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Airbags Takata: nouvel accident mortel, une situation “scandaleuse” pour le ministre des Transports

Les airbags défaillants du fabricant Takata ont fait une deuxième victime avérée en France métropolitaine, relançant le débat sur les mesures de rappel nécessaires.La responsabilité des airbags Takata a été confirmée dans la mort d’une femme de 37 ans dans un accident sur l’autoroute le 11 juin à Reims. L’explosion de l’airbag dans sa Citroën C3 de 2014 a provoqué “de très graves blessures” ayant entraîné sa mort, a indiqué mardi le procureur de Reims François Schneider, confirmant des informations de Radio France lundi. Le ministre des Transports a demandé mardi l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbags. Jusqu’à présent, certains conducteurs avaient été invités à faire remplacer leurs airbags mais pas à ne plus utiliser leurs véhicules.La maison-mère de Citroën, Stellantis, a indiqué mardi “réévaluer la situation afin de prendre les mesures nécessaires”, soit une éventuelle immobilisation de tous les véhicules concernés.Le groupe a précisé avoir envoyé le 20 mai une lettre recommandée à la future victime. Mais l’adresse issue du fichier des cartes grises était incorrecte et la lettre a été renvoyée à l’expéditeur.- Scandale mondial -Le scandale des airbags Takata secoue le secteur mondial de l’automobile depuis 2014, forçant de nombreux constructeurs à immobiliser des centaines de milliers de véhicules à travers le monde, afin de remplacer ces équipements de sécurité. A cause d’un gaz qui se dégrade avec le temps, notamment sous les climats chauds et humides, ces airbags risquent d’exploser en causant des blessures graves voire mortelles pour le conducteur et le passager avant. L’accident de Reims est le deuxième accident mortel en métropole lié à ces airbags, a confirmé mardi le ministère des Transports. Jusqu’à l’annonce de ce décès, le ministère des Transports avait recensé 29 accidents ayant provoqué onze décès Outre-mer, où les airbags se dégradent plus vite, et un en métropole fin 2023.- Stop drive -Le ministre Philippe Tabarot a indiqué à l’AFP avoir convoqué les dirigeants de Citroën et demandé une mesure de “stop drive”, c’est-à-dire d’immobilisation, pour “l’ensemble des C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel”. Citroën a demandé en 2024 aux propriétaires dans le sud de la France de C3 construites entre 2008 et 2013 de ne plus conduire leur véhicule jusqu’au changement de l’airbag, dans le cadre d’une procédure appelée “stop drive”. Après des débuts chaotiques, notamment faute d’airbags en nombre suffisant, les rendez-vous se sont enchaînés en concessions. La mesure a été étendue au nord de la France en février 2025. Pour les modèles fabriqués à partir de 2014, un rappel en concession par lettre simple, sans “stop drive”, a été lancé au mois de mai 2025. “Nos analyses ne montraient pas de risque de dégradation au-delà de 2013″, a précisé un porte-parole de Stellantis.Près d’un tiers des véhicules doivent encore être réparés: sur plus de 690.000 Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags défaillants en France, 481.000 ont été traités, a indiqué Stellantis, soit 69,7% des véhicules concernés.”Cet accident pose notamment la question des analyses de risques réalisées par le constructeur”, a estimé le ministère dans un communiqué.Après un long silence de l’Etat sur le sujet, le ministère des Transports avait pris des premières mesures début 2025 face à la lenteur des constructeurs. Le ministre des Transports considère cette situation “inacceptable et scandaleuse” et estime, “en l’état, que l’attitude de l’entreprise n’est pas à la hauteur des enjeux et des risques encourus”.Pour l’UFC-Que choisir, “ce nouveau décès est inacceptable et aurait été évité si les mesures nécessaires avaient été mises en place par Stellantis”. L’UFC-Que Choisir a porté plainte et demandé la création d’une commission d’enquête “afin que les dysfonctionnements soient identifiés et que les responsabilités soient pleinement établies”, a déclaré l’association à l’AFP.Le parquet de Reims a ouvert une enquête pour homicide involontaire puis s’est dessaisi au profit du parquet de Paris qui regroupe les procédures dans le dossier Takata au niveau national.  

