, dont les États-Unis et la Chine, y voient une mesure protectionniste déguisée. Certains ont décidé d’élever le sujet dans les négociations climatiques.”Le meilleur CBAM est en fait celui qui ne rapporte pas d’argent, c’est là son essence même”, a répondu lundi M. Hoekstra au cours d’une conférence de presse.  Il a souligné que l’idée d’une tarification du carbone faisait son chemin au Brésil et dans une trentaine d’autres pays.Une réunion bilatérale Chine-UE aura lieu lundi à la COP30, où sera logiquement abordé ce sujet qui est de toutes les conversations entre délégués à Belem.- Obstructions -Il reste cinq jours aux ministres, arrivés lundi, pour sortir au niveau politique de l’impasse.”Nous ne pouvons absolument pas nous permettre de perdre du temps à cause de retards tactiques ou d’obstructions”, a lancé le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, dans un appel qui fait écho à d’autres similaires aux COP précédentes à mi-parcours.Peu après lui, le ministre de l’Agriculture de l’archipel pacifique des Palaos et représentant des petits États insulaires Steven Victor a affirmé que “1,5°C n’est pas un slogan politique. C’est un seuil de survie non négociable pour notre peuple”, en référence à l’objectif de réchauffement fixé par l’accord de Paris il y a dix ans, désormais clairement hors de portée à moyen terme.La COP30 est censée se terminer vendredi soir, mais aucune COP n’a terminé à l’heure depuis 2003.Une semaine de consultations ont montré qu’en plus des “mesures commerciales unilatérales”, deux sujets bloquent encore les tractations.D’une part, les États insulaires, soutenus par des pays d’Amérique latine et les Européens, estiment évident que la COP doit appeler les pays à rehausser leurs engagements climatiques. Mais de grandes économies, de la Chine à l’Arabie saoudite, ne veulent pas d’une décision qui sous-entendrait qu’elles n’en font pas assez.D’autre part, de nombreux pays du Sud, notamment les africains, veulent rappeler aux pays développés l’insuffisance de leurs financements vers les pays en développement.”La question, pour les ministres, est de trouver un équilibre délicat entre ces trois sujets”, décrypte pour l’AFP Li Shuo, expert de l’Asia Society présent à Belem.Le Brésil s’est aussi montré ambitieux aussi sur son désir d’envoyer un signal sur la sortie des énergies fossiles, même si la forme exacte de ce signal reste à clarifier.Lundi, Steven Victor s’est dit “déçu” que la question des énergies fossiles avance si lentement.Le vice-président brésilien Geraldo Alckmin a de nouveau évoqué lundi un “plan d’action intégré” pour “sortir de la dépendance aux combustibles fossiles”. Mais toujours sans expliciter l’intention brésilienne.

Novasco: cession partielle actée, l’aciérie d’Hagondange en Moselle condamnée à fermer

