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Comment Trump a chamboulé les marchés mondiaux

En à peine quelques mois, la politique de Donald Trump a bouleversé les marchés mondiaux, provoquant une fuite des capitaux hors des Etats-Unis dont l’or et les Bourses européennes profitent. Retour sur ce basculement.Les actions américaines attirent moinsAprès des années de domination, les actions américaines sont désormais moins demandées que les autres. Le principal indice de Wall Street, le S&P 500, ne gagne que 2% depuis le début de l’année, contre 18% pour l’indice vedette à Francfort, 8% à Londres et 4% à Paris.En cause: un “fort niveau d’incertitude sur la politique douanière de Donald Trump, avec de nombreux revirements, et son impact potentiel sur la croissance” américaine, explique à l’AFP Kevin Thozet, de la société d’investissement Carmignac.Les capitaux délaissant les Etats-Unis se sont notamment dirigés vers l’Europe. Exemple le 7 avril, où Donald Trump avait annoncé une rafale de “droits de douane réciproques” sur presque tous ses partenaires commerciaux: Euronext, la société qui gère sept des grandes places boursières européennes, a enregistré ce jour-là “30 milliards d’euros de valeurs négociées, trois fois plus que d’habitude”, selon son patron Stéphane Boujnah.Le roi dollar chahutéDepuis six mois, le billet vert a perdu 10% de sa valeur par rapport à la monnaie européenne. Sa “pire performance depuis trente ans”, selon Robert Farago, analyste pour la plateforme d’investissement britannique Hargreaves Lansdown.Monnaie de réserve et d’échanges, le dollar souffre des incertitudes douanières mais aussi des craintes quant à l’ampleur de la dette américaine, exacerbées par la “grande et belle loi” budgétaire de Donald Trump en discussion au Congrès, jugée dispendieuse par les marchés.De là à menacer son hégémonie? Certains l’espèrent. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a appelé en mai à “ouvrir la voie à un rôle international accru pour l’euro”.Mais le chemin est long: “qui peut remplacer le dollar? Le yuan n’est pas convertible, l’euro est trop fragmenté”, pondère Jean Lemierre, président du conseil d’administration de BNP Paribas.Inquiétudes pour la dette américaineLa dette américaine est une clé de voute du système financier: le reste du monde prête aux États-Unis pour disposer de dollars et d’un placement sûr.Mais Jamie Dimon, le patron très écouté de la banque américaine JPMorgan Chase, s’est inquiété début juin du “gros problème” représenté par le niveau d’endettement américain, risquant une crise sur ce marché.Signe d’une perte de confiance, les taux d’intérêt de la dette américaine sur trente ans ont dépassé le cap symbolique des 5% fin mai.”J’ai toujours dit aux clients que, s’ils voulaient un actif qui reste intact, même en cas de catastrophe, il fallait de la dette américaine. Je pense que ce n’est plus le cas”, tranche Alexandre Hezez, stratégiste pour la banque Richelieu.Un tel mouvement de vente simultanée des actions, des dettes et de la monnaie d’un pays est rare. “Une baisse continuelle du dollar alors que les taux (…) augmentent est un signe que l’argent quitte les États-Unis”, explique à l’AFP Steve Sosnick, analyste chez Interactive Brokers.Or et cryptos, les gagnantsL’or, valeur refuge ultime, a bondi de près de 30% par rapport au début de l’année, avec un record en avril à plus de 3.500 dollars l’once.Les cours sont aussi portés par les achats des grandes banques centrales, qui remplacent dans leurs réserves des devises et notamment des dollars.Les cryptoactifs profitent de leur côté d’une politique de dérégulation et de légitimation, menée par le président américain. Le plus connu d’entre eux, le bitcoin, a dépassé pour la première fois les 100.000 dollars juste après l’élection américaine. Il affiche une hausse de près de 60% sur un an.L’inconnue du pétroleC’était une priorité du président Trump: faire baisser les prix du pétrole pour que l’inflation recule aux États-Unis.En avril, le brut est effectivement descendu sous 60 dollars le baril, une première depuis 2021. Mais c’est parce que les investisseurs anticipaient une plus faible demande, en raison des incertitudes sur la croissance suscitées par les droits de douane américains.Les cours ont toutefois remonté autour de 75 dollars avec l’escalade militaire entre Israël et l’Iran.

