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ASML: bénéfice net stable, prévoit une baisse des ventes en Chine

Le géant technologique néerlandais ASML a publié mercredi un bénéfice net stable au troisième trimestre en glissement annuel et a annoncé s’attendre à une baisse significative de ses ventes en Chine l’année prochaine.Les investisseurs semblaient voir le verre à moitié plein : le titre d’ASML a fini en hausse de plus de 3% à la fermeture de la Bourse d’Amsterdam, porté par les solides ventes et commandes pour ses machines de production de puces de pointe.L’entreprise se trouve au coeur de tensions croissantes entre l’Occident et la Chine. Les Etats-Unis et les Pays-Bas ont imposé des restrictions à l’exportation de certaines machines, de crainte qu’elles ne soient utilisées à des fins militaires.”Nous prévoyons une baisse significative de la demande des clients chinois, et donc de notre chiffre d’affaires net total en Chine en 2026, par rapport à notre très forte activité dans ce pays en 2024 et 2025″, a déclaré le directeur général d’ASML, Christophe Fouquet, dans un communiqué.L’entreprise a enregistré un bénéfice net de 2,125 milliards d’euros au troisième trimestre, contre 2,077 milliards d’euros au troisième trimestre de l’année précédente.Le chiffre d’affaires net du troisième trimestre 2025 s’est établi à 7,5 milliards d’euros. ASML tablait sur un chiffre compris entre 7,4 et 7,9 milliards d’euros.”Notre chiffre d’affaires net total au troisième trimestre (…) est conforme aux prévisions, reflétant un bon trimestre pour ASML”, a indiqué M. Fouquet.En juillet, l’entreprise avait averti que les tensions géopolitiques et commerciales avaient assombri ses perspectives de croissance à court terme.ASML avait alors déclaré ne pas pouvoir garantir un résultat positif en 2026.Mais mercredi, M. Fouquet a affirmé que l’entreprise ne s’attend pas à ce que “le chiffre d’affaires net total de 2026 soit inférieur à celui de 2025″.ASML donnera plus de détails sur ses perspectives pour l’année prochaine en janvier, a-t-il ajouté.”Je pense que nous avons bénéficié d’un flot de nouvelles positives ces derniers mois, ce qui a contribué à atténuer certaines des incertitudes évoquées au trimestre dernier”, a observé M. Fouquet.Le directeur général a déclaré s’attendre à un chiffre d’affaires compris entre 9,2 et 9,8 milliards d’euros au quatrième trimestre.Pour l’ensemble de l’année 2025, l’entreprise prévoit une hausse de 15% de son chiffre d’affaires net total.Les commandes nettes, chiffre le plus surveillé par les marchés, se sont élevées à 5,4 milliards d’euros, contre 5,5 milliards au deuxième trimestre.- Champ de bataille géopolitique -Selon le site web d’ASML, les ventes en Chine ont représenté 42% de l’activité globale de l’entreprise au troisième trimestre, contre 27% au deuxième trimestre.”Nous avons connu un cycle très intense en Chine, en particulier au cours des deux dernières années”, a déclaré Roger Dassen, directeur financier, lors d’une conférence téléphonique avec des investisseurs. “Nos prévisions et la visibilité dont nous disposons actuellement indiquent que l’année prochaine, nous reviendrons à une activité plus raisonnable”, a ajouté M. Dassen.À plus long terme, ASML estime que l’expansion rapide du marché de l’IA portera son chiffre d’affaires annuel entre 44 et 60 milliards d’euros d’ici 2030.ASML est un rouage essentiel de l’économie mondiale, car les semi-conducteurs fabriqués avec ses outils alimentent tout, des smartphones aux missiles.La semaine dernière, un rapport d’une commission du Congrès américain a indiqué que cinq entreprises, dont ASML, avaient vendu pour 38 milliards de dollars de technologies essentielles à la Chine en 2024, notamment à des entreprises considérées comme des menaces pour la sécurité nationale des États-Unis.”La Chine s’efforce de toutes ses forces de bâtir une industrie nationale de fabrication de semi-conducteurs autosuffisante”, indique le rapport.Plus tôt cette semaine, les tensions liées aux puces électroniques se sont intensifiées entre la Chine et les Pays-Bas après que le gouvernement néerlandais a pris le contrôle d’un fabricant chinois.Les autorités néerlandaises ont invoqué une loi sur la disponibilité des biens pour prendre le contrôle de Nexperia, invoquant des préoccupations de sécurité nationale.Cela signifie que l’entreprise, basée à Nimègue (dans l’est des Pays-Bas), peut poursuivre sa production, mais le gouvernement néerlandais peut bloquer ou annuler ses décisions.

