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87% des Français pensent que le budget de Bayrou nuira à leur pouvoir d’achat, selon un sondage Odoxa

87% des Français pensent que le budget de François Bayrou nuira à leur pouvoir d’achat et 78% ne font pas confiance au Premier ministre pour redresser les finances du pays, selon un sondage Odoxa – Le Figaro, tandis que 74% ne considèrent pas ce budget “juste”, selon un autre sondage Ifop – LCI, tous deux publiés jeudi.Les mesures les plus impopulaires sont les économies sur la santé (74% de rejet) et la suppression de jours fériés (73%), selon ce sondage. Deux propositions suscitent cependant un “vrai soutien” selon l’institut: le gel des dépenses de l’État (80%) et une contribution des plus riches (79%).71% des Français voteraient contre ce budget s’ils étaient députés, conclut le sondage.L’enquête a été menée par Odoxa – Backbone Consulting auprès d’un échantillon de 1.005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. L’enquête a été réalisée par internet les 16 et 17 juillet 2025. La marge d’erreur est comprise entre 1,4 et 3,1 points.Si 57% des Français pensent que le plan annoncé mardi par François Bayrou est “nécessaire” compte tenu de la situation de la dette, 72% trouvent qu’il ne “répartit pas équitablement les efforts demandés”, selon un autre sondage de l’Ifop publié jeudi pour LCI.Seuls 43% des Français sondés par l’Ifop jugent ce plan “courageux”, 69% pensent en revanche qu’il n’est pas “réaliste”, et 74% ne le considèrent pas “juste”.Par famille politique, le plan est jugé nécessaire par 90% des sympathisants Renaissance, 81% des LR mais aussi 51% des RN, 50% des écologistes et 45% des socialistes. Les Insoumis ne sont en revanche que 27% à le juger ainsi.Mais seuls les sympathisants Renaissance le jugent majoritairement équitable(61%).77% des sondés désapprouvent la suppression de deux jours fériés, mesure la plus impopulaire du plan de François Bayrou dont l’objectif est de réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies en 2026.74% approuvent la création d’une contribution de solidarité pour les plus hauts revenus, seule mesure majoritairement approuvée par les Français, selon le sondage.L’enquête a été menée par l’Ifop auprès d’un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne le 16 juillet 2025. La marge d’erreur est comprise entre 1,4 et 3,1 points.

Wall Street ouvre en petite hausse, indicateurs et résultats trimestriels dans le viseur