Face aux pressions américaines, le Vietnam a lancé la chasse aux contrefaçons

Chanel, Louis Vuitton, Gucci… Tran Le Chi aime la mode, mais l’offensive douanière américaine a semé la pagaille dans sa garde-robe, composée de contrefaçons “made in Vietnam” dans le collimateur de Washington.”Les vêtements m’aident à me donner un look branché”, explique cette femme de 53 ans, qui vend des tickets de loteries illégales dans la capitale Hanoï.”Qu’est-ce que ça me fait que ce soit en toc ou non?”, assume-t-elle.Chi n’a aucun mal à avouer qu’elle porte de la contrefaçon, qui ne lui ont jamais coûté plus d’un million de dongs (environ 30 euros) par pièce. “Les vrais produits ne sont pas pour des gens comme nous”, lance-t-elle.Le Vietnam a émergé comme l’un des plus grands ateliers de production de vêtements et de chaussures du monde, attirant des marques internationales grâce à sa main-d’oeuvre abondante et bon marché.Mais, revers de la médaille, le pays communiste est aussi un champion de la contrefaçon, ce qui n’a pas échappé à son principal client, les Etats-Unis, qui s’inquiète de l’afflux du “fake” sur son marché.Cette question occupe une place centrale dans les discussions en cours entre Hanoï et Washington, qui menace d’imposer une surtaxe douanière de 46% sur les produits importés du Vietnam, dans le cadre de son offensive protectionniste visant à rééquilibrer la balance commerciale à son profit.- Répression -“Je n’ai jamais trompé personne”, se défend Hoa, qui tient une boutique de ce type dans le vieux quartier de Hanoï, où elle vend des faux Nike, Lacoste et North Face fabriqués en Chine, mais estampillés “made in Vietnam” pour paraître authentiques.Ses clients achètent en pleine conscience de leurs actions, assure-t-elle, sous un pseudonyme.Le gouvernement communiste a depuis lancé une campagne de répression, qui doit durer jusqu’à mi-août, ayant conduit à la fermeture de sites de vente à Hanoï (nord) et Ho Chi Minh-Ville (sud).Parmi les cibles, le centre commercial Saigon Square, dans le centre touristique de Ho Chi Minh-Ville, que les autorités américaines ont identifié parmi les plus importants marchés physiques pour la contrefaçon dans le monde.Un rapport du représentant au Commerce de la Maison Blanche (USTR) pour l’année 2024 a noté que “les faibles sanctions avaient peu d’effet dissuasif” et que les contrefaçons “restaient très répandues”.Les autorités ont saisi environ 1.000 fausses montres Rolex sur les cinq premiers mois de l’année dans ce mall situé juste en face du moderne “Saigon Centre”, un centre commercial à l’américaine, avec boutiques, hôtel, restaurants et bureaux, qui représente son antithèse.En tout, de janvier à mai, le Vietnam a confisqué plus de 7.000 produits de contrefaçon pour une valeur totale de 8 millions de dollars, a déclaré mi-juin un responsable de l’agence nationale de surveillance des marchés. Quelque 53 cas ont été transférés à la police pour enquête, a-t-il affirmé.- Fausses enceintes -A Hanoï, les forces de l’ordre ont découvert plus de 25.000 fausses enceintes de la marque britannique Marshall, des montres connectées et des aspirateurs pseudo-japonais. Un homme qui a vendu plus de 200.000 chaussettes avec des logos Adidas, Nike et Uniqlo, pour moins de 20 centimes d’euros par paire, a été arrêté fin mai.Dans un autre cas, la police a interpellé un homme accusé d’avoir acheté six tonnes de confiseries en Chine, qu’il a remballées pour faire croire qu’elles venaient du Japon ou de Corée du Sud, en changeant la date de péremption.Le Vietnam a promis de renforcer le contrôle sur l’origine des marchandises vendues à l’étranger. Washington accuse Hanoï de laxisme sur les fraudes liées au transbordement, qui faciliterait l’entrée aux Etats-Unis de produits chinois soumis à un régime douanier plus strict.La répression de la contrefaçon “joue un rôle dans la stratégie adoptée par le Vietnam pour apaiser les Etats-Unis”, estime Nguyen Khac Giang, un chercheur vietnamien basé à Singapour.A Hanoï, la commerçante Hoa a dû fermer boutique il y a deux semaines face aux craintes de descentes de la police.”J’ai vendu ce genre de vêtements pendant une décennie, et je n’ai eu aucun problème”, dit-elle. “Maintenant, ils nous ciblent, et c’est difficile d’imaginer comment je vais continuer.”

