Test

Battlefield 6, meilleur démarrage de la franchise, se félicite Electronic Arts

Le jeu de tir à la première personne Battlefield 6 s’est vendu à 7 millions de copies en trois jours, s’est félicité jeudi son éditeur Electronic Arts (EA), qui compte sur lui pour rattraper son retard sur Call of Duty, dont le prochain épisode sort en fin d’année.”Battlefield 6 a atteint des sommets historiques pour les ventes de la franchise pendant les trois premiers jours du lancement, avec 7 millions de copies vendues, et le décompte continue”, a annoncé le studio américain, une semaine après la sortie de son blockbuster, l’un des plus attendus de l’année.Cette performance reste en deçà de records tels que les plus de 11 millions de copies vendues en 24h pour GTA V en 2013 ou le démarrage historique de “Call of Duty: Modern Warfare 3” en 2011 (6,5 millions de ventes le premier jour aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, selon son éditeur).Mais c’est une bonne nouvelle pour EA après le lancement jugé décevant de l’opus précédent Battlefield 2042, pour lequel le studio n’avait pas communiqué de chiffres sur le démarrage.Le jeu, disponible sur PC, Xbox et Playstation 5, va touefois affronter dans quelques semaines la comparaison avec “Call of Duty: Black Ops 7”, la franchise concurrente d’Activision Blizzard (Microsoft) qui maintient un rythme de sortie annuel.Battlefield, simulation de combats en vue subjective qui revendique plus de 100 millions de joueurs depuis ses débuts, s’est fait distancer au fil des années par son petit frère Call of Duty, d’un an son cadet.Battlefield 6 situe son action fictive au milieu d’un conflit moderne en 2027 où les Etats-Unis et leurs alliés entrent en guerre avec une milice privée surarmée, Pax Armata, soutenue par des pays européens ayant quitté l’OTAN.

