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Droits de douane: les fabricants de chaussures indonésiens inquiets face aux annonces de Trump

Chez un fabricant de bottes en cuir de la ville indonésienne de Bandung, les employés gèrent une commande en provenance du Texas, mais la propriétaire, Etnawati Melani, dit craindre que son activité diminue lorsque les droits de douane annoncés par Donald Trump s’appliqueront.Alors que les États-Unis représentent le plus grand marché d’exportation de chaussures de l’archipel, le président américain a annoncé mardi des droits de douane de 19%.Ces droits de douane sont inférieurs aux 32% un temps évoqués. Le président indonésien Prabowo Subianto a salué mercredi une “nouvelle ère de bénéfices mutuels” après cette annonce.Pour autant, Mme Etnawati qui prévoyait d’augmenter ses échanges avec les Etats-Unis doit maintenant se tourner vers des marchés alternatifs.”Je dois développer une nouvelle stratégie. Peut-être qu’il faudra diversifier nos marchés, nos produits, etc.”, a-t-elle confié à l’AFP.”Nous ne pouvons pas compter uniquement sur les États-Unis. Il existe encore de nombreux marchés dans le monde. Nous pouvons encore nous adapter”, a-t-elle ajouté, prévoyant de se concentrer désormais “sur le Japon et les partenaires russes”.En échange de droits de douane plus bas, l’Indonésie s’est engagée à investir des milliards pour augmenter ses importations d’énergie, d’agriculture et de marchandises en provenance des États-Unis et à acheter 50 avions du constructeur américain Boeing, selon M. Trump.Il n’a pas été précisé quand l’accord entrerait en vigueur.Selon des chiffres officiels américains, les Etats-Unis ont enregistré en 2024 un déficit commercial de 17,9 milliards de dollars (16,2 milliards d’euros) avec l’Indonésie, en hausse de 5,4% par rapport à 2023.- “Je suis inquiet” -L’Indonésie est le troisième plus grand exportateur de chaussures vers les États-Unis, derrière la Chine et le Vietnam, selon l’Observatoire de la complexité économique.Toute nouvelle hausse des droits de douane vers les États-Unis risque donc de nuire aux affaires, en particulier à Bandung, où le secteur de la chaussure est réputé internationalement.Les économistes indonésiens qualifient l’accord annoncé par M. Trump “d’unilatéral”, en faveur de Washington, qui, selon le président américain, bénéficierait en retour d’un accès sans droits de douane au marché indonésien.”Ce n’est pas un accord. C’est (…) un accord unilatéral”, a estimé mercredi Yose Rizal Damuri, directeur du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), basé à Jakarta, interrogé par l’AFP.Mais selon lui, in fine, ce sont les consommateurs américains qui vont probablement subir la hausse des droits de douane, plus que les entreprises indonésiennes, les tarifs douaniers de Trump s’étendant à de nombreux pays.”Les États-Unis seront les plus touchés. Les prix vont augmenter’, a-t-il estimé.Selon des données publiées mardi, l’inflation aux États-Unis a progressé en juin de 2,7% sur un an, contre 2,4% en mai.A Bandung, dans le magasin de Mme Etnawati, les employés les plus expérimentés comme Jajang, ont déjà connu les hauts et les bas de l’activité, la pandémie de Covid-19 ayant affecté les ventes avec des dizaines de collègues licenciés et plusieurs décès.”Je n’y connais rien sur cette question (des droits de douane, nldr), l’important c’est que j’ai un travail ici”, a déclaré cet homme de 53 ans qui ne porte qu’un nom.D’autres, conscients de la menace de Trump sur les exportations indonésiennes, se montrent plus inquiets.Lili Suja’i, qui vient de travailler sur une commande texane de trois paires de bottes, craint lui que les clients américains soient rebutés par les prix plus élevés, même si avant toute commande, les tarifs sont négociés.”Je suis inquiet, oui, mais avant de passer commande, nous négocions les frais de port et les prix avec le client”, explique l’homme de 38 ans.

