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Le patron d’OpenAI noue un partenariat avec le géant sud-coréen Kakao après le séisme DeepSeek

Le patron d’OpenAI Sam Altman a conclu un partenariat avec le mastodonte sud-coréen d’internet Kakao lors d’un déplacement en Corée du Sud mardi, après le choc provoqué en janvier par le chinois DeepSeek dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA)L’irruption du modèle R1 de la start-up chinoise a stupéfié par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût, selon l’entreprise, très inférieur, ce qui remet en question le modèle économique du secteur de l’IA.Kakao, qui propose une application de réservation de taxi, une messagerie ou encore une banque en ligne, va pouvoir désormais recourir au robot conversationnel ChatGPT d’OpenAI pour proposer de nouveaux services.”Nous sommes impatients d’apporter une IA avancée aux milliers d’utilisateurs de Kakao et de travailler ensemble”, s’est exprimé M. Altman.”Kakao a une fine compréhension de la façon avec laquelle la technologie peut enrichir la vie quotidienne”, a-t-il ajouté.La directrice générale de Kakao, Shina Chung, a pour sa part déclaré que l’entreprise était “ravie” d’entrer dans une “collaboration stratégique” avec la société américaine, dont l’outil conversationnel a marqué l’émergence de l’IA générative auprès du grand public en 2022.Lors de son déplacement en Corée du Sud, M. Altman s’est entretenu avec le directeur général du géant des semi-conducteurs SK hynix, Kwak Noh-jung, et le président de sa société-mère SK Group, Chey Tae-won, au sujet d’une collaboration dans le domaine des puces mémoire nécessaires à l’IA comme celles à large bande passante (HBM).Le patron d’OpenAI doit également rencontrer mardi le président de l’autre poids lourd du domaine Samsung Electronics, Chey Tae-won.Lors d’une réunion à huis clos avec des développeurs sud-coréens du secteur de l’IA, M. Altman a admis qu’OpenAI n’avait pas encore déterminé de stratégie pour répondre à DeepSeek, d’après un compte rendu obtenu par l’AFP.Interrogé par un responsable de Wrtn Technologies, une entreprise de l’IA établie à Séoul, quant à ses projets pour réagir face aux modèles open source comme DeepSeek, c’est-à-dire dont l’accès au code de programmation est libre, Altman a déclaré qu’il y avait “tout à fait de la place pour l’open source”.”Nous n’avons pas encore défini de stratégie mais nous voulons faire davantage”, a-t-il ajouté.Pour Kim Jang-hyun, professeur de science des données à l’université sud-coréenne Sungkyunkwan, “il semble qu’OpenAI soit en effet particulièrement conscient de l’impact de DeepSeek et influencé” par celui-ci.”La Corée du Sud étant réputée pour être un pays (…) avec une base d’utilisateurs technophiles”, OpenAI pourrait s’en servir comme d'”un terrain d’expérimentation avant d’élargir” cela au reste du monde, juge M. Kim auprès de l’AFP.La semaine dernière, OpenAI avait averti que des entreprises chinoises tentaient activement de reproduire ses modèles d’IA avancés. Mais Sam Altman a déclaré lundi qu’il n’avait “pas l’intention” de poursuivre en justice son rival chinois DeepSeek.Présent à Tokyo lundi, le directeur général d’OpenAI a dévoilé un nouvel outil de “recherche approfondie” pour ChatGPT capable selon lui de bouleverser le monde du travail. Il a également annoncé un partenariat avec le géant japonais de l’investissement dans la tech SoftBank au sein Stargate, un nouveau projet comprenant des investissements d’au moins 500 milliards de dollars dans des infrastructures d’intelligence artificielle aux Etats-Unis.

