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La Bourse de Paris optimiste avec l’accord commercial annoncé par Trump

La Bourse de Paris évolue en petite hausse jeudi, poussée par le projet d’accord commercial majeur annoncé par Donald Trump, ravivant l’optimisme sur une avancée des négociations douanières entre Washington et le reste du monde.Vers 09H45 heure de Paris, l’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, prenait 0,30%, soit un gain de 22,98 points, pour s’établir à 7.649,82 points. La veille, il avait cédé 0,91% pour s’établir à 7.626,84 points à la clôture.”Un vent d’optimisme souffle à nouveau (…) alors que les marchés réagissent aux dernières nouvelles sur le commerce”, commente Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.Le président américain Donald Trump a assuré mercredi qu’un “accord commercial majeur” avec “les représentants d’un grand pays très respecté” sera annoncé jeudi lors d’une conférence de presse à 14H00 GMT dans le Bureau ovale. Selon la presse américaine, il s’agirait du Royaume-Uni.Le Premier ministre britannique Keir Starmer “s’exprimera plus tard” jeudi au sujet des négociations commerciales entre Londres et Washington, a précisé Downing Street.Si cet accord est confirmé, il s’agira d’une première depuis que le milliardaire a imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés aux Etats-Unis, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international qu’il a provoqué.”Cependant, la déception face au manque de détails conduit les investisseurs” à rester prudents pour le moment, note Patrick Munnelly, de Tickmill Group.Des discussions commerciales sont également prévues entre Washington et Pékin, et ces “pourparlers à venir en Suisse ce week-end seront très suivis”, poursuit-il. Par ailleurs, les marchés digèrent l’approche attentiste de la Fed, la banque centrale américaine ayant décidé mercredi à l’unanimité de laisser ses taux inchangés: elle se dit dans l’incapacité de prévoir où va l’économie américaine confrontée à l’onde de choc des nouveaux droits de douane de Donald Trump.La tech caracole en tête du CAC 40Les valeurs associées au secteur des semi-conducteurs profitent jeudi d’informations de presse selon lesquels “l’administration Trump envisage de revenir sur les restrictions imposées sous Biden sur les puces IA, dans le cadre d’une révision plus large des restrictions commerciales sur les semi-conducteurs”, explique Jim Reid.Donald Trump a ouvert depuis son retour à la Maison Blanche plusieurs enquêtes sur les “effets sur la sécurité nationale” de diverses importations, allant des semiconducteurs aux minerais cruciaux.Vers 09H45 heure de Paris, STMicroelectronics gagnait 2,73% à 20,71 euros et Capgemini prenait 2,34% à 146,60 euros, les plus fortes hausses du CAC 40 en début de séance jeudi.

