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Economies: le gouvernement prépare les esprits et réveille les oppositions

La gauche et le Rassemblement national ont brandi de nouveau lundi, à la veille d’une conférence sur les finances publiques, la menace de la censure après l’annonce par le gouvernement d’un effort de 40 milliards d’euros pour le budget 2026.Dimanche, le ministre des Finances Eric Lombard a mis les pieds dans le plat en annonçant un effort de “40 milliards d’euros” l’an prochain, sous forme “essentiellement” d’économies, pour réduire le déficit public de 5,4% du PIB – objectif 2025 – à 4,6% en 2026. L’exécutif veut préparer les esprits à une France “en état d’alerte budgétaire”. Mardi, François Bayrou réunira une conférence sur les finances publiques avec des parlementaires, des organismes de sécurité sociale ou encore des collectivités locales. L’Association des maires de France (AMF), qui voit dans cette réunion “convoquée à la hâte” une “énième séquence de communication”, n’y participera pas.Aucune annonce immédiate n’ait à attendre, si ce n’est la création de groupes de travail pour identifier les économies.La conférence servira “à la fois à dire où on en est et où on veut aller. Après, il y aura trois mois, trois mois et demi, de mise au point, d’avancée, vers des décisions”, a expliqué le Premier ministre dans Le Parisien.Du “dialogue avec toutes les parties prenantes” et destiné à faire émerger “un consensus”, a déclaré Eric Lombard. “40 milliards, c’est l’écart par rapport à la trajectoire naturelle du budget. Une autre façon de le dire, c’est que nous allons légèrement baisser la dépense publique, très légèrement, par rapport à son niveau de 2025”, a-t-il relativisé lundi.Mais point de consensus en vue. Au contraire, cette perspective a fait bondir, pour des raisons différentes, les oppositions qui remettent la censure sur le tapis.Le Rassemblement national se dit favorable à des économies, mais refuse qu’elles visent “les Français”.  “Si le projet, c’est de demander aux Français de se serrer la ceinture sans que l’État n’aille sur le chemin des économies en matière d’immigration, de train de vie de l’État, des collectivités, nous nous emploierons à le censurer”, a prévenu son vice-président Sébastien Chenu.- Récession -A l’inverse, la gauche s’inquiète de “l’impact récessif” de nouvelles économies sur une croissance déjà fragilisée par les incertitudes liées à la politique protectionniste des Etats-Unis.Jean-Luc Mélenchon (LFI) s’est indigné que “le peuple de France soit traité comme la Grèce en 2010″, contrainte à une sévère cure d’austérité.”On n’en est pas à la Grèce. Mais ça ne veut pas dire que l’équilibre qui est aujourd’hui proposé par le gouvernement est un équilibre juste”, a temporisé le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur BFMTV.Et de s’insurger que le gouvernement refuse toujours d’envisager des hausses d’impôt pour les plus riches.S’il continue à nous expliquer “qu’on ne touchera pas au patrimoine des plus riches, qu’on ne touchera jamais aux grandes fortunes, mais qu’on fera tout payer à la classe moyenne, aux classes populaires, la réponse est immédiate: oui, il y aura censure”, a-t-il averti, chiffrant à “80 milliards d’économies” l’abandon des “cadeaux fiscaux depuis 2017”.La gauche a fait notamment adopter à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à instaurer un impôt plancher sur le patrimoine des “ultra-riches” afin de s’assurer qu’ils payent au moins 2% de leur fortune en impôt. Ce texte, inspiré par les travaux de l’économiste Gabriel Zucman, sera débattu au Sénat, à majorité de droite, en juin.Mais la gauche reste divisée sur l’opportunité de faire tomber rapidement le gouvernement. Les socialistes, qui avaient refusé de voter la censure sur le projet de budget 2025 et permis ainsi à François Bayrou de se maintenir, voudront probablement attendre, officiellement l’issue du conclave sur les retraites, et officieusement celle de leur propre congrès à la mi-juin à Nancy. Et, comme l’exécutif envisage de ne pas convoquer de session extraordinaire du Parlement en juillet, cela pourrait renvoyer la question de la censure à l’automne… au moment des débats budgétaires.

