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Les Bourses européennes ouvrent sans élan

Les marchés boursiers européens ont ouvert sans impulsion jeudi, dans l’attente de la publication de l’inflation côté producteurs aux Etats-Unis, scrutée pour anticiper la future politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).Vers 7H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris prenait 0,20%, Francfort 0,12% et Milan 0,35%. Londres cédait 0,30%.

Le bitcoin bat un nouveau record et dépasse les 124.000 dollars

Le bitcoin a atteint un nouveau plus haut jeudi matin dans les premiers échanges asiatiques, dépassant pour la première fois le seuil des 124.000 dollars, porté par la hausse des actions américaines, l’intérêt des investisseurs institutionnels et une législation américaine favorable.La star des cryptomonnaies a battu son précédent record du 14 juillet dernier (123.205 dollars), dépassant même brièvement les 124.500 dollars avant de refluer. Vers 02H08 GMT le bitcoin s’échangeait pour quelque 123.600 dollars.Les actions américaines ont terminé en forte hausse mercredi à la Bourse de New York, l’indice S&P 500 atteignant un nouveau plus haut, tout comme le Nasdaq à forte coloration technologique, contribuant à la hausse de la cryptomonnaie.Le bitcoin affiche depuis plusieurs mois une nette progression, encouragée notamment par le climat législatif favorable mis en place par le président américain Donald Trump.”Le marché des cryptomonnaies bénéficie de fondamentaux très favorables”, a récemment rappelé Samer Hasn, analyste marché chez XS.com.Sur le plan réglementaire, les dernières batailles juridiques majeures menées par l’autorité américaine de régulation du secteur sont désormais closes.Par ailleurs, “Donald Trump a pris des mesures pour mettre fin aux restrictions qui empêchaient auparavant les banques de faire affaire avec des entreprises signalées pour des risques liés à leur réputation, une catégorie dans laquelle les entreprises de cryptomonnaie étaient souvent injustement placées”. Trump pourrait aussi être enclin à accélérer l’intégration des cryptomonnaies dans le système financier national et à lever des restrictions supplémentaires, compte tenu de son implication croissante et de celle de sa famille dans ce secteur, a encore estimé M. Hasn.