A l’Assemblée, la censure s’éloigne mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, le Parlement s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre a été accueilli froidement au Sénat pour sa déclaration de politique générale, où il a notamment proposé de confier la gestion du système de retraites aux partenaires sociaux.Face à un hémicycle dominé par une alliance entre la droite et les centristes, où les troupes macronistes sont très peu nombreuses, Sébastien Lecornu a été très peu soutenu, applaudi seulement par une vingtaine de parlementaires.Sa proposition mardi de suspendre la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle a notamment fait grincer les sénateurs Les Républicains, opposés, tout comme le patron du parti Bruno Retailleau, à tout retour en arrière.Le Premier ministre a fait valoir que “suspendre, ce n’est pas renoncer” à la réforme et mis en avant la “stabilité” générée par cette initiative après des journées de crise politique : les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin.RN, LFI, écologistes et communistes vont tenter de faire tomber le gouvernement, mais il devrait manquer une vingtaine de voix pour atteindre la majorité absolue des 289 voix nécessaires. Seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.- Terrain inconnu -La présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré, prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot. “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux parlementaires. Le Premier ministre s’est engagé à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté du gouvernement de négocier pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions d’enliser les débats.”Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée (…) Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés par un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).- “Trahison” -Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR -, le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Pour Manuel Bompard, passer par un amendement veut dire que le PS devra voter le PLFSS “le plus brutal de ces 30 dernières années”.Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Éric Coquerel a lui demandé au gouvernement qu’il “s’engage sur une loi spécifique” si le PLFSS n’aboutissait pas. Mais pour les socialistes, “peu importe le véhicule”, “sans suspension il n’y a pas de gouvernement”, a prévenu Boris Vallaud.Jean-Philippe Tanguy (RN) a, lui, mis “au défi” le PS d’apporter “la preuve concrète et opposable” qu’il a les moyens d’obtenir la suspension de la réforme. Au-delà de leur “victoire” revendiquée sur les retraites, les socialistes entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales.Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires. bur-far-ama-are/sde/sp

