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France: les chiffres d’une croissance dégradée fin 2024 annoncés jeudi

L’Insee dévoile jeudi les chiffres de la croissance française au quatrième trimestre 2024, attendue en net ralentissement dans une France plongée dans une crise budgétaire et privée du regain d’activité qu’aurait pu insuffler le repli marqué de l’inflation.L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) table sur une croissance nulle au quatrième trimestre 2024 après une hausse de 0,4% au troisième trimestre attribuable aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris.Sur l’ensemble de l’année 2024, l’Insee estime que le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 1,1%, comme en 2023. C’est mieux que l’Allemagne, en récession pour la deuxième année d’affilée avec une contraction de 0,2% du PIB, mais bien moins que l’Espagne, où la croissance économique a atteint 3,2%.En France, “il est difficile de trouver un poste (du PIB) qui se porte très bien”, euphémise Maxime Darmet, économiste chez Allianz, interrogé par l’AFP.- Incertitude -Il pointe du doigt la faiblesse de la production industrielle – à l’exception de l’aéronautique – et une consommation des ménages sans éclat malgré le recul à +2% de l’inflation en 2024 en moyenne annuelle, contre +4,9% l’année précédente. Dynamisés par les JO, les services subiraient “un contrecoup”. En décembre, l’Insee tablait sur une augmentation de la consommation de 0,9% en 2024, moins que le pouvoir d’achat (+2,1%). Les ménages, qui ne perçoivent pas encore l’assagissement des prix, ont préféré épargner, sur fond de craintes concernant le chômage. L’incertitude politique qui agite la France depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin pèse sur la croissance et se double d’une crise budgétaire: le pays est sans budget pour 2025 à cause de la chute du gouvernement Barnier en décembre. Signe de la confiance ébranlée des investisseurs, l’écart entre les taux d’emprunt français et allemand à 10 ans s’est creusé. Le taux français dépasse maintenant ceux de l’Espagne et du Portugal, naguère mauvais élèves de la zone euro. Cette situation vient “en partie annihiler” la baisse des taux d’intérêt amorcée en juin par la Banque centrale européenne (BCE) et qui pourrait se poursuivre jeudi, après des relèvements destinés à faire baisser l’inflation, souligne Maxime Darmet. – Discussions houleuses -Le début 2025 s’annonce morose également, dans un environnement international difficile, où le président américain Donald Trump brandit la menace de droits de douane accrus. En France, le nouveau gouvernement de François Bayrou ambitionne de réaliser plus de 50 milliards d’euros d’effort budgétaire cette année pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB, contre environ 6% en 2024. Mais les négociations pour s’accorder avec les socialistes sur un budget de “compromis” sont houleuses, faisant toujours planer le risque d’une censure. “La confiance dégradée et l’incertitude entourant le budget 2025 continuent de peser sur la demande intérieure et cela risque de perdurer dans les prochains mois”, souligne Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, dans une note.Le gouvernement a abaissé sa prévision de croissance de 1,1% à 0,9% pour 2025. De son côté, l’Insee table sur une hausse de 0,2% du PIB aux premier et deuxième trimestres, horizon de ses prévisions. Le reflux de l’inflation se poursuivrait – l’Insee la voit à 1% sur un an en juin et le gouvernement à 1,4% en moyenne sur l’année – tandis que la facture d’électricité de la plupart des ménages baissera en moyenne de 15% au 1er février.Cependant, la demande devrait rester “déprimée”, affectée notamment par des dépenses publiques plus restreintes:  “la consommation n’accélérerait pas” et l’investissement des entreprises baisserait encore de 2%, avance Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas, dans une note.

