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Le gouvernement veut croire à un compromis malgré le rejet quasi unanime du budget

Le gouvernement de SĂ©bastien Lecornu a affirmĂ© samedi qu’un compromis reste possible au Parlement malgrĂ© le rejet Ă  plate couture dans la nuit par l’AssemblĂ©e nationale du budget 2026, sans convaincre les oppositions qui envisagent de plus en plus clairement une loi spĂ©ciale pour maintenir le fonctionnement de l’Etat.”Nous n’en sommes qu’Ă  la moitiĂ© du parcours parlementaire, et je reste convaincu qu’un compromis peut se construire”, a commentĂ© le ministre de l’Economie Roland Lescure, rejetant la responsabilitĂ© de cet Ă©chec sur “l’extrĂŞme droite et l’extrĂŞme gauche” qui “ont votĂ© ensemble des mesures inopĂ©rantes pour un budget insincère”.Fait inĂ©dit dans la Ve RĂ©publique, la quasi-totalitĂ© de l’AssemblĂ©e s’est opposĂ©e dans la nuit de vendredi Ă  samedi au projet de budget de l’Etat, un vote sans surprise mais qui augure mal de son adoption avant la fin de l’annĂ©e, dans les dĂ©lais constitutionnels.Après 125 heures de dĂ©bats parfois houleux sur la fiscalitĂ© du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 dĂ©putĂ©s ont rejetĂ© la partie “recettes” du texte (un pour, 84 abstentions), emportant ainsi l’ensemble du projet de loi, sans mĂŞme Ă©tudier la partie “dĂ©penses”.Les groupes de gauche et le RN ont votĂ© contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisĂ©s entre votes contre et abstentions. Seul Ă  voter pour, le dĂ©putĂ© du groupe centriste Liot Harold Huwart (Eure-et-Loir).L’AssemblĂ©e avait dĂ©jĂ  rejetĂ© en 2024 le budget de l’État, de manière inĂ©dite sous la Ve RĂ©publique. Mais c’est une première qu’il le soit avec une telle ampleur.Le camp gouvernemental a largement invoquĂ© les mesures fiscales votĂ©es par les oppositions – “des horreurs Ă©conomiques”, selon Paul Midy (Renaissance) – pour justifier son absence de soutien au texte de l’exĂ©cutif. Le PS, qui a acceptĂ© de ne pas censurer le Premier ministre en Ă©change de la suspension de la rĂ©forme des retraites et d’un abandon du 49.3, espĂ©rait que les dĂ©bats permettent d’arracher une mesure de justice fiscale, “taxe Zucman” ou succĂ©danĂ©.Des propositions repoussĂ©es. Un cocktail d’autres taxes a cependant Ă©tĂ© approuvĂ©, sur la fortune improductive, les grandes entreprises, les multinationales ou les gĂ©ants du numĂ©rique.- “Le compte n’y est pas” -Mais “le compte n’y est pas”, a lancĂ© Boris Vallaud (PS), estimant les “recettes” insuffisantes pour “effacer” des Ă©conomies irritantes sur les politiques publiques. Le PS continuera toutefois Ă  “chercher le compromis”, a promis le socialiste, dont le groupe avait permis l’adoption de la partie recettes du budget de la sĂ©curitĂ© sociale contenant, il est vrai, la suspension de la rĂ©forme de 2023 sur les retraites.Sans surprise, l’attitude des socialistes a Ă©tĂ© fustigĂ©e par le leader de LFI Jean-Luc MĂ©lenchon. “IncohĂ©rents et bordĂ©lisateurs, mĂŞme la macronie et les socialistes n’ont pas dĂ©fendu leur Ĺ“uvre”, a-t-il dit. Pour sa part, Marine Le Pen a estimĂ© que le vote des dĂ©putĂ©s “ne peut avoir qu’une conclusion : la dĂ©mission du gouvernement et la dissolution afin que le peuple se choisisse une majoritĂ© d’alternance”.Les deux textes budgĂ©taires – sĂ©curitĂ© sociale et Etat – ont devant eux un parcours d’obstacles qui rend leur adoption plus qu’hypothĂ©tique. Le premier a commencĂ© d’ĂŞtre examinĂ© au SĂ©nat, le second suivra dans la semaine.Le rapporteur gĂ©nĂ©ral du budget Philippe Juvin (LR) suggère au gouvernement de recourir finalement Ă  l’article 49.3 de la Constitution, pour faire passer un budget avant le 31 dĂ©cembre. Mais SĂ©bastien Lecornu s’est engagĂ© Ă  ne pas l’utiliser, et une telle manoeuvre serait politiquement difficile.Pour beaucoup, le gouvernement n’Ă©chappera pas Ă  une “loi spĂ©ciale”, sorte de reconduction du budget 2025 qui permettrait de percevoir les impĂ´ts existants, de faire fonctionner l’Etat avant de reprendre les dĂ©bats parlementaires en dĂ©but d’annĂ©e.C’est l’hypothèse la “plus probable”, a estimĂ© samedi matin sur France 2 Eric Coquerel, prĂ©sident de la commission des finances de l’AssemblĂ©e nationale.”Il vaut mieux une loi spĂ©ciale plutĂ´t qu’un budget qui continuera Ă  dĂ©classer la France et Ă  appauvrir les Français”, a assĂ©nĂ© de son cĂ´tĂ© le prĂ©sident des RĂ©publicains (LR) Bruno Retailleau dans le Parisien.A ce stade, le gouvernement Ă©carte le scĂ©nario des ordonnances, ces textes qui permettent Ă  l’exĂ©cutif d’imposer un budget sans passer par le Parlement.sl-are-sac-hr/dch   

Le G20 est menacé par les divisions géopolitiques, mettent en garde ses dirigeants

