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La France, mauvais élève dans le paysage de la dette en Europe

Emprunter sur dix ans pourrait bientôt coûter plus cher à la France qu’à l’Italie. Après l’Espagne et le Portugal, qui bénéficient déjà de meilleurs taux, l’Hexagone s’englue à sa place de mauvais élève budgétaire de l’Europe.Début juillet, le taux de la dette souveraine italienne à échéance 5 ans a glissé sous le taux français, une première depuis 2005.Le prochain signal fort pourrait venir du taux d’emprunt à dix ans, la référence pour les comparaisons internationales, et donc pour évaluer la fiabilité financière d’un État aux yeux des marchés.- “Enormes efforts” -Le taux français à dix ans, actuellement à 3,37%, est au cÅ“ur des préoccupations tant l’écart se réduit avec celui de l’Italie, à 3,54%. Le “spread”, ou l’écart entre les deux, “se réduit à peau de chagrin”, souligne Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marché de Natixis IM.Il n’est désormais à moins de 0,2 point de pourcentage, contre 1,20 point il y a un an. Les courbes pourraient se croiser.Ce “rapprochement (…) ne fait que traduire une tendance que l’on constate dans dans les finances publiques”, affirme Philippe Ledent, expert économiste chez ING. Il estime qu’il faudra “d’énormes efforts” de la France pour renverser la vapeur.”Nous sommes à un moment critique de notre histoire”, a martelé mardi le Premier ministre français François Bayrou, en dévoilant ses mesures pour redresser les finances d’un pays soumis au “danger mortel” de “l’écrasement par la dette”.Il a rappelé que le déficit public de la France a atteint 5,8% du PIB en 2024, pour une dette publique représentant près de 114% du PIB, soit la troisième plus importante de la zone euro derrière la Grèce et l’Italie.D’après les projections de la Commission européenne publiées en mai, la France devrait enregistrer le pire déficit public de la zone euro en 2025 et 2026.La France se retrouve “enlisée dans une croissance économique faible, des finances publiques hors de contrôle (…) et une notation qui a tendance à se dégrader”, poursuit M. Ledent.L’agence S&P a en effet amélioré en avril dernier la notation de la dette publique de l’Italie à “BBB+”, assortie d’une perspective “stable”, quand la note de la dette française (AA-) est assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée.- “Pragmatisme spectaculaire” contre blocage politique -En face, malgré l’ampleur de la dette italienne – proche de 3.000 milliards d’euros en 2024, soit 135,3% de son PIB – Rome retrouve la faveur des marchés.La présidente du Conseil italien Giorgia Meloni et son gouvernement, sous forte pression pour réduire cette dette colossale, “ont fait preuve d’un pragmatisme économique tout à fait spectaculaire”, relève Mabrouk Chetouane.Le déficit public italien s’est réduit davantage que prévu en 2024, à 3,4% du produit intérieur brut (PIB). Des revenus fiscaux meilleurs qu’anticipé ont même permis de revenir à un excédent des comptes publics au quatrième trimestre 2024, ce qui n’était pas arrivé depuis 2019.De quoi “considérer que l’Italie est mieux en mesure de gérer sa dette que la France”, selon Benjamin Melman, responsable allocation d’actifs chez Edmond de Rothschild. La France est, elle, “perçue comme un pays qui n’arrive pas à faire de réformes, qui est déjà allé très loin avec un taux d’imposition important, et qui se retrouve aujourd’hui un peu bloqué”, explique à l’AFP Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM.Et depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, les investisseurs redoutent le blocage politique.Ils exigent donc un rendement plus élevé pour détenir de la dette française, “une prime” légitime “car il y a un risque que le pays devienne ingouvernable”, note M. Chetouane.L’annonce par François Bayrou d’une cure budgétaire draconienne de 43,8 milliards d’euros pour 2026 n’a d’ailleurs pas ému le marché obligataire, resté de marbre. Une indifférence qui devrait perdurer tant que les mesures présentées ne sont pas concrétisées.Pour M. Ledent, “il va falloir passer ce cap, et probablement l’une ou l’autre censure (du gouvernement) à la rentrée”.

