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La Banque d’Angleterre maintient son taux directeur à 4,25%

La Banque d’Angleterre a sans surprise maintenu jeudi son taux directeur à 4,25%, dans la lignée de la décision de la Réserve fédérale (Fed) américaine mercredi, jouant la prudence face aux incertitudes liées aux droits de douane de Donald Trump et à la guerre au Moyen-Orient.”Le monde est hautement imprévisible”, a déclaré le gouverneur de la banque centrale britannique, Andrew Bailey, soulignant cependant que les taux d’intérêts restaient “sur une trajectoire descendante”.”Nous constatons des signes de refroidissement du marché du travail au Royaume-Uni”, a précisé le patron de la BoE, ce qui plaiderait théoriquement vers une baisse des taux.Mais les prix de l’énergie ont en parallèle augmenté avec les tensions au Moyen-Orient, de quoi potentiellement doper l’inflation, souligne l’institution dans le compte-rendu de sa réunion, sans évoquer explicitement le conflit entre l’Iran et Israël.La décision du Comité de politique monétaire a été prise à une majorité de six membres, trois autres penchant pour une baisse d’un quart de point de pourcentage.Ce choix “souligne l’équilibre délicat que le Comité tente de trouver entre les pressions inflationnistes persistantes et les signes de ralentissement de l’économie”, résume Richard Flax, analyste chez Moneyfarm.La BoE continue de prôner “une approche graduelle et prudente” sur les futures coupes, après une réduction d’un quart de point le mois dernier, la quatrième depuis août 2024.Pour Yael Selfin, économiste en chef chez KPMG, l’institution “ouvre la porte à une baisse des taux en août en gardant un Å“il sur les prix de l’énergie”.D’après des chiffres officiels publiés mercredi, l’inflation a légèrement ralenti en mai au Royaume-Uni, à 3,4% sur un an, contre 3,5% en avril, mais reste loin de la cible de 2% de la BoE.L’institution anticipe que la hausse des prix se maintienne à ce niveau pour le reste de l’année.En avril, le produit intérieur brut britannique a lui reculé plus qu’attendu, de 0,3%, sous le poids des récentes hausses d’impôts du gouvernement travailliste et des droits de douane américains -dont certains ont été allégés par un récent accord entre Londres et Washington.”L’incertitude commerciale continuera certainement d’avoir un impact sur l’économie britannique”, estime la BoE.La Fed a elle aussi opté mercredi pour un statu quo sur ses taux directeurs, dans une fourchette entre 4,25% et 4,50%, dégradant au passage ses prévisions pour l’économie américaine.Dans la foulée de l’annonce de la BoE, vers 11H35 GMT (13H35 à Paris), la livre sterling prenait 0,16% face à la devise américaine, à 1,3445 dollar.

Vendanges en Champagne: le procès pour traite d’êtres humains s’est ouvert à Châlons-en-Champagne