Canicule: fin de la vigilance rouge, l’orange étendue à 80 départements vendredi

Une grande partie du pays reste en surchauffe jeudi, au septième jour d’une vague de chaleur encore écrasante dans 75 départements, selon Météo-France, qui a toutefois levé la vigilance rouge dans les derniers départements concernés.Ce nouvel épisode de canicule, le deuxième de l’été, a débuté vendredi dernier avec 11 départements du sud, avant de s’étendre graduellement à la grande majorité du pays et l’Andorre, à l’exception du quart nord-ouest, qui reste épargné jeudi.Les températures doivent baisser “provisoirement d’un cran par rapport à mercredi”, notamment dans le centre-est, mais resteront jeudi “à des niveaux caniculaires sur une grande partie du pays”, en particulier sur les trois quarts sud et est du pays, prévient Météo-France dans son dernier bulletin.Comme les jours précédents, des températures record ont été enregistrées mercredi: 41,7°C à Châteaumeillant (Cher); 39,8°C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7°C à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.Le Rhône, la Drôme, l’Ardèche, l’Isère et l’Aude ont basculé de la vigilance rouge à orange jeudi à 06H00, répit relatif dans l’Hexagone qui restera soumis à un temps très chaud, avec une vigilance orange pour les trois-quarts du pays.En revanche, les températures seront en légère hausse dans le sud-ouest, en particulier dans l’Aude, où la canicule met à rude épreuve les cultures.Le niveau d’alerte orange concernera vendredi 80 départements, contre 75 jeudi, indique Météo-France. Parmi ces départements, deux (Val-d’Oise et Marne) ne le seront plus vendredi passé 06H00, tandis que d’autres, dans l’ouest, ne le seront qu’à partir de midi.”Là, c’est la deuxième canicule de l’année, et entre les deux nous avons eu très peu d’eau. On va avoir une petite récolte”, déplore Ludovic Roux, vigneron à Talairan, dans l’Aude, et élu à la chambre d’agriculture.Cette vague de chaleur affecte aussi les éleveurs. Au village de Ginouillac, dans le Lot, où les températures sont montées jusqu’à 41°C en début de semaine, les vaches de Christophe Bonnet produisent moins de lait, explique cet éleveur de 54 ans.”Les vaches souffrent de la chaleur. Durant ces périodes, elles mangent moins et produisent moins. En moyenne, une vache fait 25 litres par jour, mais quand il fait chaud on perd 10%”, explique-t-il, ajoutant qu’il y a aussi “plus de risques au vêlage car les vaches peuvent faire une infection”. – Pollution à l’ozone -Toujours en Occitanie, la hausse de la température de la Garonne à cause des fortes chaleurs a amené EDF à réduire la production de la centrale nucléaire de Golfech, comme le prévoit un arrêté de 2006: la centrale prélève de l’eau dans le fleuve, puis la rejette à une température plus élevée, contribuant ainsi au réchauffement de l’eau.En région parisienne, touchée par un épisode de pollution “persistant” à l’ozone, des restrictions de circulation sont mises en place à partir de jeudi. Depuis 05H30 et jusqu’à minuit, la vitesse maximale autorisée passera de 130 à 110 km/h sur les autoroutes, sera plafonnée à 90 km/h sur les voies à 110 km/h et celles limitées à 90 ou 80 km/h passeront à 70 km/h.A Lille, Kristine Büttner et Nils Wiemers, deux Allemands quinquagénaires venus de Berlin, sont surpris que la vague de chaleur atteigne le nord de la France. “Nous nous sommes dit qu’il ne ferait peut-être pas si chaud dans le nord. Nous étions très contents, d’être ici (…) et pas dans le sud de la France”, confie Kristine Buttner.Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce, dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs. La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947. La baisse des températures jeudi sera “très relative et provisoire”, prévient Météo-France, car de très fortes chaleurs sont à nouveau attendues pour le week-end du 15 août avec probablement jusqu’à 40°C sur le sud-ouest.Selon les données des stations météo depuis 1950 analysées par l’AFP, un Français né dans les années 2000 a vu le thermomètre dépasser 40°C dans le pays presque chaque été, une expérience sans comparaison avec celle de ses grands-parents, plutôt habitués à des canicules exceptionnelles, comme en 1947 ou 1983.Les études de surmortalité montrent que la chaleur tue plus que les ouragans, les inondations ou tout autre événement climatique extrême. La prévention s’est améliorée depuis la canicule de 2003 (15.000 morts) et moins de gens meurent désormais de la chaleur, mais plus de 5.000 personnes en sont mortes à l’été 2023, selon Santé publique France.