La Bourse de New York évolue dans le vert jeudi, digérant des données économiques meilleures qu’attendu et une nouvelle volée de résultats d’entreprises. Vers 14H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,32%, l’indice Nasdaq prenait 0,40% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 0,26%.L’économie américaine “reste en bonne santé malgré toutes les incertitudes liées au commerce et aux droits de douane”, estime auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Les ventes au détail sont reparties à la hausse au mois de juin, faisant mieux qu’anticipé par les marchés, tirées par l’automobile, le bâtiment et les achats en boutique, selon les données publiées jeudi par le département du Commerce.En juin, elles ont progressé de 0,6% sur un mois, pour atteindre 720,1 milliards de dollars, après avoir trébuché de 0,9% le mois précédent (données inchangées).C’est nettement mieux que ce qu’attendaient les analystes, dont les prévisions tablaient sur une reprise plus modeste, de l’ordre de 0,2%, selon le consensus publié par MarketWatch.”Des ventes au détail solides sont comme de l’oxygène pour l’économie, et Wall Street pousse aujourd’hui un soupir de soulagement”, souligne dans une note Gina Bolvin, de Bolvin Management Group.”Pour couronner le tout, les inscriptions au chômage ont de nouveau été modérées, (…) nous n’avons donc pas constaté de véritable affaiblissement du marché du travail”, note M. Hogan. Ces dernières se sont établies à 221.000 la semaine passée, soit moins que la période précédente et en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 235.000 demandes.Toutefois, “les demandes continues d’indemnisation ont continué à augmenter (…), soulignant la difficulté pour les chômeurs de trouver un nouvel emploi sur un marché du travail où les embauches sont lentes”, commente dans une note Nancy Vanden Houten d’Oxofrd Economics.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt à dix ans passait de 4,45% à la clôture mercredi, à 4,43% jeudi.La place américaine continue par ailleurs de surveiller les résultats trimestriels des entreprises américaines.S’il est “beaucoup trop tôt” pour tirer des conclusions, “jusqu’à présent, la saison des résultats (…) a été un catalyseur positif” pour le marché, commente M. Hogan.La compagnie aérienne américaine United Airlines brillait (+6,25% à 94,00 dollars) après avoir affiné ses prévisions pour l’exercice 2025 afin d’intégrer un “changement positif” de la demande depuis début juillet.Le groupe prévoit désormais un bénéfice net par action hors éléments exceptionnels – valeur privilégiée par les marchés – compris entre 9 et 11 dollars pour l’ensemble de l’année.Le géant américain des snacks et des boissons PepsiCo évoluait dans le vert (+1,15% à 143,05 dollars) malgré des résultats inférieurs aux attentes. Le groupe a toutefois confirmé ses objectifs pour l’ensemble de l’année.Le groupe GE Aerospace, né de la scission l’an dernier du conglomérat General Electric, avançait (+1,47% à 270,08 dollars) après avoir révisé à la hausse jeudi ses prévisions de bénéfices et de revenus pour 2025, porté par la forte demande dans le secteur aérien.Le laboratoire pharmaceutique Abbott Laboratories était boudé (-6,67% à 122,96 dollars) après être passé à côté de ses prévisions trimestrielles. Les investisseurs attendent désormais la publication des résultats du géant du streaming Netflix (+0,31% à 1.254,20 dollars) après la clôture de Wall Street.

Les professionnels du tourisme inquiets de la suppression de jours fériés

“On a été un petit peu surpris…”: les professionnels du secteur du tourisme ne voient pas d’un bon oeil la proposition de François Bayrou de supprimer deux jours fériés pour participer à l’effort budgétaire, car ils sont, selon eux, “très importants” pour l’activité du secteur.”Nous, on a été un petit peu surpris par l’annonce des jours fériés parce qu’on n’en avait pas entendu parler”, explique à l’AFP Anthony Rambaud, gérant d’une crêperie à Saint-Malo, La Duchesse-Anne, et président des restaurateurs de l’Umih (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) Bretagne.”On a du mal à comprendre qu’on supprime des jours fériés comme ça, qui sont pour nous très importants pour notre secteur”, ajoute-t-il.Le Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France (GHR), représentant 15.000 établissements, a été le premier à réagir en déclarant dès mardi soir qu’il “s’oppose fermement à cette décision, qui touche de plein fouet un secteur qui travaille précisément ces jours-là”.”Ces deux jours fériés représentent un surcroît moyen de 25% de chiffre d’affaires dans la restauration”, selon le GHR.Considérant que supprimer des jours fériés aidera à la fois économiser et à augmenter la production en France, M. Bayrou a suggéré par exemple de renoncer au lundi de Pâques et au 8-Mai, tout en se disant “prêt à accepter ou examiner d’autres” dates.”Comme le Premier ministre l’a indiqué, cette proposition n’est pas figée dans ses modalités pratiques de mise en oeuvre et le gouvernement reste ouvert aux propositions des acteurs économiques comme des parlementaires”, a défendu auprès de l’AFP la ministre du Tourisme Nathalie Delattre.”Il est utile que les acteurs du tourisme formulent dans ce cadre des propositions qui seront attentivement examinées par le gouvernement”, a-t-elle ajouté.Hasard du calendrier, un conseil interministériel du tourisme doit se tenir à Angers jeudi prochain.- “Entre 200 et 400 millions d’euros” -“Selon la météo, car la fréquentation des ponts de mai est très dépendante de la météo, le manque à gagner varie entre 200 et 400 millions d’euros par jour férié supprimé”, selon Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme. “Le tourisme est l’un des rares secteurs qui tient bon”, a réagi dans un communiqué le président du comité régional du tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur, François de Canson, “ce sont ces jours-là qui irriguent nos territoires, de nos villages à nos grandes stations balnéaires, de nos campagnes à nos sommets alpins”.Sur la côte de Nacre, à une vingtaine de kilomètres au nord de Caen, Mélissa Lambert, 29 ans, dirige deux restaurants à Luc-sur-Mer: la Maison Mer et l’Inéluctable. Elle s’inquiète d’un manque à gagner. “Un jour férié, c’est un revenu important, c’est l’équivalent d’un dimanche. Il y a plus de touristes qui viennent sur la côte, et surtout les Parisiens”, dit-elle.Pour Didier Arino, ces ponts de mai “lancent la saison touristique” et supprimer deux jours fériés “concentrera aussi la fréquentation sur les ponts restants” alors même que “le discours actuel” du gouvernement est de vouloir mieux étaler et réguler la fréquentation touristique pour éviter le surtourisme, ajoute-t-il. “Ça aura une conséquence directe de montée des prix, puisqu’on va concentrer en fin de compte l’activité sur une période plus courte”, abonde Jean-Virgile Crance, président de la Confédération des Acteurs du Tourisme (CAT).Donc “cela va à l’encontre de la gestion des flux”, ajoute-t-il, soulignant que “plus de 70% de l’activité touristique française est faite par les Français, c’est un tourisme domestique”.Toutefois, selon les années, la suppression de tel ou tel jour férié aurait un impact plus ou moins lourd, concèdent les professionnels: cette année les 1er et 8 mai tombaient un jeudi, en 2026 ce sera un vendredi, une aubaine pour les “ponts”. A contrario, “un 8 mai qui tombe en pleine semaine, pour nous, ça ne change pas grand-chose”, reconnaît Mélissa Lambert.kap-sr-mac-mch/ak/abx