La capacitĂ© du G20 Ă  rĂ©gler les crises internationales est menacĂ©e par les divisions et les rivalitĂ©s gĂ©opolitiques, ont mis en garde certains de ses dirigeants samedi, au premier jour de leur sommet Ă  Johannesburg boycottĂ© par Donald Trump et bousculĂ© par son plan sur l’Ukraine.Les dirigeants europĂ©ens ont multipliĂ© les rĂ©unions en marge du premier sommet du groupe organisĂ© en Afrique pour dĂ©finir une rĂ©ponse commune au plan de l’administration Trump sur la guerre en Ukraine.”Le G20 arrive peut-ĂŞtre Ă  la fin d’un cycle (…) On vit un moment de notre gĂ©opolitique oĂą nous avons beaucoup de mal Ă  rĂ©gler autour de cette table (…) les grandes crises internationales”, a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident français Emmanuel Macron Ă  ses pairs.”Il ne fait aucun doute que le chemin Ă  venir sera difficile”, a renchĂ©ri le Premier ministre britannique Keir Starmer, ajoutant: “Nous devons trouver des moyens de jouer Ă  nouveau un rĂ´le constructif aujourd’hui face aux dĂ©fis mondiaux.”Le Premier ministre chinois Li Qiang a estimĂ©, lui, que “l’unilatĂ©ralisme et le protectionnisme sont omniprĂ©sents” et que “beaucoup de gens se demandent ce qui arrive exactement Ă  la solidaritĂ© mondiale”.L’hĂ´te du sommet, le prĂ©sident sud-africain Cyril Ramaphosa, s’est montrĂ© plus positif, assurant que le G20 demeurait un symbole de “la valeur” du multilatĂ©ralisme pour rĂ©soudre les dĂ©fis mondiaux.”Les dĂ©fis auxquels nous sommes confrontĂ©s ne peuvent ĂŞtre rĂ©solus que par la coopĂ©ration, la collaboration et les partenariats”, a-t-il martelĂ©.Le G20 regroupe 19 pays plus l’Union europĂ©enne et l’Union africaine, et reprĂ©sente 85% du PIB mondial et environ deux tiers de la population.- Plan sur l’Ukraine -Dès la cĂ©rĂ©monie d’ouverture, M. Starmer, M. Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz se sont rĂ©unis pour discuter du plan amĂ©ricain sur l’Ukraine.Une rĂ©union qui a ensuite Ă©tĂ© Ă©largie aux autres dirigeants europĂ©ens ainsi qu’Ă  leurs homologues japonais et canadien.Le “projet” en 28 points proposĂ© par Washington “est une base qui requerra du travail supplĂ©mentaire”, ont-ils estimĂ© dans une dĂ©claration commune Ă  l’issue de cette rĂ©union. Ils se sont dits en particulier “inquiets par les limitations proposĂ©es pour les forces armĂ©es ukrainiennes, qui laisseraient l’Ukraine vulnĂ©rable Ă  de futures attaques”.Plusieurs sources ont indiquĂ© que des Ă©changes avaient dĂ©jĂ  eu lieu avec Washington, mais qu’aucun dĂ©placement de dirigeants europĂ©ens dans la capitale amĂ©ricaine n’Ă©tait prĂ©vu dans l’immĂ©diat.Donald Trump a donnĂ© Ă  l’Ukraine jusqu’au 27 novembre pour donner sa rĂ©ponse aux solutions proposĂ©es dans ce plan qui prĂ©voit notamment que l’Ukraine cède Ă  la Russie des territoires, accepte une rĂ©duction de la taille de son armĂ©e et renonce Ă  intĂ©grer l’Otan.- Minerais stratĂ©giques -En l’absence de Donald Trump, de son alliĂ© le prĂ©sident argentin Javier Milei qui a boudĂ© le rendez-vous, et de Vladimir Poutine, toujours sous le coup d’un mandat de la Cour pĂ©nale internationale (CPI), le sommet a adoptĂ© dès son ouverture une dĂ©claration finale des dirigeants prĂ©sents.Ces derniers appellent Ă  “une paix juste, complète et durable au Soudan, en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, dans les territoires occupĂ©s palestiniens, en Ukraine”.Ils disent Ă©galement vouloir mieux protĂ©ger l’approvisionnement en minerais stratĂ©giques, indispensables pour la transition Ă©nergĂ©tique, face aux perturbations gĂ©opolitiques et commerciales.L’Argentine ne “peut pas approuver” cette dĂ©claration, a cependant presque immĂ©diatement indiquĂ© Ă  ses pairs le ministre argentin des Affaires Ă©trangères Pablo Quirno. La dĂ©claration “aborde le conflit de longue date au Moyen-Orient d’une manière qui ne parvient pas Ă  en saisir toute la complexitĂ©”, a-t-il mis en avant.Le prĂ©sident Ramaphosa a pris acte du dĂ©saccord, mais estimĂ© que cela ne remettait pas en cause l’adoption de la dĂ©claration approuvĂ©e par les autres dirigeants prĂ©sents, y compris le Premier ministre indien Narendra Modi, le prĂ©sident brĂ©silien Inacio Lula Da Silva ou le Turc Recep Tayyip Erdogan.Les Etats-Unis s’Ă©taient opposĂ©s Ă  la diffusion d’un communiquĂ© final du G20, invoquant leur absence Ă  un sommet dont “les prioritĂ©s vont Ă  l’encontre” des vues politiques de Washington.Le gouvernement sud-africain est pris pour cible par Donald Trump depuis son retour Ă  la Maison Blanche, notamment sur une prĂ©tendue persĂ©cution des Afrikaners, ces descendants des premiers colons europĂ©ens. Les travaux du premier jour du sommet ont pris fin samedi. Dimanche, Ă  la fin de la rencontre, l’Afrique du Sud doit passer le relais de la prĂ©sidence tournante du G20 aux Etats-Unis.Ces derniers ont prĂ©vu de dĂ©pĂŞcher Ă  cette cĂ©rĂ©monie un reprĂ©sentant de l’ambassade. Un scĂ©nario rejetĂ© par Pretoria qui a fait savoir qu’une passation pourrait se dĂ©rouler dans des locaux officiels, entre responsables de mĂŞme rang.

Le budget rejeté à la quasi-unanimité mais le gouvernement croit encore à un accord