Le tribunal de Strasbourg a décidé lundi la “cession partielle” de l’aciériste en difficulté Novasco (ex-Ascometal), au prix d’une suppression de plus de 500 emplois et de la fermeture de son plus grand site, à Hagondange en Moselle.La chambre commerciale du tribunal judiciaire a retenu l’offre du consortium d’investisseurs réunis autour de Julien Baillon, à la tête de la PME ardennaise Métal Blanc, selon la décision consultée par l’AFP.Les trois sites de Saint-Etienne, Custines (Meurthe-et-Moselle) et Hagondange, où l’ambiance était particulièrement lourde, sont promis à la liquidation.Une seule usine va être reprise, celle de Leffrinckoucke, près de Dunkerque, permettant de sauver 145 emplois seulement sur les 696 du groupe.Le tribunal n’a pas étayé sa décision. Le jugement et ses motivations devraient être transmis dans la semaine, a-t-on appris.Le reprise prendra effet à compter du 1er décembre, selon des sources syndicales.L’autre candidat, l’industriel français Europlasma, proposait de reprendre tous les sites de Novasco, mais au prix de licenciements massifs à Hagondange où seuls 75 emplois auraient été sauvés. Son dossier a toutefois “présenté des faiblesses”, selon l’un des avocats du Comité central d’entreprise, Laurent Paté.- “Hagondange est mort” -L’épilogue est particulièrement douloureux pour les métallos de l’usine de Moselle et tout le département déjà durement éprouvé par la désindustrialisation.A l’aciérie d’Hagondange, qui compte 434 salariés, “les gens sont écoeurés”, a réagi Kader Kaoulai, ouvrier au laminoir: “on avait un petit espoir mais malheureusement, on est tous écœurés, dégoûtés. Il n’y a plus rien, Hagondange est mort”. Le drapeau Novasco a été descendu du mât de l’usine et incendié, a constaté un photographe de l’AFP.Les salariés se battent désormais pour obtenir des conditions de départ améliorées. Le député mosellan Belkhir Belhaddad (socialiste et apparentés) s’est déclaré dans un communiqué “déçu” par une décision qui confirme “la liquidation judiciaire d’Hagondange” et aura un impact social et économique important au niveau local.Plus tôt, le gouvernement a annoncé qu’il allait poursuivre en justice le fonds d’investissement britannique Greybull, un repreneur “voyou” tenu pour responsable de la situation critique de Novasco.Dans une interview exclusive à l’AFP, le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin, a déclaré qu’il allait “saisir les tribunaux” contre Greybull qui avait repris le métallurgiste en 2024 et n’a pas tenu ses engagements. Greybull n’avait injecté que 1,5 million sur les 90 millions d’euros promis, tandis que l’Etat avait rempli globalement son engagement d’investir 85 millions.”J’estime qu’il doit aux salariés, aux habitants d’Hagondange et à tout ce territoire 88,5 millions d’euros”, a souligné Sébastien Martin.Dans un communiqué en soirée, Greybull a estimé “avoir honoré” ses obligations, ajoutant que “malheureusement, l’état réel de l’entreprise – et en particulier l’état de l’aciérie – s’est avéré bien plus préoccupant qu’anticipé”.”Les financements promis n’ont jamais fait défaut”, a assuré le groupe britannique.- “Du vent” -“C’est du vent tout ça. On sait très bien que ces procédures-là, ça va durer deux ans, trois ans, quatre ans. C’est pas ça qui va nous donner l’espoir”, a commenté l’ouvrier Kader Kaoulai.”Ça fait depuis le mois d’avril qu’on demande à l’Etat d’actionner des menaces juridiques sur Greybull pour faire pression… Mieux vaut tard que jamais”, a lâché Yann Amadoro, délégué syndical CGT.Novasco, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, en est à son quatrième redressement judiciaire depuis 2014.Le député Belkhir Belhaddad a annoncé qu’il demanderait “une commission d’enquête sur l’utilisation de cet argent public, près de 200 millions d’euros injectés en 11 ans et quatre redressements judiciaires sans pouvoir finalement sauver le site”.Les déboires de Novasco ne sont pas uniques en Europe, où l’industrie sidérurgique multiplie les plans de licenciements, souffrant entre autres de la concurrence chinoise, des coûts élevés de l’énergie, ainsi que des difficultés des constructeurs automobiles, gros consommateurs d’acier.ilp-neo-jus-pau/bar/def

Pêche française: une étude analyse les émissions de carbone et dénonce un “écart abyssal” entre les bateaux

La pêche française, très dépendante du carburant, rejette 1,14 million de tonnes équivalent CO2 par an, selon une étude publiée lundi par le cercle de réflexion The Shift Project et l’association Bloom, qui note également un “écart abyssal” des émissions entre les différents navires de la flotte.Ce rapport est la “première tentative à l’échelle nationale” de quantifier, avec ce degré de précision, les émissions de la filière pêche en France.Les navires de plus de 40 mètres, soit 1% de la flotte, représentent un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur (pour 35% du volume débarqué), selon l’étude. Ils émettent, rapporté au nombre de marins à bord, “7,5 fois plus qu’un petit navire côtier” inférieur à 12 mètres et pratiquant les casiers, les lignes ou les filets.Dénoncés par Bloom pour la destruction des fonds marins, les chalutiers de fond sont responsables de 46% des émissions de GES de la pêche française, alors qu’ils ne représentent qu’un dixième de la flotte.Avec des filets traînés sur le fond de la mer, ce type de chalutage est aussi la technique la plus émettrice de GES – environ 4kg équivalent CO2 par kg débarqué – à cause de sa forte consommation de carburant “liée à la puissance motrice et à la nature traînante des engins utilisés”, explique l’étude.A l’inverse, les dragues et les chalutiers pélagiques présentent les “meilleurs ratios” d’émissions par kg débarqué. Cela s’explique par le mode opératoire des dragues, limité dans le temps et l’espace, et par des émissions amorties par des volumes de captures très élevés pour les chalutiers pélagiques.D’après les associations, 73% des navires ne génèrent que 14% des émissions. En métropole, la flotte de pêche française est composée essentiellement de petits bateaux: plus de 80% font moins de 12 mètres.Au total, l’empreinte carbone de la pêche ne représente qu’environ 0,2% de celle de la France, que l’Insee estime à 563 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e) en 2024. En comparaison, l’agriculture représentait en 2019 (année de référence d’avant la pandémie de Covid) 85 MtCO2e, soit 19% du total national cette année-là.L’association Bloom appelle à la “déchalutisation” de la flotte, à la création de “véritables” aires marines protégées en France et à la fin de l'”exemption de taxe sur le carburant en pêche”.L’étude a pris en compte les carburants et les techniques de pêche, les fuites des gaz frigorigènes, la construction des navires et engins ou encore le carbone non séquestré par la biomasse pêchée.

