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Brandt joue sa survie au tribunal, gouvernement et élus en soutien

L’avenir de Brandt, groupe centenaire d’électroménager et fleuron industriel français, se joue mercredi devant la justice, créant une forte incertitude chez ses salariés, qui s’accrochent au projet de reprise en société coopérative (Scop), soutenu par le gouvernement et les élus locaux.L’audience devant le tribunal des affaires économiques de Nanterre, prévue à 11H00, doit fixer le sort du groupe Brandt, bien incertain depuis son placement en redressement judiciaire début octobre.Parmi les offres déposées, seul le projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, permettrait de sauver au moins 300 emplois, sur les près de 700 que compte Brandt en France, d’après le ministre délégué à l’Industrie Sébastien Martin.Il constituerait aussi l’unique possibilité de sauver les deux usines du groupe, situées près d’Orléans, dans le Loiret, et à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, selon des sources syndicales.Face au risque de disparition de la marque, le gouvernement et les élus locaux ont multiplié les prises de parole depuis 48 heures pour assurer qu’une reprise par les salariés, notamment au nom d’un “savoir-faire” français, était possible.Mais la tâche s’annonce difficile, pour un groupe dont la production est quasiment à l’arrêt.Entre 20 et 25 millions d’euros au total seraient nécessaires pour relancer l’activité de Brandt, qui ne pourra plus payer les salaires après le 15 décembre, ont affirmé des sources concordantes.Le gouvernement a annoncé un soutien de l’Etat à hauteur de 5 millions d’euros.La métropole d’Orléans a promis un apport, tout comme la Région Centre-Val de Loire qui a confirmé mardi à l’AFP qu’elle “mettrait les moyens financiers”, en ajoutant que le portage des sites industriels est notamment envisagé pour un montant entre 4,5 et 5 millions d’euros.”On est déjà à peu près à 15 millions d’euros mobilisés”, a précisé Sébastien Martin mardi sur RMC.Reste à savoir si les banques, poussées par le ministre à “jouer le jeu”, ont répondu à cet appel pour convaincre le tribunal de la viabilité du projet.Brandt, propriété depuis 2014 du groupe algérien Cevital, réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’entreprise subit notamment les conséquences des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager.Affecté par la crise persistante de l’immobilier, il a enregistré l’an dernier un nouveau recul de ventes (-3,9%), après avoir déjà baissé en 2023. L’achat de ces produits, notamment des appareils de cuisine, est souvent lié à un déménagement.