L’UE propose une hausse du budget, rejet immédiat de Berlin

La Commission européenne a dévoilé mercredi sa proposition de budget de 2028 à 2034, fixé à 2.000 milliards d’euros, avec des moyens supplémentaires pour la compétitivité et la défense, suscitant le rejet immédiat du gouvernement allemand qui a jugé cette hausse “inacceptable”.C’est le budget européen “le plus ambitieux jamais proposé”, a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyenn lors de la présentation du budget, donnant le coup d’envoi de deux ans de négociations souvent difficiles entre Européens.L’exécutif érige la compétitivité et l’innovation en priorité, avec 451 milliards d’euros, confirmant le tournant pro-entreprises de l’Union européenne en pleines tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump.Trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine, Bruxelles souligne aussi sa mobilisation en faveur de la défense (131 milliards intégrés à l’enveloppe compétitivité), et promet 100 milliards de soutien supplémentaire à Kiev de 2028 à 2034. “Il s’agit d’un engagement à long terme” pour “la reconstruction de l’Ukraine”, a déclaré le commissaire européen en charge du budget, Piotr Serafin.De quoi faire rugir le Premier ministre hongrois Viktor Orban. “L’Ukraine bénéficierait d’une aide financière massive, tandis que les agriculteurs européens seraient perdants”, a fustigé le dirigeant nationaliste, proche de Moscou.- “Provocation” -La transformation de la politique agricole commune (PAC) va être au coeur de la longue bataille qui s’annonce.Selon la Commission, 300 milliards d’euros seront consacrés aux “revenus des agriculteurs”, alors que le budget précédent de la PAC représentait 387 milliards de 2021 à 2027, dont 270 milliards d’aides directes aux exploitations.Bruxelles explique le différentiel par une nouvelle architecture budgétaire et le transfert de certaines sommes vers la politique de cohésion, ce qui alarme la profession.Le Copa-Cogeca, lobby des agriculteurs européens, a lancé les hostilités dès mercredi devant la Commission en réunissant quelques centaines de manifestants contre ce “mercredi noir pour l’agriculture”.”Cette proposition est une provocation”, “personne n’a intérêt à défier les agriculteurs européens. Si ce message n’a pas été entendu, nous reviendrons”, a prévenu le patron de la FNSEA – le premier syndicat agricole français- Arnaud Rousseau, présent à Bruxelles.Echaudée par le mouvement de colère agricole de 2024, la Commission se veut pourtant rassurante. Les 300 milliards sont un “minimum” que les Etats pourront compléter avec d’autres fonds européens, a dit le commissaire à l’Agriculture Christophe Hansen.- “Inacceptable” -La présentation d’ensemble de la Commission fait l’objet de réactions contrastées.”Une augmentation substantielle du budget de l’UE est inacceptable à l’heure où tous les Etats membres font des efforts considérables pour consolider leurs budgets nationaux”, a déclaré mercredi soir le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius, dans un bref communiqué.”Nous ne soutiendrons pas non plus la taxation supplémentaire des entreprises proposée par la Commission”, a-t-il ajouté.Même son de cloche pour les Pays-Bas, l’un des pays “frugaux” qui réclament régulièrement des économies à l’UE, qui juge également ce budget “trop élevé”. La France, par la voix du ministre délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad, a elle qualifié la proposition de la Commission d'”ambitieuse”.Au Parlement européen, les deux rapporteurs Siegfried Muresan (PPE, droite) et Carla Tavares (sociale-démocrate, gauche), jugent la hausse affichée très insuffisante car elle s’explique pour partie par l’inflation et par le remboursement de l’emprunt européen contracté pendant la pandémie de Covid-19.Le précédent budget, de 2021 à 2027, devait mobiliser 1.200 milliards d’euros mais il a été complété par un plan de relance de 800 milliards pendant la crise sanitaire. Et il a fallu faire des choix, tant l’équation budgétaire de l’UE relève du casse-tête.Déjà exsangues, les Etats membre ne veulent pas mettre davantage dans le pot commun, à l’image de la France qui a assuré mercredi qu’elle verserait à l’UE moins que prévu en 2026. Ce, alors même que la liste des dépenses européennes ne cesse de s’allonger.La Commission cherche donc de nouvelles ressources. Elle propose un prélèvement supplémentaire sur le tabac, une contribution des grandes entreprises ou une nouvelle taxe sur les déchets électroniques non recyclés.Le tout alors que les écologistes craignent que les contraintes budgétaires poussent à sacrifier les crédits consacrés à la protection de l’environnement.Quels seront les arbitrages dans deux ans? “Comme d’habitude, tout se finira par cinq jours de négociations” lors d’un sommet entre les 27, prédit un fonctionnaire européen.Avec en creux, la division persistante entre les Etats “frugaux” et ceux comme la France qui plaident pour un nouvel emprunt commun européen. bur-adc-raz-mad/dsa/liu

