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Lecornu défend l’augmentation budgétaire prévue pour les armées

A la veille de la présentation du projet de budget sur lequel son gouvernement joue sa survie, le Premier ministre Sébastien Lecornu a jugé “indispensable” de respecter l’augmentation prévue du budget militaire pour faire face à la menace russe et au “durcissement du monde”.Dans un contexte d’économies budgétaires attendues, le ministère des Armées était l’un des rares à voir son enveloppe amenée à grossir.”Le 13 juillet dernier, le chef de l’Etat a annoncé un nouvel effort pour accélérer notre réarmement. Il est indispensable. Je veillerai à ce que cette parole soit respectée”, affirme dans un message aux Armées Sébastien Lecornu, qui vient de transmettre son poste de ministre des Armées à Catherine Vautrin.Le président Emmanuel Macron avait alors indiqué vouloir pour 2026 une rallonge budgétaire supplémentaire de 3,5 milliards d’euros, en plus des 3,2 milliards déjà prévus par la Loi de programmation militaire (LPM).Cet effort porterait le budget des Armées à 57,2 milliards d’euros, contre 50,5 milliards en 2025 (+13%).L’année suivante, entre la progression prévue par la LPM et une nouvelle “surmarche” souhaitée par le chef de l’Etat, celui-ci devrait atteindre 63,4 milliards d’euros, à la faveur d’une actualisation de la LPM.L’ambition affichée par Emmanuel Macron est de doubler le budget de la défense en dix ans sous ses deux mandats. Celui-ci était de 32,2 milliards d’euros en 2017.Face à la menace posée par la Russie pour la sécurité de l’Europe, sur fond de guerre en Ukraine, et les développements technologiques, “nul ne peut demeurer immobile. Nous avons une avance, mais demain, au même rythme, nous serions dépassés”, avait-il justifié dans son traditionnel discours aux armées à la veille de la Fête nationale.Cette hausse prévue du budget des Armées intervient alors que la France, deuxième économie de la zone euro, affiche une dette de 3.400 milliards d’euros (115,6% du PIB) et une croissance plombée par la frilosité des investissements.- “Préparation à la haute intensité” -Dans son message aux Armées publié sur X, Sébastien Lecornu appelle à continuer de “bâtir un nouveau modèle d’armée: hybride, d’active et de réserve, aux compétences durcies et à la résilience renforcée (…) un modèle d’engagement opérationnel avec nos alliés et nos partenaires pour la sécurité collective de l’Europe”, alors que la guerre en Ukraine fait rage depuis février 2022.Mais tout cela dépend de l’absence de censure, déjà promise par La France insoumise et le Rassemblement national, et l’adoption du projet de loi de finances par une Assemblée nationale fragmentée et le Sénat.La tâche s’annonce ardue, alors que le Premier ministre a annoncé renoncer à utiliser l’article 49.3 de la Constitution qui permet d’adopter sans vote un projet de loi. Les budgets des trois dernières années ont tous été adoptés à la faveur de cette disposition.Alors que tous les pays d’Europe sont engagés dans un mouvement de réarmement – les membres de l’Otan ont promis d’atteindre 3,5% de leur PIB consacré à la défense -, la nécessité d’une augmentation des dépenses militaires n’a pour l’heure pas été remise en cause par les forces politiques en France.”Nous préférons l’économie de développement écologique plutôt que l’économie d’armement”, a toutefois pointé lundi sur la radio France inter le fondateur du parti LFI Jean-Luc Mélenchon.Le budget supplémentaire attendu par les Armées vise à la fois à assurer la “cohérence” de leur montée en puissance et “la préparation à la haute intensité”, résumait récemment le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Nicolas Vaujour.Cela passe par l’accélération du renouvellement de certains matériels, un entraînement accru et une maintenance améliorée ainsi que par des achats de munitions de tous types pour être en mesure de faire face à un éventuel conflit.A défaut de vote du budget, les Armées débuteront l’année 2026 avec le budget de 50,5 milliards de 2025. Le ministère disposera chaque mois du douzième de cette somme pour payer les soldes, l’entraînement des militaires et réaliser ses commandes.