Emmanuel Macron attendu mercredi en Chine sur fond de multiples contentieux

Emmanuel Macron entame mercredi sa quatrième visite d’État en Chine afin de défendre les intérêts français et européens, de l’Ukraine aux échanges commerciaux, sur fond de contentieux croissants avec Pékin.Le président français, attendu vers 17H00 locales (09H00 GMT) dans la capitale chinoise, entrera dans le vif du sujet jeudi avec son homologue Xi Jinping, après une séquence privée, la visite des jardins de Qianlong à la Cité interdite, à son arrivée.Les deux dirigeants se retrouveront aussi vendredi à Chengdu, dans la province du Sichuan (centre), pour une rencontre plus informelle. Emmanuel Macron est accompagné de son épouse Brigitte, de six ministres (Affaires étrangères, Economie, Agriculture, Environnement, Enseignement supérieur, Culture) et 35 patrons de grands groupes (Airbus, EDF, Danone..) ou d’entreprises plus familiales, du luxe à l’agroalimentaire.”Nous voulons, et ce sera l’objet de la conversation stratégique avec le président Xi Jinping, que l’Europe soit respectée comme un grand partenaire de la Chine”, a insisté l’Elysée à la veille de la visite.Sujet prioritaire, la guerre en Ukraine et par ricochet la sécurité du Vieux continent, alors que les discussions s’intensifient pour tenter de mettre fin aux hostilités.Emmanuel Macron va appeler une nouvelle fois Xi Jinping à “peser” sur la Russie, partenaire stratégique de la Chine, pour la “convaincre” d’accepter un cessez-le-feu.Si elle appelle régulièrement à des pourparlers de paix, la Chine n’a toutefois jamais condamné Moscou pour l’invasion de l’Ukraine et revendique une neutralité dans ce dossier. – Investir plus en France -Elle est aussi accusée par les Occidentaux de soutenir l’effort de guerre de la Russie en lui livrant notamment des composants pour son industrie de défense.Autre enjeu clé de la visite, le déficit commercial abyssal entre la France et la Chine, qui a doublé en dix ans pour atteindre 47 milliards d’euros en 2024.La Chine compense des “surcapacités” de production par une hausse de ses exportations, ce qui emporte un certain nombre de “risques géopolitiques”, de la “fermeture de marchés” à la “récession”, a averti mardi un conseiller du président Macron.Dans ce contexte, Paris souhaite que les entreprises chinoises investissent plus en France et partagent les innovations qu’elles maîtrisent dans les “mobilités durables, les batteries ou le photovoltaïque”.Le géant français du combustible nucléaire Orano s’est ainsi associé au chinois XTC New Energy pour la production de matériaux critiques à Dunkerque, dans le nord de la France. De la même manière, une filiale du chinois Envision fabrique des batteries de voitures électriques pour le groupe Renault à Douai (nord).La Chine est aussi accusée de “concurrence déloyale” vis-à-vis de l’Europe en subventionnant massivement son industrie. La France se retrouve ainsi dans le viseur de Pékin, avec une série d’enquêtes visant ses exportations (cognac, produits laitiers, viande porcine etc..) et des surtaxes potentielles à la clé, pour avoir soutenu une hausse des droits de douane européens sur les voitures électriques en provenance de Chine.- Droits humains -“Ces questions-là feront l’objet de discussions au plus haut niveau” durant la visite, promet la présidence française, jugeant ces enquêtes “inacceptables”.Le sujet des terres rares sera aussi “certainement abordé” par les deux présidents, ajoute-t-elle alors que la Chine, qui domine la production mondiale en la matière, encadre sévèrement ses exportations.Les terres rares sont des métaux et minerais essentiels pour des pans entiers de l’économie, en particulier l’industrie automobile, les énergies renouvelables ou la défense.A l’inverse, le géant du e-commerce chinois Shein est dans le collimateur de la France – et de l’UE – après la vente de produits illégaux dont des poupées pédopornographiques. Paris réclame la suspension pour trois mois minimum du site en France.Signe toutefois que la relation économique reste fluide, plusieurs accords seront signés durant la visite, relève l’Élysée qui rappelle, sans plus de précisions, la “profondeur des échanges en matière aéronautique, énergétique ou agroalimentaire”.Emmanuel Macron abordera aussi la question des droits humains en Chine, assure la présidence. “Toutes les questions seront traitées dans le cadre du dialogue entre les deux présidents”, promet-on à Paris.L’organisation International Campaign for Tibet (ICT) l’exhorte à “demander la libération immédiate et inconditionnelle” de Zhang Yadi, une défenseuse des droits des Tibétains arrêtée en Chine en juillet et qui risque jusqu’à 15 ans de prison pour “incitation au séparatisme”.

Le budget de la “Sécu” de retour à l’Assemblée, la coalition gouvernementale part désunie

