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La Bourse de Paris en léger recul avec les doutes sur l’IA

La Bourse de Paris a fini en léger recul vendredi, sur fond d’inquiétudes ravivées sur le secteur de l’IA, après les résultats du groupe américain de microprocesseurs Broadcom, qui ont déçu les investisseurs.Le CAC 40 a perdu 0,21% à 8.068,62 points, en recul de 17,14 points. Sur l’ensemble de la semaine, l’indice vedette parisien a cédé 0,57%.Comme l’ensemble des marchés européens, l’indice parisien a marqué le pas, dans le sillage de Wall Street, après les résultats de Broadcom. Le patron du groupe de microprocesseurs, Hock Tan, a notamment indiqué qu’il disposait d’un carnet de commandes estimé à 73 milliards de dollars pour ses produits dédiés à l’IA. Or, les investisseurs s’attendaient à mieux.”Broadcom est le principal partenaire de Google pour concevoir et fabriquer ses puces IA”, et cette “collaboration le place donc parmi les leaders de cette technologie”, relève Hervé Thiard, directeur général de Pictet AM.Ces nouvelles “provoquent donc de nouveau des questions sur la valorisation” boursière de l’intelligence artificielle, relève Edouard Faure, responsable du Crédit chez Swiss Life AM France, interrogé par l’AFP. Le secteur de la tech, qui a tiré les marchés ces deux dernières années, fait régulièrement depuis l’été l’objet de scepticisme sur les niveaux gigantesques de valorisation et sur la possibilité de rentabilisation rapide des investissements massifs du secteur.A Paris, les spécialistes des installations électriques, Legrand (-1,63% à 123,60 euros) et Schneider Electric (-1,57% à 235,40 euros), ont fini en bas du tableau. Les perspectives de croissance de ces deux entreprises sont en effet liées à la demande en  réseaux électriques pour les centres de données, des infrastructures indispensables pour développer les IA.Mais pour la suite, “on entre tranquillement dans la période de fin d’année, généralement propice pour les marchés”, assure Edouard Faure.Principal rendez-vous de la semaine prochaine: la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) le 18 décembre, la dernière pour 2025.Côté obligataire, le taux d’emprunt français a atteint 3,57%, contre 3,55% la veille. Son équivalent allemand, référence en Europe, s’est hissé à 2,85%, contre 2,84%.Wendel voit vertLa société d’investissement Wendel prévoit de générer 7 milliards d’euros de trésorerie d’ici 2030 et d’en “retourner” 1,6 milliard aux actionnaires, a-t-elle indiqué vendredi à l’occasion de sa “journée investisseurs”.Pour ce faire, l’entreprise compte verser des dividendes, mais aussi annuler ou racheter un grand nombre d’actions (équivalent à respectivement 3,8% et 9% de son capital) en 2026. La nouvelle a été saluée: son cours a grimpé de 4,87% à 81,00 euros.

La Lituanie commande 30 canons Caesar supplémentaires au franco-allemand KNDS

La Lituanie a commandé 30 canons Caesar au franco-allemand KNDS, qui s’ajoutent à 18 pièces acquises en 2022, a annoncé le groupe de défense dans un communiqué, sans donner de montant. Ce pays balte, ex-république soviétique frontalière à la Russie, disposera ainsi d’ici 2030 d’une division entière de canons Caesar, fabriqués par la branche française de KNDS et éprouvés sur le front ukrainien. Les livraisons débuteront au premier semestre 2027. Interrogé par l’AFP, le groupe n’a pas révélé le montant du contrat. Selon le quotidien La Tribune, il s’élève à 252 millions d’euros.Ce choix “ participera à la protection du flanc Est de l’Otan”, souligne KNDS. L’accord prévoit aussi l’ouverture d’un centre de maintien en condition opérationnelle en Lituanie, afin de soutenir la montée en puissance de l’industrie de défense locale.En parallèle, Vilnius franchit une nouvelle étape avec la construction d’un site d’assemblage pour 41 chars Leopard à Kaunas dans le cadre d’un contrat signé avec KNDS Allemagne qui fabrique ces chars.Cet accord prévoit la formation de personnel pour la production et la maintenance, ainsi qu’un soutien logistique pendant cinq ans après la livraison des premiers systèmes. Cette initiative fait suite à la décision de la Lituanie, en décembre 2024, d’acquérir 44 chars Leopard dans le cadre du programme commun d’achats européen, dont elle fut le premier pays signataire. Les livraisons sont attendues entre 2028 et 2030.La Lituanie a déclaré cette semaine un “état d’urgence” facilitant la participation des militaires à la surveillance de la frontière bélarusse face à un afflux de ballons en provenance du Bélarus, allié de la Russie, que Vilnius et Bruxelles qualifient “d’attaque hybride”.Depuis l’annexion de la péninsule ukrainienne de la Crimée par la Russie en 2014 et le début de la guerre en Ukraine, la Lituanie est l’un des pays européens les plus en alerte face à la menace russe. Membre de l’Otan depuis 2004, elle a rétabli la conscription en 2015, augmenté ses dépenses militaires au-delà des 2% du PIB et milite pour une présence renforcée des forces alliées sur le flanc Est. Sa position géographique, voisine de l’enclave russe de Kaliningrad et du Bélarus, la place en première ligne des tensions régionales. Vilnius dénonce régulièrement les cyberattaques et campagnes de désinformation attribuées à Moscou, qu’elle considère comme une menace directe pour sa sécurité nationale.