La Bourse de Paris termine en forte hausse, profitant de rachats à bon compte

La Bourse de Paris a terminé en forte hausse lundi, profitant d’un effet d’aubaine des investisseurs qui reviennent vers les actions après l’annonce de Donald Trump d’une exemption provisoire de surtaxes douanières sur les produits de la tech.L’indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, a terminé en nette hausse de 2,37%, soit un gain de 168,32 points, pour s’établir à 7.273,12 points. Vendredi, il avait cédé 0,30% à 7.104,80 points.L’indice profite de “rachats à bon compte”, explique à l’AFP Philippe Cohen, gérant de portefeuilles chez Kiplink, les investisseurs retournant vers les actions après l’exemption provisoire de surtaxes douanières sur la tech.”Il y a des opportunités avec des titres qui ont beaucoup souffert” dernièrement, après les différentes salves de droit de douane, explique-t-il. “Les investisseurs profitent de cette baisse extrêmement prononcée pour racheter de très beaux titres américains et européens.”En pleine guerre commerciale avec Pékin, les États-Unis ont en effet finalement accordé une exemption de surtaxes sur les produits high-tech, smartphones et ordinateurs en tête, ainsi que sur les semi-conducteurs.Ils imposaient depuis la semaine dernière les produits chinois à 145%, dans le cadre d’une vaste offensive protectionniste lancée par Washington début avril, qui rend les marchés très volatils. Pékin a riposté en faisant bondir ses droits de douane à 125% depuis samedi.”C’est l’instabilité mais aussi la violence (des annonces douanières) qui trouble les investisseurs”, insiste Philippe Cohen, avec des surtaxes d’une sévérité extrême contre la Chine, puis une exemption d’un secteur dans son ensemble.La tech ravieLe secteur de la tech a profité de l’annonce des exemptions temporaires de surtaxes douanières aux États-Unis.A Paris, Soitec a terminé en hausse de 5,55% à 46,00 euros et STMicroelectronics de 2,17% à 17,97 euros.BNP Paribas saluéLa banque française BNP Paribas a confirmé vouloir racheter le gérant d’actifs Axa IM malgré un avis de la BCE vendredi qui pourrait rendre moins intéressantes les conditions dans lesquelles se réalisera cette opération.Une annonce saluée par les investisseurs: le titre du groupe a terminé en hausse de 4,40% à 68,50 euros.BNP Paribas avait signé en décembre un accord d’acquisition d’Axa IM par sa filiale d’assurances, Cardif.

Soulagement des Bourses mondiales, après l’exemption de droits de douane américains sur la tech