Un compromis est-il encore possible sur le budget de l’Etat après son rejet Ă  la quasi-unanimitĂ© par l’AssemblĂ©e nationale ? Le gouvernement rĂ©pond par l’affirmative samedi tandis que des options alternatives pour assurer la continuitĂ© des finances publiques en l’absence d’accord sont de plus en plus Ă©voquĂ©es.Fait inĂ©dit dans la Ve RĂ©publique, la quasi-totalitĂ© de l’AssemblĂ©e s’est opposĂ©e dans la nuit de vendredi Ă  samedi au projet de budget de l’Etat, un vote sans surprise mais qui augure mal de son adoption avant la fin de l’annĂ©e.S’il a fustigĂ© sur les rĂ©seaux sociaux la “stratĂ©gie destructrice” du RN et de LFI, le ministre de l’Economie Roland Lescure s’est pourtant dit convaincu “qu’un compromis peut se construire”.Un avis partagĂ© par la ministre des Comptes publics AmĂ©lie de Montchalin qui assure qu’elle ne cĂ©dera pas “Ă  la rĂ©signation” et que “des consensus peuvent aboutir”.Après 125 heures de dĂ©bats parfois houleux sur la fiscalitĂ© du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 dĂ©putĂ©s ont rejetĂ© la partie “recettes” du texte (un pour, 84 abstentions), emportant ainsi l’ensemble du projet de loi, sans mĂŞme Ă©tudier la partie “dĂ©penses”.Les groupes de gauche et le RN ont votĂ© contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisĂ©s entre votes contre et abstentions. Seul Ă  voter pour, le dĂ©putĂ© du groupe centriste Liot Harold Huwart (Eure-et-Loir).L’AssemblĂ©e avait dĂ©jĂ  rejetĂ© en 2024 le budget de l’État, de manière inĂ©dite sous la Ve RĂ©publique. Mais c’est une première qu’il le soit avec une telle ampleur.Le camp gouvernemental a largement invoquĂ© les mesures fiscales votĂ©es par les oppositions – “des horreurs Ă©conomiques”, selon Paul Midy (Renaissance) – pour justifier son absence de soutien au texte de l’exĂ©cutif. Le Premier ministre SĂ©bastien Lecornu a lui pointĂ© vendredi des “coups tactiques des extrĂŞmes qui rendent la copie insincère”.Le PS, qui a acceptĂ© de ne pas censurer le Premier ministre en Ă©change de la suspension de la rĂ©forme des retraites et d’un abandon du 49.3, espĂ©rait que les dĂ©bats permettent d’arracher une mesure de justice fiscale, “taxe Zucman” ou succĂ©danĂ©.Des propositions repoussĂ©es. Et la taxe sur les holdings proposĂ©e par le gouvernement a mĂŞme Ă©tĂ© Ă©dulcorĂ©e Ă  l’initiative de la droite. Les socialistes avaient aussi arrachĂ© le vote d’un ImpĂ´t sur la fortune improductive, Ă  l’Ă©criture bancale.- “Le compte n’y est pas” -Les dĂ©putĂ©s ont en outre adoptĂ© une hausse de deux milliards d’euros de la surtaxe sur les bĂ©nĂ©fices des grandes entreprises, un doublement de la taxe sur les gĂ©ants du numĂ©rique, ou encore le plafonnement de certaines niches fiscales.Mais “le compte n’y est pas”, a lancĂ© Boris Vallaud (PS), estimant les “recettes” insuffisantes pour “effacer” des Ă©conomies irritantes sur les politiques publiques. Le PS continuera toutefois Ă  “chercher le compromis”, a promis le socialiste, dont l’attitude a Ă©tĂ© fustigĂ©e sur X par le leader de LFI Jean-Luc MĂ©lenchon. “IncohĂ©rents et bordĂ©lisateurs, mĂŞme la macronie et les socialistes n’ont pas dĂ©fendu leur Ĺ“uvre”, a-t-il Ă©crit, appelant Ă  “en finir avec une prĂ©sidence de faillites”. Pour sa part, Marine Le Pen a estimĂ© sur le mĂŞme rĂ©seau social que le vote des dĂ©putĂ©s “ne peut avoir qu’une conclusion : la dĂ©mission du gouvernement et la dissolution afin que le peuple se choisisse une majoritĂ© d’alternance”.Le budget va dĂ©sormais ĂŞtre examinĂ© par le SĂ©nat, qui devrait en dĂ©battre dans l’hĂ©micycle dès jeudi, en repartant du projet initial du gouvernement.Son adoption par le Parlement apparaĂ®t dĂ©sormais comme une gageure, en termes de dĂ©lai – avant la fin de l’annĂ©e -, comme en termes de majoritĂ© pour le voter. Le rapporteur gĂ©nĂ©ral du budget Philippe Juvin (LR) suggère au gouvernement de recourir finalement Ă  l’article 49.3 de la Constitution, pour faire passer un budget avant le 31 dĂ©cembre. Le pari Ă©tant qu’il serait plus facile pour le PS de ne pas censurer le gouvernement que de voter pour un budget de compromis, traditionnel marqueur de l’appartenance Ă  une majoritĂ©.Le gouvernement peut aussi faire adopter une “loi spĂ©ciale”, sorte de reconduction du budget 2025 qui permettrait de percevoir les impĂ´ts existants, avant de reprendre les dĂ©bats parlementaires en dĂ©but d’annĂ©e.C’est l’hypothèse la “plus probable”, a estimĂ© samedi matin sur France 2 Eric Coquerel, prĂ©sident de la commission des finances de l’AssemblĂ©e nationale.Un scĂ©nario Ă©galement privilĂ©giĂ© par plusieurs cadres du camp gouvernemental, mais SĂ©bastien Lecornu a estimĂ© encore vendredi que ce n’Ă©tait “pas la solution”.Le gouvernement Ă©carte aussi a priori l’hypothèse des ordonnances, ces textes qui permettent Ă  l’exĂ©cutif d’imposer des mesures sans passer par le Parlement. Elles n’ont jamais Ă©tĂ© utilisĂ©es pour un projet de budget depuis le dĂ©but de la Ve RĂ©publique.sl-are-sac-hr/arz/swi