Rachat de SFR: Altice France rejette une première offre de ses trois concurrents

Aussitôt déposée, aussitôt rejetée: l’offre de rachat de SFR par ses concurrents Orange, Free et Bouygues Telecom, écartée dès mercredi matin par sa maison-mère Altice France, relance les conjectures sur l’ouverture de négociations et un possible passage de quatre à trois opérateurs.Bouygues Telecom, Orange et Iliad (Free) se sont positionnés de manière inédite mardi avec une proposition commune de rachat de “la plupart des actifs de l’opérateur SFR” pour 17 milliards d’euros.Une offre “immédiatement rejetée” par Altice France, maison mère de SFR.Du côté des acheteurs potentiels, Bouygues Telecom et Orange se sont fendus de deux réponses, tout aussi brèves: les groupes ont respectivement “pris connaissance” et “pris note” du rejet.Pour Sylvain Chevallier, analyste télécoms et associé du cabinet de conseil Bearing Point, “ce qui est important, c’est qu’il y ait une offre sur la table, pour que le processus de négociation commence”. Avec cette offre menée par trois concurrents, le marché renoue avec l’hypothèse d’un rapprochement entre opérateurs, inédite depuis la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange abandonnée en 2016.- Une question de prix ? -L’hypothétique rachat, qui prendrait des mois voire des années, devrait d’abord passer par un consensus sur le montant.”Personne n’imaginait que la première offre soit la bonne”, souligne auprès de l’AFP Sylvain Chevallier. Avant le rejet de SFR mercredi matin, plusieurs analystes bancaires avaient qualifié l’offre de relativement basse.D’après une note de la banque UBS, le prix de rachat de 17 milliards d’euros, qui porterait selon ses concurrents la valeur totale d’Altice France à 21 milliards, est “juste en deçà” de la valorisation moyenne calculée sur le secteur. “Évidemment le prix est bas, puisque de toute façon, dans la négociation, il va monter”, pointe Sylvain Chevallier, qui parle néanmoins d’une “offre tout à fait crédible.”L’offre de mardi soir est venue mettre fin à des mois de spéculations accompagnant la restructuration financière d’Altice France. Avec une dette tombée de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros début octobre, la maison mère de SFR s’est éloignée de la menace d’un mur de la dette. Une opération qui l’a placée dans “une situation financière assainie, une situation opérationnelle et commerciale très largement améliorée” avec des “actifs uniques”, vantait fin septembre son PDG Arthur Dreyfuss.”Nous savons qu’il y a un certain nombre de marques d’intérêt pour certains actifs”, avait-il aussi indiqué. Les opérateurs concurrents s’étaient déjà déclarés favorables à une consolidation du marché, dans un secteur mature où les acteurs se livrent à une guerre des prix pour attirer des clients et rentabiliser de nombreux coûts fixes. “La consolidation sur le marché français pourrait aboutir à un environnement plus équilibré au regard de la concurrence et des prix”, a commenté la banque UBS.- “Vigilance” sur les tarifs -Les éventuelles discussions futures, comme leurs impacts économiques et sociaux, seront suivies de près.Si Bouygues Telecom, Free et Orange ont assuré vouloir “préserver un écosystème concurrentiel au bénéfice des consommateurs”, le ministre de l’Economie Roland Lescure a assuré mercredi qu’il resterait attentif.”Je vais être extrêmement vigilant sur cette opération, parce qu’aujourd’hui (…) en France, on a les prix des téléphones mobiles, des abonnements, parmi les moins chers d’Europe”, a-t-il déclaré sur RTL. Du côté des syndicats, qui expriment depuis plusieurs mois la crainte d’un “projet de démantèlement” de l’opérateur aux 8.000 salariés, le rejet de l’offre n’a pas éteint les inquiétudes. “J’ai passé ma matinée avec des salariés qui se demandent +Est-ce qu’on doit partir maintenant ? Qu’est-ce qu’on fait?+”, indique à l’AFP Olivier Lelong, délégué syndical central CFDT.Mercredi matin, le syndicat a dénoncé dans un communiqué une opération qui “pourrait entraîner la suppression de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects”.Avec le syndicat Unsa et le CSE du groupe, la CFDT a fait appel de la validation par la justice du plan de sauvegarde accélérée d’Altice France. Une audience doit se tenir le 4 novembre. 

