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La Bourse de Paris en hausse en attendant de nombreuses publications économiques

La Bourse de Paris évolue en hausse lundi, tentant de rebondir après un bilan hebdomadaire en recul, à l’entame d’une semaine dense en publications économiques en Europe et aux Etats-Unis.L’indice vedette CAC 40 progressait de 0,39% vers 09H45, soit de 31,52 points, s’établissant à 8.014,17 points.La semaine dernière, le CAC 40 a subi un net repli de 2,29%, chahuté par les craintes d’une bulle financière autour de l’intelligence artificielle (IA) après la publication des résultats de Nvidia, champion du secteur et première capitalisation boursière mondiale.”Les investisseurs semblent désormais naviguer entre espoir d’un assouplissement monétaire et crainte d’un ajustement brutal dans les secteurs les plus exposés aux thématiques spéculatives”, commente John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.Le marché s’accroche aux propos du président de la Fed de New York, John Williams, qui a déclaré vendredi “continue(r) de voir de la marge pour un nouvel ajustement à court terme” des taux directeurs américains.A l’agenda cette semaine, de nombreux indicateurs sont également attendus.Mardi, le marché se tournera vers les “ventes au détail de septembre et l’indice d’inflation des prix à la production (PPI), puis mercredi des demandes d’allocations chômage et des commandes de biens durables”, résume Jim Reid, économiste de Deutsche Bank. Sur le Vieux continent, le marché sera notamment attentif vendredi aux estimations préliminaires d’inflation de novembre en Allemagne, en France et en Italie.Au Royaume-Uni, la présentation du projet de budget par la ministre des Finances Rachel Reeves mercredi sera l’événement principal de la semaine.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt français à dix ans évoluait en légère baisse, à 3,45%, contre 3,47% à la clôture du marché vendredi.La défense en baisseLes Etats-Unis et l’Ukraine ont affirmé dans la nuit de dimanche à lundi qu’un “futur accord” de paix pour mettre fin au conflit avec la Russie “devra pleinement respecter la souveraineté” de Kiev, à l’issue de pourparlers “constructifs” à Genève entre Américains, Ukrainiens et Européens.A la cote parisienne, Thales cédait 2,07%, Safran 0,86% et Dassault Aviation 0,98%.Kretinsky au chevet de CasinoLe groupe Casino (+1,09% à 26 centimes) a annoncé lundi réunir ses créanciers pour entamer des négociations sur une nouvelle restructuration de sa dette, la deuxième en moins de trois ans, son actionnaire principal, Daniel Kretinsky, se disant prêt à apporter 300 millions d’euros.Le distributeur (Monoprix, Franprix, CDiscount…), passé sous le contrôle du milliardaire tchèque en 2024 après des années de pertes et de surendettement, doit rembourser 1,4 milliard d’euros en mars 2027, un montant qu’il souhaite ramener à 800 millions d’euros, a-t-il indiqué lundi dans un communiqué.

