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Wall Street ouvre sans direction claire, digère de nouveaux indicateurs économiques

La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé mardi, reprenant son souffle après son bond de la veille alimenté par les espoirs de baisse de taux de la Fed, tout en accueillant de nouvelles données économiques.Dans les premiers échanges, l’indice Nasdaq perdait 0,30% et l’indice élargi S&P 500 reculait de 0,11%. Le Dow Jones prenait 0,28%.

A la Cour de cassation, l’influence de Vincent Bolloré sur Vivendi en question

Avec son influence, son autorité, Vincent Bolloré contrôlait-il de fait Vivendi lors de sa scission en 2024? Non, a plaidé mardi son avocat devant la Cour de cassation. A l’inverse, des actionnaires minoritaires ont estimé son contrôle bien effectif, dans un “théâtre d’ombres”.La Cour, saisie par les sociétés Bolloré et Vivendi, doit pour la première fois se prononcer sur la notion de “contrôle de fait” d’une entreprise. Elle rendra vendredi sa décision, très attendue par le monde des affaires et les juristes.Concrètement, il s’agit pour la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire de décider “si le contrôle de fait exercé par les personnes physiques ou morales sur une société s’apprécie uniquement sur la base des droits de vote dont elle dispose en assemblée générale ou s’il faut tenir compte d’autres critères d’influence sans forcément de lien direct avec les droits de vote”, a exposé le président de la chambre commerciale, financière et économique Vincent Vigneau.Mardi matin, la Grand’chambre était comble pour ce dossier technique aux lourds enjeux financiers. Si les magistrats ne lui donnent pas gain de cause, M. Bolloré, premier actionnaire, s’expose en effet à devoir indemniser les petits actionnaires de Vivendi, à hauteur de plusieurs milliards d’euros.   Le milliardaire conservateur était absent à l’audience mais présent dans toutes les têtes. Il a une “notoriété indéniable” et une “crédibilité”, mais “convaincre n’est pas contrôler”, a fait valoir l’avocat de sa société, Emmanuel Piwnica.”Qui contrôle Vivendi ? (…) Il est constant que Bolloré ne contrôle pas Vivendi”, “ni en droit ni en fait”, a déroulé Me Piwnica, à l’unisson de l’avocat de Vivendi, Alain Bénabent.Mais le défenseur du fonds Ciam, actionnaire minoritaire qui a contesté l’opération de scission de Vivendi, a pris l’image du “rideau” dans le théâtre d’ombres, qui cache le principal acteur. Me Patrice Spinosi a ainsi demandé de “faire prévaloir la réalité sur l’apparence” dans la vie des affaires. Et selon lui, “Vincent Bolloré exerçait bien un contrôle de fait” sur Vivendi au moment du découpage du conglomérat en décembre 2024 en quatre entités cotées: outre Vivendi, Canal+ (médias), Havas (communication) et Louis Hachette Group (édition). – “Faisceau d’indices” -Le fonds Ciam avait saisi l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour trouver une issue équitable.Initialement, le gendarme français des marchés avait estimé que la société Bolloré ne pouvait “pas être considéré(e) comme contrôlant Vivendi”. Elle détenait un peu moins de 30% de son capital, soit en dessous du seuil requis pour lancer une offre publique de retrait du marché (OPR), un rachat d’action réclamé par une partie des petits actionnaires.La cour d’appel de Paris avait ensuite demandé en avril à l’AMF de réexaminer sa décision. La cour avait en effet pris en considération un “faisceau d’indices”, en soulignant “l’influence” particulière de Vincent Bolloré sur les actionnaires, compte tenu notamment de son autorité personnelle et de sa personnalité.L’AMF avait donc décidé en juillet que la société Bolloré et l’entrepreneur breton étaient “tenus au dépôt d’un projet d’offre publique de retrait” des titres Vivendi dans un délai de six mois. Mardi, la première avocate générale Irène Luc, dont le rôle est de défendre la bonne application de la loi, a considéré que la cour d’appel avait “enfreint les termes clairs du Code du commerce”. Elle préconise de “casser” cet arrêt d’avril, ce qui serait favorable à la société Bolloré.L’avocat de l’industriel a relevé le risque pour la “sécurité juridique” des entreprises en cas de décision contraire. Mais c’est “un épouvantail”, a opposé Me Spinosi pour le fonds Ciam. Un autre fonds est partie à l’affaire, Independent franchise partners, afin également de faire valoir le droit des investisseurs.Vivendi pèse aujourd’hui environ 2,5 milliards contre près de 9 milliards avant la scission qui, quelle que soit l’issue, n’est pas remise en question.