Derrière l’essor de l’IA générative, une main-d’oeuvre invisible et précaire

Comment apprendre à une intelligence artificielle générative à réaliser un rapport d’autopsie ? En demandant à des travailleurs précaires d’annoter des milliers d’images de scènes de crime. Du Kenya à la Colombie, les annotateurs de données sont de plus en plus nombreux et luttent pour de meilleures conditions de travail.”Il faut passer la journée à regarder des cadavres”, “zoomer sur les plaies” pour les détourer afin d’aider l’IA à identifier ces images, “sans aucun soutien psychologique”, raconte à l’AFP Ephantus Kanyugi. Le Kényan, âgé de 30 ans, classe et étiquette des images pour une poignée de dollars afin d’entraîner des algorithmes depuis 2018. Il est aussi vice-président de la Data Labelers Association, basée à Nairobi et forte de 800 membres. L’organisation doit dévoiler prochainement un code de conduite à destination des plates-formes d’annotation de données pour améliorer les conditions de travail, en l’absence d’une législation encadrant cette activité au Kenya.”Nous sommes comme des fantômes, personne ne sait qu’on existe alors qu’on contribue à l’avancement technologique de la société”, déplore de l’autre côté du globe Oskarina Fuentes. Cette Vénézuélienne de 35 ans, installée à Medellín en Colombie, travaille pour cinq plates-formes d’annotation de données qui la payent entre 5 et 25 centimes de dollar la tâche.Ce travail invisible s’est développé à une vitesse fulgurante avec l’essor de l’IA générative. C’est lui qui permet d’enseigner aux voitures autonomes à reconnaître des piétons ou des arbres, à un agent conversationnel comme ChatGPT à s’exprimer de façon naturelle, ou aux systèmes de modération à supprimer des contenus violents ou pornographiques.  Le marché mondial de l’annotation de données a représenté 3,77 milliards de dollars en 2024 et devrait atteindre 17,1 milliards de dollars d’ici 2030, selon le cabinet Grand View Research. – “Esclavage moderne” -“Tant qu’elle reste basée sur l’apprentissage automatique”, l’IA a toujours besoin de vérification humaine, résume Antonio Casilli, professeur de sociologie à l’Institut Polytechnique de Paris qui a enquêté dans plus de 30 pays sur ce qu’il appelle le “travail du clic”.Il faut des humains en amont pour mettre en état les données qui abreuvent les modèles, mais aussi en aval pour évaluer la pertinence des réponses.Les géants de la tech sous-traitent ce travail à des myriades d’entreprises.L’une des plus importantes est l’américaine Scale AI dans laquelle Meta a récemment investi plus de 14 milliards de dollars. Elle compte parmi ses clients Microsoft, le ministère américain de la Défense et a longtemps collaboré avec OpenAI.  Les annotateurs de données ont souvent entre 18 et 30 ans et sont faiblement rémunérés malgré un haut niveau d’études, explique M. Casilli. Ils viennent majoritairement de pays à faible revenu, même si cette activité progresse aussi aux États-Unis ou en Europe où les rémunérations sont beaucoup plus élevées. A mesure qu’ils montent en gamme, les modèles derrière ChatGPT d’OpenAI ou Claude d’Anthropic ont en effet besoin de se spécialiser dans des matières complexes comme les mathématiques, la chimie ou les langues rares.  Le site d’Outlier, filiale de Scale AI, propose ainsi nombre d’offres d’emplois pour des experts en biologie, langue malaisienne ou programmation en espagnol, avec des rémunérations annoncées de 30 à 50 dollars de l’heure.Au Kenya, Remotasks, autre filiale de Scale AI, paye ses annotateurs de données environ 0,01 dollar pour une tâche pouvant prendre plusieurs heures, d’après Ephantus Kanyugi qui dénonce “de l’esclavage moderne”. “Les gens développent des problèmes de vue, de dos, ils souffrent d’anxiété et de dépression à force de travailler jusqu’à 20 heures par jour ou six jours par semaine pour une paie dérisoire et parfois pas de paie du tout”, alerte-t-il.- “Comment se suicider ?” -Scale AI est visé par plusieurs plaintes aux États-Unis: des employés l’accusent de travail non rémunéré, de les déclarer comme travailleurs indépendants et non comme salariés, et de les exposer à des contenus traumatisants sans mesures de prévention suffisantes, selon des documents judiciaires consultés par l’AFP. Les plaignants disent par exemple avoir dû discuter avec une intelligence artificielle de “Comment se suicider ?”, “Comment empoisonner quelqu’un ?” ou “Comment tuer quelqu’un ?”. L’entreprise a refusé de commenter les poursuites en cours, mais reconnaît que certains projets peuvent inclure des contenus sensibles.Les travailleurs sont toujours prévenus à l’avance et peuvent choisir d’arrêter une tâche à tout moment, affirme-t-elle à l’AFP, faisant aussi état de ressources dédiées à la santé mentale et d’une ligne d’écoute anonyme. Elle assure fournir une grille de rémunération transparente, avec des tarifs égaux ou supérieurs au salaire minimum en vigueur là où elle exerce. La question de l’exposition de travailleurs précaires à des contenus insoutenables par les géants de la tech et leurs sous-traitants n’est toutefois pas nouvelle. Meta est notamment visé par des poursuites de modérateurs de contenus dans plusieurs pays, de l’Espagne au Kenya en passant par le Ghana, pour des conditions de travail indignes et des traumatismes psychologiques.