Soulagées par le répit accordé par Donald Trump avec l’exemption provisoire de surtaxes douanières sur les produits de la tech, les Bourses mondiales évoluent en hausse lundi, mais toujours sur fond de forte incertitude quant à la politique commerciale américaine.En Europe, Paris a terminé en nette hausse de 2,37%, Francfort de 2,85%, Londres de 2,14% et Milan a gagné 2,88%.A Wall Street, vers 15H45 GMT, le Dow Jones avançait de 0,75%, l’indice Nasdaq de 0,89% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,93%.”La nouvelle semaine commence sur un soulagement”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.En pleine guerre commerciale avec Pékin, les États-Unis ont finalement accordé une exemption de surtaxes sur les produits high-tech, smartphones et ordinateurs en tête, ainsi que sur les semi-conducteurs.Les États-Unis imposaient depuis la semaine dernière les produits chinois à 145%, dans le cadre d’une vaste offensive protectionniste lancée par Washington début avril, qui rend les marchés très volatils. Pékin a riposté en faisant bondir ses droits de douane à 125% depuis samedi.”Le retrait partiel de Washington de son régime douanier strict”, “en particulier l’exemption temporaire d’une série de biens technologiques (…) a momentanément apaisé les craintes d’une guerre commerciale totale”, explique Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.”Il y a un effet d’aubaine pour les investisseurs qui voulaient rentrer sur le marché et qui profitent de prix à la casse” sur certaines valeurs recherchées, après les montagnes russes boursières de la semaine passée, explique à l’AFP Philippe Cohen, gérant de portefeuilles chez Kiplink, évoquant des “rachats à bon compte”.Mais il s’agit d’un “soulagement momentané”, tempère-t-il. “Les ennuis ne sont pas terminés.”Washington a très vite insisté sur le caractère “temporaire” des exemptions. Donald Trump a déclaré qu’il annoncerait “dans la semaine” de nouvelles surtaxes sur les semi-conducteurs entrant aux États-Unis, qui “seront en place dans un avenir pas trop lointain”.Le président américain a aussi averti dimanche qu’aucun pays n’était “tiré d’affaire” face à son offensive douanière, “surtout pas la Chine qui, de loin, nous traite le plus mal”, a-t-il tonné sur son réseau social Truth.”Les derniers jours ont montré une fois de plus à quel point l’ensemble de l’argumentation du gouvernement américain est fragile et à quel point des revirements imprévus peuvent survenir rapidement”, résume Andreas Lipkow, analyste indépendant. “La grande incertitude persiste sur les marchés financiers.”La tech brilleLe secteur de la tech et des semi-conducteurs profite pour l’instant de l’annonce des exemptions temporaires de surtaxes. A la Bourse de Paris, Soitec a terminé en hausse de 5,55% et STMicroelectronics  de 2,17%. Infineon a gagné 3,11% en à Francfort et ASML 2,20% à Amsterdam.A New York, Intel grimpait de 2,96% et Apple, qui fabrique en Chine ses iPhone destinés au marché américain, suivait la tendance générale et prenait 2,98% vers 15H45 GMT.Le dollar fléchitLe dollar se stabilise après avoir été éprouvé par l’escalade de la guerre commerciale et les revirements de M. Trump, dont la politique sape la crédibilité américaine auprès des acteurs du marché des changes.Depuis le début du mois d’avril, le dollar, longtemps considéré comme un actif de confiance, a ainsi perdu plus de 5% face à la monnaie unique. Vers 15H45 GMT, il glissait de 0,16% à 1,1373 dollar pour un euro. “Les investisseurs deviennent de plus en plus inquiets face aux politiques commerciales erratiques de l’administration américaine et à son abandon apparent d’alliances géopolitiques de longue date”, explique Ricardo Evangelista, analyste à ActivTrades.Le marché de la dette américaine se détendLes bons du Trésor des États-Unis, longtemps considérés comme des valeurs refuges, avaient été fortement vendus ces derniers jours, souffrant eux aussi de la perte de confiance des investisseurs envers l’économie américaine, ce qui a fait grimper leurs taux d’intérêt.Ils semblent à nouveau retrouver les faveurs des investisseurs. A dix ans, les emprunts d’État américains atteignaient 4,40%, après avoir clôturé à 4,50% vendredi.Sur le marché du pétrole, atone, le baril de WTI américain glissait de 0,16% à 61,40 dollars et celui de Brent de la mer du Nord prenait quelque 0,09% à 64,82 dollars.