“20% de raisins, 80% de misère”: Un procès pour traite d’être humains lors de vendanges en Champagne en 2023 s’est ouvert jeudi à Châlons-en-Champagne, avec plusieurs dizaines de victimes présentes à l’audience, qui étaient sans-papiers à l’époque pour la plupart. Avant l’ouverture du procès à 9H00, qui doit durer toute la journée, les plaignants se sont retrouvés à un rassemblement devant le tribunal correctionnel, organisé par la CGT.”Assemblage 20% de raisins 80% de misère” pouvait-on lire sur l’étiquette d’une bouteille de champagne en photo sur une grande bâche posée sur une camionnette du syndicat. “Prestataires = fossoyeurs de la Champagne” annonçait une autre banderole.Parmi les prévenus figure la dirigeante d’Anavim, une société de prestations viticoles. Cette femme de 44 ans originaire du Kirghizistan est également poursuivie pour travail dissimulé, emploi d’étrangers sans autorisation de travail salarié, soumission de personnes vulnérables à des conditions d’hébergement indignes et avec une rétribution inexistante ou insuffisante.Deux hommes âgés de 33 ans, soupçonnés d’avoir participé au recrutement des vendangeurs en Ile-de-France, seront jugés à ses côtés. La société Anavim et une coopérative vinicole de la Marne sont également poursuivies comme personnes morales.En septembre 2023, à la suite d’un signalement de riverains, l’inspection du travail procède à un contrôle de l’hébergement des travailleurs et constate des conditions de vie portant “gravement atteinte à la sécurité, à la santé et à la dignité des occupants”, selon le parquet de Châlons-en-Champagne. Cet hébergement collectif, consistant en une maison en travaux et un hangar à Nesle-le-Repons, au sud-ouest de Reims, a ensuite été fermé par la préfecture, qui y a constaté “des literies de fortune”, “l’état répugnant des toilettes, sanitaires et lieux communs” ou encore des installations électriques dangereuses.- “Pas de respect” -“Ils nous mettent dans un bâtiment abandonné, pas de nourriture, pas d’eau, rien du tout. Et puis on nous amène (…) pour faire des vendanges de 5H00 du matin jusqu’à 6H00 du soir, ça ne se fait pas”, a déclaré à l’AFP Modibo Sidibe, une victime d’une trentaine d’années venue jeudi assister au procès en espérant que “justice soit faite”.”La nourriture, c’est pas bon, le logement, c’est pas bon. On travaille dur, pas de respect, franchement c’était déplorable”, a ajouté Ousseny Diaite, un autre plaignant d’une quarantaine d’années d’origine sénégalaise.  Au total, 57 victimes ont été identifiées par l’enquête du parquet de Châlons-en-Champagne.Les prévenus “ont un mépris total pour le respect de la dignité humaine”, a dénoncé en amont du procès Me Maxime Cessieux, avocat des victimes, dont la majorité sont des étrangers en situation irrégulière originaires du Mali, de Mauritanie, de Côte d’Ivoire ou encore du Sénégal.”L’exploitant viticole ne peut pas faire semblant qu’il ne savait pas” selon Me Cessieux, appelant les maisons de champagne à être “intransigeantes” sur les conditions dans lesquelles sont ramassés leurs raisins.- Image du Champagne en jeu -Les donneurs d’ordre et les prestataires “doivent être condamnés conjointement”, réclame pour sa part José Blanco, de la CGT Champagne, également partie civile.Le syndicaliste demande également que “les conditions d’hébergement et de rémunération des travailleurs saisonniers soient inscrites dans le cahier des charges de l’AOC Champagne”. “Si un vigneron emploie un prestataire impliqué dans un cas de traite d’êtres humains, alors sa récolte doit être déclassée”, estime M. Blanco.Le procès, initialement prévu en mars, avait été renvoyé à la demande de la défense.Pour la première fois dans un procès sur le sujet des vendangeurs, le Comité Champagne, qui représente 16.200 vignerons, 130 coopératives et 370 maisons de Champagne, est lui aussi partie civile.Le Comité Champagne souhaite ainsi “exprimer sa ferme opposition à ces pratiques inacceptables”, selon une déclaration de son directeur général, Charles Goemaere, transmise à l’AFP en mars.Les vendanges de 2023 dans la région avaient été émaillées d’incidents. Quatre personnes travaillant à la récolte du raisin sont notamment décédées lors d’un mois de septembre particulièrement chaud cette année-là.Dans un communiqué cosigné avec la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Comité contre l’esclavage moderne (CCEM), également parties civiles, la CGT a dénoncé “les pratiques inacceptables” d'”un patronat agricole “qui n’hésite pas à surexploiter les travailleurs pour accroître ses profits”.

Concurrence: vers une confirmation de l’amende de 4,1 milliards d’euros contre Google