Le patron de Nvidia assure faire “de son mieux” pour fournir la Chine

Le PDG du groupe Nvidia, Jensen Huang, a assuré mercredi que son entreprise, un des leaders mondiaux des semi-conducteurs, faisait “de son mieux” pour répondre aux besoins du marché chinois, malgré les restrictions américaines.Nvidia est devenue la semaine dernière la première entreprise à dépasser les 4.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, montrant à quel point les marchés misent sur l’intelligence artificielle (IA), en train de révolutionner l’économie mondiale.La valeur boursière du groupe américain dépasse désormais le PIB de pays comme la France, le Royaume-Uni ou l’Inde — un signal fort de la confiance des investisseurs dans le potentiel de l’IA à inaugurer une nouvelle ère d’automatisation et de robotique.Mais Nvidia est aussi au coeur de la lutte acharnée entre Washington et Pékin pour la suprématie dans le domaine des semi-conducteurs, essentiels à la fabrication de smartphones, d’éoliennes, d’équipements militaires et d’innombrables produits stratégiques.Nvidia a annoncé mardi la reprise prochaine de la vente en Chine de ses puces d’intelligence artificielle H20, après que Washington s’est engagé à lever les restrictions de licences qui bloquaient leur exportation.Jensen Huang est dans la capitale chinoise pour participer à l’Exposition internationale des chaînes d’approvisionnement de Chine. Un salon présenté par Pékin comme une vitrine de son engagement pour le libre-échange face à Donald Trump et à sa guerre commerciale.- Puce spéciale -Devant la presse, le charismatique patron de Nvidia, T-shirt noir sur le dos, a déclaré que de hauts responsables chinois, dont le vice-Premier ministre He Lifeng, lui avaient assuré que la Chine était “ouverte et stable”. “Nous avons évoqué (…) le fait que la Chine accueille favorablement les entreprises étrangères souhaitant y investir et s’y implanter”, a-t-il souligné.”Ils veulent savoir que Nvidia continue d’investir ici, que nous faisons toujours de notre mieux pour répondre aux besoins du marché ici”, a indiqué M. Huang.Mercredi matin à l’ouverture du salon, Jensen Huang avait salué le rôle pionnier de la Chine dans l’IA.”L’IA open source chinoise est un catalyseur du progrès mondial, permettant à chaque pays et à chaque secteur de rejoindre la révolution apportée par l’IA”, a-t-il déclaré.Il a notamment fait référence au robot conversationnel DeepSeek, réputé pouvoir rivaliser avec ses équivalents américains.Basée en Californie, Nvidia produit certains des semi-conducteurs les plus avancés au monde, mais ne peut exporter ses puces les plus sophistiquées en Chine. Washington le lui interdit, invoquant le risque que Pékin ne les utilise pour renforcer ses capacités militaires.Nvidia a conçu la puce H20 — une version moins puissante de ses semi-conducteurs pour l’IA — spécifiquement pour l’exportation vers la Chine. Le projet avait toutefois été bloqué par l’administration Trump lorsqu’elle avait renforcé en avril ses exigences en matière de licences d’exportation.- “Rien à voir” -Mais après une nouvelle demande, “le gouvernement américain a assuré à Nvidia que les licences seraient accordées et Nvidia espère commencer les livraisons bientôt”, a indiqué mardi l’entreprise dans un communiqué.Cette annonce a dopé les valeurs technologiques, notamment au Nasdaq.Interrogé mercredi sur ses éventuelles tentatives, avant son départ pour la Chine, de convaincre Donald Trump de lever ses restrictions sur les semi-conducteurs, Jensen Huang a répondu: “Je ne pense pas avoir changé son point de vue.” “Mon rôle est d’informer le président sur ce que je connais bien, à savoir le secteur des technologies et l’intelligence artificielle”, a-t-il déclaré aux journalistes.”C’est une occasion unique pour les Etats-Unis de prendre le leadership dans le domaine de l’intelligence artificielle”, a-t-il noté.Il a souligné que les discussions actuelles entre les gouvernements chinois et américain n’avaient “rien à voir avec lui”.Les restrictions américaines interviennent dans un contexte économique difficile pour la Chine, confrontée à une faible consommation des ménages et à une crise prolongée du secteur immobilier.Face aux incertitudes internationales croissantes, le président chinois Xi Jinping appelle régulièrement à renforcer l’autosuffisance technologique.sam-oho-pfc-ehl/abx