La Bourse de Paris lestée par la géopolitique et la consommation américaine

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,76% mardi, lestée par les affrontements entre Israël et l’Iran et par la baisse de la consommation aux Etats-Unis, moteur de la croissance de la première économie mondiale.L’indice vedette CAC 40 a reculé de 58,51 points à 7.683,73 points à la clôture. Lundi, le CAC 40 avait pris 0,75%, les investisseurs pariant sur un affrontement qui serait circonscrit aux deux belligérants.”La réaction du marché lundi a été surprenante et la séance semble plus logique aujourd’hui (mardi, ndlr)”, les investisseurs se montrant “prudents face aux risques géopolitiques”, commente Xavier Girard, responsable de l’équipe de conseils Bourse de Milleis Banque Privé.Israël a lancé une attaque contre l’Iran, d’une ampleur sans précédent, le 13 juin, avec l’objectif affiché d’empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique. Depuis, les tirs de missiles entre les deux puissances sont nourris.La tension est remontée d’un cran mardi après que le président américain a quitté de manière anticipée le G7, qui se tient au Canada, assurant que cela n’avait “rien à voir avec un cessez-le-feu” entre Israël et l’Iran. “C’est beaucoup plus gros que ça”, a-t-il dit sans autre précision.La hausse des cours du pétrole a été au centre de l’attention. “Le pétrole iranien ne représente que 3% des exportations mondiales, ce qui aurait beaucoup d’impact serait un blocage du détroit d’Ormuz”, par lequel transite près de 20% du pétrole mondial, explique Xavier Girard.Or, face “à des facteurs susceptibles d’avoir un impact négatif sur le commerce mondial et sur les bénéfices des entreprises, les actions baissent à court terme”, a poursuivi l’expert.Par ailleurs, la publication de données économiques mardi annonçant une baisse de la consommation aux Etats-Unis a aussi contribué à freiner le marché.Les ventes au détail aux Etats-Unis ont baissé plus fortement qu’attendu en mai, selon des données officielles du ministère du Commerce. Elles ont reculé de 0,9% sur un mois en mai, pour atteindre 715,4 milliards de dollars. Les analystes s’attendaient à un repli moins marqué, de -0,6%, selon le consensus publié par MarketWatch.”Les ventes au détail représentent le coeur de l’économie américaine” puisque “la croissance ou la baisse de la consommation finit par se traduire dans les entreprises”, explique Xavier Girard.Enfin, “l’autre point d’attention est la réunion de la banque centrale américaine (Fed) aux Etats-Unis”, poursuit l’expert. Le marché s’attend à ce que la Fed laisse ses taux inchangés, mais ses perspectives économiques sur les États-Unis sont particulièrement attendues.Des commandes pour AirbusLa compagnie polonaise LOT, cliente traditionnelle de Boeing notamment, a choisi pour la première fois l’avionneur européen Airbus (-0,79% à 160,74 euros) pour moderniser sa flotte avec une commande ferme de 40 A220 d’une valeur théorique de 3,4 milliards de dollars. FDJ United en hausseLe groupe de loteries et de paris sportifs FDJ United, nouveau nom de la Française des Jeux, a gagné 2,94% à 32,90 euros à la Bourse de Paris, après une recommandation favorable de JPMorgan, qui a classé le titre “à surpondérer”.

