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Le géant chinois des véhicules électriques BYD dépasse son rival Tesla en 2024

Le géant chinois des véhicules électriques BYD, en pleine expansion à l’international, a dépassé en 2024 son rival américain Tesla, avec un chiffre d’affaire record au-dessus de la barre symbolique des 100 milliards de dollars.L’entreprise qui s’est imposée ces dernières année comme le leader sur le marché chinois des véhicules électriques, le plus important au monde, a enregistré un chiffre d’affaires de 777,1 milliards de yuans (107,2 milliards de dollars) l’année dernière, dépassant les 97,7 milliards de dollars annoncés par Tesla sur la même période.Ce chiffre, en hausse de 29% par rapport à 2023, est en outre largement supérieur aux 766 milliards de yuans anticipés par le consensus des analystes de Bloomberg. BYD (Build Your Dreams en anglais, Construisez vos rêves), basé à Shenzhen (sud), s’est aussi lancé à l’assaut des marchés internationaux, notamment en Europe où il a lancé de grandes campagnes de communication, sponsorisant notamment l’Euro de football 2024 et où il multiplie les ouvertures de concessions.Alors que la marque américaine subit depuis quelques semaines le contrecoup de l’implication d’Elon Musk dans l’administration Trump, le géant chinois a publié un bénéfice net de 40,25 milliards de yuans (5,55 milliards de dollars), en progression de 34% par rapport à 2023, selon des documents publiés lundi soir sur le site de la Bourse de Shenzhen.- batterie à recharge ultra-rapide -Cette publication intervient alors que BYD est sous le feu des projecteurs après avoir dévoilé lundi dernier une nouvelle technologie de batterie permettant une recharge ultra-rapide, selon lui, qui a fait décoller son cours de Bourse à Hong Kong.La société a présenté un nouveau système de charge appelé “Super e-Platform”, permettant aux voitures de récupérer jusqu’à 470 kilomètres d’autonomie après avoir été branchées pendant seulement cinq minutes. Elles offrent jusqu’à 1.000 kW de puissance de pic, contre seulement 500 kW pour les Superchargers de Tesla.Cette nouvelle technologie a pour objectif de “pallier fondamentalement l’anxiété des utilisateurs quant à la charge”, avait affirmé le fondateur de la société Wang Chuanfu, à l’occasion du lancement de la nouvelle batterie.”Notre objectif est de faire en sorte que le temps de charge des véhicules électriques soit aussi court que celui des véhicules thermiques”, avait-il ajouté.L’entreprise dont le siège est à Shenzhen (au nord de Hong Kong) a dévoilé un plan pour construire plus de 4.000 stations de charge ultra rapide en Chine.Cette expansion ambitieuse fait suite à une croissance remarquable, les ventes de février ayant grimpé de 161% pour atteindre plus de 318.000 véhicules électriques. Pendant ce temps, Tesla a vu ses ventes chuter de 49% sur le marché chinois au cours de la même période.Sur l’ensemble de l’année, ses ventes mondiales ont reculé pour la première fois de son histoire (-1% à 1,79 million).En janvier le groupe chinois avait annoncé avoir vendu près de 4,3 millions de véhicules, soit un bond de 40% sur un an.- Tensions commerciales -Les tensions géopolitiques et commerciales, sur fond de menaces de droits de douane par l’administration Trump pourraient toutefois compliquer la tâche du géant chinois qui a bénéficié des largesses de Pékin injectées dans le secteur.Les voitures électriques chinoises vendues en Europe doivent aussi affronter une surtaxe (17% pour BYD) mise en place par la Commission européenne pour compenser des subventions chinoises.Le groupe doit lancer la production de voitures électriques fin 2025 dans sa première usine européenne, en Hongrie.Cette usine serait dans le viseur de la Commission européenne pour des subventions chinoises, ont annoncé des médias jeudi.BYD “n’est pas au courant” d’une pareille enquête, a assuré sa vice-présidente Stella Li dans un entretien à l’AFP, jeudi dernier, mais la société “fera toujours preuve de transparence”. 