Guerre commerciale: la Chine réplique après l’entrée en vigueur des taxes américaines

Pékin va taxer les importations d’hydrocarbures, de charbon et de certains véhicules en provenance des Etats-Unis, en réplique à l’entrée en vigueur mardi de droits de douane américains renforcés ciblant les produits chinois, une escalade dans le bras de fer commercial engagé par Donald Trump.La Chine imposera à partir du 10 février des droits de douane de 15% sur les importations de charbon et de gaz naturel liquéfié (GNL) américains, a annoncé le ministère chinois des Finances.Des taxes douanières de 10% seront par ailleurs appliquées aux importations de pétrole américain et à d’autres catégories de biens venant des Etats-Unis: machines agricoles, véhicules de sport de grosse cylindrée et camionnettes.Ces mesures ont été annoncées quelques minutes après l’entrée en vigueur d’une augmentation de 10% des droits de douane américains sur l’ensemble des produits importés de Chine.Ces taxes promulguées par Donald Trump “ne font rien pour résoudre les problèmes propres (aux Etats-Unis) et perturbent la coopération économique et commerciale” entre les deux pays, a justifié le ministère chinois des Finances.Pékin a également annoncé mardi avoir déposé plainte contre Washington auprès de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), dénonçant les intentions “malveillantes” de Washington.Parallèlement, Pékin a annoncé mardi ouvrir une enquête contre le géant technologique américain Google, qu’elle dit soupçonner d’avoir enfreint sa réglementation anti-monopole.Le groupe de prêt-à-porter américain PVH Corp., qui possède Tommy Hilfiger et Calvin Klein, et le géant de la biotechnologie Illumina ont également été ajoutés à une liste d'”entités peu fiables”.La Chine a également annoncé une nouvelle salve de restrictions sur les exportations de plusieurs métaux et métalloïdes utilisés dans l’industrie et la haute technologie – dont le tungstène, tellure, bismuth et molybdène.”La riposte chinoise n’est pas agressive, car la Chine ne cible que certains produits alors que les droits de douane américains visent l’ensemble des exportations chinoises”, tempère Zhiwei Zhang, économiste pour Pinpoint Asset Management.”Il ne s’agit probablement que du début d’un long processus de négociation entre les deux pays”, ajoute l’expert.La riposte chinoise intervient en effet à l’approche d’une possible discussion imminente entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump, annoncée lundi “probablement” dans “les 24 heures” par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.- Accords avec le Mexique et le Canada- Le président américain a officialisé samedi une hausse drastique des droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, ainsi que des droits supplémentaires ciblant les produits chinois.Donald Trump affirme vouloir forcer ces trois pays à agir pour diminuer le trafic de fentanyl, un opioïde responsable d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis, et résoudre une balance commerciale américaine lourdement déficitaire avec ces pays.Pékin nie toute passivité sur le dossier du fentanyl, et affirme ne pas “chercher” sciemment un excédent commercial.Washington a finalement suspendu pour un mois son projet d’imposition de droits de douane au Canada et au Mexique après que les deux pays se sont entendus avec Donald Trump pour renforcer leurs contrôles aux frontières.Le Mexique s’est notamment engagé à envoyer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière avec les Etats-Unis afin de lutter contre la migration illégale.Le Canada a lui promis de nommer un responsable entièrement dédié à la lutte contre le trafic de fentanyl, de lancer une force d’intervention conjointe avec les Etats-Unis contre le crime organisé et d’inscrire les cartels mexicains sur sa liste des organisations terroristes.Les marchés asiatiques ont en réaction fortement rebondi mardi en début d’échanges asiatiques, avant de limiter leurs gains après l’annonce de représailles chinoises.- “Calmer les esprits” -Donald Trump, qui a déclaré à de nombreuses reprises que “tariff” (droit de douane) était l’un des plus beaux mots du dictionnaire, y a recours comme une arme de négociation pour obtenir des concessions politiques.La tension était particulièrement vive au Canada, que M. Trump aimerait voir devenir le 51e Etat américain. M. Trudeau avait encouragé les Canadiens à acheter des produits locaux et à passer leurs vacances sur le sol national, et des listes de produits américains à boycotter circulent largement.Le compromis annoncé a convaincu la province de l’Ontario, poumon économique du Canada, à renoncer lundi soir à bannir les entreprises américaines des contrats publics.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Lundi, le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett a indiqué sur CNBC que la question n’est pas celle d’une guerre commerciale mais d’une “guerre contre la drogue”.La production de précurseurs chimiques du fentanyl en Chine, ensuite utilisés par les cartels mexicains pour fabriquer cet opioïde de synthèse meurtrier, est un phénomène bien documenté.En revanche, le rôle du Canada dans ce trafic est extrêmement limité. Selon les chiffres officiels des services frontaliers américains, moins de 1% du fentanyl saisi aux Etats-Unis l’année dernière est arrivé du Canada.burs-oho/je/fox/jug/aas/spi