Droits de douane: accord aux contours flous attendu entre Washington et Londres

Un “accord commercial” sur les droits de douane est attendu jeudi entre les Etats-Unis et son allié historique, le Royaume-Uni, mais les contours et la portée de cet arrangement, le premier du genre depuis le lancement par Donald Trump de sa guerre commerciale, restent encore flous.Le Premier ministre britannique Keir Starmer doit “s’exprimer plus tard” jeudi au sujet des négociations commerciales entre les deux pays, a indiqué un porte-parole de Downing Street jeudi en début de matinée, quelques heures après l’annonce par Donald Trump qu’un “accord majeur” serait dévoilé –sans nommer le pays concerné.Sur son compte Truth Social, le locataire de la Maison Blanche, a annoncé mercredi une “grande conférence de presse (jeudi) matin à 10H00 (14H00 GMT), dans le Bureau ovale, concernant un important accord commercial avec les représentants d’un grand pays très respecté”.La presse américaine comme britannique avance qu’il s’agit du Royaume-Uni, mais souligne que l’ampleur de ce qui sera dévoilé jeudi pourrait être limitée, voire se réduire à l’annonce d’un cadre de négociations entre les deux pays.”Tout +accord+ avec les États-Unis s’apparente davantage à une opération de limitation des dégâts qu’à un véritable coup de pouce à l’économie” britannique, même si “il s’agira clairement d’un soulagement pour les entreprises”, relève ainsi Jonathan Portes, économiste au King’s College de Londres, interrogé par l’AFP.- “Relation spéciale” -Si cet accord est confirmé, il constituera une première depuis que le tempétueux milliardaire a imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés par les Etats-Unis, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international.Donald Trump a toutefois maintenu des surtaxes prohibitives avec la Chine au taux de 145% — 245% pour certains secteurs — auquel Pékin a riposté avec un taux de 125%.Chine et Etats-Unis doivent se réunir ce week-end en Suisse pour jeter les fondements d’une négociation commerciale.Keir Starmer et Donald Trump avaient ces dernières semaines fait état de “négociations productives” entre leurs pays liés par 250 ans d’Histoire et qui ont forgé une “relation spéciale” diplomatique et économique jamais véritablement mise à mal.Le commerce de biens entre Londres et Washington est resté à l’équilibre en 2024, selon des statistiques officielles, le Royaume-Uni ayant importé pour 57,1 milliards de livres de biens américains et en a exporté pour 59,3 milliards de livres.Londres est ainsi relativement épargné par les droits de douane “réciproques” annoncés le 2 avril par le président Trump avec une taxe de seulement 10%, le niveau le plus bas.La puissance européenne reste toutefois taxée à 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, ce qui inquiète les constructeurs britanniques, les Etats-Unis représentant leur premier marché à l’exportation en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations), hors Union européenne.La balance commerciale penche aussi largement en faveur du Royaume-Uni en matière de services, le pays ayant exporté pour 137 milliards de livres aux Etats-Unis l’an passé, contre 61,2 milliards d’importations.Mais ce secteur reste, pour l’instant, en marge de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.- Taxe numérique -Londres et Washington négocient depuis des semaines, le Royaume-Uni espérant supprimer ou atténuer les surtaxes américaines contre des concessions.La ministre des Finances britannique Rachel Reeves s’était ainsi entretenue avec son homologue américain Scott Bessent, en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) fin avril à Washington.Elle avait avancé quelques lignes rouges sur les normes en matière d’automobiles et d’alimentation, sur la sécurité en ligne et envisagé une concession possible sur sa taxe numérique, qui touche essentiellement les géants américains et rapporte 800 millions de livres par an.Dans le même temps, Mme Reeves avait rappelé la valeur de la relation avec l’UE, soulignant que “les relations commerciales avec l’Europe (étaient) sans doute encore plus importantes” qu’avec les Etats-Unis, malgré le divorce du Brexit effectif depuis le 31 janvier 2020.Londres accueillera le 19 mai les présidents des institutions de l’UE, premier sommet de ce type depuis le Brexit.Des discussions sont parallèlement en cours entre Washington et nombre de pays. burs-ode/zap/rl

Les Bourses européennes ouvrent dans le vert avec les perspectives d’accord commercial

Les Bourses européennes ont ouvert dans le vert jeudi, profitant d’un espoir de détente de la guerre commerciale après l’annonce par Donald Trump qu’un “accord majeur” serait dévoilé dans la journée, sans nommer le pays concerné.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris gagnait 0,47%, Francfort 0,73%, Londres 0,21% et Milan 0,41%.

Trump annonce un “accord commercial majeur” jeudi, probablement avec le Royaume-Uni