L’UE cède et se rĂ©signe Ă  un accord dĂ©cevant Ă  la COP30

Le front des pays Ă©mergents et pĂ©troliers s’est rĂ©vĂ©lĂ© insurmontable: les EuropĂ©ens se sont rĂ©signĂ©s samedi Ă  accepter un accord mondial Ă  la COP30 au BrĂ©sil qui ne reprend qu’a minima leurs demandes sur la sortie des Ă©nergies fossiles, prĂ©fĂ©rant ce compromis Ă  un Ă©chec du multilatĂ©ralisme.Après deux semaines de nĂ©gociations entre près de 200 pays, et une ultime nuit de nĂ©gociations Ă  Belem, les nations se prĂ©parent Ă  adopter un texte modeste prĂ©parĂ© par la prĂ©sidence brĂ©silienne du sommet, cĂ©lĂ©brant l’accord de Paris et la coopĂ©ration climatique.Mais il n’appelle Ă  accĂ©lĂ©rer l’action que de façon “volontaire”, et ne fait qu’une rĂ©fĂ©rence indirecte Ă  la sortie des Ă©nergies fossiles, en rappelant le consensus de la COP28 Ă  DubaĂŻ, et sans Ă©crire les mots explicitement. Ce qui est loin du plan un temps rĂ©clamĂ© par plus de 80 pays europĂ©ens, latino-amĂ©ricains ou insulaires.”Nous devons le soutenir car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction”, a dĂ©clarĂ© Wopke Hoesktra après une nuit de nĂ©gociations et une rĂ©union de coordination avec les Vingt-Sept. “Nous n’allons pas cacher que nous aurions prĂ©fĂ©rĂ© davantage, et plus d’ambition sur tout”.La ministre française Monique Barbut a ajoutĂ© que les EuropĂ©ens avaient prĂ©fĂ©rĂ© accepter ce texte en raison du “procès qui Ă©tait fait aux EuropĂ©ens, qui Ă©tait de dire qu’une des raisons pour lesquelles on s’opposait Ă  ce texte, c’Ă©tait parce qu’on ne voulait pas payer de l’argent pour les pays les plus pauvres.”En 2023, les pays s’Ă©taient engagĂ©s Ă  “opĂ©rer une transition juste, ordonnĂ©e et Ă©quitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes Ă©nergĂ©tiques”, pour la première fois dans l’histoire des confĂ©rences sur le climat de l’ONU. Depuis, les pays qui produisent ou dĂ©pendent des Ă©nergies fossiles repoussent toutes les tentatives de rĂ©pĂ©ter ce signal dans le cadre multilatĂ©ral.L’analyste Li Shuo, de l’Asia Society Ă  Washington, voit dans ce rĂ©sultat un nouveau “point d’inflexion dans la politique climatique mondiale”. “Alors que l’ambition climatique nationale ralentit, les nĂ©gociations internationales sont dĂ©sormais limitĂ©es par une volontĂ© politique en dĂ©clin. Lorsque les États-Unis se retirent, les autres acteurs deviennent prudents et indĂ©cis”, dĂ©clare-t-il Ă  Belem.La combustion du pĂ©trole, du gaz et du charbon sont largement responsables du rĂ©chauffement planĂ©taire.Des pays comme la Russie, l’Arabie saoudite ou l’Inde ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s par la France comme menant le camp du refus, mais ils ne sont pas seuls.Une partie du monde en dĂ©veloppement n’avait pas comme prioritĂ© la bataille contre les fossiles en arrivant au BrĂ©sil il y a deux semaines. Pour eux, les financements sont plus urgents, et la COP30 leur livre un petit gain.Le texte de compromis prĂ©voit un triplement de l’aide financière pour l’adaptation des pays en dĂ©veloppement Ă  l’horizon 2035, par rapport Ă  l’objectif actuel de 40 milliards par an.Ces pays expliquent que de nombreuses Ă©conomies, pauvres ou Ă©mergentes, n’ont pas les moyens de passer aux Ă©nergies renouvelables demain, ou tout simplement d’adapter leurs villes ou leurs agricultures Ă  un climat dĂ©rĂ©glĂ©. Ils rĂ©clament des pays les plus riches des engagements financiers supplĂ©mentaires pour aider les nations qui le sont moins.Mais est-ce assez?”Pas vraiment. Mais les nĂ©gociations intergouvernementales travaillent sur le plus petit dĂ©nominateur commun. Mais notre combat continue”, dit Ă  l’AFP un nĂ©gociateur du Bangladesh.- EuropĂ©ens isolĂ©s -L’accord prĂ©voit d’instituer un “dialogue” sur le commerce mondial, une première dans les nĂ©gociations climatiques. La Chine, qui mène la fronde des pays Ă©mergents contre les taxes carbone aux frontières, en avait fait sa prioritĂ©.La prĂ©sidence brĂ©silienne aura jusqu’au bout refusĂ© d’inclure dans son texte la crĂ©ation d’une “feuille de route” sur la sortie des Ă©nergies fossiles, pourtant prĂ´nĂ©e par le prĂ©sident brĂ©silien Lula lui-mĂŞme sur place.L’UE avait brandi Ă©voquĂ© vendredi la perspective de partir de Belem “sans accord”. Cela aurait signĂ© un Ă©chec retentissant pour l’hĂ´te, le BrĂ©sil, et pour une confĂ©rence organisĂ©e dans l’une des rĂ©gions emblĂ©matiques des questions environnementales posĂ©es Ă  la planète, l’Amazonie.Mais les EuropĂ©ens se seraient retrouvĂ©s “isolĂ©s”, selon le membre d’une dĂ©lĂ©gation d’un des 27.Ces derniers n’ont pas voulu apparaĂ®tre comme responsables d’une catastrophe diplomatique au moment oĂą ils cherchent Ă  maintenir en vie le rĂ©gime climatique mondial.”Ceux qui doutent que la coopĂ©ration soit la meilleure chose Ă  faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu’on n’arrive pas Ă  nous mettre d’accord”, avait prĂ©venu le prĂ©sident de la COP30, le diplomate brĂ©silien AndrĂ© CorrĂŞa do Lago.Les pays doivent maintenant adopter lors d’une sĂ©ance de clĂ´ture ce texte.

Climat: l’UE face aux pays pĂ©troliers et Ă©mergents, la COP30 dans l’impasse

La confĂ©rence de l’ONU sur le climat Ă  BelĂ©m (BrĂ©sil) est entrĂ©e en prolongation samedi, avec un face-Ă -face entre Union europĂ©enne d’un cĂ´tĂ© et des pays pĂ©troliers et Ă©mergents de l’autre, en dĂ©saccord frontal.Les nĂ©gociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi Ă  samedi, alors que la COP30 devait s’achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. OĂą en est-on au petit matin?”Nulle part”, rĂ©pond la ministre française de la Transition Ă©cologique, Monique Barbut, en arrivant Ă  une rĂ©union avec les Vingt-Sept tĂ´t samedi. De nombreux nĂ©gociateurs n’ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site Ă  Belem commencent Ă  ĂŞtre dĂ©montĂ©es.Que doit dire la dĂ©claration finale de cette COP30? La question divise les dĂ©lĂ©gations venues jusqu’en Amazonie.Une sĂ©ance de clĂ´ture est programmĂ©e Ă  10h00 (13h00 GMT), mais l’horaire pourrait changer.Pour les EuropĂ©ens, l’avenir passe obligatoirement par un message pour rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre et les Ă©nergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majoritĂ© du rĂ©chauffement. Des pays comme la Chine, la Russie, l’Arabie saoudite ou l’Inde sont dĂ©signĂ©s par la France comme menant le camp du refus. Mais une partie du monde en dĂ©veloppement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.Ils expliquent que de nombreuses Ă©conomies, pauvres ou Ă©mergentes, n’ont pas Ă  l’heure actuelle les moyens d’une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s’adapter Ă  un climat dĂ©rĂ©glĂ©. Ils rĂ©clament des pays les plus riches des engagements financiers supplĂ©mentaires pour aider les nations qui le sont moins.- EuropĂ©ens “isolĂ©s” -La prĂ©sidence brĂ©silienne de la confĂ©rence a consultĂ© tout le monde vendredi sur une proposition d’accord qui ne contient plus le mot “fossiles”. Et encore moins la crĂ©ation d’une “feuille de route” sur la sortie du pĂ©trole, du charbon et du gaz, rĂ©clamĂ©e par au moins 80 pays europĂ©ens, latino-amĂ©ricains ou insulaires, et soutenue par le prĂ©sident brĂ©silien Lula lui-mĂŞme.L’Union europĂ©enne a Ă©voquĂ© vendredi la perspective de partir “sans accord”. Ce serait un Ă©chec retentissant pour l’hĂ´te, le BrĂ©sil, et pour une confĂ©rence organisĂ©e dans l’une des rĂ©gions emblĂ©matiques des questions environnementales posĂ©es Ă  la planète, l’Amazonie.Mais cela pose un dilemme. Les EuropĂ©ens se retrouvent “isolĂ©s” dans leur refus du texte, selon une dĂ©lĂ©gation d’un des 27. Ils hĂ©sitent sur l’attitude Ă  adopter: claquer la porte pour marquer la gravitĂ© de la situation, ou chercher encore une conciliation par “peur (…) d’endosser la responsabilitĂ©” de l’Ă©chec du sommet.Le projet d’accord de la prĂ©sidence brĂ©silienne demande des “efforts” pour tripler les financements pour l’adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelĂ©s Ă  contribuer appelĂ©s sont rĂ©ticents, un an après une COP29, Ă  Bakou, qui les a dĂ©jĂ  engagĂ©s sur dix ans.”Concentrons-nous sur l’essentiel: l’accès Ă  l’Ă©nergie pour les plus pauvres, la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique pour tous et la durabilitĂ© Ă©nergĂ©tique pour la planète”, dit Ă  l’AFP l’Indien Arunabha Ghosh, Ă©missaire de la COP30 pour l’Asie du Sud.- “Nous mettre d’accord” -Selon plusieurs observateurs et dĂ©lĂ©guĂ©s interrogĂ©s par l’AFP, les dĂ©bats se concentrent sur des modifications Ă  la marge des trois principaux points de friction: l’ambition de rĂ©duction des Ă©nergies fossiles, l’aide financière due par les pays dĂ©veloppĂ©s, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.”Ceux qui doutent que la coopĂ©ration soit la meilleure chose Ă  faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu’on n’arrive pas Ă  nous mettre d’accord”, lançait le prĂ©sident de la COP30, le diplomate AndrĂ© CorrĂŞa do Lago.L’idĂ©e d’une “feuille de route” pour accĂ©lĂ©rer la sortie du pĂ©trole, du charbon et du gaz, est nĂ©e de la frustration face au manque de concrĂ©tisation de l’engagement Ă  leur abandon progressif pris Ă  la COP28 il y a deux ans.Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu’Ă  ce que le prĂ©sident brĂ©silien la remette au centre du jeu au dĂ©but du sommet.Premier producteur de pĂ©trole au monde, les États-Unis sont eux-mĂŞmes absents de cette COP30, le prĂ©sident Donald Trump jugeant ces nĂ©gociations inutiles.

