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Le prince Albert II célèbre ses 20 ans de règne avec les Monégasques

Le prince Albert II de Monaco a fêté ses 20 ans de règne samedi avec les Monégasques, lors d’un cocktail sur la place du palais qu’il a voulu intime et festif, loin des turbulences qui secouent la principauté depuis quelques anneés.Accompagné de son épouse Charlène, de leurs enfants Jacques et Gabriella, de ses soeurs Caroline et Stéphanie et de l’ensemble de la famille princière, Albert II a été applaudi par des milliers d’invités, face à de vastes buffets dressés sous des toiles aux couleurs rouge et blanc de Monaco.”Tout ce que je fais, chaque jour, que ce soit ici, dans les enceintes internationales, dans la solitude de mon bureau ou sur des mers lointaines, je le fais pour vous”, a-t-il lancé, avant de rappeler les “vertus essentielles” pour son pays : “le travail, le sens de l’accueil, l’intérêt pour l’innovation, l’attachement à l’éthique et l’ouverture à l’international”.Sous une chaleur lourde, la famille princière a ensuite déambulé parmi les invités, dans une ambiance jazzy, avant, plus tard dans la soirée, de couper son gâteau d’anniversaire, une pièce montée recouverte de macarons blancs et rouges servie ensuite à tous les convives, toujours en musique.”Nous sommes plus de 9.900 Monégasques, nous sommes tous présents pour soutenir notre pays et c’est un plaisir”, a salué Frédéric Purasso, entrepreneur de 43 ans.Célibataire sportif et séducteur en 2005, Albert II, qui a désormais endossé le costume de père de famille comblé, règne depuis la mort de son père Rainier III le 6 avril 2005. Mais son avènement n’avait été célébré qu’en juillet, à l’issue d’une période de deuil. – “Argent et vertu” -En 20 ans, Albert II a réussi à faire entendre sa voix sur l’environnement et à accompagner la réussite économique affolante de son micro-Etat de 2 km2 qui allie climat méditerranéen, luxe, casinos, restaurants étoilés, vues spectaculaires sur la grande bleue, sécurité et absence d’impôt sur les sociétés ou sur le revenu.L’immobilier y est le plus cher du monde et le PIB s’est élevé à 9,4 milliards d’euros en 2023, en hausse de près de 50% depuis 2014. Mais Monaco peine à s’aligner sur les exigences internationales de transparence et de lutte contre le blanchiment ou la corruption. Et le micro-Etat est aussi secoué par une bataille médiatique et judiciaire impliquant d’anciens proches d’Albert II accusés de malversations, qui dénoncent en retour une mainmise du magnat de l’immobilier Patrice Pastor sur la principauté.Une situation paradoxale pour un prince qui lors de sa prise de pouvoir avait marqué les esprits en assurant qu'”argent et vertu doivent se conjuguer en permanence”.Mais “ne prêtons pas attention à ceux qui veulent nous désunir, nous affaiblir, nous décourager”, a lancé le prince samedi dans son discours face aux Monégasques.”Quand on est une grande famille, qu’on a une belle vie, il y a toujours des moments où des gens sont jaloux”, a commenté de son côté Michèle Robillon, retraitée de 60 ans.En plus de ces 20 ans de règne d’Albert II, Monaco peut aussi célébrer la fin d’une période de turbulences entamée à la mort prématurée en janvier du chef du gouvernement Didier Guillaume. Nommé après cinq mois de tergiversations, le conseiller d’Etat Philippe Mettoux avait renoncé à la dernière minute, fin juin.Mais un successeur a été nommé, l’ancien préfet de la région Paca Christophe Mirmand. Et celui-ci doit entrer en fonction lundi.