Wall Street ouvre en hausse lundi après l’exemption sur les produits high-tech

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, accueillant avec optimisme la nouvelle d’une exemption provisoire de surtaxes douanières accordée par Washington sur les smartphones, ordinateurs et autres produits électroniques.Vers 14H05 GMT, le Dow Jones avançait de 1,00%, l’indice Nasdaq prenait 1,57% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 1,36%.En pleine guerre commerciale entre Washington et Pékin, “nous avons entamé la journée avec un certain enthousiasme quant à la possibilité d’entamer des négociations”, explique auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Cet optimisme découle, selon l’analyste, de la décision des Etats-Unis d’exempter la high-tech importés dans le pays, notamment depuis la Chine, où la plupart des produits électroniques sont fabriqués.”Mais la situation s’est quelque peu brouillée au cours du week-end, (…) lorsque le ministre du Commerce, Howard Lutnick, a semblé (…) remettre en question ces mesures”, commente M. Hogan.Des droits de douane seront appliqués dans “un mois ou deux” sur les semi-conducteurs, a déclaré M. Lutnick dimanche sur la chaîne ABC. Un peu plus tard dans la journée, Donald Trump a quant à lui assuré qu’il annoncerait “dans la semaine” de nouveaux droits de douane sur les semi-conducteurs entrant aux Etats-Unis.Quoi qu’il en soit, “dans un marché qui a autant baissé en très peu de temps (…) la moindre bonne nouvelle sur le front commercial” peut faire monter les cours, estime M. Hogan.Côté indicateurs, la place américaine attend notamment mercredi les chiffres des ventes au détail pour le mois de mars.Ce chiffre “reflétera en partie (…) l’anticipation de la demande, dans la mesure où les (consommateurs américains) ont pu prendre des décisions économiques avant l’entrée en vigueur des droits de douane”, décrypte M. Hogan. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait franchement, à 4,40% contre 4,49% vendredi en clôture.Ailleurs, au tableau des valeurs, le secteur des semiconducteurs profitait de l’exemption décidée ce week-end: Nvidia prenait 1,39%, Qualcomm avançait de 1,43% et AMD gagnait 1,96%. Apple, qui fabrique en Chine ses iPhones destinés au marché américain, suivait la tendance générale et prenait 4,66%.Autre géant des puces, Intel était recherché (+3,04%) après avoir annoncé qu’il vendait plus de 50% de ses parts du groupe américain Altera, spécialisé dans les composants électroniques. Intel avait bouclé l’achat d’Altera fin 2015 pour 16,7 milliards de dollars.La banque d’affaires américaine Goldman Sachs évoluait dans le vert (+1,22%) après avoir dépassé les attentes au premier trimestre, faisant état lundi d’un record dans les activités de marchés et de financement ainsi que de “performances solides” dans le courtage de matières premières, devises et obligations (Fixed Income).Pour le deuxième trimestre, “nous entrons (…) avec un environnement opérationnel radicalement différent par rapport au début de l’année”, a toutefois prévenu David Solomon, patron de la banque, cité dans un communiqué.”Le calendrier des résultats s’accélère un peu” avec plusieurs grands noms attendus dans les prochains jours, rappelle M. Hogan.

La Chine et le Vietnam signent 45 accords de coopération à l’arrivée de Xi Jinping à Hanoï