Conclave sur les retraites: les blocages demeurent

A quelques heures de la fin prévue du conclave sur les retraites, impulsé par François Bayrou, les négociations entre partenaires sociaux ne progressent pas, ont indiqué mardi les participants à la mi-journée, avant de reprendre les débats en début d’après-midi.La négociation “n’a pas avancé”, a déploré juste avant la pause déjeuner Yvan Ricordeau, le représentant de la CFDT, qui a agité le spectre d’un échec.”Je ne sais pas comment ça va se terminer cet après-midi, mais si l’heure du déjeuner ne permet pas au patronat de revenir à une situation un peu plus humaine, je pense que ce (mardi) soir on va avoir un problème”, a aussi regretté à ce moment Pascale Coton, la représentante de la CFTC.”On n’est pas d’accord sur… tout”, a renchéri Christelle Thieffine, négociatrice de la CFE-CGC au retour de son déjeuner. Les négociations ont repris en début d’après-midi, avec une fin théoriquement prévue dans la soirée. Pour tenter de mettre de l’huile dans les rouages, le Premier ministre, François Bayrou, s’est dit prêt lundi à accorder “quelques jours de plus” aux cinq participants encore présents: CFDT, CFTC, CFE-CGC côté syndical, Medef et CPME côté patronal. Mais les syndicats ont martelé qu’ils ne souhaitaient pas poursuivre les discussions si le Medef, principal représentant patronal, ne mettait pas sur la table de nouvelles propositions.- “Insupportable pour nous” -Les syndicats veulent en particulier obtenir que la pénibilité et l’usure soient prises en compte pour pouvoir partir avant 64 ans, l’âge légal fixé par la réforme Borne de 2023.  La CFDT, en particulier, veut obtenir une possibilité de départ anticipé pour manipulation de charges lourdes, postures pénibles ou exposition aux vibrations mécaniques, dans le cadre d’un compte pénibilité (C2P) déjà existant.Le patronat refuse pour l’instant une telle mesure. Ce serait “insupportable pour nous”, a déclaré mardi matin en arrivant au conclave Eric Chevée, le représentant de la CPME (patronat pour petites et moyennes entreprises).La CPME a proposé à la place un dispositif qui consisterait à créer des “points d’usure” pour les personnes “qui doivent porter des charges lourdes, subir des postures pénibles ou des vibrations mécaniques”, ouvrant “droit à des formations, des aides à la reconversion”.Mais les syndicats accusent le patronat de privilégier la reconversion plutôt que les départs anticipés.Parmi les autres “points durs”, la CFTC a également mis comme “ligne rouge” – objectif impératif – le passage à 66 ans de l’âge de départ sans décote (contre 67 ans), également rejeté par le patronat.- Prime seniors “pas évoquée” -“C’est un mandat que j’ai de mon organisation, on ne peut pas faire autrement”, a indiqué Pascale Coton, représentante de la CFTC.Les syndicats ont en tout cas enterré la proposition sortie du chapeau lundi par François Bayrou d’une “prime” pour inciter les salariés seniors à retarder leur départ à la retraite.”Ce n’est ni une demande d’une organisation syndicale, ni d’une organisation patronale. Elle n’a fait l’objet d’aucun chiffrage et d’aucune étude de faisabilité, et pour l’instant, elle n’a pas été évoquée”, a souligné Yvan Ricordeau à la mi-journée.Même si ça ne faisait pas grand mystère depuis le début, le Medef a entériné depuis le 10 juin qu’il ne bougerait pas sur l’âge de départ à 64 ans. Cela ne signifie pas forcément une fin de non-recevoir pour les syndicats. Tout dépendra de ce que le patronat lâchera en termes de carrière des femmes, de pénibilité, ou d’augmentation de cotisations sociales.”S’il y a un accord (au conclave), il y aura débat au Parlement, mais je ne remettrai pas en chantier s’il n’y a pas d’accord”, a déclaré François Bayrou devant l’Assemblée nationale mardi. La fin du conclave est un instant de vérité pour le Premier ministre. Il s’était engagé au début du processus à présenter un éventuel accord de cette concertation devant le Parlement. Le Premier ministre avait lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. “Nous avons toujours été extrêmement clair: si le Parlement n’avait pas le dernier mot (sur les retraites), c’était la censure”, a rappelé devant la presse mardi le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée nationale, Arthur Delaporte. L’idée de ce conclave était aussi de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en essayant de revenir à l’équilibre financier, alors qu’un déficit du système s’annonce à hauteur de 6,6 milliards d’euros en 2030.pgr-lby-boc-sl/ito/tes

Wall Street recule, entre conflit Iran-Israël et données économiques

La Bourse de New York évolue en baisse mardi, lestée par la poursuite du conflit militaire entre Israël et l’Iran, et inquiète pour la consommation des ménages américains, après la publication de nouvelles données économiques.Vers 13H55 GMT, le Dow Jones reculait de 0,28%, l’indice Nasdaq lâchait 0,50% et l’indice élargi S&P 500 perdait 0,35%.Lundi, la place américaine avait terminé en territoire positif, se montrant optimiste face à l’absence d’élargissement du conflit entre Israël et l’Iran au reste du Moyen-Orient.Mais cet état d’esprit est désormais “mis à l’épreuve ce matin suite à des informations distinctes laissant penser aux acteurs du marché qu’une escalade du conflit pourrait bientôt se produire”, commente Patrick O’Hare, de Briefing.com.Alors que les Etats-Unis ont annoncé renforcer leur “dispositif défensif” au Moyen-Orient et envoyer leur porte-avions Nimitz dans cette région, Donald Trump a quitté prématurément le sommet du G7 au Canada pour rejoindre mardi matin la salle de crise de la Maison Blanche.Il a affirmé souhaiter “une fin réelle, pas un cessez-le-feu” au conflit mais dit aussi qu’il “n’était pas spécialement d’humeur à négocier” avec Téhéran.Lundi, Donald Trump, qui entretient le flou sur les intentions américaines concernant ce conflit, avait conseillé aux habitants de Téhéran d’évacuer “immédiatement”.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait à 4,43%, contre 4,45% lundi en clôture.Au premier jour de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait déboucher mercredi sur un nouveau statu quo sur les taux selon les estimations des analystes, Wall Street est aussi lestée par la publication mardi de nouvelles données économiques.Les ventes au détail ont décliné plus fortement qu’attendu aux Etats-Unis le mois dernier, montrant que des secteurs de premier plan ont flanché comme l’automobile, le bâtiment et la restauration.Selon les données publiées par le ministère du Commerce, les ventes au détail ont reculé de 0,9% sur un mois en mai, pour atteindre 715,4 milliards de dollars. Les analystes s’attendaient à un repli moins marqué, de 0,6%, selon le consensus publié par MarketWatch.”Cela indique que le consommateur se replie sur lui-même” et cherche à moins dépenser, en raison des nombreuses incertitudes, notamment liées aux droits de douane voulus par Donald Trump, selon Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.”Un mois de négativité n’est pas forcément constitutif d’une chute massive de la consommation”, rappelle toutefois l’analyste.La production industrielle au mois de mai a également plus reculé qu’anticipé par les marchés, à -0,2%, selon des données publiées mardi.Au tableau des valeurs, les sociétés du secteur de l’énergie solaire dévissaient en raison de l’avancement au Congrès américain du mégaprojet de loi bugétaire de Donald Trump qui supprime une grande partie des incitations fiscales aux énergies renouvelables, en particulier celles pour le solaire et l’éolien. Vers 13H55 GMT, Enphase Energy plongeait de 23,08%, First Solar de 17,64%, Sunrun dévissait de plus de 40% et SolarEdge Technologies de plus de 36%.L’opérateur T-Mobile reculait (-3,96% à 221,84 dollars) après des informations de l’agence de presse économique Bloomberg assurant que le géant des investissements tech SoftBank avait réduit sa participation dans la société, en vendant plus de 21 millions d’actions pour environ 4,8 milliards de dollars.La start-up Verve Therapeutics, spécialisée dans l’édition génétique, s’envolait (+73,50% à 10,88 dollars) après l’annonce de son rachat par le laboratoire américain Eli Lilly, notamment connu pour son médicament anti-obésité Mounjaro. Eli Lilly (-1,57% à 794,94 dollars) pourrait débourser jusqu’à 1,3 milliard de dollars dans le cadre de cette opération, qui devrait être finalisée au troisième trimestre.