Le Nobel d’économie 2025 décerné à un trio pour des travaux sur la croissance et l’innovation

Le Nobel d’économie 2025 a été décerné lundi à l’Américano-israélien Joel Mokyr, au Français Philippe Aghion et au Canadien Peter Howitt pour leurs travaux sur l’impact de l’innovation sur la croissance économique.M. Aghion a exhorté l’Europe à investir dans l’innovation pour ne pas se laisser décrocher par la Chine et les Etats-Unis, dans sa première prise de parole en tant que prix Nobel.Le comité Nobel a attribué la moitié du prix à Joel Mokyr, 79 ans, “pour avoir identifié les conditions préalables à une croissance durable grâce au progrès technologique”.L’autre moitié récompense à la fois Philippe Aghion, 69 ans, et Peter Howitt, 79 ans, “pour leur théorie de la croissance durable à travers la destruction créatrice”.Au cours des deux derniers siècles et pour la première fois dans l’histoire, le monde a connu une croissance économique soutenue et les lauréats de cette année ont expliqué comment l’innovation en était à l’origine et fournissait l’élan nécessaire à une croissance durable, a expliqué le président du comité pour le prix des sciences économiques, John Hassler. D’un côté, Joel Mokyr, qui enseigne à l’Université Northwestern aux États-Unis, “a utilisé des sources historiques comme moyen pour découvrir les causes de la croissance soutenue, devenue la nouvelle norme”, a noté le jury dans un communiqué. Philippe Aghion, professeur au Collège de France, et Peter Howitt, professeur à l’Université Brown aux Etats-Unis, ont ensemble examiné le concept de “destruction créatrice”, qui fait référence à la manière dont les entreprises vendant des produits établis pâtissent de l’introduction d’un produit nouveau et meilleur sur le marché.”Ce processus est créatif car il repose sur l’innovation mais il est également destructeur car les produits plus anciens deviennent obsolètes et perdent leur valeur commerciale”, a écrit le jury. “Les travaux des lauréats nous rappellent que nous ne devons pas considérer le progrès comme acquis. Au contraire, la société doit rester attentive aux facteurs qui génèrent et soutiennent la croissance économique. Ces facteurs sont l’innovation scientifique, la destruction créatrice et une société ouverte au changement”, a dit Kerstin Enflo, professeur d’histoire économique et membre du comité Nobel, en présentant le prix.- L’Europe à la traîne -“L’ouverture est un moteur de croissance, tout ce qui entrave l’ouverture est un obstacle à la croissance”, a insisté Philippe Aghion, à l’annonce du prix, au moment où les Etats-Unis ont entrepris de relever leurs droits de douane.Il a mis en garde l’Europe, estimant que ce continent ne devait pas laisser les États-Unis et la Chine “devenir les leaders technologiques”, au risque de voir l’écart de croissance se creuser encore plus avec ces deux pays.”Après une période de rattrapage de l’Europe par rapport aux États-Unis en termes de PIB par habitant entre la Seconde Guerre mondiale et le milieu des années 80″, l’écart s’est à nouveau creusé, a noté l’économiste français. “La raison principale est que nous n’avons pas réussi à mettre en œuvre des innovations technologiques majeures. Nous sommes restés cantonnés à des avancées technologiques moyennes (…) car nous ne disposons pas des politiques et des institutions adéquates pour innover dans le domaine des hautes technologies”, a dit M. Aghion, qui est aussi professeur à la London School of Economics et à l’Insead. Le lauréat 2025 a aidé Emmanuel Macron à préparer son programme économique, avant de critiquer dans le journal Libération en 2024 “une dérive vers la droite” et un pouvoir “vertical”. Sur X, le président français l’a félicité, estimant que “par sa vision de la croissance par l’innovation, il éclaire l’avenir et prouve que la pensée française continue d’éclairer le monde”.- Racines du progrès -Spécialiste de la période 1750-1914, Joel Mokyr, né aux Pays-Bas, mène des recherches sur l’histoire économique de l’Europe. Economiste canadien, Peter Howitt a obtenu son doctorat en 1973 à l’université Northwestern aux Etats-Unis. En 2019, il avait reçu le prix Frontiers of Knowledge de la Fondation BBVA avec Philippe Aghion, pour leurs contributions fondamentales à l’étude de l’innovation, du changement technique et de la politique de la concurrence.Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros), dont Joel Mokyr reçoit une moitié tandis que Philippe Aghion et Peter Howitt se partagent l’autre. Il est remis le 10 décembre.

Le Nobel d’économie 2025 décerné à un trio pour ses travaux sur la croissance et l’innovation