Les députés ont recommencé mardi à plancher sur le projet de budget de la Sécurité sociale, à l’avenir très incertain, avec encore des compromis à trouver à gauche et une coalition gouvernementale qui affiche ses divisions.En l’état, “on ne peut pas voter pour” le texte, a jugé mardi matin Edouard Philippe devant le groupe des députés Horizons, qui oscillent entre vote contre et abstention.Mardi soir lors de la discussion générale, l’oratrice Horizons, Nathalie Colin-Oesterlé, a enfoncé le clou : un budget de la Sécurité sociale “qui renonce à assumer le coût réel de ses choix, qui affaiblit le travail, qui menace l’équité entre les générations, ne peut obtenir notre assentiment”, a-t-elle asséné.Cette prise de position – une “petite bombe” selon un cadre Renaissance – complique la tâche du Premier ministre, en négociation depuis plusieurs semaines avec la gauche, particulièrement le PS, et qui doit désormais éteindre l’incendie qui gagne sa coalition.Présent dans l’hémicycle en début de soirée, Sébastien Lecornu n’y a pas reparu après 21H30.Cette nouvelle lecture, après l’échec de la commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs la semaine dernière, est “décisive”, comme l’a souligné le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou.Un rejet du texte constituerait un revers majeur pour le Premier ministre, et laisserait peu d’espoir de voir un budget de la Sécurité sociale adopté avant le 31 décembre.”Il n’y a pas de plan B, pas de loi spéciale pour la Sécurité sociale”, a averti le ministre devant les députés. En l’absence de budget, le déficit de la Sécurité sociale pourrait filer jusqu’à 30 milliards d’euros, met en garde le gouvernement.La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a, elle, redit souhaiter contenir le déficit de la Sécu “autour des 20 milliards d’euros” en 2026, alors que certains s’inquiètent qu’il ne soit creusé par les compromis recherchés.- “Ingénieurs du chaos” -Les députés repartent de la copie du Sénat, qui a profondément remanié le projet de loi en écartant la suspension de la réforme des retraites, concédée par le gouvernement en échange de la non-censure du PS. Les débats sur quelque 900 amendements pourront aller jusqu’à dimanche, avant un vote solennel le 9 décembre. A mi-parcours, les députés voteront d’abord sur la partie recettes. Rejetée, elle emporterait l’ensemble du texte.Le Rassemblent national et son allié le groupe UDR ont redit à l’ouverture des débats leur franche hostilité à un texte qu’ils entendent “combattre (…) article après article”, selon le député RN Christophe Bentz.Même chose pour La France insoumise, qui a dénoncé dans ce budget un “désastre”.Face à ce rejet des députés RN, UDR et LFI, qui regroupent 210 députés, l’adoption repose sur la bienveillance d’une partie de la gauche hors LFI, via son abstention voire son soutien, a fortiori si une partie du “socle commun” se dérobe.Mais les Ecologistes n’entendent pas “compenser” d’éventuelles défections.”Le premier devoir du Premier ministre, c’est un peu de remettre de l’ordre chez lui”, a dit la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, après un rendez-vous avec M. Lecornu mardi. “Il y a beaucoup de travail pour avoir une copie ne serait-ce que acceptable”, a-t-elle ajouté.Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, s’est emporté devant la presse contre la prise de position d’Edouard Philippe et de Bruno Retailleau, le président des Républicains, très hostiles à la suspension de la réforme des retraites: “Si Edouard Philippe et Bruno Retailleau considèrent qu’il n’y a pas assez d’ingénieurs du chaos, qu’ils le disent”, a-t-il déclaré, les accusant de travailler “uniquement pour leur candidature à l’élection présidentielle”.- “Qu’un chemin, le compromis” -Le gouvernement pourrait-il ressusciter le 49.3 pour passer l’obstacle ? Certains députés le souhaitent, estimant plus facile pour les socialistes, voire pour Horizons et LR, de ne pas censurer le gouvernement que de voter ce compromis. “La meilleure solution reste le 49.3 car personne ne veut assumer ce budget”, a encore estimé le président du groupe MoDem, Marc Fesneau.Pour le secrétaire général d’Horizons, Christophe Béchu, cité dans L’Opinion, “c’est (au Premier ministre) de prendre ses responsabilités, nous n’avons jamais été favorables à la fin du 49.3”.Une piste écartée par l’entourage de M. Lecornu: “Il n’y a qu’un chemin, le compromis parlementaire”.Mardi soir, les débats se sont déroulés sans éclats. Mme de Montchalin a annoncé peu avant minuit le souhait du gouvernement de reporter l’examen de plusieurs mesures clés à la fin de la partie “recettes” du texte. Parmi elles, l’augmentation de la CSG sur les revenus du patrimoine, obtenue de haute lutte en première lecture par le PS, et dont LR ne veut pas entendre parler.la-sac-bpa-sl-cma/leo/dsa

Airbus: jusqu’à 628 avions concernés par les “problèmes de qualité” sur des panneaux métalliques (groupe)

Airbus a indiqué mardi que jusqu’à 628 avions A320 pourraient être inspectés dans le cadre de la détection des “problèmes de qualité” sur des panneaux métalliques évoqués lundi, “ce qui ne signifie pas que tous les avions sont forcéments concernés” par ces défauts.”Le nombre total d’avions potentiellement touchés, à la fois en production et en service, se réduit de jour en jour avec la progression des inspections permettant d’identifier ceux qui nécessitent une action spécifique”, a déclaré l’entreprise dans un message à l’AFP, faisant suite à des informations de Bloomberg et Les Echos.Le chiffre de 628 appareils, évoqués par ces médias, est “une estimation du nombre maximal” d’avions susceptibles d’être inspectés, “mais cela ne signifie pas que tous ces avions sont forcément concernés” par les défauts, a déclaré l’entreprise.Airbus “est en train d’inspecter tous les avions potentiellement touchés, tout en sachant que seule une portion d’entre eux nécessitera davantage d’intervention”, dit-elle encore, précisant “toujours agir de la sorte face à des problèmes de qualité dans sa chaîne d’approvisionnement”.Le constructeur avait annoncé lundi avoir rencontré des “problèmes de qualité” sur ces panneaux métalliques destinés à son monocouloir à succès A320, affirmant que cet incident avait été “identifié” et “circonscrit”.La révélation de ce dernier incident intervenait quelques jours après que le géant européen de l’aéronautique a lancé un rappel concernant là aussi l’A320 pour remplacer de toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires.Cette mesure a été prise à la suite d’un incident fin octobre aux Etats-Unis: un vol de la compagnie américaine JetBlue reliant Cancun au Mexique à Newark près de New York avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride, après avoir brutalement piqué vers le bas.Airbus, qui avait exhorté vendredi ses clients à “arrêter immédiatement les vols” d’environ 6.000 appareils concernés, a toutefois pu rapidement intervenir sur des milliers d’aéronefs vendredi et samedi, atténuant les craintes de perturbations de grande ampleur sur le trafic aérien mondial.L’A320, dans ses nombreuses variantes, est l’appareil commercial civil le plus vendu au monde. Entré en exploitation en 1988, il avait été livré fin septembre à 12.257 exemplaires.