La Chine ouvre une enquête antimonopole contre Google

La Chine a annoncé mardi ouvrir une enquête contre le géant technologique américain Google, qu’elle dit soupçonner d’avoir enfreint sa réglementation anti-monopole, une annonce intervenant juste après l’entrée en vigueur de droits de douane américains contre les produits chinois.”Google étant soupçonné d’avoir violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine, l’agence étatique pour la régulation du marché a lancé une enquête (sur le groupe américain) conformément à la loi”, a déclaré l’organisation gouvernementale dans un communiqué.La Chine a dans le même temps annoncé l’ajout du groupe de prêt-à-porter américain PVH Corp., qui possède Tommy Hilfiger et Calvin Klein, et le géant de la biotechnologie Illumina à une liste d'”entités peu fiables”. La mesure vise à “préserver la souveraineté nationale, la sécurité et les intérêts en matière de développement,”, affirme le ministère chinois du commerce dans un communiqué. “Ces deux entités ont enfreint les principes d’échanges commerciaux en interrompant leurs transactions avec des entreprises chinoises et en adoptant des mesures discriminatoires à leur encontre”, ajoute le communiqué. La Chine a annoncé en septembre une enquête visant PVH Corp. pour “boycott déraisonnable” du coton provenant de la région du Xinjiang, où Pékin est accusé de violations massives des droits de l’homme de minorités musulmanes.Le président américain a officialisé samedi une augmentation de 10% des droits de douane sur l’ensemble des produits importés de Chine.Donald Trump justifie cette mesure par le rôle supposé du pays dans le trafic de fentanyl, ainsi que par une balance commerciale américaine lourdement déficitaire.

Droits de douanes: la Chine toujours menacée par Trump, répit pour le Canada et le Mexique

Donald Trump a suspendu pour un mois son projet d’imposition de droits de douane au Canada et au Mexique et doit parler avec Pékin mardi, dans un contexte d’inquiétude quant à la perspective d’une guerre commerciale nuisible à l’économie mondiale.La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum et le Premier ministre canadien démissionnaire Justin Trudeau ont tous deux conclu lundi des accords de dernière minute avec M. Trump pour renforcer les contrôles aux frontières afin de limiter l’afflux de migrants et de fentanyl – un opioïde meurtrier – aux Etats-Unis.Le milliardaire républicain menaçait ses deux voisins d’instaurer des droits de douanes de 25% sur leurs produits s’ils n’entreprenaient rien dans ce domaine. Il a accepté de temporiser, en se disant “très satisfait” des négociations avec M. Trudeau et en saluant sa “conversation amicale” avec Mme Sheinbaum.Par ailleurs, concernant la Chine, “il est prévu qu’il s’entretienne avec le président Xi (Jinping) dans les prochaines 24 heures”, a assuré lundi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.Dans ce contexte, les marchés asiatiques ont rebondi mardi matin, l’indice Nikkei gagnant 1,50% à 39.097 points à Tokyo et le Hang Seng de 3,11% à 20.846 points à Hong Kong.M. Trump menace d’imposer 10% supplémentaires sur les droits de douane déjà existants pour la Chine.”Les guerres commerciales ne font pas de gagnant”, a rappelé lundi l’ambassadeur chinois à l’ONU, Fu Cong, ajoutant qu’il ne pensait pas que rehausser les droits de douane “bénéficie aux Etats-Unis eux-mêmes”.- Soldats supplémentaires – Donald Trump, qui a déclaré à de nombreuses reprises que “tariff” (droit de douane) était l’un des plus beaux mots du dictionnaire, y a recours comme une arme de négociation pour obtenir des concessions politiques.Pour tenter de l’amener à de meilleurs sentiments, le Mexique s’est engagé à envoyer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière avec les Etats-Unis.Le Canada a lui promis de nommer un responsable entièrement dédié à la lutte contre le trafic de fentanyl, de lancer une force d’intervention conjointe avec les Etats-Unis contre le crime organisé et d’inscrire les cartels mexicains sur sa liste des organisations terroristes.L’ampleur des changements concédés par le Canada n’était pas immédiatement claire. Car, outre ces annonces, M. Trudeau a simplement confirmé la mise en œuvre d’un plan annoncé depuis des semaines. Il prévoit 1,3 milliard de dollars canadiens pour renforcer les contrôles à la frontière, notamment avec “de nouveaux hélicoptères” et “plus de personnel”.Au final, “près de 10.000 agents sont et seront sur le terrain pour protéger notre frontière”, a assuré le Canadien.Les marchés financiers avaient terminé dans le rouge lundi, effrayés par la perspective d’une vaste guerre commerciale et les promesses de représailles du Canada et du Mexique.Un tel scenario fait craindre des pertes d’emplois et des augmentations de prix dans toute l’Amérique du nord. La tension était particulièrement vive au Canada, que M. Trump aimerait voir devenir le 51e Etat américain.- “Calmer les esprits” -M. Trudeau avait encouragé les Canadiens à acheter des produits locaux et à passer leurs vacances sur le sol national, et des listes de produits américains à boycotter circulent largement.Le compromis annoncé a convaincu la province de l’Ontario, poumon économique du Canada, de renoncer lundi soir à bannir les entreprises américaines des contrats publics.”Nous avons temporairement évité des droits de douane qui auraient gravement endommagé notre économie, donnant du temps aux négociations et pour permettre aux esprits de se calmer”, a déclaré Doug Ford, le Premier ministre de l’Ontario.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Lundi, le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett a indiqué sur CNBC que la question n’est pas celle d’une guerre commerciale mais d’une “guerre contre la drogue”.La production de précurseurs chimiques du fentanyl en Chine, ensuite utilisés par les cartels mexicains pour fabriquer cet opioïde de synthèse meurtrier, est un phénomène bien documenté.En revanche, le rôle du Canada dans ce trafic est extrêmement limité. Selon les chiffres officiels des services frontaliers américains, moins de 1% du fentanyl saisi aux Etats-Unis l’année dernière est arrivé du Canada.