Wall Street termine en hausse, nouveau record du Nasdaq

La Bourse de New York a fait le yo-yo mercredi, avant de terminer en hausse, le marché s’est montré résistant malgré les menaces de Donald Trump envers le patron de la Fed, digérant dans le même temps un nouvel indicateur d’inflation.L’indice Nasdaq, qui concentre les valeurs technologiques, a gagné 0,25% et a encore atteint un nouveau record, à 20.730,49 points. L’indice élargi S&P 500 a progressé de 0,32% et le Dow Jones, de 0,53%.La place américaine a connu un bref coup de chaud dans la matinée après que le président américain a assuré réfléchir à licencier le patron de la Fed Jerome Powell, avant de considérer la possibilité comme “très improbable”.Ses propos ont chamboulé les marchés et fait chuter les indices vedettes de Wall Street, qui se sont finalement partiellement repris face à la volte-face de Donald Trump.”Il est très clair que (Wall Street) veut aller plus haut”, estime auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.”À chaque fois que de mauvaises nouvelles sont annoncées, le marché s’en détache et continue de se redresser, y compris aujourd’hui”, ajoute-t-il.Le président américain reproche depuis plusieurs mois à M. Powell, qu’il a lui-même nommé à son poste lors de son premier mandant et qu’il surnomme désormais “Trop tard Powell”, de ne pas avoir baissé les taux d’intérêts de la banque centrale alors que, selon lui, l’inflation n’est plus un problème.Sur un mois, l’indice des prix à la production (PPI) publié mercredi est resté inchangé, après avoir progressé de 0,3% en mai (contre 0,1% lors de l’estimation initiale). Le PPI “a été plus modéré que prévu en juin”, avance dans une note Bill Adams, de Comerica Bank, qui estime par ailleurs que “si ces tendances se maintiennent, la Fed sera probablement en mesure de réduire ses taux plus tard en 2025”.Les investisseurs attendent désormais les chiffres de ventes aux détails ainsi que les inscriptions au chômage, tous deux publiés jeudi.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt à dix ans est passé de 4,48% à la clôture mardi, à 4,45% mercredi vers 20H15 GMT.Les bons du Trésor à trente ans se sont tendus à 5,07% dans la foulée des menaces de M. Trump envers la Fed, avant de retomber légèrement après son rétropédalage.- Goldman Sachs dépasse les attentes – Côté entreprises, “les investisseurs attendent que d’autres résultats trimestriels soient publiés, (…) il est encore trop tôt pour déterminer si la saison a été bonne ou non”, commente M. Sarhan.La banque d’affaires américaine Goldman Sachs (+0,82% à 708,28 dollars) a dépassé les attentes au deuxième trimestre grâce au bond de ses activités de conseils et de courtage, tandis que celles de gestion d’actifs et de fortune ont reculé.Bank of America (-0,33% à 46,00 dollars) et Morgan Stanley (-1,33% à 139,71 dollars) ont tous deux reculé, malgré des chiffres d’affaires en progression et supérieurs aux attentes au deuxième trimestre.Le fabricant de machines de pointe pour le secteur des semiconducteurs ASML a été boudé (-8,33% à 754,45 dollars) après avoir annoncé mercredi une forte hausse de son bénéfice net au deuxième trimestre, mais signalé son incertitude quant à sa croissance en 2026.Le laboratoire pharmaceutique Johnson & Johnson (+6,19% à 164,77 dollars) a été recherché grâce à la publication de résultats supérieurs aux attentes, notamment un bénéfice net par action, donnée de référence pour les marchés, de 2,77 dollars. La société a aussi relevé une partie de ses prévisions annuelles.Le titre du vendeur d’armes en ligne GrabAGun -soutenu par Donald Trump Jr.- a plongé pour son premier jour de cotation à Wall Street (-24,19% à 13,07 dollars).La place américaine attend notamment les résultats de United Airlines après la clôture, et de Pepsi jeudi.

Scandale du Dieselgate: un quatrième procès pour tromperie requis, cette fois visant Fiat-Chrysler