Le Smic va augmenter de 1,18% au 1er janvier, sans coup de pouce, les syndicats déçus

Une revalorisation sans coup de pouce: le Smic augmentera mécaniquement de 1,18% au 1er janvier, au grand dam des syndicats, qui appelaient le Premier ministre à faire un geste. Deux semaines après la remise du rapport annuel du groupe d’experts sur le Smic qui préconisait, comme tous les ans, de ne pas donner de coup de pouce au salaire minimum au-delà de son augmentation automatique, les partenaires sociaux étaient réunis vendredi pour apprendre la décision du gouvernement.Avec cette hausse de 1,18%, ils ont dû tirer un trait sur un coup de pouce surprise et même constater une revalorisation automatique en deçà de la projection du groupe d’experts, en raison d’une inflation plus faible qu’anticipée. Les experts estimaient en effet fin novembre que la revalorisation automatique du Smic prévue par le Code du Travail entraînerait une hausse de 1,4%.Le salaire minimum passera finalement le 1er janvier de 1.801,80 à 1.823,03 euros brut par mois et de 11,88 à 12,02 euros brut de l’heure. Le gain pour un salarié payé au Smic travaillant à temps plein sera d’un peu moins de 17 euros net par mois. Le Smic “est revalorisé afin de garantir le pouvoir d’achat des salariés concernés et de soutenir le développement économique national”, a commenté le ministère du Travail.Au 1er novembre 2024, environ 2,2 millions de salariés du secteur privé étaient rémunérés au Smic, soit 12,4% d’entre eux, selon les données du ministère.”Le pouvoir d’achat est la première préoccupation des Français”, a réagi auprès de l’AFP le secrétaire national de la CFDT, Fabien Guimbretière. “Une année où il y a une plus faible inflation, c’est souvent là que ça peut permettre un coup de pouce”, a-t-il estimé, regrettant que le Premier ministre n’ait pas fait ce choix.- “Tassement” -Pour la CGT, “le Premier ministre enlise les travailleurs et travailleuses dans la précarité”. La CGT revendique, dans un communiqué, un Smic à 2.000 euros brut et l’indexation de tous les salaires sur les prix “pour garantir à tous les salarié.es le maintien de leur niveau de vie face à l’inflation et stopper les effets de tassement”.”Nous regrettons qu’il n’y ait toujours pas de coup de pouce depuis de trop nombreuses années alors que le nombre de travailleurs pauvres augmente”, a déploré Pierre Jardon de la CFTC. Le syndicat “a fait une étude économique qui démontre qu’une revalorisation de 5% est socialement utile et économiquement largement soutenable”, a-t-il ajouté. Le Smic bénéficie chaque année d’une hausse mécanique, calculée selon deux critères: l’inflation hors tabac constatée pour les 20% de ménages les plus pauvres – qui s’élève à 0,6% entre novembre 2024 et novembre 2025 – et la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier et employé.En cours d’année, si l’inflation dépasse 2%, le Smic est par ailleurs augmenté automatiquement dans les mêmes proportions. Au-delà de ces évolutions mécaniques, le gouvernement peut choisir de donner un coup de pouce, mais le dernier remonte à juillet 2012, au lendemain de l’élection de François Hollande à l’Élysée.”Compte tenu du ralentissement du marché du travail, du niveau élevé du Smic par rapport au salaire médian et du coût très important des exonérations” de charges patronales sur les bas salaires, le groupe d’experts recommandaient de “ne pas aller au-delà de la revalorisation automatique”.En France, le Smic représentait 62,5% du salaire médian en 2024, “soit le niveau le plus élevé parmi les pays européens”, pointaient-ils. Ils se prononçaient également sur le sujet sensible des exonérations de cotisations patronales sur les bas salaires.  Pour éviter l’effet “trappe à bas salaires”, ils jugeaient souhaitable de ramener progressivement le plafond ouvrant droit à ces exonérations à deux Smic. En septembre, le gouvernement avait déjà décidé de le ramener à trois Smic, contre 3,3 auparavant.La CGT pointe dans son communiqué un système qui “tire l’ensemble des salaires vers le bas” en incitant les entreprises à “maintenir des salaires au niveau du Smic pour maximiser ces exonérations, au détriment du niveau de vie des salarié.es”. 