Le Nobel d’économie 2025 a été décerné lundi à l’Américano-israélien Joel Mokyr, au Français Philippe Aghion et au Canadien Peter Howitt pour leurs travaux sur l’impact des nouvelles technologies sur la croissance économique.La moitié du prix est attribuée à Joel Mokyr, 79 ans, “pour avoir identifié les conditions préalables à une croissance durable grâce au progrès technologique” et l’autre conjointement à Philippe Aghion, 69 ans, et Peter Howitt, 79 ans, “pour leur théorie de la croissance durable à travers la destruction créatrice”.Au cours des deux derniers siècles, pour la première fois dans l’histoire, le monde a connu une croissance économique soutenue et les lauréats de cette année ont expliqué comment l’innovation stimulait la croissance et fournissait l’élan nécessaire pour qu’elle se maintienne, a expliqué le président du comité pour le prix des sciences économiques, John Hassler. Joel Mokyr, qui enseigne à l’Université Northwestern aux États-Unis, “a utilisé des sources historiques comme moyen pour découvrir les causes de la croissance soutenue, devenue la nouvelle norme”, a noté le jury dans un communiqué. Philippe Aghion et Peter Howitt ont ensemble examiné le concept de “destruction créatrice”, qui fait référence à la manière dont les entreprises vendant des produits établis pâtissent de l’introduction d’un produit nouveau et meilleur sur le marché.”Ce processus est créatif car il repose sur l’innovation mais il est également destructeur car les produits plus anciens deviennent obsolètes et perdent leur valeur commerciale”, a écrit le jury. “Les travaux des lauréats nous rappellent que nous ne devons pas considérer le progrès comme acquis. Au contraire, la société doit rester attentive aux facteurs qui génèrent et soutiennent la croissance économique. Ces facteurs sont l’innovation scientifique, la destruction créatrice et une société ouverte au changement”, a dit Kerstin Enflo, professeur d’histoire économique et membre du comité Nobel, en présentant le prix.”L’ouverture est un moteur de croissance, tout ce qui entrave l’ouverture est un obstacle à la croissance”, a insisté l’un des lauréats, Philippe Aghion, à l’annonce du prix, au moment où les Etats-Unis ont entrepris de relever leurs droits de douane.Il a mis en garde l’Europe, estimant que le continent européen ne devait pas laisser les États-Unis et la Chine “devenir les leaders technologiques”.- Prix créé en 1969 -Les trois hommes succèdent à un trio de chercheurs basé aux Etats-Unis et récompensé l’an dernier pour des recherches sur les disparités de richesses entre pays, l’Américano-Turc Daron Acemoglu et les Britanno-Américains Simon Johnson et James A. Robinson.Seul à ne pas avoir été prévu dans le testament d’Alfred Nobel, le prix d’économie s’est ajouté en 1969 aux cinq traditionnelles récompenses, lui valant chez ses détracteurs le sobriquet de “faux Nobel”. Créé par la Banque centrale suédoise “à la mémoire” de l’inventeur, il boucle traditionnellement la saison des prix.Vendredi, le prix Nobel de la paix a été décerné à à l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado.Plus tôt, la littérature avait récompensé l’écrivain hongrois Laszlo Krasznahorkai, 71 ans, “pour son œuvre fascinante et visionnaire qui, au milieu d’une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art”.En chimie c’est un trio de chimistes, le Japonais Susumu Kitagawa, Richard Robson, né au Royaume-Uni, et l’Américano-Jordanien Omar M. Yaghi, qui a été primé pour avoir développé de nouvelles structures moléculaires capables d’emprisonner des gaz.Le prix de physique a récompensé un trio britanno-franco-américain – John Clarke, Michel Devoret et John M. Martinis – pour sa découverte de “l’effet tunnel” dans la mécanique quantique, une science contre-intuitive qui décrit le monde à l’échelle de l’infiniment petit.Première récompense a être attribuée, la médecine a été décernée à un trio américano-japonais – Mary E. Brunkow, Fred Ramsdell et Shimon Sakaguchi – pour ses travaux sur la façon dont le corps contrôle le système immunitaire.Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros), dont Joel Mokyr reçoit une moitié tandis que Philippe Aghion et Peter Howitt se partagent l’autre. Il est remis le 10 décembre.

La Bourse de Paris optimiste malgré les tensions commerciales et l’instabilité politique