Le Black Friday, incontournable en France, grignote sur le reste du calendrier

Black Friday, Black Week, Black Month… L’opération commerciale du dernier vendredi de novembre est devenue incontournable en France et s’étend désormais sur plusieurs semaines. Mais si elle profite aux grands acteurs en ligne, elle pénalise les commerces indépendants.”Maintenant le Black Friday, c’est tout le mois de novembre, et des promotions on en a toute l’année !”, remarque Danielle, 73 ans, ancienne enseignante retraitée. Cette année, il aura lieu le 28 novembre. Mais loin d’être limité à un “vendredi noir”, il étend ses tentacules sur le calendrier commercial.L’événement importé des Etats-Unis par Amazon en 2010 est progressivement monté en puissance jusqu’à s’ancrer dans les habitudes des Français. Ils y consacreront cette année un budget moyen de 345 euros, en augmentation selon une étude du cabinet Boston Consulting Group (BCG).”Il y a un peu de fatigue sur la promotion”, commente pour l’AFP François-Xavier Salle, expert consommation chez BCG, “et c’est pour ça que les consommateurs veulent des choses transparentes et clairement exprimées dans les pourcentages”.Il observe lui aussi les “périodes plus longues” de promotions proposées par les vendeurs, qui parfois “combinent avec le Cyber Monday”, autre coup marketing venu d’Amérique, qui se déroule le lundi suivant. Le 1er décembre, donc, cette année.- E-commerce roi -Clara, 21 ans, “étudie le marché, tous les jours, on ne sait jamais”. Elle a déjà acheté des vêtements et de l’électronique en promotion depuis début novembre, mais reste attentive: “c’est important, ça joue sur le coût de la vie”.Comme cette chargée d’affaires en menuiserie, sept Français sur dix prévoient de participer à l’opération commerciale, selon l’étude du BCG. Et comme elle, plus de la moitié commencent leurs recherches dès le début de novembre.L’e-commerce reste le roi du Black Friday. En 2024, selon les chiffres du groupe BPCE, plus d’un achat sur trois a été réalisé en ligne pendant la “Black week”, contre un sur cinq le reste de l’année. Le panier moyen en ligne était alors de 81 euros, contre 57 euros en magasin.A l’instar de l’électronique, le Black Friday est devenu “incontournable” pour les grandes enseignes de mode, confirme auprès de l’AFP Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce. Selon lui, il est désormais “beaucoup plus maîtrisé” par les entreprises, “dans une période extrêmement importante de l’année, où il est important de préserver la marge”.Les indépendants, eux, ne profitent pas du Black Friday, qui “gangrène le petit commerce”, regrette auprès de l’AFP Pierre Talamon, président de la Fédération nationale de l’habillement. Face aux mastodontes de l’e-commerce, les indépendants ne peuvent “pas tenir”.- “Gel des achats” -A la différence des grandes marques ou des gros distributeurs, il est difficile pour les petits commerces de “casser des marges qui sont nécessaires”, souligne celui qui représente 30.000 boutiques et qui rappelle l’actuelle crise de vitalité du commerce de centre-ville.”En septembre, en octobre, on arrive à travailler, mais dès le mois de novembre, on voit que ça crée un gel des achats, un attentisme chez le consommateur qui attend le Black Friday et le fameux tunnel jusqu’aux soldes de janvier”, fustige-t-il.Des soldes d’hiver qui arrivent après la bataille, souligne Yohann Petiot, car “le porte-monnaie des Français n’est pas extensible”.Autre conséquence néfaste du Black Friday, il est “une aubaine pour les contrefacteurs”, selon l’Union des fabricants (Unifab), qui pointe qu’en 2024 la Douane a effectué la saisie de 21,5 millions de contrefaçons, dont plus de 30% dans des petits colis achetés en ligne.

“La fragilité” politique et budgétaire française élément “d’insécurité” pour l’Europe, selon Hollande

“La fragilité de la France est un élément d’insécurité supplémentaire pour l’Europe”, a estimé dimanche l’ancien président de la République François Hollande, alertant sur les conséquences d’un échec budgétaire pour le financement de la défense.Dans un entretien au Monde portant sur la guerre en Ukraine, et le plan controversé du président américain Donald Trump pour mettre fin au conflit, l’ancien chef de l’Etat était interrogé sur la situation politique française.”Dans ce contexte, la fragilité de la France est un élément d’insécurité supplémentaire pour l’Europe”, a-t-il alerté, estimant que si elle “veut participer au réarmement, il faut qu’elle ait un budget de la défense voté dans le cadre de la loi de finances”, c’est-à-dire dans le budget de l’Etat pour 2026.Si l’adoption d’un nouveau budget échoue au Parlement, et que le gouvernement passe par une “loi spéciale” pour assurer la continuité de l’Etat, “ce sont les dépenses de l’année précédente qui vaudront, et les 6 milliards d’euros prévus pour améliorer notre capacité de défense ne seront pas là”, a mis en garde le responsable socialiste.Redevenu député de Corrèze, François Hollande tisse un lien entre “l’état de notre démocratie”, “la force de notre défense et la crédibilité de notre sécurité”. “C’est la raison pour laquelle Trump et Poutine poussent les extrêmes droites en Europe pour nous affaiblir et nous neutraliser”, a-t-il ajouté.Concernant le plan de Donald Trump, François Hollande estime qu’il équivaut dans son état actuel à “la capitulation de l’Ukraine” mais aussi à “la relégation de l’Europe sous la tutelle d’un condominium russo-américain”. Regrettant l’absence “d’incarnation politique” en Europe, il appelle toutefois les Européens à “corriger le plan s’il est encore amendable” et à  “dire qu’ils vont livrer autant d’armes que possible” à l’Ukraine.Salué par le président russe Vladimir Poutine, le projet américain reprend plusieurs exigences clés de Moscou: que l’Ukraine lui cède des territoires, accepte de réduire la taille de son armée et renonce à intégrer l’Otan. Il offre cependant des garanties de sécurité occidentales à Kiev pour prévenir toute nouvelle attaque russe.