La Bourse de Paris termine en repli en attendant des nouvelles économiques des Etats-Unis

La Bourse de Paris a terminé en repli de 0,63% lundi, à l’issue d’une séance sans événement économique majeur en Europe, le marché étant surtout tourné vers les Etats-Unis, où sont attendus des statistiques économiques et des résultats d’entreprises plus tard dans la semaine.L’indice vedette de la Bourse de Paris a reculé de 51,07 points, terminant à 8.119,02 points. Vendredi, il avait cédé 0,76%, soit 62,40 points pour s’établir 8.170,09 points.”Le CAC 40 a battu un record la semaine dernière, mais cette hausse n’a pas tenu, lesté par les sujets d’inquiétude aux États-Unis”, explique Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marché à IG France.Après la fin la semaine dernière de la plus longue période de paralysie budgétaire de l’histoire des États-Unis, les publications économiques qui avaient été suspendues au cours de ces 43 jours vont être rattrapées.Parmi elles, les investisseurs attendent jeudi le rapport sur l’emploi du mois de septembre.”Le marché s’attarde aussi sur le sujet des taux de la banque centrale américaine (Fed). Une baisse en décembre était aquise et finalement le président de la Fed, Jerome Powell, ainsi que plusieurs membres” de l’institution “ont répété” qu’il n’y avait pas de certitude en raison de l’inflation persistante aux États-Unis, poursuit M. Baradez.Dans ce contexte, le marché décortiquera mercredi la publication du compte rendu de la réunion de la Fed d’octobre, qui avait été marquée par une division inhabituelle parmi les membres de l’institution monétaire américaine.Côté européen, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé lundi avec son homologue français Emmanuel Macron à Paris une “déclaration d’intention” qu’il a qualifiée d'”historique” en vue de l’achat futur d’avions de combat français Rafale, dont l’Ukraine se doterait ainsi pour la première fois, et de systèmes de défense aérienne nouvelle génération.Selon l’Elysée, cet accord, qui se projette “sur un horizon d’une dizaine d’années”, prévoit de possibles contrats à venir pour “l’acquisition par l’Ukraine de matériel de défense français neuf”: “de l’ordre de 100 Rafale, avec leurs armements associés”, ainsi que le système de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération, “en cours de développement”, et des systèmes de radar.A la suite de cette annonce, le titre Dassault Aviation a terminé en hausse de 4,60% à 23,53 euros, et dans son sillage, Thales a gagné 1,38% à 242,70 euros.

Un Choose France met à l’honneur les entreprises tricolores qui investissent en France