Google a subi jeudi un revers devant la justice européenne, avec la publication de l’avis d’une avocate générale défendant l’amende record de 4,1 milliards d’euros infligée par Bruxelles pour abus de position dominante du système d’exploitation Android.La Cour de justice de l’UE (CJUE) devra dire dans les prochains mois si elle suit cet avis non contraignant comme c’est le plus souvent le cas. Dans une décision de première instance, le tribunal de l’UE avait déjà validé en septembre 2022 cette amende, la plus élevée jamais prononcée par la Commission européenne. Mais Google avait fait appel devant la CJUE, cour de dernière instance de l’Union européenne.Pour justifier la sanction financière record infligée en 2018, la Commission avait estimé que Google avait forcé des fabricants de téléphones et de tablettes utilisant son système d’exploitation à pré-installer son moteur de recherche et son navigateur Chrome pour éliminer des concurrents. L’entreprise aurait ainsi abusé de la force de frappe de son système Android utilisé sur 80% des appareils mobiles dans le monde.Le groupe de Mountain View (Californie) affirme que l’UE a ignoré à tort le concurrent Apple, qui privilégie sur ses iPhones ses propres services, comme le navigateur Safari.Dans ses conclusions présentées jeudi, l’avocate générale Juliane Kokott a proposé à la Cour de “rejeter le pourvoi formé par Google” et de “confirmer l’arrêt du Tribunal” de l’UE.”Les arguments juridiques invoqués par Google ne sont pas fondés”, a-t-elle estimé, selon un communiqué de la CJUE.Google occupait “une position dominante sur plusieurs marchés de l’écosystème Android” et bénéficiait ainsi “d’effets de réseau qui lui permettaient de faire en sorte que les utilisateurs recourent à (son moteur de recherche) Google Search”. “Aucun concurrent hypothétique supposé aussi efficace n’aurait pu se trouver dans une telle situation”, a-t-elle argumenté, selon le communiqué.Ce dossier constitue l’un des trois gros contentieux ouverts par Bruxelles contre Google, dont les pratiques sont également contestées aux Etats-Unis et en Asie. La Commission avait infligé en 2017 une amende de 2,4 milliards d’euros au géant des technologies pour pratiques anticoncurrentielles sur le marché des comparateurs de prix, la deuxième plus lourde prononcée dans l’UE pour un dossier antitrust. Cette amende a été confirmée une première fois en janvier 2022 par le tribunal de l’UE et une deuxième fois, en dernière instance, en septembre, après un pourvoi de Google.Dans le troisième gros dossier opposant Bruxelles au géant américain, la justice européenne a cependant annulé en septembre une amende de 1,5 milliards d’euros pour abus de position dominante dans la publicité en ligne, dans une décision de première instance. 

L’économie du sport, un “potentiel énorme” qui reste encore à structurer

Cent milliards d’euros: c’est le chiffre d’affaires que pourrait atteindre en 2030 la filière du sport français si son “potentiel énorme” est mieux structuré et fédéré, estime la banque publique d’investissement Bpifrance qui organise jeudi à Paris une journée présentée comme “le plus grand rassemblement du sport business”.Clubs sportifs, entrepreneurs, investisseurs, athlètes, experts, équipementiers: quelque 4.000 participants sont attendus à l’Adidas Arena pour la deuxième édition de “Sport Définition”.Au menu, des espaces de discussion, des ateliers thématiques et des témoignages d’acteurs du secteur pour favoriser les connexions et organiser un “match gagnant” “Pour les acteurs économiques, le sport est un terrain de jeu incroyable. Il faut vraiment travailler ensemble, créer des synergies entre le monde de l’entreprise et le monde du sport. Et l’organisation d’événements internationaux est un levier majeur sur lesquels on doit exceller”, a déclaré à l’AFP Marie Barsacq, la ministre des Sports, qui a ouvert l’événement.L’économie du sport “est très diluée, il y en a de partout, on ne se voit jamais, chacun est dans son couloir de nage” alors que c’est un secteur “qui plonge très profond dans l’imaginaire national”, a renchéri le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq.L’écosystème du sport français a un “potentiel énorme, c’est juste qu’il n’a jamais été structuré en tant que marché, alors que c’est une vraie économie en soi”, résume Julien Noronha, directeur exécutif de la banque publique Bpifrance, en charge de la communication.Près de 130.000 entreprises constituent la filière, en grande majorité des micro-entreprises et des auto-entrepreneurs, pour un total de 450.000 salariés, “soit davantage que l’aéronautique et les télécoms”, selon une étude publiée en 2024 par Bpifrance, HEC et le cabinet EY.En 2023, elle avait généré quelque 75 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont la moitié réalisés grâce à la fabrication et la distribution d’équipements et d’articles de sport.Ce marché du sport français pourrait même atteindre “les 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans les cinq ans” s’il améliore sa compétitivité et arrive à attirer plus d’investisseurs, estime Bpifrance, partenaire d’une trentaine de clubs sportifs, dont le Paris FC ou encore le Stade Français.- “Répondre ensemble aux appels d’offres” -“On cherche à accompagner la création d’une vraie filière sport business, à aider à sa structuration”, ce qui peut par exemple se traduire concrètement par “la création d’équipes qui vont aller ensemble répondre aux appels d’offres des grandes compétitions mondiales, et non plus les chasser individuellement, par exemple pour les JO de Los Angeles en 2028 ou la Coupe du monde de football au Maroc” en 2030, met en avant Julien Noronha.Car le constat est que “si le sport et les grandes compétitions mondiales permettent d’agréger plein de marchés qui se mettent à vibrer” ensemble, comme les équipementiers, l’événementiel, les sponsors, les médias…, “ils ne se parlaient pas beaucoup entre eux, les filières fonctionnaient en vertical, il y avait des ponts mais pas assez”.Les JO de Paris 2024 ont permis de “créer une énergie positive”, mais “ce qui manque encore, c’est l’investissement dans le sport, et comment on crée des vrais champions dans l’économie du sport”, souligne M. Noronha.Début avril, la banque publique avait rassemblé une centaine d'”acteurs clés” pour débattre de la structuration du sport business français – dont des responsables de clubs, des entrepreneurs ou encore l’ambassadeur pour le Sport, Samuel Ducroquet.”Il a fallu y aller à la masse pour casser les silos”, avait souligné lors d’un groupe de travail Sébastien Moreau, adjoint au délégué interministériel aux grands événements sportifs.”Il faut continuer ce travail en commun (…) dans la perspective des JO dans les Alpes en 2030, on ne travaille pas suffisamment ensemble avec nos propres organisateurs d’événements. Mais c’est du temps long, car il faut de la confiance entre les acteurs”, avait-il dit.

