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Droits de douane: le Vietnam finalement frappé par une surtaxe américaine de 20%

Donald Trump a annoncé mercredi avoir scellé un accord prévoyant “zéro” droit de douane sur les produits américains entrant au Vietnam et à l’inverse une surtaxe d’au moins 20% sur les exportations vietnamiennes vers les Etats-Unis.L’accord, tel que présenté par Donald Trump, devrait nettement renchérir le prix des chaussures et des vêtements que la nation d’Asie du Sud-Est exporte en masse vers les Etats-Unis.Mais c’était apparemment le prix à payer pour Hanoï, qui échappe ainsi à la menace d’une surtaxe encore plus sévère, de 46%.L’annonce intervient une semaine avant le retour annoncé de droits de douane punitifs sur les produits en provenance de dizaines de partenaires commerciaux des Etats-Unis. Selon Donald Trump, les marchandises vietnamiennes seront frappées d’une surtaxe de 20% à leur entrée sur le sol américain.La surtaxe sera doublée à 40% sur les produits arrivant du Vietnam mais qui ont été fabriqués ailleurs, alors que les Etats-Unis affirment que beaucoup de produits chinois arrivent ainsi de manière détournée.Les surtaxes mises en place par le gouvernement Trump se cumulent généralement avec les droits de douane qui existaient au préalable. Selon l’économiste Justin Wolfers qui s’exprimait sur X, la taxe sur un habit Nike importé passerait ainsi à 38,8%.Sollicitée par l’AFP au sujet du mécanisme s’appliquant aux produits vietnamiens, la Maison Blanche n’a pas répondu dans l’immédiat.Donald Trump présente le “deal” comme gagnant pour les Etats-Unis, car les produits américains seront eux soumis à “zéro” droit de douane au Vietnam.- Plus de voitures américaines -L’accord a été scellé mercredi lors d’un appel téléphonique entre le président américain et To Lam, secrétaire général du Parti communiste et de facto plus haut dirigeant vietnamien, ont rapporté les deux capitales.”Le président Donald Trump a apprécié l’engagement du Vietnam à fournir un accès préférentiel aux produits américains, y compris les grosses cylindrées”, a dit le gouvernement vietnamien dans un communiqué qui ne précise pas les montants des nouveaux droits de douane.Les États-Unis sont le premier marché d’exportation du Vietnam. Le textile et les chaussures figurent parmi les principaux produits envoyés aux clients américains.Les entreprises de l’habillement et équipementiers sportifs ont d’abord gagné du terrain à Wall Street à l’annonce du “deal”, avant de retomber après un deuxième message de Donald Trump comportant le montant de la surtaxe sur les produits vietnamiens.Vers 18H50 GMT, les marques faisant fabriquer des vêtements au Vietnam évoluaient finalement en hausse, à l’instar de Gap (+0,24%), Ralph Lauren (+1,02%) et Lululemon (+0,73%).La surtaxe de 20% “est un bien meilleur résultat que les 46%” du début “mais je ne me réjouirais pas trop vite”, a déclaré à l’AFP Dan Martin, qui travaille pour la société de conseil Dezan Shira & Associates.Il se demande comment sera appliquée la surtaxe de 40% sur les produits qui seraient à tort estampillés Vietnam. “Si les Etats-Unis mettent dans cette catégorie les produits intégrant des composants étrangers, cela pourrait affecter beaucoup d’entreprises”, remarque le consultant basé à Hanoï.- Couperet du 9 juillet -Donald Trump avait provoqué une onde de choc début avril en annonçant des droits de douane “réciproques” à l’encontre du reste du monde: une surtaxe minimale de 10%, pouvant aller jusqu’à 50% pour les pays considérés comme des mauvais élèves, parce qu’ils exportent plus vers les Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains.Devant l’émoi et la panique des marchés financiers, le président avait suspendu les droits de douane les plus punitifs pendant 90 jours, pour donner du temps à la négociation. Le dernier jour de la suspension est le 8 juillet, ce qui implique que ces droits de douane punitifs peuvent revenir dès le 9. Donald Trump maintient la pression pour obtenir des accords selon lui favorables aux intérêts des Américains.Il a ainsi menacé en début de semaine Tokyo de taxer les produits japonais au-delà de ce qu’il prévoyait début avril, d’au moins 30%.Le commissaire européen Maros Sefcovic est à Washington cette semaine pour éviter ce sort à l’Union européenne.