Trump veut donner un coup de fouet à l’industrie spatiale américaine

Donald Trump a ordonné mercredi l’allègement de procédures et de réglementations, notamment environnementales, afin de permettre au secteur spatial privé américain d’augmenter de façon “considérable” ses lancements, une mesure qui devrait réjouir son ancien allié Elon Musk.”Les États-Unis ont pour politique de renforcer leur position dominante dans le domaine spatial en favorisant la concurrence sur le marché des lancements”, fait valoir le président américain dans un nouveau décret.Pour ce faire, le républicain demande à son administration de lever autant que faire se peut les freins administratifs aux activités spatiales commerciales, sur lesquelles il compte pour mener à bien plusieurs de ses projets.Parmi ceux-ci: l’envoi d’Hommes sur la Lune et sur la planète Mars ou encore la construction d’un bouclier antimissile baptisé “Dôme d’or”. Auparavant réservé aux Etats, le domaine de l’espace s’est ouvert à partir du début des années 2000 aux acteurs privés, dont l’importance n’a depuis cessé de croître, particulièrement aux Etats-Unis.L’entreprise américaine SpaceX du multimilliardaire Elon Musk domine ainsi désormais le marché mondial, avec plus de 130 lancements en 2024.Un nombre qui devrait continuer à augmenter, selon les directives données par le républicain, qui appelle à “augmenter considérablement la cadence des lancements commerciaux et des activités spatiales novatrices” américaines “d’ici 2030”.Ces mesures, attendues, devraient réjouir du patron de SpaceX, défenseur comme le président d’une dérégulation du secteur, mais avec qui Donald Trump s’est récemment brouillé.Elon Musk, qui développe actuellement Starship, la plus grande fusée jamais conçue pour des voyages vers la Lune et la planète rouge, est un partisan des prises de risque et mise sur le lancement de multiples prototypes pour avancer, quitte à ce qu’ils explosent.Une stratégie vivement critiquée sur le plan environnemental, et peu appréciée des autorités de régulation. “Cette décision irresponsable met en danger les populations et la faune sauvage, car les entreprises privées lancent des fusées géantes qui explosent souvent et causent des ravages dans les zones environnantes”, dénonce Jared Margolis, avocat au Center for Biological Diversity. 

Affectés par le feu, les viticulteurs des Corbières attendent l’aide de l’Etat

Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières sinistrés par un incendie exceptionnel attendent une aide du gouvernement, que la ministre de l’Agriculture doit annoncer jeudi, lors de sa visite dans les vignobles de l’Aude affectés par le feu.Désormais maîtrisé, l’incendie d’une intensité exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares en deux jours, détruit 36 maisons, une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1.000 à 1.500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, village viticole de l’Aude particulièrement affecté, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard doit préciser jeudi des mesures d’urgence et le premier bilan des dégâts, dans un contexte de crise viticole persistante.”On espère que l’enveloppe sera conséquente (…) Juridiquement, l’incendie, ce n’est ni une catastrophe naturelle, ni une calamité agricole, donc il faut que la solidarité nationale joue son rôle”, estime Ludovic Roux, président de la chambre d’agriculture de l’Aude.- “Electrochoc” -Au-delà des conséquences du sinistre — le plus gros incendie sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle — le représentant agricole plaide pour que l’Etat accorde un statut spécial au département.”Ici, on n’est pas dans la Beauce, difficile d’avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d’un accompagnement spécifique. D’une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d’une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC”, plaide-t-il.Baisse de la consommation de vin, hausse des coûts de production, baisse des revenus malgré les arrachages destinés à soutenir le cours du vin, “on espère que le feu va créer un électrochoc. Si l’agriculture recule, ça va coûter plus cher à l’Etat”, avertit M. Roux.Les viticulteurs mettent également en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. – Pertes de récoltes -Outre les bordures de vignes détruites par les flammes, les Å“nologues devront déterminer si le raisin épargné peut encore être vinifié, car l’exposition durable aux fumées en altère le goût. Pour le vice-président de la FNSEA Jérôme Despey, “les vignes détruites sont pour la plupart assurées. Les pertes liées à une non-conformité des vins à cause de la fumée ou du retardant, ça, les assurances ne prennent pas a priori”.”Les remontées de terrain font état de 1.000 à 1.500 hectares fortement impactés (…) c’est-à-dire avec des pertes de fonds, des pertes de récoltes, des vignes qui ont reçu du produit retardant, qui ont été exposées pendant plusieurs jours à de la fumée”, a déclaré mardi à l’AFP Jérôme Despey, aussi viticulteur et président du conseil spécialisé Vin et Cidre de FranceAgriMer.Le ministère de l’Agriculture a fait savoir qu’Annie Genevard apporterait “son soutien aux acteurs locaux de la filière et des mesures concrètes d’aide en faveur des agriculteurs, et en particulier des viticulteurs sinistrés”. Une réunion sera consacrée à des “mesures d’urgence”, mais aussi aux “solutions durables pour reconstruire et renforcer la résilience des exploitations touchées”, selon la même source.Le Premier ministre François Bayrou s’était rendu sur place le 6 août, au lendemain du départ du feu. Il avait qualifié l’incendie de “catastrophe d’ampleur inédite” et évoqué un “plan de sauvegarde et d’avenir”.L’eurodéputé Renew Grégory Allione pointe du doigt des “dégâts irréversibles” et, dans un message sur X, appelle la ministre à puiser dans un fonds européen: “activez la réserve de la PAC (Politique agricole commune)”, lui recommande-t-il.