L’éolien citoyen, levier pour gérer localement la “richesse verte des vents”

C’est quand les champs qui entourent la commune de Martigné-Ferchaud, en Ille-et-Vilaine, ont été déclarés “zone de développement éolien” qu’un groupe de citoyens a eu l’idée d’investir dans son propre parc: “Quitte à en avoir un, autant que la richesse verte de nos vents reste locale.” Au détour d’une route de campagne, au milieu des champs, deux mâts blancs culminent à 120 mètres. Les tiges d’acier du troisième sont à plat, entourées de grues qui entament leur montage. Le quatrième est encore sous bâches. Les éoliennes du parc citoyen de Féeole devraient commencer à tourbillonner au mois de mai, 15 ans après le lancement du projet. “Quand cet espace a été déclaré ZDE (zone de développement éolien, NDLR), on savait qu’il y aurait des candidats. Sûrement des privés, français ou peut-être allemands, comme ailleurs. On s’est dit, quitte à en avoir un, autant que la richesse verte de nos vents reste locale”, retrace Michel Lemonnier, membre du groupe de citoyens à l’origine du projet.Pour eux, le parc représente aussi une “façon de s’approprier la transition énergétique”: “L’électricité, avant de s’intéresser à sa production, n’était pas une question.”Le groupe, devenu société, réunit aujourd’hui 168 citoyens, qui ont apporté au projet 520.000 euros — sur les 24 millions d’investissement, principalement financés par emprunt bancaire. Parmi les autres actionnaires figurent le syndicat départemental Energ’iV et le mouvement Énergie Partagée, qui accompagne et finance les projets citoyens de production d’énergie renouvelable.Le parc doit produire 36 GWh par an, soit 45% des besoins de la communauté de communes. – “Dialogue” -En France, 16 parcs citoyens sont déjà exploités, deux sont en construction et 22 en développement, selon Énergie Partagée. Côté investisseurs, si la démarche “garantit des revenus stables”, la rentabilité “n’est souvent pas la première motivation des citoyens”, notait l’Ademe en 2024. Ceux-ci y voient d’autres bénéfices comme “des ressources économiques et énergétiques pour leur territoire (…) le maintien et la création d’emplois locaux, le développement de nouvelles compétences sur le territoire…”Des arguments qui ont fait mouche à Andilly-les-Marais, en Charente-Maritime. En 2015, le maire de la commune avait éconduit un développeur éolien privé, faute d’implication et de retombées pour sa commune. Avant de lancer quelques mois plus un appel à manifestation d’intérêt, avec inscrite au cahier des charges une participation citoyenne. Le groupe Valorem est retenu comme développeur du projet et le lance aux côtés d’une société coopérative d’intérêt collectif, la Coopec, qui réunit aujourd’hui environ 350 citoyens, et d’un fonds d’investissement de la région Nouvelle-Aquitaine. Le parc est entré en service en 2024. “L’avantage de l’éolien citoyen, c’est aussi le dialogue. Les projets suscitent des interrogations légitimes chez les riverains, d’où l’importance des réunions publiques, des études acoustiques à domicile, des visites de terrain… Toute une organisation et une disponibilité qu’on trouve parfois dans le privé, parfois pas”, explique David Clausse, directeur d’Energ’iV. – Recours -Reste que l’éolien citoyen ne garantit pas l’unanimité des riverains: à Riaillé, au nord-est de Nantes, un projet de parc lancé il y a plus de 10 ans par la société Eola (800 citoyens et deux projets de parc) est actuellement à l’arrêt, sous le coup de deux recours administratifs.Dans leur requête, consultée par l’AFP, une douzaine de riverains pointent notamment du doigt une “atteinte excessive aux paysages”, la concentration de projets éoliens dans un même périmètre, une “insuffisance” des études sur l’impact sonore du projet et la menace qu’il représente selon eux pour certains oiseaux. “Notre premier objectif a toujours été d’apporter notre pierre à l’édifice de la transition écologique. Nous ne sommes pas dans une logique de rentabilité, contrairement à ce qui a pu être dit. Nous voulons faire de l’énergie verte et s’il y a un bonus, tant mieux”, affirme Philippe Branchereau, l’un des citoyens à l’origine du projet. A Martigné-Ferchaud, le projet a été “bien accepté” par ses voisins, affirme Michel Lemonnier. Un recours a toutefois été déposé par une poignée d’opposants, interrompant le processus pendant quatre ans. A quelques semaines du lancement, les citoyens attendent maintenant avec impatience de voir “leurs éoliennes” en mouvement.