Trump suspend les droits de douane pour le Canada et le Mexique, maintient la pression sur la Chine

Donald Trump a suspendu lundi pour un mois son projet d’imposition de droits de douane au Canada et au Mexique, après l’annonce d’un renforcement de la lutte contre le trafic de fentanyl dans ces deux pays.Le président américain doit également s’entretenir très prochainement avec la Chine, contre laquelle il agite l’éventualité d’une guerre commerciale si elle ne prend pas des mesures similaires.Le milliardaire s’est dit “très satisfait” des négociations avec le Canada, sur son réseau Truth Social. Un accord a été trouvé avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, qui a confirmé la mise en oeuvre d’un plan déjà annoncé depuis des semaines. Le pays doit consacrer 1,3 milliard de dollars pour renforcer la surveillance de sa frontière avec les Etats-Unis, notamment avec des hélicoptères.Ottawa s’engage également à nommer un responsable entièrement dédié à la lutte contre le trafic de fentanyl – un opioïde meurtrier -, et lancera une force d’intervention conjointe avec les Etats-Unis contre le crime organisé, a expliqué M. Trudeau sur X. Le Canada prévoit aussi d’inscrire les cartels sur sa liste des organisations terroristes, comme l’a fait M. Trump lors de son retour au pouvoir.Un peu plus tôt dans la journée, le président américain est parvenu à un “deal” temporaire similaire avec la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum, lors d’une conversation qu’il a qualifiée d'”amicale”.Le Mexique s’est engagé à envoyer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière avec les Etats-Unis “pour stopper le flot de fentanyl et de migrants illégaux” aux Etats-Unis, a souligné le milliardaire républicain.En échange de quoi, le projet américain d’imposition de droits de douane de 25% est également suspendu pour un mois, comme pour le Canada.- Appels au boycott -Donald Trump, qui a déclaré à de nombreuses reprises que “tariff” (droit de douane) était l’un des plus beaux mots du dictionnaire, ne cache pas y avoir recours comme une arme de négociation pour obtenir des concessions.Son choix de temporiser sera probablement accueilli avec soulagement par Wall Street, qui a terminé dans le rouge lundi, effrayée par la possibilité de droits de douane américains sur les produits provenant du Canada et du Mexique.Le Mexique et le Canada avaient annoncé des mesures de rétorsion, augurant d’une guerre commerciale avec leur voisin d’Amérique du Nord. Imprévisible, un tel scénario fait craindre des pertes d’emplois et des augmentations de prix dans toute la région. Justin Trudeau avait encouragé ses compatriotes à acheter des produits locaux et à passer leurs vacances sur le sol national.Sur les réseaux sociaux, des listes de produits américains à boycotter circulent largement et des provinces cesseront dès mardi de vendre toutes les boissons alcoolisées américaines dans les magasins qu’elles contrôlent.Lundi soir, la province canadienne de l’Ontario a renoncé à bannir les entreprises américaines des contrats publics, après l’annonce de l’accord américano-canadien.”Nous avons temporairement évité des droits de douane qui auraient gravement endommagé notre économie, donnant du temps aux négociations et pour permettre aux esprits de se calmer”, a déclaré Doug Ford, le Premier ministre de l’Ontario.- Suspense pour la Chine -Reste à savoir si Donald Trump va exécuter son projet contre la Chine, à qui il menace d’imposer 10% supplémentaires sur les droits de douane déjà existants.”Les guerres commerciales ne font pas de gagnant”, a déclaré lundi l’ambassadeur chinois à l’ONU, Fu Cong, ajoutant qu’il ne pensait pas que rehausser les droits de douane “bénéficie aux Etats-Unis eux-mêmes”.Lundi, Donald Trump a assuré que des discussions entre les Etats-Unis et la Chine interviendraient “probablement dans les prochaines 24 heures”.