Wall Street termine en hausse, nouveaux records pour le Nasdaq et le S&P 500

La Bourse de New York a atteint de nouveaux sommets mercredi, dopée par la perspective d’un assouplissement monétaire de la banque centrale américaine (Fed) après une inflation conforme aux attentes.L’indice Nasdaq (+0,14%) et le S&P 500 (+0,32%) ont tous les deux dépassé leur plus haut, atteignant respectivement 21.713,14 et 6.466,58 points. Le Dow Jones a progressé pour sa part de 1,04%.”C’est un marché qui est probablement un peu surévalué, mais il y a actuellement beaucoup d’élan et d’euphorie”, résume auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.”Le marché reste très dynamique aujourd’hui”, soutenu par les espoirs d’une “baisse des taux” de la part de la Réserve Fédérale à l’issue de sa réunion de septembre, ajoute l’analyste.Les investisseurs sont notamment rassurés au lendemain de la publication de l’indice d’inflation CPI, conforme aux anticipations du marché pour le mois de juillet.L’indicateur a atténué les craintes liées à l’impact des droits de douane sur la hausse des prix, et a par conséquent poussé les investisseurs à renforcer leur pari sur une diminution des taux d’intérêt.Selon l’outil de veille de CME, une très large majorité des acteurs anticipent désormais une baisse des taux d’un quart de point de pourcentage en septembre, contre un peu plus de la moitié un mois plus tôt.Mercredi, le ministre des Finances Scott Bessent s’est même montré en faveur d’une baisse d’un demi-point de ces taux à l’issue de la prochaine réunion de la Fed.Les investisseurs attendent désormais la publication d’un indice d’inflation côté producteurs (PPI) jeudi, puis les ventes au détail et un indice de confiance des consommateurs vendredi.Ces données “devraient permettre aux investisseurs d’affiner leurs prévisions concernant les futures baisses de taux”, souligne dans une note Sam Stovall, de CFRA.Sur le marché obligataire, vers 20H10 GMT, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement à 4,23% contre 4,28% à la clôture mardi. Ailleurs, au tableau des valeurs, la start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance (“cloud computing”) CoreWeave a dégringolé de 20,83% à 117,76 dollars malgré des résultats globalement supérieurs aux prévisions, dont un chiffre d’affaires de 1,21 milliard de dollars au deuxième trimestre.Selon l’entreprise, sa croissance est contrainte par des difficultés à accélérer ses capacités, alors que la demande reste soutenue.La plateforme d’échanges de cryptomonnaies Bullish a fait une entrée remarquée à la Bourse de New York mercredi. Le prix initial de l’action a été fixé à 37 dollars. L’entreprise a terminé la séance à 69,97 dollars.La chaîne de restauration rapide d’inspiration méditerranéenne Cava a chuté (-16,63% à 70,45 dollars) après avoir revu à la baisse ses prévisions en raison d’une croissance décevante des ventes au deuxième trimestre.Le groupe de textile américain HanesBrands (+3,72% à 6,41 dollars) a continué sur sa lancée après son bond de la veille provoqué par l’annonce de son rachat par le fabricant canadien de vêtements de sport Gildan, une opération à 4,4 milliards de dollars.