La Chine et le Vietnam ont signé lundi 45 accords de coopération au début d’une tournée du président chinois Xi Jinping en Asie du Sud-Est destinée à renforcer les relations commerciales de Pékin, en pleine guerre douanière avec Washington.Le président chinois a dénoncé le protectionnisme “qui ne mène nulle part”. “Aucun gagnant” ne peut émerger d’un tel conflit commercial, a souligné le chef de l’Etat, selon l’agence de presse Chine nouvelle.Le Vietnam est la première étape de sa tournée, avant la Malaisie puis le Cambodge. Elle vise notamment à compenser l’impact des droits de douane prohibitifs décrétés par le président américain Donald Trump contre les produits chinois.Xi Jinping a été accueilli lundi à Hanoï par une salve de 21 coups de canon, une garde d’honneur et des rangées d’enfants agitant des drapeaux au palais présidentiel avant des entretiens avec les dirigeants vitnamien dont le secrétaire général du parti communiste vietnamien To Lam.Les deux pays ont signé 45 accords de coopération, notamment sur les chaînes d’approvisionnement, l’IA, les patrouilles maritimes conjointes et les chemins de fer.S’exprimant lors d’une rencontre avec To Lam, M. Xi a déclaré que le Vietnam et la Chine se trouvaient à “un tournant” de leur histoire et devaient “avancer la main dans la main”.La visite de M. Xi intervient presque deux semaines après que les Etats-Unis, plus grand marché d’exportation de l’industrie manufacturière vietnamienne au cours des trois premiers mois de l’année, ont imposé une taxe de 46 % sur les produits vietnamiens.Bien que les taxes douanières décrétées contre le Vietnam et de nombreux autres pays aient été suspendues, la visite du président chinois vise à faire apparaître la Chine comme un partenaire de confiance, stable, contrairement aux Etats-Unis qui ont lancé une offensive commerciale tous azimuts au moyen de nouveaux droits de douane – y compris contre leurs partenaires économiques.”Nos deux pays doivent fermement préserver le système commercial multilatéral, la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales ainsi qu’un environnement international d’ouverture et de coopération”, a écrit le président chinois dans un article publié par le journal vietnamien Nhan Dan, cité par Chine nouvelle.”Une guerre commerciale et une guerre tarifaire ne produisent aucun gagnant, et le protectionnisme ne mène nulle part”, a noté Xi Jinping.Dans un article publié sur le site d’information du gouvernement, M. Lam a assuré que son pays était “toujours prêt à s’associer à la Chine” pour rendre la coopération entre les deux pays “substantielle, équilibrée et durable”.- Diplomatie du bambou -Les droits de douane américains ont été fixés pour les produits chinois à 145%, hors exemptions. Cette mesure a ébranlé les marchés mondiaux et conduit Pékin à riposter.La place de l’Asie du Sud-Est est centrale pour les exportations chinoises. L’an dernier, les pays du bloc régional, l’Asean, ont été leurs premiers destinataires avec 586,5 milliards de dollars de biens au total, selon les données des douanes chinoises.Parmi eux, le Vietnam se distingue avec 161,9 milliards de dollars d’importations chinoises, suivi de la Malaisie (101,5 milliards).Raffermir les liens avec ses voisins du sud-est asiatique pourrait aider Pékin à contrebalancer les effets de l’offensive commerciale des Etats-Unis, premier pays importateur de produits chinois en 2024.Xi Jinping sera au Vietnam jusqu’à mardi. Le pays d’Asie du Sud-Est, dirigé comme la Chine par un parti communiste, mène de longue date une “diplomatie du bambou”, qui consiste à maintenir de bonnes relations à la fois avec le géant asiatique et avec Washington.- “Sauvegarder la paix” -Pékin et Hanoï entretiennent des relations économiques étroites. Elles sont toutefois parasitées par les différends territoriaux qu’ils entretiennent en mer de Chine méridionale, dans l’archipel des Paracels.La Chine revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, face à d’autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie) aux prétentions rivales.Xi Jinping a assuré lundi, dans le journal vietnamien Nhan Dan, que Pékin et Hanoï étaient capables de résoudre ces litiges par le dialogue.”Nous devrions gérer les différends de manière appropriée et sauvegarder la paix et la stabilité dans notre région”, y a-t-il écrit, selon Chine nouvelle. “Grâce à notre vision, nous sommes tout à fait capables de régler correctement les questions maritimes par la consultation et la négociation”, a-t-il assuré.Après le Vietnam, Xi Jinping se rendra en Malaisie de mardi à jeudi. Le ministre malaisien des Communications, Fahmi Fadzil, a déclaré que la visite du président chinois “s’inscrivait dans le cadre des initiatives du gouvernement (…) pour améliorer les relations commerciales avec divers pays, dont la Chine”.Xi Jinping se rendra ensuite jeudi au Cambodge, fidèle partenaire de la Chine en Asie du Sud-Est.

British Steel : la Chine met en garde Londres contre toute “politisation” du dossier