Les profits de Meta bondissent, mais le marché attend des résultats dans l’IA

Meta a conclu l’année 2024 avec des revenus et profits en forte hausse et supérieurs aux prévisions, mais le marché n’a d’yeux que pour l’intelligence artificielle (IA), à cause des investissements mirobolants engagés par le géant des réseaux sociaux.La maison mère de Facebook, Instagram, et WhatsApp a réalisé 48,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires au quatrième trimestre (+21% sur un an), dont elle a dégagé 20,8 milliards de bénéfice net (+50% sur un an), sans susciter d’enthousiasme à Wall Street.”La solide croissance des recettes de Meta masque un problème imminent”, a réagi l’analyste Debra Aho Williamson.”Ses perspectives de revenus pour le premier trimestre sont inférieures aux attentes, et elle prévoit des dépenses exorbitantes dans l’IA en 2025. La situation est donc préoccupante”, a détaillé l’experte de Sonata Insights.Le marché attend des preuves que les investissements colossaux des géants de la tech sont justifiés et vont porter leurs fruits, alors que la start-up chinoise DeepSeek vient de montrer qu’il était possible de rivaliser avec ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google) et Llama (Meta) pour une fraction des coûts.Meta a annoncé la semaine dernière que ses dépenses d’investissement seraient comprises entre 60 et 65 milliards de dollars cette année, soit 50% de plus qu’en 2024, principalement pour renforcer sa position dans la course à l’intelligence artificielle (IA) générative.”Je n’arrête pas de répéter à mes équipes que (l’année 2025) va être intense”, a dit Mark Zuckerberg, patron du groupe californien, lors de la conférence aux analystes. – Objectif “vague” -Le groupe californien a intégré Meta AI, à ses différents services et sur ses lunettes connectées Ray-Ban, dans l’espoir qu’il devienne l’assistant IA le plus utilisé dans le monde, malgré l’avance de ChatGPT.En décembre 2024, 3,35 milliards de personnes dans le monde se connectaient tous les jours sur au moins une des plateformes de Meta.Le recours à Meta AI “croît le plus vite sur WhatsApp”, a indiqué Susan Li, la directrice financière de l’entreprise. “Les utilisateurs s’en servent pour trouver des informations et du soutien émotionnel”.”L’objectif de Mark Zuckerberg d’atteindre 1 milliard de personnes avec Meta AI en 2025 est suffisamment vague pour qu’il soit certainement possible d’y arriver”, a commenté Debra Aho Williamson. Face au succès de DeepSeek, Meta a entrepris de disséquer le nouveau modèle chinois pour améliorer Llama.Mais selon Mark Zuckerberg, cela ne veut pas dire que les coûts vont baisser.”Je continue de penser que le fait d’investir massivement dans les infrastructures constituera un avantage stratégique. Il est possible que nous apprenions le contraire à un moment donné, mais c’est beaucoup trop tôt”, a-t-il déclaré, soulignant que Meta “sert beaucoup de gens”.Les dépenses de la firme américaine sont d’autant plus scrutées qu’elle perd plusieurs milliards tous les trimestres dans sa branche “Reality Labs”, dédiée au métavers, un univers ou le réel et le virtuel se mélangent via les écrans et les lunettes et casques de réalité mixte (virtuelle et augmentée).En 2024, Reality Labs a creusé ses pertes à 17,7 milliards de dollars.- Annonceurs “préoccupés” -“Meta sort de son adolescence et de ses obsessions maladroites sur le +métavers+ et se transforme en géant de la publicité numérique, plus musclé et plus concentré”, estime Jeremy Goldman de Emarketer. Mais les récents changements de politique, pour aligner les plateformes avec la nouvelle administration américaine et Donald Trump, inquiètent les analystes.Mark Zuckerberg a notamment mis fin au programme de vérification indépendante des faits aux Etats-Unis, conçu pour lutter contre la désinformation, et assoupli la modération des contenus, autorisant plus de discours haineux, notamment.”Les prévisions plus légères qu’attendu pour ce trimestre montrent que ces récentes modifications (…) pourraient avoir un impact sur les recettes”, a souligné Debra Aho Williamson. “Les annonceurs sont préoccupés, ils ont en tête les performances habituellement fortes de la pub sur Meta mais aussi le risque que le ton des conversations sur ses réseaux puisse être moins sûr pour les marques à l’avenir.”Susan Li a assuré que les changements apportés au règlement n’avaient pas eu d’impact “remarquable” sur les dépenses des annonceurs pour l’instant.Et Mark Zuckerberg s’est félicité que les Etats-Unis aient désormais un “gouvernement fier de nos grandes entreprises, attaché à la victoire des technologies américaines”.Meta a accepté mercredi de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, pour avoir encouragé ses partisans lors de l’assaut du Capitole à Washington.