Avec ses drones de nuit, la SNCF se muscle face aux vols de cuivre et de métaux

Nuit noire dans un champ agricole du Loiret: un drone d’observation vient d’être catapulté de sa rampe de lancement et survole une voie ferrée dans l’obscurité. Lasse du chaos généré par les incessants vols de câbles qui courent le long de ses 28.000 kilomètres de voies ferrées, la SNCF est passée à l’action: les voleurs sont sous étroite surveillance.Jeudi, un exercice de démonstration était organisé pour la presse à Artenay, dans le Loiret. En pleine nuit, car les gangs attendent la plupart du temps l’obscurité pour couper et tirer des kilomètres de fils de cuivre. Leur revente dans des réseaux organisés est très lucrative, car le cours de “l’or rouge” flirte de nouveau avec les 10.000 euros la tonne.Sous son ventre, le drone, fabriqué par la start-up toulousaine Delair, emporte deux caméras, dont une à infrarouges, des yeux dans la nuit.La flotte SNCF, premier client de Delair – qui vend aussi ses drones à l’armée ukrainienne pour la surveillance de la ligne de front -, compte 200 appareils. – “Dissuader l’acte” -“Cela permet d’avoir de la donnée sur l’ensemble du réseau en permanence 24 heures sur 24 et sept jours sur sept”, explique Alexis Meneses, directeur de la stratégie d’Altametris, filiale de la SNCF qui gère les drones.Démarrés en 2017, ces vols de drone pour vérifier l’état des infrastructures ferroviaires s’élèvent aujourd’hui à près de 2.000 par an, dont 200 sont consacrés à la seule lutte contre les intrusions et actes de malveillance.Au sol, sur l’écran de contrôle, apparaissent soudain des “bipèdes” luminescents près des rails qui progressent vers une gare désaffectée.Derrière son écran, l’opérateur alerte la police ferroviaire de la SNCF. Un agent local est dépêché. La plupart du temps, il “lève le doute”: c’est un ouvrier en train de travailler sur la voie. Parfois, un voleur détale.Depuis septembre, quatre réseaux de voleurs de câbles ont été neutralisés, dont un en flagrant délit, précise Christophe Bouteille, directeur-adjoint de la sûreté (ex-SUGE) pour le groupe SNCF.”On cherche avant tout à dissuader l’acte quel qu’il soit”, ajoute Olivier Bancel, directeur général client-exploitation chez SNCF Réseau.- “Rassuré” – Les vols sont proportionnels à l’augmentation du cours du cuivre, souligne M. Bouteille. “Quand le cours du cuivre augmente, les vols de métaux augmentent”, relève-t-il, se disant “rassuré” de voir que les actes de malveillance ont ralenti ces quinze dernières années, à cours des métaux équivalents.La SNCF, qui recensait en 2010 quelque 3.350 vols de métaux pour un préjudice de 30 millions d’euros et plus de 5.800 heures de retard de ses trains, ne dévoile aujourd’hui plus aucun chiffre. Elle signale seulement qu’elle investit 100 millions d’euros par an pour surveiller ses voies ferrées, dont 20 millions sont consacrés aux seules opérations de sûreté. Caméras, capteurs et les bons vieux “renseignements humains” complètent la panoplie déployée pour décourager les intrus.D’autres souffrent de vols de métaux: le groupe télécoms Orange, le gestionnaire du réseau électrique à haute tension RTE, les chantiers de BTP, et même les agriculteurs. Au total, selon le ministère de l’Intérieur, quelque 2.100 vols de cuivre ont été comptabilisés en 2024 en zone gendarmerie (96% du territoire) et plus de 200 auteurs ont été interpellés entre janvier 2023 et octobre 2024.Jeudi, le lieu de l’exercice n’était pas choisi au hasard. La ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT), qui subit depuis des années de multiples retards et aléas techniques, héberge le plus grand chantier de l’année lancé par la SNCF: 70 kilomètres de voies (rails, ballast et traverses) sont rénovés.Hors de question de prendre le risque que les rares trains qui circulent le matin et le soir entre Paris et Orléans, pendant la durée des travaux, soient annulés pour cause de vol de câbles.”Nous avons jugé nécessaire, explique M. Bancel, de surveiller le chantier de manière très intense avec des moyens technologiques pour pouvoir donner une garantie supplémentaire (aux passagers) que le chantier se déroulera bien et que les trains pourront passer.” 