Norvège: report du premier tir d’un engin orbital depuis l’Europe continentale

Une start-up allemande a reporté sine die lundi le tir de sa fusée Spectrum depuis la base spatiale norvégienne d’Andøya dans l’Arctique, un vol considéré comme une étape importante pour la nouvelle économie spatiale européenne.Prévu entre 12H30 et 15H30 (entre 11H30 et 14H30 GMT), ce tir devait être le premier lancement vertical d’un véhicule orbital en Europe (hors Russie) mais aussi le premier vol sur le Vieux Continent quasi exclusivement financé par des fonds privés. La jeune pousse munichoise Isar Aerospace a expliqué dans un communiqué que ce premier vol d’essai de Spectrum était annulé “en raison de vents défavorables” et qu’elle cherchait à trouver une autre fenêtre de tir.Faisant 28 mètres de haut pour deux mètres de diamètre avec une capacité d’emport d’une tonne, le mini-lanceur Spectrum devait s’envoler à vide, sans nécessairement atteindre une distance orbitale.”Chaque seconde de vol est précieuse, car elle nous permet de recueillir des données et de gagner en expérience”, expliquait Daniel Metzler, cofondateur et patron d’Isar Aerospace. “Trente secondes de vol seraient déjà un vrai succès”, soulignait-il dans un courriel à l’AFP.L’espace occupe une place importante dans le rapport Draghi, publié l’an dernier, sur la compétitivité de l’Union européenne.Privée d’accès aux cosmodromes et aux lanceurs russes à cause des graves tensions avec Moscou, l’Europe a connu une mauvaise passe à cause des retards dans le développement de la fusée Ariane 6 et une suspension du lanceur Vega-C après un accident.Ce n’est que le 6 mars, avec le premier vol commercial d’une Ariane 6 depuis Kourou en Guyane français, qu’elle a retrouvé sa souveraineté spatiale après plusieurs mois sans accès indépendant à l’espace.En outre, par rapport aux Etats-Unis qui compte des poids lourds comme SpaceX d’Elon Musk et Blue Origin de Jeff Bezos, la nouvelle économie spatiale (“New Space”), portée par des acteurs privés, en est encore à ses balbutiements sur le continent européen.Le tir, désormais remis, de Spectrum, “c’est la première tentative réelle et sérieuse en Europe d’avoir un lanceur New Space”, juge Maxime Puteaux, conseiller industrie du cabinet spécialisé Novaspace. – Course de vitesse -Outre Isar Aerospace, les allemands Rocket Factory Augsburg (RFA) et HyImpulse, les français Latitude et MaiaSpace (filiale d’Arianegroup) ou encore l’espagnol PLD Space sont engagés dans une course de vitesse pour s’imposer comme des acteurs incontournables dans le secteur européen des micro ou mini-lanceurs.”L’essor de ces nouveaux acteurs et des nouveaux services de lancement européens s’inscrit dans un objectif commun: garantir un accès indépendant et souverain à l’espace”, affirme Toni Tolker-Nielsen, directeur du transport spatial à l’Agence spatiale européenne (ESA).”Leur rôle devrait se renforcer dans les années à venir”, ajoute-t-il.Parallèlement, des Açores portugaises aux Shetland britanniques en passant par Andøya ou Esrange en Suède voisine, de multiples projets européens de ports spatiaux ont germé, souvent déterminés à tirer les premiers.Une première tentative de vol orbital depuis l’Europe avait eu lieu début 2023 en Grande-Bretagne, menée par Virgin Orbit du milliardaire Richard Branson. Contrairement à Isar Aerospace, elle utilisait non pas un pas de tir mais un Boeing 747 pour faire décoller une fusée en altitude.Elle s’était traduite par un échec et la société avait mis la clé sous la porte.Le vol d’essai de Spectrum est donc appelé à devenir le premier tir vertical d’un véhicule orbital sur le continent européen, où ce type de lancements ne concernait jusqu’à présent que des fusées suborbitales.Fondée en 2018, Isar Aerospace se targue d’avoir développé son lanceur de deux étages quasi intégralement en interne. Elle a d’ores et déjà signé un contrat avec l’agence spatiale norvégienne pour la mise en orbite d’ici 2028 de deux satellites de surveillance maritime.Se présentant comme “le premier port spatial opérationnel d’Europe continentale”, la base d’Andøya vante de son côté son emplacement dans l’Arctique, idéal pour le lancement de satellites polaires ou héliosynchrones, c’est-à-dire qui passent au-dessus de n’importe quel point de la planète à la même heure solaire locale chaque jour.