Pollution plastique: les discussions volent en éclats à Genève

Les pourparlers pour élaborer le premier traité international contre la pollution plastique ont volé en éclats mercredi à Genève à trente heures de la fin prévue des négociations, la plupart des pays ayant rejeté une tentative maladroite de synthèse de la présidence.Après près de trois ans de négociations et neuf jours d’intenses discussions au bord du lac Léman, le diplomate qui préside les débats, Luis Vayas Valdivieso, a présenté un texte de synthèse et une procédure assez complexe de consultation pour tenter de surmonter les positions encore très éloignées.Mais au lieu de permettre d’avancer, le texte de 31 articles a provoqué la colère ou au moins l’insatisfaction de la majorité des délégués présents dans la salle qui ne l’acceptent pas comme base de négociation.La Colombie, qui veut un texte ambitieux pour lutter contre la pollution plastique, a jugé le document “inacceptable” et demandé un nouveau texte.Le Chili, le Mexique, le Panama, le Canada ainsi que l’Union européenne, y compris la France, ont emboité le pas au pays sud-américain, ainsi que les petites îles du Pacifique.- “Déséquilibré”Pour le représentant du Chili, ce texte est “clairement déséquilibré”, car “tout est relégué au niveau national et le texte ne crée aucun espace de coopération internationale pour lutter contre la pollution plastique”.Le texte “ne fait pas le minimum nécessaire pour répondre à l’urgence du défi auquel nous faisons face”, a relevé le ministre de l’Environnement du Danemark Magnus Heunicke dont le pays assure la présidence tournante de l’UE.”En 2022, nous avons promis aux citoyens du monde un traité pour supprimer la pollution plastique et réduire l’utilisation de produits chimiques dans le plastique qui menacent l’environnement et la santé. Le texte proposé n’est pas ce que nous avons proposé il y a trois ans”, a-t-il dit, en soulignant qu’un compromis “demande des mouvements de toutes les parties”.”Ce texte parle de refermer une blessure… mais le texte présenté ici rend cette blessure fatale et nous ne l’accepterons pas”, a déclaré le négociateur panaméen, ajoutant : “Ce n’est pas de l’ambition, c’est de la reddition.” Le Kenya a dénoncé l’absence d’obligations mondiales contraignantes sur quoique ce soit, signifiant que cela “n’a aucune valeur démontrable”.Les ONG de protection de l’environnement ont aussi tiré à boulets rouges sur le texte, dénonçant l’absence de référence à toute contrainte sur la production industrielle de plastique vierge.C’est un “cadeau à l’industrie pétrochimique et une trahison de l’humanité”, a jugé Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace.- Même les pétroliers -Même les pays pétroliers qui s’opposaient à toutes les demandes de régulation de la production de plastique et aux interdictions de certaines molécules chimiques dangereuses pour l’environnement et la santé, ont indiqué qu’ils n’aimaient pas le texte.Leurs critiques (Arabie Saoudite, Koweit, Bahrain, Qatar..) portent essentiellement sur l’absence de “cadre” et de champs d’action.La Chine, qui est aussi le premier pays producteur mondial de plastique, a appelé le président à se “concentrer” sur les problèmes les plus importants dans les dernières heures de la négociation “plutôt que d’accroître les divergences”.”Il faut un rééquilibrage du texte” a jugé la ministre française de la transition écologique Agnès Pannier Runacher. “De mon point de vue, il est possible d’écrire un texte d’une dizaine de pages qui prenne en compte tous les points principaux du dossier”. Le plus difficile “c’est de le faire adopter”.Le conseil international de la chimie (ICCA) n’a pas émis d’avis sur le texte mais il a mis en garde les etats contre une tentation de rejet d’icila fin des pourparlers: “Si le désir d’avoir un accord parfait a pour conséquence de quitter Genève sans accord, le monde aura perdu la meilleure opportunité qu’il ait jamais eue pour affronter la pollution plastique à une échelle mondiale”, indique un bref communiqué transmis à l’AFP.