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Lundi, le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett a indiqué sur CNBC que la question n’est pas celle d’une guerre commerciale mais d’une “guerre contre la drogue”.La production de précurseurs chimiques du fentanyl en Chine, ensuite utilisés par les cartels mexicains pour fabriquer cet opioïde de synthèse meurtrier, est un phénomène bien documenté.En revanche, le rôle du Canada dans ce trafic est extrêmement limité. Selon les chiffres officiels des services frontaliers américains, moins de 1% du fentanyl saisi aux États-Unis l’année dernière est arrivé du Canada.

Wall Street se rétracte, craintes sur les conséquences des droits de douane

La Bourse de New York a terminé en baisse lundi en raison des craintes sur les conséquences économiques des droits de douane imposés par Washington mais a limité ses pertes grâce au sursis accordé au Mexique par Donald Trump avant la clôture du marché.Le Dow Jones a reculé de 0,28%, l’indice Nasdaq de 1,20% et l’indice élargi S&P 500 de 0,76%.A l’ouverture, “le marché semblait en bien plus mauvaise posture”, après l’annonce samedi par Donald Trump de droits de douane de 25% sur les produits provenant du Canada et du Mexique et d’une surtaxe de 10% sur les produits chinois, commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Mais, “le fait que Trump ait décidé de laisser au Mexique un mois supplémentaire avant que les droits de douane ne commencent à s’appliquer” a quelque peu rassuré les investisseurs car cela montre que le président “est flexible” et que “les surtaxes sont plus un stratagème de négociation que des règles strictes”, ajoute l’analyste.Lundi, le président américain a finalement suspendu pour un mois l’application de ces droits de douane au Mexique, après un échange “amical” avec son homologue mexicaine au cours duquel celle-ci a promis de déployer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière.Quelques heures plus tard, alors que la Bourse de New York avait déjà fermé, Washington a également suspendu l’imposition de droits de douane à l’encontre du Canada pour 30 jours, a annoncé le Premier ministre canadien Justin Trudeau après un appel avec Donald Trump.Avant cet entretien, le président américain a déclaré à la presse que des discussions entre les Etats-Unis et la Chine interviendraient “probablement dans les prochaines 24 heures”. Pékin a assuré qu’elle prendrait les “mesures correspondantes” pour protéger ses “droits et intérêts”.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se tendait à 4,56%, contre 4,54% vendredi à la clôture.L’indice VIX – dit “indice de la peur” – qui mesure la nervosité des investisseurs, a évolué en nette hausse, prenant 13,33%.”Les groupes les plus exposés à l’international, c’est-à-dire les industriels, les producteurs de biens et services non essentiels, et dans une moindre mesure la technologie, seront probablement les plus touchés par les droits de douane”, souligne Sam Stovall.Le secteur automobile américain a été durement affecté, les investisseurs s’attendant à ce que les nouveaux droits de douanes minent sérieusement ces groupes qui possèdent de nombreuses usines au Mexique et au Canada.Ford a reculé de 1,88%, General Motors a chuté de 3,15% et Stellantis a dégringolé de 3,88%.Les transporteurs FedEx (-6,62%) et UPS (-2,57%) ont également souffert.Le distributeur d’alcool Constellation Brands a perdu pour sa part 3,53%, les investisseurs s’inquiétant de l’impact des droits de douane sur les importations des bières Corona et Modelo depuis le Mexique.Les capitalisations géantes du secteur technologique ont aussi pâti du pessimisme des acteurs de marché, à l’image de Nvidia (-2,84%), Apple (-3,39%), Tesla (-5,17%) ou Microsoft (-1,00%).