6.000 clients privés d’électricité à cause des fortes chaleurs, selon Enedis

Quelque 6.000 clients d’Enedis restaient privés d’électricité à 19H30 mercredi en raison des “fortes chaleurs” qui affectent les infrastructures souterraines et ont privé jusqu’à 13.000 personnes de courant au plus fort de la journée, selon le dernier bilan du gestionnaire du réseau de distribution électrique transmis à l’AFP.”A 19H30, 6.000 clients sont impactés, principalement en Centre-Val de Loire et Poitou-Charentes”, les équipes d’Enedis et des entreprises partenaires poursuivant leurs interventions, indique le gestionnaire.Au long de la journée des incidents ont été recensés également en Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.Quelque 8.000 clients notamment avaient été privés d’électricité en Ile-de-France, dans le Sud-Est et le Sud, un chiffre ramené à 6.000 à la mi-journée. Dans la matinée, “deux pannes successives et exceptionnelles dues à la chaleur” se sont également produites dans le centre-ville de Tours. “5.000 clients ont été concernés” au pic de l’incident, ensuite résolu.”Les très fortes chaleurs cumulées sur plusieurs jours avec une température qui ne descend pas la nuit ont fait monter la température des sols goudronnés de plusieurs dizaines de degrés (en surface), ce qui a mis en forte contrainte les réseaux souterrains”, explique Enedis, ajoutant en fin de journée que “la situation reste évolutive”. Les boîtes de jonction, qui servent à relier deux câbles souterrains entre eux, sont “sensibles aux fortes variations de températures et aux mouvements de terrains qu’elles induisent, à l’origine de l’incident”, précise le gestionnaire, qui assure que ses équipes avaient été “pré-mobilisées pour intervenir dans les meilleurs délais”. 

Le ministre des Transports exclut de céder face aux contrôleurs aériens en grève

Le ministre des Transports Philippe Tabarot a exclu mercredi de céder aux revendications de syndicats de contrôleurs aériens, qualifiées d'”inacceptables”, à la veille du début d’une grève qui devrait entraîner d’importantes perturbations juste avant les vacances scolaires.”Je sais combien ces mouvements de grève sont coûteux pour vos compagnies aériennes”, a affirmé le ministre en clôturant à Paris le congrès annuel de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), porte-voix du secteur.”Les revendications portées par des syndicats minoritaires sont inacceptables, tout comme le choix de faire cette grève au moment des grands départs en congés”, a ajouté le ministre.Le trafic devrait être très perturbé jeudi dans les aéroports parisiens et du sud de la France, après un appel à la grève de deux syndicats d’aiguilleurs du ciel pour défendre leurs conditions de travail.La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire fortement leurs programmes de vols face à ce mouvement social: un quart des liaisons annulées jeudi à Paris-Charles-de-Gaulle, Orly et Beauvais, la moitié à Nice, Bastia et Calvi et 30% à Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio et Figari.La situation sera encore plus tendue vendredi, dernier jour de l’année scolaire, dans les aéroports parisiens et à Beauvais (40% d’annulations). Nice restera à 50%, tandis que Lyon, Marseille, Montpellier et les aéroports corses seront à 30%, selon une mise à jour de la DGAC mercredi soir.- “Tenir bon” -De source proche du dossier, l’aviation d’affaires sera aussi très affectée par ce conflit.”Je suis résolu à tenir bon face à ce mouvement et notamment face à la demande d’abandon d’un certain nombre de dispositions qui avaient pourtant été actées et qui ne sont pas respectées”, a martelé le ministre.Une réforme est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) en a fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail de contrôleurs.”Il en va de la sécurité des vols et du sérieux de la profession, et je ne céderai pas sur cette réforme indispensable”, a souligné M. Tabarot.L’influente association Airlines for Europe, qui fédère entre autres Air France-KLM, Lufthansa, British Airways, EasyJet et Ryanair, a jugé ces appels à la grève “intolérables” et a prévenu qu’ils allaient “perturber les projets de vacances de milliers de personnes”. Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais elle a souligné que son réseau long-courrier ne serait pas affecté.Comme elle, sa filiale low-cost Transavia a indiqué que ses clients concernés étaient informés individuellement et que “des mesures commerciales” permettraient “un report du voyage sans frais ou un remboursement intégral”. – “Management toxique” -Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel (17% des voix aux dernières élections professionnelles), l’Unsa-Icna, a appelé à la grève jeudi et vendredi. Le troisième, l’Usac-CGT (16% des suffrages), a rejoint le mouvement. En réponse aux propos de M. Tabarot, l’Unsa-Icna a dit mercredi “regrette(r) que la communication politique ait désormais pris le pas sur le traitement des problématiques majeures” à la DGAC.Le syndicat a cité à cet effet “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.Le premier syndicat, le SNCTA (60% des voix), a indiqué à l’AFP ne pas appeler à la grève. Selon une source proche du dossier, 270 contrôleurs aériens sur quelque 1.400 se sont déclarés grévistes jeudi.Les ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (Icna) figurent parmi les fonctionnaires les mieux payés, avec un salaire brut moyen “de l’ordre de 96.000 euros par an, soit environ 8.000 euros mensuels”, selon un rapport du Sénat d’octobre 2024.