- Accès coupé -Les petites mains de l’IA peuvent en outre se retrouver sans travail, ni paie du jour au lendemain.  Oskarina Fuentes accuse l’une des plates-formes qui l’employait de ne jamais lui avoir versé environ 900 dollars, soit trois mois de travail, après une actualisation de son système de paiement.  “J’ai perdu mon temps, mes forces et mon sommeil”, confie-t-elle, sans donner le nom de son ex-employeur car elle a dû signer un accord de confidentialité, une pratique fréquente dans cette industrie qui réduit au silence la plupart des annotateurs. Au Kenya, la Data Labelers Association envisage une action en justice contre Remotasks, accusée par des étiqueteurs de données d’avoir soudainement coupé l’accès à sa plate-forme en mars 2024, sans leur payer des sommes dues.La maison mère Scale AI admet une réduction de son activité au Kenya, mais déclare avoir fermé des comptes d’annotateurs pour violation de ses règles internes, assurant que toutes les tâches terminées ont été rémunérées.Microsoft et Meta n’ont pas souhaité répondre aux questions de l’AFP concernant leurs relations avec Scale AI. Le Pentagone n’a pas répondu. Anthropic, qui collabore avec Surge AI, start-up d’annotation de données également visée par une plainte aux Etats-Unis, dit exiger de ses sous-traitants qu’ils suivent des règles relatives au bien-être des travailleurs devant manipuler des contenus sensibles, et fixant un tarif équivalent ou supérieur à 16 dollars de l’heure. OpenAI, qui a affirmé jeudi à l’AFP ne plus travailler avec Scale AI, dit disposer d’un règlement strict pour ses sous-traitants sur la sécurité au travail, la rémunération équitable, la non-discrimination et le respect des droits des travailleurs. Si ce code n’est pas respecté, le créateur de ChatGPT considère cela comme une rupture de contrat et prend les mesures appropriées, affirme-t-il.- Bras de fer -Toutefois, “les travailleurs du clic”, qui œuvrent majoritairement en tant qu’indépendants ou lors de contrats courts, ne bénéficient souvent d’aucune protection sociale, rappelle le sociologue Antonio Casilli, auteur d’un livre sur le sujet, les qualifiant de “sous-prolétariat numérique”.Au Kenya, le futur code de conduite de la Data Labelers Association, auquel l’AFP a eu accès, cherche ainsi à instaurer un contrat de travail avec une “rémunération équitable”, à garantir la liberté d’association, le droit à des pauses et à un soutien psychologique en cas d’exposition à des contenus nocifs.Mais de telles revendications peuvent virer au bras de fer.Aux États-Unis, près de 250 personnes travaillant pour GlobalLogic, un sous-traitant qui entraîne l’IA Gemini de Google, ont été licenciées en septembre après que plusieurs employés ont dénoncé des disparités salariales et cherché à obtenir de meilleures conditions de travail.”Ils veulent des annotateurs de données dociles”, fustige auprès de l’AFP, Andrew Lauzon, 31 ans, qui travaillait pour GlobalLogic depuis mars 2024 et s’est fait licencier le 12 septembre. Membre du syndicat Alphabet Workers Union, ce natif de Boston réclamait avec d’autres collègues “des salaires équitables”, des “congés payés” et “une couverture santé abordable”. Contacté par l’AFP, GlobalLogic n’a pas souhaité commenter. Un porte-parole de Google a souligné pour sa part qu'”en tant qu’employeur GlobalLogic était responsable des conditions de travail de ses salariés”.Le groupe dit cependant attendre de ses sous-traitants, qui doivent adhérer à une charte, un traitement juste et équitable de leurs travailleurs. Il affirme mener des audits réguliers pour le vérifier.  – “Trous dans la raquette” -“Les géants de la tech ne peuvent construire le futur sur une main d’œuvre jetable”, insiste Christy Hoffman, secrétaire générale de la fédération syndicale internationale UNI Global Union, qui a publié début octobre une étude sur les travailleurs de l’ombre de l’IA.”Il est temps de tenir les titans de la Silicon Valley responsables des conditions de travail dans leur chaîne de sous-traitance”, ajoute-t-elle.  Un travail qui souffre avant tout d’une absence d’encadrement juridique.   En Europe, malgré l’adoption d’une réglementation d’envergure sur l’intelligence artificielle, “des trous dans la raquette” subsistent, déclare l’eurodéputée de gauche française Leïla Chaibi (La France insoumise).  “Il n’y a aucune mention des travailleurs du clic dans le règlement sur l’IA”, note-t-elle, ni dans la directive sur les travailleurs des plateformes numériques comme Uber, adoptée en octobre 2024 et dont elle a été l’une des principales architectes. La directive européenne sur le devoir de vigilance, qui impose notamment aux entreprises des règles en matière de droits humains dans toute leur chaîne de production, aurait pu être un levier, mais elle est remise en question par les États européens. Pourtant, des millions de personnes effectuent ce travail, essentiel au développement de l’IA. “Si vous êtes un charpentier ou un plombier, il y a des syndicats et un salaire minimum”, pointe Nacho Barros, quinquagénaire qui vit près de Valence en Espagne et a commencé à annoter des données pendant la pandémie. “Ce travail devrait aussi être reconnu par chaque pays comme un emploi à part entière”.  