Tesla a déçu les attentes au 4T, mais promis une année “historique” en 2025

Le groupe Tesla, spécialiste américain des véhicules électriques, a publié mercredi des résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre mais anticipe une année 2025 “majeure” grâce aux avancées dans la conduite autonome.”Avec la progression de l’autonomie des véhicules et l’introduction de nouveaux produits, nous anticipons un retour de la croissance de l’activité automobile en 2025″, a précisé le groupe aux activités diverses (automobile, stockage d’électricité, robot humanoïde Optimus, intelligence artificielle, etc), dans un communiqué.”L’année 2025 sera majeure dans l’histoire de Tesla grâce à l’amélioration rapide de la FSD”, pour “Full Self-Driving”, c’est-à-dire la conduite entièrement autonome, a-t-il poursuivi.Ce sera la “meilleure année de l’histoire de Tesla”, a assuré Elon Musk lors d’une audioconférence avec des analystes, parlant d’une année “pivot”.Et “ça va être dément” les trois années suivantes, a-t-il affirmé, précisant que la pénurie de batteries freinait actuellement son essor.Au quatrième trimestre 2024, les résultats ont été inférieurs aux attentes des analystes. Le chiffre d’affaires a atteint 25,71 milliards de dollars (+2% sur un an), le bénéfice net 2,32 milliards de dollars (-71% sur un an). Selon Tesla, le prix moyen de vente de ses berlines a reculé sous l’effet notamment d’une baisse de leur tarification et d’options de financement qualifiées d'”attractives”.Malgré ces résultats en-deçà des anticipations, l’action Tesla gagnait 4,17% dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.- Nouveaux modèles -Le groupe a confirmé l’arrivée de modèles à bas coût, dont la production devrait commencer au premier semestre, ainsi que le lancement de son robotaxi – le Cybercab – dès juin à Austin (Texas) pour commencer et sa production à grande échelle à partir de 2026.Concernant Optimus, qu’Elon Musk veut produire massivement pour le faire travailler dans son usine texane dès 2026, “il ne faudra pas de nombreuses années avant que nous en produisions 100 millions” par an, a-t-il confié aux analystes.Selon lui, Tesla devrait même commencer à en livrer à d’autres entreprises au second semestre 2026.Avec une production annuelle d’un million d’exemplaires, “le coût de revient unitaire devrait être inférieur à 20.000 dollars”, a-t-il anticipé.Pour Wedbush, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche “va totalement changer la donne” pour l’autonomie et l’intelligence artificielle, par sa volonté d’alléger les réglementations et les aides fédérales.Autant d’éléments “très favorables” pour l’entreprise d’Elon Musk, devenu un allié très proche.Mais, dès les premières heures de sa seconde présidence, le républicain climatosceptique a ciblé les véhicules électriques en supprimant des subventions pour l’implantation de stations de recharge.D’autres mesures pourraient suivre, comme la suppression d’un crédit d’impôt fédéral de 7.500 dollars pour l’achat d’un véhicule électrique.D’après Wells Fargo, Tesla serait le constructeur le plus affecté car tous ses modèles peuvent y prétendre, contre seulement 31% pour ses concurrents.N’ayant pas hésité à rogner ses marges pour stimuler ses ventes, il dispose désormais de peu de flexibilité en la matière.- Première baisse -Ses livraisons ont fléchi en 2024 (-1%) à 1,79 million de véhicules – premier recul de son histoire – alors que Tesla anticipait une “légère augmentation”. Le groupe a été affecté par la fermeture temporaire de plusieurs sites.Le groupe s’est aussi fait grignoter des parts de marché par des constructeurs traditionnels comme General Motors, Ford ou Toyota, et par des startups comme Rivian, désormais soutenue par le géant allemand Volkswagen.Malgré cela, il a conservé sa place de premier constructeur mondial de véhicules tout électrique, devant le Chinois BYD (1,76 million).”Nous nous attendons à ce que les volumes rebondissent en 2025, tirés par les nouveaux modèles et versions rafraîchies”, ont indiqué les analystes de Deutsche Bank, pariant sur un bond de 15% des livraisons annuelles.”La politisation d’Elon est, à coup sûr, un sujet brûlant pour les investisseurs et, d’après les premières indications, ils pensent qu’il met en danger les ventes de véhicules”, a commenté Jeff Osborne, de TDCowen.