La Bourse de Paris effaçait lundi matin une partie de sa baisse de vendredi, malgré l’instabilité politique dans le pays et les tensions commerciales entre Washington et Pékin de vendredi, le président Donald Trump ayant adopté depuis un ton plus conciliant.Vers 09H55 heure de Paris, l’indice vedette de la place prenait 0,83% pour s’établir à 7.983,38 points, soit un gain de 65,28 points. Vendredi, le CAC 40 avait au contraire cédé 1,53%, finissant à 7.918 points.Les indices boursiers européens évoluent en hausse “après que Donald Trump a laissé entendre qu’il était ouvert à un accord avec la Chine, redonnant du moral aux marchés secoués par une escalade rapide des tensions commerciales”, commente Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.”Tard dimanche après-midi, Donald Trump a semblé revenir sur sa menace d’imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur la Chine après que Pékin a restreint ses exportations de terres rares”, explique Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.De quoi rassurer les investisseurs, qui avaient été pris au dépourvu vendredi, lorsque le président américain avait estimé vendredi que la Chine “devenait très hostile”, avant de menacer Pékin d’imposer 100% de droits de douane aux produits chinois, qui viendraient s’ajouter aux 30% déjà appliqués depuis mai dernier ainsi qu’aux taux appliqués à certains secteurs spécifiques. Les produits américains entrant en Chine sont, eux, taxés à 10%. En parallèle, la situation politique française devrait retenir l’attention des investisseurs.Le deuxième gouvernement du Premier ministre français Sébastien Lecornu entre en fonction lundi, avec l’objectif de déposer un projet de budget dans les temps et de trouver le “chemin” qui lui évite la censure promise par les oppositions.Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. L’instabilité politique dans le pays “maintient la pression sur les actifs français, en particulier sur les obligations d’État”, estime Kathleen Brooks. “Les négociations budgétaires à venir seront un exercice d’équilibriste entre les différentes factions politiques et les marchés obligataires”, indique-t-elle.”Cette situation en France s’inscrit dans une tendance plus large”, poursuit-elle, avec des “primes de risque politiques (qui) pèsent sur les obligations dans plusieurs pays — Royaume-Uni, Japon, États-Unis — et font grimper les rendements”.Vers 09H55 heure de Paris, le taux de l’emprunt français à dix ans évoluait à 3,48%, au même niveau qu’en clôture vendredi.Nexans change de têteLe fabricant français de câbles industriels Nexans, 2e mondial derrière l’Italien Prysmian, a annoncé lundi avoir nommé Julien Hueber comme directeur général en remplacement de Christopher Guérin, en poste depuis 2018.Le titre Nexans perdait 8,54% à 115,60 euros, dans un indice élargi SBF 120 en hausse de 0,85% vers 09H45 heure de Paris.

Les producteurs américains de soja en première ligne de la guerre commerciale avec la Chine

L’inquiétude monte chez les producteurs américains de soja, en pleine saison des récoltes: les tensions commerciales entre Washington et Pékin leur ferment peu à peu l’accès au premier marché mondial.Ils sont parmi les premières victimes de la guerre commerciale lancée par le président Donald Trump, confrontés à une chute des achats chinois.Pour répondre aux droits de douane américains, Pékin a ciblé une série de produits, dont le soja, avec une surtaxe de 20% qui le rend “infiniment plus cher” que celui produit en Amérique latine, selon l’Association américaine de soja (ASA en anglais).Cette augmentation des prix inquiète Travis Hutchison, agriculteur dans le Maryland, dans l’est des Etats-Unis. S’il s’attend à une bonne récolte cette année, il n’est pas certain d’en tirer des revenus suffisants.Avec sa famille, l’agriculteur de 54 ans cultive principalement du soja et du maïs sur une exploitation d’un peu plus de 1.375 hectares.”Je n’étais pas contre le fait que le président tente” de mettre la pression sur le gouvernement chinois, assure-t-il, “car nous avions besoin de meilleurs accords commerciaux”.Mais “j’espérais que cela prendrait moins de temps.”- Survivre -Comme beaucoup d’agriculteurs américains, qui ont majoritairement voté pour Donald Trump il y a quasiment un an, il cherche à survivre face à l’impasse entre les deux pays.Les exportations vers la Chine, qui représentaient la moitié des 24,5 milliards de dollars d’exportation de soja américain, ont été divisées par deux en un an. Les prix ont chuté de 40% en trois ans.Et cela pourrait empirer: l’Argentine a récemment suspendu ses taxes à l’exportation sur le soja, le rendant plus concurrentiel aux yeux des importateurs chinois.Pour soutenir les producteurs américains, Donald Trump a assuré qu’une partie des revenus provenant des droits de douane leur sera redistribué, sans apporter de détails.Dans un même temps, face aux restrictions d’exportations de terres rares décidées par Pékin, le président américain a annoncé vouloir imposer 100% de droits de douane supplémentaires sur les produits chinois et remis en question sa rencontre avec Xi.”C’est très décevant”, regrette le président de l’ASA, Caleb Ragland, qui comptait beaucoup sur ces échanges bilatéraux à l’heure où “les producteurs de soja sont en situation de détresse financière”.- “Un pansement” -Travis Hutchison juge que l’aide promise par Donald Trump est, au mieux, un “pansement”.”Je suis heureux qu’il pense à nous”, lance-t-il, mais un accord commercial est plus important car “nous sommes agriculteurs pour longtemps”.L’achat de soja par la Chine se fait normalement entre octobre et janvier, pointe David Burrier, agriculteur dans la région.”Cette année va être très, très difficile”, anticipe-t-il, “40% de notre production se vendra au mieux à prix coûtant”.La situation est inquiétante dans les Etats du centre du pays, qui envoient généralement leur production vers la côte ouest. De là, elle est transportée vers la Chine, détaille le chef économiste de l’ASA, Scott Gerlt.Mais les silos sont déjà pleins et les agriculteurs de cette région ne trouvent aucun débouché commercial.Une situation pire qu’en 2018, lors de la première guerre commerciale entre Pékin et Washington, insiste M. Gerlt, durant laquelle les agriculteurs américains avaient perdu 27 milliards de dollars d’exportations.Le gouvernement, déjà de Donald Trump, avait alors apporté une aide de 23 milliards de dollars à la profession.Mais cette fois, les tensions arrivent dans une période difficile pour le secteur, alerte Scott Gerlt, confronté à une hausse des prix de ses intrants sous l’effet des droits de douane voulus par Donald Trump, pendant que les revenus de leur production baissent.”Tout coûte plus cher à cause des droits de douane, notamment les pièces pour réparer les machines agricoles”, a ajouté M. Hutchison, qui s’inquiète de l’impact sur le résultat net de son exploitation.Les faillites d’exploitations agricoles ont augmenté de 50% par rapport à 2024, selon les données compilées par Chad Hart, professeur à l’Université d’Iowa State.