Wall Street ouvre en hausse, satisfaite des résultats d’entreprises

La Bourse de New York évoluait en hausse mercredi après une fournée de résultats trimestriels meilleurs qu’attendu, saluant aussi la perspective d’une poursuite de l’assouplissement monétaire de la banque centrale américaine (Fed).Vers 13H50 GMT, le Dow Jones gagnait 0,46%, l’indice Nasdaq prenait 0,65% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 0,63%.”Aujourd’hui, les investisseurs sont confiants”, et plusieurs titres “sont en hausse après la publication de leurs performances trimestrielles”, commente auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.”Le secteur financier s’est particulièrement distingué hier, plusieurs grandes banques ayant dépassé les prévisions”, note Patrick O’Hare, de Briefing.com, à l’image de JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Citigroup et Wells Fargo.Les investisseurs ont accueilli mercredi avec optimisme une nouvelle salve de résultats du secteur financier, jugés encourageants.Bank of America (+3,99% à 52,09 dollars) a fait mieux qu’attendu au troisième trimestre avec un chiffre d’affaires en nette hausse, qui a atteint 28,1 milliards de dollars (+11% sur un an), grâce au dynamisme des marchés financiers et à l’arrivée de nouveaux clients.Morgan Stanley (+6,66% à 165,68 dollars) a aussi publié des résultats nettement supérieurs aux attentes du marché, sous l’effet d’une reprise de l’activité dans le secteur des fusions-acquisitions et levées de capitaux.Côté tech, le fabricant néerlandais de machines de pointe pour le secteur des semiconducteurs ASML (+2,94% à 1.012,04 dollars) a publié mercredi un bénéfice net stable au troisième trimestre en glissement annuel et a annoncé s’attendre à une baisse significative de ses ventes en Chine l’année prochaine.”Au cours des derniers trimestres, ASML a donné le ton concernant le secteur des semiconducteurs”, souligne M. Sarhan.Sur le plan macro-économique, le président de la Fed Jerome Powell est apparu mardi préoccupé par l’atonie du marché du travail aux Etats-Unis, ce qui a renforcé les attentes du marché en termes d’assouplissement monétaire.”Il a clairement fait savoir aux investisseurs qu’il souhaitait poursuivre la baisse des taux. (…) Cela constituera un autre facteur favorable à la hausse” des cours, observe Adam Sarhan.La place américaine attend la publication du “Livre beige” de la banque centrale américaine (Fed) à 18H00 GMT, une enquête régulièrement menée en consultant des acteurs économiques et experts.Côté commercial, “les préoccupations entre la Chine et les Etats-Unis persistent”, notent toutefois les analystes de Briefing.com.Le secrétaire américain au Trésor s’est dit mercredi “optimiste” au sujet des discussions avec Pékin, après une nouvelle poussée de tension autour des échanges de terres rares.Il a aussi affirmé que, selon ses informations, le président Donald Trump comptait toujours rencontrer prochainement son homologue Xi Jinping.Sur le marché obligataire le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain évoluait à 4,01%, contre 4,03% la veille en clôture.Ailleurs, à la cote, les “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, évoluaient tous dans le vert, à l’instar du géant des semiconducteurs Nvidia (+1,08%), de Microsoft (+0,27%) ou Meta (+1,28%), la maison mère de Facebook.Le groupe parapétrolier américain Halliburton était recherché (+1,58% à 22,79 dollars) après avoir annoncé dans un communiqué l’obtention de plusieurs contrats auprès de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras.

La censure s’éloigne à l’Assemblée mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, l’Assemblée nationale s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre est arrivé au Sénat pour une déclinaison de sa déclaration de politique générale – où il devrait développer ses intentions en matière de décentralisation. Conséquence de sa décision de suspendre la réforme des retraites, totem de la présidence Macron, “jusqu’à l’élection présidentielle”, les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin. Il devrait dès lors manquer une vingtaine de voix à l’addition des votes RN, LFI, écologistes et communistes pour atteindre la majorité absolue des 289 voix. D’autant que seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.La présidente du RN Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré en prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot : “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux députés. Et le Premier ministre s’est engagé à s’abstenir de recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté affichée par Sébastien Lecornu de négocier des compromis pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions de provoquer l’enlisement des débats.- “Semaines très dures” -“Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée, il faut qu’on soit responsables et qu’on arrive à cadrer correctement les débats pour aller au bout. Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés via un amendement au projet de loi de finances pour la Sécurité sociale.Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR – le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Au-delà de leur “victoire” sur les retraites, les socialistes qui font “le pari” du débat parlementaire entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales. Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires, selon le ministre de l’Économie Roland Lescure. Cela promet des débats houleux avec le camp présidentiel et la droite – notamment sénatoriale – qui ont du mal à avaler la concession faite sur les retraites.Si Sébastien Lecornu a reconnu que le projet de budget était “une copie de départ” ouverte à “négociation”, l’exécutif s’étant laissé une marge sur son objectif initial de déficit à 4,7% du PIB l’an prochain, il s’est posé en “garant” du retour sous les 3% en 2029, un niveau permettant de stabiliser la dette.

Wall Street ouvre en hausse, satisfaite des résultats d’entreprises

La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi après une fournée de résultats trimestriels meilleurs qu’attendu, saluant aussi la perspective d’une poursuite de l’assouplissement monétaire de la banque centrale américaine (Fed).Dans les premiers échanges, le Dow Jones gagnait 0,37%, l’indice Nasdaq prenait 0,96% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 0,66%.