La Bourse de Paris prudente face au conflit militaire entre Israël et l’Iran

La Bourse de Paris évolue en légère hausse mercredi, prudente face au conflit militaire entre Israël et l’Iran, les investisseurs espérant qu’il reste limité aux deux belligérants, après que Donald Trump a appelé à la reddition de Téhéran.L’indice boursier phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, prenait 0,25% vers 09h40, soit 19,33 points à 7.703,06 points. La veille, rattrapé par les craintes géopolitiques et refroidi par une baisse de la consommation des ménages américains en mai, le CAC 40 a terminé en repli de 0,76%.”Pour les marchés, les dernières déclarations du président américain marquent un pas supplémentaire de la part des Etats-Unis vers un engagement dans la guerre contre l’Iran menée par Israël”, commente Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche économique de LBP AM.Donald Trump a appelé mardi soir l’Iran à “une capitulation sans conditions”, après avoir annoncé que les Etats-Unis contrôlaient “désormais complètement et totalement l’espace aérien iranien”.Le locataire de la Maison Blanche a aussi déclaré que les Etats-Unis “savent exactement où se cache le soi-disant +guide suprême+” iranien, l’ayatollah Khamenei” mais ne comptent pas “l’éliminer (le tuer!), du moins pour le moment”.”L’implication directe des Etats-Unis viendrait sûrement exacerber les tensions dans la région, du moins à court terme”, ce qui pousse les investisseurs à éviter de se positionner sur des actifs jugés risqués, comme les actions, explique M. Paris Horvitz.”Le calme relatif qui règne en Bourse ne doit pas être interprété à tort comme le fait que les investisseurs ignorent le sujet” géopolitique, mais plutôt comme le fait qu’ils “continuent de penser qu’il y a un conflit limité” aux deux belligérants, jusqu’à preuve du contraire, commente Jochen Stanzl, analyste de CMC Market.Dans ce contexte, malgré la réunion de deux jours de la banque centrale américaine (Fed), qui a débuté mardi et devrait aboutir à un statu quo sur les taux mercredi soir, ainsi que les différentes négociations commerciales, “c’est le Moyen-Orient qui retient l’attention du marché en ce moment”, relève Adam Button, analyste de ForexLive.Airbus promet de choyer ses actionnairesAirbus (+2,55% à 164,84 euros vers 09H40) a annoncé mercredi qu’il comptait mieux rémunérer ses actionnaires, en portant jusqu’à 50% le taux de distribution de ses bénéfices sous forme de dividendes, contre un plafond précédent fixé à 40%.  “La société renforcera son engagement en faveur de l’augmentation des rendements pour les actionnaires, en visant une croissance durable du dividende”, déclare Airbus dans un communiqué.TF1 sera diffusé sur Netflix en FranceLes abonnés de Netflix en France pourront regarder les chaînes de TF1 et les contenus de TF1+ sur la plateforme américaine à compter de l’été 2026, en vertu d’un partenariat inédit annoncé mercredi par le géant du streaming et le groupe audiovisuel français.Cet accord de distribution, dont la durée et le montant n’ont pas été dévoilés, permettra d’accéder à la fois aux cinq chaînes en direct de TF1 (TF1, leader des audiences en France, LCI, TMC, TFX, TF1 Séries films) et aux programmes de sa plateforme TF1+, de la série “Brocéliande” au jeu Koh-Lanta en passant par les rencontres sportives, “sans jamais avoir à quitter l’environnement Netflix” et son système de recommandation, précise un communiqué.A la cote parisienne, TF1 prenait 0,83% à 8,50 euros.