Le parquet de Paris a requis le 30 juin un quatrième procès pour tromperie dans le scandale du Dieselgate, visant le constructeur Fiat-Chrysler qui conteste “l’intégralité de l’argumentation juridique”, après ceux déjà demandés contre Volkswagen, Peugeot-Citroën et Renault.D’après une source proche du dossier, le constructeur italo-américain est soupçonné d’avoir commercialisé entre 2014 et 2017 des véhicules sous marque Fiat, notamment des Fiat 500X, Alfa Romeo et Jeep équipés de moteurs diesel Multijet II, qui auraient “dépassé fréquemment le seuil réglementaire d’émission d’oxydes d’azote”, des polluants atmosphériques qui favorisent l’apparition chez l’humain de maladies respiratoires.D’après les réquisitions notifiées ce mercredi aux parties et dont l’AFP a eu connaissance, ces véhicules auraient été “spécialement calibrés en fonction de paramètres techniques (température, vitesse, rapports de boites de vitesse, etc.) assurant aux véhicules le respect de la norme réglementaire relative aux émissions d’oxydes d’azote uniquement dans les conditions de circulation du test d’homologation”.”En situation de circulation normale ne correspondant pas aux conditions dudit test”, le ministère public estime en revanche que “le calibrage mis en place” par ces constructeurs “entraînait un fonctionnement fortement dégradé des organes de dépollution”.Un expert judiciaire a ainsi estimé que “s’il n’y avait pas de stratégie de détection du cycle d’homologation dans son intégralité”, comme c’est reproché notamment à Volkswagen, “le fonctionnement des organes de dépollution avait été adapté à la seule procédure d’homologation”.Fiat a racheté en 2014 le groupe américain Chrysler pour former le groupe Fiat-Chrysler Automobiles (FCA). FCA a ensuite fusionné avec PSA (Peugeot, Citroën, Opel) en 2021 pour former le géant automobile Stellantis.”Nous prenons acte des réquisitions du ministère public. Nous contestons l’intégralité de l’argumentation juridique que nous allons nous attacher à combattre”, a dit à l’AFP Me Alexis Gublin, l’avocat de FCA.- “Réparation intégrale” -“On est satisfait de ces réquisitions qui s’inscrivent dans la continuité de l’instruction, nous espérons désormais de rapides ordonnances de renvoi et un audiencement dans des délais courts”, a déclaré de son côté Me Charles Constantin-Vallet, avocat de la Confédération du logement, de la consommation et du cadre de vie (CLCV).Également contacté par l’AFP, l’avocat Me Frederik-Karel Canoy, qui revendique le dépôt des premières plaintes dans ce dossier en janvier 2017, a demandé “la réparation intégrale et non symbolique” pour les 38.144 véhicules concernés.La vente des véhicules en question a dégagé pour FCA un chiffre d’affaires d’environ 836 millions d’euros.À la suite d’accusations de l’agence environnementale américaine, Volkswagen avait reconnu à l’automne 2015 avoir équipé 11 millions de ses véhicules diesel d’un logiciel capable de dissimuler des émissions dépassant parfois jusqu’à 40 fois les normes autorisées.Des accusations avaient ensuite touché d’autres constructeurs, dont Fiat-Chrysler qui était parvenu à un accord à l’amiable début 2019 avec les autorités américaines, qui l’accusaient d’avoir équipé aux États-Unis plus de 100.000 véhicules d’un logiciel destiné à truquer leurs émissions polluantes.Le constructeur automobile italo-américain avait accepté de verser jusqu’à 515 millions de dollars à différents régulateurs pour solder leurs poursuites.En France, le groupe avait été mis en examen en juillet 2021 par un juge d’instruction du pôle santé publique et environnement du tribunal judiciaire de Paris pour “tromperie sur les qualités substantielles d’une marchandise entraînant un danger pour la santé de l’homme ou de l’animal”. Stellantis avait indiqué dans un communiqué que FCA est “fermement convaincue que ses systèmes de contrôle des émissions ont satisfait à toutes les exigences applicables entre le 1er septembre 2014 et le 15 mars 2017, et continuent de le faire”.La Répression des fraudes (DGCCRF) évoquait dans un rapport en 2017 une “stratégie globale visant à fabriquer des moteurs frauduleux, puis à les commercialiser”.”Sans cette stratégie (…) les véhicules concernés n’auraient donc pas pu être homologués”, soulignait le gendarme de Bercy, estimant que ces “pratiques (…) ont trompé les consommateurs”.La décision finale sur la tenue d’un procès éventuel appartient au juge d’instruction.