L’agrivoltaïsme, “eldorado” rural ou “bulle” potentielle ?

L’agrivoltaïsme, “agriculture du futur” ou “bulle” incontrôlée ? Vu comme un nouvel “eldorado” énergétique, l’essor des panneaux photovoltaïques au-dessus de terres cultivées suscite des interrogations en terme d’impact agricole, d’accumulation des projets ou encore d’acceptation locale.- Quel développement ? -L’agrivoltaïsme, inscrit en 2023 dans la loi d’accélération des énergies renouvelables afin que la France puisse atteindre ses objectifs de décarbonation, consiste à produire de l’électricité en surplomb d’une culture agricole “significative”.Seulement 200 projets agrivoltaïques sont actifs en France, sans représenter “de très grandes surfaces”, relève Christian Dupraz, chercheur à l’Inrae de Montpellier, à l’origine du concept d'”agrivoltaïsme” en 2008. Mais plus de 2.000 projets sont en instruction, ajoute-t-il.France Agrivoltaïsme, l’association représentative du secteur, évoque “plusieurs milliers” de projets potentiels pour cette “agriculture du futur”.Selon M. Dupraz, 300.000 hectares d’agrivoltaïsme, soit 1% de la surface agricole utile française, suffiraient à produire “autant d’électricité que nos 57 réacteurs nucléaires”.- Quels bénéfices ? -L’agriculteur peut espérer un revenu additionnel, ainsi qu’une protection du bétail et des plantes contre les aléas climatiques (grêle, chaleur, gel…)”Le kiwi jaune se plaît bien sous la serre photovoltaïque, il est bien à l’ombre”, témoigne Maxime Pallin, agriculteur au Temple (Gironde).Sa serre de 4 hectares a été intégralement financée (5 à 6 millions d’euros) par un énergéticien, qui se rembourse avec l’électricité produite.D’autres montages prévoient une rente pour l’agriculteur, entre 2.000 et 3.000 euros annuels par hectare sur plusieurs décennies, selon France Agrivoltaïsme.Les coûts de production électrique, à 70 euros environ le MW/h, sont très compétitifs, beaucoup plus par exemple que des panneaux installés sur des toits.- Quels risques ? -“Le rendement des cultures diminue avec l’ombre des panneaux”, prévient Christian Dupraz, d’en moyenne 30% en cas de couverture à 40% d’une parcelle, plafond prévu par la loi de 2023.Or, ce texte impose une baisse de rendement maximale de 10% pour éviter les cultures “alibis”. La Confédération paysanne, opposée à l’agrivoltaïsme, dénonce le risque d’une production alimentaire “mise de côté” comme “sous-produit de la production énergétique”.Pour y remédier, Christian Dupraz suggère de “diminuer le taux de couverture” ou d’avoir des panneaux mobiles laissant passer la lumière aux périodes nécessaires.L’autre risque est spéculatif: les énergéticiens multiplient les démarchages pour préempter le foncier agricole.Christian Dupraz décrit “un Far West”, un “eldorado” avec plus d’un million d’hectares précontractualisés en France, soit dix fois plus que la surface probablement équipée dans les 25 prochaines années. “C’est une bulle qui va générer des déceptions”, juge-t-il.”Il y a un fort engouement” en Gironde sur fond de crise viticole, confirme Violette Chanudet, chargée de mission agrivoltaïsme à la chambre d’agriculture, qui alerte sur des “contrats pas très sécurisants” pour les exploitants et l’importance d’une juste répartition des revenus.Dans la Vienne, près d’une centaine de dossiers portent sur 2.000 hectares. “Vous multipliez par cent départements, vous êtes à 200.000 hectares”, pointe Pascal Lecamp, député (MoDem) et rapporteur d’une proposition de loi pour un agrivoltaïsme “raisonné” face à ses “effets pervers”.Selon l’association Les Prés Survoltés, qui regroupe 300 opposants locaux, 600 hectares de terrain ont été rachetés à 7.000 euros l’hectare à Adriers, le double des prix habituels, au risque d’exclure les jeunes agriculteurs de l’accès au foncier.- Quels obstacles ? -France Agrivoltaïsme déplore la lenteur d’instruction des dossiers, entre 3 et 5 ans, et les longues listes d’attente pour un poste-source raccordant l’installation.Le Conseil national de la protection de la nature s’inquiète, lui, “du déploiement très rapide et non coordonné” de ces projets en raison de leurs “impacts (…) sur la biodiversité”.Benoît Moquet, vice-président des Prés Survoltés, dénonce aussi “nuisances visuelles” et “puits de chaleur”.”Les panneaux oui, mais pas dans les champs. On a besoin des champs pour nous nourrir”, souligne ce médecin retraité, lui-même démarché par un énergéticien lorgnant sa parcelle. “Il faut maîtriser la taille” des projets, répond France Agrivoltaïsme, qui souligne que “ça se voit beaucoup moins que des éoliennes.”- Quel avenir ? -La proposition de loi Lecamp, pour l’heure adoptée en commission, veut limiter les projets à 10 mégawatts crête.”Le premier partage de la valeur, c’est la répartition sur le territoire”, estime ce parlementaire, proposant aussi des prélèvements sur cette manne pour redistribuer à tous les agriculteurs.France Agrivoltaïsme suggère des circuits courts locaux pour alimenter exploitations ou services publics.Sur les 85% du territoire agricole éloigné des postes de raccordement,”on peut faire des petites centrales” en “autoconsommation collective”, confirme Christian Dupraz.”L’agrivoltaïsme ne va pas sauver l’agriculture”, conclut-il, mais ça “peut aider certaines exploitations” et “consolider énormément le mix électrique français”.