La Bourse de Paris en repli face à la guerre Israël-Iran

La Bourse de Paris recule jeudi, crispée par la possibilité que les Etats-Unis décident de s’impliquer directement dans la guerre entre Israël et l’Iran.L’indice vedette CAC 40 reculait de 0,85% vers 09H45, soit de 65,03 à 7.591,09 points. Mercredi, le CAC 40 a terminé sans impulsion, en repli de 0,36%.Malgré une septième nuit consécutive de frappes entre Israël et l’Iran, “l’espoir d’une solution diplomatique à ce conflit persiste, ce qui explique que les marchés réagissent de manière contenue”, souligne Kathleen Brooks, directrice de la recherche économique de XTB.Pour autant, “l’escalade potentielle au Moyen Orient fait de l’ombre à tout le reste. Il ne s’agit pas tant de la hausse des prix des matières premières que de la possible entrée en guerre des États-Unis dans cette guerre entre Israël et l’Iran”, commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.”Les conséquences géopolitiques ne peuvent pas encore être évaluées et provoquent une réticence à l’achat chez les investisseurs”, a-t-il poursuivi. “Je ne cherche pas à me battre. Mais si le choix c’est de se battre ou qu’ils aient la bombe nucléaire, il faut faire ce qu’il y a à faire”, a déclaré à la presse le président américain, qui sera briefé sur le conflit jeudi, jour férié aux Etats-Unis, dans la “Situation Room”, la salle de crise en sous-sol de la Maison Blanche où se prennent les décisions militaires les plus sensibles.Dans ce contexte, la réunion de la banque centrale américaine (Fed), est au second plan.A l’issue de sa réunion mercredi soir, la Fed a annoncé, sans surprise, laisser ses taux d’intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Les responsables de la Fed ont aussi abaissé leurs prévisions économiques pour les Etats-Unis: ils attendent désormais la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,4% en 2025, contre 1,7% prévu en mars et 2,1% en décembre 2024.Les marchés retiennent surtout que la Fed prévoit une accélération de l’inflation à 3%, contre 2,7% en mars, alors que l’objectif poursuivi est de ramener l’inflation américaine à 2%. Des responsables de Fnac-Darty mis en examenDeux hauts responsables du groupe Fnac-Darty (-1,11% à 31,30 euros vers 9H45) ainsi que la filiale Darty Ile-de-France comme personne morale, ont été mis en examen dans une enquête à Paris sur un possible système illégal de paiement en cash, a confirmé mercredi le groupe suite à un article de Mediapart.