Wall Street se rétracte, craintes sur les conséquences des droits de douane

La Bourse de New York a terminé en baisse lundi en raison des craintes sur les conséquences économiques des droits de douane imposés par Washington au Canada et à la Chine mais a limité ses pertes grâce au sursis accordé au Mexique par Donald Trump.Le Dow Jones a reculé de 0,28%, l’indice Nasdaq de 1,20% et l’indice élargi S&P 500 de 0,76%.

Viande: des chercheurs proposent de réduire la consommation à plusieurs vitesses

Réduire la consommation de viande des Français de 15% d’ici 2035 mais en tenant compte des contraintes et aspirations de chaque catégories socio-économiques: c’est ce que proposent des chercheurs dans un rapport publié lundi et destiné à “lancer le débat” sur un sujet “sensible”.Concrètement, une famille aisée et diplômée, prédisposée à baisser sa consommation et avec les moyens de le faire, réduirait la proportion de viande de 26% dans son assiette contre 10% pour les familles urbaines modestes.L’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) et l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) partent du principe qu’il “faut aller vers une alimentation saine, à faibles impacts sur les écosystèmes, accessible à tous et rémunérant équitablement les producteurs” et que cela passe pas une baisse de la consommation de viande et une meilleure qualité des produits.”La baisse de la consommation de viande ne suscite pas de rejet chez une grande majorité de la population française (…) Pourtant, à l’échelle nationale, la consommation de viande stagne depuis 10 ans”, déplorent les chercheurs.Alors comment la réduire ? Pas en comptant uniquement sur un changement d’habitude de la part d’un “consommateur responsable” mais grâce à des actions, explique Mathieu Saujot, directeur du programme Modes de vie en transition à l’Iddri.”Il faut dédramatiser le sujet (…) et rapprocher les producteurs des consommateurs”, notamment grâce à la vente directe, a plaidé Benoît Drouin, agriculteur en polyculture élevage, invité pour la présentation de l’étude à Paris. Mais aussi proposer des alternatives végétales au jambon comme le fait Fleury Michon, a défendu Billy Salha, son directeur général. Les choix du consommateur doivent aussi être accompagnés avec l’encadrement de la publicité, de l’étiquetage et par la disposition en rayon mais aussi grâce aux différents canaux d’information (médias, ONG, établissements publics), complètent les chercheurs.Pour Marie Massart, adjointe au maire de Montpellier aussi invitée à la présentation de l’étude, l’engagement des collectivités peut également se faire par l’augmentation du nombre de repas végétariens dans les cantines.L’étude dénombre 12 catégories socio-économiques plus ou moins sensibles à cet ensemble d’actions, en fonction de leurs revenus, de la composition du foyer, de leur niveau de diplômes, leur âge et leur lieu de vie.En partant de cette typologie, réalisée grâce à un travail mêlant sociologie, modélisation quantitative et études des politiques publiques, les chercheurs ont établi une trajectoire de réduction possible pour chaque groupe, qui aboutit à une réduction globale de 15% entre 2023 et 2035.Selon le scénario proposé, les femmes seules, qui consommaient en moyenne un peu moins de 100g de viande par jour, pourraient par exemple réduire leur consommation de 36% grâce à ces incitations, soit la variation la plus forte. Les hommes seuls, qui en consommaient environ 140g par jour, la réduiraient eux de 7%.