La Poste condamnée en appel pour manquement à son devoir de vigilance

La Poste a été condamnée en appel mardi pour manquement à son devoir de vigilance, une loi française qui impose aux grandes entreprises de prévenir risques environnementaux et atteinte aux droits humains de leurs activités, selon une décision consultée par l’AFP.La cour d’appel de Paris a confirmé la décision de première instance de décembre 2023, estimant que le plan de vigilance élaboré par l’entreprise publique en 2021 n’était pas conforme aux exigences légales, en raison de son imprécision. Si d’autres multinationales sont dans le viseur des ONG pour ce motif, comme TotalEnergies, BNP Paribas ou Casino, La Poste demeure à ce jour la première et seule entreprise à avoir été condamnée sur le fondement de cette loi de 2017.Son plan de vigilance, “pas conforme aux exigences légales en raison de son imprécision”, devra être complété “par une cartographie des risques”, avait estimé en 2023 le tribunal judiciaire de Paris, après avoir passé au crible les dizaines de pages de ce document.L’entreprise avait été condamnée à réviser ce texte, rendu obligatoire par la loi qui contraint les grandes sociétés (plus de 5.000 salariés en France ou plus de 10.000 dans le monde) à publier un plan de vigilance sur les risques humains et environnementaux de leurs activités, y compris au sein de leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants. Aucune astreinte financière ne lui avait été imposée.Ce jugement “porte sur d’anciens plans de vigilance (…) qui ne reflètent pas les avancées en 2022 et 2023”, s’était défendue l’entreprise publique, qui emploie 232.700 collaborateurs, dont 22,7% hors de France, selon la cour d’appel de Paris.Mais mardi, cette dernière a relevé, tel le tribunal judiciaire de Paris en 2023, que “tant pour les activités du groupe en France et à l’international, que pour celles des fournisseurs, prestataires et sous-traitants, les risques sont énumérés et décrits en des termes généraux (…) sans précision sur leur degré de gravité”.Ainsi, “la cartographie du plan de vigilance 2021 se caractérise par un trop haut niveau de généralité”, conclut-elle, confirmant la condamnation de La Poste.Selon la loi, un plan de vigilance doit comporter plusieurs mesures, dont une cartographie des risques permettant d’identifier de potentielles atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement, des procédures d’évaluation régulière ainsi que des mécanismes d’alerte et de suivi. 

Transformer en calcaire le CO2 des cargos: le pari audacieux d’une startup britannique