Statu quo sur les taux d’intérêt aux Etats-Unis, Trump lâche ses coups

La banque centrale américaine (Fed) a maintenu ses taux inchangés mercredi, déclenchant les foudres du président Donald Trump qui voulait les voir diminuer “immédiatement”.A l’issue de deux jours de réunion – la première sous le nouveau mandat du républicain -, la Fed a décidé à l’unanimité mercredi de laisser ses taux d’intérêt dans la même fourchette, entre 4,25% et 4,50%.L’institution n’a pas besoin “d’agir dans la précipitation” et d’abaisser davantage ses taux alors que l’économie des Etats-Unis, et tout particulièrement son marché de l’emploi, restent solides, a estimé le président de la Fed, Jerome Powell, en conférence de presse. La réaction du chef de l’Etat, qui avait “exigé” la semaine dernière que les “taux d’intérêt baissent immédiatement”, ne s’est pas fait attendre.Utilisant un diminutif de Jerome, Donald Trump a écrit sur son réseau social Truth Social que “Jay Powell et la Fed ont échoué à stopper les problèmes qu’ils ont créés avec l’inflation”.”Si la Fed avait passé moins de temps sur les politiques antidiscriminations, l’idéologie de genre, l’énergie +verte+ ou le pseudo-changement climatique, l’inflation n’aurait jamais été un problème. Au lieu de ça, nous avons subi la pire inflation de notre histoire”, a affirmé le président américain, qui cite inlassablement ces sujets comme des épouvantails.Les Etats-Unis ont connu un pic d’inflation mi-2022, avec des prix augmentant de 9,5% en rythme annuel selon l’indice CPI, un niveau qui n’avait plus été observé depuis le début des années 80.Le pays a toutefois traversé des périodes où les hausses de prix étaient plus marquées: jusqu’à 14,5% en rythme annuel en avril 1980 et même près de 20% en rythme annuel en mars 1947 après la Seconde Guerre mondiale.Pour juguler l’inflation post-pandémie de Covid-19, la Fed avait relevé ses taux jusqu’à une fourchette comprise entre 5,25% et 5,50%, renchérissant le coût des crédits pour les entreprises et les particuliers.Face à l’accalmie sur les prix, la banque centrale a commencé en septembre 2024 à baisser ses taux: trois fois en trois réunions, pour un total d’un point de pourcentage.Le statu quo de mercredi met fin à ce cycle.- “Attendre” -Lors de la conférence de presse, M. Powell a refusé de “répondre ou commenter d’une manière ou d’une autre” les précédentes déclarations de Donald Trump.Interrogé pour savoir si la Fed prenait en compte le potentiel inflationniste de mesures voulues par Donald Trump (surtaxes douanières, baisses d’impôts, expulsions massives de sans-papiers, dérégulation), M. Powell a répondu que la Fed souhaitait “attendre” de voir quelle politique serait effectivement menée avant de jauger de son impact potentiel.M. Powell était devenu président de la Fed en 2018, après que M. Trump l’eut proposé à ce poste sous son premier mandat.La décision de la Fed avait été largement anticipée par les marchés. Son annonce n’a d’ailleurs quasiment pas eu d’impact à Wall Street, où la conférence de presse de M. Powell n’a pas suscité de mouvements inattendus.La Bourse de New York a clôturé en baisse, portant son attention sur les résultats trimestriels des géants américains de la tech.”Tous les regards vont désormais se détourner de la Fed et se diriger vers les conséquences économiques des politiques du nouveau gouvernement”, a estimé dans une note Thomas LaSalvia, analyste pour Moody’s.Selon ses statuts, la Réserve fédérale doit chercher, via ses taux, en permanence un équilibre pour que l’économie soit la plus proche du plein emploi possible, avec une inflation stable et modérée. En l’absence de signe de faiblesse du marché du travail, elle n’est pas pressée de baisser davantage ses taux d’intérêt pour donner un coup de fouet à l’activité économique.L’exécutif américain propose les candidats aux postes les plus élevés de la Fed, mais il n’a pas la possibilité de mettre fin prématurément à leurs fonctions, une condition nécessaire pour préserver l’indépendance de l’institution vis-à-vis du pouvoir politique.