Malgré la crise, le logement n’est plus une priorité du gouvernement, accuse un rapport

Les signaux de la crise sont au rouge, mais l’année 2024 a presque été “une année blanche” en matière de politique du logement, regrette la Fondation pour le logement des défavorisés dans son rapport annuel, critiquant l'”attentisme” et le “renoncement” du gouvernement.Ce rapport sur l’état du mal-logement publié lundi, dont un chapitre est consacré au handicap, est le 30e de l’ex-Fondation Abbé Pierre, qui a changé de nom fin janvier après les multiples accusations de violences sexuelles visant son fondateur.Avec sept mois “sans ministre du Logement en état de prendre d’importantes décisions”, l’année aura été “presque blanche”, tacle le rapport. Les deux principales mesures prises par le gouvernement, à savoir l’extension du prêt à taux zéro et l’exonération exceptionnelle de droits de succession sur les donations en cas d’achat d’une résidence principale, sont qualifiées d'”assez contestables” car “inégalitaires et peu écologiques”.Le rapport de 342 pages enchaîne les chiffres alarmants, dont celui des 735 personnes mortes dans la rue et âgées en moyenne de 49 ans, un record en douze ans.En 2024, la Fondation évalue à 350.000 le nombre de personnes sans domicile, en hausse de 6% sur un an et de 145% depuis 2012, tandis qu’elle comptabilise 4,2 millions le nombre de personnes mal-logées, qu’elles soient privées de logement ou vivent dans des conditions difficiles.Conséquence directe, 5.000 à 8.000 personnes, dont 1.000 à 3.000 enfants, sont chaque soir refoulées par le 115 faute de place en hébergement d’urgence.Plus de 100.000 personnes vivant dans des lieux de vie informels (squats, bidonvilles) ont par ailleurs été expulsées en 2024, autre record, note la Fondation, qui critique une “posture répressive vouée à l’échec si elle ne s’attaque pas aux causes”.”On a vu en 2024 un durcissement de la crise de la construction, un grippage du marché immobilier, beaucoup d’alertes sur le front du mal-logement (…) et pourtant, du point de vue des politiques publiques, l’année a été marquée par l’attentisme et le renoncement”, a observé devant la presse Christophe Robert, délégué général de la Fondation.-“Assignation à résidence”-“On voit que les préoccupations économiques de relance de l’activité immobilière prennent le pas sur la dimension sociale de la politique du logement, alors qu’on a une crise du logement majeure et qu’il y a besoin de rééquilibrer l’ordre des priorités”, ajoute-t-il.Parallèlement, les demandes de logements sociaux n’ont pas cessé de grimper, avoisinant les 2,8 millions de ménages fin 2024, tandis que les logements sociaux disponibles suivent la pente inverse.Ce tableau noir s’inscrit dans un contexte de paupérisation croissante et de creusement des inégalités, rappellent les auteurs.Le cap du million d’interventions pour impayés a été franchi “pour la première fois” en 2023, presque “deux fois plus qu’en 2020”, avec à la clé des réductions de puissance ou des coupures d’électricité ou de gaz.Le rapport critique par ailleurs les multiples coups de rabot sur le budget de la rénovation, rappelant que la précarité énergétique concerne 12 millions de personnes et que 30% des ménages ont eu froid dans leur logement l’an dernier.Appelant à “changer de cap”, la Fondation pour le logement des défavorisés réitère son souhait de redonner des capacités d’action aux organismes HLM pour relancer la construction et “d’amplifier les mesures de régulation” en généralisant par exemple l’encadrement des loyers.Un chapitre dédié aux personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie dresse par ailleurs un constat “décevant”, vingt ans après la grande loi sur le handicap.Plus précaires que la moyenne, ces personnes sont confrontées à d’importantes difficultés d’accès au logement et sont davantage victimes de discriminations.”Dans le parc locatif privé, il y a des discriminations à tous les étages”, souligne Manuel Domergue, directeur des études, expliquant que beaucoup de propriétaires refusent des dossiers de location notamment par peur de devoir adapter leur logement au handicap.De même, les personnes en situation de handicap ont “14% de chances en moins d’accéder à un logement social”.”Il y a une forme d’assignation à résidence faute de réussir à trouver un logement adapté, ce qui renforce les difficultés à sortir des établissements de soin”, poursuit Manuel Domergue.