TF1 débarque sur Netflix en 2026, une première mondiale

Regarder “Koh Lanta”, “HPI” ou le 20H sur Netflix sera possible l’an prochain: la plateforme américaine diffusera les chaînes du groupe TF1 et les contenus de TF1+ à partir de l’été 2026, en vertu d’un partenariat inédit annoncé mercredi.Cet accord de distribution, dont la durée et le montant n’ont pas été dévoilés, permettra d’accéder à la fois aux cinq chaînes en direct de TF1 (TF1, leader des audiences en France, LCI, TMC, TFX, TF1 Séries films) et aux programmes de sa plateforme TF1+, de la série “Brocéliande” avec Nolwenn Leroy au télé-crochet “The Voice” en passant par les rencontres sportives. Tout cela “sans jamais avoir à quitter l’environnement Netflix” et son système de recommandation, précise un communiqué.Ce partenariat constitue une première mondiale, le géant du streaming n’ayant jusqu’alors jamais ouvert sa plateforme à un autre opérateur. TF1 et Netflix ont multiplié les collaborations ces dernières années, en coproduisant des séries comme “Le bazar de la charité” en 2019 et dernièrement le feuilleton quotidien “Tout pour la lumière”.Leur succès a “montré qu’il y avait une demande évidente”, a justifié auprès de l’AFP le co-directeur général de Netflix, Greg Peters, heureux d’aller plus loin avec le “plus grand diffuseur (privé, ndlr) de France”.”On a senti qu’il y avait une opportunité” avec “un public qui, en France, considère Netflix comme leur moyen d’accéder à la télévision”, a-t-il ajouté.Mais la décision peut surprendre de la part de TF1 à l’heure où le groupe audiovisuel, l’un des plus puissants d’Europe, ambitionne de faire de TF1+, lancée début 2024, la première plateforme de streaming gratuite dans l’Hexagone et la francophonie.”TF1+ est et restera au centre de notre stratégie”, a assuré à l’AFP le PDG de TF1, Rodolphe Belmer, vantant un partenariat “vraiment complémentaire” dans un contexte de fragmentation des audiences et d’augmentation du visionnage à la demande.Toucher les abonnés de Netflix, “très nombreux” et attachés à ce service payant, doit permettre, selon lui, d’augmenter l’audience des programmes de TF1, “monétisés uniquement ou principalement par la publicité”, pour “financer la meilleure offre de programmes possible pour le public francophone”. – “Nouveau modèle” -“Nous nous sommes bien sûr posé la question de la cannibalisation de TF1+ et nous avons fait beaucoup d’analyses” qui laissent penser que l’opération “sera nettement positive pour nous en termes d’audience”, a fait valoir M. Belmer, qui met souvent en avant la concurrence de YouTube, plateforme gratuite.De son côté, Netflix, qui a franchi en 2022 le cap des 10 millions de foyers français abonnés et a augmenté ses tarifs en France en avril, profitera de nouveaux contenus “complémentaires” à son catalogue, selon Greg Peters. “TF1 est très bon dans le domaine du sport et des émissions en direct, où nous ne sommes pas très présents pour l’instant, même si nous sommes en train de les développer”, a ainsi expliqué le dirigeant à l’AFP.Le géant du streaming s’est notamment illustré fin 2024 en diffusant en direct deux matchs de la ligue professionnelle de football américain NFL et un match de boxe entre le YouTubeur Jake Paul et Mike Tyson.Greg Peters se réjouit également de pouvoir proposer les feuilletons quotidiens de TF1 comme “Demain nous appartient” et “Ici tout commence”, un genre apprécié des abonnés, selon lui.En témoigne la “bonne performance”, d’après M. Peters, de “Tout pour la lumière”, lancée vendredi sur Netflix, puis sur TF1 et TFX lundi, qui démontre “la puissance de ce modèle”.Interrogés sur la répartition des revenus publicitaires dans le cadre du nouvel accord, les deux dirigeants n’ont pas commenté. Quant à la potentielle extension de ce partenariat à d’autres acteurs en France et à l’étranger, rien n’est pour l’heure prévu chez Netflix comme TF1. “Nous avons, très franchement, beaucoup de travail à faire” avant de penser à la suite, a expliqué Greg Peters. “C’est un nouveau modèle (…) nous voulons que tout le monde soit satisfait”.”Nous sommes totalement concentrés” sur cet accord qu’il faudra concrétiser auprès des consommateurs “mais aussi auprès du marché publicitaire”, a abondé Rodolphe Belmer.

Ultime opération sauvetage pour le “conclave” des retraites, le Medef “très réservé”

Arrêt du match faute de joueurs? Pour éviter un échec cuisant après trois mois et demi de concertation, le “conclave” des retraites, qui devait s’achever mardi, a droit à une journée de plus, le 23 juin, mais les partenaires sociaux, Medef en tête, hésitent à s’y rendre.La fin de partie a-t-elle déjà été sifflée? Pour le Medef, première organisation patronale, cela y ressemble bien. Son N.1 Patrick Martin s’est dit mercredi matin sur France 2 “très réservé” sur la présence de l’organisation patronale à l’ultime réunion du “conclave” même s’il doit encore “consulter ses instances”.”Nous n’étions pas demandeurs que cette réforme soit réexaminée. A bas bruit, certains sont en train de la détricoter. Or, notre pays a besoin de travailler plus et notre pays est en grande difficulté financière”, a-t-il estimé s’opposant à des propositions syndicales qui vont “dans le sens d’une altération du financement de nos retraites”. Tard dans la nuit de mardi à mercredi, les représentants des salariés disaient aussi leur incertitude.   “On va réfléchir si on vient entièrement le 23, ou qu’au début, ou pas du tout”, a aussi précisé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC, “en colère” devant la tournure prise par la concertation mardi.Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC doit elle aussi “en parler” à ses “instances, pour voir si nous venons lundi prochain”. “Mais le compte n’y est pas à mes yeux, car le but du conclave était d’équilibrer le système des retraites, et à mon avis, là, l’effort va reposer sur les retraités”, a développé cette responsable.- “Lignes écarlates” – La CPME (patronat des petites et moyennes entreprises) devrait s’installer lundi autour de la table des négociations, mais avec des “lignes rouges, voire écarlates”, a nuancé Eric Chevée, son représentant.”Dans la dernière ligne droite, tout ce qui a été impossible dans la journée – nous avons flirté avec l’échec – a été en partie ouvert”, grâce à la médiation de l’animateur de la concertation Jean-Jacques Marette (Jean-Jacques Marette, médiateur expérimenté dans les négociations entre patronat et syndicat, ndlr)”, a résumé Yvan Ricordeau, négociateur de la CFDT, pour revenir sur une journée de mardi longtemps bloquée avant le dénouement inattendu au coeur de la nuit.Parmi toutes les propositions retenues par Jean-Jacques Marette pour dégager un accord, les mesures en faveur des femmes semblent les plus consensuelles, selon les participants.Les femmes qui ont eu des enfants verraient leur retraite calculée sur les 24 meilleures années (1 enfant), ou 23 meilleures années (2 enfants), d’après les indications fournies par les participants. Sur la pénibilité, les termes de l’accord semblent plus confus. Pour répondre à une demande insistante de la CFDT, le patronat accepterait l’instauration d’un compte pénibilité — prenant en considération les manutentions manuelles de charge, les postures pénibles et les vibrations mécaniques — qui pourrait ouvrir, dans certains cas, à un départ anticipé en retraite.  Sur l’âge de départ sans décote, l’accord se ferait autour d’un âge abaissé à 66 ans et demi contre 67 ans et demi. L’âge de départ sans décote est l’âge auquel il est possible de partir sans pénalité, même si l’on n’a pas cotisé le nombre de trimestres exigés (172). Il semble acquis que le dispositif des carrières longues se voie alors restreint, et ne puisse plus bénéficier aux personnes ayant travaillé avant l’âge de 21 ans.- CSG, retraités -Pour parvenir à l’équilibre financier en 2030, la CSG serait augmentée pour les retraités aux revenus moyens ou supérieurs, et les retraites pourraient être sous-indexées de 0,8 point par rapport à l’inflation en 2026, et 0,4 point en 2027.La prime seniors, évoquée en début de semaine par François Bayrou, serait elle enterrée.La réussite ou non de ce “conclave” est un instant de vérité pour M. Bayrou, qui avait lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement.”Le conclave est un processus mort-né”, a taclé Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, mercredi matin sur RTL. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a-t-il promis.  L’idée de ce conclave était principalement de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en visant l’équilibre financier, alors que le déficit du système est annoncé à 6,6 milliards d’euros en 2030.