L’UE propose une hausse du budget, mais pas pour la PAC

La Commission européenne a dévoilé mercredi sa proposition de budget de 2028 à 2034, fixé à 2.000 milliards d’euros, avec des moyens supplémentaires pour la compétitivité et la défense, tandis qu’un bras de fer tendu démarre sur l’avenir de la politique agricole commune.C’est le budget européen “le plus ambitieux jamais proposé”, a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Cette proposition donne le coup d’envoi de deux ans de négociations souvent difficiles entre Européens.L’exécutif érige la compétitivité et l’innovation en priorité, avec 451 milliards d’euros, confirmant le tournant pro-entreprises de l’Union européenne en pleines tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump.Trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine, Bruxelles souligne aussi sa mobilisation en faveur de la défense (131 milliards intégrés à l’enveloppe compétitivité), et promet 100 milliards de soutien supplémentaire à Kiev de 2028 à 2034. “Il s’agit d’un engagement à long terme” pour “la reconstruction de l’Ukraine”, a déclaré le commissaire européen en charge du budget, Piotr Serafin.De quoi faire rugir le Premier ministre hongrois Viktor Orban. “L’Ukraine bénéficierait d’une aide financière massive, tandis que les agriculteurs européens seraient perdants”, a fustigé le dirigeant nationaliste, proche de Moscou.- “Provocation” -La transformation de la politique agricole commune (PAC) va être au coeur de la longue bataille qui s’annonce.Selon la Commission, 300 milliards d’euros seront consacrés aux “revenus des agriculteurs”, alors que le budget précédent de la PAC représentait 387 milliards de 2021 à 2027, dont 270 milliards d’aides directes aux exploitations. Bruxelles explique le différentiel par une nouvelle architecture budgétaire et le transfert de certaines sommes vers la politique de cohésion, ce qui alarme la profession.Le Copa-Cogeca, lobby des agriculteurs européens, a lancé les hostilités dès mercredi devant la Commission en réunissant quelques centaines de manifestants contre ce “mercredi noir pour l’agriculture”.”Cette proposition est une provocation”, “personne n’a intérêt à défier les agriculteurs européens. Si ce message n’a pas été entendu, nous reviendrons”, a prévenu le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau, premier syndicat agricole français, présent à Bruxelles.Echaudée par le mouvement de colère agricole de 2024, la Commission se veut pourtant rassurante. Les 300 milliards sont un “minimum” que les Etats pourront compléter avec d’autres fonds européens, a dit le commissaire à l’Agriculture Christophe Hansen.- Trop élevé ou insuffisant? -La présentation d’ensemble de la Commission fait l’objet de réactions contrastées.La France, par la voix du ministre délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad, l’a qualifiée d'”ambitieuse”.Ce budget est en revanche “trop élevé” aux yeux des Pays-Bas, l’un des pays “frugaux” qui réclament régulièrement des économies à l’UE.Au Parlement européen, les deux rapporteurs Siegfried Muresan (PPE, droite) et Carla Tavares (sociale-démocrate, gauche), jugent quant à eux la hausse affichée très insuffisante car elle s’explique pour partie par l’inflation et par le remboursement de l’emprunt européen contracté pendant la pandémie de Covid.”La proposition reflète un surprenant manque d’ambition”, taclent-ils.Le précédent budget, de 2021 à 2027, représentait 1.200 milliards d’euros mais avait été complété par un plan de relance de 800 milliards pendant la crise Covid. Et il a fallu faire des choix tant l’équation budgétaire de l’UE relève du casse-tête.Déjà exsangues, les Etats ne veulent pas mettre davantage dans le pot commun, à l’image de la France qui a assuré mercredi qu’elle verserait à l’UE moins que prévu en 2026. Ce, alors même que la liste des dépenses européennes ne cesse de s’allonger.La Commission cherche donc de nouvelles ressources. Elle propose un prélèvement supplémentaire sur le tabac, une contribution des grandes entreprises ou une nouvelle taxe sur les déchets électroniques non recyclés.Le tout alors que les écologistes craignent que les contraintes budgétaires poussent à sacrifier les crédits consacrés à la protection de l’environnement.Quels seront les arbitrages dans deux ans? “Comme d’habitude, tout se finira par cinq jours de négociations” lors d’un sommet entre les 27, prédit un fonctionnaire européen.Avec en creux, la division persistante entre les Etats les plus “frugaux” budgétairement et ceux comme la France qui plaident pour un nouvel emprunt commun européen. 