La Bourse de Paris en hausse, entre guerre commerciale et résultats d’entreprises

La Bourse de Paris avance nettement jeudi après le rétropédalage de Donald Trump sur le limogeage du président de la banque centrale américaine (Fed), les investisseurs restant aussi attentifs aux nouvelles commerciales et aux résultats d’entreprises.Vers 10H15 heure locale, l’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, prenait 1,06%, soit un gain de 82,24 points, pour s’établir à 7.804,33 points. La veille, il avait cédé 0,57%.”Les marchés boursiers européens ont ouvert en hausse ce jeudi, avec le CAC 40 en tête des gains à +1,20% dès l’ouverture grâce à un coup de pouce du secteur industriel”, a commenté Neil Wilson, analyste chez Saxo Markets.Donald Trump a soufflé mercredi le chaud et le froid sur l’avenir du président de la Fed, Jerome Powell, assurant réfléchir à le licencier avant de considérer cette possibilité comme “très improbable”.”Trump a peut-être calmé les esprits, mais les marchés restent inquiets de ce qu’impliquerait une nomination par Trump à la tête de la Fed”, a noté M. Wilson”Le dossier reste loin d’être clos. La fréquence (…) des gros titres à ce sujet ne cesse d’augmenter”, a souligné Patrick Munnelly, analyste de Tickmill Group.Les investisseurs restent également à l’affût des nouvelles sur le front commercial, avec notamment la venue à Washington du négociateur en chef de l’Union européenne, Maros Sefcovic, chargé d’arracher un accord commercial avec les Etats-Unis au nom des 27 Etats membres.Le président américain avait annoncé mardi être parvenu à un accord commercial avec l’Indonésie, qui devrait limiter à 19% les droits de douane imposés aux produits indonésiens entrant aux Etats-Unis, contre 32% envisagés initialement.Le marché reste aussi attentif aux publications de résultats d’entreprises.Legrand exulteLe fabricant de matériels et d’équipements électriques Legrand a relevé jeudi sa prévision de chiffre d’affaires 2025, tablant sur une croissance entre 10 et 12%, une annonce saluée en Bourse.Sur les six premiers mois de cette année, les ventes de Legrand ont augmenté de 13,4% par rapport à la même période de 2024, à 4,774 milliards d’euros, a indiqué le groupe dans un communiqué. Vers 10H15 heure de Paris, le titre s’envolait de 8,43%, à 120,95 euros.Il entraînait dans son sillage l’action de Schneider Electric, géant des équipements électriques, qui gagnait 5,28%, à 234,30 euros.Publicis voit vertLe groupe français de communication Publicis a résisté au premier semestre et a très légèrement relevé ses prévisions annuelles, malgré un contexte macroéconomique tendu, grâce à des gains de nouveaux contrats, a-t-il annoncé jeudi.Le titre Publicis prenait 2,47%, à 92,10 euros, vers 10H15 heure de Paris, après avoir grimpé de plus de 4% à l’ouverture du marché.