Revers judiciaire pour Google dans sa collecte de données mobiles

Un jury californien a estimé mardi que Google devrait verser plus de 314 millions de dollars aux utilisateurs de smartphones Android dans cet État américain pour avoir collecté leurs données sans accord clair de leur part.Le jury a donné raison aux plaignants, qui avaient engagé un recours collectif en 2019 au nom d’un nombre de Californiens estimé à 14 millions, a confirmé leur avocat mercredi. La plainte accuse Alphabet, la maison mère de Google, d’être responsable d’un système de collecte abusive de données mobiles, à l’insu des propriétaires de smartphone fonctionnant avec le système d’exploitation Android, y compris quand leur appareil est inactif.Ces données — ensuite exploitées à des fins commerciales, notamment pour des publicités ciblées —, entament de surcroît les forfaits des utilisateurs, dénonçaient les plaignants.  Dans sa défense, Google avait contesté tout préjudice causé aux consommateurs par cette collecte de données, prévue selon l’entreprise dans le contrat commercial d’utilisation. “Les preuves présentées lors du procès ont révélé que Google collectait secrètement une quantité massive d’informations provenant des smartphones Android et consommait inutilement les données mobiles des propriétaires d’Android sans leur consentement”, a commenté Glen Summers, avocat des plaignants, dans une déclaration à l’AFP mercredi.”Avec son verdict, le jury envoie un message fort à Google, lui demandant de réellement honorer son engagement à respecter le choix des utilisateurs et de ne pas simplement l’affirmer sans agir”, a-t-il salué.De son côté, Google a indiqué qu’il allait faire appel de la décision. “Ce jugement est un revers pour les utilisateurs, car il interprète de travers des services qui sont critiques pour la sécurité, la performance et la fiabilité des appareils Android”, a ainsi estimé mercredi José Castaneda, un porte-parole du groupe de Mountain View, dans un courriel à l’AFP.

Mode: Princesse tam tam et Comptoir des Cotonniers placés en redressement judiciaire