Trump suspend les droits de douane avec le Mexique, va s’entretenir avec le Canada et la Chine

Le président américain Donald Trump, qui a suspendu lundi l’application de droits de douane à l’encontre du Mexique, prévoit de s’entretenir dans les heures qui viennent avec les autres pays visés par des surtaxes à la frontière.Donald Trump et la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum ont annoncé quasi simultanément que les Etats-Unis avaient suspendu pour un mois l’application de ces droits de douane, qui devaient renchérir de 25% le prix des produits mexicains à compter de mardi. Et les deux chefs de l’Etat sont parvenus à un “deal” temporaire à l’issue d’une conversation qualifiée d'”amicale” par le président américain sur sa plateforme Truth Social.Le Mexique s’engage à envoyer 10.000 soldats supplémentaires à la frontière avec les Etats-Unis “pour stopper le flot de fentanyl [un opioïde meurtrier] et de migrants illégaux” aux Etats-Unis, a rapporté Donald Trump.En échange, le président accorde une forme de délai de grâce au Mexique avant d’appliquer les droits de douane promis.Donald Trump a par ailleurs indiqué qu’il échangerait à 15H00 locales (20H00 GMT) avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, dont le pays est aussi visé par 25% de droits de douane. Avant cet entretien, le président a déclaré à la presse depuis la Maison Blanche que des discussions entre les Etats-Unis et la Chine interviendraient “probablement dans les prochaines 24 heures”.Samedi, le président américain avait annoncé qu’il imposerait à partir de mardi 25% de droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, et 10% supplémentaires à ceux déjà existants sur les produits chinois.Donald Trump, qui a déclaré à de nombreuses reprises que “tariff” (droit de douane) était l’un des plus beaux mots du dictionnaire, ne cache pas y avoir recours comme levier de négociation pour obtenir des concessions. Lundi matin, le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett avait affirmé qu’il ne s’agissait pas d’une guerre commerciale mais d’une “guerre contre la drogue”, dans une interview à la chaîne de télévision CNBC lundi.Il avait ajouté que le Mexique semblait avoir davantage pris la mesure de ce que Donald Trump attendait, contrairement au Canada, c’est-à-dire d’être “beaucoup beaucoup plus incisif dans la guerre contre la drogue”. – “Stupides” -Le délai accordé au Mexique a quelque peu rassuré les marchés financiers, alors que l’ampleur des droits de douane promis, au risque de pénaliser toutes les économies impliquées dans la guerre commerciale, avait surpris.Après une ouverture en forte baisse, les indices vedettes de la place américaine ont effacé une partie de leurs pertes après les déclarations des chefs d’Etat, mais restaient en berne. Vers 18H25 GMT, le Dow Jones ne reculait plus que de 0,21%, l’indice Nasdaq perdait 1,14% et l’indice élargi S&P 500, 0,72%.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Lundi matin, la province canadienne de l’Ontario, cœur économique du pays, a annoncé bannir les entreprises américaines des contrats publics, ce qui va leur faire “perdre des dizaines de milliards de dollars en nouveaux revenus”, selon son Premier ministre Doug Ford. “Elles n’ont qu’à blâmer le président Trump”, a-t-il lancé.Doug Ford a également annulé un contrat provincial de 100 millions de dollars canadiens (66 millions d’euros) avec Starlink, la société contrôlée par le milliardaire Elon Musk, grand allié du président américain.Pour l’heure encore épargnée, l’Union européenne (UE) se sait dans le viseur de Donald Tump.”Si nous étions attaqués sur les sujets commerciaux, l’Europe, comme une puissance qui se tient, devra se faire respecter et donc réagir”, a déclaré le président français Emmanuel Macron, en ouverture d’une réunion lundi à Bruxelles.”Nous devons faire tout notre possible pour éviter ces droits de douane et ces guerres commerciales totalement inutiles et stupides”, a estimé le Premier ministre polonais Donald Tusk.