L’ouverture du G20 en Afrique du Sud dominĂ©e par le plan amĂ©ricain pour l’Ukraine

Le plan amĂ©ricain pour l’Ukraine vient bousculer l’agenda du sommet des grandes Ă©conomies du G20, qui s’est ouvert samedi Ă  Johannesburg (Afrique du Sud) et oĂą les EuropĂ©ens multiplient les consultations pour adopter une contre-proposition, selon des sources europĂ©ennes.Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump boycotte le sommet, mais les dirigeants europĂ©ens prĂ©sents dans la capitale Ă©conomique sud-africaine ont prĂ©vu de se rĂ©unir dans la journĂ©e pour discuter de son plan visant Ă  mettre fin Ă  plus de quatre ans d’invasion russe en Ukraine avec leurs homologues canadien, japonais et australien, selon un responsable europĂ©en. “Nous travaillons Ă  faire du plan amĂ©ricain quelque chose de valable sur la base de nos Ă©changes prĂ©cĂ©dents”, a prĂ©cisĂ© une autre source europĂ©enne Ă  l’AFP.Le chancelier allemand Friedrich Merz a dĂ©jĂ  annoncĂ© vendredi soir s’ĂŞtre “mis d’accord sur les prochaines Ă©tapes” avec le prĂ©sident amĂ©ricain lors d’un entretien tĂ©lĂ©phonique.- DĂ©claration adoptĂ©e -Le G20 regroupe 19 pays plus l’Union europĂ©enne et l’Union africaine, et reprĂ©sente 85% du PIB mondial et environ deux tiers de la population.C’est un symbole de “la valeur” du multilatĂ©ralisme pour rĂ©soudre les dĂ©fis mondiaux, a mis en avant le prĂ©sident sud-africain Cyril Ramaphosa dans son discours d’ouverture.”Les dĂ©fis auxquels nous sommes confrontĂ©s ne peuvent ĂŞtre rĂ©solus que par la coopĂ©ration, la collaboration et les partenariats”, a-t-il affirmĂ©.  Le prĂ©sident Ramaphosa peut d’ores et dĂ©jĂ  revendiquer une victoire pour ce premier G20 organisĂ© en Afrique: une dĂ©claration des dirigeants prĂ©sents a Ă©tĂ© adoptĂ©e “par consensus” dès le dĂ©but du sommet, a annoncĂ© sur X un haut responsable du ministère des Affaires Ă©trangères, Clayson Monyela.C’est “un important signal que le multilatĂ©ralisme peut arriver Ă  des rĂ©sultats, et le fait”, s’est fĂ©licitĂ© Cyril Ramaphosa.Le texte n’a pas Ă©tĂ© rendu public pour le moment.- InĂ©galitĂ©s -Pour sa prĂ©sidence du G20 cette annĂ©e, Pretoria a affichĂ© parmi ses prioritĂ©s la crĂ©ation d’un panel international sur les inĂ©galitĂ©s Ă©conomiques, Ă  l’image du Giec pour le climat. L’allègement de la dette, les minerais de la transition Ă©nergĂ©tique, prĂ©sents en abondance sur le continent africain, ou encore l’intelligence artificielle sont aussi au programme du sommet prĂ©vu jusqu’Ă  dimanche.Les États-Unis s’Ă©taient opposĂ©s Ă  la diffusion d’un communiquĂ© final du G20, invoquant leur absence Ă  un sommet dont “les prioritĂ©s vont Ă  l’encontre” des vues politiques de Washington.Le gouvernement sud-africain est pris pour cible par Donald Trump depuis son retour Ă  la Maison Blanche, notamment sur une prĂ©tendue persĂ©cution des Afrikaners, ces descendants des premiers colons europĂ©ens. Le prĂ©sident amĂ©ricain a sorti ces derniers mois les États-Unis de plusieurs instances internationales. Il a notamment initiĂ© le second retrait amĂ©ricain de l’accord de Paris sur le climat et n’a envoyĂ© aucune dĂ©lĂ©gation officielle Ă  la COP30 au BrĂ©sil.Les Ă©ventuelles dĂ©clarations au G20 sur le climat seront d’ailleurs examinĂ©es de près Ă  l’heure oĂą les nĂ©gociations climatiques de la COP30 au BrĂ©sil achoppent sur la question d’une Ă©ventuelle feuille de route pour sortir des Ă©nergies fossiles. L’UE a mĂŞme Ă©voquĂ© la perspective de partir “sans accord”.A l’issue du sommet dimanche, l’Afrique du Sud doit passer le relais de la prĂ©sidence tournante du G20 aux États-Unis, lors d’une cĂ©rĂ©monie oĂą Washington pourrait se faire reprĂ©senter par un diplomate en poste en Afrique du Sud.L’administration Trump a annoncĂ© son intention de resserrer le G20 sur les questions de coopĂ©ration Ă©conomique.