Le gouvernement veut croire à un compromis malgré le rejet quasi unanime du budget

Le gouvernement de Sébastien Lecornu a affirmé samedi qu’un compromis reste possible au Parlement malgré le rejet à plate couture dans la nuit par l’Assemblée nationale du budget 2026, sans convaincre les oppositions qui envisagent de plus en plus clairement une loi spéciale pour maintenir le fonctionnement de l’Etat.”Nous n’en sommes qu’à la moitié du parcours parlementaire, et je reste convaincu qu’un compromis peut se construire”, a commenté le ministre de l’Economie Roland Lescure, rejetant la responsabilité de cet échec sur “l’extrême droite et l’extrême gauche” qui “ont voté ensemble des mesures inopérantes pour un budget insincère”.Fait inédit dans la Ve République, la quasi-totalité de l’Assemblée s’est opposée dans la nuit de vendredi à samedi au projet de budget de l’Etat, un vote sans surprise mais qui augure mal de son adoption avant la fin de l’année, dans les délais constitutionnels.Après 125 heures de débats parfois houleux sur la fiscalité du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 députés ont rejeté la partie “recettes” du texte (un pour, 84 abstentions), emportant ainsi l’ensemble du projet de loi, sans même étudier la partie “dépenses”.Les groupes de gauche et le RN ont voté contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisés entre votes contre et abstentions. Seul à voter pour, le député du groupe centriste Liot Harold Huwart (Eure-et-Loir).L’Assemblée avait déjà rejeté en 2024 le budget de l’État, de manière inédite sous la Ve République. Mais c’est une première qu’il le soit avec une telle ampleur.Le camp gouvernemental a largement invoqué les mesures fiscales votées par les oppositions – “des horreurs économiques”, selon Paul Midy (Renaissance) – pour justifier son absence de soutien au texte de l’exécutif. Le PS, qui a accepté de ne pas censurer le Premier ministre en échange de la suspension de la réforme des retraites et d’un abandon du 49.3, espérait que les débats permettent d’arracher une mesure de justice fiscale, “taxe Zucman” ou succédané.Des propositions repoussées. Un cocktail d’autres taxes a cependant été approuvé, sur la fortune improductive, les grandes entreprises, les multinationales ou les géants du numérique.- “Le compte n’y est pas” -Mais “le compte n’y est pas”, a lancé Boris Vallaud (PS), estimant les “recettes” insuffisantes pour “effacer” des économies irritantes sur les politiques publiques. Le PS continuera toutefois à “chercher le compromis”, a promis le socialiste, dont le groupe avait permis l’adoption de la partie recettes du budget de la sécurité sociale contenant, il est vrai, la suspension de la réforme de 2023 sur les retraites.Sans surprise, l’attitude des socialistes a été fustigée par le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon. “Incohérents et bordélisateurs, même la macronie et les socialistes n’ont pas défendu leur œuvre”, a-t-il dit. Pour sa part, Marine Le Pen a estimé que le vote des députés “ne peut avoir qu’une conclusion : la démission du gouvernement et la dissolution afin que le peuple se choisisse une majorité d’alternance”.Les deux textes budgétaires – sécurité sociale et Etat – ont devant eux un parcours d’obstacles qui rend leur adoption plus qu’hypothétique. Le premier a commencé d’être examiné au Sénat, le second suivra dans la semaine.Le rapporteur général du budget Philippe Juvin (LR) suggère au gouvernement de recourir finalement à l’article 49.3 de la Constitution, pour faire passer un budget avant le 31 décembre. Mais Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas l’utiliser, et une telle manoeuvre serait politiquement difficile.Pour beaucoup, le gouvernement n’échappera pas à une “loi spéciale”, sorte de reconduction du budget 2025 qui permettrait de percevoir les impôts existants, de faire fonctionner l’Etat avant de reprendre les débats parlementaires en début d’année.C’est l’hypothèse la “plus probable”, a estimé samedi matin sur France 2 Eric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale.”Il vaut mieux une loi spéciale plutôt qu’un budget qui continuera à déclasser la France et à appauvrir les Français”, a asséné de son côté le président des Républicains (LR) Bruno Retailleau dans le Parisien.A ce stade, le gouvernement écarte le scénario des ordonnances, ces textes qui permettent à l’exécutif d’imposer un budget sans passer par le Parlement.sl-are-sac-hr/dch   

Le G20 est menacé par les divisions géopolitiques, mettent en garde ses dirigeants