Semiconducteurs: TSMC muscle ses prévisions pour 2025, après un bond de 61% du bénéfice au 2T

Le taïwanais TSMC, champion mondial des semiconducteurs les plus avancés, a fortement relevé jeudi ses prévisions de ventes pour 2025, dopées par l’essor de l’intelligence artificielle (IA), dans la foulée d’une envolée plus forte qu’attendu de son bénéfice net trimestriel.TSMC, qui compte les américains Nvidia et Apple parmi ses clients, s’attend désormais à une hausse de 30% de ses ventes en dollars américains sur l’ensemble de l’année, contre une augmentation autour de 25% attendue jusqu’ici.Pour le troisième trimestre, il a relevé ses prévisions de chiffre d’affaires à une fourchette entre 31,8 et 33 milliards de dollars américains, au-delà des prévisions du marché.Les puces sont essentielles pour l’IA générative, qui a explosé ces dernières années et transformé l’économie mondiale. Or, l’amélioration des anticipations de TSMC confirme l’insolente santé du secteur, qui alimente une très forte demande pour les puces les plus sophistiquées dont le mastodonte taïwanais est le producteur quasi-exclusif.Au deuxième trimestre (avril-juin), TSMC a vu son bénéfice net s’envoler de 60,7% sur un an, atteignant 398 milliards de Nouveaux Dollars Taïwanais (11,7 milliards d’euros), très au-delà des attentes du marché compilées par Bloomberg (376 milliards de dollars taïwanais).Sur la même période, son chiffre d’affaires a augmenté de 39% sur un an, à 933,8 milliards de Nouveaux Dollars Taïwanais (31 milliards de dollars américains) battant également les prévisions. Ces fortes performances de TSMC interviennent alors que l’américain Nvidia a annoncé cette semaine reprendre la vente de ses puces H20 AI à la Chine. Ce revirement intervient après que Washington s’est engagé à lever ses restrictions sur les exportations de puces vers le géant asiatiques.Le PDG de TSMC, CC Wei, a salué l’annonce de Nvidia comme “une bonne nouvelle”.”La Chine est un marché important et notre client (Nvidia) peut continuer à lui fournir des puces. C’est une excellente nouvelle pour lui, et en retour, c’est une excellente nouvelle pour TSMC », a déclaré M. Wei.Le secteur reste cependant sous la menace de l’offensive douanière lancée par l’administration du président américain Donald Trump, qui menace d’imposer des surtaxes aux semiconducteurs vers les Etats-Unis, après une enquête encore en cours sur le secteur.M. Wei avait déclaré lors de l’assemblée annuelle des actionnaires début juin que les droits de douane d’ores et déjà imposés par les Etats-Unis, qui pénalisent notamment les produits électroniques, avaient eu un “certain” impact indirect sur les activités de l’entreprise.”Cette année, notre chiffre d’affaires et notre bénéfice atteindront de nouveaux sommets historiques”, avait-t-il cependant ajouté, assurant que son groupe entendait “augmenter sa capacité de production pour satisfaire les clients”.Taïwan est engagé dans des négociations avec Washington pour tenter d’échapper aux surtaxes douanières de 32% dont Washington menace les exportations de l’île si aucun accord n’est conclu avec Taipei avant le 1er août. Pour soutenir son dossier, Taipei s’est engagé à augmenter les investissements aux États-Unis, à gonfler ses achats d’hydrocarbures américains et à accroître ses propres dépenses de défense. 