Le prince Albert II célèbre ses 20 ans de règne avec les Monégasques

Le prince Albert II de Monaco a fêté ses 20 ans de règne samedi avec les Monégasques, lors d’un cocktail sur la place du palais qu’il a voulu intime et festif, loin des turbulences qui secouent la principauté depuis quelques anneés.Accompagné de son épouse Charlène, de leurs enfants Jacques et Gabriella, de ses soeurs Caroline et Stéphanie et de l’ensemble de la famille princière, Albert II a été applaudi par des milliers d’invités, face à de vastes buffets dressés sous des toiles aux couleurs rouge et blanc de Monaco.”Tout ce que je fais, chaque jour, que ce soit ici, dans les enceintes internationales, dans la solitude de mon bureau ou sur des mers lointaines, je le fais pour vous”, a-t-il lancé, avant de rappeler les “vertus essentielles” pour son pays : “le travail, le sens de l’accueil, l’intérêt pour l’innovation, l’attachement à l’éthique et l’ouverture à l’international”.Sous une chaleur lourde, la famille princière a ensuite déambulé parmi les invités, dans une ambiance jazzy. Célibataire sportif et séducteur en 2005, Albert II a désormais endossé le costume de père de famille comblé.Albert II règne depuis la mort de son père Rainier III le 6 avril 2005, mais son avènement n’avait été célébré qu’en juillet, à l’issue d’une période de deuil. Il avait alors marqué les esprits en assurant: “Argent et vertu doivent se conjuguer en permanence”.En 20 ans, Albert II a réussi à faire entendre sa voix sur l’environnement et à accompagner la réussite économique affolante de son micro-Etat de 2 km2 qui allie climat méditerranéen, luxe, casinos, restaurants étoilés, vues spectaculaires sur la grande bleue, sécurité et absence d’impôt sur les sociétés ou sur le revenu.L’immobilier y est le plus cher du monde et le PIB s’est élevé à 9,4 milliards d’euros en 2023, en hausse de près de 50% depuis 2014. Mais Monaco peine à s’aligner sur les exigences internationales de transparence et de lutte contre le blanchiment ou la corruption. Et le micro-Etat est aussi secoué par une bataille médiatique et judiciaire impliquant d’anciens proches d’Albert II accusés de malversations, qui dénoncent en retour une mainmise du magnat de l’immobilier Patrice Pastor sur la principauté.”Ne prêtons pas attention à ceux qui veulent nous désunir, nous affaiblir, nous décourager”, a lancé le prince dans son discours.”Quand on est une grande famille, qu’on a une belle vie, il y a toujours des moments où des gens sont jaloux”, a commenté de son côté Michèle Robillon, retraitée de 60 ans.

Dans le Gers, un centre de désalcoolisation de vin pour s’adapter au marché

Dans le laboratoire du Chai sobre, l’ingénieur chimiste saisit les fioles de vin sans alcool fraîchement sorti des cuves, élaboré pour répondre aux nouvelles tendances de consommation.  “Le client attend un vin à 0%”, explique cet ingénieur, Romain Laher, manager chargé de la désalcoolisation au Chai Sobre, qui a été inauguré en juin dernier à Vic-Fezensac, dans le Gers. Les “vinifications pour les vins désalcoolisés” ne diffèrent pas fondamentalement de celles “qu’on peut faire pour l’ensemble des vins”, observe Frédéric Ben, responsable de la vinification et de l’oenologie au Chai Sobre.Dans cette structure, on retire les molécules d’alcool tout en gardant les arômes du vin, selon un procédé spécial mis au point pour s’adapter à “l’attrait grandissant pour un produit différent”, ajoute M. Laher.- “En pleine expansion” -De la sélection des lots jusqu’à la mise en bouteille, le site a été créé à l’initiative de la start-up Moderato et du groupe Vivadour de viticulteurs du Gers. Préparé comme un vin traditionnel, le produit voit son alcool retiré par un “nouvel outil” mis au point “assez récemment” qui a recours à “un processus de distillation à froid”, explique l’ingénieur.”On va réduire la pression au sein de la machine et ça va diminuer la température d’ébullition de l’alcool” qui est retiré “à une température beaucoup plus basse que sur une distillation classique”, détaille-t-il.Passant par plusieurs étapes comprenant le passage de l’alcool “à la phase vapeur”, cette méthode, contrairement à la distillation à température ambiante, permet d’obtenir “les meilleures qualités sur le produit désalcoolisé”, pointe-t-il en suivant le processus depuis un écran tactile. Seulement, le retrait de l’alcool “renforce la sensation acide du vin”, qui doit “être compensée avec du sucre sur le produit final”, note Frédéric Ben. Autour de 6.000 hectolitres sont produits cette année par le Chai, qui prévoit une croissance de 50% par an. Le centre de désalcoolisation est “très jeune mais en pleine expansion”, ajoute le directeur de la vinification qui espère que la capacité de production du site pourra s’accroître jusqu’à 80.000 hectolitres par an.- “Désamour pour les boissons alcoolisées” -C’est en Gascogne, dans le Gers, où les vins ont des “profils aromatiques” particuliers, que la start-up Moderato, spécialisée dans la vente de vin sans alcool, a trouvé les candidats pour la création du centre, raconte Sébastien Thomas, cofondateur de l’entreprise.Les productions de gros manseng, de colombard et de sauvignon répondent ainsi au “phénomène culturel et global d’évolution de la consommation”, ajoute-t-il.Depuis les années 1960, “on assiste à une baisse continue (de la vente) du vin, qui a été très importante dans les années 70-80”, détaille Pascal Dupeyron, directeur de la filière viticole au sein du groupe Vivadour, fédérant 400 viticulteurs du Gers. Encore aujourd’hui, “malgré la notoriété des vins français” et “tout le savoir-faire dans le pays”, cette baisse continue au fil des ans “se traduit par une difficulté à vendre nos vins”, pointe-t-il.En observant “l’émergence du désamour, notamment chez les jeunes, pour les boissons alcoolisées”, le groupe Vivadour a commencé à s’intéresser à la production de vin désalcoolisé en 2023.”On s’était posé la question de savoir comment élargir nos travaux afin de pouvoir valoriser les réserves des viticulteurs”, renseigne M. Dupeyron.Selon un rapport du CNIV (Comité national des interprofessions des vins à appellations et IGP), datant de 2022, la consommation de vin devrait baisser de 25% d’ici 2035, tandis que le marché des vins sans alcool dans le monde devrait lui monter en flèche, et atteindre 5 milliards de dollars en 2032 contre 1,8 milliard en 2022, selon la société américaine Fact.MR.Sur ce marché, Moderato vend 50% de ses produits en France et 50% à l’étranger dans quinze pays comprenant le Canada, la Suisse, le Danemark, mais également les Émirats arabes unis, selon Sébastien Thomas, qui souhaite faire entrer le vin sans alcool “dans la famille de l’excellence française.” 