La capacité du G20 à régler les crises internationales est menacée par les divisions et les rivalités géopolitiques, ont mis en garde certains de ses dirigeants samedi, au premier jour de leur sommet à Johannesburg boycotté par Donald Trump et bousculé par son plan sur l’Ukraine.Les dirigeants européens ont multiplié les réunions en marge du premier sommet du groupe organisé en Afrique pour définir une réponse commune au plan de l’administration Trump sur la guerre en Ukraine.”Le G20 arrive peut-être à la fin d’un cycle (…) On vit un moment de notre géopolitique où nous avons beaucoup de mal à régler autour de cette table (…) les grandes crises internationales”, a déclaré le président français Emmanuel Macron à ses pairs.”Il ne fait aucun doute que le chemin à venir sera difficile”, a renchéri le Premier ministre britannique Keir Starmer, ajoutant: “Nous devons trouver des moyens de jouer à nouveau un rôle constructif aujourd’hui face aux défis mondiaux.”Le Premier ministre chinois Li Qiang a estimé, lui, que “l’unilatéralisme et le protectionnisme sont omniprésents” et que “beaucoup de gens se demandent ce qui arrive exactement à la solidarité mondiale”.L’hôte du sommet, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, s’est montré plus positif, assurant que le G20 demeurait un symbole de “la valeur” du multilatéralisme pour résoudre les défis mondiaux.”Les défis auxquels nous sommes confrontés ne peuvent être résolus que par la coopération, la collaboration et les partenariats”, a-t-il martelé.Le G20 regroupe 19 pays plus l’Union européenne et l’Union africaine, et représente 85% du PIB mondial et environ deux tiers de la population.- Plan sur l’Ukraine -Dès la cérémonie d’ouverture, M. Starmer, M. Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz se sont réunis pour discuter du plan américain sur l’Ukraine.Une réunion qui a ensuite été élargie aux autres dirigeants européens ainsi qu’à leurs homologues japonais et canadien.Le “projet” en 28 points proposé par Washington “est une base qui requerra du travail supplémentaire”, ont-ils estimé dans une déclaration commune à l’issue de cette réunion. Ils se sont dits en particulier “inquiets par les limitations proposées pour les forces armées ukrainiennes, qui laisseraient l’Ukraine vulnérable à de futures attaques”.Plusieurs sources ont indiqué que des échanges avaient déjà eu lieu avec Washington, mais qu’aucun déplacement de dirigeants européens dans la capitale américaine n’était prévu dans l’immédiat.Donald Trump a donné à l’Ukraine jusqu’au 27 novembre pour donner sa réponse aux solutions proposées dans ce plan qui prévoit notamment que l’Ukraine cède à la Russie des territoires, accepte une réduction de la taille de son armée et renonce à intégrer l’Otan.- Minerais stratégiques -En l’absence de Donald Trump, de son allié le président argentin Javier Milei qui a boudé le rendez-vous, et de Vladimir Poutine, toujours sous le coup d’un mandat de la Cour pénale internationale (CPI), le sommet a adopté dès son ouverture une déclaration finale des dirigeants présents.Ces derniers appellent à “une paix juste, complète et durable au Soudan, en République démocratique du Congo, dans les territoires occupés palestiniens, en Ukraine”.Ils disent également vouloir mieux protéger l’approvisionnement en minerais stratégiques, indispensables pour la transition énergétique, face aux perturbations géopolitiques et commerciales.L’Argentine ne “peut pas approuver” cette déclaration, a cependant presque immédiatement indiqué à ses pairs le ministre argentin des Affaires étrangères Pablo Quirno. La déclaration “aborde le conflit de longue date au Moyen-Orient d’une manière qui ne parvient pas à en saisir toute la complexité”, a-t-il mis en avant.Le président Ramaphosa a pris acte du désaccord, mais estimé que cela ne remettait pas en cause l’adoption de la déclaration approuvée par les autres dirigeants présents, y compris le Premier ministre indien Narendra Modi, le président brésilien Inacio Lula Da Silva ou le Turc Recep Tayyip Erdogan.Les Etats-Unis s’étaient opposés à la diffusion d’un communiqué final du G20, invoquant leur absence à un sommet dont “les priorités vont à l’encontre” des vues politiques de Washington.Le gouvernement sud-africain est pris pour cible par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche, notamment sur une prétendue persécution des Afrikaners, ces descendants des premiers colons européens. Les travaux du premier jour du sommet ont pris fin samedi. Dimanche, à la fin de la rencontre, l’Afrique du Sud doit passer le relais de la présidence tournante du G20 aux Etats-Unis.Ces derniers ont prévu de dépêcher à cette cérémonie un représentant de l’ambassade. Un scénario rejeté par Pretoria qui a fait savoir qu’une passation pourrait se dérouler dans des locaux officiels, entre responsables de même rang.