Sur le premier tĂ©lĂ©phĂ©rique d’ĂŽle-de-France, exercice d’Ă©vacuation grandeur nature

Flocons de neige, vent glacial et cabines de tĂ©lĂ©phĂ©rique suspendues: Ă  Limeil-BrĂ©vannes, dans le Val-de-Marne, les pompiers de Paris s’entraĂ®nent Ă  Ă©vacuer des passagers avant l’ouverture le mois prochain du premier tĂ©lĂ©phĂ©rique d’Île-de-France, baptisĂ© le C1.Au sol, 35 sapeurs-pompiers de Paris s’apprĂŞtent Ă  Ă©vacuer des passagers – jouĂ©s par des employĂ©s de la sociĂ©tĂ© Ile-de-France MobilitĂ©s, l’autoritĂ© organisatrice des transports de la rĂ©gion. Dans cette mise en situation, ils se retrouvent bloquĂ©s dans des cabines Ă  la suite d’un arrĂŞt complet provoquĂ© par la panne simultanĂ©e du moteur Ă©lectrique et du moteur thermique de secours.Deux opĂ©rations sont alors mises en place par les Ă©quipes de secours. La première mobilise un bras Ă©lĂ©vateur articulĂ© au pied d’un pylĂ´ne Ă  cĂ´tĂ© duquel se prĂ©pare une Ă©quipe du groupe d’intervention en milieu pĂ©rilleux des pompiers, le GRIMP. La nacelle s’Ă©lève alors dans le ciel avec Ă  son bord deux pompiers, dont un du GRIMP, et s’arrĂŞte au niveau de la cabine, oĂą deux personnes attendent d’ĂŞtre secourues. ArrimĂ© sur le toit de la cabine, le pompier du GRIMP dĂ©verrouille les portes et sĂ©curise l’Ă©vacuation de deux voyageurs par la nacelle.Long de 4,5 kilomètres, le C1 a Ă©tĂ© conçu pour permettre aux habitants de pouvoir se dĂ©placer plus facilement et rapidement dans un dĂ©partement entrecoupĂ© de voies rapides et de lignes ferroviaires.Après sa mise en service le 13 dĂ©cembre, la toute première ligne de tĂ©lĂ©phĂ©rique urbain d’Ile-de-France MobilitĂ©s pourra transporter 11.000 passagers par jour entre CrĂ©teil et Villeneuve-Saint-Georges, Ă  raison d’une cabine toutes les 22 Ă  30 secondes.C’est le quatrième tĂ©lĂ©phĂ©rique urbain de France, après celui de Brest, inaugurĂ© en 2016, puis Saint-Denis de La RĂ©union et Toulouse.Chaque cabine pourra accueillir dix passagers assis ainsi que des fauteuils roulants, des vĂ©los et des poussettes. A l’intĂ©rieur, vidĂ©osurveillance, boutons d’appel d’urgence ont Ă©tĂ© installĂ©s pour garantir la sĂ©curitĂ© des voyageurs en plus de la prĂ©sence humaine dans chacune des cinq stations.Pour le deuxième exercice, trois pompiers du GRIMP se laissent glisser sur le câble depuis un pylĂ´ne pour atteindre le toit d’une cabine inatteignable avec le bras Ă©lĂ©vateur articulĂ©. Une fois les portes ouvertes et le système de cordage installĂ©, les deux passagers sont descendus en rappel jusqu’Ă  terre.- “L’ennemi, c’est le vent” -Ces opĂ©rations peuvent prendre du temps, mais une communication permanente est assurĂ©e entre les passagers et le poste de sĂ©curitĂ©. “Nous n’avons pas de dĂ©lai Ă  respecter sur ce genre d’intervention, ce qui compte, c’est de prendre le temps de tout faire en sĂ©curitĂ©”, indique le lieutenant-colonel des pompiers Nicolas Pleis, satisfait du dĂ©roulement de l’exercice.A ses cĂ´tĂ©s, Vanessa Olivier, directrice de la sociĂ©tĂ© Transdev Coteau de la Marne, exploitant du C1, insiste sur le caractère “très exceptionnel” de telles procĂ©dures.”En cas de problème technique et d’arrĂŞt imprĂ©vu, soit les techniciens pourront ramener les cabines dans les stations et permettre aux voyageurs de descendre, soit on aura recours Ă  une Ă©vacuation ultime comme testĂ©e aujourd’hui”, prĂ©cise-t-elle.Un test obligatoire avant l’ouverture du C1 et qui permet Ă  Transdev et Ă  Ile-de-France MobilitĂ©s de s’assurer que “tout se dĂ©roulera correctement pour les voyageurs” après la mise en service.”Le tĂ©lĂ©phĂ©rique, c’est un mode de transport fiable, robuste, il n’y a pas grand-chose qui l’arrĂŞte”, assure Christophe Surowiec, chef de projet chez Ile-de-France MobilitĂ©s. “L’ennemi principal, c’est le vent”, ajoute-t-il. Avec une vitesse de circulation de 21 km/h, le C1 verra son trafic ralenti en cas de vent supĂ©rieur Ă  70 km/h voire totalement arrĂŞtĂ© Ă  partir de 90 km/h pour limiter tout risque d’accident. ConsidĂ©rĂ©s comme l’un des moyens de transport les plus sĂ»rs au monde, selon le service technique du ministère des Transports, les tĂ©lĂ©phĂ©riques doivent ĂŞtre contrĂ´lĂ©s quotidiennement.En France, le dernier accident meurtrier remonte Ă  1999 dans les Hautes-Alpes, oĂą 20 personnes ont perdu la vie. Plus rĂ©cemment, une chute de cabine de tĂ©lĂ©phĂ©rique a fait quatre morts près de Rome en Italie au mois d’avril.