Les robotaxis Waymo vont livrer des repas pour Doordash aux Etats-Unis

Les véhicules sans conducteur de Waymo vont livrer dans quelques mois les courses et les repas des clients de DoorDash, numéro 1 américain de la livraison alimentaire, en commençant par exercer dans la métropole de Phoenix (Arizona), ont annoncé jeudi les deux sociétés.Le service n’est pas immédiatement disponible, mais “dans les prochains mois, les clients de DoorDash pourront bénéficier d’un véhicule Waymo entièrement autonome pour leur prochaine livraison auprès d’un commerçant participant”, ont indiqué les deux sociétés dans un communiqué.Le leader américain des robotaxis, dont les centaines de véhicules sans conducteur sont devenus quasi banals dans les rues de sa vitrine de San Francisco, poursuit donc au-delà des premiers tests de livraison mené avec Uber en s’associant cette fois à DoorDash.Le service sera initialement proposé dans la métropole de Phoenix, où Waymo a commencé à faire rouler ses voitures en 2016 et où il bénéficie de sa plus large zone d’opération autorisée (environ 800 km2, soit la surface de Paris et sa petite couronne).Les clients commandant via Doordash pourront voir la livraison assurée par un véhicule autonome et débloquer l’ouverture du coffre avec leur téléphone. Les premières livraisons seront initialement limitées aux DashMart, les magasins de proximité de DoorDash, avant d’être élargies à d’autres commerçants, ont précisé les sociétés.”Waymo Driver a déjà parcouru plus de 100 millions de kilomètres en mode autonome sur les routes publiques et a effectué plus de 10 millions de trajets” aux États-Unis, précise au passage la filiale d’Alphabet (Google), qui vient d’annoncer ses premiers tests prévus en Europe, en commençant par Londres.DoorDash, basé à San Francisco et présent dans plus de 30 pays, est numéro un de la livraison alimentaire aux États-Unis. Il vient de racheter Deliveroo, qui est présent dans neuf pays supplémentaires, dont la France et la Belgique.D’autres entreprises, comme Amazon avec des drones ou la start-up Nuro avec des robots, sont dans la course pour développer des moyens de livraison autonome.