Wall Street en hausse, espère une politique commerciale plus mesurée

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, dopée par la perspective d’une politique commerciale américaine moins sévère qu’initialement envisagé.Dans les premiers échanges, le Dow Jones gagnait 0,75%, l’indice Nasdaq progressait de 1,46% et l’indice élargi S&P 500 de 1,05%.

Le géant chinois BYD publie un bénéfice et un chiffre d’affaires record pour 2024, supérieur à Tesla

Le géant chinois des véhicules électriques a publié lundi un bénéfice et un chiffre d’affaires record pour 2024, ce dernier dépassant la barre symbolique des 100 milliards de dollars et devançant son rival américain Tesla.L’entreprise basée à Shenzhen (sud) a ainsi a enregistré un chiffre d’affaires de 777,1 milliards de yuans (107,2 milliards de dollars) pour l’ensemble de l’année 2024, dépassant les 97,7 milliards de dollars annoncés par Tesla sur la même période, selon des documents boursiers.Ce chiffre est en hausse de 29% par rapport à 2023 et dépasse les 766 milliards de yuans anticipés par le consensus des analystes de Bloomberg. Son bénéfice net s’est établi à 40,25 milliards de yuans (5,55 milliards de dollars), en progression de 34% par rapport à 2023.Le cours de l’action de BYD a également atteint un niveau inédit, après le dévoilement d’une nouvelle technologie de batterie permettant une recharge ultra-rapide, selon le constructeur.La société a ainsi dévoilé lundi dernier un nouveau système de charge appelé “Super e-Platform”, permettant aux voitures de récupérer jusqu’à 470 kilomètres d’autonomie après avoir été branchées pendant seulement cinq minutes. Elles offrent aussi jusqu’à 1.000 kW de puissance de pic, contre seulement 500 kW à l’heure actuelle pour les Superchargers de Tesla.

La Bourse de Paris en hausse de 0,50%

La Bourse de Paris avance lundi, portée par l’espoir que les droits de douane américains, attendus pour avril, puissent être plus mesurés qu’escompté.L’indice vedette gagnait 0,50% vers 10H00, avançant de 39,99 points à 8.082,94 points. Vendredi, il a cédé 0,63% pour s’établir à 8.042,95 points à la clôture.Les marchés “s’inscrivent dans un climat plus positif”, commente Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown. Le marché s’attend à ce que les droits de douane américains qui doivent être mis en place dès le 2 avril “soient modifiés et qu’ils se concentrent davantage sur des produits et des secteurs spécifiques, au lieu de déclencher des droits de douane de manière générale”, a-t-elle détaillé.Sur sa politique commerciale, Donald Trump a déclaré vendredi devant des journalistes dans le Bureau ovale ne rien vouloir changer, évoquant toutefois une éventuelle “flexibilité”.”Je ne change rien, mais le mot flexibilité est un mot important (…). Il y aura de la flexibilité, mais en principe, c’est réciproque”, a-t-il déclaré.En zone euro, l’activité économique du secteur privé a progressé pour le troisième mois consécutif en mars, selon le baromètre PMI Flash, calculé via des sondages d’entreprises.Il s’élève à 50,4, contre 50,2 en février, juste au dessus de la barre des 50 signalant une croissance. En France cependant, cette activité est toujours en recul en mars, la confiance étant à “son plus bas niveau depuis avril 2020″.Le vaccin Valneva contre la chikungunya à la RéunionPour faire face à l’épidémie de chikungunya sur l’île de La Réunion, qui s’accélère depuis le début du mois, le laboratoire franco-autrichien Valneva (+6,62% à 3,61 euros) fournira des doses de son vaccin contre cette maladie, selon un communiqué du groupe pharmaceutique franco-autrichien.”En accord et avec l’appui de l’Agence régionale de Santé La Réunion, Valneva fournira 40.000 doses” de son vaccin Ixchiq, “à compter de début avril, avec la possibilité d’en fournir davantage”, a annoncé le laboratoire lundi.Ce premier vaccin contre le chikungunya, Ixchiq, a obtenu en juin 2024 une autorisation de mise sur le marché en Europe pour les adultes. LVMH: nouvelle direction artistique chez LoeweLes Américains Jack McCollough et Lazaro Hernandez, fondateurs de la marque de mode Proenza Schouler, succèdent au Nord-Irlandais Jonathan Anderson comme directeurs artistiques de la maison espagnole Loewe, a annoncé lundi cette dernière, propriété de LVMH (+0,43% à 605,10 euros).