Des salariés portent plainte contre Lactalis pour récupérer des primes minorées

Plus de 500 salariés et ex-salariés du groupe laitier Lactalis ont déposé plainte auprès du Parquet national financier (PNF), considérant être victimes d’une fraude fiscale de leur employeur, a annoncé mardi leur avocat Me Renaud Portejoie à l’AFP, dont l’action est contestée par la société.Les salariés estiment que l’entreprise, qui a réglé 475 millions d’euros à l’administration fiscale pour “clore un différend” en décembre de l’année dernière, a minoré son bénéfice pendant plusieurs années et ainsi amputé les primes de participation versées à ses collaborateurs.La prime de participation est en effet calculée en fonction des bénéfices de l’entreprise.Chacun des quelque 16.000 salariés de droit français de Lactalis est potentiellement concerné, selon Me Portejoie, qui chiffre en “centaines de millions d’euros” le montant total non versé.L’accord conclu avec le fisc fin 2024 “a permis de mettre un terme à un différend d’interprétation portant sur l’imposition de deux sociétés internationales, lesquelles ne sont en aucun cas concernées par le dispositif de participation aux résultats des salariés”, a indiqué une porte-parole de Lactalis dans une déclaration transmise à l’AFP.Demandant plus de transparence dans les informations financières publiées par l’ensemble du groupe, dont la maison mère BSA, les salariés s’estiment également victimes “d’escroquerie”, selon M. Portejoie. “Ils entendent, par la présente déposer plainte contre X” pour ce motif, précise le document envoyé au PNF et consulté par l’AFP.- Enquête pour fraude fiscale -La plainte auprès du PNF est une nouvelle étape pour les salariés et ex-salariés regroupés au sein de l’association, “Justice pour nos primes”.”Pendant des années, vos primes de participation ont manifestement été réduites de manière injuste”, détaille son site internet.L’association qui porte cette action “prétend trompeusement exercer une +action de groupe+ et ne dispose d’aucun intérêt à agir, ni d’aucun mandat”, a argué Lactalis.La société ajoute même qu’une “action ordinale et pénale contre ce type de pratique” est en cours.Parallèlement au litige fiscal soldé en fin d’année dernière, le groupe Lactalis est visé depuis 2018 par une enquête du PNF pour blanchiment de fraude fiscale aggravée “portant sur des suspicions de minoration de son bénéfice imposable”, avait appris l’AFP début 2024, de source judiciaire.Ces investigations ont ensuite été étendues aux chefs de fraude fiscale aggravée. Le PNF a en effet reçu en 2019 un signalement du syndicat agricole Confédération paysanne puis, en 2022, des dénonciations fiscales obligatoires émanant de l’administration fiscale, selon cette source judiciaire.Les sièges de plusieurs sociétés du géant mondial avaient été perquisitionnés début 2024, le siège du groupe à Laval (ouest de la France), ses bureaux à Paris et l’hôtel particulier de son dirigeant, Emmanuel Besnier, également situé dans la capitale, avait alors indiqué une source proche du dossier.Ancienne fabrique familiale fondée en 1933 en Mayenne, Lactalis s’est transformée au gré d’acquisitions successives en empire international du lait, détenant des marques incontournables des supermarchés comme Président, Leerdammer ou Galbani.Le groupe a dépassé pour la première fois en 2024 les 30 milliards d’euros de ventes.