Pollution plastique: en Asie, une marée sans fin

Kulsum Beghum, 55 ans, trie les déchets sur une décharge de Dacca au Bangladesh. Son sang présente un taux très élevé de 650 microplastiques par mililitre, selon une analyse financée par le syndicat des récupérateurs de déchets.”Le plastique n’est pas bon pour moi”, dit-elle à l’AFP via un traducteur, au cours d’un entretien à Genève, en marge des négociations destinées à écrire le premier traité plastique international, où elle est venue témoigner de ses conditions de travail aux côtés des représentants de 184 pays.”Ca a commencé il y a 30 ans” à Dacca, dit cette femme de 55 ans, soutenue par son syndicat. Au début “le plastique c’était pour l’huile de friture et les sodas”, puis sont venus “les sacs de courses” qui ont remplacé les traditionnels sacs en jute. “On était attiré par le plastique, c’était tellement beau!”. Aujourd’hui, dans un pays parmi les plus fragiles économiquement de la planète, le plastique envahit tout, il tapisse les rues et les plages, obstrue les canalisations. Alamgir Hossain, membre d’une association affiliée à l’alliance internationale des ramasseurs de déchets, montre des photos sur son téléphone. Mme Beghum, elle, voudrait surtout que les plastiques non recyclables soient interdits, car elle ne peut pas les revendre, ceux-ci n’ayant aucune valeur marchande.- “Personne ne les ramasse” -Même remarque chez l’Indienne Indumathi (qui ne donne pas de nom de famille), venue de Bangalore en Inde, également pour témoigner: 60% des déchets plastique qui arrivent dans le centre de tri qu’elle a créé “sont non recyclables” dit-elle à l’AFP. Ce sont par exemple des sacs de chips mêlant aluminium et plastique, ou d’autres produits utilisant du plastique “multicouche”.”Personne ne les ramasse dans les rues et il y en a beaucoup”, dit-elle.Analyse de terrain confirmée par les scientifiques présents aux négociations de l’ONU à Genève. “Les sachets en plastique multicouche sont une catastrophe pour l’environnement, ils ne peuvent pas être recyclés”, souligne Stephanie Reynaud, chercheuse en chimie des polymères au CNRS à Pau en France.Indamathi analyse aussi à sa façon les échecs de certaines politiques publiques: Après l’interdiction des sacs à usage unique en 2014, elle a vu arriver les +lunchboxes+ en polypropylène noir ou transparent, à usage unique aussi. “On en voit de plus en plus dans les rues ou dans les décharges. Elles ont remplacé les sacs de courses”, dit-elle.Selon un récent rapport de l’OCDE portant sur le plastique en Asie du sud-est, des “politiques publiques plus ambitieuses pourraient faire baisser les rejets de plus de 95% d’ici à 2050” dans ces pays où la consommation de plastiques a été multipliée par neuf depuis 1990 à 152 millions de tonnes en 2022.Mais pour les militants de l’environnement, la tâche est rude devant cet océan de plastique.- “Nouveau colonialisme” – “Ce n’est pas la demande du consommateur” qui en est la cause, estime Seema Prabhu de l’ONG Trash Heroes basée en Suisse, et travaillant principalement dans les pays d’Asie du sud-est. “Le marché a été inondé” d’objets en plastique à usage unique qui remplacent des objets traditionnels en Asie comme les emballages en feuille de bananier en Thaïlande ou en Indonésie, ou encore les +lunch box+ en métal consignées en Inde. “C’est un nouveau colonialisme qui érode les cultures traditionnelles”, dit-elle à l’AFP.Selon elle, plus d’emplois pourraient être créés “dans une économie de la réutilisation que dans une économie de l’usage unique”. Les “sachets” (même en anglais, c’est le mot français qui est utilisé), pour les shampoings, les lessives ou les sauces, sont “une plaie”, ce sont “les plus petits objets plastiques dont l’industrie nous a intoxiqués”, dénonce Yuyun Ismawati Drwiega, indonésienne, qui copréside l’ONG internationale IPEN (International pollutents elimination network).”Ils sont faciles à transporter, faciles à obtenir, chaque kiosque en vend”, dit-elle. En Indonésie, des centres de collecte et de tri spécialisés dans les sachets ont vu le jour puis ont été fermés. Et ils s’accumulent.A Bali, où elle réside, elle organise des visites guidées qu’elle a surnommées “la belle et la bête”. La beauté ce sont les plages et les hôtels de luxe, la bête c’est l’arrière, les usines de tofu qui utilisent des briquettes de plastique comme combustible ou les déchetteries.