La crise continue dans le prêt-à-porter français: les marques de lingerie Princesse tam tam et de vêtements Comptoir des Cotonniers ont été placées en redressement judiciaire, a appris l’AFP mercredi d’une source proche du dossier.En difficulté depuis plusieurs années, ces deux marques ont eu du mal à résister à “un contexte de marché qui ne s’est pas amélioré”, avait résumé fin juin une source proche du dossier à l’AFP au moment du placement en redressement judiciaire.Leur propriétaire, Fast Retailing France, filiale du géant japonais Fast Retailing dont la marque phare est Uniqlo, a dû demander fin juin au tribunal des activités économiques de Paris (ex-tribunal de commerce) un placement en redressement judiciaire, qui a été validé mardi.Depuis plusieurs années, les marques de milieu de gamme sont mises en difficulté par l'”ultra fast fashion” et la seconde main, qui séduisent les consommateurs par leurs petits prix.Le site Shein, basé à Singapour, représentait ainsi 3% des dépenses d’habillement et de chaussures en 2024 sur le marché français en valeur, selon une enquête Médiamétrie. Du côté de l’occasion, la plateforme lituanienne Vinted a vu ses ventes en France grimper de 32% en 2023 par rapport à 2022, selon l’application Joko.Princess tam tam et Comptoir des Cotonniers avaient pris des mesures pour “s’adapter aux évolutions du marché de l’habillement”, avait déclaré le groupe en juin 2023 pour justifier un plan de sauvegarde de l’emploi. Le projet visait la suppression de 28 points de vente sur les 67 de Comptoir des Cotonniers et 101 postes sur les 272 CDI. Et pour Princesse tam tam, 27 boutiques sur 69, ainsi que 84 postes sur 235 CDI. S’y ajoutait la suppression de 119 postes au sein de Fast Retailing France.Le groupe n’a pas communiqué depuis sur la mise en Å“uvre de ce plan.Il reste aujourd’hui “une centaine de boutiques Princesse tam tam et Comptoir des cotonniers en France et environ 500 salariés (chez) Fast Retailing France, incluant le siège”, avait détaillé la même source proche du dossier à l’AFP.- Covid puis inflation -D’autres enseignes de mode traditionnelles qui avaient été placées en redressement judiciaire avaient réussi à trouver un acheteur, avant d’être parfois placées de nouveau en redressement judiciaire, voire immédiatement liquidées.Les commerces de prêt-à-porter emblématiques des centres-villes et zones commerciales avaient déjà subi la pandémie de Covid et la mise à l’arrêt l’activité économique, puis l’inflation, la hausse des coûts de l’énergie, des matières premières, des loyers et des salaires. Les marques Camaïeu, Kookaï, Burton of London, Gap France, André, San Marina, Kaporal, Jennyfer, Du pareil au même, Sergent Major, Esprit, C&A, Naf Naf ou encore IKKS en ont déjà fait les frais.Pour lutter contre la “fast fashion”, la Commission européenne a proposé en mai d’imposer des frais de 2 euros sur chaque “petit” colis valant moins de 150 euros entrant en Europe (actuellement exemptés de droits de douane), dont l’immense majorité proviennent de Chine. Le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, veut aller plus loin et a appelé mercredi sur RTL à une taxe “à la Trump” sur les petits colis en provenance de Chine, à 100% de leur valeur.”Je me bats tous les jours pour le prix bas, mais le prix bas à tout prix, il y a une limite”, a déclaré à propos de ces colis M. Bompard.

La Bourse de Paris termine en hausse sur une note d’optimisme

La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi, sur un petit rebond technique, et profité également d’un regain d’optimisme côté guerre commerciale, les investisseurs anticipant un rallongement de la suspension des droits de douane.L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a gagné 0,99%, soit 75,83 points, pour s’établir à 7.738,42 points. La veille, l’indice vedette parisien était resté sans changement à la clôture (-0,04%).Les marchés d’actions “remontent à cause de facteurs techniques”, commente Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM interrogé par l’AFP.”Beaucoup d’investisseurs sont acheteurs d’actions des deux cotés de l’Atlantique” en raison “des niveaux de valorisations attrayants” et du “peu de risques à l’horizon”, poursuit-il. Et ce malgré l’approche 9 juillet, la date butoir fixée par Donald Trump pour trouver un accord entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux sur les droits de douane.Le président américain a d’ailleurs annoncé mercredi avoir conclu un accord avec le Vietnam exemptant de droits de douane les produits américains, alors que les exportations vietnamiennes seront elles frappées par au moins 20% de surtaxe aux Etats-Unis. Le Vietnam risquait une surtaxe de 46%.En ce qui concerne l’Europe, “le pari du marché est de se dire qu’il y a peu de raisons de paniquer” et de tabler sur une extension du délai accordé pour les négociations, affirme M. Dembik.Les Bourses profitent aussi indirectement d’un indicateur décevant côté Etats-Unis, avec la perte surprise de plusieurs milliers d’emplois dans le secteur privé en juin selon l’enquête mensuelle ADP, alors que les analystes s’attendaient au contraire à une réaccélération des embauches.En effet, “les fantasmes sur les taux d’intérêt sont ravivés et donnent à la Réserve fédérale américaine une plus grande marge de manÅ“uvre” pour baisser ses taux, note Andreas Lipkow, analyste indépendant.Worldline passé au cribleLes dirigeants du spécialiste du paiement Worldline, chahuté en Bourse la semaine dernière en raison de soupçons de transactions frauduleuses, ont annoncé le lancement d’audits externes, dans un entretien publié mardi sur le site des Echos. Le groupe va “passer au scanner tout (son) portefeuille d’activités les plus risquées d’ici à fin juillet”, a indiqué son directeur général, Pierre-Antoine Vacheron, au quotidien économique. Mercredi à la Bourse de Paris, l’action Worldline s’est octroyée 5,84% à 3,93 euros.