Lecornu échappe de peu à la censure et va pouvoir s’atteler au budget

Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au Premier ministre en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée dès la semaine prochaine.Au total, 271 députés ont voté pour, insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires au renversement du gouvernement. LFI, le groupe des communistes et ultra-marins, les écologistes et l’extrême droite ont approuvé à quelques exceptions près le texte de La France insoumise, Les Républicains et surtout le PS faisant le choix inverse.Une deuxième motion déposée par le Rassemblement national n’a elle réuni que 144 voix.De manière au moins provisoire, le président de la République réussit son pari, après avoir renommé contre vents et marée Sébastien Lecornu, qui avait dû démissionner le 6 octobre, privé du soutien du patron de LR Bruno Retailleau.Le camp présidentiel a néanmoins du mal à avaler le gel de sa réforme phare sur les retraites.Emmanuel Macron a réuni jeudi soir à l’Elysée pour en parler les auteurs du texte, l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne et l’ex-ministre du Travail Olivier Dussopt, qu’il a remerciés, selon un participant. Etaient également autour de la table une quinzaine de députés Renaissance. Ni le Premier ministre ni le patron du parti Renaissance Gabriel Attal n’étaient présents.”Le Premier ministre a la liberté et la responsabilité de ses compromis. C’est douloureux pour nous tous”, a affirmé le chef de l’Etat, selon la même source. “Je sais ce que vous coûte cette suspension” et “ce que vous a coûté aussi de défendre cette réforme, les menaces parfois, la violence. Ce combat était juste et le reste. Mais il fallait ce compromis pour permettre la stabilité”.- “Tromperie” -Sébastien Lecornu, qui a quitté à pied l’Assemblée après le vote, suivi par plusieurs caméras, a sobrement pris acte du vote de non-censure. Il s’est dit “au travail”, satisfait que “les débats puissent démarrer” mais admettant que la situation restait “difficile”. A la tribune, le député socialiste Laurent Baumel a défendu la position de son groupe, avertissant qu’il ne s’agissait “en aucun cas d’un pacte de non-censure” pour l’avenir.”La pérennité même de votre gouvernement” est suspendue à l’effectivité de la suspension promise, a-t-il prévenu, alors que des doutes émergent sur la possibilité de son vote au terme du débat budgétaire. Chacune leur tour, Aurélie Trouvé (LFI) puis la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, ont tenté de convaincre les hésitants, notamment chez LR et au PS, de voter leur motion respective.La suspension de la réforme des retraites, “n’est qu’un leurre, une tromperie, un subterfuge”, a dénoncé la députée Insoumise.Marine Le Pen a, elle, tancé la droite qui refusait de “se dissoudre dans le macronisme” et a préféré “se dissoudre dans le socialisme”. Fustigeant un budget de “matraquage fiscal”, elle a attaqué les “partis unis par la terreur” d’une élection anticipée et dit attendre la dissolution “avec une impatience croissante”.- “Ordre et désordre” -En réponse, Sébastien Lecornu a appelé à “un moment de vérité entre ordre républicain et désordre”, demandant aux censeurs de ne pas “prendre en otage” le budget.Pour donner des gages aux députés, le Premier ministre a renoncé à utiliser l’arme du 49.3 dans les débats, qui permet au gouvernement d’imposer son texte.De leurs côtés, Insoumis, écologistes et communistes ont fustigé des mesures d’économies “inacceptables”.Chez les socialistes, sept voix ont fait défaut, principalement parmi les députés ultra-marins, dont certains avaient reproché mercredi au gouvernement “son désamour à l’égard des territoires d’outre-mer”.Les LR ont eux décidé très majoritairement de ne pas censurer “au nom de l’intérêt national de doter la France d’un budget” malgré des “désaccords importants”, selon leur orateur Jean-Didier Berger. Ils se sont conformés à la ligne édictée par leur chef Laurent Wauquiez.Une députée LR a cependant voté pour les motions LFI et RN, et deux de ses collègues pour la motion RN seule.Les débats autour du budget présenté mardi en Conseil des ministres, qui prévoit un effort d’une trentaine de milliards d’euros, vont enfin commencer à l’Assemblée la semaine prochaine.La commission des Finances s’emparera lundi du projet de loi de finances pour une arrivée prévue dans l’hémicycle vendredi. La bataille entre une gauche traversée de tensions, un socle commun fracturé et l’extrême droite s’annonce dantesque, dans des délais très contraints.la-sl-fff-are/sde/dch   