Elles sont deux amies, tout juste trentenaires, à la tête d’une startup britannique qui entend capturer le carbone directement à bord des navires. Un projet audacieux face au réchauffement climatique, retenu pour le prix du “jeune inventeur de l’année”.Dans la cour d’un atelier du nord de Londres, le prototype conçu par Alisha Fredriksson et son amie d’université Roujia Wen, co-fondatrices de Seabound, a des airs d’usine miniature.”Ici, nous simulons ce qui se passe sur un navire”, explique Mme Fredriksson, 30 ans. Comme un moteur de bateau, un générateur “brûle du fioul qui sert de source de carbone”. Le gaz d’échappement est ensuite acheminé à travers un système complexe de tuyaux dans différents conteneurs.L’air pollué est capté, le reliquat relâché dans l’atmosphère.Le CO2 ne disparaît pas, explique-t-elle, mais il est capturé par des galets de chaux: des granulés blancs que l’entreprise perfectionne pour en maximiser l’efficacité.La chaux est “facilement disponible” et “bon marché”, relève Glexer Corrales, ingénieur chimiste, vêtu de sa blouse bleue marine dans le laboratoire où il teste la qualité.- “Eponge à CO2” -Ces granulés agissent “comme une éponge à CO2”. Une fois absorbé, le carbone se transforme en calcaire par un processus chimique de carbonatation, explique le chimiste.A échelle réelle, le dispositif de Seabound peut s’adapter à de nombreux types de navires avec un minimum de personnalisation. Rompue à la vulgarisation scientifique, Alisha Fredriksson connaît bien les énergies renouvelables, une passion transmise par son père ingénieur.Jusqu’à présent, les technologies de capture du carbone –les CCUS selon l’acronyme anglais– sont essentiellement utilisées à terre dans des industries lourdes comme les cimenteries, la sidérurgie ou la production de verre.  Mais en mer, les contraintes de sécurité sont beaucoup plus difficiles à respecter.Et pour que le procédé soit réellement bénéfique, il faut “que le carbone capturé soit supérieur au carbone produit par l’énergie supplémentaire” liée à l’installation, explique à l’AFP Camille Bourgeon, administrateur à l’Organisation maritime internationale (OMI).Un objectif largement atteint lors d’un premier test en 2023: selon l’entreprise Lomarlabs, qui a mené l’expérience à bord d’un de ses navires, le système de Seabound a permis de capter 78% du CO2. C’est là que la startup fait la différence.- Revendre le carbone -L’intérêt du secteur maritime pour ces technologies s’est renforcé avec l’introduction prochaine, par l’OMI, d’un système mondial de tarification du carbone. Le transport maritime représente à lui seul 3% des émissions mondiales.Concrètement, à partir de 2028, au-delà d’un certain seuil, les navires devront s’acquitter d’une taxe de 380 dollars par tonne de CO2 excédentaire. “Cela a créé un net avantage pour notre système”, se félicite la dirigeante de Seabound, qui ambitionne de facturer à ses clients 150 dollars par tonne captée. Mais de nombreuses questions se posent désormais pour l’OMI, à commencer par le devenir du calcaire généré.Outre son enfouissement, une autre piste consiste à “revendre le carbone capturé à des entreprises qui créent des carburants à partir de CO2”. Il suffit pour cela d’inverser le procédé, en relâchant le gaz par calcination.Alisha Fredriksson connaît bien ce marché encore émergent: l’idée de Seabound lui est venue alors qu’elle travaillait pour une entreprise productrice de carburants à base de CO2, mais qui “peinait à trouver des vendeurs”.Remporter avec son amie le prix du jeune inventeur de l’année de l’Office européen des brevets (OEB) “serait un coup de pouce supplémentaire” et une reconnaissance de l’enjeu que représente la décarbonation du transport maritime, conclut-elle. Verdict mercredi.

La consommation mondiale de pétrole devrait légèrement baisser en 2030, une première depuis le Covid

La consommation mondiale de pétrole devrait connaître “une légère baisse” en 2030, premier signe de déclin de cette énergie fossile responsable du changement climatique depuis 2020, année hors norme du Covid, a indiqué mardi l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport.L’agence de l’énergie de l’OCDE estime que la demande mondiale d’or noir atteindra un pic d’ici la fin de la décennie, selon de nouvelles prévisions, dans la ligne de ses précédentes projections de 2023 et 2024. La consommation pétrolière devrait ainsi légèrement reculer en 2030, à environ 105,5 millions de barils par jour, après avoir atteint un plus haut l’année précédente (105,57 mb/j).Malgré le climato-scepticisme ambiant et l’appel de Trump à “forer à tout va”, “un pic de la demande mondiale de pétrole est toujours à l’horizon”, a assuré l’AIE. Aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de pétrole, cette baisse devrait intervenir dès 2026, et en 2028 en Chine, le 2e consommateur.La demande au Moyen-Orient atteindra également son pic en 2027, avant de décliner l’année suivante. L’Arabie saoudite enregistrera “la plus forte baisse de la demande de pétrole de tous les pays” en termes absolus jusqu’en 2030, car le royaume remplacera le pétrole brut par le gaz et les énergies renouvelables pour produire de l’électricité, selon l’AIE.Aux yeux de l’agence, ce déclin de la demande mondiale s’explique par une croissance économique atone, les tensions commerciales, l’essor des voitures électriques et l’abandon progressif du pétrole pour produire de l’énergie. “Avec l’intensification des tensions géopolitiques et l’incertitude croissante” sur le plan économique, les marchés pétroliers font désormais face à des “changements structurels”, commente le rapport en soulignant que la dynamique des 15 dernières années portée par la demande chinoise et la production américaine, 1er contributeur à la croissance de l’offre pétrolière hors Opep, commence à “s’estomper”. Si, pour l’heure, “le conflit entre Israël et l’Iran attire l’attention sur les risques immédiats en matière de sécurité énergétique, les nouvelles perspectives à moyen terme de l’AIE prévoient que l’offre mondiale de pétrole augmentera bien plus rapidement que la demande dans les années à venir”, affirme le rapport.Sans surprise, les prévisions de l’AIE sont toujours en décalage avec celles de l’Opep, l’organisation des pays exportateurs de pétrole qui avait évoqué en septembre 2024 la sortie des énergies fossiles comme un “fantasme”.”La demande de pétrole atteint de nouveaux records chaque année”, a insisté le secrétaire général de l’Opep lundi Haitham Al-Ghais lors de la conférence Énergie Asie à Kuala Lumpur, en Malaisie, en affirmant que “la théorie” du pic pétrolier “s’est avérée fausse encore et encore”.Lundi, l’Opep a estimé que la demande mondiale de pétrole augmenterait de 1,3 million de barils par jour en 2025 comme en 2026.