La Malaisie sévit contre les importations de déchets plastiques

La Malaisie a annoncé mercredi l’introduction d’une législation stricte visant à réduire les importations massives de déchets plastiques, une mesure supplémentaire pour ce pays en développement d’Asie du sud-est qui s’efforce de réduire sa pollution. Kuala Lumpur est “engagé à favoriser un environnement commercial légitime, responsable et respectueux de l’environnement afin de soutenir (…) des objectifs sociaux-économiques durables”, a affirmé le ministère de l’Investissement, du Commerce et de l’Industrie du pays.  Pour autant, la Malaisie “n’hésitera pas à agir fermement contre tout individu ou entreprise qui tenterait de contourner les contrôles sur les importations de déchets ou de s’engager dans des activités illicites d’importations de déchets”, a prévenu le ministère après l’entrée en vigueur des nouvelles lois mardi. En 2023, le pays a importé plus de 450.000 tonnes métriques de ces déchets – suffisamment pour remplir environ 162 piscines de taille olympique -, selon la plateforme de données en ligne Statista. La Malaisie a déclaré être disposée à délivrer des “certificats d’approbation” pour l’importation légale de déchets plastiques “à condition que les importateurs remplissent toutes les conditions prévues par la législation malaisienne et que les exportateurs appartiennent à ou soient originaires de pays qui ont signé et ratifié la convention de Bâle”.La plupart des déchets plastiques viennent des Etats-Unis, suivis par l’Allemagne et l’Espagne, selon Statista. Mais les Etats-Unis, comme le Timor oriental, Haïti ou le Soudan du Sud, ne font pas partie de la convention de Bâle, un traité des Nations Unies conclu en 1989 qui réglemente les mouvements de déchets dangereux. Depuis 2018, l’Asie du sud-est est inondée de déchets plastiques venant d’économies plus développées telles que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, notamment après que la Chine – qui possédait auparavant une industrie de recyclage massive – a stoppé la plupart des importations de déchets plastiques.De nombreuses entreprises de recyclage chinoises se sont installées en Malaisie, ce qui a entraîné l’acheminement d’énormes quantités de plastique sans autorisation.Dans le cadre d’efforts continus pour lutter contre le déversement de déchets plastiques et électroniques, la police malaisienne a saisi 106 conteneurs de déchets électroniques dangereux l’année dernière et a démantelé un réseau d’importation illégale de déchets.

Climat: l’UE propose des flexibilités autour de son objectif 2040

Après plusieurs mois de flottement, la Commission européenne a proposé mercredi de maintenir son objectif de réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre en 2040, mais elle introduit des “flexibilités” face aux réticences de certains pays.Au moment où l’Europe étouffe sous des températures extrêmes, Bruxelles a réaffirmé ses ambitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique.Il a fallu toutefois faire preuve de “pragmatisme” tant la discussion est politiquement “sensible” entre les 27, a reconnu Wopke Hoekstra, le commissaire européen chargé du climat, devant la presse à Bruxelles.Comme elle le recommandait il y a plus d’un an, la Commission vise toujours une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 90% à l’horizon 2040 par rapport à 1990.Mais au grand dam des organisations environnementales, l’exécutif introduit de la souplesse dans le calcul, dans le but de rallier les États les plus sceptiques.A partir de 2036, la Commission est prête à prendre en compte l’acquisition de crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, afin de financer des projets en dehors de l’Europe.Les ONG y sont fermement opposées. Études scientifiques à l’appui, elles remettent en cause l’impact “réel” de tels crédits sur les réductions d’émissions de CO2.”3%, ce n’est pas négligeable. Ce sont potentiellement des sommes considérables qui vont être dépensées à l’étranger au lieu de financer la transition” en Europe, déplore Neil Makaroff, un expert du centre de réflexion Strategic Perspectives.”Mais il y a un compromis politique à trouver”, concède ce spécialiste du climat, qui souligne l’importance de maintenir le cap des 90%.2040 est une étape cruciale pour l’Europe qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments…”Nous maintenons fermement notre engagement à décarboner l’économie européenne d’ici 2050″, a assuré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.- Calendrier serré -Le plus dur commence pour l’exécutif bruxellois qui devra convaincre les ministres de l’Environnement lors d’une réunion informelle les 10 et 11 juillet avant un possible vote le 18 septembre. Le texte sera ensuite transmis au Parlement européen où tout dépendra de l’attitude de la droite (PPE), premier groupe dans l’hémicycle.Pour arracher un vote favorable, la Commission propose aussi de mieux récompenser les entreprises qui captent et stockent le CO2 et de permettre aux États de compenser les secteurs où ils sont plus polluants par une meilleure prise en compte de ceux où ils sont très performants.Bruxelles espère encore que cet objectif 2040 sera approuvé avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre à Belém au Brésil.Mais le calendrier paraît extrêmement serré et les négociations s’annoncent délicates tant les 27 sont divisés, dans une Europe de plus en plus à droite.Certains États critiquent ouvertement les ambitions climatiques comme la Hongrie du nationaliste Viktor Orban ou la République tchèque, qui défend son industrie lourde.L’Italie de Giorgia Meloni suggérait de s’en tenir à une baisse des émissions de 80 ou 85% en 2040.D’autres soutiennent la Commission, comme l’Espagne ou le Danemark, qui vient de récupérer la présidence tournante de l’UE pour six mois. Les “flexibilités” envisagées correspondent aux exigences de l’Allemagne, dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement.La France défend de son côté une position plus ambiguë. Paris ne s’oppose pas directement aux 90%, mais critique la méthode employée. Emmanuel Macron réclamait des garanties sur la décarbonation de l’industrie et un soutien à l’énergie nucléaire, l’une des clés de cette négociation.Pour contenter Paris, la Commission a repris noir sur blanc dans sa proposition législative le concept de “neutralité technologique”, cher aux autorités françaises qui voudraient que renouvelables et énergie nucléaire soient sur un pied d’égalité dans l’UE.Du point de vue des obligations internationales, Emmanuel Macron souligne aussi que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 au Brésil cet automne.”Ne nous surcontraignons pas”, “si on a (un objectif 2040) pour Belém super, si cela doit prendre plus de temps, prenons-le”, avait lancé Emmanuel Macron à Bruxelles.