Explosion d’une mégafusée Starship de SpaceX lors d’un test au Texas, pas de blessés, selon les autorités locales

Une mégafusée Starship de l’entreprise SpaceX du multimilliardaire Elon Musk a explosé lors d’un test de routine à Starbase, au Texas, sans faire de blessés, ont annoncé jeudi les autorités locales.l”Mercredi à 23h01 (locales), lors d’un essai statique de routine à Starbase, au Texas, le Starship 36 de SpaceX a subi une défaillance catastrophique et a explosé”, ont indiqué sur leur page Facebook les autorités du comté de Cameron (Texas).”Heureusement, aucune blessure n’a été signalée à ce stade, ont-elles précisé. Des protocoles d’urgence ont été rapidement mis en place et une enquête est en cours pour déterminer la cause de l’incident”.”Le Starship qui se préparait pour le dixième test en vol a connu une anomalie majeure alors qu’il était sur un banc d’essai à Starbase”, a confirmé SpaceX dans un message sur X, précisant qu’une “zone de sécurité autour du site a été maintenue tout au long de l’opération” et que “tout le personnel est sain et sauf”.”Notre équipe de Starbase travaille activement pour sécuriser le site de test et ses environs immédiats en collaboration avec les autorités locales” ajoute l’entreprise, qui assure qu’il “n’y a aucun danger pour les résidents”.Cette fusée, qui fait la taille d’un immeuble d’environ 40 étages et est la plus puissante jamais conçue, n’en est pas à son premier revers. Le 27 mai, Starship était parvenue à aller dans l’espace, mais son vaisseau avait explosé avant sa redescente prévue sur Terre.Lors de deux précédents essais en janvier et mars, l’étage supérieur avait explosé au début du vol, provoquant des pluies de débris incandescents au-dessus des Caraïbes et des dégâts minimes.Ces incidents sont loin d’être inédits, l’entreprise d’Elon Musk misant sur une stratégie risquée: lancer de multiples prototypes afin de corriger au fur et à mesure les problèmes rencontrés en situation de vol.Le richissime entrepreneur compte sur cette mégafusée pour mener à bien son projet fou de conquête de la planète Mars.Elon Musk s’est imposé ces dernières années comme un acteur incontournable du secteur spatial, Washington lui confiant nombre de missions cruciales dans ce domaine, un partenariat à l’avenir aujourd’hui incertain après sa rupture explosive avec le président Donald Trump.Ses fusées emmènent dans l’espace des astronautes de la Nasa, servent à des missions hautement sensibles du Pentagone et devaient bientôt jouer un rôle central dans le retour tant attendu des Américains sur la Lune.

Nippon Steel finalise son rachat de US Steel, sous étroit contrôle du gouvernement américain