“Epée de damoclès”: en Savoie, des éleveurs désemparés face à la dermatose nodulaire

“C’est sûr qu’on va y passer”: ses vaches sont vaccinées samedi contre la dermatose nodulaire qui prospère dans les deux Savoie, mais Benoît Mugnier redoute l’euthanasie de son cheptel si un cas est détecté, une épreuve déjà subie par d’autres éleveurs.C’est sur sa commune, à Entrelacs, que le premier cas de cette maladie contagieuse touchant les bovins et non transmissible à l’homme a été détecté le 29 juin, avant que celle-ci ne se propage rapidement.Au 17 juillet, 27 foyers ont été répertoriés en Savoie (17 uniquement à Entrelacs) et Haute-Savoie (10 sur 4 communes).Pour limiter la propagation, l’Etat a décrété l’euthanasie systématique de tout troupeau comptant une vache malade, suscitant colère et protestation chez des éleveurs concernés et une partie du monde agricole.Alors chaque jour Benoît Mugnier inspecte ses 30 vaches en s’attendant “au pire” : avec des mouches et des taons – la maladie se transmet par les insectes piquants – nombreux dans son étable, et sans possibilité d’installer un système de ventilation, il l’assure : “C’est sûr qu’on va y passer, on est cuits”. Comme 285.000 bovins dans le sud-est de la France, ses bêtes vont bénéficier de la campagne de vaccination lancée depuis vendredi, mais elles devront attendre 21 jours avant que la protection fasse totalement effet. Si un cas est détecté entre-temps et le met “au pied du mur”, “je ne sais pas comment je vais réagir, je n’en sais rien”, admet l’éleveur de 36 ans, qui vit de son atelier de transformation de lait.- Blocages -A deux kilomètres à vol d’oiseau, sur des hauteurs verdoyantes donnant vue sur les Alpes, Pierre-Jean Duchêne, dont l’exploitation a été touchée par deux cas, refuse l’euthanasie de 70 de ses vaches, une mesure qu’il juge “drastique”.Des tracteurs et des véhicules décorés de banderoles “Stop aux massacres”, “Vaches gardées, paysans sauvés” bloquent tous les accès à sa ferme, où éleveurs, voisins et amis se relaient en nombre pour le soutenir depuis une semaine.”On n’est pas là pour se battre contre l’État, on est là pour essayer de défendre nos troupeaux”, insiste l’éleveur de 28 ans, repreneur de l’exploitation familiale, pour qui la “lutte” doit rester “calme”.Mercredi, la préfète de la Savoie Vanina Nicoli a condamné des “actes d’intimidation” à l’encontre des services vétérinaires sur deux exploitations et dénoncé des blocages “irresponsables” qui “participent à la propagation de la maladie”.Mais il n’y a pas eu de “développement sur d’autres animaux à ce jour”, argue Pierre-Jean Duchêne, qui attend inquiet les résultats des tests sur deux vaches pour, il l’espère, prouver la bonne santé du troupeau. En attendant, toutes sont “confinées” depuis trois semaines dans une grande étable équipée de ventilateurs.”Ce qui est déplorable, c’est que si on n’avait pas bloqué les accès de la ferme jeudi dernier, là vous verriez un bâtiment vide”, explique-t-il devant ses bêtes produisant du lait pour la raclette, la tomme et l’emmental.Il reproche aux services de l’Etat de ne pas avoir anticipé la maladie, déjà apparue ailleurs en Europe.Maladie virale, la dermatose nodulaire (DNC) conduit à “des pertes de production importantes” qui peuvent aller “jusqu’à la mort d’une partie du cheptel infecté” (environ 10%), explique le ministère de l’Agriculture. La maladie provoque notamment fièvre, chute de lactation, hypertrophie des ganglions lymphatiques et nodules sur la peau et les muqueuses.- “Dur à vivre” -Quelques centaines de mètres plus loin, la ferme de Claude Germain reste aussi en sursis: il a “sauvé” une trentaine de ses vaches qui devaient être euthanasiées vendredi matin, après un demi-tour surprise des services de l’Etat confrontés à un référé administratif et à la mobilisation de soutiens aux éleveurs, notamment la Coordination rurale. “Mais il y a toujours l’épée de Damoclès” car le troupeau reste concerné par la mesure, lâche l’éleveur, éprouvé par cette situation “très dure à vivre”.A 59 ans, ce Savoyard qui a travaillé toute sa vie sur son exploitation et ne connaît “rien d’autre” ne pourra pas reconstituer un nouveau troupeau, un travail de plusieurs années voire de générations pour améliorer la génétique et amortir les coûts.Plusieurs éleveurs de la commune d’Entrelacs (constituée de hameaux) ont déjà perdu leur cheptel. En Haute-Savoie, à Rumilly, une ferme qui refusait l’euthanasie de son troupeau s’est finalement résolue à cette mesure radicale après la détection d’un nouveau cas. “C’est évidemment extrêmement douloureux” car “c’est un travail de plusieurs générations qui s’en va”, a réagi sur place leur soutien Stéphane Gallel, porte-parole de la Confédération paysanne, qui dénonce les abattages systématiques.La FDSEA a salué de son côté une décision “responsable”, l’euthanasie totale restant la stratégie la plus “efficace” pour enrayer l’épizootie selon le syndicat.