La Bourse de Paris profite d’une détente du risque politique

La Bourse de Paris a terminé en nette hausse jeudi, profitant d’une détente du risque politique dans le pays, le Premier ministre Sébastien Lecornu échappant de peu à la censure.L’indice vedette de la Bourse de Paris a gagné 1,38% soit 111,59 points, pour s’établir à 8.188,59 points. La veille, il avait terminé en forte hausse de 1,99% à 8.077 points.Le CAC 40 rattrape ainsi un peu de son retard sur ses homologues européens, s’inscrivant en hausse de près de 11% depuis le début de l’année, contre près de 22% pour le Dax de Francfort ou 15,5% pour Londres.”Une des raisons pour laquelle on avait un indice en retrait par rapport à ses homologues européens, c’était le risque politique et ce risque politique est en train de s’estomper”, explique Andrea Tueni, responsable de la relation clients et des activités de marchés de Saxo Banque.Le CAC 40 se situe même à quelques dizaines de points de son record historique en séance, à 8.259,19 points le 10 mai 2024, mais aussi en clôture, à 8.239,99 points le 15 mai 2024.Le Premier ministre français Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au chef du gouvernement en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée dès la semaine prochaine.”Les marchés qui anticipaient le scénario du pire sont soulagés”, explique M. Tueni.Côté valeurs, le titre FDJ a perdu 3,47% à 26,70 euros au lendemain de la publication de ses résultats. FDJ United, nouveau nom de la Française des Jeux, avait prévenu mercredi s’attendre à un “léger recul” de son chiffre d’affaires au quatrième trimestre, en raison d’augmentations de fiscalité.Le groupe de vins et spiritueux Pernod Ricard, qui a dit s’attendre à moyen terme à une amélioration de la croissance organique de son chiffre d’affaires, de 3% à 6%, a pris 4,15% à 86,84 euros.

Grèce: les députés votent la possibilité d’une journée de travail de 13 heures

Les députés grecs ont adopté jeudi un projet de loi qui instaure la possibilité d’une journée de travail de 13 heures dans le secteur privé, dénoncé par les syndicats et la gauche comme un “véritable Moyen Âge du travail”.A l’issue de deux jours de débat houleux, une majorité d’élus, surtout ceux de la droite au pouvoir, a voté en faveur de ce texte porté par le gouvernement conservateur, qui prévoit que, moyennant une rémunération supplémentaire, un employé puisse travailler jusqu’à 13 heures par jour pour un seul employeur durant un nombre de jours limité par an.  L’une des principales formations de l’opposition, Syriza (gauche), a refusé de participer au vote, fustigeant une “monstruosité législative, une dérégulation du travail qui s’attaque (…) aux droits fondamentaux” des travailleurs, selon Christos Giannoulis, porte-parole du groupe parlementaire.A deux reprises, le 1er octobre et mardi, la Grèce s’est retrouvée partiellement paralysée par une grève générale pour protester contre cette réforme.  Dans un pays où l’économie s’est redressée depuis la crise financière mais reste plombée par des bas salaires, la possibilité d’un travail quotidien de 13 heures existe déjà mais uniquement si un employé dispose de deux employeurs ou plus.”Nous donnons désormais la possibilité (à un employé) d’effectuer ce travail supplémentaire chez le même employeur, sans déplacement, avec une rémunération majorée de 40%”, a défendu au Parlement la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Kerameus.Elle a assuré que cela se ferait sur la base du volontariat et qu’aucun employé ne pourrait y être contraint.- Demande -Elle a insisté sur le fait que selon elle, “il existe des travailleurs qui demandent à travailler davantage d’heures” surtout dans le secteur du tourisme, l’un des principaux moteurs de l’économie où l’été, serveurs, personnels hôteliers et cuisiniers enchaînent les journées à rallonge.La durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est actuellement de huit heures avec la possibilité d’effectuer jusqu’à trois heures supplémentaires.Les détracteurs du projet dénoncent la forte dérégulation du marché du travail engagée par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis depuis son arrivée au pouvoir en 2019.”La journée de 13 heures n’est pas venue de nulle part”, a ainsi souligné Nikos Androulakis, le dirigeant du principal parti d’opposition, le Pasok (centre-gauche). “C’est le nouveau maillon d’une chaîne de démantèlement méthodique des droits des travailleurs”, a-t-il ajouté.Mais le parti de droite de Kyriakos Mitsotakis, Nouvelle-Démocratie (ND), a fait valoir le fort recul du chômage en Grèce depuis son arrivée au pouvoir. Le taux de chômage a chuté de 18% à 8% en 6 ans.”Le gouvernement instaure un véritable Moyen Âge du travail”, a dénoncé le dirigeant de Syriza, Sokratis Famellos.Juste avant le vote des députés, la ministre du Travail a une nouvelle fois souligné que cette disposition ne serait valable que jusqu’à 37 jours par an, soit environ trois jours par mois et sur la base du volontariat.Auparavant, elle avait dénoncé “une utilisation trompeuse du terme “journée de 13 heures” car cela “laisse entendre que tout le monde travaillerait 13 heures par jour”.- Aggravation -Employés du privé et du public sont descendus à deux reprises dans les rues pour fustiger une “nouvelle aggravation d’une situation déjà profondément problématique”, selon la Confédération des travailleurs grecs (GSEE).Elle affirme que beaucoup d’employés n’auront guère la possibilité de refuser de travailler 13 heures “compte tenu du rapport de force déséquilibré entre employeur et salarié, renforcé par la précarité qui prévaut sur le marché du travail”.En outre, les contrôles de l’Inspection du travail sont faibles, arguent les opposants au projet.Les syndicats estiment également que le droit à un repos obligatoire quotidien de 11 heures sera bafoué, notamment en raison du temps de transport pour se rendre sur le lieu de travail. En Grèce, au deuxième trimestre 2025, 20,9% des salariés de 20 à 64 ans travaillaient plus de 45 heures par semaine, contre 10,8% dans l’ensemble de l’UE, selon Eurostat.Le gouvernement a déjà instauré la possibilité d’une semaine de travail de six jours, notamment en cas de forte demande dans un secteur comme le tourisme.