Le budget rejeté à la quasi-unanimité mais le gouvernement croit encore à un accord

Un compromis est-il encore possible sur le budget de l’Etat après son rejet à la quasi-unanimité par l’Assemblée nationale ? Le gouvernement répond par l’affirmative samedi tandis que des options alternatives pour assurer la continuité des finances publiques en l’absence d’accord sont de plus en plus évoquées.Fait inédit dans la Ve République, la quasi-totalité de l’Assemblée s’est opposée dans la nuit de vendredi à samedi au projet de budget de l’Etat, un vote sans surprise mais qui augure mal de son adoption avant la fin de l’année.S’il a fustigé sur les réseaux sociaux la “stratégie destructrice” du RN et de LFI, le ministre de l’Economie Roland Lescure s’est pourtant dit convaincu “qu’un compromis peut se construire”.Un avis partagé par la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin qui assure qu’elle ne cédera pas “à la résignation” et que “des consensus peuvent aboutir”.Après 125 heures de débats parfois houleux sur la fiscalité du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 députés ont rejeté la partie “recettes” du texte (un pour, 84 abstentions), emportant ainsi l’ensemble du projet de loi, sans même étudier la partie “dépenses”.Les groupes de gauche et le RN ont voté contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisés entre votes contre et abstentions. Seul à voter pour, le député du groupe centriste Liot Harold Huwart (Eure-et-Loir).L’Assemblée avait déjà rejeté en 2024 le budget de l’État, de manière inédite sous la Ve République. Mais c’est une première qu’il le soit avec une telle ampleur.Le camp gouvernemental a largement invoqué les mesures fiscales votées par les oppositions – “des horreurs économiques”, selon Paul Midy (Renaissance) – pour justifier son absence de soutien au texte de l’exécutif. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a lui pointé vendredi des “coups tactiques des extrêmes qui rendent la copie insincère”.Le PS, qui a accepté de ne pas censurer le Premier ministre en échange de la suspension de la réforme des retraites et d’un abandon du 49.3, espérait que les débats permettent d’arracher une mesure de justice fiscale, “taxe Zucman” ou succédané.Des propositions repoussées. Et la taxe sur les holdings proposée par le gouvernement a même été édulcorée à l’initiative de la droite. Les socialistes avaient aussi arraché le vote d’un Impôt sur la fortune improductive, à l’écriture bancale.- “Le compte n’y est pas” -Les députés ont en outre adopté une hausse de deux milliards d’euros de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, un doublement de la taxe sur les géants du numérique, ou encore le plafonnement de certaines niches fiscales.Mais “le compte n’y est pas”, a lancé Boris Vallaud (PS), estimant les “recettes” insuffisantes pour “effacer” des économies irritantes sur les politiques publiques. Le PS continuera toutefois à “chercher le compromis”, a promis le socialiste, dont l’attitude a été fustigée sur X par le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon. “Incohérents et bordélisateurs, même la macronie et les socialistes n’ont pas défendu leur œuvre”, a-t-il écrit, appelant à “en finir avec une présidence de faillites”. Pour sa part, Marine Le Pen a estimé sur le même réseau social que le vote des députés “ne peut avoir qu’une conclusion : la démission du gouvernement et la dissolution afin que le peuple se choisisse une majorité d’alternance”.Le budget va désormais être examiné par le Sénat, qui devrait en débattre dans l’hémicycle dès jeudi, en repartant du projet initial du gouvernement.Son adoption par le Parlement apparaît désormais comme une gageure, en termes de délai – avant la fin de l’année -, comme en termes de majorité pour le voter. Le rapporteur général du budget Philippe Juvin (LR) suggère au gouvernement de recourir finalement à l’article 49.3 de la Constitution, pour faire passer un budget avant le 31 décembre. Le pari étant qu’il serait plus facile pour le PS de ne pas censurer le gouvernement que de voter pour un budget de compromis, traditionnel marqueur de l’appartenance à une majorité.Le gouvernement peut aussi faire adopter une “loi spéciale”, sorte de reconduction du budget 2025 qui permettrait de percevoir les impôts existants, avant de reprendre les débats parlementaires en début d’année.C’est l’hypothèse la “plus probable”, a estimé samedi matin sur France 2 Eric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale.Un scénario également privilégié par plusieurs cadres du camp gouvernemental, mais Sébastien Lecornu a estimé encore vendredi que ce n’était “pas la solution”.Le gouvernement écarte aussi a priori l’hypothèse des ordonnances, ces textes qui permettent à l’exécutif d’imposer des mesures sans passer par le Parlement. Elles n’ont jamais été utilisées pour un projet de budget depuis le début de la Ve République.sl-are-sac-hr/arz/swi