Avec la Milei-conomie, une Argentine à deux vitesses

Il y a l’inflation qui décélère, les ventes de voitures en hausse, les vols pleins de touristes argentins, comme au récent Mondial des clubs. Mais dans l’Argentine de Javier Milei, se dessine aussi une disparité croissante entre gagnants et perdants du modèle ultralibéral.”Le meilleur mois de juin depuis des années, excellent.” Concessionnaire à San Andres de Giles, petite ville à 110 km de Buenos Aires, Blas Morales se frotte les mains: les ventes ont triplé par rapport à l’an passé.Les données du secteur corroborent son ressenti. Au premier semestre se sont vendues 78% de voitures neuves en plus qu’à la même période en 2024. “Meilleur premier semestre des sept dernières années”, assure Sebastian Beato, président de l’Association des concessionnaires automobiles d’Argentine.Baisse des taux d’intérêt, facilités de crédit, promotions, importation facilitée de certains modèles, ont préparé le terrain. Du moins pour ceux des Argentins qui peuvent accéder à une voiture neuve, à quelque 20 millions de pesos (15.600 dollars) en bas de gamme.L’immobilier frémit aussi. “Le changement de gouvernement a été très positif pour le secteur”, assure à l’AFP Diego Sardano, troisième génération d’agent immobilier à Lanus, en banlieue de Buenos Aires. “Ont aidé la stabilité du change dollar/peso et les facilités de crédit”, selon lui. Les crédits hypothécaires, qui avaient quasiment disparu depuis six ans, rendus non viables par l’inflation effrénée, font un retour en force. Sur Buenos Aires, les ventes de biens ont progressé de 22% en mai par rapport à mai 2024.”Sous le gouvernement précédent, on restait des mois sans réaliser une seule vente. A présent, on en a cinq par mois”.- “Pas la fête” -Cerise sur le gâteau : avec un peso stabilisé — surévalué, selon plusieurs économistes –, des Argentins s’offrent l’ailleurs: entre janvier et avril, 6 millions de voyageurs ont quitté le pays, +70% par rapport à la même période en 2024.”Les avions pour le Brésil décollent pleins”, affirme à l’AFP Sandra Peliquero, agente de tourisme avec 30 ans de métier. Revers de la médaille du peso fort: -21% de visiteurs étrangers en Argentine.Mais pour Diego Sardano, l’embellie de l’immobilier n’ira guère loin: déjà un plafond est atteint, car dans l’ensemble “le pouvoir d’achat des gens n’a pas augmenté”.C’est le panorama de la Milei-conomie, dressé dans la récente étude d’un cabinet-conseil respecté, Moiguer: “l’Argentine peso-ifiée contre l’Argentine dollarisée”. Selon l’étude, la reprise économique après des mois de récession (-1,8% en 2024) “ne touche pas tout le monde, et aggrave les inégalités actuelles”. Ainsi, 50% disent ne pas arriver à boucler les fins de mois, 30% reportent ou annulent des dépenses pour payer les services de base. En clair, pour ceux qui ont les moyens d’investir, d’économiser en dollar ou de voyager, c’est plus facile qu’avant. Mais pas pour les autres, les 50% d’Argentins appartenant à la classe défavorisée (750 dollars par mois ou moins).”Non, la société ne fait pas la fête”, tonne Rodolfo Aguilar, dirigeant d’ATE, syndicat d’une fonction publique dont près de 50.000 emplois ont été perdus en un an et demi de “tronçonneuse”, outil fétiche du narratif de l’austérité budgétaire façon Milei.”Les immatriculations de voitures haut de gamme augmentent, tandis que la consommation alimentaire diminue. Ils sont en train d’anéantir la classe moyenne”, résume-t-il.La pauvreté, qui avait bondi aux premiers mois du gouvernement Milei (+11 points, à 52,9%) avant de revenir fin 2024 a des niveaux pré-Milei (38,1%) dit une histoire. Mais les privations ou changements de consommation en content une autre, sans bruit.- “Que le nécessaire” -Marcelo Chaile, à la tête d’une PME de BTP à Mendoza (ouest du pays), rapporte une situation complexe, où des foyers renoncent à des petits travaux et réparations, pris en tenaille entre coût des matériaux et pouvoir d’achat.”Sur dix de mes devis, deux sont acceptés, et c’est parce que les gens, faute de ressources, utilisent celles-ci à d’autres fins”.En première ligne des achats de base, Fernando Savore, président de la Fédération des Épiceries de la province de Buenos Aires, constate: “il y a des choses qui ne se vendent plus comme des friandises, des desserts. Les gens n’achètent que ce qui est nécessaire”.Et avoir un emploi ne garantit pas de joindre les deux bouts, car “la revalorisation des salaires est minime face aux hausses d’impôts, du gaz, de l’électricité, des transports, de l’école (…) une grande partie de l’argent est consacrée à ces obligations”.Pour autant, constate Marcelo Chaile à Mendoza, province qui a voté Milei à 70% à la présidentielle de 2023, “les gens continuent de croire que ce gouvernement arrivera à changer les choses”. Jusqu’à quand ? Jusqu’aux élections législatives d’octobre, escompte Javier Milei, pour l’instant épargné par les sondages.

La Bourse de Paris plombée par la dégringolade du titre Renault

La Bourse de Paris a terminé en baisse mercredi, plombée par la chute du titre Renault, le groupe ayant annoncé, la veille, abaisser ses prévisions financières annuelles.L’indice vedette de la Bourse de Paris a perdu 0,57%, soit 44,12 points, pour s’établir à 7.722,09 points. La veille, le CAC 40 a terminé en baisse de 41,96 points (-0,54%).La séance a été marquée par “deux poids lourds européens”, le néerlandais ASML et le français Renault, qui “ont déçu dans leurs résultats, de quoi plomber les indices” du Vieux continent, commente Philippe Ledent, expert économiste chez ING.Le titre du constructeur automobile français Renault a fortement chuté (-18,47% à 33,63 euros, de loin la plus forte dégringolade du CAC 40 mercredi) après que le groupe a annoncé abaisser ses prévisions financières annuelles, l’entreprise pointant du doigt la “détérioration de la dynamique du marché automobile”.”Renault a publié des résultats préliminaires pour le premier semestre 2025 inférieurs aux attentes du consensus, contraignant l’entreprise à abaisser ses prévisions annuelles”, résument les analystes de Natixis dans une note.Il s’agit “d’une grosse déception, qui entraine donc un fort effet de marché”, relève Philippe Ledent. “Renault a semé le trouble sur l’ensemble du secteur automobile européen”, entrainant les autres valeurs dans sa chute, poursuit-il.Stellantis a ainsi terminé en baisse de 6,13% à 8,01 euros. Mêmes effets du côté des équipementiers, avec notamment Forvia qui a perdu 4,16% à 9,53 euros.Le constructeur doit donner plus de précisions sur son plan de réduction des coûts le 31 juillet, lors de la présentation complète de ses résultats semestriels.