Le président américain Donald Trump doit signer jeudi à Washington un accord commercial bilatéral avec son allié historique, le Royaume-Uni, selon la presse américaine, le président américain ayant évoqué un “grand pays très respecté” sans le nommer.Si ce règlement “commercial majeur, selon les mots du président républicain, voit bien le jour jeudi à 10H00 (14H00 GMT) à la Maison Blanche, il s’agira d’une première depuis que le tempétueux milliardaire a imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés aux Etats-Unis.Avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international qu’il a provoqué.Donald Trump a toutefois maintenu des surtaxes prohibitives avec la Chine au taux de 145% — 245% pour certains secteurs — auquel Pékin a riposté avec un taux de 125%.Sur son compte Truth Social, le locataire de la Maison Blanche, a annoncé mercredi une “grande conférence de presse (jeudi) matin à 10H00 (14H00 GMT), dans le Bureau ovale, concernant un important accord commercial avec les représentants d’un grand pays très respecté”.Il a même vanté ce qui serait “le premier d’une longue série” d’accords commerciaux, sans être plus explicite.Selon le New York Times et Politico, il s’agit du Royaume-Uni. – “Relation spéciale” -Son Premier ministre travailliste Keir Starmer et Donald Trump avaient fait état de “négociations productives” entre leurs pays liés par 250 ans d’Histoire et qui ont forgé une “relation spéciale” diplomatique et économique jamais véritablement mise à mal.Le commerce de biens entre Londres et Washington est resté à l’équilibre en 2024, selon des statistiques officielles, le Royaume-Uni ayant importé pour 57,1 milliards de livres de biens américains et en a exporté pour 59,3 milliards de livres.Londres est ainsi relativement épargné par les droits de douane “réciproques” annoncés le 2 avril par le président Trump avec une taxe de seulement 10%, le niveau le plus bas.La puissance européenne reste toutefois taxée à 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, ce qui inquiète les constructeurs britanniques, les Etats-Unis représentant leur premier marché à l’exportation en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations), hors Union européenne.La balance commerciale penche aussi largement en faveur du Royaume-Uni en matière de services, le pays ayant exporté pour 137 milliards de livres aux Etats-Unis l’an passé, contre 61,2 milliards d’importations.Mais ce secteur reste, pour l’instant, en marge de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Londres et Washington négocient depuis des semaines, le Royaume-Uni espérant supprimer ou atténuer les surtaxes américaines contre des concessions.La ministre des Finances britannique Rachel Reeves s’était ainsi entretenue avec son homologue américain Scott Bessent, en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) fin avril à Washington.Elle avait avancé quelques lignes rouges sur les normes en matière d’automobiles et d’alimentation, sur la sécurité en ligne et envisagé une concession possible sur les prélèvements fiscaux de 800 millions de livres par an sur les géants américains du numérique.- Sommet avec l’UE -Dans le même temps, Mme Reeves avait rappelé la valeur de la relation avec l’UE, soulignant que “les relations commerciales avec l’Europe (étaient) sans doute encore plus importantes” qu’avec les Etats-Unis, malgré le divorce du Brexit effectif depuis le 31 janvier 2020.Le gouvernement de M. Starmer s’est dit prêt mercredi à envisager un programme de mobilité pour les jeunes avec l’UE, sous certaines conditions, une demande de Bruxelles à laquelle il s’était jusque-là montré réticent. Londres accueillera le 19 mai les présidents des institutions de l’UE, premier sommet de ce type depuis le Brexit.Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump a déclenché un séisme économique avec notamment ce qu’il a lui-même surnommé “jour de la libération”, le 2 avril, lorsqu’il a érigé un mur de nouvelles taxes sur les produits importés aux Etats-Unis.Donald Trump a depuis partiellement viré de bord, en annonçant une pause de 90 jours — jusqu’à début juillet — et promis des “deals” avec les partenaires majeurs des Etats-Unis pour alléger la facture. Aucun n’a encore été annoncé.Des discussions sont en cours avec nombre de pays tandis que la Chine et les Etats-Unis doivent se réunir ce week-end en Suisse pour jeter les fondements d’une négociation commerciale.burs-nr/lgo

Aux Etats-Unis, la Fed prolonge le statu quo sur ses taux devant “tellement d’incertitudes”

La Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé à l’unanimité de laisser ses taux inchangés mercredi, se disant dans l’incapacité de prévoir où va l’économie américaine confrontée à l’onde de choc des nouveaux droits de douane de Donald Trump.Il y a “tellement d’incertitudes” autour des répercussions de ces nouvelles taxes sur les importations que la Fed préfère ne pas bouger ses taux pour l’instant, a déclaré son président Jerome Powell en conférence de presse.Depuis la dernière réunion de la banque centrale, en mars, le locataire de la Maison Blanche a déclenché un séisme économique.Lors de ce qu’il a lui même surnommé “jour de la libération”, le 2 avril, il a érigé un mur de nouvelles taxes sur les produits importés aux États-Unis.Donald Trump a depuis partiellement fait marche arrière et promis des “deals” avec les partenaires majeurs des Etats-Unis pour alléger la facture. Aucun n’a encore été annoncé.Les droits de douane restent beaucoup plus élevés qu’avant le début de son second mandat, et les échanges avec la Chine sont quasiment à l’arrêt.Des responsables américains et chinois ont rendez-vous pendant le week-end en Suisse pour poser les bases d’une négociation.Le statu quo sur les taux d’intérêt (dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% depuis décembre) était largement anticipé par les marchés.La Bourse de New York n’a pas dévié de sa trajectoire à l’issue de cette décision, et a terminé la séance en hausse.- “Défi” -“Que cela plaise ou non, le leitmotiv du président de la Fed a toujours été de prendre des décisions réfléchies à partir de données économiques incontestables”, relève dans une note Charlie Ripley, chargé de stratégies d’investissements chez Allianz Investment Management.”La patience est une vertu et la Fed en a apparemment beaucoup en réserve”, ajoute-t-il, s’attendant à ce que la Fed s’abstienne de baisser ses taux jusqu’à ce qu’elle engrange assez d’éléments attestant d’un ralentissement de l’économie. Les baromètres réguliers – sur le moral des consommateurs notamment – montrent une nervosité croissante, de même que les communications des entreprises.Toutefois, les indicateurs de référence n’ont pas déraillé: 4,2% de chômage en avril, 2,3% d’inflation sur un an en mars, légèrement au-dessus de la cible de la Fed. “Ces données officielles témoignent d’une situation passée. Et toutes les informations qui remontent par ailleurs sont plutôt mauvaises”, souligne auprès de l’AFP l’ancien économiste de la Fed Rodney Ramcharan.”La Fed n’a pas beaucoup de bonnes options devant elle”, ajoute celui qui enseigne désormais la finance dans une école de commerce californienne. “C’est vraiment un choix compliqué.”Jerome Powell a admis que la Fed pourrait se retrouver face à un “défi” si le chômage augmente en même temps que les prix.Pour juguler l’inflation, une banque centrale augmente généralement ses taux directeurs, qui guident le coût du crédit pour les entreprises et particuliers.En revanche, si des emplois sont détruits, elle est censée les baisser pour donner un coup de fouet à l’activité économique.En plus de ce contexte ultra changeant, la Fed – et surtout son président – font face à des critiques répétées de Donald Trump, qui veut voir les taux baisser, ce qui aurait le mérite d’amortir quelque peu l’impact des droits de douane, au risque de nourrir l’inflation.Les déclarations présidentielles “n’affectent pas du tout notre travail”, a assuré M. Powell. “Nous considérons, a-t-il poursuivi, toujours uniquement les données économiques, les perspectives, la balance des risques et c’est tout. Donc cela n’affecte vraiment pas ni notre travail, ni la manière dont nous l’exécutons.”