Brésil: à Sao Paulo, un immense marché dans le viseur de Trump pour ses contrefaçons

“Pardon de vous déranger, mais qu’est-ce que vous cherchez?”: l’homme interpelle les passants et leur présente un menu. Nul plat à proposer, mais des montres, baskets ou chemises de marques célèbres, dans un marché accusé par Washington d’être un haut lieu de la contrefaçon.L’homme se fait appeler “Alemao 25″ (Allemand 25), a environ 30 ans et travaille comme rabatteur dans la rue du 25-Mars à Sao Paulo. Ce marché populaire, l’un des plus vastes d’Amérique latine, est sous les projecteurs depuis la publication mardi d’un rapport du gouvernement du président américain Donald Trump.”Le secteur de la rue du 25-Mars est depuis des décennies l’un des plus grands marchés pour les produits de contrefaçon”, selon ce rapport, qui fustige des manquements du Brésil à la “protection de la propriété intellectuelle”.Tout cela, alors que les Etats-Unis ont ouvert cette semaine une enquête sur de supposées “pratiques commerciales déloyales” du Brésil, quelques jours après l’annonce par M. Trump de droits de douane punitifs de 50% sur les produits brésiliens à partir du 1er août.”La piraterie c’est pas un crime, c’est des affaires”, dit à l’AFP Alemao 25, dans un sourire.En plein centre historique de Sao Paulo, quartier à la fois vibrant et déshérité de la plus grande mégalopole d’Amérique latine, la rue du 25-Mars et ses alentours attirent environ 200.000 personnes par jour venues faire leurs courses dans plus de 3.000 établissements répertoriés dans 17 rues, selon l’Union des commerçants.Dans le dédale de ses galeries commerçantes et de ses échoppes en pleine rue, “la 25”, comme on l’appelle ici, propose – en gros et au détail – des produits nationaux ou importés, authentiques ou de contrefaçon, d’excellente ou piètre qualité.Electronique, vêtements, parfums, bijouterie, textiles, jouets, alcool, sextoys et plus encore: les habitants de Sao Paulo aiment dire que “si tu ne trouves pas quelque chose dans la 25, tu ne le trouveras nulle part”.- “Même qualité et meilleur prix” -“Les droits de douane de Trump sont de la faute de (Jair) Bolsonaro, c’est de la pure politique politicienne”, tranche Anderson Ferreira, vendeur d’électronique de 52 ans.Donald Trump a justifié la menace douanière contre le Brésil en invoquant une supposée “chasse aux sorcières” contre son allié brésilien, l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro. Ce dernier est jugé pour une présumée tentative de coup d’Etat en 2022 visant à empêcher l’investiture de l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.A l’inverse, pour Victor Felicio, restaurateur de 29 ans venu faire des achats, “c’est la faute de Lula, qui a affronté Trump et accueilli les Brics” récemment lors d’un sommet du bloc des pays émergents à Rio de Janeiro.Dans la rue du 25-Mars, pôle commerçant depuis un siècle, de nombreux vendeurs préfèrent ne pas parler à la presse. Beaucoup sont issus des communautés chinoise et syro-libanaise et certains disent ne pas parler portugais.”Si aux Etats-Unis ils nous critiquent, c’est qu’ils ne savent rien, car les produits d’ici qu’ils appellent +faux+ sont les mêmes que d’autres magasins vendent comme authentiques, avec la même qualité et un meilleur prix”, soutient Juliana, vendeuse de parfums de 29 ans.D’autres commerçants, qui comme elle refusent de donner leur nom, répètent le même argument: beaucoup de produits ne sont pas de la contrefaçon, mais viennent de la contrebande.Contrefaçons et contrebande causent un préjudice annuel au Brésil d’environ 75 milliards de dollars – environ 4% du PIB -, en pertes fiscales pour l’Etat et en chiffre d’affaires pour les entreprises en règle, selon l’Association brésilienne de lutte contre la contrefaçon.Dans un communiqué, l’Union des commerçants de la rue du 25-Mars affirme cependant que “l’immense majorité des commerçants de la zone agissent de manière légale et transparente”.Leurs produits “sont principalement importés de Chine et n’ont aucun lien avec les Etats-Unis”, insiste l’organisation.”L’une des deux plus grandes puissances du monde s’inquiète de la rue du 25-Mars…”, a ironisé le chef de cabinet de Lula, Rui Costa.Indifférente à la guerre commerciale, Maria Pauline, employée de maison de 61 ans, va continuer de venir comme “presque toutes les semaines”. “Ici c’est toujours moins cher.”