Trump tergiverse sur la possibilité de renvoyer le président de la Fed

Licenciement ou non? Le président américain Donald Trump a soufflé mercredi le chaud et le froid sur l’avenir du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, assurant réfléchir à le licencier avant de considérer la possibilité comme “très improbable”.Lors d’un point presse à la Maison-Blanche, en présence du prince héritier du Bahreïn Salmane Hamad ben Issa Al-Khalifa, M. Trump a jugé que M. Powell faisait “du mauvais boulot” mais ne “parle pas” de le licencier, après avoir assuré un peu plus tôt dans la matinée qu’il y réfléchissait, soulignant ensuite qu’il “n’écarte rien, mais” que c’était “très improbable”.Il s’agit d’une forme de rétropédalage de la part du président américain, qui avait assuré un peu plus tôt à des journalistes qu’il estimait que le coût de la rénovation des bâtiments de la Fed, à Washington, pouvait être “une raison pour justifier un licenciement”.Les travaux ont en effet d’ores et déjà coûté 2,5 milliards de dollars, selon le Bureau de gestion et du budget (OMB) de la Maison-Blanche, Donald Trump y voyant une mauvaise utilisation de fonds fédéraux.”Je n’aurais pas imaginé qu’il allait dépenser 2,5 milliards de dollars pour construire une petite extension à la Fed”, avait déclaré à la presse le président américain depuis la Maison-Blanche plus tôt dans la journée. “Est-ce une raison pour justifier un licenciement? Je pense que ça peut l’être”.”Il a dépensé nettement plus d’argent qu’il était censé le faire. Qui veut voir la Fed dépenser autant d’argent? Elle est censée se réunir, dire ce que font les taux d’intérêts et quelques autres choses très faciles à faire”, a-t-il ajouté.Selon la Maison-Blanche, le président américain a bien rencontré mardi soir des élus républicains afin de discuter avec eux du sujet, une source précisant à l’AFP que le président réfléchissait à le faire, même si ce n’était pas imminent.- Abaisser les taux de la Fed -M. Trump reproche depuis plusieurs mois à M. Powell, qu’il surnomme “Trop tard Powell”, de ne pas avoir baissé les taux d’intérêts de la banque centrale alors que, selon lui, l’inflation n’est plus un problème.”Je pense que c’est l’un des boulots les plus faciles du gouvernement. Vous venez une fois par mois, vous faites une déclaration à propos de l’état de l’économie et si vous augmentez ou abaissez les taux. C’est sans doute le boulot le plus simple que j’ai jamais vu”, a déclaré le président américain.La veille, il avait appelé la Fed à abaisser ses taux directeurs, actuellement situés dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, de trois points de pourcentage.Selon l’indice CPI publié mardi, l’inflation s’est cependant de nouveau accélérée en juin, à 2,7%, encore loin de l’objectif de 2% de hausse de prix, prévu dans le mandat dans la banque centrale américaine.La Fed a maintenu ses taux inchangés depuis le début de l’année face à la persistance de l’inflation.Interrogé sur le sujet lors d’une interview sur CNBC, le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, a estimé qu’il “serait très mauvais que le Président licencie celui de la Fed”, ajoutant n’avoir pas d’éléments dans l’immédiat sur le sujet.Les marchés financiers ont mal digéré cette information. Le dollar est brièvement tombé de 1% face à l’euro avant de remonter.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à trente ans s’est soudainement tendu à 5,07% contre 5,02% la veille, avant de retomber légèrement.L’or, valeur refuge par excellence, gagnait du terrain (+0,74%).Les indices vedettes de Wall Street ont aussi reculé dans la foulée, avant de quelque peu se reprendre après la volte-face de M. Trump. 