Perrier: Nestlé Waters promet de se conformer mais l’avenir reste incertain

Nestlé Waters, mis en demeure par le préfet du Gard, a promis de chercher une solution pour retirer son système de microfiltration controversé de l’eau Perrier, espérant ainsi convaincre les autorités de renouveler l’autorisation d’exploitation des célèbres bouteilles vertes comme “eau minérale naturelle”.Après des semaines de suspense, le préfet du Gard a ordonné mercredi à Nestlé de retirer sous deux mois son système de microfiltration. Il doit dans les trois mois renouveler ou non l’autorisation d’exploitation du groupe.Mais la santé des consommateurs n’est pas menacée, puisque “les bouteilles +Perrier+ commercialisées jusqu’à ce jour ne présentent aucun risque”, souligne dans son communiqué le préfet du Gard, Jérôme Bonet.L’enjeu se situe avant tout sur le plan économique, pour Nestlé Waters, maison mère de Perrier, dont l’image s’est sérieusement ternie, et pour le millier d’employés de l’usine de Vergèze, où l’eau est captée, et leurs familles, dans un département où l’emploi se fait rare.”Une solution technique va être recherchée pour le site de Vergèze”, a réagi dans un communiqué Nestlé Waters France, filiale du géant suisse de l’agroalimentaire: et “si elle est acceptée, (cela) pourrait permettre au préfet d’envisager d’autoriser la poursuite de l’exploitation”.”Nous allons nous attacher à nous conformer aux demandes des autorités”, a souligné Muriel Lienau, présidente de Nestlé Waters & Premium Beverages, “espér(ant) trouver des solutions adaptées aux spécificités de chacun de nos sites”, Perrier mais aussi Contrex et Hépar dans les Vosges, également l’objet d’une mise en demeure préfectorale.Les eaux minérales naturelles, qui sont vendues le plus cher, sont encadrées par une directive européenne de 2009 qui les définit par leur teneur en minéraux et leur “pureté originelle” et indique qu’elles ne peuvent faire l’objet d’aucune désinfection et d’aucun traitement de nature à modifier leur “microbisme” (flore microbienne).Début 2024, le groupe Nestlé avait publiquement reconnu avoir utilisé par le passé des traitements interdits (ultraviolets et charbon actif), puis les avoir remplacés par un système de microfiltration “cartouche à 0,2 micron”, nécessaire selon lui pour “assurer la sécurité alimentaire” des produits.C’est donc ce système de microfiltration que Nestlé va devoir supprimer sur son site de Vergèze, les autorités estimant, en se fondant sur l’avis des experts de l’Agence régionale de Santé (ARS) Occitanie, que ce dispositif “modifie le microbisme de l’eau produite, en contradiction avec la réglementation en vigueur”.Parallèlement, la préfecture du Gard a précisé poursuivre “l’instruction de la demande de renouvellement de l’autorisation”, et sa décision “devra intervenir avant le 7 août”.- “lourdement fautif” -“Un traitement interdit en a remplacé un autre. Le gouvernement, qui avait validé le plan de transformation de Nestlé Waters, est lourdement fautif”, a réagi le sénateur socialiste Alexandre Ouizille, rapporteur de la commission d’enquête sur les pratiques des industriels de l’eau en bouteille, dont le rapport est attendu le 19 mai.”Comment produire de l’eau minérale naturelle alors que la pureté originelle de l’eau n’est plus assurée (…) ? Comment assurer désormais une sécurité sanitaire optimale avec un système de filtration par définition moins efficace ?”, s’est-il interrogé.”Aujourd’hui, l’urgence est d’accompagner Nestlé et ses salariés dans la transformation qui sera nécessaire pour limiter la microfiltration”, a de son côté estimé dans un communiqué la présidente de la région Occitanie, Carole Delga (PS).Concernant la possibilité pour Nestlé de continuer à exploiter ses cinq forages d’eau minérale naturelle Perrier à Vergèze, des hydrogéologues sollicités par la préfecture du Gard ont d’ores et déjà rendu un avis négatif, avait révélé le 9 avril devant la commission sénatoriale le directeur général de Nestlé, Laurent Freixe.Face à la difficulté pour lui de produire à Vergèze une eau respectant les normes requises pour les eaux minérales naturelles, le groupe Nestlé avait déjà réaffecté en 2022 deux forages du site pour produire sa nouvelle marque “Maison Perrier”, des boissons aromatisées vendues sans l’appellation “eau minérale naturelle”.L’association de consommateurs Foodwatch a estimé mercredi que “cette décision va dans le bon sens”, espérant que l’information judiciaire entamée parallèlement permettra de “faire toute la lumière sur les agissements commis par la multinationale et ses responsables”.”Perrier, c’est notre histoire. On a tous connu des gens de notre famille, depuis des générations, qui travaillent à Perrier”, avait déclaré fin avril auprès de l’AFP la maire de Vergèze, Pascale Fortunat-Deschamps.ysp-siu-cho-san/ol

WeightWatchers se place en faillite pour alléger sa dette face à une concurrence accrue