L’aciériste japonais Nippon Steel a finalisé le rachat de son rival US Steel, acceptant après des mois de blocage de Washington de strictes conditions, dont d’importants investissements aux Etats-Unis et un contrôle du gouvernement américain sur ses décisions stratégiques.Ce rachat d’US Steel pour 14,9 milliards de dollars (dont 800 millions de dette) qui crée le quatrième producteur mondial en volume, avait été annoncé dès fin 2023.Le dossier a connu moult rebondissements face à de farouches oppositions syndicale et politique qui avaient conduit le président Joe Biden à bloquer l’acquisition début janvier avant son départ de la Maison Blanche, invoquant des raisons de “sécurité nationale”.Son successeur Donald Trump s’était lui-aussi opposé au projet pendant la campagne électorale, le siège de US Steel se trouvant dans l’Etat politiquement stratégique de Pennsylvanie. Il s’est finalement résolu a lancer début avril un réexamen, avant de donner son assentiment en mai, saluant “un partenariat”. La totalité du capital du sidérurgiste américain, retiré de la Bourse, est pourtant désormais entièrement détenue par le japonais: 100% des actions ordinaires d’US Steel seront logées dans une société ad hoc, filiale à 100% de Nippon Steel North America.”Nippon Steel a racheté toutes les actions ordinaires d’US Steel”, a confirmé à l’AFP une source proche du dossier. Les résultats d’US Steel seront consolidés dans les comptes du japonais dès le troisième trimestre. -Droit de veto-Pour obtenir l’ultime feu vert de Donald Trump, Nippon Steel a dû s’engager à investir 11 milliards de dollars d’ici fin 2028, dont 2,7 milliards sont déjà en cours.L’accord de fusion prévoit également qu’une majorité des sièges du conseil d’administration d’US Steel  soient occupés par des citoyens américains, tout comme les postes-clés de sa gouvernance, PDG compris.Surtout, une “golden share”, action privilégiée perpétuelle mais n’ouvrant aucun droit aux dividendes, sera octroyée au gouvernement fédéral.Grâce à elle, certains changements seront impossibles sans le consentement du président américain: déplacement du siège d’US Steel hors des Etats-Unis, changement de nom, transfert de production ou d’emplois à l’étranger, fermeture d’usines, suspension d’activité…Alors qu’experts et actionnaires s’inquiètent de voir restreinte la marge de manoeuvre du groupe, le PDG de Nippon Steel assure que cette “golden share” n'”entravera pas les opérations envisagées” et juge “parfaitement naturelles” les préoccupations de Washington concernant un groupe aussi emblématique.”L’accord nous satisfait pleinement, il garantit la liberté de gestion et la relance de la productivité (…) Nous avons l’intention de mettre en oeuvre des mesures de revitalisation et développement dès que possible”, a indiqué le PDG de Nippon Steel Eiji Hashimoto jeudi.Bien que ce mécanisme confère au gouvernement une influence “extraordinaire”, il pourrait être difficile à appliquer en période de récession si Nippon Steel ne peut s’y conformer, abonde Sarah Bauerle Danzman, chercheuse principale à l’Atlantic Council. -Surveillance syndicale-Fondé en 1901 et comptant 22.000 employés, US Steel était en grandes difficultés financières.”Il parlait de fermer d’importantes capacités en Pennsylvanie, ce qui aurait dévasté une grande partie de l’économie locale. C’est incontestablement une victoire pour les travailleurs et l’économie américaine”, indique à l’AFP Gordon Johnson, PDG du cabinet GLJ Research. Le sénateur républicain de Pennsylvanie, Dave McCormick, a d’ailleurs remercié M. Trump, saluant une “victoire massive pour les familles ouvrières, notre économie, notre sécurité nationale et l’avenir industriel américain”.Le syndicat de la métallurgie (USW), qui avait vigoureusement combattu l’accord, promet lui de “continuer à surveiller la situation et à exiger de Nippon Steel qu’il respecte ses engagements”. L’USW a également dénoncé le “saisissant degré de pouvoir personnel (obtenu par Donald Trump) sur l’entreprise”.En volume de production, l’entité fusionnée se situera au quatrième rang mondial. Grâce au rachat, Nippon Steel atteint une capacité de production mondiale de 86 millions de tonnes, contre 63 millions actuellement. Et ce sans avoir à construire de nouvelles usines, ce “qui serait absurde” dans un marché mondial déjà miné par les excédents et la surproduction chinoise, s’est félicité jeudi Eiji Hashimoto.L’acquisition permet aussi au japonais d’échapper aux barrières douanières imposées par Washington pour satisfaire le colossal appétit des Etats-Unis, premier pays importateur d’acier.Actionnaires et agences de notation s’inquiètent néanmoins du fardeau financier résultant de l’opération pour Nippon Steel, déjà lourdement endetté. Dans l’immédiat, le marché semblait soulagé par la finalisation tant attendue: l’action Nippon Steel a gagné jusqu’à 4,6% en séance jeudi à Tokyo.

Les Bourses européennes ouvrent en baisse

Les Bourses européennes ont ouvert en baisse jeudi, après que la Réserve fédérale a abaissé ses prévisions pour l’économie américaine, dans un marché préoccupé par la possibilité que les Etats-Unis décident de s’impliquer directement dans la guerre entre Israël et l’Iran.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris reculait de 0,55%, Francfort cédait 0,52% et Londres 0,35%.