Dieselgate: cinq constructeurs jugés à Londres, des milliards en jeu

Le procès hors norme de cinq géants de l’automobile, dont Renault et Peugeot-Citroën, s’est ouvert lundi à Londres, dernier épisode du scandale mondial des voitures diesel truquées, qui pourrait ouvrir la voie à des milliards de livres d’indemnisation.L’allemand Mercedes, le japonais Nissan et l’américain Ford sont les trois autres mis en cause dans cette procédure britannique, qui s’ouvre pour trois mois devant la Haute Cour. Tous nient les faits.Dans ce vaste dossier, qui a donné lieu à l’ouverture de procédures civiles et pénales dans le monde entier –par exemple en Allemagne, en France, aux Etats-Unis ou en Corée du Sud– les plus grands fabricants automobiles sont suspectés d’avoir manipulé des véhicules pour passer les contrôles antipollution, notamment les émissions d’oxydes d’azote (NOx).La Londonienne Rosamund Adoo Kissi-Debrah, dont la fille de neuf ans, Ella, est morte en 2013 d’une grave crise d’asthme, depuis reconnue par la justice comme liée à la pollution de l’air, a tenu à être présente, avec une vingtaine d’autres manifestants, devant le tribunal.”Le médecin légiste a dit que si nous n’avions pas eu des niveaux illégaux de pollution de l’air là où nous vivons, non seulement elle n’aurait pas eu d’asthme, mais elle ne serait pas morte cette nuit-là”, a-t-elle déploré auprès de l’AFP. Elle attend “des excuses” des constructeurs.- “Tous les constructeurs” -“Des millions de voitures diesel circulent encore sur nos routes et rendent nos enfants malades”, ajoute, à ses côtés, Jemima Hartshorn, qui espère que le procès attirera l’attention du gouvernement sur la nécessité de “retirer ces voitures de nos routes”.Volkswagen, auquel le nom du Dieselgate est souvent associé, a reconnu dès 2015 avoir commercialisé plus de 11 millions de véhicules dans le monde équipés d’un logiciel détectant les phases de test pour diminuer ses émissions. Il a déjà réglé une facture dépassant les 30 milliards d’euros, dont la plus grande part aux Etats-Unis.Le constructeur allemand avait été reconnu coupable en 2020 par la Haute Cour de Londres d’avoir mis en place un “logiciel truqueur”. Sans reconnaître sa responsabilité, il avait mis fin aux procédures deux ans plus tard en réglant à l’amiable 193 millions de livres (222 millions d’euros).Mais l’affaire “est beaucoup plus large que Volkswagen: elle concerne presque tous les constructeurs” qui vendent des voitures au Royaume-Uni, affirme à l’AFP Martyn Day, du cabinet d’avocats Leigh Day, principal représentant des plaignants, pour qui les indemnisations pourraient se compter en “milliards de livres”.- “Manipulation” -Car l’issue du procès pourrait faire jurisprudence et s’appliquer aux autres constructeurs qui font l’objet de plaintes, comme Volkswagen-Porsche, Vauxhall-Opel, Jaguar Land Rover, BMW, FCA-Suzuki, Volvo, Hyundai-Kia, Toyota et Mazda. En tout, 1,6 million de conducteurs demandent compensation dans le pays.”Le plus important pour nous est de convaincre que toutes ces voitures sont équipées de dispositifs de manipulation” des émissions, a résumé à l’AFP M. Day peu avant l’ouverture du procès lundi.Adam Kamenetzky, un Londonien de 45 ans, estime avoir été “trompé” lorsqu’il a choisi en 2018 un SUV Mercedes gris, spécifiquement parce qu’il était censé être moins polluant. Selon lui, le véhicule est en réalité bien plus nocif, ce qui fait aussi baisser sa valeur.Présent à l’ouverture, il entend “demander des comptes” aux marques automobiles.Sollicités par l’AFP, Ford et Mercedes rejettent des “allégations sans fondement”. Renault et Stellantis, la maison-mère de Peugeot et Citroën, assurent que les véhicules vendus étaient tous “conformes” aux réglementations. Nissan n’a pas souhaité faire de commentaire.Le procès se concentrera d’abord sur la responsabilité des constructeurs, avant une éventuelle seconde procédure à partir d’octobre 2026 concernant les indemnisations.