Le groupe américain WeightWatchers, fondé en 1963 et concurrencé par l’essor des programmes d’amaigrissement comme par les nouveaux médicaments anti-obésité, a allégé sa lourde dette dans le cadre d’une procédure de faillite, qui ne devrait pas affecter ses clients.”WeightWatchers prend des mesures stratégiques pour éliminer 1,15 milliard de dollars de dette et renforcer sa position financière pour une croissance et une rentabilité de long terme”, a expliqué la société dans un communiqué.Les dirigeants anticipent que WW International reste coté à la Bourse de New York, où le titre s’effondrait cependant mercredi de plus de 40% vers 15H55 GMT.L’entreprise s’est placée volontairement sous la protection de la loi sur les faillites (Chapitre 11) auprès d’un tribunal du Delaware (Est), après avoir trouvé un accord avec la supermajorité requise de ses créanciers pour cette “réorganisation financière”. Ces derniers représentent notamment plus de 72% du volume d’endettement.En vertu de cet accord, qui devrait être validé par la justice dans les quarante jours, sa dette va fondre de 1,6 milliard de dollars, actuellement à 465 millions. Les intérêts annuels vont chuter de moitié, à environ cinquante millions de dollars.”Cette transaction va renforcer de manière importante nos fondations financières”, a relevé Tara Comonte, PDG de WW International, lors d’une audioconférence avec des analystes, soulignant qu’il s’agissait d’un “premier pas crucial pour réinitialiser la structure du capital”.Et la réduction de la charge de la dette “va directement améliorer nos flux de liquidités et notre capacité à investir dans notre activité”, a-t-elle affirmé.Fondé en 1963, Weight Watchers, rebaptisé WW International en 2018 pour marquer un tournant stratégique vers la promotion du bien-être au-delà des programmes de perte de poids, comptait 3,4 millions de membres dans le monde à fin mars.- Perte réduite -Selon ses résultats du premier trimestre, annoncés mardi soir, c’est un repli de 14,2% sur un an.Le chiffre d’affaires a également cédé du terrain (-9,7%), à 186,6 millions de dollars, mais sa perte nette s’est fortement réduite, à 72,6 millions contre 347,9 millions un an plus tôt.”Dans un environnement de gestion du poids en pleine évolution, nous pensons que notre association unique de soutien comportemental basé sur la science, de soins cliniques et d’échanges avec les personnes nous met en position pour produire de meilleures performances”, a relevé Mme Comonte.Les déboires du groupe interviennent sur fond du succès foudroyant de nouveaux médicaments GLP-1 pour lutter contre l’obésité, notamment l’Ozempic et le Wegovy du Danois Novo Nordisk, et le Zepbound de l’Américain Eli Lilly.Fin avril, WW a annoncé un partenariat avec le fournisseur de médicaments Gifthealth pour faciliter l’accès de ses membres au Zepbound.”Nous avons constaté que les membres prenant des traitements anti-obésité, en association avec notre programme comportemental, perdaient 11% de poids de plus que ceux prenant uniquement le médicament”, a précisé Tara Comonte.Selon elle, des études ont aussi montré que les patients sans accompagnement reprenaient deux-tiers du poids perdu dans l’année suivant l’arrêt du GLP-1.Outre cette concurrence médicamenteuse, le groupe pâtit également de la multiplication, en particulier sur internet, des méthodes de perte de poids.Cela représente “un défi” pour gagner de nouveaux membres pour certains produits, a admis Felicia DellaFortuna, directrice financière, lors de l’audioconférence.”WeightWatchers était autrefois la principale destination pour ceux voulant perdre du poids mais le monde a changé”, a commenté Neil Saunders, directeur chez GlobalData, estimant que les nombreux concurrents (programmes et médicaments) avaient rendu le groupe “moins prépondérant”.”Malheureusement, se cumulant avec cette désaffection, il a aussi dû jongler avec des niveaux d’endettement très élevés”, a-t-il souligné.Selon lui, le dépôt de bilan “va résoudre certains problèmes financiers mais cela ne va pas automatiquement créer une activité plus défensive et sensée pour les consommateurs”.WeightWatchers a subi un coup rude lorsque sa plus célèbre actionnaire, l’ex-star de la télévision américaine Oprah Winfrey, a annoncé en février 2024 qu’elle quittait le conseil d’administration après presque dix ans de présence. En Bourse, le titre avait perdu plus de 18% ce jour-là.Elle comptait également donner ses actions, ou leurs produits, et l’exercice des options au Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine (NMAAHC), à Washington.