Automobile: l’hydrogène vacille avec le retrait de Stellantis

L’hydrogène est-il une énergie d’avenir pour l’automobile? Stellantis vient de répondre par la négative en sabrant son programme d’utilitaires, tandis que certains constructeurs comme Toyota y croient encore.La nouvelle direction de Stellantis (marques Fiat, Peugeot) a annoncé mercredi mettre fin à son programme de développement dans l’hydrogène, une nouvelle qui a résonné comme un coup de tonnerre mercredi matin dans l’usine de sa coentreprise Symbio, qui joue son avenir.Flambant neuve, l’usine de la banlieue lyonnaise prévoyait de produire 50.000 systèmes à hydrogène par an d’ici 2026, dont une grande partie pour Stellantis, pour accompagner la montée en puissance de son offre d’utilitaires.Stellantis représentait 80% de l’activité de Symbio et était même entrée au capital de l’entreprise. Fondée par Michelin et l’équipementier Forvia, Symbio compte 590 salariés en France et 50 à l’étranger. La direction de Michelin, informée en mai, a condamné mercredi une “décision inattendue, brutale et non concertée”, “d’autant plus surprenante que Stellantis a toujours affiché l’ambition d’être le pionnier de ce nouveau marché”.L’arrêt des utilitaires à hydrogène aura des “conséquences opérationnelles et financières irréversibles” pour Symbio, ont ajouté mercredi Michelin et Forvia dans un communiqué commun. C’est aussi un nouveau signal funeste pour l’hydrogène dans les transports.- Marché “de niche” -Les véhicules à hydrogène fonctionnent grâce à une forme pure du gaz combinée à de l’oxygène dans une cellule à combustion qui génère de l’électricité, et ne dégage que de la vapeur d’eau.Par rapport aux utilitaires électriques, qui commencent à se multiplier dans les villes, les véhicules à hydrogène se rechargent rapidement et profitent d’une grande autonomie, des critères particulièrement recherchés par les entreprises. Ils ont aussi besoin de plus petites batteries, et donc de moins de matières premières.Mais les modèles à hydrogène sont très chers à l’achat, autour d’une centaine de milliers d’euros l’unité, et les stations de recharge, coûteuses à installer, restent rares.Pour Jean-Philippe Imparato, directeur de Stellantis pour l’Europe, “le marché de l’hydrogène demeure un segment de niche, sans perspectives de rentabilité économique à moyen terme”.La France vient pourtant de subventionner l’achat de ces camionnettes à hydrogène, en les mettant à parité de prix avec les modèles électriques. L’Etat français affiche en effet l’ambition de devenir un “leader de l’hydrogène décarboné”, avec un total de 9 milliards d’euros d’argent public mis sur la table via les plans France Relance et France 2030. Cette énergie est notamment utile pour la décarbonation de l’industrie des engrais, de la pétrochimie, de la sidérurgie ou des transports lourds.- BMW, Toyota -Renault a aussi mis en liquidation début 2025 son usine d’utilitaires à hydrogène de Flins (Yvelines). “En gros, il n’y pas de marché pour les véhicules à hydrogène (…). On vend des voitures à perte”, avait expliqué le patron de Renault à l’époque, Luca de Meo, devant des députés. Surtout, la quantité d’hydrogène “vert” produit à partir d’énergies renouvelables, rendant cette énergie bien moins polluante, est encore insuffisante, avait souligné le patron italien.Parmi les constructeurs automobiles, seuls Toyota, Hyundai et BMW continuent d’y croire avec de petits programmes de développement et une poignée de véhicules dans les rues. BMW prévoit toujours de lancer sur le marché en 2028 un SUV converti à l’hydrogène, en partenariat avec Toyota, le n°1 mondial de l’automobile et grand soutien de cette énergie. “Retirer l’hydrogène du jeu serait une erreur”, a averti le patron du constructeur allemand Oliver Zipse mercredi dans une interview au journal Die Welt.  C’est une question d’indépendance stratégique, selon Oliver Zipse: “L’hydrogène est la seule technologie que l’Europe peut utiliser de manière autonome”, a-t-il souligné, alors que pour les batteries, le continent reste pour le moment dépendant des fournisseurs asiatiques.Consciente de ces enjeux stratégiques, la Chine est déjà devenue le leader mondial de l’hydrogène et multiplie les innovations: fin 2024, elle comptait 540 stations de recharge et 24.000 véhicules équipés, selon un rapport gouvernemental cité par l’agence S&P.Fin mai, le groupe chinois Wanrun a sauvé de la faillite Safra, unique constructeur de bus à hydrogène français.

Les Bourses européennes terminent dans le rouge

Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge mercredi, lestées par des résultats d’entreprises décevants qui ont pesé sur le secteur automobile et le secteur de la technologie.La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,57%, Francfort de 0,21%, Londres de 0,13% et Milan de 0,40%.