Dernier jour de canicule en France après deux semaines de chaleur hors norme

Une large partie de la France, à l’exception de la frange ouest, subit mercredi une dernière journée de canicule, avant de violents orages par endroits, marquant le terme d’une vague de chaleur qui restera dans les annales par sa précocité, sa durée et ses records.La vigilance rouge canicule ne concerne plus que l’Aube, l’Yonne, le Loiret et le Cher, “avec des pointes voisines de 39°C prévues”, selon Météo-France. Dans l’Yonne, toutes les écoles sont fermées mercredi. Une personne en état “critique” en raison de la chaleur a été secourue et deux incendies ont été maîtrisés, selon la préfecture, qui a interdit les grands rassemblements et les feux d’artifice.Corollaire de l’enchaînement de jours très chauds, “des orages sont attendus sur de nombreux départements” dès la fin de journée, “localement violents sur une bonne moitié est du territoire”.Après une journée noire mardi, qui a vu Paris, en vigilance rouge, atteindre les 38°C et connaître une nouvelle “nuit tropicale”, le rafraîchissement s’étend déjà mercredi depuis le nord-ouest du pays. Jeudi, seul le pourtour méditerranéen et la Corse devraient connaître de “fortes chaleurs” (35°C et plus).- Musées gratuits -À Lyon, où on attend encore plus de 30°C jusqu’à samedi, la mairie a annoncé la gratuité des musées municipaux, climatisés, en plus des horaires étendus pour les piscines et certains parcs.Dans le reste de l’Europe, où des températures extrêmes sévissent du Portugal à la Grèce et jusqu’au Pays-Bas, c’est l’Allemagne qui connaîtra mercredi son pic de chaleur avec 38°C attendus à Berlin.En France, “nous avons franchi le pic le plus intense, mais la prudence reste de mise et surtout pour les personnes fragiles”, a mis en garde mercredi matin la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. Les consultations aux urgences ou auprès de SOS Médecins pour des symptômes directements associés aux fortes températures (hyperthermie, déshydratation) ont nettement augmenté, pour toutes les tranches d’âge, a indiqué mercredi l’agence française de santé publique.Si l’impact sanitaire sera long à mesurer, une première estimation de la surmortalité sera connue deux semaines environ après la fin de la canicule, selon le gouvernement.Deux personnes sont mortes “à la suite de malaises liés à la chaleur”, a indiqué mercredi la ministre de la Transition écologique, avant que son entourage précise qu’il n’y avait à ce stade “aucune confirmation officielle”.Après un 27°C mesuré au plus bas dans la nuit de lundi à mardi à Paris, celle de mardi à mercredi a vu souffler un faible vent du nord, rendant le sommeil un peu moins pénible pour les habitants des bouilloires thermiques de la capitale.Face à la succession de journées caniculaires, Petite Saison, pizzeria prisée d’Orléans a fermé le rideau depuis lundi: “c’est la première année qu’on doit fermer, mais près du four, c’était intenable”, explique son gérant Joffrey Vacellier mercredi à l’AFP. “Pour la santé du personnel, on a pris cette décision difficile”, témoigne-t-il.- Deuxième juin le plus chaud -La France vit mercredi le 14e jour d’affilée d’une vague de chaleur nationale, “remarquable par sa durée” et sa précocité, selon Météo-France, mais qui “devrait se terminer dans les premiers jours de juillet”.Le thermomètre est monté mardi à un niveau inédit pour un mois de juillet dans plusieurs villes : plus de 40°C à Avignon, Nîmes et Castelnaudary (Aude). Tous mois confondus, il n’avait jamais fait aussi chaud au coeur de la nuit à Visan (Gard) ou Pujaut (Vaucluse), avec plus de 26°C au minimum, ou même un inédit 20°C à Gap (Hautes-Alpes) à plus de 700 mètres d’altitude.Cette vague de chaleur sur l’ensemble de la métropole est la 50e depuis 1947, dont 33 ont eu lieu au XXIe siècle, illustrant l’augmentation de la fréquence des fortes chaleurs à cause de la combustion des énergies fossiles dans le monde.Juin 2025 est le deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900, derrière juin 2003 dont l’été caniculaire est resté dans les mémoires, avec 15.000 décès prématurés attribués aux chaleurs extrêmes.Côté politique, le débat sur la climatisation est dans tous les esprits, dans un pays où un foyer sur quatre était équipé en 2020. Si le RN réclame un “grand plan pour la climatisation”, la gauche et les macronistes n’en font qu’une solution d’appoint pour les plus fragiles et plaident pour le développement d’autres mesures comme la végétalisation ou l’isolation thermique.bur-dlm-lby-jmi-vr-bl/abb/swi