Meta a proposé plus de 100 millions de dollars chacun à des employés d’OpenAI, seon Altman

Meta a offert, en vain, une prime individuelle à la signature de plus de 100 millions de dollars à “beaucoup” d’employés d’OpenAI pour renforcer ses équipes dédiés à l’intelligence artificielle (IA) générative, affirme le patron de la start-up, Sam Altman.Outre ce bonus, l’empire des réseaux sociaux a proposé plus de 100 millions de dollars de salaires par an à chacun des ingénieurs qu’il souhaitait débaucher, a ajouté le directeur général d’OpenAI, interrogé pour le podcast “Uncapped”, animé par son frère, Jack Altman.”C’est dingue”, a commenté Sam Altman. “Je suis vraiment content que, jusqu’à présent, aucun de nos meilleurs éléments n’ait décidé d’accepter”, a-t-il ajouté, assurant que “beaucoup de gens” avaient été contactés.Meta n’a pas immédiatement commenté ces informations.Bien qu’ayant déjà investi des milliards de dollars dans cette technologie, ce groupe est aujourd’hui souvent considéré comme un second couteau de l’IA.La dernière version de son grand modèle (LLM), Llama 4, dévoilée début avril, a été critiquée pour ses performances jugées décevantes dans plusieurs domaines, notamment l’écriture de code.Pour relancer Meta dans la course à l’IA, le groupe va investir plus de 14 milliards de dollars dans Scale AI, société spécialisé dans la mise en forme et la labellisation de données avant leur utilisation pour le développement de l’intelligence artificielle générative.Au passage, la maison mère de Facebook a mis la main sur plusieurs informaticiens de cette jeune société, notamment le patron de Scale AI, Alexandr Wang, qui va rejoindre Meta.Cette dernière prévoit de créer un nouveau laboratoire dédié à la mise au point d’une superintelligence, qui verrait l’IA devenir capable d’un niveau de réflexion et de compréhension supérieur à celui des humains.”Je pense que les gens se disent qu’OpenAI a de meilleures chances de développer la superintelligence, et peut-être d’atteindre une valorisation supérieure” à celle de Meta, a dit Sam Altman.”Cette stratégie d’offrir un pont d’or et d’en faire la raison de rejoindre le groupe, plutôt que la mission ou le travail ne vont pas créer une super culture d’entreprise”, a estimé le patron d’OpenAI.Selon des médias américains, Meta a également proposé à des cadres de Scale AI des salaires annuels à neuf chiffres.”Il y a beaucoup de choses que je respecte chez Meta”, a commenté Sam Altman, “mais je ne pense pas qu’ils soient bons en matière d’innovation.”