Criminalité financière: amende de 42 millions de livres contre Barclays

La banque britannique Barclays a écopé mercredi d’une amende de 42 millions de livres (48 millions d’euros) de la part du régulateur des marchés financiers, la FCA, pour des manquements en matière de contrôles liés aux crimes financiers.Les contrôles inadaptés “permettent aux criminels de blanchir les produits de leurs crimes et aux fraudeurs de tromper les consommateurs”, souligne Therese Chambers, codirectrice exécutive de la FCA, citée dans un communiqué. “Les banques doivent assumer leurs responsabilités.”Dans un premier dossier, Barclays est sanctionné à hauteur de 39,3 millions de livres pour n’avoir “pas correctement pris en compte les risques de blanchiment d’argent associés” au fournisseur de services bancaires à Stunt & Co, selon la FCA.”En un peu plus d’un an, Stunt & Co a reçu 46,8 millions de livres de Fowler Oldfield, une opération de blanchiment d’argent de plusieurs millions de livres”, explique-t-elle.La banque avait pourtant “reçu des informations des forces de l’ordre sur des soupçons de blanchiment d’argent via Fowler Oldfield” et avait “appris que la police avait perquisitionné les deux entreprises”.Dans un second dossier, Barclays se voit reprocher de n’avoir pas “recueilli suffisamment d’informations” sur le risque de blanchiment lié à l’entreprise WealthTek, à qui elle avait ouvert un compte client.Si la banque avait “consulté le registre des services financiers avant d’ouvrir le compte”, elle aurait vu “que WealthTek n’était pas autorisé par la FCA à détenir des fonds clients”.Dans ce dossier, “Barclays a obtenu une réduction significative de son amende grâce à sa coopération” à l’enquête, souligne Therese Chambers.Il s’agit de la troisième amende depuis 2015 pour Barclays, qui souligne dans un communiqué avoir “renforcé ses capacités en matière de lutte contre la criminalité financière”.

La Bourse de Paris prudente face à l’inflation américaine et au budget français

La Bourse de Paris évolue en léger repli mercredi, prudente au lendemain de la publication d’une inflation américaine en hausse et dont la trajectoire remet en question la possibilité que la banque centrale américaine (Fed) baisse ses taux directeurs prochainement.Vers 10H25, l’indice vedette CAC 40 perdait 7,69 points (-0,10%) et s’établissait à 7.758,52 points. La veille, il a terminé en baisse de 41,96 points (-0,54%).”Les craintes d’inflation alimentée par les droits de douane et la vigueur persistante des données sur le marché du travail (aux Etats-Unis, NDLR) repoussent les attentes de baisse des taux de la Fed. Celle-ci n’est pas attendue pour sa réunion de fin juillet – et pourrait même ne pas avoir lieu en septembre”, a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote, dans une note.L’inflation américaine, côté consommateurs, s’est élevée à 2,7% en juin sur un an, en accélération après 2,4% en mai, selon l’indice CPI publié mardi. Ces données “suggèrent que les hausses des droits de douane américains commencent à se faire sentir” aux Etats-Unis, selon Neil Wilson, analyste de Saxo Markets.Sur le marché des changes, l’euro prenait 0,17% face au billet vert, à 1,1621 dollar pour un euro.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt français à échéance 10 ans évoluait à 3,41%, stable par rapport à la clôture de mardi. Son équivalent allemand était à 2,72%, contre 2,71%.”L’écart de taux entre la France et l’Allemagne reste pour l’instant stable”, mais “si les discussions budgétaires tournent mal ou bloquent, cet écart pourrait rapidement s’élargir, et les dépenses militaires européennes devraient fortement augmenter”, a noté Stephen Innes, gérant de SPI AM.Le Premier ministre François Bayrou a présenté mardi une cure budgétaire draconienne de 43,8 milliards d’euros pour 2026, avec notamment la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites. Ce projet a été immédiatement décrié par les oppositions qui menacent le gouvernement de censure.L’objectif est de ramener le déficit public à 4,6% du produit intérieur brut (PIB) l’an prochain, contre 5,8% en 2024, le tout dans un contexte international inflammable qui a conduit le président Emmanuel Macron à demander une enveloppe additionnelle de 3,5 milliards d’euros pour la défense en 2026.Renault abaisse ses prévisions et chute en BourseL’action de Renault chutait de 16,00% à 34,65 euros vers 10H20, après que le groupe a annoncé abaisser ses prévisions financières annuelles, l’entreprise pointant du doigt la “détérioration de la dynamique du marché automobile”.Stellantis était de son côté en forte baisse de 4,01% à 8,19 euros. Le constructeur automobile a annoncé mercredi mettre fin à son programme de développement dans l’hydrogène et à son offre pionnière de véhicules utilitaires équipés de piles à combustible.