Le plan de Trump pour l’Ukraine relance le débat sur les avoirs russes en Europe

Le plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine donne des sueurs froides aux Européens et augmente encore la pression pour trancher la question des avoirs russes gelés, au coeur d’un dispositif pour financer Kiev.La proposition en 28 points, partagée par l’administration américaine en fin de semaine dernière, a relancé des discussions nourries entre capitales européennes: comment ne pas se faire imposer cet accord, jugé très favorable à Moscou? Comment essayer de peser sur ces tractations, décisives pour l’avenir de l’Ukraine et la sécurité du continent?Un point en particulier a alimenté l’inquiétude des Européens: le point numéro 14 du plan Trump, sur l’utilisation des actifs russes gelés.- “Aux Européens de décider” -Quelque 210 milliards d’euros de la Banque centrale russe sont actuellement immobilisés dans l’UE. Ils ont été gelés par les Occidentaux après l’invasion de l’Ukraine en février 2022.Le plan du président américain Donald Trump propose de remettre une partie de ces avoirs aux Etats-Unis et au Kremlin pour différents projets.Un scénario inenvisageable pour la plupart des Européens, qui refusent d’être privés de leur meilleur levier face à la Russie.C’est “aux Européens de décider” de l’usage des ces actifs russes, a martelé le président français Emmanuel Macron mardi.La proposition du président américain s’avère d’autant plus délicate que les 27 pays de l’UE débattent justement de la possibilité de s’appuyer sur ces mêmes avoirs russes pour financer l’Ukraine.Fin octobre, les Européens se sont engagés à trouver des solutions pour soutenir l’Ukraine au cours des deux prochaines années, afin de garantir que Kiev ne se retrouve pas à court de ressources. La grande question est désormais de savoir comment organiser ce financement.- Pour la Belgique, c’est toujours non -Pour de nombreux pays de l’UE aux finances publiques fragiles, s’appuyer sur ces avoirs russes gelés, comme l’a proposé la Commission européenne, est de loin l’option la plus séduisante.L’Allemagne, les pays baltes, les scandinaves, la Pologne et les Pays-Bas poussent à fond pour.Mais l’opération complètement inédite soulève de nombreuses questions juridiques. Et donc une forte réticence de la Belgique, où se trouve la plus grande partie de ces avoirs.Le Premier ministre belge Bart De Wever redoute que son pays paie seul les pots cassés en cas de problème et d’être exposé à d’éventuelles représailles russes. Depuis plusieurs semaines, diplomates et responsables européens s’activent en coulisses pour répondre à ces inquiétudes. Et la proposition américaine “a encore accru la pression pour trouver un accord”, selon un diplomate européen sous couvert d’anonymat.Lors d’une conférence de presse lundi, le Premier ministre polonais Donald Tusk a espéré un compromis rapide pour que ces fonds viennent en aide à l’Ukraine. Mais “ce n’est pas encore une décision définitive, car certains pays européens ont encore des réserves”, a-t-il toutefois noté.Sollicitée par l’AFP, la Belgique a affirmé que ses “préoccupations” et sa “position” demeuraient pour l’heure inchangées — en dépit de la présentation du plan de Donald Trump. Les Européens ont désormais trois semaines pour tenter de la rallier au projet ou bien de trouver d’autres formes de financement pour l’Ukraine. Le tout avant un sommet crucial, prévu mi-décembre.

Devis gonflés et imprécisions dans les audits, face à la fraude à MaPrimeRénov’ les nécessaires visites sur place