Dermatose en Ariège: le troupeau abattu malgré la mobilisation des éleveurs

Le cadavre d’une vache soulevée par un engin agricole puis chargée dans un camion benne: après une soirée de heurts entre gendarmes et agriculteurs, les vétérinaires ont piqué vendredi les vaches de l’élevage d’Ariège où a été découvert un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC).Au petit matin, deux camions et un véhicule des services vétérinaires sont arrivés à cette ferme isolée, sur les hauteurs du village des Bordes-sur-Arize, escortés par plusieurs véhicules de gendarmerie.Devant une foule réduite à une dizaine de personnes opposées à l’abattage -contre plusieurs centaines la veille, avant l’intervention des forces de l’ordre- il sont entrés dans le corps de ferme, dont l’accès avait été barré dans la nuit par plusieurs véhicules de gendarmes.Vers 10h30, face aux Pyrénées enneigés, l’un des camions a commencé à être chargé des carcasses des bovins tués. Les quelque manifestants restants ont alors vu les vaches sans vie être attrapées par une pince géante et être chargées dans la benne du camion, alors que plusieurs de leurs congénères étaient toujours en train de brouter l’herbe verte dans une petite prairie. Une fois chargé, le premier camion est parti avant de revenir une demi-heure plus tard pour prendre un nouveau chargement.Durant deux jours, les éleveurs avaient tenu à distance de la ferme les services vétérinaires, espérant éviter l’application du protocole gouvernemental de lutte contre cette maladie “horriblement contagieuse”, selon la ministre de l’Agriculture.- Affrontements -Jeudi soir, les gendarmes avaient délogé par la force les manifestants qui bloquaient l’accès à l’exploitation avec des dizaines de tracteurs et des troncs d’arbres placés en travers de la route étroite et sinueuse.L’intervention des gendarmes en tenue anti-émeutes, appuyés par des véhicules blindés Centaure, a été émaillée d’incidents avec les manifestants.Des journalistes de l’AFP présents sur place ont assisté à des jets de pierre et de grenades lacrymogènes entre les deux positions.Vers 23h00, les forces de l’ordre ont pris le contrôle de l’exploitation et les manifestants se sont dispersés, essentiellement des fermiers affiliés à la Coordination rurale (CR) ou à la Confédération paysanne, mais aussi quelques militants “d’ultragauche”, selon le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez.Quatre manifestants ont été interpellés jeudi soir, mais un seul a été placé en garde à vue, selon le parquet de Foix.”On s’est pris pas loin de mille grenades sur la gueule. C’est la manière dont on nous traite, comme de la merde”, a regretté auprès de l’AFP Lionel Candelon, président de la CR du Gers.Pour Guilhem Boudin, 56 ans, ancien céréalier en Ariège, l’un des rares manifestants présents vendredi matin autour de la ferme, “on est en train de faire quelque chose de stupide. Une bête était réellement malade. Elle est morte et au lieu de faire un ciblage en fonction des bêtes malades et d’abattre au fur et à mesure, ils veulent tout abattre”, a-t-il déclaré.En Ariège, le préfet a annoncé jeudi qu’une campagne de vaccination des 33.000 bovins du département allait débuter en fin de semaine prochaine.Dans les Hautes-Pyrénées, les vingt vaches d’un élevage de Luby-Betmont ont également été abattues vendredi, conformément à la règlementation en vigueur.Le gouvernement a étendu vendredi les zones de vaccination obligatoire en Occitanie.Dans le Sud-Ouest, les mobilisations se multiplient contre la gestion de la stratégie du gouvernement face à la DNC, mais aussi pour porter d’autres revendications.Une partie des agriculteurs mobilisés mercredi et jeudi en Ariège, se sont rassemblés à Carbonne, en Haute-Garonne, point névralgique du mouvement agricole de début 2024, à l’appel de Jérôme Bayle, figure régionale de la mobilisation agricole, pour bloquer l’A64. La circulation sur cette autoroute était interrompue vendredi en fin d’après-midi.A Agen, des manifestants ont déversé de nombreux déchets dans la nuit de jeudi à vendredi devant des bâtiments administratifs.