La Fed maintient ses taux, Trump dénigre son président Jerome Powell

La Réserve fédérale américaine (Fed) a sans surprise mercredi laissé ses taux d’intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite, un statu quo qu’elle semble vouloir encore prolonger malgré la frustration de Donald Trump qui souhaite une baisse.La banque centrale américaine a maintenu ses taux dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, une décision attendue par les marchés.Ces taux, qui guident les coûts d’emprunt des entreprises et particuliers, n’ont pas évolué depuis la réunion de décembre, avant le retour à la Maison Blanche de M. Trump qui bout d’impatience.Ce nouveau statu quo a suscité la colère de Trump. Sur son réseau social Truth Social, il écrit que le président de l’institution Jerome Powell était “le PIRE”, un “vrai idiot, qui coûte des milliards à l’Amérique !”. Quelques heures avant l’annonce de la décision de la Fed, il avait répété qu’il n’y avait selon lui “pas d’inflation” aux Etats-Unis et qu’il voudrait donc “voir les taux baisser”.Donald Trump avait lui-même désigné M. Powell pour prendre la tête de l’institution en 2018. Son mandat s’achève dans moins d’un an.”Peut-être que je devrais aller à la Fed. Est-ce que je suis autorisé à me désigner moi-même ?”, a grincé M. Trump mercredi, estimant que le niveau actuel des taux d’intérêt “coût(ait) une fortune au pays” en alourdissant la charge de remboursement de la dette.- Prévisions revues en baisse -Toutefois, Jerome Powell a clairement laissé entendre que la Fed ne dévierait pas rapidement de sa posture attentiste.Interrogé en conférence de presse sur l’impact des droits de douane mis en place par l’exécutif américain, M. Powell a assuré que la Fed prendra “des décisions plus avisées et meilleures si nous attendons encore quelques mois ou le temps qu’il faudra pour avoir une idée réelle de la manière dont cela se répercutera sur l’inflation”.Nombre d’experts considèrent que le constat d’une modération de l’inflation (à +2,1% sur un an en avril aux Etats-Unis, selon l’indice officiel PCE) aurait pu permettre à la Fed de baisser ses taux ce mois-ci, mais c’était sans compter l’impact redouté des droits de douane sur les prix.Ceux-ci mettent généralement “un peu de temps” avant d’être répercutés au niveau des consommateurs, a temporisé Jerome Powell.Lors de la réunion, les responsables de la Fed ont aussi actualisé à la baisse leurs prévisions pour la première économie mondiale. Ils attendent désormais une croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,4% en 2025 (contre 1,7% prévu en mars et 2,1% en décembre 2024) et prévoient une accélération de l’inflation à 3% (contre 2,7% en mars) alors que la Fed vise un taux de 2%. Ils ont aussi légèrement relevé le niveau de chômage attendu à 4,5% (contre 4,4% en mars).En revanche, ils envisagent deux baisses de taux cette année. Une éventualité à laquelle les analystes accordent de moins en moins de crédit au regard de la manière dont M. Powell a temporisé. Ils retiennent surtout que la Fed a réduit le nombre de baisses envisagées en 2026 et 2027.Après une réaction initiale positive, Wall Street a flanché en prenant connaissance de ces perspectives et terminé la séance en léger retrait.- “Stagflation” à l’horizon -M. Powell a par ailleurs indiqué que la Fed surveillait les développements de la guerre entre l’Iran et Israël, notamment du fait du risque d’impact sur les prix du pétrole.Il a estimé que les crises affectant l’or noir “n’avaient généralement pas d’impact durable sur l’inflation, à l’exception bien sûr des années 1970. (…) Mais l’économie américaine est beaucoup moins dépendante du pétrole importé qu’à l’époque”. “La Fed n’aime pas parler de stagflation [mot-valise pour parler d’une économie combinant faible croissance et inflation élevée], mais c’est ce qu’ils prévoient: plus de chômage, plus d’inflation et une croissance ralentie cette année”, remarque dans une note Heather Long, économiste de la banque Navy Federal Credit Union.”C’est une situation délicate pour la banque centrale comme pour les Américains des classes moyennes et populaires qui sentiront la pression des hausses de prix liées aux droits de douane”, ajoute-t-elle. Pour elle comme pour la majorité des observateurs, la Fed ne bougera pas ses taux de l’été avant peut-être une détente en septembre.