Wall Street termine en baisse, peu impressionnée par la Fed

La Bourse de New York a clôturé en baisse mercredi, peu surprise par la décision de la banque centrale américaine (Fed) de laisser ses taux inchangés, l’attention des investisseurs se portant désormais sur les résultats trimestriels des géants américains de la tech.Le Dow Jones a perdu 0,31%, l’indice Nasdaq a lâché 0,51% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,47%.La place américaine a suivi de près mercredi la décision du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) qui, à l’issue de sa réunion, a décidé de laisser ses taux inchangés.”La Fed a clairement fait ce qui était attendu”, a résumé auprès de l’AFP Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management.”Ils n’ont pas modifié les taux, ils n’ont pas changé grand-chose à leur formulation, (…) et il n’y a pas de changement dans les prévisions de baisse des taux”, a-t-il ajouté.Pour sa première décision sous le nouveau mandat de Donald Trump, la banque centrale américaine a en effet choisi à l’unanimité de maintenir ses taux d’intérêt dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.”Le taux de chômage s’est stabilisé à un bas niveau ces derniers mois, et le marché du travail reste solide”, a souligné la Fed dans un communiqué.Dans le même temps, la banque centrale note que l’inflation reste “quelque peu élevée”, au-dessus de la cible de 2% fixée par l’institution monétaire. Les investisseurs ont aussi scruté la conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell, notamment ses réactions au retour de M. Trump à la Maison-Blanche. Mais là encore, rien n’est venu les surprendre.  La banque centrale “attendra et étudiera” les effets des politiques menées par le président Trump avant de déterminer quels seront les mouvements à venir les plus pertinents concernant ses taux d’intérêts, a déclaré M. Powell.”La Fed fait une pause, parce qu’elle se donne le temps (…) de voir l’impact des mesures de la nouvelle administration, à la fois sur l’inflation et sur l’économie”, a commenté M. Hogan.Les marchés ont aussi pris note des déclarations du candidat désigné par M. Trump à la tête du département du Commerce, Howard Lutnick, lors de son audition de confirmation devant le Sénat américain mercredi, a signalé à l’AFP Adam Sarhan, analyste de 50 Park Investments. M. Lutnick y a défendu les droits de douane tous azimuts et a estimé que les États-Unis devaient privilégier les droits de douane non différenciés plutôt que ciblés pour que la première économie mondiale soit “mieux traitée” par ses partenaires.”Le marché sait que les droits de douane arrivent”, mais ne sait pas pour l’instant “quel en sera l’effet”, a observé M. Hogan.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans est resté stable par rapport à la veille, à 4,53%.Côté entreprises, “le marché était dans l’expectative” durant la séance avant une nouvelle série de résultats trimestriels très attendue, à savoir ceux des géants américains de la tech. Microsoft, Meta et Tesla ont publié leurs résultats trimestriels après la clôture mercredi, avant Apple jeudi.Les groupes technologiques américains sont attendus au tournant, après le choc provoqué en début de semaine par l’arrivée du modèle chinois d’intelligence artificielle (IA) DeepSeek. Ses capacités ont inquiété le secteur car elles ont été obtenues pour un faible coût, provoquant une chute des groupes américains en Bourse lundi.Au tableau des valeurs, le géant chinois du commerce en ligne Alibaba a été recherché durant la séance et a clôturé dans le vert (+0,72%), après avoir annoncé le lancement de son modèle d’IA avancé, capable, selon le groupe, de dépasser les capacités des modèles déjà existants.Cette annonce tombe quelques jours après le lancement du nouveau modèle d’IA de la start-up chinoise DeepSeek, qui a pris la Silicon Valley par surprise et remis en question la domination américaine dans cette technologie en pleine expansion.Le géant américain du café Starbucks a nettement avancé (+8,63%) après avoir dépassé les attentes au premier trimestre de son exercice décalé, malgré un recul de ses ventes que son nouveau patron tente d’inverser avec le changement “radical” de stratégie qu’il tente d’insuffler. L’opérateur T-Mobile a brillé (+6,34%) après avoir annoncé des résultats trimestriels meilleurs qu’attendu, notamment un bénéfice net de 2,98 milliards de dollars pour les trois derniers mois de 2024.

L’air de rien, Macron défend sa politique et son bilan

Un chef de l’Etat dans l’arène, vantant sa politique économique et son bilan : Emmanuel Macron, en retrait de la gouvernance du pays depuis la dissolution de l’Assemblée, a retrouvé mercredi des accents de président “qui gouverne” lors d’un déplacement dans le nord de la France.”J’entends parfois tous les débats qu’on a en ce moment. Moi je ne fais pas de politique. Je ne sais pas si c’est de droite ou de gauche. Je sais que ça marche”, a-t-il martelé en visitant un site du groupe Framatome, géant de la filière nucléaire, à Maubeuge (Nord).”La constance et la stabilité c’est ce qui permet de tenir”, a-t-il insisté comme en écho aux propos de Bernard Arnault, le PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, qui a dénoncé mardi l’augmentation prévue des impôts sur les entreprises françaises.Le patron de LVMH a jugé qu’il s’agissait d’une “taxe sur le made in France” qui “pousse à la délocalisation” et vanté en contrepoint la politique du président Donald Trump aux Etats-Unis.”Une politique qui aide les entreprises à investir, qui récompense le travail et qui aide à réinvestir et à innover c’est une politique qui permet de créer de l’emploi et d’industrialiser. Il y a pas de secret”, a insisté Emmanuel Macron.Le chef de l’Etat a raréfié ses prises de parole depuis la dissolution, se posant en “président qui préside” face à un “gouvernement qui gouverne”.- “Pas de fatalité” -Pour ce premier déplacement de terrain depuis septembre – alors qu’ils étaient quasi hebdomadaires du temps de “l’hyperprésidence” –  il a retrouvé sa tonalité d’avant, lorsqu’il déroulait toutes les annonces à l’échelle nationale, de l’éducation aux transports.Venu annoncer un nouveau plan de soutien de quelque 290 millions d’euros pour le développement du territoire déshérité de Sambre-Avesnois-Thiérache, à la frontière avec la Belgique, il a décliné les projets qui allaient être financés, de la santé à la création d’une brigade contre les violences intrafamiliales.”Vous démontrez que quand on s’accroche, quand on le veut, quand on se bat, quand on se donne les moyens et qu’on se fait confiance, il n’y a aucune fatalité. Il n’y a que des projets et des solutions qui avancent. C’est ce pour quoi nous nous battons”, a-t-il lancé à Aulnoye-Aymeries (Nord).Avec une scénographie qui rappelait celle des grands débats lors de la crise des Gilets jaunes, avec un président en verve, parlant debout, au milieu d’élus et responsables économiques.S’il a perdu la main sur la politique économique et sociale au profit du Premier ministre, Emmanuel Macron entend continuer à incarner des batailles emblématiques, comme celle pour une “nouvelle Renaissance” du Louvre, avec une série d’annonces mardi.Le président est “en charge à la fois de l’essentiel et puis du quotidien”, martèle l’Elysée.- RN en embuscade -Les deux premiers plans déroulés sous sa houlette sur ce territoire, à cheval entre le Nord et l’Aine, y ont fait reculer le chômage de 16,5% en 2017 à 12% en 2024 et relancé les créations d’entreprises avec quelque 2.500 par an contre 1.500 en 2018, se félicite l’Elysée.Ils ont permis de doubler le nombre de voies de la RN2, de construire un nouveau complexe hospitalier à Maubeuge, un commissariat à Aulnoye ou de réhabiliter 70.000 logements et nombre de friches industrielles.Sans enrayer pour autant la montée du Rassemblement national (RN) dans ce secteur aux législatives de 2022 et 2024. “C’est vrai que, aujourd’hui, les électeurs n’ont pas dit : +On est contents de cette politique, on revote pour elle+”, a concédé le chef de l’Etat dans une interview à plusieurs médias régionaux dont La Voix du Nord.”On le voit bien, les gens vont vers les extrêmes qui catalysent une colère, un ras-le-bol qui existe chez les gens, ce que j’entends”, a-t-il ajouté tout en appelant à “confronter” ce “discours décliniste”.Ironie de l’histoire, Emmanuel Macron était accompagné par le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, pressenti un temps pour Matignon après la dissolution avant d’être recalé sur pression du RN.