Pékin a exhorté lundi le Royaume-Uni à ne pas “politiser” le dossier British Steel, après les déclarations du ministre du Commerce britannique estimant que le Royaume-Uni avait été “naïf” de laisser une firme chinoise prendre le contrôle des derniers hauts fourneaux du pays, sur le point d’être fermés.”Nous espérons que le gouvernement britannique traitera les entreprises chinoises investissant et opérant au Royaume-Uni de manière juste et impartiale, et protégera leurs droits et intérêts légitimes”, a déclaré lundi devant la presse Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.Il a exhorté Londres à “éviter de politiser la coopération économique et commerciale ou de la lier de façon excessive à des questions de sécurité, afin de ne pas entamer la confiance des entreprises chinoises qui investissent normalement au Royaume-Uni”.Le ministre du Commerce, Jonathan Reynolds, avait estimé dimanche que son pays avait péché par “naïveté” en autorisant le rachat en 2020, sous le gouvernement conservateur de Boris Johnson, de British Steel par l’entreprise chinoise Jingye.”En tant que pays, nous nous sommes trompés dans le passé”, a-t-il assuré. “Personnellement, je ne ferai pas entrer une entreprise chinoise dans notre secteur de l’acier. (…) C’est un secteur très sensible”.- “Sécurité nationale” -Jingye a indiqué fin mars son intention de fermer ses deux hauts fourneaux de Scunthorpe (nord de l’Angleterre), les derniers du Royaume-Uni, faute de rentabilité, un dossier dans lequel 2.700 emplois sont en jeu.Après des négociations infructueuses avec l’entreprise, le gouvernement britannique a voté samedi une législation d’urgence qui force British Steel à poursuivre son activité, sous peine de sanctions, car les hauts fourneaux ne pourraient plus être rallumés s’ils étaient mis à l’arrêt ou que leur température tombait trop bas.L’objectif du gouvernement est désormais de trouver un “partenaire privé pour co-investir” dans le site, même si “l’option la plus probable, dans un avenir immédiat, est une nationalisation avec une prise de contrôle plus complète du site”, a déclaré le secrétaire d’Etat au Trésor, James Murray, sur Sky news.”Nous avons besoin de capacité de production sidérurgique au Royaume-Uni (…) pour notre sécurité nationale”, a-t-il insisté.Les entreprises et fonds chinois possèdent des participations, le plus souvent minoritaires, dans plusieurs entreprises britanniques, comme le plus grand distributeur d’eau du pays, Thames Water, l’aéroport londonien d’Heathrow, mais aussi dans l’énergie.”Nous devons être clairs sur le type de secteur où nous pouvons coopérer et ceux, franchement, où nous ne pouvons pas”, selon M. Reynolds.- “Plus d’un milliard de livres” -Le gouvernement britannique tentait lundi d’approvisionner les hauts fourneaux en urgence, Londres s’étant mis en quête du charbon à coke nécessaire, dont le propriétaire du site avait commencé à se débarrasser.Celui-ci “se trouve désormais sur le sol britannique”, a assuré lundi le secrétaire d’Etat au Trésor, sans plus de précisions.British Steel a par ailleurs annoncé lundi la nomination d’un directeur général et d’une directrice commerciale, dont le rôle sera de “garantir un avenir sûr et durable pour la production de British Steel”.Plusieurs entreprises, dont le géant indien de l’acier Tata Steel, se sont mobilisées en proposant notamment des matières premières.Selon M. Murray, le site “perdait 233 millions de livres (269 millions d’euros) par an”, mais en cas de fermeture, “le gouvernement britannique aurait été obligé d’intervenir et les coûts auraient pu dépasser largement le milliard de livres”.La production d’acier britannique est très faible –5,6 millions de tonnes en 2023– mais 37.000 emplois sont dépendants du secteur.Celui-ci souffre comme le reste du monde d’une surcapacité qui a fait chuter les prix, la Chine, par ailleurs engagée dans une guerre commerciale avec les Etats-Unis, étant largement pointée du doigt. Il subit également les récentes taxes douanières de 25% décidés par Donald Trump sur les importations américaines d’acier.

Les organisations patronales réunies en “Conseil des entreprises” à Bercy

Les principales organisations patronales étaient réunies lundi à Bercy pour un premier “Conseil des entreprises”, afin de dialoguer avec les ministres sur des sujets comme les droits de douane que souhaitent imposer les Etats-Unis, ou la préparation du budget 2026.Il s’agit, a expliqué à la presse le ministre de l’Economie Eric Lombard avant la réunion, “de nouer un dialogue sur la situation de notre pays, à un moment où on est dans une négociation difficile avec les Américains, où on est aussi dans la préparation d’un budget de 2026 auquel nous souhaitons les associer”.Outre les équipes ministérielles, étaient ainsi réunis autour de la table lundi les responsables du Medef, de la CPME, de l’U2P, les trois organisations patronales représentatives, et ceux de l’Afep (association française des entreprises privées), le lobby des grandes entreprises. Ces réunions devraient avoir lieu environ tous les mois et demi, selon Bercy.M. Lombard a indiqué vouloir “co-construire avec les entreprises” et souhaiter appliquer cette méthode avec les collectivités locales et, en fin de semaine, avec les représentants des salariés, “pour permettre de faire avancer le pays dans cette phase particulière de notre histoire”.”La méthode du gouvernement est celle de la co-construction”, a renchéri la ministre des PME Véronique Louwagie. Elle a noté qu’il y a aussi “des enjeux très attendus par les entreprises” sur la compétitivité, la simplification, la transmission ou la reprise, ou l’intelligence artificielle.Interrogé sur le budget 2026, M. Lombard a précisé que les 40 milliards d’euros à trouver, comme il l’a annoncé dimanche, concernaient à la fois l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales.”Quarante milliards d’euros, c’est l’écart par rapport à la trajectoire naturelle du budget tel qu’il est issu de la façon habituelle de travailler. Une autre façon de le dire, c’est que nous allons légèrement baisser la dépense publique, très légèrement, par rapport à son niveau de 2025″, a-t-il précisé.Du “dialogue avec toutes les parties prenantes”, il espère voir émerger “un consensus”. Pour lui, faire revenir le déficit public sous 3% du PIB – en 2029, selon les prévisions du gouvernement -, est “une cause nationale”.