Grèce: les députés débattent de la possibilité d’une journée de travail de 13 heures

Les députés grecs ont débattu mercredi d’une réforme controversée du gouvernement conservateur qui instaure la possibilité, sous certaines conditions, d’une journée de travail de 13 heures avant un vote prévu jeudi.A deux reprises, le 1er octobre et mardi, la Grèce s’est retrouvée partiellement paralysée par une grève générale pour protester contre un projet de loi “digne du Moyen-Âge”, selon des syndicalistes et le parti de gauche Syriza (opposition).Annoncé pour mercredi, le vote des députés n’interviendra finalement que jeudi matin, selon le bureau de presse du Parlement, à l’issue de deux jours de débat houleux tant ce projet de loi apparaît controversé. Syndicats et opposition sont en effet vent debout contre un texte défendu par la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Kerameus, qui prévoit notamment que, moyennant une rémunération supplémentaire de 40%, un employé puisse travailler jusqu’à 13 heures par jour pour un seul employeur. Dans un pays où l’économie s’est redressée depuis la crise financière mais reste toutefois fragile, cette possibilité existe déjà mais uniquement si un employé dispose de deux employeurs ou plus.”Nous donnons désormais la possibilité (à un employé) d’effectuer ce travail supplémentaire chez le même employeur, sans déplacement, avec une rémunération majorée de 40%” a défendu au Parlement Niki Kerameus.Elle a insisté sur le fait que selon elle, “il existe des travailleurs qui demandent à travailler davantage d’heures”.- Volontariat -La durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est actuellement de huit heures avec la possibilité d’effectuer jusqu’à trois heures supplémentaires.Le texte devrait être adopté car le parti conservateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, Nouvelle-Démocratie (ND), dispose d’une confortable majorité parlementaire.”Le gouvernement instaure un véritable Moyen Âge du travail”, a dénoncé le dirigeant de Syriza, Sokratis Famellos, “des journées de treize heures, du matin au soir, nuit et jour”.Mais cette disposition ne sera valable que “jusqu’à 37 jours par an, soit environ  trois jours par mois” et sur la base du volontariat, a répété la ministre du Travail.Elle a également dénoncé “une utilisation trompeuse du terme ‘journée de 13 heures'” car cela “laisse entendre que tout le monde travaillerait 13 heures par jour”.Employés du privé et du public sont descendus à deux reprises dans les rues pour fustiger une “nouvelle aggravation d’une situation déjà profondément problématique”, selon la Confédération des travailleurs grecs (GSEE).Elle affirme que beaucoup d’employés n’auront guère la possibilité de refuser de travailler 13 heures “compte tenu du rapport de force déséquilibré entre employeur et salarié, renforcé par la précarité qui prévaut sur le marché du travail”.En outre, les contrôles de l’Inspection du travail sont faibles, arguent les détracteurs du projet.- Bafoué -Les syndicats estiment également que le droit à un repos obligatoire quotidien de 11 heures sera bafoué, notamment en raison du temps de transport pour se rendre sur le lieu de travail. “Travailler 13 heures par jour signifie qu’il ne reste absolument aucun temps libre pour mener une vie un tant soit peu digne: passer du temps avec ses amis (…), sa famille”, s’est insurgé Dimitris Polyzoidis, un technicien en informatique de 37 ans, qui a défilé mardi à Thessalonique, la deuxième ville de Grèce.  Sofia Georgiadou, 29 ans, employée dans un magasin, a dénoncé “une nouvelle tentative de légaliser l’esclavage moderne”.A Athènes, Maria, employée dans une société de construction, craint de devoir travailler davantage. Les employeurs “trouvent toujours les moyens d’imposer ce qu’ils veulent”, assure cette femme de 46 ans qui n’a pas souhaité donner son nom.En Grèce, au deuxième trimestre 2025, 20,9% des salariés de 20 à 64 ans travaillaient plus de 45 heures par semaine, contre 10,8% dans l’ensemble de l’UE, selon Eurostat.La durée moyenne du temps de travail cache de fortes disparités et les salaires restent particulièrement bas. Dans le secteur touristique, au “pic” de la saison, serveurs ou cuisiniers enchaînent les journées à rallonge parfois sans le moindre repos hebdomadaire.”Le surtravail n’est pas un choix, c’est une nécessité (…), les heures supplémentaires sont souvent un instrument de survie”, a souligné le quotidien financier Naftemporiki.La Grèce a déjà instauré la possibilité d’une semaine de travail de six jours, notamment en cas de forte demande dans un secteur comme le tourisme.