Wall Street reste prudente après une semaine marquée par des records

La Bourse de New York a terminé sur une note prudente vendredi, subissant quelques prises de bénéfices après de nouveaux sommets, les investisseurs attendant par ailleurs des précisions sur la politique monétaire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed).L’indice Nasdaq a atteint un record pour la quatrième séance d’affilée, grappillant 0,05% à 20.895,66 points. L’indice élargi S&P 500 a terminé proche de l’équilibre (-0,01%) tandis que le Dow Jones a reculé de 0,32%.”Nous observons des prises de bénéfices après une semaine chargée”, commente auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Les investisseurs souhaitent “vendre après les records atteints hier par le S&P 500 et le Nasdaq” grâce à des indicateurs économiques meilleurs qu’attendu, abondent pour leur part les analystes de Briefing.com.La place américaine a particulièrement bien accueilli les ventes au détail pour juin, jugées encourageantes, ainsi que les chiffres de l’inflation, autant côté consommateurs que producteurs, dévoilés plus tôt dans la semaine.En outre, “la confiance des ménages (américains, ndlr) à l’égard de l’économie s’est améliorée ce mois-ci en raison de la diminution de la pression sur les prix”, explique dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Cet indicateur publié vendredi par l’Université du Michigan s’est légèrement redressé au mois de juillet, en ligne avec les attentes des marchés, mais reste très en deçà des niveaux observés l’année dernière.Avec ces données économiques, Wall Street s’interroge désormais sur le cap privilégié par la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de ses prochaines réunions. La veille, l’un des gouverneurs de l’institution -Christopher Waller- a répété qu’il était préférable d’abaisser les taux d’intérêt “plutôt trop tôt que trop tard”, craignant que la Fed ne commence à agir que lorsque l’économie aura commencé à décrocher.Le président américain Donald Trump a également de nouveau plaidé pour une baisse marquée des taux d’intérêt, estimant que l’économie américaine est “en pleine forme” et que l’inflation est “très faible”, a-t-il écrit sur son réseau social Truth Social.Les marchés tablent très largement une prolongation de la pause du comité de politique monétaire de la Fed lors de sa prochaine réunion, les 29 et 30 juillet, n’anticipant une possible baisse des taux qu’à la réunion suivante, mi-septembre, selon l’outil de veille de CME, FedWatch.Mardi, les investisseurs scruteront un discours du patron de la Fed Jerome Powell, à l’affût d’indices quant à la trajectoire monétaire.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt à dix ans se détendait, à 4,42% vers 20H15 GMT contre 4,45% à la clôture jeudi.Ailleurs, à la cote, Netflix (-5,10% à 1.209,24 dollars) a reculé malgré la publication d’un bond de 45% de son bénéfice net pour le deuxième trimestre, signe que les hausses de prix et l’offre publicitaire sont de plus en plus payantes pour la plateforme leader du streaming vidéo.Les valeurs associées au secteur des cryptomonnaies ont profité de l’adoption jeudi par la Chambre des représentants de la première loi américaine de régulation des cryptomonnaies, le “CLARITY Act”.Les plateformes d’échange Coinbase (+2,20% à 419,78 dollars) et Robinhood (+4,07% à 109,74 dollars) ont toutes les deux avancé.Le groupe pétrolier américain Chevron a terminé à l’équilibre (+0,04% à 150,10 dollars) après avoir finalisé le rachat de son compatriote Hess pour près de 60 milliards de dollars (dette incluse), avec plus d’un an de retard sur le calendrier initial du fait d’un litige dont il est sorti victorieux face à son concurrent ExxonMobil.Le laboratoire pharmaceutique Sarepta a dégringolé de 35,94% à 14,07 dollars après qu’un responsable que l’Agence du médicament américaine (FDA) a émis des doutes sur un traitement de thérapie génique – Elevidys – potentiellement risqué.”Les investisseurs se préparent pour la semaine prochaine” avec une nouvelle volée de résultats, note M. Cardillo, dont Coca-Cola, Tesla ou Mattel.