Dermatose et abattage des bovins: la Confédération paysanne et la Coordination rurale appellent à de nouvelles mobilisations

La Confédération paysanne et la Coordination rurale appellent vendredi à de nouvelles mobilisations pour protester contre la méthode déployée par le gouvernement face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), ce dernier considérant “l’abattage” des bovins atteints par la maladie comme “la seule solution”.”La gestion sanitaire choisie par le gouvernement et les dirigeants de la FNSEA est plus effrayante que la maladie elle-même. Vu le développement de la maladie et l’ampleur des mobilisations, il n’y aura pas d’autre issue” que “l’arrêt de l’abattage total”, a affirmé la confédération paysanne, troisième syndicat agricole français, dans un communiqué, appelant donc “à se mobiliser et à organiser des blocages partout en France pour en finir avec cette folie”.Reçu vendredi par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, le président de la Coordination rurale Bertrand Venteau a, de son côté, appelé devant la presse à “continuer à manifester” pour faire valoir la “vaccination généralisée” demandée par son organisation.”Il faut absolument une rencontre rapide avec Sébastien Lecornu (…) et avec Emmanuel Macron”, a demandé M. Venteau.Le président du deuxième syndicat agricole a aussi demandé à “défendre un maximum d’animaux”, avec l’accord des éleveurs, chaque fois qu'”il y aura un nouveau cas” de DNC dans un élevage, afin qu’ils ne soient pas abattus, a-t-il précisé.M. Venteau en a profité pour dénoncer l’envoi des forces de l’ordre face aux agriculteurs mobilisés dans une exploitation ariégeoise, estimant que cela avait “mis le feu aux poudres”. Parallèlement, trois syndicats agricoles (la Confédération paysanne, la Coordination rurale et le Modef) ont annoncé vendredi un rassemblement qui se tiendra samedi devant la préfecture de Mont-de-Marsan dans les Landes, en soutien aux éleveurs “qui ont vu ou voient encore l’entièreté de leur troupeau abattue, alors que d’autres solutions sont possibles”. La dermatose nodulaire contagieuse (DNC), non transmissible à l’humain, est apparue en France en juin, en Savoie.La stratégie mise en place depuis lors implique l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une “vaccination d’urgence” de tous les bovins sur 50 km à la ronde. Cette stratégie est critiquée par des éleveurs et plusieurs syndicats, qui la jugent inefficace et appellent à une plus large vaccination.Depuis, malgré ce dispositif, un autre cas de DNC a été détecté en Ariège. Le lendemain, un autre l’a été dans les Hautes-Pyrénées. Ce sont les premiers recensés dans ces départements depuis la détection du premier foyer en Savoie fin juin.Ces cas sont apparus loin de la zone réglementée jusqu’ici, “preuve”, selon la Confédération, paysanne de “l’inefficacité de cette politique sanitaire basée sur l’abattage total et une vaccination restreinte”, se désole le syndicat dans son communiqué. “Le bras de fer avec la ministre de l’Agriculture a bien été lancé et va s’intensifier dans les prochains jours avec les prochaines mobilisations et les blocages qui s’intensifient”, prévient la Confédération paysanne.Vendredi, le gouvernement a étendu les zones de vaccination obligatoire contre la dermatose bovine dans le Sud-Ouest face “à la dégradation soudaine de la situation sanitaire”.