Rachat de SFR: Altice France rejette l’offre de ses trois concurrents

Aussitôt déposée, aussitôt rejetée: l’offre de rachat de SFR par ses concurrents Orange, Free et Bouygues Telecom, écartée dès mercredi matin par sa maison-mère Altice France, relance les conjectures sur l’avenir du secteur et un possible passage de quatre à trois opérateurs.La question plane depuis plusieurs mois sur le marché des télécoms français : SFR est-il amené à disparaître, racheté par ses trois concurrents ? Bouygues Telecom, Orange et Iliad (Free) se sont positionnés de manière inédite mardi soir avec une proposition commune de rachat de “la plupart des actifs de l’opérateur SFR” pour un montant de 17 milliards d’euros.Une offre “immédiatement rejetée”, a indiqué mercredi Altice France, maison mère de SFR, dans un message à ses salariés.Du côté des acheteurs potentiels, Bouygues Telecom et Orange se sont fendus de deux réponses, tout aussi brèves: les groupes ont respectivement “pris connaissance” et “pris note” du rejet.S’il est trop tôt pour savoir si les discussions se poursuivront, et si elles aboutiront, cette hypothèse d’un rapprochement entre opérateurs est inédite depuis la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange abandonnée en 2016.- Une question de prix ? -Un hypothétique rachat, qui prendrait des mois voire des années, devrait d’abord passer par un consensus sur le montant.Avant le rejet de SFR mercredi matin, plusieurs analystes bancaires avaient souligné une offre relativement basse.D’après une note de la banque UBS, le prix de rachat de 17 milliards d’euros, qui porterait selon ses concurrents la valeur totale d’Altice France à 21 milliards, est “juste en deçà” de la valorisation moyenne calculée sur le secteur. “Il est probable qu’Altice France voudra relever cette offre; toutefois la marge de discussion est faible sans autre acheteur”, a souligné de son côté Oddo BHF.L’offre de mardi soir est venue mettre fin à des mois de spéculations accompagnant la restructuration financière d’Altice France. Avec une dette tombée de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros début octobre, la maison mère de SFR s’est éloignée de la menace d’un mur de la dette. Une opération qui l’a placée dans “une situation financière assainie, une situation opérationnelle et commerciale très largement améliorée” avec des “actifs uniques”, vantait fin septembre son PDG Arthur Dreyfuss.”Nous savons qu’il y a un certain nombre de marques d’intérêt pour certains actifs”, avait-il aussi indiqué. Les opérateurs concurrents s’étaient déjà déclarés favorables à une consolidation du marché, dans un secteur mature où les acteurs se livrent à une guerre des prix pour attirer des clients et rentabiliser de nombreux coûts fixes. “La consolidation sur le marché français pourrait aboutir à un environnement plus équilibré au regard de la concurrence et des prix”, a commenté la banque UBS.- “Vigilance” sur les tarifs -Les éventuelles discussions futures seront suivies de près en raison des impacts économiques et sociaux très concrets que pourrait avoir une telle consolidation.Si Bouygues Telecom, Free et Orange ont assuré mardi soir vouloir “préserver un écosystème concurrentiel au bénéfice des consommateurs”, le ministre de l’Economie Roland Lescure a assuré mercredi matin qu’il resterait attentif à ce sujet.”Je vais être extrêmement vigilant sur cette opération, parce qu’aujourd’hui (…) en France, on a les prix des téléphones mobiles, des abonnements, parmi les moins chers d’Europe”, a-t-il déclaré sur RTL. Les salariés de l’opérateur, qui compte 8.000 employés dont 2.000 dans ses boutiques, ont quant à eux exprimé depuis plusieurs mois la crainte d’un “projet de démantèlement”. “Cette opération de concentration, si elle se concrétise, pourrait entraîner la suppression de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects”, a dénoncé mercredi la CFDT dans un communiqué.Avec la CGT, autre syndicat représentatif des salariés, et le CSE du groupe, la CFDT a fait appel de la validation par la justice du plan de sauvegarde accélérée d’Altice France. Une audience doit se tenir le 4 novembre. 