L’UE cède et se résigne à un accord décevant à la COP30

Le front des pays émergents et pétroliers s’est révélé insurmontable: les Européens se sont résignés samedi à accepter un accord mondial à la COP30 au Brésil qui ne reprend qu’a minima leurs demandes sur la sortie des énergies fossiles, préférant ce compromis à un échec du multilatéralisme.Après deux semaines de négociations entre près de 200 pays, et une ultime nuit de négociations à Belem, les nations se préparent à adopter un texte modeste préparé par la présidence brésilienne du sommet, célébrant l’accord de Paris et la coopération climatique.Mais il n’appelle à accélérer l’action que de façon “volontaire”, et ne fait qu’une référence indirecte à la sortie des énergies fossiles, en rappelant le consensus de la COP28 à Dubaï, et sans écrire les mots explicitement. Ce qui est loin du plan un temps réclamé par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.”Nous devons le soutenir car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction”, a déclaré Wopke Hoesktra après une nuit de négociations et une réunion de coordination avec les Vingt-Sept. “Nous n’allons pas cacher que nous aurions préféré davantage, et plus d’ambition sur tout”.La ministre française Monique Barbut a ajouté que les Européens avaient préféré accepter ce texte en raison du “procès qui était fait aux Européens, qui était de dire qu’une des raisons pour lesquelles on s’opposait à ce texte, c’était parce qu’on ne voulait pas payer de l’argent pour les pays les plus pauvres.”En 2023, les pays s’étaient engagés à “opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques”, pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU. Depuis, les pays qui produisent ou dépendent des énergies fossiles repoussent toutes les tentatives de répéter ce signal dans le cadre multilatéral.L’analyste Li Shuo, de l’Asia Society à Washington, voit dans ce résultat un nouveau “point d’inflexion dans la politique climatique mondiale”. “Alors que l’ambition climatique nationale ralentit, les négociations internationales sont désormais limitées par une volonté politique en déclin. Lorsque les États-Unis se retirent, les autres acteurs deviennent prudents et indécis”, déclare-t-il à Belem.La combustion du pétrole, du gaz et du charbon sont largement responsables du réchauffement planétaire.Des pays comme la Russie, l’Arabie saoudite ou l’Inde ont été désignés par la France comme menant le camp du refus, mais ils ne sont pas seuls.Une partie du monde en développement n’avait pas comme priorité la bataille contre les fossiles en arrivant au Brésil il y a deux semaines. Pour eux, les financements sont plus urgents, et la COP30 leur livre un petit gain.Le texte de compromis prévoit un triplement de l’aide financière pour l’adaptation des pays en développement à l’horizon 2035, par rapport à l’objectif actuel de 40 milliards par an.Ces pays expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n’ont pas les moyens de passer aux énergies renouvelables demain, ou tout simplement d’adapter leurs villes ou leurs agricultures à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.Mais est-ce assez?”Pas vraiment. Mais les négociations intergouvernementales travaillent sur le plus petit dénominateur commun. Mais notre combat continue”, dit à l’AFP un négociateur du Bangladesh.- Européens isolés -L’accord prévoit d’instituer un “dialogue” sur le commerce mondial, une première dans les négociations climatiques. La Chine, qui mène la fronde des pays émergents contre les taxes carbone aux frontières, en avait fait sa priorité.La présidence brésilienne aura jusqu’au bout refusé d’inclure dans son texte la création d’une “feuille de route” sur la sortie des énergies fossiles, pourtant prônée par le président brésilien Lula lui-même sur place.L’UE avait brandi évoqué vendredi la perspective de partir de Belem “sans accord”. Cela aurait signé un échec retentissant pour l’hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l’une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l’Amazonie.Mais les Européens se seraient retrouvés “isolés”, selon le membre d’une délégation d’un des 27.Ces derniers n’ont pas voulu apparaître comme responsables d’une catastrophe diplomatique au moment où ils cherchent à maintenir en vie le régime climatique mondial.”Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu’on n’arrive pas à nous mettre d’accord”, avait prévenu le président de la COP30, le diplomate brésilien André Corrêa do Lago.Les pays doivent maintenant adopter lors d’une séance de clôture ce texte.