Toujours plus de vêtements neufs achetés en France en 2024

Les Français consomment toujours de plus en plus de vêtements neufs, avec un record en 2024, alors qu’une loi visant la mode éphémère vient d’être adoptée au Sénat et que les associations ne cessent d’alerter sur le coût environnemental de l’industrie textile.L’année dernière, 42 articles d’habillement neufs ont rejoint en moyenne le placard de chaque Français, soit un de plus qu’en 2023.Au total, un record de 3,5 milliards de pièces ont été achetées en habillement, chaussures et linge de maison.Cela représente 10 millions d’articles par jour, souligne pour l’AFP Vanessa Gutierrez, responsable d’études chez Refashion, chargé par le gouvernement d’accompagner l’industrie de la mode vers une économie plus circulaire.Cet éco-organisme a dévoilé mardi ces chiffres qu’il est le seul à pouvoir agréger, les quelque 10.000 marques vendant des vêtements, chaussures et linge de maison en France étant dans l’obligation de lui déclarer leurs volumes de vente. Plateformes asiatiques type Shein et Temu y compris.Parmi ces 3,5 milliards de pièces neuves, 2,9 milliards sont des articles d’habillement, 259 millions des paires de chaussure et 362 millions des articles de linge de maison.L’habillement femmes et hommes augmentent (de 5% et 3,6%) mais la catégorie connaissant la plus forte hausse est le linge de maison (+9,3%), s’expliquant par “l’arrivée sur le marché d’acteurs aux prix accessibles”, selon Vanessa Gutierrez.Les rayons enfant et bébé reculent (respectivement de -0,6% et -5,4%) en raison de la baisse de la natalité et certainement du report des consommateurs sur la seconde main dans ce secteur.Dans l’ensemble, les consommateurs plébiscitent les entreprises vendant exclusivement en ligne (Zalando, Shein, Temu, etc.) qui enregistrent +29,9% de ventes en volumes ainsi que les soldeurs et destockeurs (+10,3%).”Si on excluait ces deux catégories, le marché serait relativement stable”, a temporisé Mme Gutierrez, preuve du poids de l’importance de l’essor de l’e-commerce.Les grandes surfaces alimentaires souffrent d’une baisse de 5,1% de leurs ventes de textiles mais les chaînes de centre-ville et centres commerciaux tirent leur épingle du jeu avec +2,8%.- Catastrophe environnementale -Autre enseignement de ce baromètre: les prix accessibles sont privilégiés avec 71% des articles achetés qui sont d’entrée de gamme.En moyenne, un Français a dépensé 15,6 euros par article neuf.Selon le ministère de la Transition écologique, l’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde. Elle génère près de 10% des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales – soit davantage que les vols internationaux et le trafic maritime réunis – et consomme 4% de l’eau potable du monde.Ces dernières années, son impact environnemental a encore pris de l’ampleur avec l’arrivée d’acteurs de l’ultra fast fashion ou mode ultra express, proposant une profusion de références à des prix extrêmement bas.Fondée en Chine en 2012 et désormais basée à Singapour, Shein en est devenu le symbole, avec son catalogue pléthorique – 470.000 modèles disponibles en temps réel, selon l’ONG Les Amis de la Terre – et le transport de ses produits à 99,8% par avion.Ainsi les ONG ne cessent-elles d’alerter sur le coût environnemental et social de la mode, à grands renforts d’actions coups de poing et de campagnes de sensibilisation en montrant les symptômes – des décharges géantes des vêtements occidentaux polluant le désert d’Atacama au Chili à l’effondrement du Rana Plaza, un atelier de confection au Bangladesh, qui causa la mort de plus d’un millier d’ouvriers.Les parlementaires français se sont également saisis du sujet, une proposition de loi pour freiner l’essor de la “fast fashion” ayant été adoptée en juin par le Sénat.