Wall Street termine en baisse, peu impressionnée par la Fed

La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi, peu surprise par la décision de la banque centrale américaine (Fed) de laisser ses taux inchangés, l’attention des investisseurs se portant désormais sur les résultats trimestriels des géants américains de la tech.Le Dow Jones a perdu 0,31%, l’indice Nasdaq a lâché 0,51% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,47%.

Etats-Unis: statu quo sur les taux de la Fed

La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé mercredi qu’elle laissait ses taux inchangés, conformément aux attentes des marchés, et en dépit des pressions du président Donald Trump pour qu’ils baissent “immédiatement”. Pour sa première décision sous le nouveau mandat de Donald Trump, la banque centrale américaine a décidé à l’unanimité de maintenir ses taux d’intérêt dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.”Le taux de chômage s’est stabilisé à un bas niveau ces derniers mois, et le marché du travail reste solide”, indique la Fed dans un communiqué.Dans le même temps, la banque centrale relève que l’inflation reste “quelque peu élevée”, au-dessus de la cible de 2% fixée par l’institution monétaire. Selon ses statuts, la Réserve fédérale doit chercher en permanence un équilibre pour que l’économie soit la plus proche du plein emploi possible, avec une inflation stable et modérée. En l’absence de signe de faiblesse du marché du travail, elle n’est pas pressée de baisser davantage ses taux d’intérêt pour donner un coup de fouet à l’activité économique.Ses taux guident le coût du crédit pour les entreprises et les particuliers.L’ombre de Donald Trump planera certainement au-dessus de la prise de parole du président de l’institution, Jerome Powell, prévue à 14H30 locales (19H30 GMT).A peine revenu à la Maison Blanche, le chef de l’Etat et magnat de l’immobilier a “exigé” la semaine dernière que les “taux d’intérêt baissent immédiatement”.”Je les laisse faire mais si je ne suis pas d’accord, je le ferai savoir”, a-t-il prévenu, assurant qu’il s’y connaissait mieux en taux d’intérêt “que celui qui en est le principal responsable” – une référence directe à Jerome Powell.Le président américain a par ailleurs indiqué qu’il échangerait avec M. Powell “au bon moment”.Le pouvoir exécutif propose les candidats aux postes les plus hauts de la Fed mais il n’a pas la possibilité de mettre fin prématurément à leurs fonctions, une condition nécessaire pour préserver l’indépendance de l’institution vis-à-vis du pouvoir politique.Lors de son premier mandat, Donald Trump avait lui-même proposé que M. Powell devienne président de la Fed.- “Ambiguïté” -Les acteurs de la finance s’attendaient à voir les taux directeurs demeurer à leur niveau actuel.D’autant que les responsables de la Fed naviguent à vue en attendant que les promesses de campagne de Donald Trump soient – ou non – mises en place et de pouvoir jauger leur incidence sur la vie des Américains. Selon Mark Zandi, de Moody’s, “la Fed ne bougera pas tant qu’elle n’aura pas plus de visibilité sur les politiques économiques du gouvernement Trump”.”Trump colle à son scénario, qui implique beaucoup d’ambiguïté et de mise en scène. (…) C’est vraiment difficile de savoir ce que le président va faire, quand, et comment”, avait estimé l’économiste auprès de l’AFP, avant la décision de la Fed. “Le plus intéressant à suivre, ce sera la manière dont Jerome Powell répondra aux questions sur les déclarations de Donald Trump et sa volonté de voir les taux baisser”, avait déclaré à l’AFP Sam Stovall, analyste au cabinet CFRA Research.”On s’attend à ce que M. Powell dise que les taux baisseront [à l’avenir], et c’est à peu près tout”, avait-il ajouté. Le président républicain s’est engagé pendant la campagne à rendre du pouvoir d’achat aux Américains, essorés par plusieurs années de forte inflation.Il a dans le même temps promis des mesures jugées de nature à relancer l’inflation par de nombreux experts: droits de douane sur tous les produits entrant aux Etats-Unis, baisses d’impôts, expulsions massives de sans-papiers (qui pourraient avoir un impact en réduisant la main-d’oeuvre disponible).La banque centrale avait systématiquement abaissé ses taux lors de ses trois dernières réunions, pour un total d’un point de pourcentage.Les taux avaient auparavant plafonné pendant plus d’un an entre 5,25 et 5,50%, un niveau élevé pour juguler la forte inflation post-pandémie de Covid-19.