Les Bourses européennes terminent en baisse

Les marchés boursiers européens ont fini dans le rouge vendredi, rattrapés par l’inquiétude sur le secteur de l’IA au lendemain des résultats du groupe américain de microprocesseurs Broadcom qui ont déçu les investisseurs.Paris a cédé 0,21%, Francfort a perdu 0,45%, Londres 0,56% et Milan 0,43%. 

Collège: encore 9% d’heures de cours perdues, déplore la Cour des comptes

Quelque 9% des heures de cours ont été perdues dans les collèges publics français en 2023-24, du fait essentiellement d’absences non remplacées, indique vendredi dans un rapport la Cour des comptes, qui appelle à “des actions résolues” pour améliorer la situation.Au total, encore 10,3 millions d’heures d’enseignement n’ont pas été assurées en 2023-24, soit un pourcentage de 9%, en baisse par rapport aux deux années scolaires précédentes (9,5% en 2021-22 et 11,2% en 22-23), mais en hausse légère par rapport à 2018-2019 (8%), souligne la Cour des comptes citant des chiffres de la Direction statistique du ministère de l’Education (Depp). Sont ainsi comptabilisées les absences des enseignants liées à des raisons personnelles (maladie, autorisations d’absence) ou au fonctionnement du système éducatif (formations, examens et concours, sorties, voyages scolaires, réunions…), ou encore les heures perdues pour fermeture d’établissements (1% des heures, pour cause d’examens notamment). Ce temps d’enseignement perdu n’est pas homogène, détaille-t-elle. Il est plus important dans certaines matières qui peinent à recruter (français, mathématiques, technologie, allemand…), certains territoires moins attractifs ou moins efficaces dans les remplacements et dans l’éducation prioritaire (11% des heures non assurées en 2023-2024, contre 8% hors éducation prioritaire).Par ailleurs, la propension des enseignants à faire des remplacements de courte durée via le “Pacte enseignant”, mis en place à la rentrée 2023 (qui prévoit des hausses de rémunération en échange de missions supplémentaires sur base du volontariat) “s’avère plus fréquente dans l’Est et le Nord de la France et dans le secteur privé sous contrat”, constate-t-elle.La hausse des crédits consacrés au remplacement (“Pacte enseignant” notamment), ne s’est “pas traduite par une réduction significative du temps d’enseignement perdu dans le second degré”, regrettent les Sages de la rue Cambon.Malgré des efforts du ministère de l’Education, les absences institutionnelles (pour formation notamment) “représentent encore malgré tout 36% des absences de courte durée des enseignants”.”Des actions résolues restent à mener et des choix à faire”, estime-t-elle. Elle recommande de “renforcer sans délais la politique de prévention” en matière de santé, “en particulier des risques psycho-sociaux”. Elle préconise aussi de “réduire les absences institutionnelles des enseignants” (réunions pédagogiques, formation continue…), de “promouvoir la bivalence” (enseignement de deux matières) au collège “à partir de la rentrée 2026” ou encore de “développer dès la rentrée 2026 les mesures ciblées” pour “compenser le manque d’attractivité de certaines zones”.

Le gouvernement va revaloriser le Smic de 1,18% au 1er janvier, sans coup de pouce