Conclave sur les retraites : les blocages demeurent à la mi-journée

A quelques heures de la fin prévue du conclave sur les retraites, voulu par François Bayrou pour rediscuter la contestée réforme de 2023, les négociations entre partenaires sociaux ne progressent pas, ont indiqué mardi à la mi-journée les participants.La négociation “n’a pas avancé”, a déploré juste avant la pause déjeuner Yvan Ricordeau, le représentant de la CFDT, qui a agité le spectre d’un échec.”Si ce (mardi) soir, il n’y a pas de +bougé+ du patronat sur la question de la pénibilité et sur la question des âges (de départ), ça ne servira à rien” de poursuivre les discussions, a-t-il mis en garde devant la presse.”Je ne sais pas comment ça va se terminer cet après-midi, mais si l’heure du déjeuner ne permet pas au patronat de revenir à une situation un peu plus humaine, je pense que ce (mardi) soir on va avoir un problème”, a aussi regretté Pascale Coton, la représentante de la CFTC.Les négociations doivent reprendre à 15H00.Pour tenter de mettre de l’huile dans les rouages, le Premier ministre, François Bayrou, s’est dit prêt lundi à accorder “quelques jours de plus” aux cinq participants encore présents: CFDT, CFTC, CFE-CGC côté syndical, Medef et CPME côté patronal. Mais les syndicats ont martelé qu’ils ne souhaitaient pas poursuivre les discussions si le Medef, principal représentant patronal, ne mettait pas sur la table de nouvelles propositions.- “Insupportable pour nous” -Les syndicats veulent en particulier obtenir que la pénibilité et l’usure soient prises en compte pour pouvoir partir avant 64 ans, l’âge légal fixé par la réforme Borne de 2023.  La CFDT, en particulier, veut obtenir une possibilité de départ anticipé pour manipulation de charges lourdes, postures pénibles ou exposition aux vibrations mécaniques, dans le cadre d’un compte pénibilité (C2P) déjà existant.Le patronat refuse pour l’instant une telle mesure. Ce serait “insupportable pour nous”, a déclaré mardi matin en arrivant au conclave Eric Chevée, le représentant de la CPME (patronat pour petites et moyennes entreprises).La CPME a proposé à la place un dispositif qui consisterait à créer des “points d’usure” pour les personnes “qui doivent porter des charges lourdes, subir des postures pénibles ou des vibrations mécaniques”, ouvrant “droit à des formations, des aides à la reconversion”.Mais les syndicats accusent le patronat de privilégier la reconversion plutôt que les départs anticipés.Parmi les autres “points durs”, la CFTC a également mis comme “ligne rouge” – objectif impératif – le passage à 66 ans de l’âge de départ sans décote (contre 67 ans), également rejeté par le patronat.- Prime seniors “pas évoquée” -“C’est un mandat que j’ai de mon organisation, on ne peut pas faire autrement”, a indiqué Pascale Coton, représentante de la CFTC.Les syndicats ont en tout cas enterré la proposition sortie du chapeau lundi par François Bayrou d’une “prime” pour inciter les salariés seniors à retarder leur départ à la retraite.”Ce n’est ni une demande d’une organisation syndicale, ni d’une organisation patronale. Elle n’a fait l’objet d’aucun chiffrage et d’aucune étude de faisabilité, et pour l’instant, elle n’a pas été évoquée”, a souligné Yvan Ricordeau à la mi-journée.Même si ça ne faisait pas grand mystère depuis le début, le Medef a entériné depuis le 10 juin qu’il ne bougerait pas sur l’âge de départ à 64 ans. Cela ne signifie pas forcément une fin de non-recevoir pour les syndicats. Tout dépendra de ce que le patronat lâchera en termes de carrière des femmes, de pénibilité, ou d’augmentation de cotisations sociales.  Car au-delà des aménagements qui pourraient être apportés à la réforme Borne, les partenaires sociaux doivent aussi parvenir à trouver les recettes financières pour permettre le retour à l’équilibre du système des retraites en 2030, alors que la prévision de déficit pour cette échéance est aujourd’hui de 6,6 milliards d’euros.Pour les sources de financement, les syndicats ne rejettent pas l’idée que les retraités puissent être mis à contribution. Les scénarios envisagés tournent autour d’une sous-indexation des retraites sur l’inflation – comme c’est déjà le cas pour les retraites complémentaires Agirc-Arrco – ou d’une augmentation des taux de CSG susceptible d’épargner les retraités modestes.Mais “Medef et CPME ne veulent pas participer à l’effort financier”, dénonce Pascale Coton pour la CFTC: les organisations patronales refusent en effet d’augmenter les cotisations salariales ou patronales.