Le sommet Choose France, grand-messe annuelle habituellement destinée aux investisseurs étrangers, a mis à l’honneur lundi, pour sa première “édition France”, les entreprises tricolores qui choisissent d’investir dans le pays, à hauteur de 30,4 milliards d’euros cette année.Choose France valorise chaque année les investissements en France d’entreprises étrangères, et la France est cette année pour la sixième fois consécutive pays le plus attractif d’Europe, selon le cabinet EY.Mais cette fois il s’agit de saluer, à la maison de la Chimie à Paris et non sous les ors du château de Versailles, les 151 investissements annoncés cette année par des entreprises françaises, pour un total de 30,4 milliards d’euros dont 9,2 milliards d’euros annoncés lors de l’évènement lundi.Ces derniers concernent surtout des centres de données: champion de la journée, OpCore (groupe Iliad, maison mère de l’opérateur Free) va investir 4 milliards d’euros dans un nouveau “data center” (centre de données) en Seine-et-Marne.Eclairion investira 2,5 milliards d’euros en Moselle, Sesterce 1,5 milliard en Auvergne-Rhône Alpes et Thésée 60 millions d’euros dans les Yvelines, toujours pour des centres de données.”Dans le monde actuel, chaque entreprise regarde partout pour ses investissements, en UE ou ailleurs”, remarque-t-on à Bercy, et “c’est bien de pouvoir féliciter celles qui continuent à investir en France”.”On a souhaité cette journée pour vous dire +bravo et merci+”, a d’ailleurs lancé le ministre de l’Economie Roland Lescure aux 200 acteurs économiques (chefs d’entreprises, fédérations professionnelles, organisations syndicales et patronales…) à l’ouverture de la réunion.- “Mélasse” -Le Premier ministre Sébastien Lecornu assistait en personne dans l’après-midi à une des tables rondes à huis clos, celle sur le budget.Il y a en effet urgence à rassurer des patrons choqués, ces dernières semaines, par l’avalanche de taxes sur les entreprises votées par les députés dans le cadre du budget: 53 milliards d’euros selon les calculs du Medef, qui, avec 12 autres organisations d’entrepreneurs a écrit la semaine dernière à M. Lecornu pour s’en plaindre.”Il est hors de question que la stabilité politique se fasse sur le dos des entreprises”, leur a promis Roland Lescure. Car la bataille budgétaire n’est pas finie et le Sénat pourrait bien détricoter une grande partie de ces taxes.Alexandre Huard, directeur général de Verso Energy (carburants synthétiques) est optimiste: “les taxes ça va ça vient, et cela ne nous dissuadera pas d’investir pour créer les usines et les emplois de demain”, explique-t-il à l’AFP.D’autant que la France “est une terre bénie” pour sa future usine de Rouen, grâce à son électricité bas carbone, qui attire aussi les centres de données.L’investissement des entreprises est pourtant au plus bas depuis la crise sanitaire, selon le baromètre Bpifrance Le Lab publié mercredi: les chefs d’entreprise sont 39% à souhaiter investir cette année, contre 45% en septembre, tandis qu’au premier semestre, selon la Direction générale des Entreprises, le solde entre ouvertures ou extensions d’usines et fermetures est à peine positif (+9).Alors que ce Choose France s’achèvera par un dîner à l’Elysée, en présence notamment du prix Nobel d’économie Philippe Aghion, ou des équipes d’ouvrages des JO ou de restauration de Notre-Dame-de-Paris, symboles des succès français, l’économiste Sylvain Bersinger, du site Bersingéco, est plus amer: “Macron pourra en offrir, des petits fours aux chefs d’entreprise, pour faire oublier sa dissolution et la mélasse dans laquelle le pays patauge depuis”.- “Un avant et un après” -D’autant, souligne-t-il, qu’il n’est pas acquis que “les annonces soient suivies d’effets”, comme on a pu le voir dans le passé.Pourtant, a souligné Roland Lescure, les chiffres macroéconomiques sont encourageants, avec une croissance inattendue de 0,5% au troisième trimestre. La croissance annuelle devrait ainsi dépasser les 0,7% attendus cette année.Le ministre a souligné la rudesse actuelle de l’économie mondiale, avec les attitudes commerciales sans concession des Etats-Unis et de la Chine. Il a cependant prédit “un avant et un après” l’affaire de la vente de poupées sexuelles représentant des enfants sur la plateforme asiatique Shein, notant “un véritable changement” et une volonté accrue de réagir de ses collègues européens.Les projets annoncés lundi concernent toutes les tailles d’entreprises, du grand groupe à la start-up.Les principaux secteurs représentés sont l’énergie et l’environnement, le numérique, la santé et la chimie et les matériaux, et ils sont répartis sur l’ensemble du territoire.Outre les projets de data centers, les principaux nouveaux investissements annoncés lundi émanent de Sanofi (pharmacie, un milliard d’euros), Holosolis (photovoltaïque, 800 millions) NGE (construction, 400 millions, Elyse Energy (biocarburant, 213 millions), OVH (cloud, 160 millions) et Derichebourg (recyclage, 130 millions).