L’offre de rachat de SFR “immédiatement rejetée” par la direction d’Altice France

L’offre de rachat de l’opérateur SFR par ses trois concurrents français, officialisée mardi soir, a été “immédiatement rejetée”, a indiqué mercredi Arthur Dreyfuss, PDG de la maison mère de SFR, Altice France, dans un message envoyé aux salariés et consulté par l’AFP. Bouygues Telecom, Iliad (Free) et Orange ont déposé mardi une offre de rachat non engageante pour acquérir “la plupart des actifs de l’opérateur SFR” pour un montant de 17 milliards d’euros. “Nous vous confirmons avoir reçu hier soir une offre indicative pour une partie des actifs d’Altice France. Cette offre a été immédiatement rejetée”, a simplement déclaré le PDG du groupe. Le ministre de l’Economie et des Finances, Roland Lescure, a indiqué mercredi qu’il serait “extrêmement vigilant” quant à “l’impact sur le prix des consommateurs et l’impact sur la qualité de service” en cas de rachat de l’opérateur. De nombreuses rumeurs sur un potentiel rachat de SFR circulaient depuis plusieurs mois mais la proposition déposée mardi est la première offre à être officialisée. Au 1er octobre, le groupe a vu sa dette passer de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros à la suite d’un accord conclu avec ses créanciers, qui se sont vu attribuer en échange 45% des parts du groupe. Mais ses salariés ont exprimé depuis plusieurs mois des inquiétudes quant aux conséquences de la réduction de dette et à une éventuelle vente de SFR. Plusieurs syndicats ont contesté l’adoption par le tribunal des activités économiques (ex-tribunal de commerce) du plan de sauvegarde accélérée d’Altice France, étape nécessaire pour mettre en œuvre l’accord de restructuration financière. “Cette opération de concentration, si elle se concrétise, pourrait entraîner la suppression de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects”, a dénoncé mercredi la CFDT dans un communiqué.Elle a exigé des “garanties concrètes” dans le cas d’une reprise de l’opérateur.Avec la CGT, autre syndicat représentatif des salariés, et le CSE du groupe, la CFDT a fait appel de la validation par la justice du plan de sauvegarde accélérée. Une audience doit se tenir le 4 novembre.