“Les combles sont très bien isolés, donc il n’y a aucune raison d’isoler les rampants” du toit, contrairement à ce que prévoyait le devis de travaux de rénovation énergétique, selon un agent venu faire un contrôle avant l’octroi éventuel d’une subvention MaPrimeRénov’. La visite de cet expert technique, qui a demandé à ne pas être identifié, a été déclenchée par des doutes de la part du service d’instruction de MaPrimeRénov’ à la lecture du dossier de demande d’aide : aucune isolation aux murs et un chauffe-eau inchangé depuis la construction de cette maison en 1984, à Aubevoye, petite commune de l’Eure.Tournevis en main, l’agent de contrôle démonte un interrupteur électrique pour scruter l’intérieur des murs: bingo! “Derrière le carreau de plâtre, il y a 5 cm de vide d’air, puis le mur en parpaing”. Une constitution “légèrement plus isolante” qu’un mur non doublé. Quant au vieux chauffe-eau, il n’existe pas. Une chaudière au gaz a été installée en 2019 au sous-sol. “Investir 20.000 euros dans une pompe à chaleur si le changement de la chaudière n’est pas nécessaire c’est douteux” et “pas très honnête de la part de l’auditeur”, relève l’agent, pédagogue avec le propriétaire, Fouad. Ce technicien dans l’automobile âgé de 50 ans avait bien conscience des nombreux “fraudes et devis gonflés” dans la rénovation énergétique, mais pas que ça pouvait toucher sa propre maison, qu’il loue à une famille.Le contrôle de “l’état initial du logement”, renseigné dans l’audit énergétique, aura pourtant révélé que des éléments dégradent la note énergétique du logement et justifient certains travaux -pas tellement nécessaires au final, selon l’expert technique- pour lesquels il a été demandé 49.000 euros, la subvention maximale possible au vu des revenus du propriétaire. – “Trois infos et demie” -Des dossiers truffés d’incohérences, l’agglomération Seine-Eure, à 40 km au sud de Rouen, en reçoit des dizaines depuis la création en 2024 des “Accompagnateurs Rénov'” (MAR), des professionnels qui conseillent les particuliers dans leur projet de rénovation énergétique, à consulter obligatoirement pour demander une subvention. Avant 2024, l’intercommunalité aidait les ménages à rénover énergétiquement leur logement en s’appuyant sur des professionnels locaux et certifiés par la région Normandie. Mais “du jour au lendemain, on a reçu des dossiers déposés par des MAR de Marseille, de Lyon, de Bordeaux, avec des audits contenant trois infos et demie, des incohérences immédiates, mais des devis bien propres”, qui ont mis la puce à l’oreille du service d’examen des dossiers MaPrimeRénov’, raconte une instructrice souhaitant garder l’anonymat en raison des pressions récurrentes de particuliers et d’entreprises mécontentes.Un premier contrôle sur place en 2024 révèle des anomalies, idem pour les inspections suivantes sur d’autres cas. “100% des dossiers déposés par des MAR extérieurs au département sont frauduleux”, alerte Anne Terlez, vice-présidente de l’agglomération, chargée de l’habitat. Il ne s’agit pas là d’usurpation d’identité, d’arnaque au détriment des particuliers ni d’entreprises non autorisées à faire ce type d’activité, mais de négligences, d’imprécisions qui contribuent à gaspiller de l’argent public ou en tout cas qui rendent la rénovation moins efficace. – 10% à 15% de contrôles physiques -“Le spectre entre une usurpation d’identité et un dossier parfait est très large, il y a beaucoup de degrés différents de fraude potentielle”, souligne encore l’examinatrice de dossiers, déplorant le manque d’action de la part de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), qui distribue les aides MaPrimeRénov’, sur ces autres facettes de la fraude.Elle constate que “c’est sur l’audit énergétique que ces entreprises arrivent le plus à berner les services instructeurs, qui sont composés de personnel administratif et non technique”, et insiste sur l’importance des “contrôles sur place”, avant travaux, sans quoi “impossible de prouver si quelque chose existe ou pas”. L’Anah assure de son côté avoir des “outils et techniques” pour contrôler l’audit énergétique d’avant travaux et faire appel à des instructeurs qui ont “toutes les expertises pour juger la qualité des projets de travaux”. Au niveau national, les contrôles physiques concernent 10% à 15% des projets et se déroulent après la réalisation des travaux, explique à l’AFP l’agence publique.Mais dans l’Eure, Anne Terlez dit avoir vécu “des injonctions contraires” entre “l’objectif de massification” de la rénovation énergétique poursuivi par l’Anah et la nécessaire lutte contre la fraude. Un reproche balayé par l’Anah qui cite l’allongement des délais d’attente comme preuve de la lutte contre la fraude.