Wall Street reste prudente après une semaine marquée par des records

La Bourse de New York a terminé sur une note prudente vendredi, subissant quelques prises de bénéfices après de nouveaux sommets, les investisseurs attendant par ailleurs des précisions sur la politique monétaire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed).L’indice Nasdaq a atteint un record pour la quatrième séance d’affilée, grappillant 0,05% à 20.895,66 points. L’indice élargi S&P 500 a terminé proche de l’équilibre (-0,01%) tandis que le Dow Jones a reculé de 0,32%.

G20: les ministres des Finances plaident pour l’indépendance des banques centrales

Les ministres des Finances du G20 ont plaidé vendredi pour la coopération multilatérale et l’indépendance des banques centrales, affichant un consensus a minima dans un monde secoué par les droits de douanes imposés tous azimuts par Donald Trump.Pour “assurer la stabilité des prix”, l”‘indépendance des banques centrales est cruciale” se sont accordés les argentiers du G20 dans un premier communiqué commun depuis que l’Afrique du Sud a pris la présidence du groupe à la suite du Brésil en novembre.Cette déclaration signée par les Etats-Unis intervient après les critiques renouvelées du président américain Donald Trump à l’encontre du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, accusé encore cette semaine de faire du “mauvais boulot”.”C’est vraiment l’une de mes pires nominations”, l’a attaqué de nouveau vendredi le président américain sur son réseau social Truth, demandant une baisse de plus de trois points des taux d’intérêts directeurs.Le numéro un du Trésor américain Scott Bessent était toutefois absent à Durban, comme lors de la première réunion en février au Cap, mais représenté par le sous-secrétaire du Trésor aux Affaires internationales, Michael Kaplan.En pleine polémique sur une prétendue “persécution” des fermiers blancs par Pretoria, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio avait boycotté la réunion des ministres des Affaires étrangères en Afrique du Sud, premier pays du continent à présider le groupe.- Environnement “difficile” -“Il est important de signaler que les États-Unis restent engagés dans le format du G20 et qu’ils ont également accepté ce communiqué commun”, a relevé le Commissaire européen à l’Economie Valdis Dombrovskis devant les médias à l’issue de la réunion plénière où les “niveaux élevés d’incertitude politique” ont été au coeur des discussions, selon le FMI.”(La réunion) a été difficile dans cet environnement”, a reconnu le ministre des Finances sud-africain Enoch Godongwana. “Réussir ce que nous avons fait dans ce contexte, je pense que c’est une grande réussite”.Reconnaissant des “risques existants et émergents pour l’économie mondiale”, les membres “soulignent l’importance de renforcer la coopération multilatérale” après des mois de décisions unilatérales des Etats-Unis chamboulant les règles du jeu international.Washington doit justement succéder à Pretoria à l’issue du sommet des chefs d’Etat les 22 et 23 novembre à Johannesburg, où la présence de Donald Trump demeure incertaine.En pleine escalade commerciale du président américain, qui a menacé l’Union Européenne de 30% de surtaxes douanières au 1er août, les financiers du G20 se sont aussi accordés sur “l’importance de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour faire avancer les questions commerciales”.Tout en estimant que l’OMC, mise à mal par la politique du locataire de la Maison Blanche, nécessitait une “réforme importante”.Les discussions, qui ont eu lieu dans un luxueux hôtel en dehors de la ville côtière de Durban, ont porté sur la manière de “préserver un système commercial multilatéral fondé sur des règles” ainsi que la fiscalité mondiale, a ajouté Valdis Dombrovskis.Les dirigeants se sont fixé l’objectif de “trouver une solution équilibrée et pratique qui soit acceptable pour tous” au sujet de la taxation minimale des multinationales dans le monde à 15%, quelques semaines après que Donald Trump a obtenu une exemption pour ses entreprises de cette mesure âprement négociée durant des années sous les auspices de l’OCDE.S’agissant de la dette des pays moins avancés, un des sujets portés par la présidence sud-africaine, qui a par ailleurs choisi le thème “Solidarité, égalité, durabilité” pour cette édition, le G20 s’est dit déterminé “à remédier aux vulnérabilités de la dette” dans ces pays en “renforçant davantage la mise en Å“uvre du cadre commun du G20”, déjà existant.Concernant l’environnement et le changement climatique, un des thèmes de friction avec les Etats-Unis, le groupe s’en tient à une formule lapidaire en prenant “acte de la prochaine COP30 à Belem” au Brésil du 10 au 21 novembre.”Tandis que les sécheresses, inondations et les catastrophes climatiques menacent le Sud global, l’inaction du G20 est une trahison”, a réagi l’ONG Oxfam. “L’argent est là: il est temps de taxer les super-riches et les profits excessifs (tirés) des énergies fossiles”.