Climat: l’UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l’impasse

La conférence de l’ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d’un côté et des pays pétroliers et émergents de l’autre, en désaccord frontal.Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s’achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?”Nulle part”, répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n’ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu’en Amazonie.Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l’horaire pourrait changer.Pour les Européens, l’avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement. Des pays comme la Chine, la Russie, l’Arabie saoudite ou l’Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus. Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n’ont pas à l’heure actuelle les moyens d’une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s’adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.- Européens “isolés” -La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d’accord qui ne contient plus le mot “fossiles”. Et encore moins la création d’une “feuille de route” sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.L’Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir “sans accord”. Ce serait un échec retentissant pour l’hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l’une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l’Amazonie.Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent “isolés” dans leur refus du texte, selon une délégation d’un des 27. Ils hésitent sur l’attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par “peur (…) d’endosser la responsabilité” de l’échec du sommet.Le projet d’accord de la présidence brésilienne demande des “efforts” pour tripler les financements pour l’adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.”Concentrons-nous sur l’essentiel: l’accès à l’énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète”, dit à l’AFP l’Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l’Asie du Sud.- “Nous mettre d’accord” -Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l’AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l’ambition de réduction des énergies fossiles, l’aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.”Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu’on n’arrive pas à nous mettre d’accord”, lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.L’idée d’une “feuille de route” pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l’engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu’à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.

L’ouverture du G20 en Afrique du Sud dominée par le plan américain pour l’Ukraine

Le plan américain pour l’Ukraine vient bousculer l’agenda du sommet des grandes économies du G20, qui s’est ouvert samedi à Johannesburg (Afrique du Sud) et où les Européens multiplient les consultations pour adopter une contre-proposition, selon des sources européennes.Le président américain Donald Trump boycotte le sommet, mais les dirigeants européens présents dans la capitale économique sud-africaine ont prévu de se réunir dans la journée pour discuter de son plan visant à mettre fin à plus de quatre ans d’invasion russe en Ukraine avec leurs homologues canadien, japonais et australien, selon un responsable européen. “Nous travaillons à faire du plan américain quelque chose de valable sur la base de nos échanges précédents”, a précisé une autre source européenne à l’AFP.Le chancelier allemand Friedrich Merz a déjà annoncé vendredi soir s’être “mis d’accord sur les prochaines étapes” avec le président américain lors d’un entretien téléphonique.- Déclaration adoptée -Le G20 regroupe 19 pays plus l’Union européenne et l’Union africaine, et représente 85% du PIB mondial et environ deux tiers de la population.C’est un symbole de “la valeur” du multilatéralisme pour résoudre les défis mondiaux, a mis en avant le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans son discours d’ouverture.”Les défis auxquels nous sommes confrontés ne peuvent être résolus que par la coopération, la collaboration et les partenariats”, a-t-il affirmé.  Le président Ramaphosa peut d’ores et déjà revendiquer une victoire pour ce premier G20 organisé en Afrique: une déclaration des dirigeants présents a été adoptée “par consensus” dès le début du sommet, a annoncé sur X un haut responsable du ministère des Affaires étrangères, Clayson Monyela.C’est “un important signal que le multilatéralisme peut arriver à des résultats, et le fait”, s’est félicité Cyril Ramaphosa.Le texte n’a pas été rendu public pour le moment.- Inégalités -Pour sa présidence du G20 cette année, Pretoria a affiché parmi ses priorités la création d’un panel international sur les inégalités économiques, à l’image du Giec pour le climat. L’allègement de la dette, les minerais de la transition énergétique, présents en abondance sur le continent africain, ou encore l’intelligence artificielle sont aussi au programme du sommet prévu jusqu’à dimanche.Les États-Unis s’étaient opposés à la diffusion d’un communiqué final du G20, invoquant leur absence à un sommet dont “les priorités vont à l’encontre” des vues politiques de Washington.Le gouvernement sud-africain est pris pour cible par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche, notamment sur une prétendue persécution des Afrikaners, ces descendants des premiers colons européens. Le président américain a sorti ces derniers mois les États-Unis de plusieurs instances internationales. Il a notamment initié le second retrait américain de l’accord de Paris sur le climat et n’a envoyé aucune délégation officielle à la COP30 au Brésil.Les éventuelles déclarations au G20 sur le climat seront d’ailleurs examinées de près à l’heure où les négociations climatiques de la COP30 au Brésil achoppent sur la question d’une éventuelle feuille de route pour sortir des énergies fossiles. L’UE a même évoqué la perspective de partir “sans accord”.A l’issue du sommet dimanche, l’Afrique du Sud doit passer le relais de la présidence tournante du G20 aux États-Unis, lors d’une cérémonie où Washington pourrait se faire représenter par un diplomate en poste en Afrique du Sud.L’administration Trump a annoncé son intention de resserrer le G20 sur les questions de coopération économique.