Brésil: Lula en visite au Japon pour parler commerce et environnement

Le président brésilien Lula, accompagné d’une forte délégation économique, a entamé lundi au Japon une visite d’Etat visant à renforcer les liens commerciaux et la coopération climatique entre les deux pays, face à la guerre douanière engagée par les Etats-Unis.Ce voyage de quatre jours de Luiz Inacio Lula da Silva, 79 ans, intervient alors que l’offensive douanière du président américain Donald Trump ont tendu les relations entre Washington et Brasilia. De son côté, Tokyo, allié-clé des États-Unis, n’a pas réussi à obtenir une exemption des taxes américaines sur l’acier, et se prépare à de nouveaux droits ciblant l’automobile. Les deux pays pourraient être victimes des droits de douane “réciproques” que Washington menace d’imposer début avril.”Tous ceux qui parlaient de libre-échange pratiquent désormais le protectionnisme”, a déploré Lula devant des journalistes japonais avant son départ pour Tokyo.”Ce protectionnisme est absurde”, a ajouté le président brésilien, accompagné dans l’archipel nippon d’une délégation de plus d’une centaine de représentants d’entreprises.Il s’agit de la troisième visite de Lula au Japon, quatrième économie mondiale, comme président du Brésil. Une cérémonie de bienvenue aura lieu mardi au Palais impérial de Tokyo, suivie d’un banquet d’État le soir même. Le chef de file emblématique de la gauche brésilienne et le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba devraient ensuite convenir mercredi d’un plan d’action bilatéral incluant le développement conjoint de biocarburants dans le cadre de la coopération sur le climat. Le Brésil accueillera la COP30 en novembre.Ce plan d’action pourrait aussi prévoir des visites mutuelles de la part des dirigeants des deux pays tous les deux ans, ont rapporté l’agence de presse Jiji Press et le quotidien Yomiuri Shimbun.Les deux dirigeants devraient également s’accorder pour affirmer leur soutien au libre-échange à rebours de la politique protectionniste de M. Trump, ont indiqué des médias nippons.-“Vulnérable”-Le Brésil est le deuxième exportateur d’acier vers les États-Unis après le Canada, avec environ 4 millions de tonnes expédiées en 2024. Et il devrait pâtir de l’élargissement des taxes douanières s’il a lieu.A l’heure actuelle cependant, la Chine est le premier partenaire commercial du Brésil, leur commerce bilatéral dépassant les 160 milliards de dollars en 2023. Le Japon arrive loin derrière, au 11e rang.Le Brésil a “augmenté sa dépendance commerciale envers la Chine ces dernières années”, explique à l’AFP Karina Calandrin, professeur à l’école de commerce Ibmec à Sao Paulo.Cela “met le Brésil en danger, le rendant plus vulnérable à toute évolution de la situation internationale” en cas d’une guerre commerciale tous azimuts, estime-t-elle. Depuis son retour au pouvoir, M. Trump a imposé une hausse de 20% des droits américains sur les exportations chinoises.Dans ce contexte, Lula cherchera à favoriser les exportations brésiliennes vers le Japon, de la viande de boeuf aux appareils de l’avionneur Embraer.Il vient à Tokyo avec l’objectif “de diversifier l’économie brésilienne et le commerce extérieur”, à l’heure où le Brésil entend “échapper un peu à cette dépendance aux États-Unis et à la Chine”, insiste Mme Calandrin.Cela risque d’être difficile compte tenu de la “dépendance structurelle” commerciale du géant sud-américain envers la Chine, indique à l’AFP Roberto Goulart, professeur de relations internationales à l’université de Brasilia, jugeant peu probable à court terme un véritable rééquilibrage.- Diaspora japonaise -Pour sa part, Tokyo espère que des liens bilatéraux plus étroits empêcheront le Brésil de trop se rapprocher de la Chine et de la Russie, qu’il côtoie au sein du bloc diplomatique des BRICS, fait valoir Jiji Press.Des liens étroits existent déjà entre le Japon et le Brésil qui abrite la plus grande diaspora japonaise au monde, héritée d’une immigration massive du début du XXe siècle. L’année dernière, le gouvernement de Lula avait présenté des excuses historiques pour la persécution des immigrants japonais pendant et après la Seconde Guerre mondiale.Des milliers de personnes vivant sur la côte de São Paulo avaient été chassées de leurs terres en 1943, tandis qu’au moins 150 immigrants japonais et leurs enfants avaient été emprisonnés sur une île isolée. Des excuses sont “le moins que nous puissions faire pour reconnaître nos erreurs passées”, a réaffirmé Lula avant son voyage au Japon.