Wall Street parvient à rebondir et termine en hausse

La Bourse de New York a clôturé en hausse mardi, alors que les valeurs de la technologie et des cryptomonnaies ont repris des couleurs, les investisseurs attendant dans le même temps des nouvelles sur le front macroéconomique.Le Dow Jones a avancé de 0,39%, l’indice Nasdaq a gagné 0,59% et l’indice élargi S&P 500 a progressé de 0,25%.”L’appétit pour le risque reprend aujourd’hui à Wall Street et les actions se remettent de leur chute de lundi”, résume Jose Torres, d’Interactive Brokers.Les opérateurs procèdent à des “achats à bon compte”, note pour sa part Patrick O’Hare, de Briefing.com.Après leur recul la veille, les “Sept Magnifiques”, surnom donné aux grands noms du secteur technologique, ont quasiment tous terminé dans le vert, à l’instar de Nvidia (+0,86%), Alphabet (+0,29%), Apple (+1,09%) ou Meta (+0,97%).Les valeurs associées au secteur des cryptomonnaies se sont aussi reprises, en même temps que le bitcoin, comme les plateformes d’échange Coinbase (+1,32% à 263,26 dollars) et Robinhood (+2,20% à 125,95 dollars).Côté macroéconomique, “l’enthousiasme suscité par la perspective d’une baisse des taux de la Fed (Réserve fédérale américaine) pourrait évoluer cette semaine, alors que les participants vont analyser de nouvelles données au cours des trois prochains jours”, estime Jose Torres.Pour le moment, une baisse des taux d’un quart de point est largement anticipée par les acteurs du marché à l’issue du prochain rendez-vous de l’institution monétaire, les 9 et 10 décembre.La place new-yorkaise attend mercredi le rapport mensuel sur les créations d’emplois dans le secteur privé pour novembre puis, vendredi, l’inflation pour le mois de septembre (indice PCE).La publication de plusieurs indices américains clés a été retardée en raison de la paralysie budgétaire (“shutdown”) de 43 jours qui a touché les Etats-Unis.Les investisseurs veulent aussi “avoir un aperçu des perspectives de la Fed pour 2026”, remarque M. Torres.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se détendait légèrement à 4,08% vers 21H15 GMT, contre 4,09% à la clôture lundi.Au tableau des valeurs, l’avionneur Boeing s’est envolé (+10,13% à 205,35 dollars) après que son directeur financier, Jay Malave, a confirmé mardi lors d’une conférence les anticipations opérationnelles et financières évoquées par le patron du groupe ces dernières semaines.Le fabricant de puces électroniques Intel a brillé (+8,65% à 43,47 dollars) suite à des rumeurs selon lesquelles l’entreprise pourrait fabriquer les puces de la série M d’Apple pour certains de ses appareils dès 2027.Le géant américain des cafés Starbucks est parvenu à garder la tête hors de l’eau (+0,34% à 85,20 dollars) après avoir accepté de payer près de 39 millions de dollars dans le cadre d’un accord avec la ville de New York pour “plus d’un demi-million d’infractions” au droit local du travail depuis 2021.L’opérateur de services d’informatique à distance (cloud) Snowflake a été recherché (+3,12% à 259,85 dollars) avant la publication de ses résultats trimestriels mercredi. L’action du groupe a bondi de plus de 50% en un an.

Trump laisse entendre que son conseiller Kevin Hassett est favori pour présider la Fed