Stellantis se retire des utilitaires à hydrogène, mettant une usine française en danger

Stellantis a annoncé mercredi mettre fin à son programme de développement dans l’hydrogène et à son offre pionnière de véhicules utilitaires équipés de piles à combustible, une décision “brutale” pour ses partenaires Michelin et Forvia qui aura des répercussions sur une usine lyonnaise.La nouvelle direction du constructeur a pris cette décision “en l’absence de perspectives à moyen terme pour le marché de l’hydrogène”, a indiqué Stellantis dans un communiqué. La production en série d’une nouvelle gamme d’utilitaires à hydrogène, qui devait débuter cet été à Hordain (nord de la France) et Gliwice (Pologne), a été annulée. Le groupe, dirigé depuis fin juin par l’Italien Antonio Filosa, avait vendu seulement 300 unités de sa série précédente. Les 176 salariés qui travaillaient sur le projet seront “réorientés vers d’autres projets”, a précisé Stellantis.Cet arrêt met surtout en doute l’avenir de Symbio, la coentreprise de Stellantis avec Michelin et l’équipementier Forvia, alors qu’une usine de piles à combustible a ouvert en grande pompe près de Lyon fin 2023.La direction de Michelin a condamné mercredi une “décision inattendue, brutale et non concertée”, “d’autant plus surprenante que Stellantis a toujours affiché l’ambition d’être le pionnier de ce nouveau marché”. “Stellantis représente près de 80% du volume d’activité de Symbio”, a indiqué de son côté Forvia. “De fait, l’intention exprimée par Stellantis entraîne des répercussions opérationnelles et financières, graves et immédiates, pour l’avenir de Symbio”.Stellantis a indiqué avoir “engagé des discussions” avec ses partenaires.Le constructeur “n’anticipe pas l’adoption des véhicules utilitaires légers à hydrogène avant la fin de la décennie” en raison “de la disponibilité limitée des infrastructures de ravitaillement en hydrogène, des investissements considérables requis et du besoin d’incitations très élevées pour les clients”.C’est un nouveau signal funeste pour l’hydrogène dans les transports, alors qu’une partie de l’industrie automobile – et des Etats européens comme la France – tentaient depuis quelques années d’en faire une alternative aux grosses batteries des véhicules électriques.Par rapport aux utilitaires électriques, qui commencent à se multiplier dans les villes, les véhicules à hydrogène ont une durée de recharge courte et une autonomie longue, proche du diesel, des avantages recherchés par les entreprises de logistique comme les collectivités locales. Ils ont aussi besoin de plus petites batteries, et donc de moins de matières premières. Mais les modèles à hydrogène restent très chers à l’achat, autour d’une centaine de milliers d’euros l’unité, et les stations de recharge, coûteuses à installer, sont rares.”Le marché de l’hydrogène demeure un segment de niche, sans perspectives de rentabilité économique à moyen terme”, a expliqué dans le communiqué Jean-Philippe Imparato, directeur de Stellantis pour l’Europe.Renault a aussi mis en liquidation début 2025 son usine d’utilitaires à hydrogène de Flins (Yvelines). Parmi les constructeurs automobiles, seuls Toyota, Hyundai et BMW continuent d’y croire avec de petits programmes de développement et une poignée de véhicules dans les rues. 

Les enseignes de fast-food manquent de transparence sur les additifs, déplore l’UFC-Que Choisir