La Bourse de Paris soutenue par un environnement économique jugé plus clair

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,66% mercredi, soutenue par la perspective d’une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine en septembre, mais aussi par la prolongation de la trêve commerciale entre Washington et Pékin, avant un sommet déjà historique entre Trump et Poutine.L’indice vedette CAC 40 a gagné 51,55 points à 7.804,97 points à la clôture. La veille, le CAC 40 avait terminé en hausse de 0,71%.”Le sentiment global est positif sur les marchés”, grâce à “trois éléments”: la trêve commerciale Chine-Etats-Unis, la rencontre à venir entre Donald Trump et Vladimir Poutine et l’anticipation d’une baisse des taux de la Fed en septembre, résume Frédéric Rozier, gérant de portefeuilles chez Mirabaud.A la cote parisienne, “les valeurs exposées au marché asiatique ont progressé” après l’officialisation la veille de la prolongation de 90 jours de la trêve commerciale entre Washington et Pékin sur le front des droits de douane, ce qui devrait “réduire la pression sur la croissance chinoise”, explique Frédéric Rozier.Le numéro un mondial du luxe, LVMH, a gagné 2,72% à 469,60 euros, Kering 1,87% à 217,35 euros et Hermès 1,42% à 2.075,00 euros. Le géant des cosmétiques L’Oréal, souvent classé dans cette catégorie, s’est octroyé 2,32% à 388,15 euros.Sur le front géopolitique, les marchés attendent de connaître l’issue du sommet entre le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine, prévu  vendredi en Alaska, au sujet de la guerre en Ukraine, qui est le conflit en Europe le plus sanglant depuis la Seconde Guerre mondiale. Le sommet se tiendra en l’absence de Volodymyr Zelensky et n’est ainsi pas une conférence de paix.”Pour les investisseurs européens, cette rencontre ne change pas grand-chose”, mais elle pourrait soulager “les investisseurs étrangers” qui voient l’Europe comme “une zone de tensions”, explique M. Rozier.”S’il y a eu, à un moment donné, des flux d’investissements des Etats-Unis vers l’Europe plus conséquents, ces flux s’inversent, parce que de l’autre côté de l’Atlantique la situation s’est éclaircie sur les droits de douane, alors qu’en Europe, les incertitudes demeurent”, poursuit-il. Enfin, la publication la veille d’un indice d’inflation pour le mois de juillet aux Etats-Unis, en ligne avec les attentes du marché, a rassuré les investisseurs sur le fait que les droits de douane de Donald Trump ne se sont pas traduits par une hausse des prix pour le consommateur américain, moteur du PIB de la première puissance économique mondiale.Selon un calcul de l’OMC et du FMI actualisé au 8 août, les droits de douane appliqués par les États-Unis s’élèvent désormais en moyenne à 20,1%, soit leur plus haut niveau depuis le début des années 1910, hormis quelques semaines de 2025.”Les entreprises ont vraisemblablement pris sur elles” les hausses des prix induites par l’augmentation des droits de douane, ajoute Frédéric Rozier. Dans ce contexte, la publication de l’indice des prix à la production (PPI) aux Etats-Unis pour juillet attendue jeudi sera scrutée.Le soulagement des investisseurs sur l’inflation les a poussés à renforcer leurs attentes quant à une baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine en septembre.Valneva reste en altitudeLe titre du spécialiste des vaccins Valneva a bondi de 18,75% à 3,98 euros, toujours porté par la publication la veille de ses résultats semestriels. Depuis le 1er janvier, la valeur du titre s’est envolée de 117,39%.Le laboratoire franco-autrichien avait fait état mardi d’un chiffre d’affaires de 97,6 millions d’euros contre 70,8 millions d’euros au premier semestre 2024 et a confirmé ses perspectives 2025 dans un communiqué.