Le président américain Donald Trump a laissé entendre mardi que son conseiller économique Kevin Hassett était son favori pour prendre la tête de la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale des Etats-Unis, à partir de l’an prochain.”Je crois que le potentiel président de la Fed est là aussi (…) potentiel (…) je peux vous dire que c’est quelqu’un de respecté. Merci Kevin”, a déclaré le chef de l’Etat au début d’un évènement à la Maison Blanche.Son principal conseiller économique Kevin Hassett était dans la salle. Le sexagénaire était cité depuis plusieurs jours comme favori pour prendre la suite de Jerome Powell, quand le mandat de ce dernier prendra fin en mai.Plus tôt dans la journée, Donald Trump a affirmé qu’il annoncerait “probablement en début d’année prochaine” le nom de la personne qu’il veut voir au sommet de la Réserve fédérale, la banque centrale la plus influente au monde, à laquelle il réclame sans cesse des taux d’intérêt plus bas.”Nous avons probablement étudié dix (candidats) et il en reste un” en lice, a-t-il complété.Il a aussi répété qu’il avait proposé le poste à son secrétaire au Trésor Scott Bessent mais que celui-ci “n’en veut pas”.Le choix de Donald Trump devra être validé par le Sénat à majorité républicaine.L’exécutif planche depuis plusieurs mois sur cette nomination hautement sensible sur les plans politique et financier.Le ministre Bessent avait affirmé la semaine dernière, à la télévision économique CNBC, qu’il y avait “de fortes chances que le président fasse une annonce avant Noël”.- Un autre conseiller à la Fed -Docteur en économie, Kevin Hassett est un défenseur inlassable, dans les médias, des politiques de Donald Trump, qui a promis un “nouvel âge d’or” aux Américains, tout en chahutant entreprises et consommateurs en relevant fortement les taxes sur les produits importés.Si sa loyauté à Donald Trump lui ouvre les portes de la Fed, Kevin Hassett devra convaincre le reste de la classe politique et les investisseurs qu’il ne laissera pas filer l’inflation et qu’il est en mesure de préserver l’indépendance d’une institution qu’il a contribué à éreinter ces derniers mois.Si sa nomination est confirmée, le processus qui s’ouvrira au Sénat s’annonce houleux.Les démocrates ont récemment tenté de faire barrage – en vain – à la nomination à la Fed d’un autre conseiller économique de Donald Trump, Stephen Miran, qu’ils ont décrit comme un “laquais” du président.Devenu gouverneur en septembre, Stephen Miran plaide pour des baisses de taux très fortes, se distinguant nettement des autres responsables.Le mandat de Jerome Powell prend fin en mai. Donald Trump a tenté en vain d’accélérer son départ, en multipliant insultes et récriminations à l’égard de celui qu’il avait propulsé au sommet de la Réserve fédérale au cours de son premier mandat à la Maison Blanche. Depuis, le chef d’Etat dit regretter amèrement ce choix, la Fed maintenant les taux d’intérêt à un niveau trop élevé à son goût.

Le budget de la “Sécu” de retour à l’Assemblée, avec une issue très incertaine

C’est un acte 2 décisif: les députés ont recommencé mardi à plancher sur le projet de budget de la Sécurité sociale, à l’avenir très incertain, avec encore des compromis à trouver à gauche et une coalition gouvernementale qui part divisée.Retraites, franchises, déficit à contenir… Les sujets explosifs ne manquent pas, tous facteurs d’une équation difficile pour rassembler des voix de groupes aux positions souvent opposées.Une adoption du texte mardi prochain serait une victoire majeure pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, privée de majoirté à l’Assemblée. Mais un rejet serait un désaveu cinglant de la méthode gouvernementale.”Le compromis majoritaire est possible”, a lancé le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou en ouverture des débats. “Voter pour ce budget, ce n’est pas un vote de soutien au gouvernement, c’est un vote pour la Sécurité sociale”, a-t-il ajouté, cherchant à convaincre les groupes réticents.”Il n’y a pas de plan B, pas de loi spéciale pour la Sécurité sociale”, a averti le ministre.Devant les députés, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a redit souhaiter contenir le déficit de la Sécu “autour des 20 milliards d’euros” en 2026, alors que certains s’inquiètent qu’il soit creusé par les compromis recherchés.Les députés repartent de la copie du Sénat, qui a profondément remanié le projet de loi en écartant la suspension de la réforme des retraites, concédée par le gouvernement en échange de la non-censure du PS. Le moment est crucial car si le dernier mot est donné à l’Assemblée nationale après un nouveau passage au Sénat, la copie finale ne pourra que très peu différer de celle écrite par les députés cette semaine.L’examen du texte a commencé en fin d’après-midi par l’examen d’une motion de rejet préalable des Insoumis, qui a été largement rejetée. Le Premier ministre pourrait prendre la parole dans la soirée.Les débats sur quelque 900 amendements pourront aller jusqu’à dimanche, avant un vote solennel le 9 décembre. A mi-parcours, les députés voteront d’abord sur la partie recettes. Rejetée, elle emporterait l’ensemble du texte.- “Ingénieurs du chaos” -Face au rejet attendu du texte par le RN, ses alliés et LFI qui regroupent 210 députés, l’adoption pourrait reposer sur l’abstention des communistes, des écologistes et des socialistes, voire sur le soutien de ces derniers, alors qu’une partie du camp gouvernemental pourrait faire défection. En l’état, “on ne peut pas voter pour”, a jugé Edouard Philippe devant le groupe Horizons, qui oscille entre vote contre et abstention. Une “petite bombe”, selon un cadre Renaissance.Le groupe LR n’a pas encore arrêté de position, et est divisé, selon plusieurs sources internes, mais le président des Républicains, Bruno Retailleau, est très opposé à la suspension de la réforme des retraites.Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, s’est emporté devant la presse contre ces prises de positions: “si Edouard Philippe et si Bruno Retailleau considèrent qu’il n’y a pas assez d’ingénieurs du chaos, qu’ils le disent”, a-t-il déclaré, les accusant de travailler “uniquement pour leur candidature à l’élection présidentielle”.Le Premier ministre doit “remettre de l’ordre chez lui” et “avoir le soutien des groupes qui se sont engagés à soutenir le gouvernement”, a estimé la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, après un rendez-vous avec M. Lecornu mardi. “Il y a beaucoup de travail pour avoir une copie ne serait-ce que acceptable”, a-t-elle ajouté.Les débats pourraient se tendre sur la question de l’augmentation de la CSG sur les revenus du patrimoine, obtenue de haute lutte en première lecture par le PS, et dont LR ne veut pas entendre parler.Autre point brûlant: les franchises médicales, reste à charge payé par les patients par exemple sur les médicaments, que le gouvernement entend doubler par décret.Les députés devraient ré-indexer sur l’inflation les minimas sociaux et pensions de retraite. Et suspendre de nouveau la réforme des retraites.- “Qu’un chemin, le compromis” -Le gouvernement, qui alerte sur un déficit de la Sécurité sociale approchant “30 milliards” d’euros en l’absence de budget, pourrait-il ressusciter le 49.3 pour passer l’obstacle ? Certains députés le souhaitent, estimant plus facile pour les socialistes, voire pour Horizons et LR, de ne pas censurer le gouvernement que de voter ce compromis. “La meilleure solution reste le 49.3 car personne ne veut assumer ce budget”, a encore estimé le président du groupe MoDem, Marc Fesneau.Une piste écartée par l’entourage de M. Lecornu: “Il n’y a qu’un chemin, le compromis parlementaire”.Pour M. Faure, qui avait demandé au Premier ministre d’y renoncer, “le 49.3, c’est la politique pour les paresseux”. Mme Chatelain a aussi dit n’être “pas favorable” à son retour. la-sac-bpa-sl-cma/sde/swi