Loewe: le duo Jack McCollough-Lazaro Hernandez remplace Jonathan Anderson

Les Américains Jack McCollough et Lazaro Hernandez, fondateurs de la marque de mode Proenza Schouler, succèdent au Nord-Irlandais Jonathan Anderson comme directeurs artistiques de la maison espagnole Loewe, a annoncé lundi cette dernière, propriété de LVMH.Cette nomination est le dernier épisode en date du grand mercato des directeurs artistiques de la mode. Le nom d’Anderson, qui a quitté Loewe le 17 mars, est régulièrement cité pour prendre la tête de Dior. Dior est également détenue par LVMH, groupe du luxe propriété du milliardaire français Bernard Arnault.”Jack McCollough et Lazaro Hernandez se voient confier la responsabilité créative totale de l’ensemble des collections Loewe – femme, homme, maroquinerie et accessoires. Leur nomination prendra effet le 7 avril”, a indiqué Loewe dans un communiqué.Ils ont fondé Proenza Schouler en 2002 et en ont quitté la tête en janvier, tout en restant actionnaires.”Au fil de ces deux dernières décennies, leur travail a contribué à reconfigurer la mode contemporaine”, a estimé Loewe.”Leur approche du design”, qui “repose sur une exploration rigoureuse de l’artisanat, éclairée par une sensibilité artistique profonde (…), s’aligne avec les valeurs de Loewe, héritées de 179 ans d’histoire”, a ajouté la marque espagnole.”Nous sommes incroyablement honorés de rejoindre Loewe, une maison dont les valeurs et la mission sont pleinement alignées avec les nôtres”, a commenté le duo, cité dans le communiqué.Anderson a passé 11 ans comme directeur artistique de Loewe. Pendant des années, les défilés de la maison espagnole ont été le point de rencontre des stars du cinéma, de Timothée Chalamet à Pedro Almodóvar en passant par Tilda Swinton. Plusieurs d’entre elles ont été les ambassadrices de la marque.Anderson a imaginé plusieurs tenues de scène pour la chanteuse américaine Beyoncé, et a aussi créé la combinaison rouge de Rihanna au Super Bowl 2023, qui en avait profité pour dévoiler son ventre rond et annoncer sa grossesse.