Retours de bâton pour Vivendi, sermonné par la Commission européenne et l’AMF

Double revers pour Vivendi: accusée par la Commission européenne d’avoir anticipé sa prise de contrôle de Lagardère, la société dans le giron de Vincent Bolloré a également vu vendredi le gendarme boursier français tancer la mise en oeuvre de sa scission fin 2024.Dans une première décision rendue dans la matinée, l’Autorité des marchés financiers (AMF) française a demandé au milliardaire de déposer une offre pour racheter les actions de Vivendi qu’il ne détient pas déjà, alors que c’est ce qu’il voulait précisément éviter lors de cette scission.Vivendi avait alors été découpé en quatre entités cotées: Canal+ (médias) à Londres, Havas (communication) à Amsterdam, Louis Hachette Group (édition) à Paris sur le marché Euronext Growth et la holding, qui est restée en Bourse à Paris.L’AMF avait été saisie par le fonds Ciam, actionnaire minoritaire de la société, qui contestait l’opération.- Indemnités -Le gendarme de la Bourse de Paris avait initialement estimé que le groupe Bolloré, ne pouvant “pas être considéré comme contrôlant Vivendi”, dont il détient directement 29,9%, n’avait pas à lancer une offre publique de retrait.Mais la cour d’appel de Paris avait ensuite demandé à l’AMF de réexaminer sa décision. Dans son nouvel avis, celle-ci a décidé que la société Bolloré et Vincent Bolloré étaient “tenus au dépôt d’un projet d’offre publique de retrait” (OPR) des titres Vivendi dans un délai de six mois.Elle considère en effet que la part de Bolloré dans Vivendi dépasse le seuil des 30 % en intégrant les actions auto-détenues par le groupe (3,7% du capital), soit le seuil qui déclenche en France l’obligation de lancer une OPR pour racheter les titres restants.Cela ne remet pas en cause la scission, mais pourrait à terme aboutir au versement d’importantes indemnités aux actionnaires.Le groupe Bolloré n’a pas souhaité réagir.A la Bourse de Paris, le cours de l’action Vivendi a terminé en forte hausse de 13,26% à 3,33 euros, les actionnaires s’attendant à bénéficier d’une prime au moment de l’offre.Mais, douche froide en fin de journée: la Commission européenne a accusé le groupe français d’avoir enfreint les règles de l’UE en matière de concurrence en prenant trop tôt le contrôle du groupe Lagardère, à l’issue de son rachat fleuve.Elle estime en effet que le groupe exerçait “une influence” éditoriale “déterminante” sur plusieurs médias de Lagardère avant que la prise de contrôle soit notifiée à Bruxelles le 24 octobre 2022.Vivendi encourt une amende pouvant atteindre 10% de son chiffre d’affaires total. Celui-ci s’est élevé à 292 millions d’euros en 2024, après la scission. Avant cette opération, il avait atteint un peu plus de 10 milliards d’euros en 2023.- Vivendi conteste -Aussitôt, le groupe a indiqué qu’il “contestait les allégations de la Commission européenne” et “répondrait” aux griefs “afin d’obtenir sa mise hors de cause et la clôture de l’enquête”, selon un communiqué.L’annonce de Bruxelles vendredi “marque seulement l’ouverture de la phase contradictoire de la procédure”, a insisté l’entreprise.Selon l’enquête de la Commission, Vivendi surveillait “de près” et intervenait régulièrement dans les décisions stratégiques concernant la ligne éditoriale, ainsi que les couvertures et les articles des magazines et journaux du groupe Lagardère, Paris Match et le Journal du Dimanche, ainsi que de la radio Europe 1. Bruxelles reproche aussi à Vivendi son intervention dans les décisions relatives aux licenciements et recrutements de journalistes pour ces médias.La Commission européenne avait annoncé il y a deux ans l’ouverture d’une enquête formelle, peu après avoir accordé à Vivendi l’autorisation d’absorber son ancien rival, à condition de céder sa filiale édition et le magazine Gala.L’ONG Reporters sans frontières avait réclamé une telle enquête, “compte tenu des nombreux signaux attestant d’une emprise croissante de Vincent Bolloré”.A Paris Match par exemple, l’arrivée en septembre 2022 de Laurence Ferrari pour succéder au rédacteur en chef Bruno Jeudy avait été interprétée comme une marque de la mainmise du milliardaire breton, alors premier actionnaire de Lagardère.Bruno Jeudy avait dénoncé l’absence de une consacrée à Emmanuel Macron au lendemain de sa réélection à la présidence française en 2022 et la couverture dédiée au cardinal ultra-conservateur Robert Sarah.En 2021, Europe 1 avait pour sa part annoncé un rapprochement avec la très conservatrice chaîne d’informations CNews, propriété de Vivendi, entraînant une vague de départs volontaires ou contraints après une grève historique, sur fond de craintes concernant la droitisation de la radio.Interrogé vendredi par l’AFP, Lagardère n’a pas souhaité faire de commentaire. Il a été absorbé en novembre 2023 par Vivendi et fait désormais partie de Louis Hachette Group.