Au procès pour tentative d’escroquerie contre TotalEnergies, l’ombre de “Dédé la Sardine”

Le rôle de l’homme d’affaires André Guelfi, alias “Dédé la Sardine, figure controversée aux nombreux démêlés judiciaires, a animé les débats au deuxième jour d’un procès pour tentative d’escroquerie au préjudice de TotalEnergies jugé par le tribunal correctionnel de Nanterre.André Guelfi est présenté par la défense comme le personnage central de ce dossier complexe où sept personnes sont soupçonnées d’avoir participé à la mise en place d’un tribunal arbitral frauduleux visant à soutirer plus de 22 milliards de dollars (environ 19 milliards d’euros) à la multinationale à la fin des années 2000.Décédé en 2016 à 97 ans, André Guelfi n’a jamais été entendu dans le cadre de l’enquête, ouverte en 2011 après une plainte de TotalEnergies.  Une situation “problématique et préjudiciable”, a déploré Cédric Labrousse, conseil de l’un des mis en cause, l’avocat et ancien président du tribunal de commerce de Paris Jean-Pierre Mattei.La présidente, Céline Ballerini, lui a assuré que ces éléments seraient “pris en compte” par le tribunal.- Pilote de course -Décrivant un “parcours étonnant”, Mme Ballerini a rappelé que M. Guelfi se targuait d’avoir été “successivement ou simultanément pilote de course automobile, exportateur de poisson au Maroc (d’où son surnom, NDLR) et patron de la marque Le Coq Sportif”.Dans son autobiographie, l’homme d’affaires affirmait avoir aidé à faire élire l’Espagnol Juan Antonio Samaranch à la tête du Comité international olympique et contribué à l’organisation des Jeux olympiques de Moscou en 1980.Il s’est rapproché, dans les années 1990, du groupe Elf (acquis plus tard par l’actuel TotalEnergies), alors dirigé par Loïk Le Floch-Prigent, pour agir comme intermédiaire dans plusieurs pays de l’ex-URSS.A cette même période, en 1992, Elf signe, via l’une de ses filiales aujourd’hui liquidée, un contrat d’exploration de gisements d’hydrocarbures avec les régions russes de Saratov et de Volgograd (sud-ouest du pays) et la société de droit russe Interneft.Ce contrat, soumis à des conditions suspensives et dont la caducité a été confirmée par plusieurs décisions de justice, n’est jamais entré en vigueur.Dix-sept ans plus tard, à l’été 2009, les régions russes et Interneft réclament que TotalEnergies leur verse environ 22 milliards de dollars, arguant que le groupe n’avait pas honoré ses engagements.M. Guelfi est soupçonné d’avoir, à l’appui d’une société de droit chypriote, cherché à mettre en place une procédure d’arbitrage dont le but était d’extorquer le montant pharaonique à TotalEnergies.Plusieurs années avant la constitution de ce tribunal arbitral, “Dédé la Sardine” avait été l’une des figures majeures du procès Elf. Il a été condamné en 2005 en appel à 18 mois de prison pour son rôle dans le détournement de fonds du groupe pétrolier.- Vacances en Corse -En l’absence d’André Guelfi, le tribunal correctionnel se penche depuis lundi sur le rôle exact des sept personnes jugées.Trois d’entre elles sont les membres du tribunal arbitral, dont faisait partie Jean-Pierre Mattei qui devait agir pour le compte de la filiale d’Elf. Il comparaît pour corruption passive par arbitre international et tentative d’escroquerie en bande organisée.Dans son ordonnance de renvoi, le magistrat instructeur rappelle que MM. Mattei et Guelfi se connaissaient avant la constitution du tribunal arbitral et avaient passé des vacances en Corse.Également prévenus, les avocats Olivier Pardo et Xavier Cazottes, qui sont intervenus pour les parties russes, sont eux jugés, en plus des faits d’escroquerie, pour corruption active d’arbitre international et corruption active d’une personne chargée d’une mission de service public, en l’occurrence l’administrateur judiciaire Charles-Henri Carboni.Ce dernier se voit reproché d’avoir désigné M. Mattei tout en étant au courant de sa proximité avec M. Guelfi, ce qu’il conteste.L’avocat François Binet, ancien prestataire de TotalEnergies, est poursuivi pour tentative d’escroquerie. L’ordonnance de renvoi évoque son “double jeu” visant à rester à la fois proche de l’entreprise et de M. Mattei qu’il connaissait.Le procès doit s’achever le 19 décembre. 