La banque centrale chinoise dénonce la “politisation” du système monétaire mondial

Le gouverneur de la banque centrale chinoise a mis en garde mercredi contre le risque que le système monétaire mondial soit “utilisé comme une arme” et politisé par certains pays, en pleine trêve fragile dans la guerre commerciale avec Washington.Les deux pays ont déclaré plus tôt ce mois-ci avoir progressé dans leurs négociations après des pourparlers à Londres, notamment sur la question sensible des exportations chinoises de terres rares ou encore la délivrance de visas pour les étudiants chinois aux États-Unis.Mais le chef de la Banque populaire de Chine, Pan Gongsheng, a indirectement critiqué mercredi la domination américaine sur le système monétaire et financier mondial.”Lorsque l’intérêt personnel du pays doté de la monnaie dominante entre en contradiction avec ses attributs de bien public mondial, ce pays tiendra davantage compte de ses propres intérêts,”, a déclaré M. Pan lors d’un forum à Shanghai.Les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump à la quasi-totalité des partenaires commerciaux des Etats-Unis ont soulevé des interrogations sur le statut dominant de la monnaie américaine.A la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, Moscou, allié stratégique de Pékin, a par ailleurs été coupé du système de paiement mondial SWIFT.Pékin cherche dans ce contexte à réduire sa dépendance au dollar et à encourager l’utilisation du yuan comme devise alternative.”L’infrastructure traditionnelle de paiements transfrontaliers est facile à politiser, à utiliser comme une arme et pour des sanctions unilatérales”, a dénoncé M. Pan.”La communauté internationale devrait s’inquiéter du fait que des pays individuels poursuivent l’unilatéralisme comme orientation politique, interférant dans et affectant la gouvernance et les opérations des organisations financières internationales”, a-t-il ajouté.M. Pan a enfin réitéré mercredi ses appels au Fonds monétaire international à réformer le système de quotas qui détermine les parts de vote des pays membres, affirmant mercredi que ce système ne reflète pas l’état de l’économie mondiale.Les organisations financières internationales doivent “accroître la voix et la représentation des marchés émergents et des pays en développement”, a-t-il déclaré.

Une opération sauvetage dans le flou pour le “conclave” des retraites

Pour éviter un échec cuisant après trois mois et demi de concertation, le “conclave” des retraites, qui devait s’achever mardi, a droit à une journée de plus, le 23 juin, même si des partenaires sociaux hésitent à s’y rendre.”On a surtout évité ce soir de dire qu’on a échoué et une dernière tentative, l’opération de la dernière chance, a été tentée par l’animateur du conclave (Jean-Jacques Marette, médiateur expérimenté dans les négociations entre patronat et syndicat, ndlr)”, a synthétisé Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC.”J’irai devant nos instances (…) pour savoir si nous allons à la réunion qui a été proposée le 23 juin”, a confié à la presse Diane Milleron-Deperrois, négociatrice du Medef, principale organisation patronale.”On n’a pas de bouclage financier ce soir” sur les mesures en discussion, “or le pays ne peut pas se permettre de dépenses supplémentaires”, a-t-elle estimé.”On va réfléchir si on vient entièrement le 23, ou qu’au début, ou pas du tout”, a aussi précisé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC, “en colère” devant la tournure prise par la concertation mardi.Christelle Thieffinne doit elle aussi “en parler” à ses “instances, pour voir si nous venons lundi prochain”. “Mais le compte n’y est pas à mes yeux, car le but du conclave était d’équilibrer le système des retraites, et à mon avis, là, l’effort va reposer sur les retraités”, a développé cette responsable de la CFE-CGC.- “Lignes écarlates” – La CPME (patronat des petites et moyennes entreprises) devrait se poser lundi autour de la table des négociations, mais avec des “lignes rouges, voire écarlates”, a nuancé Eric Chevée, son représentant.”Dans la dernière ligne droite, tout ce qui a été impossible dans la journée – nous avons flirté avec l’échec – a été en partie ouvert”, grâce à la médiation de l’animateur de la concertation Jean-Jacques Marette, a résumé Yvan Ricordeau, négociateur de la CFDT, pour revenir sur une journée de mardi longtemps bloquée avant le dénouement inattendu au coeur de la nuit.Parmi toutes les propositions retenues par Jean-Jacques Marette pour dégager un accord, les mesures en faveur des femmes semblent les plus consensuelles, selon les participants.Les femmes qui ont eu des enfants verraient leur retraite calculée sur les 24 meilleures années (1 enfant), ou 23 meilleures années (2 enfants), d’après les indications fournies par les participants. Sur la pénibilité, les termes de l’accord semblent plus confus. Pour répondre à une demande insistante de la CFDT, le patronat accepterait l’instauration d’un compte pénibilité — prenant en considération les manutentions manuelles de charge, les postures pénibles et les vibrations mécaniques — qui pourrait ouvrir, dans certains cas, à un départ anticipé en retraite.  Sur l’âge de départ sans décote, l’accord se ferait autour d’un âge abaissé à 66 ans et demi contre 67 ans et demi. L’âge de départ sans décote est l’âge auquel il est possible de partir sans pénalité, même si l’on n’a pas cotisé le nombre de trimestres exigés (172). Il semble acquis que le dispositif des carrières longues se voie alors restreint, et ne puisse plus bénéficier aux personnes ayant travaillé avant l’âge de 21 ans.- CSG, retraités -Pour parvenir à l’équilibre financier en 2030, la CSG serait augmentée pour les retraités aux revenus moyens ou supérieurs, et les retraites pourraient être sous-indexées de 0,8 point par rapport à l’inflation en 2026, et 0,4 point en 2027.La prime séniors, évoquée en début de semaine par François Bayrou, serait elle enterrée.La réussite ou non de ce “conclave” est un instant de vérité pour M. Bayrou, qui avait lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement.L’idée de ce conclave était principalement de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en visant l’équilibre financier, alors que le déficit du système est annoncé à 6,6 milliards d’euros en 2030.Il ne reste plus que cinq partenaires sociaux encore présents: CFDT, CFTC, CFE-CGC côté syndical, Medef et CPME côté patronal. FO a claqué la porte dès la première réunion, la CGT et l’U2P (patronat des artisans) ont quitté le navire mi-mars.