Le gouvernement va revaloriser le Smic de 1,18% au 1er janvier, sans lui donner de coup de pouce au-delà de son augmentation mécanique, a-t-on appris vendredi de sources syndicales. Le directeur général du Travail a annoncé aux partenaires sociaux cette augmentation lors de la réunion de la Commission nationale de la négociation collective sur le Smic, selon la CGT, FO et la CFTC. Elle fera monter le salaire minimum à 1.823,03 euros brut par mois et 12,02 euros brut de l’heure. “Le Premier ministre a décidé ce jour, de ne pas augmenter le Smic, et enlise les travailleurs et travailleuses dans la précarité”, a déploré la CGT dans un communiqué. “Nous regrettons qu’il n’y ait toujours pas de coup de pouce depuis de trop nombreuses années alors que le nombre de travailleurs pauvres augmente”, a réagi pour sa part la CFTC.Le 27 novembre, le groupe d’experts sur le Smic avait recommandé dans son rapport annuel de ne pas donner de coup de pouce au salaire minimum au-delà de son augmentation mécanique. Une augmentation mécanique qui devait conduire, selon ses calculs, à “une hausse autour de 1,4% (…), soit au-dessus de l’inflation attendue (proche de 1%)”. Chaque 1er janvier, le Smic est en effet indexé à l’inflation constatée pour les 20% de ménages les plus pauvres. Il est revalorisé de la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier et employé.Cette augmentation mécanique s’avère finalement plus faible que les projections des experts, à 1,18%. “Compte tenu du ralentissement du marché du travail, du niveau élevé du Smic par rapport au salaire médian et du coût très important des exonérations” de charges patronales sur les bas salaires, les experts recommandaient de “ne pas aller au-delà de la revalorisation automatique prévue par le Code du travail”. Au-delà de cette évolution mécanique, le gouvernement peut choisir de donner un coup de pouce, mais le dernier remonte à juillet 2012, au lendemain de l’élection de François Hollande à l’Elysée.Au 1er novembre 2024, environ 2,2 millions de salariés du secteur privé étaient rémunérés au Smic, soit 12,4% d’entre eux, selon les données du ministère du Travail.

Wall Street ouvre mitigée, retour des doutes concernant l’IA

La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé vendredi, la reprise des inquiétudes autour des niveaux de valorisation des entreprises liées à l’intelligence artificielle (IA) plombant la tech, mais profitant aux autres secteurs.Vers 15H00 GMT, le Dow Jones prenait 0,25%, l’indice Nasdaq glissait de 0,59% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 0,31%.”Nous avons deux tendances opposées” avec d’un côté les valeurs de l’IA qui “sont sous pression” et de l’autre “une dynamique très forte dans de nombreux autres domaines”, commente auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.Patrick O’Hare, de Briefing.com, note “un sentiment de déjà-vu” après la séance de la veille.Comme jeudi, ce sont des résultats trimestriels mal accueillis par les investisseurs, cette fois de Broadcom, qui plombent les valeurs technologiques.Le spécialiste des puces électroniques a pourtant fait mieux qu’escompté au quatrième trimestre de son exercice décalé, avec notamment un bénéfice net par action de 1,95 dollar (contre 1,86 attendu par les analystes).Et l’entreprise a aussi revu à la hausse ses prévisions pour le trimestre en cours.Mais les propos du patron de Broadcom, Hock Tan, assurant que la société dispose d’un carnet de commandes estimé à 73 milliards de dollars pour ses produits dédiés à l’IA ont crispé les investisseurs, qui s’attendaient à mieux.Vers 15H00 GMT, le titre glissait de 9,18% à 369,06 dollars, soit une perte de plus de 150 milliards de dollars de capitalisation boursière. “Le fait marquant de ce trimestre, qui touche à sa fin, est qu’il a remis en question la résilience de ces actions liées à l’IA”, souligne Adam Sarhan, citant les déboires successifs de Palantir, Nvidia et Oracle.L’enthousiasme autour de l’intelligence artificielle, qui a poussé la place américaine à des sommets ces deux dernières années, a été quelque peu entaché depuis la fin de l’été par les craintes autour des niveaux gigantesques de valorisation et le scepticisme sur la possibilité que les géants du secteur puissent rentabiliser assez rapidement leurs investissements.Pour Adam Sarhan, “la bonne nouvelle est que (…) nous assistons à une forte rotation vers d’autres secteurs”. Le Dow Jones, qui rassemble des entreprises des secteurs plus traditionnels, continue ainsi d’être en hausse après son record de la veille.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans, évoluait autour de 4,18% vers 15H00 GMT, contre 4,16% à la clôture jeudi.Ailleurs, à la cote, les entreprises spécialisées dans le cannabis étaient portées par un article du Washington Post assurant que le gouvernement américain pourrait assouplir les restrictions visant le développement et le commerce de cette substance.Tilray Brands et Canopy Growth s’envolaient tous deux de plus de 26%.L’équipementier sportif Lululemon Athletica (+10,82% à 207,32 dollars), en difficulté depuis quelques mois, profitait de performances trimestrielles supérieures aux attentes et de l’annonce du départ de son patron.Le distributeur de demi-gros Costco (-0,41% à 881,22 dollars) restait stable après la publication de ses performances financières, pourtant au-dessus des attentes.