L’Alliance du commerce s’insurge du renforcement du partenariat entre La Poste et Temu

L’Alliance du commerce et la fédération Procos ont fait part jeudi de leur “profonde incompréhension et inquiétude” et appelé le gouvernement à “l’action forte” après le renforcement du partenariat entre La Poste et Temu sur la distribution des colis.Mercredi, Colissimo et Temu ont signé un protocole d’accord “pour renforcer leur collaboration logistique et soutenir les vendeurs” français en facilitant leurs envois, selon un communiqué publié mercredi par la plateforme de bazar appartenant au géant chinois PDD Holdings.Cet accord “acte la possibilité pour Temu d’avoir recours, comme tout autre client, à une palette de services de La Poste, de livraison de colis, d’entreposage ou de préparation de commandes”, d’après La Poste, entreprise publique française détenue à 66% par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à 34% par l’Etat.”Ce partenariat facilite l’accès” de Temu “au marché français, au détriment des enseignes implantées sur le territoire et des règles fondamentales de concurrence loyale”, ont réagi dans un communiqué commun l’Alliance du commerce et la fédération du commerce spécialisé Procos.Celles-ci “expriment leur profonde incompréhension et inquiétude” et appellent le gouvernement à “la cohérence et à l’action forte”.”La Poste ne peut pas être le cheval de Troie de Temu. Ce partenariat envoie un signal désastreux aux acteurs du commerce implantés en France”, s’insurgent dans le communiqué Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce, et Antoine Peters, délégué général de Procos.Ils demandent également au gouvernement, qu’ils accusent de “double discours”, de mettre en place plusieurs mesures: droits de douane pour les colis de moins de 150 euros, l’instauration de frais de gestion sur les petits colis au niveau européen, le renforcement des contrôles et des sanctions à l’égard de ces plateformes ainsi que la dénonciation de la convention postale universelle qui permet aux vendeurs chinois de bénéficier de tarifs préférentiels. Le projet de budget 2026 de l’Etat prévoit une taxe sur les petits colis livrés par des entreprises établies hors de l’Union européenne, notamment de Chine.Cette annonce survient dans un contexte abrasif en France concernant les plateformes asiatiques d’e-commerce, qui représentent 22% des colis acheminés par La Poste mais sont accusées d’inonder le marché de produits à prix cassés et non conformes, de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de travail indigne.