Disney+ pourra diffuser des films 9 mois après leur sortie en salles, contre 17 actuellement

Disney rebat les cartes dans le cinéma en France: sa plateforme va pouvoir diffuser des films 9 mois après leur sortie en salles, contre 17 actuellement, au grand dam de son ancien partenaire Canal+, premier financeur du 7e art.La firme aux grandes oreilles a annoncé mercredi avoir conclu deux accords sur trois ans, avec les organisations professionnelles du cinéma d’une part, et avec celles de l’audiovisuel d’autre part, pour augmenter ses financements dans la création hexagonale. Objectif ? Profiter en échange d’une meilleure position dans la chronologie des médias, qui régit les dates auxquelles les films peuvent être diffusés, en ligne et à la télévision notamment, après leur sortie au cinéma.  Concrètement, “Disney+ s’engage à investir 25% de son chiffre d’affaires net annuel généré en France pour financer des oeuvres cinématographiques et audiovisuelles, européennes et françaises”, contre 20% jusqu’alors (le minimum imposé par la loi depuis 2021), ont annoncé la plateforme et les organisations professionnelles du cinéma (BLIC, BLOC et ARP) dans un communiqué commun.”Disney+ s’engage sur un investissement sur trois ans, en achat et en préachat, dans la création cinématographique, et à financer un minimum de 70 films sur cette période en assurant une diversité de genres, et de budgets”, est-il ajouté, sans montant précisé.”Cela va nous permettre, dès le mois d’avril (le 25, ndlr), d’avoir +Deadpool & Wolverine+, qui a été un des gros succès de l’année dernière en salles en France”, s’est réjouie auprès de l’AFP Hélène Etzi, la présidente France de Disney.Pour obtenir cette meilleure fenêtre de diffusion, qui le place devant Netflix (15 mois) mais toujours derrière Canal+ (6 mois), le géant américain a dû s’entendre avec le secteur audiovisuel, qui bénéficiait des trois quarts des 20% de chiffre d’affaires consacrés par Disney+ à la création française, le reste étant pour le cinéma.”On a trouvé un point d’équilibre entre tout le monde”, a expliqué Hélène Etzi. Les 25% annoncés mercredi seront ainsi répartis à parts égales (12,5%) la première année entre le cinéma et l’audiovisuel. La dernière année, 14% iront au cinéma, 11% à l’audiovisuel. – Menace -Les représentants de l’audiovisuel (AnimFrance, SATEV, SEDPA, SPI, USPA), ont pris acte dans un communiqué de “la volonté du groupe Disney de faire évoluer sa plateforme vers un modèle qui fasse une plus large place au cinéma”.Après s’être dérobé il y a trois ans, Disney va ainsi parapher le nouvel accord interprofessionnel sur la chronologie des médias, dont la ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé la “mise en signature” mardi.Mais l’offensive du géant américain, qui a rompu récemment son accord de diffusion avec Canal+ le privant de nombreux contenus et lancé une campagne d’abonnement promotionnelle pour sa plateforme, met en rogne son ancien allié.Quelques heures avant l’annonce de Disney, Canal+ a menacé de baisser ses investissements annuels dans le cinéma, aujourd’hui de 220 millions d’euros. Ce montant “baissera nécessairement, la question c’est de combien”, a déclaré le président du groupe audiovisuel, Maxime Saada, auditionné au Sénat.D’après lui, la somme proposée par Disney+ s’élève à “115 millions d’euros” sur trois ans pour le cinéma, soit “38 (millions) par an en moyenne”.”C’est là où on a un petit sujet: si Disney est à 9 mois pour 35 millions d’euros, pour Canal+, il y a un sujet des 220 millions d’euros à 6 mois”, a expliqué le dirigeant.”La question pour les organisations du cinéma (…) c’est: +Est-ce qu’elles préfèrent un modèle dans lequel Canal+ contribue largement”, quitte à dépendre de lui, “ou est-ce qu’elles veulent se libérer de cette dépendance, mais prendre le risque de perdre 150 ou 200 millions d’investissements du groupe Canal ?”, a-t-il lancé.De son côté, Netflix, signataire en 2022 de l’accord sur la chronologie des médias, souhaiterait diffuser des films 12 mois après leur sortie.