Microsoft va licencier plusieurs milliers de personnes supplémentaires

Microsoft va licencier plusieurs milliers de personnes supplémentaires après une première vague en mai, a indiqué mercredi le groupe à l’AFP, notamment en réduisant certains échelons hiérarchiques.”L’impact total représente moins de 4% des effectifs”, selon une porte-parole, soit jusqu’à environ 9.000 employés, sur la base d’un effectif total de 228.000 personnes selon le dernier rapport annuel.”Nous continuons à procéder à des changements organisationnels nécessaires au positionnement favorable de l’entreprise et de ses équipes dans un contexte de marché en évolution”, a expliqué la porte-parole.Mi-mai, le groupe de Redmond (Etat du Washington) avait déjà dévoilé un plan social portant sur “moins de 3%” des personnels, soit environ 6.000 personnes.”Nous gagnons en agilité en réduisant les échelons” hiérarchiques, a précisé Microsoft qui, selon plusieurs médias, s’était déjà séparé d’environ 2.000 salariés depuis le début de l’année avant ces deux séries de suppressions de postes.Beaucoup font le lien entre cette cure d’amaigrissement et le déploiement de l’intelligence artificielle (IA) au sein de l’entreprise, parmi les plus avancées dans ce domaine.Fin avril, le directeur général de Microsoft, Satya Nadella, avait révélé que 20 à 30% du code de programmation en interne était désormais écrit par de l’IA.Interrogé sur l’impact de l’intelligence artificielle sur ses effectifs, le groupe n’a pas donné suite dans l’immédiat.Microsoft parle simplement de “minimiser les doublons en affinant (ses) processus, (ses) produits, (ses) procédures et (ses) fonctions”.”Nous allons permettre aux employés de passer plus de temps à des tâches utiles grâce au déploiement de nouvelles technologies et fonctionnalités”, a décrit Microsoft, mercredi.Début 2023, l’entreprise de Redmond (Etat du Washington) avait licencié environ 10.000 personnes, une décision présentée comme le résultat d’un contrecoup à l’accélération des dépenses informatiques lors de la pandémie de coronavirus.Pour autant, la société avait continué d’accroître ses effectifs en net, les 228.000 salariés de 2024 constituant un record, en hausse de 63% par rapport au total de 2019, juste avant la pandémie.