La Bourse de Paris termine à plat une séance de consolidation

La Bourse de Paris a terminé stable vendredi, sans entrain face aux négociations commerciales toujours en cours entre le États-Unis et certains de ses partenaires commerciaux, alors que débute la saison des résultats d’entreprises.L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, est resté stable (+0,01%), prenant quelque 0,67 point, pour s’établir à 7.822,67 points à la clôture. La veille, il avait grimpé de 99,91 points (+1,29%) pour terminer à 7.822,00 points.Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM, décrit une séance atone, les marchés se situant “dans une phase de consolidation et d’attentisme”.”Les marchés tentent de se convaincre que la guerre commerciale n’aura pas lieu”, affirme-t-il à l’AFP, les indices résistant aux “récentes annonces de droits de douane supplémentaires qui s’égrènent au fil des jours”.Donald Trump a donné aux partenaires commerciaux des États-Unis jusqu’au 1er août pour parvenir à un accord avec la Maison-Blanche au sujet des droits de douane.Il n’a jusqu’à présent annoncé que des accords avec l’Indonésie, le Royaume-Uni et le Vietnam, ainsi qu’un accord avec la Chine visant à réduire temporairement les taxes douanières entre les deux premières puissances économiques mondiales.Les investisseurs scrutent la publication des résultats d’entreprises, le “moment de vérité” sur les conséquences de la guerre commerciale de Donald Trump, relève M. Ielpo.Côté valeurs, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a demandé vendredi à Vincent Bolloré de déposer une offre pour racheter les actions de Vivendi qu’il ne détient pas déjà, ce qui pourrait entraîner le retrait du groupe de la Bourse.L’AMF considère que la part de Bolloré dans Vivendi dépasse le seuil des 30%, avec les 29,9% détenues par le groupe Bolloré et les actions auto-détenues par Vivendi (3,7% du capital) “contrôlée de fait” par le milliardaire Vincent Bolloré. Ce seuil de 30% déclenche en France l’obligation de lancer une offre publique obligatoire pour racheter les titres restants.Le cours de l’action Vivendi a terminé vendredi en forte hausse de 13,26% à 3,33 euros, les actionnaires s’attendant à bénéficier d’une prime au moment de l’offre.