L’épidémie de grippe empire encore, chez les enfants comme les adultes

L’épidémie de grippe accélère encore en France. Sans épargner les enfants, nombreux à l’hôpital, elle continue à se montrer meurtrière chez les adultes, alors même que le vaccin se révèle peu efficace chez les personnes âgées, particulièrement vulnérables.Les derniers jours ont été marqués par une “forte intensification de l’épidémie dans l’Hexagone”, a résumé l’agence Santé publique France dans un bilan hebdomadaire, clôturé au dimanche 26 janvier.Ce nouveau bilan dresse, à plusieurs titres, un tableau encore plus préoccupant que les précédentes semaines, alors que l’épidémie était déjà intense depuis le début de l’hiver.La maladie circule en effet à un niveau très élevé, jamais vu depuis la crise du Covid du début des années 2020. L’épidémie profite en particulier de la circulation simultanée de trois souches du virus. De nombreux hôpitaux ont déclenché des plans blancs pour mieux réagir à l’afflux de patients, et les autorités sanitaires ont prolongé jusqu’à fin février la campagne de vaccination antigrippale, jugeant insuffisante la couverture vaccinale.Pour l’heure, l’épidémie ne donne aucun signe d’affaiblissement. Toutes les régions de métropole restent touchées, selon le dernier bilan de Santé publique France, ainsi que la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane outre-mer.Chez les adultes, la mortalité semble particulièrement haute par rapport aux années précédentes. Il est encore trop tôt pour donner une estimation précise en terme de nombre de morts, mais de premier indicateurs donnent une idée de la situation.”La part des décès avec une mention de grippe parmi les décès certifiés électroniquement (reste) très élevée par rapport aux épidémies précédentes”, avec environ 7% des morts associées à la grippe, selon l’agence de santé publique.Ces décès touchent très majoritairement les plus de 65 ans, ce qui justifie la volonté des autorités sanitaires d’accélérer la vaccination alors qu’une part importante des personnes âgées n’y ont pas eu recours.L’ordre des médecins a appuyé cette semaine ce volontarisme, regrettant une campagne vaccinale jusqu’alors “trop timide”.”Les enseignements de la pandémie (de) Covid-19 ne sont hélas pas suivis d’effets à long terme”, a estimé l’ordre dans un communiqué, publié mardi, regrettant “une déresponsabilisation progressive des citoyens, ainsi qu’un manque de culture vaccinale en France”.- Aération et lavage de mains -Reste qu’un élément préoccupant apparaît désormais dans le bilan de l’agence de santé publique. Le vaccin antigrippe semble cette année peu efficace chez les plus âgés, probablement en raison de la présence conjointe de plusieurs souches du virus.Selon des données préliminaires, le vaccin ne fonctionne qu’à 35% chez les plus de 65 ans. Même si cela peut limiter la propagation du virus au niveau collectif, l’intérêt individuel risque d’être plus difficile à faire admettre.”Compte tenu de la faible efficacité du vaccin contre la grippe chez les 65 ans et plus (…) l’adoption systématique des gestes barrières au sein de la population générale reste primordiale”, reconnaît Santé publique France.Cela inclut le port du masque en cas de symptômes, une pratique largement retombée depuis les années Covid, l’aération des lieux confinés et le lavage systématique des mains.La situation apparaît d’autant plus préoccupante que les enfants sont aussi très frappés cette année par la grippe. Si la mortalité reste marginale dans cette tranche d’âge, les hospitalisations sont nombreuses.La grippe donne actuellement lieu à une “activité exceptionnellement élevée chez les enfants” en matière de consultations comme de séjours à l’hôpital, résume l’agence.Cette situation concerne tout particulièrement les plus petits. Relativement épargnés cette année par l’épidémie de bronchiolite, qui s’achève peu à peu sans trop de dégâts par contraste avec une saison 2022/2023 très rude, les bébés sont frappés de plein fouet par la grippe.Chez les plus de quatre ans, environ un dixième des hospitalisations sont liées à cette maladie, une proportion jamais vue ces dernières années.