En plein débat sur sa nationalisation, ArcelorMittal montre le fruit d’un gros investissement dans le Nord

ArcelorMittal, dont l’Assemblée nationale a voté la nationalisation des actifs français fin novembre, a présenté mardi ses nouvelles lignes de production d’aciers électriques dans le Nord, un segment d’avenir, la preuve selon lui qu’il mise toujours sur la France.Installée à Mardyck, près de Dunkerque, cette nouvelle unité de production qui a coûté 500 millions d’euros représente “le plus important du groupe en Europe depuis dix ans”, a répété mardi le groupe.Trois premières lignes de production, actuellement en phase de rodage, doivent commener à fonctionner d’ici la fin de l’année. Le groupe entend produire à Mardyck plus de 150.000 tonnes de cet acier enrichi de silicium, aux fortes propriétés magnétiques, destiné notamment à la production de moteurs pour voitures électriques, mais aussi pour l’éolien ou le ferroviaire.”On a une impulsion qui a été donnée sur le domaine des transports, avec le bannissement de la vente de véhicules thermiques à l’horizon 2035 (dans l’Union européenne, NDLR). Mais il y a aussi le domaine de l’utilisation de l’énergie, et donc le basculement du fossile vers l’électricité” dans de nombreux autres secteurs, a souligné mardi Hugues Baudin, pilote du projet aciers électriques.Cela devrait permettre de créer 200 emplois sur le site de Mardyck, qui en compte déjà 450, selon le groupe, qui voit dans cet investissement important la démonstration qu’il “ne se désengage pas de la France”, mais y modernise au contraire ses outils et prépare l’avenir de la production d’acier dans le pays.Deux lignes de production supplémentaires sont prévues pour mi-2027.L’investissement total à Mardyck, d’abord fixé en 2022 à 300 millions d’euros, a été réévalué à 500 millions car “nous avons sous-estimé la complexité de la réutilisation des bâtiments industriels” existants sur place, a expliqué mardi Bruno Ribo, directeur général d’ArcelorMittal France.Une installation similaire existe déjà en Lozère, à Saint-Chély-d’Apcher, dont le site de Mardyck devrait être “l’usine sœur”, selon M. Ribo.Un four de 300 mètres de long dont la température monte jusqu’à 1.000 degrés est presque prêt à être mis en service à l’étage d’une énorme halle tout en longueur, où plusieurs agents se forment et se préparent au lancement des lignes de production.Un cockpit dans lequel se trouve une dizaine d’écrans leur permet de contrôler, d’inspecter, de vérifier la qualité et de repérer les petits défauts sur les bobines.- Motus sur la décarbonation à Dunkerque -Ce nouveau projet à Mardyck, “c’était une bonne nouvelle au départ. Le problème, c’est que c’est un chantier qui dure, qui dure. Tous les mois, on nous dit que ça va démarrer à la fin du mois”, regrette Ludovic Putter, secrétaire général de la CGT ArcelorMittal à Mardyck.”Il y a des gens qui attendent le démarrage depuis presque deux ans. C’est long pour eux, et certains jettent l’éponge et démissionnent. C’est le service où on a le plus de démissions, sur une ligne qui n’a pas démarré”, ajoute le syndicaliste.Le projet peine à convaincre représentants du personnel, experts et élus politiques de gauche, qui ont fait adopter fin novembre à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à nationaliser ArcelorMittal France, au nom de la défense de la filière tricolore de l’acier.L’avenir de ce texte est cependant très incertain car il lui sera difficile d’être adopté au Sénat, qui penche à droite. Et le gouvernement y est opposé, y voyant “une réponse populiste à un problème structurel”, dixit le ministre de l’Economie Roland Lescure.La demande d’acier, historiquement portée par l’automobile et le bâtiment, s’émousse en Europe. Et la production locale fait face à l’énorme concurrence de la production asiatique et surtout chinoise, vendue beaucoup moins chère.Malgré des mesures sans précédent de Bruxelles annoncées en octobre pour soutenir la compétitivité de la sidérurgie européenne, ArcelorMittal n’a toujours pas confirmé son projet clé de décarboner ses hauts-fourneaux de Dunkerque.Le groupe a aussi annoncé en avril la suppression de quelque 600 postes en France, un chiffre désormais ramené à 260 emplois en raison de réorganisations et reclassements anticipés. Début novembre, un rapport d’experts mandatés par le CSEC du groupe, contesté par l’entreprise, avait jugé l’avenir du géant sidérurgique “incertain” en France, et critiqué notamment un sous-investissement dans son outil de production.