Terres rares: l’Europe doit “muscler son jeu” face au “racket” chinois, selon la Commission

L’Europe doit “muscler” son jeu pour réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine en matière de terres rares, a déclaré mardi le vice-président de la Commission européenne Stéphane Séjourné, accusant Pékin d’exercer une forme de “racket” sur les entreprises européennes qui veulent s’en procurer.Malgré la suspension de certaines de ses restrictions aux exportations de terres rares, la Chine continue d’exiger des entreprises étrangères “des renseignements relevant souvent, et c’est inquiétant, de secrets industriels”, des “exigences qui s’apparentent aussi à du +racket+”, a lancé le commissaire chargé de la Stratégie industrielle.Lors d’un débat au Parlement européen à Strasbourg, M. Séjourné a détaillé les grands axes du plan qu’il présentera la semaine prochaine pour sécuriser les approvisionnements européens en terres rares, baptisé ResourceEU.Les terres rares sont des métaux et minerais essentiels pour des pans entiers de l’économie, en particulier l’industrie automobile, les énergies renouvelables ou la défense.Cette année, la Chine qui domine la production mondiale de terres rares, a imposé des restrictions à ses exportations en avril puis en octobre, au grand dam des industriels européens. Fin octobre, Pékin a annoncé la suspension pour un an d’une partie de ces mesures, dans le cadre d’un accord avec Washington.Mais “cette avancée n’est que partielle, probablement très temporaire et il est temps pour l’Europe de muscler son jeu, redoubler ses efforts, c’est-à-dire vis-à-vis de la Chine, réduire les dépendances”, a estimé M. Séjourné.L’UE a déjà lancé des initiatives en ce sens, visant à développer sa propre production minière et à nouer des partenariats avec d’autres producteurs. Mais pour accélérer le mouvement, le plan ResourceEU prévoit notamment la création d’un “centre européen des matières premières critiques”, qui pourra acheter en commun et stocker les minerais, a détaillé le responsable européen, évoquant aussi des dispositifs pour encourager le recyclage des matières premières en Europe.

Novartis compte supprimer 550 postes en Suisse d’ici fin 2027

Novartis compte supprimer 550 postes en Suisse d’ici fin 2027 dans le cadre d’une modernisation d’une usine où il compte cesser la production de comprimés et capsules pour se concentrer sur les thérapies cellulaires, a annoncé le groupe mardi.  Son usine à Stein, à une quarantaine de kilomètres de Bâle dans le nord de la Suisse, doit également devenir le centre de compétences pour les formes galéniques stériles, précise le groupe dans un communiqué, expliquant qu’il compte s’y concentrer sur la fabrication de traitements plus complexes. “Pour maintenir une production compétitive, nous devons nous concentrer sur les technologies de production innovante et investir dans un haut degré d’automatisation”, a déclaré Steffen Lang, qui dirige les activités opérationnelles de Novartis, cité dans le communiqué. Le géant pharmaceutique suisse compte y investir 26 millions de dollars (22,5 millions d’euros), notamment pour accroître l’automatisation du site. Ces changements sont soumis à un processus d’information et de consultation, précise le groupe qui s’engage à soutenir les employés.Un plan social a été prolongé jusqu’en 2028, souligne le communiqué. Le groupe évoque entre autres des départs en retraite anticipée. Novartis prévoit également d’injecter 80 millions de dollars dans un autre site en Suisse, dans la banlieue de Bâle, pour y renforcer la production de traitements à petits ARN interférents, des thérapies innovantes utilisées notamment pour les maladies cardiovasculaires, rénales et métaboliques. Environ 80 postes doivent être créés sur ce site d’ici 2028, indique le communiqué.Basé à Bâle, le groupe qui a réalisé un chiffre d’affaires de 50,3 milliards de dollars l’an passé employait 78.310 personnes dans le monde fin 2024. En Suisse, il comptait environ 10.000 employés, dont 5.000 dans la recherche et développement. 