Retraites: Binet (CGT) réclame un vote du Parlement ou un référendum

La numéro un de la CGT, Sophie Binet, demande lundi que la réforme des retraites de 2023, dont un ajustement est discuté par une partie des partenaires sociaux, soit votée au Parlement ou fasse l’objet d’un référendum, relevant qu'”une large majorité de salariés sont pour (son) abrogation”.”La solution en matière de retraite, c’est la démocratie, le Parlement doit pouvoir voter ou les Françaises et les Français doivent pouvoir voter”, a déclaré la patronne de la deuxième centrale syndicale, lundi sur France Inter. Elle estime que “les Françaises et les Français n’ont pas du tout tourné la page” depuis leur mobilisation contre la réforme très controversée adoptée en 2023 sans le vote des députés et qu'”il y a toujours une large majorité de salariés qui sont pour l’abrogation de la réforme des retraites”.S’appuyant sur un sondage réalisé par l’Ifop pour la CGT, Sophie Binet souligne que “61% des salariés sont pour la retraite à 60 ans”.”Il y a quasiment 40% des métiers qui sont pénibles, il n’y a aucune mesure de prévention ni aucune mesure de départ anticipé en retraite, le scandale est là”, regrette-t-elle encore.Le 19 mars, la CGT a claqué la porte du conclave sur les retraites lancé par le Premier ministre François Bayrou, après le refus répété de celui-ci de revenir aux 62 ans.La centrale syndicale a choisi de concentrer ses efforts sur les mobilisations, avec en ligne de mire celle du 1er-Mai.C’est “une date de convergence au niveau international pour gagner la réduction du temps de travail” et la CGT, aux côtés de Solidaires et FSU, portera “très fortement l’exigence d’abrogation de la réforme des retraites” notamment, a-t-elle détaillé dans une interview au journal Libération publiée lundi.Jeudi, lors d’une nouvelle séance de négociations à laquelle ne participent plus que cinq organisations syndicales et patronales, une nouvelle feuille de route pour négocier des “évolutions” du système de retraites a été adoptée. Ils chercheront désormais à se mettre d’accord sur “un mécanisme” pour piloter à l’avenir le système des retraites et chercheront des “voies de progrès” pour la prise en compte de l’usure professionnelle, l’égalité homme-femmes”, sans “détourner l’attention” de l’âge effectif de départ à la retraite “qui est la principale question de notre système”.Les négociateurs conviennent que le “rétablissement de l’équilibre du système est une nécessité” et s’autoriseront au passage à “réinterroger de manière plus large le financement de la protection sociale”, ce qui a crispé la CFTC, qui se dit prête à quitter les discussions à son tour.