Zones à faibles émissions : suspense sur le vote de la loi “simplification” l’Assemblée

Après un parcours homérique, le projet de loi de “simplification” est soumis à un vote hautement incertain mardi à l’Assemblée, les macronistes projetant de voter contre ce texte qui abroge notamment les zones à faibles émissions, à rebours de leurs alliés du Modem et d’Horizons.En fin d’après-midi les députés seront appelés à voter, échaudés par trois mois d’examen hachés par les suspensions, dans des séances tantôt très disputées, tantôt dans un hémicycle sonnant creux.”Le titre du projet de loi ne correspond plus tout à fait à la réalité du texte”, euphémise Christophe Naegelen (groupe Liot), l’un des rapporteurs du texte.Eclectique, il prévoit dans sa rédaction actuelle toute une batterie de dispositions pour les particuliers, les entrepreneurs ou les commerçants, allant de la simplification du régime des baux commerciaux en passant par celle de la délivrance des licences IV pour la vente de boissons alcoolisées.Les principaux combats parlementaires ont tourné initialement autour de la simplification de l’action publique, et d’une revue “à la française” des agences de l’Etat et organes consultatifs susceptibles d’être supprimés. Sans “tronçonneuse”, ni “hache”, s’était engagé le ministre de la Simplification Laurent Marcangeli (Horizons).Au final, une vingtaine d’instances sont ciblées, au grand dam de la gauche qui a dénoncé des coupes à l’aveugle, mais aussi de la droite et de l’extrême droite déplorant un manque d’ambition.Mais le plus gros de la bataille s’est joué sur des questions environnementales, – les écologistes dénonçant un “détricotage accéléré du droit de l’environnement” -, et des marqueurs du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.Les Républicains et le Rassemblement national ont en effet obtenu la suppression des zones à faibles émissions, qui excluent des véhicules anciens et polluants, avec le concours de certaines voix macronistes et LFI, même si ces derniers sont opposés au reste du projet de loi.Contre la gauche et une partie du bloc central, la droite et le RN ont aussi obtenu un net recul du “zéro artificialisation nette” (ZAN), dispositif de lutte contre l’artificialisation des sols, en permettant aux collectivités de “dépasser jusqu’à 30%” la limite de surfaces aménageables.Des votes très médiatisés qui “écrasent tout”, y compris certains “compromis intéressants”, regrette le rapporteur Stéphane Travert, apparenté au groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR).- Suspense  -Ainsi les députés EPR ont acté dimanche un vote contre, espérant renvoyer la version sénatoriale, plus neutre, devant la commission mixte paritaire (CMP, sept députés et sept sénateurs) chargée de trouver un compromis.Une décision majeure puisque l’addition de leurs voix à celles des groupes de gauche, tutoierait la majorité absolue. Et la gauche votera largement contre une “loi Trump-Milei”, a critiqué mardi Mathilde Panot, cheffe des députés LFI.”Les chantres de la culture du compromis” ne la défendent que “lorsqu’il y a une victoire à la fin de ce qu’ils défendaient”, s’agace Ian Boucard (LR), à l’initiative de l’un des amendements supprimant les ZFE.Le groupe indépendant Liot devrait se diviser avec au moins “7 voix pour”.Et la présence dans l’hémicycle et les choix individuels des parlementaires (certains macronistes envisagent de s’abstenir) joueront sur le résultat final. Les Républicains et l’alliance RN-Ciotti voteront pour, tout comme le MoDem et Horizons, ce qui peut conduire à un résultat serré.Le texte “porte un grand nombre de mesures de simplification attendues par notre tissu économique et nos concitoyens, il faut accélérer”, assume le patron du groupe Horizons Paul Christophe, estimant que la mesure sur les ZFE “a de grandes chances” d’être rejetée par le Conseil constitutionnel en tant que “cavalier législatif” – sans lien suffisant avec le texte initial.Un argument partagé par le groupe MoDem qui a annoncé après une réunion mardi qu’il voterait “pour” le texte.Si jamais l’Assemblée rejetait le projet de loi, il s’apprêterait à partir en CMP sans copie sous le bras, pour la troisième fois en un mois, laissant plus de marge aux sénateurs.”Voter contre c’est redonner encore la main aux sénateurs (…) il faut que nous puissions nous affirmer aussi en tant que représentation nationale”, a insisté Erwan Balanant, porte-parole du groupe MoDem.sac-parl/jmt/rhl