Véhicules électriques : Volkswagen dit maîtriser toute la chaîne de production en Chine

Volkswagen a déclaré mardi pouvoir désormais construire entièrement ses voitures électriques depuis ses sites chinois, une stratégie pour réduire ses coûts et être plus compétitif sur son premier marché en perte de vitesse.Le groupe a étendu la capacité de son centre de production et d’innovation de Hefei (est de la Chine) et peut maintenant y “développer, tester et fabriquer localement la prochaine génération de véhicules intelligents et connectés”, salue le président du directoire Oliver Blume dans un communiqué.Ainsi, “les coûts d’un nouveau modèle, dans certains projets clés, peuvent être réduits de jusqu’à 50%” par rapport à ceux en Europe, grâce aux fournisseurs locaux et aux infrastructures chinoises, assure le groupe.Les nouvelles installations de Hefei contribuent aussi à réduire de 30% le temps de développement des véhicules électriques.C’est la première fois dans l’histoire de Volkswagen que des véhicules peuvent être construits entièrement en dehors de l’Allemagne.Oliver Blume veut ainsi “consolider durablement” la position de Volkswagen sur le premier marché automobile mondial, face aux droits de douane américains et à la morosité du marché européen.Sur les neufs premiers mois de 2025, le constructeur aux dix marques a écoulé environ 28% de sa production de voitures en Chine, en hausse de 8,5% sur un an. Mais la part du marché du groupe de Wolfsbourg est sous pression, face à une intense concurrence, notamment dans l’électrique où le constructeur BYD a plusieurs longueurs d’avance. “Nos clients (chinois) attendent des mises à jour technologiques rapides tout en exigeant les normes les plus élevées en matière de qualité et de sécurité”, ajoute Ralf Brandstätter, directeur du groupe en Chine.”Notre stratégie ‘En Chine, pour la Chine’ prend de l’ampleur”, résume M. Blume.Le groupe réfléchit en même temps à exporter ces véhicules produits localement “vers des marchés en forte croissance”, en Asie du Sud-est, au Moyen-Orient et à plus long terme en Amérique du Sud.Après six trimestres consécutifs de bénéfices en recul, le géant automobile a enregistré au troisième trimestre une perte nette de 1,07 milliard d’euros et lancé un plan d’économies de 6 milliards d’euros avec des suppressions d’emplois en Allemagne.

Vente de produits illégaux: une cinquième plateforme, eBay, visée par une enquête

La plateforme de ventes en ligne américaine eBay est visée par une enquête après avoir été signalée par le gouvernement pour la vente de produits illégaux, soit la cinquième procédure de ce type après celles visant Shein, AliExpress, Temu et Wish, a indiqué le parquet de Paris à l’AFP mardi.Mi-novembre, après l’éclosion du scandale autour de Shein, le ministre du Commerce Serge Papin avait annoncé des nouveaux signalements de plateformes de vente en ligne à la justice, dont cinq (AliExpress, Joom, eBay, Temu, Wish) pour la vente de produits illégaux.S’agissant d’eBay, le ministre avait indiqué qu’il avait été détecté, comme sur Wish, Temu et AliExpress, des ventes “d’armes de catégorie A, comme des poings américains et des machettes”.Sollicité par l’AFP, le parquet a précisé mardi qu’une cinquième enquête avait été ouverte, concernant le site de ventes en ligne américain.Interrogé mi-novembre par l’AFP, eBay avait assuré continuer “à oeuvrer sans relâche pour empêcher la vente d’objets interdits sur sa plateforme” et “coopérer” avec “les autorités de régulation françaises sur ce sujet”. Le scandale avait éclaté début novembre après que la DGCCRF avait annoncé avoir signalé à la justice la commercialisation de poupées sexuelles à caractère pédopornographique par le géant de l’e-commerce asiatique Shein. Début novembre, le parquet de Paris avait annoncé avoir confié quatre enquêtes à l’Office des mineurs (Ofmin), sur quatre plateformes (Shein, AliExpress, Temu et Wish). Dans le viseur du gouvernement, la plateforme Shein est convoquée mercredi matin devant le tribunal judiciaire de Paris, qui devra statuer sur la suspension du site en France après la découverte de la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine et d’armes de catégorie A.Les dirigeants de Shein sont convoqués le 2 décembre devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale.