Les principales enseignes de restauration rapide en France, McDonald’s, Burger King, KFC et Quick, manquent de transparence sur les additifs utilisés dans leurs recettes et seules deux d’entre elles affichent un Nutri-Score, pointe mercredi l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.L’association souligne les “limites criantes du volontariat” en matière d’information aux clients et demande aux autorités européennes “de rendre obligatoire la mention du Nutri-Score et des listes complètes des ingrédients”, selon un communiqué.”S’agissant de la composition précise de leurs produits, les quatre enseignes font preuve ici d’une regrettable opacité avec de vagues compositions très génériques sans intérêt pour le consommateur”, estime l’UFC.L’association indique ainsi que dans des pays hors UE où la législation contraint ces enseignes à lister précisément leurs ingrédients, comme en Suisse, le hamburger de base de McDonald’s contient 44 ingrédients et additifs quand en France ne sont listés que 6 ingrédients principaux.De la même façon, chez Burger King, les “Chicken nuggets” sont composés de 31 ingrédients en Suisse mais “aucun n’est indiqué pour les +King nuggets+ français”, selon elle.Problème, selon l’UFC : parmi les additifs listés à l’étranger, certains “sont suspectés d’augmenter selon le cas les risques de problèmes digestifs, d’inflammations de l’intestin, de diabète ou de cancer du côlon”.McDonald’s France a assuré à l’AFP “respecter scrupuleusement la réglementation en vigueur sur l’information du consommateur que ce soit au sujet des ingrédients, des allergènes et des valeurs nutritionnelles”.L’enseigne se targue d’aller “plus loin que la réglementation” en affichant “les valeurs nutritionnelles de (ses) produits, ce qui n’est pas obligatoire pour les denrées non préemballées”.L’enquête de l’UFC s’est aussi penchée sur l’affichage du score nutritionnel des différents burgers et salades vendus dans ces enseignes et souligne que Quick et Burger King font l’impasse sur le Nutri-Score.”Une bonne information nutritionnelle est d’autant plus indispensable dans les fast-food que l’offre y est globalement très déséquilibrée”, pointe l’UFC.Enfin, l’UFC a regardé l’affichage des allergènes.Si McDonald’s et Burger King font figure de bons élèves, l’association déplore que chez McDonald’s cette information soit cantonnée aux bornes et que Burger King propose un étiquetage de précaution “susceptible de créer la confusion entre les allergènes à l’état de traces potentielles et ceux véritablement ajoutés dans la recette”.En bas du classement sur ce critère, Quick “ne donne pas la moindre information sur les allergènes en bornes, ce qui oblige à demander l’information au personnel et, pour son appli et son site, se contente de renvoyer vers un tableau général” tandis que KFC “renvoie à un tableau général très complexe” sur ses bornes.

ASML: hausse du bénéfice net, mais les incertitudes pour 2026 pèsent

Le fabricant de machines de pointe pour le secteur des semiconducteurs ASML a annoncé mercredi une forte hausse de son bénéfice net au deuxième trimestre, mais signalé son incertitude quant à sa croissance en 2026.Le titre ASML chutait de près de 6,5% à 659,80 euros vers 09H15 (07H15 GMT), dans un indice AEX en baisse de 1,20%.”Bien que nous nous préparions toujours à une croissance en 2026, nous ne pouvons pas la confirmer à ce stade”, a déclaré Christophe Fouquet, directeur général de l’entreprise, évoquant dans un communiqué une “incertitude croissante” liée aux développements macroéconomiques et géopolitiques.Le bénéfice net au second trimestre s’est élevé à 2,3 milliards d’euros, contre 1,6 milliard d’euros à la même période l’année dernière, a déclaré géant technologique.Les réservations nettes, perçues par les investisseurs comme un indicateur des performances futures, se sont quant à elles établies à 5,5 milliards d’euros au second trimestre, contre 3,9 milliards d’euros au premier trimestre.Lors de la présentation des résultats du premier trimestre en avril, M. Fouquet avait déjà mis en garde contre une “incertitude accrue” due aux droits de douane.Toutefois, il avait réitéré sa conviction que 2025 et 2026 seraient des “années de croissance”. L’entreprise a également affiché un chiffre d’affaires net de 7,7 milliards d’euros au deuxième trimestre 2025, dans le haut de la fourchette de ses prévisions, qui se situaient entre 7,2 et 7,7 milliards d’euros.- L’IA, “une grande opportunité” -ASML est un rouage essentiel de l’économie mondiale, les semi-conducteurs que ses machines contribuent à fabriquer pouvant tout alimenter, des smartphones aux missiles. À plus long terme, ASML pense que le marché de l’IA, en pleine expansion, fera grimper les ventes entre 44 et 60 milliards d’euros d’ici 2030. “A l’horizon 2026, nous constatons que les fondamentaux de nos clients dans le domaine de l’IA restent solides”, a déclaré M. Fouquet.”Et je pense que beaucoup de gens disent que l’IA est vraiment une grande opportunité,” a-t-il ajouté.L’industrie des semi-conducteurs a été secouée par des turbulences géopolitiques ces dernières années.Les Etats-Unis ont cherché à freiner les exportations de puces de pointe vers la Chine, craignant qu’elles ne soient utilisées pour faire progresser les systèmes militaires de Pékin et pour saper la domination américaine dans le domaine de l’IA. En mai, l’administration Trump a annulé certains contrôles à l’exportation sur les semi-conducteurs. Mais Washington a également dévoilé de nouvelles lignes directrices avertissant les entreprises que l’utilisation de semi-conducteurs d’IA de haute technologie fabriqués en Chine, en particulier les puces Ascend du géant technologique Huawei, les exposerait au risque d’enfreindre les régulations américaines à l’exportation. Pékin a qualifié ces avertissements d'”intimidation et de protectionnisme unilatéraux typiques”. Mardi, le géant américain de la technologie Nvidia a annoncé qu’il reprendrait les ventes de ses puces d’intelligence artificielle H20 à la Chine, après que Washington se soit engagé à supprimer les restrictions de permis qui avaient interrompu les exportations.