Le G7 se déchire sur le soutien à l’Ukraine

Les Etats-Unis de Donald Trump se sont opposés à une déclaration forte sur l’Ukraine qui condamnerait la Russie, lors du sommet du G7 au Canada chamboulé par le départ anticipé du président américain en raison du conflit entre l’Iran et Israël.Les six autres membres du G7 s’étaient mis d’accord sur un “langage fort” mais une déclaration conjointe aurait nécessité l’accord des États-Unis, selon une source gouvernementale canadienne.Ces derniers ont argué qu’ils voulaient préserver leur capacité à négocier avec la Russie, a ajouté cette source.”Certains d’entre nous, y compris le Canada, auraient pu aller plus loin”, a reconnu le Premier ministre canadien Mark Carney, hôte du G7, lors de sa conférence de presse finale. En insistant toutefois sur le fait que tous restent d’accord pour continuer à exercer une pression sur la Russie, y compris par des sanctions financières.Le conflit en Ukraine était l’un des axes majeurs de ce sommet dans les Rocheuses canadiennes auquel participait le président ukrainien venu pour plaider sa cause, notamment auprès de Donald Trump. Mais il a été en grande partie éclipsé par l’escalade du conflit au Moyen-Orient.Ainsi, Volodymyr Zelensky n’a pas eu la possibilité de croiser le président américain, avec lequel il a des relations houleuses, parti de façon anticipée. C’est avec les autres dirigeants de ce club des grandes démocraties industrialisées (Italie, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Canada et Japon), qu’il a évoqué l’attaque meurtrière sur Kiev, signe pour lui que les alliés doivent renforcer leur aide.”Nous sommes prêts pour les négociations de paix, pour un cessez-le-feu inconditionnel. Pour cela, nous avons besoin de pression”, a déclaré Volodymyr Zelensky. Dans la foulée, le Premier ministre canadien Mark Carney, hôte du sommet, a annoncé que son pays allait fournir une nouvelle aide militaire à l’Ukraine pour 1,27 milliard d’euros, notamment pour des drones et des véhicules blindés.Il a redit “l’importance d’être solidaire de l’Ukraine” et “d’exercer une pression maximale sur la Russie, qui a refusé de venir à la table des négociations”.- “Machine de guerre russe” -Ottawa a également rejoint Londres pour renforcer les sanctions contre la “flotte fantôme” russe de navires utilisés pour contourner les sanctions internationales sur ses ventes de pétrole.”Ces sanctions frappent directement au cÅ“ur de la machine de guerre de Poutine, pour étouffer sa capacité à poursuivre sa guerre barbare en Ukraine”, a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer.Mais Donald Trump, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n’a pas caché lundi son scepticisme face à d’éventuelles nouvelles mesures contre Moscou.”Les sanctions, ce n’est pas si simple”, a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût “colossal” également pour les Etats-Unis.”Évidemment, avec Trump absent, les discussions pourraient être un peu plus fluides, mais elles ont également moins d’impact avec la nation la plus puissante absente”, a reconnu un diplomate d’une nation du G7 sous condition d’anonymat.- “Ils paieront” -De nombreux dirigeants présents espéraient pouvoir désamorcer l’offensive commerciale de Donald Trump, qui a imposé des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis et menace d’augmenter encore le niveau des taxes, déstabilisant le monde.Ses propos sur le chemin du retour ont douché une partie des espoirs, même si les échanges sont restés courtois pendant le sommet. Comme à son habitude, Donald Trump ne s’est pas privé pour décocher, dans l’avion du retour, plusieurs piques à l’adresse des dirigeants qu’il venait de quitter.Il a notamment regretté que les Européens “ne proposent pas un accord juste pour le moment” pour apaiser la guerre commerciale avec les Etats-Unis, alors que la pause annoncée se termine le 9 juillet.”Soit nous trouvons un bon accord, soit ils paieront ce que nous leur dirons de payer”, a ajouté le président américain.Il a aussi étrillé Emmanuel Macron, un “chic type” mais qui “ne comprend jamais rien”, visiblement agacé de voir ce dernier parler pour lui de ses projets de règlement du conflit entre Israël et l’Iran. Mardi de retour à Washington, Donald Trump a semblé de nouveau durcir le ton sur ce dossier appelant à une “capitulation sans conditions” de l’Iran.  Emmanuel Macron a averti que toute tentative de “changement de régime” en Iran par la guerre entraînerait le “chaos” dans le pays.