Les eurodéputés se penchent sur le bien-être des chats et des chiens

Contre les colliers électriques, les mutilations ou la consanguinité, les députés européens votent jeudi sur un texte de la Commission européenne fixant des règles minimales de protection concernant l’élevage de chiens et de chats dans l’UE.Avec 82 millions de chats et 72 millions de chiens, et face la recrudescence des trafics, l’exécutif européen s’est saisi de ce marché évalué à 1,3 milliard d’euros par an.Le projet de texte mis au vote instaure des critères minimaux de bien-être pour les chiens et les chats dans les élevages, refuges et points de vente: nourriture, espace, propreté, interdiction des pratiques cruelles…- Lutter contre les trafics -Il oblige aussi, au moment de la cession d’un chien ou d’un chat, à l’identifier avec une micropuce sous-cutanée – une obligation déjà en vigueur dans la majeure partie des Etats membres – pour l’enregistrer dans une base de données consultable partout dans l’UE.L’objectif est notamment de combattre les trafics de chiens en provenance de pays européens comme la Roumanie et la Bulgarie, pointés du doigt par les associations de défense des animaux.Les mutilations (couper la queue ou les oreilles, retirer les cordes vocales, etc.) seront interdites dans presque tous les cas, de même que les colliers électriques, étrangleurs ou à pointes.L’élevage d’animaux pour accentuer certaines caractéristiques physiques de façon si exagérée que les bêtes en souffrent (pattes trop courtes, nez trop plats, etc.) doit aussi être prohibé, tout comme le recours à ces animaux pour des spectacles ou des concours.Le texte interdit aussi la consanguinité jusqu’aux croisements grands-parents/petits-enfants et entre demi-frères et soeurs, sauf à de rares exceptions, pour préserver des espèces locales à la diversité génétique faible.- Trop d’exemptions ? – Mais si cette réglementation semble très consensuelle, l’étendue de son application est toujours débattue.Avant l’examen du texte en plénière, la commission Environnement du Parlement a tenté de le rendre plus ambitieux, sans succès. Tandis que la commission Agriculture, plus attentive aux “régulations excessives”, a pris l’ascendant.”Pour l’instant, 80% des éleveurs ne seraient pas dans le domaine d’application”, regrette ainsi l’eurodéputée écologiste Tilly Metz. Les petits élevages, avec quatre chiennes ou trois portées par an au maximum, sont en effet exonérés d’une partie des obligations.Son groupe envisage de s’abstenir si le texte n’est pas plus ambitieux, d’autant qu’il est défendu par l’élue tchèque Veronika Vrecionova, du groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR), classé à l’extrême droite. Au contraire, du côté d’ECR, on s’inquiète d’amendements déposés par les Verts…Les défenseurs des droits des animaux regrettent d’autres exemptions : pour les chiens et les chats errants, non concernés par le puçage obligatoire, pour les chiens policiers ou militaires, les chiens de chasse ou d’agriculteurs…”Il y a un gros lobby chasse sur ce texte”, observe Christophe Marie, le directeur des affaires européennes à la Fondation 30 millions d’amis, citant pour exemple l’interdiction des mutilations, assouplie pour les chiens de chasse.Les colliers coercitifs (électriques, etc.), bien que prohibés, pourront toujours être employés pour le dressage des chiens policiers, militaires ou douaniers.”Ce texte, il pose des bases qui sont intéressantes, mais il ne va pas au bout des choses et il n’attaque pas les causes réelles de la surpopulation (dans des élevages, NDLR) et des abandons”, déplore Christophe Marie.Ce responsable regrette surtout la faiblesse de la régulation pour les annonces en ligne, qui concernent 60% des ventes de chiens et chats, selon la Commission.Seule la personne qui publie une annonce engage sa responsabilité, pas les plateformes sur lesquelles elles paraissent.”Ca, c’est vraiment très problématique”, estime M; Marie, car la vente en ligne “amène un nombre très important d’abandons”.Une fois adopté par les eurodéputés, le texte devra encore être validé par les Etats membres pour entrer en vigueur.