Données personnelles: TikTok visé par de nouvelles plaintes

De nouvelles plaintes ont été déposées jeudi dans des pays européens à l’encontre de trois applications chinoises, dont TikTok, accusées de ne pas avoir répondu aux demandes sur le traitement des données de leurs utilisateurs. “Les entreprises de technologie adorent collecter autant de données que possible à votre sujet, mais refusent catégoriquement de vous en donner l’accès complet, comme l’exige pourtant la législation européenne”, a dénoncé dans un communiqué Kleanthi Sardeli, avocate de l’association Noyb, une ONG viennoise à l’origine de la procédure.Elle avait déjà engagé des actions en janvier contre six applications chinoises au nom de particuliers s’inquiétant du transfert illégal de leurs données à Pékin. Si les géants du commerce en ligne Shein et Temu, ainsi que l’application d’électronique grand public Xiaomi, ont accédé entretemps aux demandes des plaignants, “TikTok, AliExpress et WeChat ont continué à enfreindre le RGPD (règlement européen de protection des données)”, fournissant des réponses incomplètes ou ignorant la requête, selon Noyb.L’organisation a donc déposé trois plaintes auprès des autorités de protection des données en Belgique, en Grèce et aux Pays-Bas afin que les sociétés visées se mettent en conformité. Elle demande aussi une amende administrative à leur encontre, pouvant atteindre jusqu’à 4% de leurs recettes mondiales, “afin d’éviter que des violations similaires ne se reproduisent à l’avenir”.Sollicité par l’AFP, TikTok n’avait pas réagi dans l’immédiat.Propriété du groupe chinois ByteDance, la puissante plateforme de partage de vidéos, avec 1,5 milliard de membres, est depuis des années dans le viseur des gouvernements occidentaux, qui redoutent son lien avec Pékin et un possible usage des données de ses utilisateurs à des fins d’espionnage ou de propagande.L’autorité irlandaise de protection des données (DPC), agissant au nom de l’Union européenne, a ouvert le 10 juillet une enquête contre TikTok sur le stockage de certaines données personnelles sur des serveurs chinois, Pékin démentant de son côté toute implication.La DPC avait déjà sanctionné le réseau social, dont le siège européen se trouve en Irlande, d’une amende de 530 millions début mai pour avoir échoué à garantir une protection suffisante aux internautes.Les données européennes ne peuvent être transférées — c’est-à-dire stockées ou rendues accessibles — dans un pays tiers que s’il est jugé suffisamment sûr par l’UE comme par exemple le Japon, le Royaume-Uni ou les États-Unis.Noyb, dont l’acronyme signifie “None of your business” (“Ce ne sont pas vos affaires”), est à l’origine de nombreuses plaintes contre les géants du web, s’étant soldées par des amendes de milliards d’euros.

Les Bourses européennes ouvrent dans le vert

Les Bourses européennes ont ouvert dans le vert jeudi, les investisseurs digérant les menaces de Donald Trump de limoger le patron de la banque centrale américaine mais aussi de premiers résultats d’entreprises.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,97%, Francfort 0,92%, Londres 0,26% et Milan 0,39%.