Budget: ceux qui demandent de nouvelles dépenses “trahissent l’intérêt du pays”, estime Bayrou

Ceux qui demandent des “dépenses de l’Etat nouvelles” dans le budget, sur lequel le gouvernement entend faire 40 milliards d’euros d’économies, “trahissent l’intérêt du pays”, a tonné mercredi François Bayrou, en défendant son idée d’un référendum sur les finances publiques. “Ceux qui laissent faire ça (le déficit et la dette, NDLR) sont des irresponsables et ceux qui, chaque fois qu’ils montent à la tribune, le font pour demander des crédits nouveaux, (…) des dépenses de l’État nouvelles, ceux-là trahissent l’intérêt du pays”, a affirmé le Premier ministre devant le Sénat, lors de la séance des questions au gouvernement.Il répondait au chef de file des sénateurs socialistes Patrick Kanner qui l’accusait de vouloir “tenir le plus longtemps possible à Matignon” sans “répondre aux vraies attentes des Français”, taclant un pouvoir “à court d’idées”. François Bayrou a justifié sa proposition de référendum sur la trajectoire budgétaire du pays, reçue avec prudence par l’Elysée. “Chacun est dans son rôle en évoquant des consultations sur des sujets qui sont des sujets cruciaux”, a estimé M. Bayrou, en rappelant que la tenue d’un référendum était une prérogative du chef de l’Etat.Le président Emmanuel Macron pourrait de son côté évoquer mardi sur TF1 d’autres types de consultations sur les “écrans pour les enfants” ou sur une “réforme territoriale”, a précisé la porte-parole du gouvernement (et sénatrice LR) Sophie Primas sur franceinfo, trouvant “un peu curieux” cette dernière proposition sur une “prérogative du Sénat”.Sur le budget, fait valoir M. Bayrou, “ce qui nous manque, c’est que les Français, l’opinion publique française (…) prennent conscience de la gravité de la situation dans laquelle nous nous trouvons”.”Il ne s’agit pas de faire adopter un budget par référendum”, ce qui serait “institutionnellement impossible” mais il “est tout à fait possible d’imaginer, et nous n’en sommes pas encore là, un texte cadre qui permette aux Français de prendre la pleine mesure de la situation”, a-t-il précisé, en répondant au sénateur Les Républicains Jean-François Husson, rapporteur général du budget.Il s’agirait d’un “cadre pluriannuel d’environ deux, trois ou quatre ans, le temps de revenir à l’équilibre financier”, a précisé Mme Primas.Le gouvernement de François Bayrou, qui est parvenu à faire adopter les budgets 2025 de l’Etat et de la sécurité sociale en début d’année, en échappant à une série de motions de censure, est désormais engagé dans la préparation du budget pour 2026. Il estime qu’il lui faut trouver 40 milliards d’euros pour respecter ses objectifs de réduction du déficit public, et entend présenter ses propositions d’ici au 14 juillet.

Économies sur les opérateurs de l’Etat: Marcangeli évoque une classification des agences

Auditionné au Sénat, le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli a distingué mercredi plusieurs catégories d’opérateurs de l’Etat, exhortant à interroger “la performance” de ces organismes, plutôt que de fixer “des objectifs chiffrés et comptables”.L’ancien chef de file des députés Horizons à l’Assemblée nationale était le premier membre du gouvernement à être auditionné par la commission d’enquête du Sénat qui s’intéresse aux missions des agences, des opérateurs et des organismes consultatifs de l’Etat. Alors que le gouvernement a annoncé sa volonté de fusionner et de supprimer plusieurs opérateurs dans un objectif d’économies dans le cadre de la préparation du futur budget, il a distingué trois catégories d’opérateurs, mais sans en dévoiler la liste. Les premiers, de “catégorie A”, “considérés comme des opérateurs qui remplissent leur mission et qui apportent une véritable valeur ajoutée à la Fonction publique”, ont été identifiés dans le cadre d’un travail gouvernemental. Il a également évoqué des opérateurs de “catégorie B”, les qualifiant de “redondants” et jugeant qu’ils “participent à une perte de lisibilité de l’action publique”. Enfin, ceux de “catégorie C”, créés pour favoriser “l’agilité” et un pilotage plus efficace, mais dont il a estimé qu’il fallait s’interroger sur une “internalisation” au sein des ministères, disant vouloir “renforcer la prise directe des autorités politiques”.Sans dévoiler la composition de ces différentes catégories, il a rejeté l’idée de fixer un “objectif chiffré et comptable” d’économies. “Ce n’est pas la méthode que je souhaite. Je ne veux pas y aller au doigt mouillé parce que je pense que ce ne serait pas responsable”, a-t-il dit.Une allusion à peine voilée aux déclarations de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, qui avait annoncé fin avril vouloir réaliser “2 à 3 milliards d’euros” d’économies en supprimant ou fusionnant un tiers des opérateurs. Ces fusions et suppressions, qui devront encore être votées dans le cadre du budget 2026, dégageront progressivement des économies “à moyen terme”, avait ensuite précisé le cabinet de la ministre à l’AFP.Interrogé par la rapporteure LR Christine Lavarde sur un éventuel recours aux opérateurs pour “contourner le cadre d’emploi de la fonction publique”, Laurent Marcangeli a relevé “une certaine forme de dérive qui a pu s’installer”, jugeant qu’il était “nécessaire de mieux encadrer les régimes indemnitaires” et certains “avantages spécifiques” aux agences.