PMU: l’Etat fait le pari du changement de statut et de gouvernance

L’Etat vient au secours de la filière hippique confrontée à une baisse des paris et préconise une réforme, un “Pacte PMU 2030”, qui entend changer le statut et la gouvernance de l’opérateur.Le PMU, né en 1930, est un Groupement d’intérêt économique (GIE) détenu par France Galop et la SETF (Société d’encouragement à l’élevage du trotteur français) qui se partagent à parts égales le bénéfice net (8% des mises) pour financer la filière hippique et ses 40.000 emplois.Les joueurs empochent 75% des mises sous forme de gains tandis que l’Etat en reçoit 9%.Selon le bilan 2024 de l’Autorité nationale des jeux (ANJ), le PMU a enregistré 6,6 milliards d’euros de mises l’an dernier, pour 1,7 milliard de produit brut des jeux (différence entre les mises des joueurs et leurs gains), en baisse de 2% sur un an.Et l’année 2025 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices puisque selon France Galop en juin, les mises étaient en baisse de 4% depuis le début de l’année. Mercredi, le gouvernement, s’appuyant sur  un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) qui confirme “la tendance à la baisse des enjeux du pari hippique”, a annoncé un “Pacte PMU 2030” dont l’une des plus importantes mesures sera, de “rénover la gouvernance” et changer le statut du PMU pour le faire évoluer en GIE commercial. Ce statut de GIE commercial, selon certains médias, permettrait notamment de ne plus reverser la totalité de son bénéfice net aux sociétés mères et de constituer des réserves. Le PMU aurait “davantage d’autonomie stratégique” et “cela renforce l’entreprise et sa profitabilité”, souligne Bercy auprès de l’AFP, En juin, le départ d’Emmanuelle Malecaze-Doublet, qui dirigeait le PMU depuis juillet 2022 a été dévoilé sans qu’aucun successeur ne soit annoncé. “L’enjeu c’est de retrouver une dynamique de croissance” avait alors souligné une source au sein d’une société de courses.- Bisbilles -L’Etat demande également mercredi aux sociétés mères, France Galop et la SETF, de “poursuivre les efforts d’économies et de réduction pérenne des charges en favorisant davantage la mutualisation de leurs services, et dégager, en parallèle, de nouvelles recettes hors-paris”.France Galop a annoncé fin mai un plan d’économies et de “retour à l’équilibre”: la société diminuera progressivement ses charges d’organisation des courses de 20 millions d’euros à horizon 2029, et surtout elle va réduire de 20,3 millions les “encouragements” (allocations versées à la filière) à partir de 2026, après une réduction de 10,5 millions cette année.L’assemblée générale du PMU fin juin avait été source de bisbille entre les deux sociétés, la SETF refusant d’approuver les comptes 2024. Les professionnels de la filière avaient alors publié une lettre ouverte poussant les sociétés mères à rassurer immédiatement les professionnels de leur bonne collaboration.Le gouvernement a désigné mercredi Eric Woerth, député de l’Oise, pour diriger la mise en oeuvre du “Pacte PMU 2030”. Il aura pour mission “de formaliser un accord stratégique avec les sociétés mères en s’appuyant sur les recommandations de l’IGF, de définir le contenu du Pacte PMU 2030, de proposer une réforme de la gouvernance du PMU et de fixer la clé de répartition entre les sociétés mères, et de formaliser le mandat de la prochaine équipe de direction du PMU”.La filière avait échappé cette année, après une large mobilisation, à une hausse des taxes sur les paris hippiques en point de vente. La loi de finance 2025 a en outre introduit la possibilité de parier en direct sur des courses hippiques.