Le bénéfice du deuxième trimestre de TSMC à Taïwan augmente de près de 61 %

Le géant taïwanais de la fabrication de puces TSMC a annoncé jeudi un bond de près de 61% de son bénéfice net au deuxième trimestre, dépassant les prévisions, grâce à une demande soutenue pour la technologie de l’intelligence artificielle. Taiwan Semiconductor Manufacturing Company est le premier fabricant sous contrat de puces au monde et compte Nvidia et Apple parmi ses clients. Son bénéfice net pour les trois mois achevés en juin a bondi de 60,7 % par rapport au trimestre équivalent de 2024, atteignant 11,7 milliards d’euros et dépassant nettement les attentes de 11,05 milliards d’euros des analystes, compilées par Bloomberg New.Le chiffre d’affaires de ce deuxième trimestre a augmenté de 39% sur un an, battant également les prévisions. Les puces sont essentielles pour l’IA générative, qui a explosé ces dernières années et transformé l’économie mondiale. Nvidia a déclaré cette semaine qu’il reprendrait la vente de ses puces H20 AI à la Chine après que Washington s’est engagé à lever les restrictions de licence qui avaient suspendu les exportations. Ces résultats ont été publiés après la dernière salve de droits de douane de Trump et ses menaces renouvelées d’imposer des taxes sur les produits pharmaceutiques et les puces. Le président et directeur général de TSMC, CC Wei, avait déclaré lors de l’assemblée annuelle des actionnaires début juin que les droits de douane imposés par les Etats-Unis ont eu un “certain” impact indirect sur les activités de l’entreprise.”Cette année, notre chiffre d’affaires et notre bénéfice atteindront de nouveaux sommets historiques”, avait-t-il cependant ajouté, en assurant essayer d'”augmenter sa capacité de production pour satisfaire les clients”.Taïwan a été engagé dans des négociations avec Washington au sujet de la menace de Trump d’imposer un droit de douane de 32% sur les exportations de l’île si aucun accord n’est conclu avant le 1er août. Pour soutenir son cas, Taipei s’est engagé à augmenter les investissements aux États-Unis, à acheter plus d’énergie américaine et à accroître ses propres dépenses de défense. 

Jeux vidéo: Sega “de retour”, vise un renouveau mondial porté par ses licences cultes