Le gouvernement Lecornu 2 entre en fonction, pour combien de temps?

Le deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu, mêlant ministres politiques et techniciens, entre en fonction lundi, avec l’objectif d’éviter une censure possible dès cette semaine si le Premier ministre n’annonce pas aux socialistes une suspension de la réforme des retraites lors de sa déclaration de politique générale mardi.Après des passations de pouvoir que Matignon a souhaité “sobres”, sans presse, sans invités et en intérieur, le chef du gouvernement réunira ses nouveaux ministres à Matignon à 14H30. Leur priorité sera de “donner un budget à la France d’ici la fin de l’année”, et d’essayer de sortir la France d’une crise politique inédite.Un premier conseil des ministres doit se tenir mardi matin. Le gouvernement y présentera un projet de budget avec “un objectif de déficit inférieur” à 5% du PIB selon la nouvelle porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, afin qu’il puisse être transmis au Parlement pour être débattu dans les temps impartis. Mais l’épreuve de vérité aura lieu dès mardi après-midi avec la déclaration de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale.Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. Le RN et LFI comptent le censurer dès cette semaine. Tout dépendra alors des socialistes, qui exigent du Premier ministre l’annonce d’une suspension de la réforme des retraites pour ne pas le faire chuter.Depuis l’Egypte, où il assiste au sommet sur Gaza, Emmanuel Macron a appelé lundi les forces politiques à “oeuvrer à la stabilité” et non à “faire des paris sur l’instabilité” dans une allusion à ceux qui espèrent une dissolution de l’Assemblée ou une présidentielle anticipée.Lors sa réunion avec les chefs de partis vendredi, le chef de l’Etat avait évoqué pour la première fois un décalage dans le temps de “la mesure d’âge” de départ à la retraite (passage progressif à 64 ans), symbole de son deuxième quinquennat. Mais ce geste reste insuffisant aux yeux de la gauche qui veut à la fois une suspension de la mesure d’âge légal et de l’accélération de la hausse du nombre de trimestres cotisés. Sur ce point, les socialistes vont plus loin que la CFDT, dont la priorité est de “figer l’âge légal” selon sa patronne Marylise Léon.- Equipe renouvelée -Sébastien Lecornu a présenté dimanche soir tard une équipe composée de nouveaux visages, dont huit de la société civile, et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Mais les six ministres de droite ont été aussitôt exclus du parti Les Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2.Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, succède à Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, le PDG sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou est nommé au Travail, et l’ex-directeur général de l’Enseignement scolaire Edouard Geffray à l’Education, succédant à Elisabeth Borne qui quitte le gouvernement.Plusieurs ministres, déjà présents dans les gouvernement Bayrou ou Barnier, demeurent en place.Moins attendu, alors que Sébastien Lecornu ne souhaitait pas s’entourer de personnalités ayant des ambitions présidentielles, Gérald Darmanin a été renommé garde des Sceaux. Il a annoncé se mettre “en congé de (ses) activités partisanes”.Après les prises de distance successives de LR et de la plupart de ses alliés centristes durant le week-end, Sébastien Lecornu a remercié ceux qui “s’engagent dans ce gouvernement en toute liberté, au-delà des intérêts personnels et partisans”. Ce nouvel exécutif de 34 ministres, beaucoup moins resserré qu’annoncé, a toutefois une durée de vie qui pourrait être limitée. Le gouvernement “va évidemment tomber”, a pronostiqué Jean-Luc Mélenchon lundi, le leader de La France insoumise estimant que les socialistes allaient voter la motion de censure déposée dans la matinée par le groupe LFI.Le RN a également déposé lundi une motion de censure et votera celle de LFI – l’inverse n’étant pas vrai – pour faire chuter le gouvernement.Le président du RN Jordan Bardella s’en est pris à un PS qui tente “de se faire acheter” sur la réforme des retraites pour ne pas voter la censure d’un gouvernement de “fond de tiroir”. A ses yeux, une “victoire symbolique” sur la réforme des retraites n’est pas prioritaire sur la dissolution de l’Assemblée réclamée par “une majorité de Français”.