Novasco: cession partielle actée, plus de 500 emplois supprimés

Le tribunal de Strasbourg a retenu lundi la “cession partielle” de l’aciériste en difficulté Novasco (ex-Ascometal) au consortium d’investisseurs réunis autour de Julien Baillon, à la tête de la PME ardennaise Métal Blanc, selon la décision consultée par l’AFP.Les trois sites de Saint-Etienne, Custines (Meurthe-et-Moselle) et Hagondange (Moselle), où l’ambiance était particulièrement lourde, sont promis à la liquidation.Une seule usine va être reprise, celle de Leffrinckoucke, près de Dunkerque, permettant de sauver 145 emplois seulement sur 696 dans l’ensemble du groupe.La chambre commerciale du tribunal judiciaire n’a pas étayé sa décision. Le jugement et ses motivations devraient être transmis dans la semaine.Le reprise prendra effet à compter du 1er décembre, selon des sources syndicales.”Cette décision ouvre une nouvelle étape pour l’entreprise et assure la poursuite de son activité dans la durée”, a réagi le consortium dans un communiqué.L’autre candidat, l’industriel français Europlasma, proposait de reprendre tous les sites de Novasco, mais au prix de licenciements massifs à Hagondange où seuls 75 emplois auraient été sauvés sur plus de 400. Son dossier a toutefois “présenté des faiblesses”, selon l’un des avocats du Comité central d’entreprise, Laurent Paté.- “Ecoeurés” -A l’aciérie d’Hagondange, plus grand site du groupe avec 434 salariés, “les gens sont écoeurés”, a réagi Kader Kaoulai, ouvrier au laminoir : “on avait un petit espoir mais malheureusement, on est tous écœurés, dégoûtés. Il n’y a plus rien, Hagondange est mort”. Après l’annonce de la nouvelle par Yann Amadoro, délégué syndical CGT, le drapeau Novasco a été descendu du mât de l’usine, devant les grands bureaux, et incendié, a constaté un photographe de l’AFP.Plus tôt, le gouvernement a annoncé qu’il allait poursuivre en justice le fonds d’investissement britannique Greybull, un repreneur “voyou” tenu pour responsable de la situation critique de l’aciérie Novasco.Dans une interview exclusive à l’AFP, le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin, a déclaré qu’il allait “saisir les tribunaux” contre Greybull qui avait repris le métallurgiste en 2024 et n’a pas tenu ses engagements. Greybull n’avait injecté que 1,5 million sur les 90 millions d’euros promis, tandis que l’Etat avait rempli globalement son engagement d’investir 85 millions.”J’estime qu’il doit aux salariés, aux habitants d’Hagondange et à tout ce territoire 88,5 millions d’euros”, a souligné Sébastien Martin.- “Non sens” -“C’est du vent tout ça. On sait très bien que ces procédures-là, ça va durer deux ans, trois ans, quatre ans. C’est pas ça qui va nous donner l’espoir”, a commenté l’ouvrier Kader Kaoulai.”Ça fait quatre mois qu’on est en procédure, ça fait quatre mois que tout le monde sait que Greybull est défaillant dans les engagements. Ça fait depuis le mois d’avril qu’on demande à l’Etat d’actionner des menaces juridiques sur Greybull pour faire pression… Mieux vaut tard que jamais”, a lâché M. Amadoro.Novasco, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, en est à son quatrième redressement judiciaire depuis 2014.Ses déboires ne sont pas uniques en Europe, où l’industrie sidérurgique multiplie les plans de licenciements, souffrant entre autres de la concurrence chinoise, des coûts élevés de l’énergie, ainsi que des difficultés des constructeurs automobiles, gros consommateurs d’acier.L’épilogue est particulièrement douloureux pour les métallos de l’usine de Moselle et tout le département déjà durement éprouvé par la désindustrialisation.Les salariés se battent désormais pour obtenir des conditions de départ améliorées. Pour les syndicats, la disparition de l’aciérie électrique de Moselle s’apparente à un “non-sens écologique et stratégique” dans un secteur où il est difficile de réduire les émissions de gaz à effet de serre.