L’Œuf d’Hiver Fabergé bat un record aux enchères pour 22,9 millions de livres

L’Œuf d’Hiver de la famille impériale russe, considéré comme l’une des plus belles pièces créées par le joaillier Fabergé, s’est envolé pour la somme record de 22,9 millions de livres (26 millions d’euros) aux enchères mardi à Londres chez Christie’s.Il établit “un nouveau record mondial pour une œuvre de Fabergé”, souligne dans un communiqué Margo Oganesian, responsable du département Fabergé et œuvres russes au sein de la maison d’enchères.Ce luxueux objet, qui suscitait la convoitise des collectionneurs internationaux, était estimé à plus de 20 millions de livres par Christie’s, qui n’a pas communiqué l’identité ni la nationalité de l’acquéreur.”Avec seulement une poignée d’œufs de Pâques impériaux encore entre les mains de collectionneurs privés, il s’agissait d’une occasion exceptionnelle et historique”, commente Margo Oganesian. Commandé par le tsar Nicolas II pour sa mère, l’impératrice douairière Maria Feodorovna, l’Œuf d’Hiver des Romanov n’a pas seulement été le témoin des soubresauts de l’histoire moderne russe, il est à bien des égards un objet d’exception.Il a largement dépassé le précédent record pour un œuf Fabergé. Celui-ci avait été établi en 2007 avec la vente de l’Œuf Rothschild par la même maison d’enchères pour près de neuf millions de livres (12,5 millions d’euros) à un collectionneur russe.Par essence, les œufs Fabergé sont des pièces rares, avait rappelé à l’AFP Margo Oganesian.La maison dirigée par le joaillier russe Pierre-Karl Fabergé en a créé 50 pour la famille impériale à l’occasion des fêtes pascales, avant la chute de cette dernière lors de la Révolution de 1917 et son exécution en 1918. Une tradition inaugurée par le tsar Alexandre III. Elle a été poursuivie par son fils, Nicolas II, avec une différence. Le dernier tsar de l’histoire faisait confectionner deux œufs: un pour sa mère, en plus de celui pour son épouse Alexandra.- 4.500 diamants -Ces œufs suscitent un regain d’intérêt sur le marché de l’art depuis les années 1950 – jusqu’ici, principalement auprès des Russes fortunés, désireux de s’offrir un bout de l’histoire de leur pays.A ce jour, seuls 43 d’entre eux existent encore, et sept sont aux mains de particuliers. Mais l’Œuf d’Hiver a une place à part dans la collection des Romanov.Haut de 14 centimètres, taillé dans un fragile cristal de roche et agrémenté de plus de 4.500 diamants, il est, selon les experts, la création la plus luxueuse de la maison pour la famille impériale.Outre l’opulence même de l’objet, c’est “la technique et le savoir-faire” utilisés qui en font un objet exceptionnel. “Il est difficile de comprendre comment Fabergé l’a réalisé”, avait estimé Margo Oganesian.L’œuf et son socle sont sculptés dans le cristal de roche, puis ornés de montures en platine, façonnées en forme de flocons de neige. À l’intérieur, une surprise s’offre aux regards: un bouquet de fleurs composé d’anémones en quartz blanc, fixées sur des tiges en fil d’or dans un panier en platine.Comme les autres possessions des Romanov, il porte sa part d’histoire russe. Il est transféré de Saint-Pétersbourg à Moscou dans les années 1920, où il est vendu par les Bolchéviques.Il est alors acheté par un joaillier londonien. En 1949, il est à nouveau vendu aux enchères à Londres, avant de disparaître des radars. Son propriétaire actuel n’a pas été révélé.”Pendant 20 ans, les experts et les spécialistes l’ont perdu de vue, jusqu’à ce qu’il soit redécouvert en 1994 et mis en vente chez Christie’s à Genève”, a souligné Margo Oganesian. Huit ans plus tard, en 2002, il est à nouveau vendu, à New York cette fois, pour 9,6 millions de dollars.