Le sommet du G20 s’ouvre en Afrique du Sud, sans Trump

L’Ukraine et le climat devraient s’inviter au sommet des grandes Ă©conomies du G20 qui s’ouvre samedi Ă  Johannesburg, en l’absence de Donald Trump.Le prĂ©sident des Etats-Unis boycotte le sommet, organisĂ© pour la première fois en Afrique, mais son plan pour mettre fin Ă  la guerre en Ukraine s’est dĂ©jĂ  imposĂ© dans les dĂ©bats en Afrique du Sud. La prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne Ursula von der Leyen a annoncĂ© que les dirigeants europĂ©ens prĂ©sents Ă  Johannesburg se rĂ©uniraient samedi pour en discuter en marge du G20.Les discussions prĂ©vues dans l’après-midi sur le climat seront Ă©galement suivies de près, Ă  l’heure oĂą les nĂ©gociations climatiques de la COP30 au BrĂ©sil semblent dans l’impasse. Vendredi, au dernier jour officiel de la rencontre Ă  BelĂ©m en Amazonie, les discussions ont achoppĂ© sur la question d’une Ă©ventuelle feuille de route pour sortir des Ă©nergies fossiles, et l’UE n’excluait pas que cette COP30 se termine sans accord. – Quel rĂ©sultat? -Le G20 regroupe 19 pays plus l’Union europĂ©enne et l’Union africaine, et reprĂ©sente 85% du PIB mondial et environ deux tiers de la population.Le sommet de Johannesburg s’annonce symbolique: organisĂ© pour la première fois en Afrique, il marque aussi la fin d’un cycle de prĂ©sidences du G20 par des pays du “Sud global”, après l’IndonĂ©sie (2022), l’Inde (2023) et le BrĂ©sil (2024).Mais le gouvernement sud-africain est pris pour cible par Donald Trump depuis son retour Ă  la Maison Blanche.Pour sa prĂ©sidence du G20 cette annĂ©e, Pretoria a affichĂ© parmi ses prioritĂ©s la crĂ©ation d’un panel international sur les inĂ©galitĂ©s Ă©conomiques, Ă  l’image du Giec pour le climat. L’allègement de la dette, les minerais de la transition Ă©nergĂ©tique, en abondance sur le continent, ou encore l’intelligence artificielle sont aussi au programme du sommet prĂ©vu jusqu’Ă  dimanche.Le prĂ©sident sud-africain Cyril Ramaphosa arrivera-t-il Ă  faire adopter une dĂ©claration commune des dirigeants prĂ©sents, et avec quelle ambition?”Nous espĂ©rons faire adopter la dĂ©claration des dirigeants, qui fixera un programme nouveau et durable pour le monde, en particulier le G20″, a-t-il rĂ©affirmĂ© vendredi. Les Etats-Unis se sont opposĂ©s Ă  la diffusion d’un communiquĂ© final du G20, invoquant leur absence Ă  un sommet dont “les prioritĂ©s vont Ă  l’encontre” des vues politiques de Washington.Un projet de dĂ©claration a cependant Ă©tĂ© finalisĂ© et sera transmis aux dirigeants, ont indiquĂ© Ă  l’AFP une source diplomatique et une source gouvernementale sud-africaine. L’intitulĂ© habituel du document – “DĂ©claration des dirigeants du G20″ – a étĂ© modifiĂ©, ont ajoutĂ© ces deux sources, qui n’en ont pas divulguĂ© le contenu.- MultilatĂ©ralisme -Les Sud-Africains se sont prĂ©sentĂ©s tout au long de leur prĂ©sidence en ardents dĂ©fenseurs du multilatĂ©ralisme, dont le G20 est l’un des instruments.”Le multilatĂ©ralisme est notre meilleure, peut-ĂŞtre notre seule dĂ©fense contre les bouleversements, la violence et le chaos. Et l’Afrique du Sud a mis le multilatĂ©ralisme en pratique”, a appuyĂ© depuis Johannesburg le prĂ©sident du Conseil europĂ©en Antonio Costa.Donald Trump, lui, poursuit Ă  marche forcĂ©e son offensive protectionniste et a sorti ces derniers mois les Etats-Unis de plusieurs instances internationales. Il a notamment initiĂ© le second retrait amĂ©ricain de l’accord de Paris sur le climat et n’a envoyĂ© aucune dĂ©lĂ©gation officielle Ă  la COP30 au BrĂ©sil.Les Etats-Unis doivent malgrĂ© tout prendre le relais de la prĂ©sidence tournante du G20 après l’Afrique du Sud. L’administration Trump a annoncĂ© son intention de resserrer le sommet aux questions de coopĂ©ration Ă©conomique.

L’AssemblĂ©e rejette Ă  la quasi-unanimitĂ© le budget de l’Etat

Fait inĂ©dit dans la Ve RĂ©publique: la quasi totalitĂ© de l’AssemblĂ©e a rejetĂ© dans la nuit de vendredi Ă  samedi le budget de l’Etat, un vote sans surprise mais qui augure mal de son adoption avant la fin de l’annĂ©e.Après 125 heures de dĂ©bats parfois houleux sur la fiscalitĂ© du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 dĂ©putĂ©s ont rejetĂ© la partie “recettes” du texte (un pour, 84 abstentions), emportant ainsi l’ensemble du projet de loi, sans mĂŞme Ă©tudier la partie “dĂ©penses”.Les groupes de gauche et le RN ont votĂ© contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisĂ©s entre votes contre et abstentions. Seul Ă  voter pour, le dĂ©putĂ© du groupe centriste Liot Harold Huwart.L’AssemblĂ©e avait dĂ©jĂ  rejetĂ© en 2024 le budget de l’État, de manière inĂ©dite sous la Ve RĂ©publique. Mais c’est une première qu’il le soit avec une telle ampleur.- “Travail utile” -Si elle a vu dans le “plus long dĂ©bat budgĂ©taire” de la Ve RĂ©publique, un “travail utile”, la ministre des Comptes publics AmĂ©lie de Montchalin a aussi dĂ©plorĂ© un “certain nombre de mesures inconstitutionnelles, irrĂ©alistes ou inapplicables”.Sur X, elle a dĂ©noncĂ© l'”attitude cynique” des “extrĂŞmes”, se disant cependant “convaincue” de la possibilitĂ© d’un compromis. Le camp gouvernemental a largement invoquĂ© les mesures votĂ©es par les oppositions – “des horreurs Ă©conomiques”, selon Paul Midy (Renaissance) – pour justifier son absence de soutien au texte de l’exĂ©cutif. Le Premier ministre SĂ©bastien Lecornu a lui pointĂ© vendredi des “coups tactiques des extrĂŞmes qui rendent la copie insincère”.Dans le viseur du camp gouvernemental, plusieurs hausses d’impĂ´ts, dont un “impĂ´t universel” sur les multinationales censĂ© rapporter 26 milliards d’euros, une hausse de taxe sur les rachats d’action, ou une contribution sur les dividendes.Avec elles, le dĂ©ficit passerait Ă  “4,1%” du PIB (contre un objectif Ă  4,7% dans le texte initial), sans elles il serait de “5,3%”, a estimĂ© AmĂ©lie de Montchalin, les jugeant “fragiles”.Eric Coquerel, prĂ©sident LFI de la commission des Finances, a rejetĂ© l’argument, estimant que le texte initial “prĂ©sentĂ© par un gouvernement comme s’il Ă©tait majoritaire”, Ă©tait condamnĂ© Ă  “dĂ©plai(re) Ă  tout le monde”. “Ce texte n’est le texte de personne en totalitĂ©, mais chacun doit prendre une part”, a rĂ©torquĂ© le prĂ©sident du groupe MoDem Marc Fesneau.Jean-Philippe Tanguy (RN) n’y a vu qu’une “diversion”, estimant que le gouvernement fera passer son texte initial, par ordonnances ou par un 49.3.- “Le compte n’y est pas” -Le PS, qui a acceptĂ© de ne pas censurer le Premier ministre en Ă©change de la suspension de la rĂ©forme des retraites et d’un abandon du 49.3, espĂ©rait que les dĂ©bats permettent d’arracher une mesure de justice fiscale, “taxe Zucman” ou succĂ©danĂ©.Des propositions rejetĂ©es. Et la taxe sur les holdings proposĂ©e par le gouvernement a mĂŞme Ă©tĂ© Ă©dulcorĂ©e Ă  l’initiative de la droite. Au coeur de la nuit, les socialistes avaient obtenu le vote d’un ImpĂ´t sur la fortune improductive, Ă  l’Ă©criture bancale.Les dĂ©putĂ©s ont aussi adoptĂ© une hausse de deux milliards d’euros de la surtaxe sur les bĂ©nĂ©fices des grandes entreprises, un doublement de la taxe sur les gĂ©ants du numĂ©rique, ou encore le plafonnement de certaines niches fiscales comme le pacte Dutreil.Mais “le compte n’y est pas”, a lancĂ© Boris Vallaud (PS), estimant les “recettes” insuffisantes pour “effacer” des Ă©conomies irritantes sur les politiques publiques. Et le chef des dĂ©putĂ©s socialistes de dĂ©noncer “l’intransigeance d’une partie du bloc central” et d’appeler SĂ©bastien Lecornu Ă  “interroger l’autoritĂ© qui est la sienne” sur ses troupes.Le PS continuera toutefois Ă  “chercher le compromis”, a-t-il assurĂ©.Le budget va dĂ©sormais ĂŞtre examinĂ© par le SĂ©nat, qui devrait en dĂ©battre dans l’hĂ©micycle dès jeudi, en repartant du projet initial du gouvernement.Son adoption avant la fin de l’annĂ©e apparaĂ®t comme une gageure, en terme de dĂ©lais comme en terme de majoritĂ© pour le voter, mais le gouvernement espère : “il faut que cela fonctionne”, a martelĂ© le Premier ministre.Le rapporteur gĂ©nĂ©ral du budget Philippe Juvin (LR) suggère lui au gouvernement de recourir finalement Ă  l’article 49.3 de la Constitution, pour faire passer un budget avant le 31 dĂ©cembre. Le pari Ă©tant qu’il serait plus facile pour le PS de ne pas censurer le gouvernement que de voter pour un budget, traditionnel marqueur de l’appartenance Ă  une majoritĂ©.Le gouvernement peut aussi faire adopter une “loi spĂ©ciale” pour percevoir les impĂ´ts existants, avant de reprendre les dĂ©bats budgĂ©taires en dĂ©but d’annĂ©e.Un scĂ©nario privilĂ©giĂ© par plusieurs cadres du camp gouvernemental, mais M. Lecornu a estimĂ© que ce n’Ă©tait “pas la solution”. Le gouvernement Ă©carte aussi a priori le scĂ©nario des ordonnances.