Les Bourses européennes ont fini en hausse, Paris a pris 1,38%

Les Bourses européennes ont terminé en terrain positif jeudi, avec en première position l’indice CAC 40 de la place de Paris, profitant d’une détente du risque politique en France.La Bourse de Paris a terminé en nette hausse de 1,38%, Francfort a gagné 0,38%, Londres 0,12% et Milan 1,12%.

Wall Street profite d’une nouvelle salve de résultats d’entreprises

La Bourse de New York évoluait dans le vert jeudi, poussée par de nouveaux résultats trimestriels au-dessus des attentes, dont ceux du géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones progressait de 0,17%, l’indice Nasdaq gagnait 0,51% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,27%.Les bonnes performances trimestrielles de la semaine “renforcent la confiance des investisseurs dans la résilience de l’économie”, résume auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.”Les valeurs du secteur des semi-conducteurs devraient connaître une nouvelle séance favorable après l’annonce par TSMC de commandes solides”, notent les analystes de Briefing.com.Le mastodonte taïwanais a annoncé de nouveaux résultats trimestriels mirobolants, porté par la demande grandissante en puces pour l’intelligence artificielle (IA).Dans le sillage de cet optimisme lié au développement de l’IA et des centres de données, le géant Nvidia prenait 1,22%, Broadcom s’octroyait 0,91% et Micron, 2,90%.”Les valeurs technologiques continuent de tirer le marché vers le haut”, mais “Wall Street salue aussi des résultats des banques ou du secteur des transports”, estime Sam Stovall.Le secteur financier a particulièrement brillé en début de semaine, avec des résultats dépassant les attentes malgré les incertitudes économiques.En outre, la banque centrale américaine (Fed) est “susceptible de baisser ses taux à la fin du mois, cela constituera un coup de pouce supplémentaire pour l’économie et pour les investisseurs”, souligne M. Stovall.La majorité des acteurs du marché s’attendent à une baisse d’un demi-point au total d’ici à la fin de l’année, ramenant les taux dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%, selon l’outil de veille CME Fedwatch.Dans le même temps, “Wall Street écarte pour le moment la probabilité d’une guerre commerciale violente” entre la Chine et les Etats-Unis, note Sam Stovall, même si le président américain Donald Trump semble souffler le chaud et le froid sur Pékin.Le ministre des Finances Scott Bessent a affirmé mercredi que, selon ses informations, M. Trump comptait toujours rencontrer prochainement son homologue chinois.Côté indicateurs, “la situation de +shutdown+ aux Etats-Unis continue de retarder la publication de données clés”, rappellent les analystes de Briefing.com.Depuis le 1er octobre, les républicains de Donald Trump et l’opposition démocrate se trouvent dans l’impasse au Congrès, incapables de s’entendre sur un nouveau budget. L’Etat fédéral se trouve depuis lors en état de paralysie.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se tendait très légèrement, à 4,04% contre 4,03% la veille en clôture.Au tableau des valeurs, la compagnie aérienne américaine United Airlines évoluait dans le rouge (-1,60% à 102,38 dollars) malgré un chiffre d’affaires en progression au troisième trimestre grâce à une fréquentation soutenue.United a transporté 48 millions de passagers de juillet à septembre, un chiffre en hausse de 6,2% sur un an, selon un communiqué publié mercredi.L’éditeur de logiciels américain Salesforce brillait (+7,36% à 254,00 dollars) après avoir annoncé qu’il prévoyait un chiffre d’affaires supérieur à 60 milliards de dollars en 2030, soit plus qu’anticipé par le marché.Le gestionnaire d’actifs Charles Schwab (+1,29% à 95,55 dollars) profitait aussi de résultats trimestriels au-dessus des attentes, notamment grâce à une hausse des volumes d’échanges.

Wall Street profite d’une nouvelle salve de résultats d’entreprises

La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, poussée par de nouveaux résultats trimestriels au-dessus des attentes, dont ceux du géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC.Dans les premiers échanges, le Dow Jones progressait de 0,24%, l’indice Nasdaq gagnait 0,42% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,31%.