Energie: au Royaume-Uni, l’espoir de factures allégées grâce au nouveau budget

James Fitzgerald attendra un peu cette année avant d’illuminer son pub londonien avec des guirlandes de Noël: comme de nombreux Britanniques, il subit la flambée des prix de l’énergie et du coût de la vie, cibles affichées du budget que le gouvernement travailliste présente mercredi. “Nous n’avons pas encore allumé les lumières dehors, parce qu’il faut absolument réduire nos coûts”, explique à l’AFP cet Irlandais de 44 ans, patron du Thatched House, près du feu de cheminée qui réchauffe son établissement. Dehors, à Hammersmith, quartier de l’ouest londonien, le thermomètre frôle zéro degré.Depuis la hausse consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a près de quatre ans, les factures britanniques n’ont cessé d’augmenter. “Notre facture de gaz a vraiment explosé cette année”, raconte le patron d’une voix douce. “Nous n’avons pas allumé le chauffage central, même s’il fait bien froid (…) On est obligés de rogner sur ce genre de dépenses.”Les coûts de fonctionnement du pub ont grimpé de 22.000 livres (25.000 euros) sur un an, dont environ un cinquième à cause des factures d’énergie, assure-t-il.Avec une économie à la peine et des finances publiques dégradées, le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer devrait annoncer de nouvelles hausses d’impôts mercredi. Mais la ministre des Finances Rachel Reeves, chargée de présenter le budget, a aussi promis “des mesures directes pour alléger le coût de la vie”, qui suscitent l’attente des Britanniques.- “Regarder les clients dans les yeux” -Selon le régulateur britannique de l’énergie, pour un foyer moyen, la facture annuelle combinée de gaz et d’électricité atteindra 1.758 livres en 2026.”Les prix de l’énergie (…) partout en Europe, et en particulier au Royaume-Uni, sont beaucoup trop élevés”, reconnaît Greg Jackson, directeur général d’Octopus, premier distributeur d’énergie aux particuliers du pays, dans un entretien à l’AFP.En cherchant à limiter l’impact de la flambée des prix sur ses clients, son entreprise est parvenue début 2025 à dépasser l’opérateur historique British Gas en nombre d’abonnés, après seulement neuf ans d’existence.Lui estime que les factures augmentent en raison du coût élevé de la construction de nouvelles infrastructures –actuellement vieillissantes– et d’une gestion inefficace du réseau.”Je ne pense pas qu’on puisse regarder les clients dans les yeux, leur envoyer de telles factures, tout en sachant que les coûts pourraient être plus bas si nous étions plus efficaces”, développe-t-il.Dans son siège londonien, des écrans affichent en temps réel la production des parcs éoliens britanniques et les économies réalisées lorsque ses clients consomment cette électricité.”Quand il y a du vent ou du soleil, il y a souvent de l’électricité très bon marché disponible sur le marché de gros”, insiste-t-il.Grâce à l’éolien, aussi bien terrestre qu’en mer, le Royaume-Uni est l’un des pays les plus en avance sur les énergies renouvelables en Europe, mais reste dépendant du coûteux gaz naturel, qui représente plus d’un tiers de son mix énergétique.- “Une pinte à midi” -Au Thatched House, James Fitzgerald peste aussi contre la hausse des prix alimentaires, l’augmentation du salaire minimum et les taxes, notamment sur le vin, décidées dans le précédent budget.En cas de nouvelles hausses d’impôts, il craint de devoir fermer son pub à l’heure du déjeuner.”D’autres pubs du quartier ferment désormais le lundi et le mardi. On ne veut pas en arriver là”, dit-il, décrivant un établissement qui vit essentiellement de sa clientèle locale, mène des actions caritatives, accueille fêtes et veillées funèbres.Il a déjà réduit ses effectifs au cours de l’année écoulée et craint de devoir encore “faire des coupes”.Selon les données du secteur, le Royaume-Uni perd en moyenne un pub par jour.”On voit bien le prix de la bière augmenter régulièrement”, observe Keith Patterson, un client sexagénaire. “Plus grand monde ne vient boire une pinte à midi”.