Le dossier TikTok s’éternise, Trump va encore reporter l’échéance

La vente de TikTok, imposée par le Congrès américain, tarde à se matérialiser, au point que Donald Trump va, une nouvelle fois, renvoyer la date butoir, fixée jeudi, faute de feu vert de la Chine.Après avoir déjà reporté l’échéance à deux reprises de 75 jours, le président américain va prendre un nouveau décret pour surseoir de 90 jours, cette fois, a annoncé mardi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.Le président américain “ne veut pas voir TikTok disparaître”, a-t-elle déclaré.Le réseau social reste, en effet, sous le coup d’une interdiction aux Etats-Unis, en vertu d’une loi votée au Congrès en 2024, si sa maison mère ByteDance n’en abandonne pas le contrôle.Selon plusieurs médias américains, un protocole avait bien été trouvé début avril. Il prévoyait la séparation de TikTok US du groupe ByteDance, avec une recomposition du capital.Les parts détenues par des investisseurs non chinois passaient de 60 à 80%, ByteDance conservant les 20% qu’elle possède actuellement.Le groupe informatique Oracle, qui héberge déjà les données de TikTok US sur ses serveurs américains, devait être à la manoeuvre, accompagné, notamment, par le gestionnaire d’actifs Blackstone ou l’entrepreneur Michael Dell.Mais l’annonce de droits de douane imposés par Donald Trump à ses partenaires commerciaux, avec une note particulièrement salée pour la Chine, à 54% (plus tard relevés jusqu’à 145%), a bloqué la transaction côté chinois.”Il nous faudra probablement l’accord de la Chine” d’ici mi-septembre, nouvelle date limite, a reconnu, mardi, Donald Trump. “Je pense que le président Xi finira par donner son feu vert.””TikTok n’est plus simplement un réseau social”, estime Shweta Singh, professeure à l’université britannique de Warwick. “C’est devenu un symbole de la rivalité technologique entre les Etats-Unis et la Chine.”- Toujours populaire -Si les deux pays se sont entendus, début juin, sur un “cadre général” pour normaliser leurs relations commerciales, le dossier TikTok reste en souffrance. La plateforme n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.Mais loin de pâtir de cette crise géopolitique, le réseau revendique toujours 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis, dont 7,5 millions de comptes d’entreprises, des grands groupes aux PME.”A moins de prendre Trump à rebrousse-poil, ils vont probablement continuer à bien se porter”, anticipe Rob Enderle, analyste du cabinet Enderle Group. “Je ne vois pas de raison pour (le président) de s’en prendre à TikTok maintenant.”Selon le site spécialisé Appfigures, le réseau social est la deuxième application la plus téléchargée aux Etats-Unis derrière ChatGPT sur les téléphones Android.La mansuétude affichée par le milliardaire, qui a redit à la chaîne NBC avoir “un petit faible pour TikTok”, a sensiblement dilué l’urgence de la situation. Sur la plateforme, seuls quelques messages évoquent, sans passion, la date du 19 juin, leurs auteurs convaincus d’un nouveau délai à venir.Le contraste est marqué avec le début d’année, qui avait vu beaucoup d’influenceurs préparer leur migration vers d’autres cieux, en particulier Instagram ou YouTube.Début mai, sur NBC, Donald Trump affirmait encore pouvoir intégrer le volet TikTok aux négociations plus larges avec la Chine sur le commerce, pour en faire une sorte de bonus, mais les deux sujets semblent aujourd’hui bien dissociés.D’autres candidats à un rachat de la plateforme s’étaient positionnés en début d’année, en particulier le “Project Liberty” de l’entrepreneur Frank McCourt et la start-up d’intelligence artificielle (IA) générative Perplexity AI, chacun voulant intégrer l’application à un modèle plus large.Le premier n’a pas répondu à une demande de l’AFP, tandis que le second s’est refusé à tout commentaire.Le mystère demeure sur le fameux algorithme de recommandation de TikTok, dont la sophistication explique, en grande partie, le succès de la plateforme.Pour l’instant, ByteDance n’a encore jamais accepté le principe d’une cession de ce bijou technologique, réclamée par le Congrès, qui s’inquiète de l’utilisation de données par la Chine ou d’une tentative d’influence de l’opinion américaine.Mais à l’approche de la limite de jeudi, les élus du Congrès, pourtant très remontés il y a quelques mois, ont semblé se désintéresser désormais du dossier.