De la décharge au podium: au Kenya, les vêtements de seconde main ont leur défilé de mode

Dans une allée poussiéreuse du plus grand marché en plein air du Kenya, des mannequins défilent dans des tenues audacieuses fabriquées à partir de textiles collectés dans des décharges et de vêtements de seconde main n’ayant pas trouvé preneur.Chaque année, des milliers de tonnes d’habits d’occasion en provenance d’Europe, des États-Unis et d’ailleurs arrivent dans le pays d’Afrique de l’Est, qui en 2023 a dépassé le Nigeria pour devenir le plus grand importateur africain de ce genre de marchandises, selon une étude du MIT (Massachusetts Institute of Technology).Des milliers de ballots atterrissent donc dans l’immense marché Gikomba de Nairobi, aux toits couverts de tôle. Un après-midi ensoleillé d’octobre, une importante foule s’y rassemble pour voir des mannequins défiler. Sur leurs corps, des pièces issues de ballots jusqu’ici jugés invendables ou immettables.”Quoi ? Ils ont amélioré nos vêtements !”, s’exclame un commerçant alors que les modèles glissent sur un podium en bois.Le défilé de mode, Gikomba Runway Edition (“La piste de Gikomba”), le premier du genre, fait la part belle aux jeunes stylistes kényans, dont Morgan Azedy, un spécialiste du recyclage.Le talent du designer s’exprime dans sa maison d’une seule pièce, où un ventilateur vrombit tandis qu’il fait tourner sa machine à coudre. “Je vois toujours la saleté de l’environnement autour de moi”, explique le jeune homme de 25 ans, rencontré par l’AFP avant le défilé.Sur le podium, sa collection “Kenyan Raw” (“Brut kényan”) met en avant deux thèmes marquants : le streetwear en jean et un look gothique entièrement confectionné à partir de cuir recyclé provenant de décharges et de rejets de la fripe.- “Pollution” -En utilisant ces vêtements usagés, Morgan Azedy affirme vouloir “réduire la pollution”.L’industrie mondiale de la mode est particulièrement nocive pour la planète, représentant jusqu’à 10% des émissions de gaz à effet de serre, selon la Banque mondiale.Alors que le Kenya a importé environ 197.000 tonnes de vêtements d’occasion en 2023, d’une valeur de 298 millions de dollars (256 millions d’euros), selon l’étude du MIT, l’Environment for development (EfD), un centre de recherche, estime que plus de 30% de ces textiles sont inutilisables et finissent directement dans les décharges, aggravant le problème de pollution du pays.La plupart des vêtements modernes sont fabriqués à partir de matériaux synthétiques comme le nylon et le polyester, qui sont essentiellement du plastique. Ils ne sont donc pas biodégradables. Et leur volume augmente toujours plus, parmi les autres déchets au Kenya.Olwande Akoth, une styliste exposant ses pièces recyclées de kimonos, vendait autrefois ces vêtements d’occasion. Mais elle s’est découragée. “C’est juste des ordures”, soupire-t-elle.L’Afrique de l’Est importe environ un huitième des habits de seconde main du monde, fournissant des emplois à environ 355.000 personnes, selon une étude réalisée en 2017 par l’agence d’aide du gouvernement américain, USAID, démantelée cette année par l’administration Trump.Une bénédiction pour les ménages les plus pauvres, qui trouvent ainsi des vêtements très peu chers. Mais en contrepartie, l’industrie textile locale se retrouve face à une concurrence aux prix inégalables.- “Originalité” -Des pays comme le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda ont donc cherché à restreindre ces importations. Mais ils se sont heurtés à l’AGOA, un accord commercial entre Washington et le continent africain permettant en retour d’exporter certains produits “made in Africa” aux États-Unis sans droits de douane. En 2016, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), dont ces pays font partie, a pensé interdire les vêtements de seconde main, mais a reculé face aux craintes de perdre l’accès privilégié au marché américain.L’AGOA a expiré fin septembre. Son renouvellement par l’administration du président américain Donald Trump reste très incertain.Pour l’œil créatif de Morgan Azedy, les inconvénients des accords commerciaux, ces montagnes de vêtements s’accumulant dans des décharges, constituent toutefois un trésor. D’autant qu’acheter du tissu neuf est simplement “trop cher”, dit-il.Entre ses mains, un pantalon en jean surdimensionné a été transformé en une veste à étages et à volants associée à un pantalon évasé et des chaussures à plateforme.Un souci d'”originalité” qui lui a permis de présenter sa collection à la Fashion Week de Berlin l’année dernière.Après avoir habillé plusieurs musiciens régionaux, Morgan Azedy rêve désormais encore plus grand : il veut emmener ce que d’autres considèrent comme des déchets textiles aux grands messes de la mode de Paris et New York.