Budget: Binet appelle à la “mobilisation” après les annonces de Bayrou

La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a appelé mercredi à la “mobilisation” après les annonces par le Premier ministre François Bayrou de mesures d’économies pour réduire le déficit public. “Ce qui est à l’ordre du jour, c’est la mobilisation”, a affirmé Sophie Binet sur RTL. “La CGT va tout faire pour empêcher ces régressions sociales, pour empêcher qu’elles rentrent en vigueur”, a-t-elle souligné. “Nous débattrons, dans la CGT, avec les autres organisations syndicales, de la façon d’arriver à mettre en échec le gouvernement”.”Nous appelons l’ensemble des travailleurs et des travailleuses qui sont choqués par ces annonces à se syndiquer, à s’organiser dans leurs entreprises pour qu’ensemble, nous puissions nous mobiliser à la rentrée”, a-t-elle encore dit.La leader de la CGT a demandé aussi aux parlementaires de “tout faire pour que ces mesures ne s’appliquent pas, parce qu’elles sont non seulement injustes, mais dangereuses pour le pays”, jugeant que “c’est encore les mêmes, les travailleuses et les travailleurs qui passent à la caisse, sans que les plus riches et les plus grandes entreprises soient mis à contribution”.Le Premier ministre “nous prépare un appauvrissement généralisé du pays, une année noire pour les travailleuses et les travailleurs. Nous allons concrètement, toutes et tous, perdre des centaines d’euros, voire plus, l’année prochaine, puisque les prix vont augmenter en moyenne de 1,7%, voire plus, parce que les fournitures scolaires, par exemple, s’est annoncées à plus de 10%, et par contre, toutes les prestations ne vont pas suivre”, a-t-elle expliqué.”Il y a des alternatives”, a-t-elle estimé. “Ce que je note aujourd’hui, c’est qu’il y a un acteur qui est content des annonces, c’est le patronat qui se frotte les mains parce qu’encore une fois, ils réussissent à nous faire les poches et à eux ne pas passer à la caisse et avoir de nouveaux cadeaux. Le disque est rayé, ça commence à être vraiment lassant”.Le Premier ministre français François Bayrou a dévoilé mardi ses mesures pour redresser les finances d’un pays soumis au “danger mortel” de “l’écrasement par la dette”, un plan choc immédiatement décrié par les oppositions qui le menacent de censure.

L’Institut Montaigne alerte sur le “marasme démographique” et la “stagnation de la productivité”