La Bourse de Paris attend des nouvelles des Etats-Unis pour repartir

La Bourse de Paris a perdu 0,91% mercredi, à quelques heures de déclarations de la Fed sur les taux et dans un marché en pause en attendant des évolutions sur le front des négociations commerciales entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires.L’indice vedette parisien, le CAC 40, a terminé en baisse de 70,08 points, pour s’établir à 7.626,84 points à la clôture. Mardi, il avait déjà reculé de 0,40%.La Bourse a “vécu un rebond très significatif depuis début avril, alors que le marché avait atteint des points très bas. En trois semaines, plus de 10% ont été repris, ce qui mérite une prise de bénéfices des investisseurs en attendant de nouveaux catalyseurs”, observe Stéphane Renou, conseiller en investissements financiers de Milleis Banque.C’est dans ce contexte que les investisseurs attendent les conclusions de la Réserve fédérale (Fed) américaine sur la trajectoire de ses taux et le discours de son président, Jerome Powell.”L’ensemble de la place financière s’attend à un statu quo”, soit à des taux laissés inchangés, dans la fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% depuis décembre, ajoute M. Renou. “Le marché estime qu’une première baisse des taux en 2025 pourrait arriver dès le mois de juillet aux Etats-Unis, mais la politique de Trump souffle surtout le froid”, laissant les investisseurs naviguer à vue, décrit-t-il.Le discours de Jerome Powell et les projections économiques de la puissante institution monétaire américaine seront d’autant plus regardés que l’économie américaine a viré au négatif au premier trimestre, le PIB s’étant contracté de 0,3%.Par ailleurs, la séance a été marquée par la chute de 4,31% (à 91,67 euros l’action) du géant pharmaceutique français Sanofi, réagissant à la nomination de Vinay Prasad comme directeur du Centre de recherche et d’évaluation des médicaments (CBER) de la FDA, annoncée par Marty Makary, patron de la puissante agence américaine de contrôle alimentaire et pharmaceutique (FDA).Cette nomination inquiète les investisseurs, Vinay Prasad étant réputé “avoir été assez critique vis-à-vis de la vaccination pendant la pandémie de Covid-19”, explique Stéphane Renou.Legrand optimisteLe spécialiste français des équipements électriques Legrand poursuit son accélération dans les centres de données, au coeur de sa stratégie de croissance, et affiche une hausse de 12,3% de son chiffre d’affaires au premier trimestre. Le groupe a également confirmé ses objectifs annuels en dépit du contexte macroéconomique mondial autour des droits de douane. L’action Legrand, parmi les poids lourds du CAC 40, a progressé de 3,02% à 101,10 euros.Scor saluéLe réassureur Scor (+3,76% à 27,60 euros) a annoncé une légère hausse de 1,7% à 200 millions d’euros de son bénéfice net au premier trimestre, confirmant son redressement après avoir connu un trou d’air courant 2024. Coty dévisseLe groupe de cosmétiques et de parfums Coty s’attend à une baisse de 2% de ses ventes en 2025, une “année charnière”, après l’annonce d’une perte nette de 409 millions de dollars au troisième trimestre. A Paris, le titre a dégringolé de 10,27% à 4,12 euros. Depuis le 1er janvier, il a perdu près de 40% de sa valeur.