Les Bourses européennes ouvrent dans le vert

Les Bourses européennes ont ouvert dans le vert lundi, tentant un rebond après leurs pertes de vendredi et poussées par les espoirs de désescalade des tensions commerciales entre Washington et Pékin après des propos plus conciliants de Donald Trump.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris gagnait 0,53%, Francfort 0,55%, Londres 0,16% et Milan 0,49%.

Le gouvernement Lecornu 2 entre en fonction, pour combien de temps ?

Le deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu, mêlant ministres politiques et techniciens, entre en fonction lundi, avec l’objectif de déposer un projet de budget dans les temps et de trouver le “chemin” qui lui évite la censure promise par les oppositions.Après des passations de pouvoir que Matignon a souhaité “sobres”, sans presse, sans invités et en intérieur, le chef de gouvernement réunira ses nouveaux ministres à Matignon à 14H30. Leur priorité sera de “donner un budget à la France d’ici la fin de l’année”, et d’essayer de sortir la France d’une crise politique inédite.Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. L’ensemble des oppositions menacent de le faire tomber et il ne doit ses espoirs de survie qu’au Parti socialiste, avec lequel il tente de s’accorder, notamment sur les retraites.Un premier conseil des ministres doit se tenir mardi à 10H00, au retour du président Emmanuel Macron d’un déplacement en Egypte pour soutenir l’accord entre Israël et le Hamas. Le gouvernement espère y présenter un projet de budget afin qu’il puisse être transmis dans la journée au Parlement, puis être débattu dans les temps impartis. La Constitution prévoit que le Parlement dispose de 70 jours pour l’examiner et l’adopter avant le 31 décembre. Le Premier ministre devrait dans les jours suivants prononcer sa traditionnelle, et très attendue, déclaration de politique générale (DPG), où il donnera sa feuille de route alors qu’il reste comme ses prédécesseurs privé de majorité.- Equipe renouvelée -Il a présenté dimanche soir tard une équipe composée de nouveaux visages, dont huit de la société civile, et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Mais les six ministres de droite ont été aussitôt exclus du parti Les Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2.Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, succède à Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, le PDG sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou est nommé au Travail, et l’ex-directeur général de l’Enseignement scolaire Edouard Geffray à l’Education, succédant à Elisabeth Borne qui quitte le gouvernement.Autres nominations de personnalités moins connues, politiques cette fois: le chef des députés indépendants Liot Laurent Panifous se voit confier les Relations avec le Parlement, alors que son groupe sera clé aussi dans le vote pour ou contre la censure. La députée macroniste Maud Bregeon devient porte-parole du gouvernement, comme elle l’était déjà dans l’équipe de Michel Barnier. Plusieurs ministres, déjà présents dans les gouvernement Bayrou ou Barnier, demeurent en place.Moins attendu alors que Sébastien Lecornu ne souhaitait pas s’entourer de personnalités ayant des ambitions présidentielles, Gérald Darmanin a été renommé garde des Sceaux. Il a annoncé se mettre “en congé de (ses) activités partisanes”.- “Pas de très bons signes” -Après les prises de distance successives de LR et de la plupart de ses alliés centristes durant le week-end, Sébastien Lecornu a remercié ceux qui “s’engagent dans ce gouvernement en toute liberté, au-delà des intérêts personnels et partisans”. Ce nouvel exécutif de 34 ministres, beaucoup moins resserré qu’annoncé, a toutefois une durée de vie qui pourrait être limitée. “Ne déballez pas trop vite vos cartons, la censure arrive”, a écrit sur X la cheffe du groupe insoumis à l’Assemblée, Mathilde Panot. Marine Le Pen (RN) a annoncé le dépôt d’une motion de censure dès lundi.Si Sébastien Lecornu devait démissionner à nouveau, la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, réclamée notamment par l’extrême droite, pourrait se rapprocher davantage.Le groupe socialiste (69 députés), seul capable de sauver le nouveau gouvernement, a placé la barre assez haut. Sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”, a-t-il prévenu.”Il n’y a pas de très bons signes qui sont donnés”, a regretté dimanche sur BFMTV le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet. Mais il a précisé, comme le chef du parti Olivier Faure, que les socialistes attendraient la déclaration de politique générale pour se prononcer.