En ouvrant vendredi son premier magasin au Japon, le vétéran du jeu vidéo Sega affiche son ambition: renouer avec ses années fastes en misant sur ses personnages emblématiques, Sonic en tête,et une stratégie internationale.Alors que le Japon enregistre un afflux touristique record et un intérêt nourri pour sa pop culture, Sega entend se réinventer, notamment en rebondissant sur des adaptations cinématographiques à succès. Le succès remporté fin 2024 sur grand écran par Sonic, l’iconique hérisson bleu supersonique, a permis à Sega d’attirer une nouvelle génération de fans, ouvrant la voie à un retour en force après deux décennies difficiles.”Les opportunités se multiplient”, déclare à l’AFP Shuji Utsumi, directeur opérationnel de Sega. “Nous avons connu des difficultés, mais aujourd’hui nous sommes de retour!”En contraste avec Nintendo, dont la Switch 2 a récemment accaparé l’attention, Sega a quitté le marché des consoles depuis l’arrêt de la Dreamcast en 2001 pour se concentrer sur le développement de jeux.Après l’ouverture d’une boutique officielle à Shanghai en mai, Sega inaugure son premier magasin japonais dans le quartier tokyoïte de Shibuya, prisé des visiteurs étrangers.”Nous cherchons à développer notre activité à l’international, plutôt qu’à nous concentrer sur le marché japonais”, explique M. Utsumi. Dans les années 1980 et 1990, Sega était un acteur majeur de l’industrie du jeux vidéo, associé aux salles d’arcade, aux consoles de salon et à des franchises comme “Streets of Rage” ou la série ninja “Shinobi”.Mais la concurrence féroce et l’essor des jeux en ligne tels “World of Warcraft” ont plongé Sega dans des difficultés financières dès les années 2000.-Surfer sur les films-L’entreprise ayant cessé d’avoir ses propres consoles, “les jeux Sega ont commencé à perdre de leur éclat”, explique à l’AFP David Cole, analyste du cabinet américain DFC Intelligence.Mais selon lui, “les enfants ayant grandi dans les années 1990 ont aujourd’hui la trentaine ou la quarantaine, ils aiment toujours ces franchises, au point de les faire découvrir à leurs propres enfants –une valeur encore inexploitée”.A l’instar de Nintendo, Sega cherche désormais à exploiter cette veine nostalgique à travers des films, des boutiques, des attractions dans les parcs à thème.Le long-métrage  “Sonic 3”, avec Jim Carrey dans le rôle du méchant, a dominé fin 2024 le box-office nord-américain, l’un des meilleurs lancements de décembre depuis des années. Il s’inscrit dans la vague des adaptations de jeux vidéo à succès, lancée en 2020 avec le premier film Sonic et poursuivie par “Super Mario Bros”, deuxième plus gros succès mondial de 2023.La série “Shinobi” est également en cours d’adaptation au cinéma, et la saga de jeux “Like a Dragon: Yakuza” a été adapté en série sur Amazon Prime. Egalement envisagée, l’adaptation de “Persona”, série de jeux du studio Atlus (filiale de Sega, qui narre le quotidien d’adolescents affrontant des forces surnaturelles. -“C’est toute mon enfance”-En 2023, Sega a racheté Rovio, studio finlandais à l’origine du célèbre jeu “Angry Birds”, pour accélérer son développement sur le marché du jeu mobile.”Les habitudes des joueurs ont changé depuis l’âge d’or de Sega”, quand le jeu vidéo se résumait essentiellement aux consoles connectées à la télévision, reconnaît M. Utsumi.Mais selon David Cole, l’avenir de Sega passe par des productions plus ambitieuses: “des jeux haut de gamme, plus profonds, capables de fidéliser durablement une communauté”.Sega travaille sur ce qu’il appelle un “Super jeu”, projet à gros budget conçu pour le marché international et recourant aux “interactions sociales, voire à l’IA”, explique le dirigeant du groupe.”La concurrence est extrêmement rude. Il est essentiel d’avoir une base de fans. Mais en même temps, développer un très bon jeu prend du temps”, indique-t-il.La maison-mère SegaSammy reste active dans les machines d’arcade et de jeux d’argent, notamment ceux utilisés dans les salles de pachinko japonaises –secteur en déclin. Ce qui fait de l’activité divertissement de Sega “une opportunité de croissance”, souligne M. Cole.A Tokyo, des touristes étrangers semblent valider ce pari. “J’ai toujours aimé Sega. J’ai grandi avec leurs jeux”, confie Danny Villasenor, Américain de 19 ans. “C’est assez rétro, mais je trouve qu’ils ont bien évolué avec le temps”, ajoute-t-il.William Harrington, 24 ans, de Los Angeles, abonde: “C’est toute mon enfance”

La Chine veut juguler la guerre des prix des véhicules électriques

La Chine entend agir pour réguler la “concurrence irrationnelle” dans son industrie florissante des véhicules électriques, selon les médias d’État chinois, au moment où une guerre des prix féroce asphyxie les grands constructeurs automobiles du pays.L’Etat-parti chinois a investi massivement ces dernières années pour soutenir le développement et la production dans l’industrie des véhicules électriques.Mais une guerre des prix a conduit de nombreuses entreprises naissantes à la faillite, les grands constructeurs ayant inondé le marché de véhicules à bas prix, assortis de programmes de reprise alléchants.Les critiques officielles se sont multipliées ces derniers mois contre “l’involution” du secteur – un terme populaire en Chine pour décrire une course à la surenchère qui n’aboutit à rien.Mercredi, une réunion des hommes forts de l’Etat, présidée par le Premier ministre Li Qiang, a appelé à une surveillance renforcée des prix ainsi qu’à une amélioration sur le long terme de la régulation de la concurrence dans le secteur, a annoncé l’agence étatique Chine nouvelle.Les responsables entendent rétablir l’ordre dans le secteur afin de “freiner la concurrence irrationnelle” et d’encourager un développement “plus sain”, précise l’agence.”Il est nécessaire de (…) renforcer l’autodiscipline de l’industrie” et d’aider les entreprises à améliorer leur compétitivité par l’innovation technologique, indique le compte-rendu de la réunion, selon la même source.L’Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM), une des principales organisations du secteur, avait averti en mai qu’une concurrence “désordonnée” nuirait à la croissance.