“Marasme démographique”, “stagnation de la productivité”, et “creusement de la dette publique”: l’Institut Montaigne, cercle de réflexion libéral, dresse mercredi un bilan pessimiste de l’avenir de la France dans les quinze prochaines années, dans son rapport “France 2040: projections pour l’action politique”.La dégradation anticipée de ces trois indicateurs, en prolongeant l’évolution actuelle des courbes, vient à “obérer sérieusement les marges de manÅ“uvre nationales”, selon la synthèse du rapport.Fruit de 18 mois de travail, l’étude vise à “mettre les politiques devant leurs responsabilités” et à “souligner le coût de l’inaction”, selon Bruno Tertrais, coordinateur du rapport.Les “tendances négatives” mises en évidence “se renforcent l’une l’autre”, dit-il. Par exemple, “le vieillissement de la population et la baisse très forte de la natalité ne va pas arranger notre problème de productivité d’ici dix à quinze ans”.Selon le rapport, d’ici à 2040, “les 65 ans ou plus représenteront 26 à 28% de la population en 2040, portant le ratio de dépendance entre actifs et inactifs à environ 50%”.Or, “si on n’a pas un renversement de tendance à la baisse du nombre d’heures travaillées […], nous risquerons d’entrer pour une très longue durée dans une économie qui sera structurellement atone du point de vue de la croissance”, pour Bruno Tertrais.L’Institut Montaigne estime que l’étude “en silo” des différentes problématiques – climat, éducation, santé, sécurité intérieure, aménagement du territoire, etc. – ne “fonctionne plus”, et pointe “une accélération des dynamiques” et “une imbrication croissante” des thématiques.Il faut ajouter à ce contexte de “double contrainte” des évolutions démographique et climatique dans les quinze prochaines années les difficultés habituelles de l’Etat “dans l’aménagement du territoire, la santé et l’école publique”, et “un environnement international de plus en plus conflictuel”, selon Bruno Tertrais.”C’est là que (ces) travers traditionnels de la France posent encore plus problème qu’il y a 30 ans”, insiste le coordinateur du rapport.

Le taux du Livret A devrait baisser drastiquement à partir du 1er août

La Banque de France et le ministre de l’Economie Eric Lombard doivent se prononcer mercredi sur le nouveau taux de rémunération du Livret A, attendu autour de 1,7% à partir du 1er août selon les spécialistes de l’épargne, en nette baisse par rapport aux 2,4% actuels.Ce repli, inédit par son ampleur depuis 2009, serait le deuxième de l’année après une première diminution de 3% à 2,4% le 1er février.Les Français cumulent plus de 600 milliards d’euros d’épargne sur les Livrets A et les LDDS, plafonnés respectivement à 22.950 euros et 12.000 euros. Ces livrets leur permettent de conserver une épargne garantie, disponible et défiscalisée. Les Français en sont particulièrement friands.Le taux du Livret A est calculé tous les six mois, mi-janvier et mi-juillet, à partir du taux moyen d’inflation (hors tabac) et d’un taux moyen d’intérêt interbancaire dépendant de la politique monétaire européenne, sur le semestre qui vient de s’écouler. Or ces deux éléments sont en baisse depuis le début de l’année.L’estimation de 1,7% a été faite vendredi par Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, et Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management. Un tel taux resterait supérieur à celui de l’inflation de juin, mesurée à 1% sur un an, selon la dernière publication de l’Insee.Cette baisse à 1,7% offrirait un bol d’air aux acteurs du logement social, qui empruntent au taux du Livret A, et aux banques, qui auront moins d’intérêts à verser aux épargnants en fin d’année.Eminemment politique, le taux du Livret A a fait l’objet de fréquentes dérogations ces dernières années – principalement au désavantage des épargnants.- Ménages modestes et nucléaire -Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et M. Lombard accorderont-ils cependant un “coup de pouce” au taux du Livret d’épargne populaire (LEP), placement réservé aux ménages modestes, dont le taux doit également être annoncé mercredi ? Sa règle de calcul le fixerait en l’état à 2,2%, significativement moins que les 3,5% actuels.L’argent placé sur les Livrets A et les LDDS est réparti entre les banques (40,5%) et la Caisse des dépôts et consignations (59,5%). Les banques le transforment principalement en crédits à destination des PME et des TPE.La Caisse des dépôts et consignations (CDC), bras financier de l’Etat, scinde, au sein du Fonds d’épargne, son enveloppe en deux. Une moitié est dédiée à des prêts de long terme au logement social et à destination de la politique de la ville. L’autre moitié est investie dans des titres de dette (principalement d’Etat) et dans des actions de sociétés cotées.La CDC a été critiquée cette année pour l’opacité de ses placements, dont certains dans des entreprises engagées dans la production de pétrole. Face à ces critiques, elle répond que son exposition aux énergies fossiles “demeure inférieure à 5 milliards d’euros”.Depuis fin 2024, l’argent du Fonds d’épargne est aussi fléché, via les banques, vers des prêts dédiés à la transition énergétique et écologique. Il pourrait également être mis à contribution pour financer la relance du nucléaire en France. Et “même si nous finançons les (réacteurs nucléaires) EPR, on aura toujours assez d’argent pour financer le logement social ou les collectivités locales”, expliquait le 19 juin sur franceinfo le nouveau directeur général de la “Caisse”, Olivier Sichel.Â