Wall Street termine en hausse, espère une nouvelle baisse de taux de la Fed

La Bourse de New York a clĂ´turĂ© en hausse vendredi, poussĂ©e par les commentaires d’un responsable de la banque centrale amĂ©ricaine (Fed), qui laissent espĂ©rer les investisseurs quant Ă  une nouvelle baisse de ses taux cette annĂ©e.Le Dow Jones a pris 1,08%, l’indice Nasdaq 0,88% et l’indice Ă©largi S&P 500 a gagnĂ© 0,98%. Sur la semaine, les principaux indices de la place amĂ©ricaine restent toutefois en recul, d’environ 2%.Vendredi, avant l’ouverture de la place amĂ©ricaine, le prĂ©sident de la Fed de New York John Williams a dĂ©clarĂ© “continue(r) de voir de la marge pour un nouvel ajustement Ă  court terme” des taux directeurs.A moins de trois semaines de la dernière rĂ©union de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale de l’annĂ©e, sa dĂ©claration a immĂ©diatement fait rĂ©agir les investisseurs, qui ont conclu que la balance penchait Ă  nouveau vers une dĂ©tente monĂ©taire en dĂ©cembre.DĂ©sormais, une nette majoritĂ© d’investisseurs parient sur une baisse de taux en dĂ©cembre, contre une minoritĂ© un jour plus tĂ´t, selon l’outil de veille CME FedWatch.”Cela a certainement Ă©tĂ© un facteur important dans le rebond d’aujourd’hui”, commente auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones, notant “une certaine sensibilitĂ© autour des taux”.L’indice Russell 2000, qui rĂ©unit 2.000 PME, a avancĂ© de 2,80%. Petites et moyennes entreprises sont traditionnellement soutenues par un environnement de taux plus bas et une conjoncture Ă©conomique positive.Reste que “le fait que nous n’allions pas obtenir certaines donnĂ©es clĂ©s ne facilite pas la tâche” des membres de la Fed.Le CPI, mesure phare d’inflation aux Etats-Unis, d’octobre et le rapport sur l’emploi pour le mĂŞme mois ne seront jamais publiĂ©s en raison de la longue paralysie budgĂ©taire qu’a connue le pays.Ces mĂŞmes donnĂ©es pour le mois de novembre ne seront connues qu’après la rĂ©union de dĂ©cembre de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale.Pour Angelo Kourkafas, “la tendance restera Ă  la baisse des taux jusqu’en 2026, de manière progressive et lente”.Dans ce contexte, sur le marchĂ© obligataire, le rendement Ă  Ă©chĂ©ance dix ans des emprunts de l’Etat amĂ©ricain se dĂ©tendait Ă  4,06% vers 21H25 GMT, contre 4,08% la veille en clĂ´ture.En parallèle, les investisseurs semblent avoir modĂ©rĂ© leurs craintes quant Ă  la possibilitĂ© d’une bulle financière autour de l’intelligence artificielle (IA).”Une partie de ce scepticisme pourrait persister, les investisseurs commençant Ă  se demander un peu plus si l’IA peut gĂ©nĂ©rer des profits suffisants pour justifier toutes ces dĂ©penses importantes”, anticipe M. Kourkafas.Selon lui, l’enthousiasme “n’est pas terminĂ©” mĂŞme si “les valorisations ont probablement atteint leur plafond”.CĂ´tĂ© entreprises, les valeurs associĂ©es au secteur des cryptoactifs ont plutĂ´t rĂ©sistĂ© au recul du bitcoin, Ă  l’image des plateformes d’Ă©change Coinbase (+0,94%) et Robinhood (+1,03%).Le groupe de prĂŞt-Ă -porter Gap (+8,24% Ă  24,96 dollars) a bondi, portĂ© par des ventes en hausse lors du troisième trimestre, notamment grâce Ă  une campagne publicitaire virale avec le groupe de musique Katseye.