La Cour des comptes met l’accent sur la lutte contre les fraudes à l’assurance maladie

La Cour des comptes a préconisé lundi de “renforcer” la lutte contre les fraudes à l’assurance maladie, notamment pour endiguer une “situation inédite” d’augmentation des dépenses, fixées à 265,4 milliards d’euros pour 2025, en progression de 4,8% par an depuis 2019 (avant le Covid). La part des dépenses d’assurance maladie dans le produit intérieur brut “s’est accrue, s’élevant à 8,9%, en 2025, contre 8,2%, avant la crise sanitaire”, rappelle la Cour dans une note de synthèse sur les dépenses d’assurance maladie.Cette “situation inédite” n’est “plus soutenable”, a indiqué devant la presse Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes. Une telle progression “s’accompagne d’une dégradation du solde des trois branches de la sécurité sociale (maladie, accidents du travail et maladies professionnelles, autonomie) qui financent l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam)”, déplore la Cour des comptes.  Le déficit cumulé annuel de ces trois branches “doublerait presque de 2024 (11,8 milliards d’euros) à 2028 (20,1 milliards d’euros)” et cela conduirait “à la reconstitution d’une dette sociale en trois ans de plus de 70 milliards” de 2025 à 2028, souligne encore l’institution. Parmi ces trois pistes “d’amélioration de l’efficacité des dépenses”, la Cour des comptes identifie “en première intention”, la lutte, “à renforcer”, contre “les fraudes à l’assurance maladie et les remboursements indus de dépenses de santé”. “Bien qu’en progression, les résultats obtenus (628 millions de fraudes détectées et stoppées en 2024) demeurent nettement en deçà des estimations de fraudes (jusqu’à 4,5 milliards d’euros)”, met encore en exergue la Cour des comptes, qui fixe un objectif de 1,5 milliard de fraudes détectées et stoppées en 2029. Les moyens supplémentaires “accordés aux caisses d’assurance maladie, en personnels, en prérogatives juridiques et en moyens informatiques sont autant de leviers pour mieux prévenir les fraudes et effectuer les remboursements des indus”, analyse la Cour des comptes. “Les contrôles sont à systématiser et les paiements sont à suspendre en cas de doute”, insiste encore l’institution.D’une manière générale, la nécessaire maîtrise des dépenses de santé “peut être faite dans le respect des principes de base de la Sécurité sociale”, a estimé M. Moscovici.”La ligne de crête est étroite”, mais “il est possible” de faire des économies “sans dégrader la qualité du service” et même en “l’améliorant”, a-t-il dit.

SNCF: la CGT appelle à la grève à compter du 5 mai

La CGT-Cheminots, première organisation syndicale de la SNCF, a appelé à une grève à compter du 5 mai notamment sur des questions de rémunération, renforçant la possibilité d’une “semaine noire” dans les transports après des appels à la grève d’autres organisations.”La fédération CGT appelle de nouveau” les contrôleurs comme les conducteurs “à agir conjointement par la grève dès le 5 mai”, a-t-elle écrit dans un communiqué, tandis que des sections franciliennes ont évoqué lundi une “semaine noire” dans la région à partir du 5 mai.Le troisième syndicat du groupe, SUD-Rail, avait déjà appelé à une grève des contrôleurs pour les 9, 10 et 11 mai, en plein pont du 8-Mai, rejoint ensuite par un influent collectif de contrôleurs.Il avait également appelé les conducteurs à la grève le 7 mai, veille de jour férié.La CGT demande, pour les contrôleurs, une “revalorisation” de la “prime de travail” ainsi que la revue des “paramètres” des logiciels d’organisation du travail qui provoquent “d’importants désagréments dans le quotidien” des agents.Pour les conducteurs, le syndicat souhaite la “réouverture des négociations sur la refonte de la prime traction”, un “élément de rémunération important chez les conducteurs.”A ce sujet, des sections franciliennes de la CGT ont précisé lundi souhaiter que cette prime ne soit plus “amputée en cas de maladie” ou “inaptitude” ou que soit versée “une prime de technicité en fonction des trains conduits.”La CGT envisage “d’ores et déjà (…) une journée d’action nationale tous services dès début juin”, ont également rapporté les sections franciliennes.Sollicitée par l’AFP, la direction de SNCF Voyageurs a estimé que “le temps (était) au dialogue social, c’est la seule voie possible”, ajoutant que les organisations syndicales avaient été reçues ces derniers jours.Début avril, le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, s’était dit sur France Inter  “très confiant” dans le fait que le “dialogue social” allait “permettre à tous les Français de voyager en sérénité dans les prochaines semaines”.”On change un peu de contexte, on est maintenant en concurrence (…) et on ne peut vraiment pas se permettre une grève”, avait-il ajouté.