Ukraine: Russes et Américains discutent à Ryad d’une possible trêve

La Russie et les Etats-Unis se sont retrouvés lundi en Arabie saoudite pour des négociations, qualifiées d’emblée de “difficiles” par le Kremlin, visant à instaurer une trêve partielle en Ukraine après plus de trois ans d’offensive russe.Le président américain, Donald Trump, dont le rapprochement avec Vladimir Poutine a rebattu les cartes du conflit, affirme vouloir mettre fin aux hostilités et a dépêché ses émissaires à Ryad pour des pourparlers avec les deux parties.Les pourparlers entre les émissaires russes et américains ont commencé lundi matin à l’hôtel Ritz-Carlton à Ryad, a annoncé l’agence Tass, après des discussions entre Ukrainiens et Américains qui se sont poursuivies jusque tard dans la nuit.”La discussion a été productive et ciblée. Nous avons abordé des points clés, notamment l’énergie”, a rapporté le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, à la tête de la délégation ukrainienne, ajoutant que l’Ukraine s’efforçait de concrétiser son objectif d’une “paix juste et durable”.Washington et Kiev poussent pour, au minimum, un arrêt provisoire des frappes sur les sites énergétiques, largement endommagés du côté ukrainien.L’Ukraine se dit “prête” à un cessez-le-feu “général” et sans conditions.Mais Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré de lourdes pertes, semble jouer la montre, tant que ses hommes n’ont pas expulsé les troupes ukrainiennes de la région russe frontalière de Koursk.A ce stade, le Kremlin assure s’être uniquement mis d’accord avec Washington sur un moratoire concernant les bombardements des infrastructures énergétiques.- “Au début” -“Il s’agit d’un sujet très complexe et il y a beaucoup à faire”, a d’ores et déjà tempéré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, estimant que les négociations seraient “difficiles”. “Nous n’en sommes qu’au début”, a-t-il dit.L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, s’est malgré tout montré optimiste, disant s’attendre à de “vrais progrès”, “particulièrement en ce qui concerne un cessez-le-feu en mer Noire sur les navires entre les deux pays”.”Et, à partir de cela, on se dirigera naturellement vers un cessez-le-feu total”, a dit l’émissaire américain.Malgré l’accélération des efforts en vue de rapprocher les vues des belligérants sur les moyens de parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les combats se poursuivent avec des frappes meurtrières en Ukraine et en Russie.Les autorités ukrainiennes ont fait état dans la nuit de dimanche à lundi de frappes touchant les régions de Kiev, Kharkiv (est) et Zaporijjia (est), faisant plusieurs blessés, au lendemain de bombardements meurtriers sur la capitale.L’armée ukrainienne a annoncé dimanche avoir repris le petit village de Nadia, dans la région orientale de Lougansk, un succès rare pour les militaires ukrainiens dans cette zone quasi entièrement contrôlée par la Russie.Les forces russes ont elles déclaré s’être emparées de la localité de Sribné, également dans l’est de l’Ukraine.- Accord céréalier -Symbole des divergences à combler pour arriver à une trêve, la délégation ukrainienne est emmenée par le ministre de la Défense, tandis que la délégation russe est formée d’un sénateur ex-diplomate de carrière Grigori Karassine et de Sergueï Besseda, un cadre du FSB, les services de sécurité.Autre différence notable: Dmitri Peskov a affirmé que “le principal” sujet de discussion avec les Américains serait “la reprise” de l’application de l’accord céréalier en mer Noire, omettant de mentionner un éventuel engagement concernant la suspension des combats, limité ou sans conditions.Cet accord, en vigueur entre juillet 2022 et juillet 2023, avait permis à l’Ukraine d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.La Russie s’en est ensuite retirée, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes de produits agricoles et d’engrais.Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a repris contact avec Vladimir Poutine, rompant avec la politique d’isolement menée par les Occidentaux contre le président russe.Il s’est montré très critique envers l’Ukraine, un durcissement marqué par l’altercation avec Volodymyr Zelensky fin février à la Maison Blanche, suivie d’une suspension, depuis levée, de l’aide militaire à Kiev, vitale pour l’armée ukrainienne.Les Européens sont, eux, marginalisés dans ces discussions, malgré l’envie affichée notamment par le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron de faire entendre la voix du Vieux Continent.Un sommet est prévu jeudi à Paris, en présence de Volodymyr Zelensky et des alliés de Kiev.

Norvège: premier tir d’un engin orbital lancé depuis l’Europe continentale

Une start-up allemande espère procéder lundi depuis la base spatiale norvégienne d’Andøya, au-dessus du cercle polaire arctique, à un vol test de sa fusée Spectrum, une première dans une Europe qui tient à conserver un accès indépendant à l’espace.Prévu entre 12H30 et 15H30 (entre 11H30 et 14H30 GMT) si la météo le permet, ce tir sera le premier lancement vertical d’un véhicule orbital sur le continent européen, hors Russie.Faisant 28 mètres de haut pour deux mètres de diamètre avec une capacité d’emport d’une tonne, le mini-lanceur Spectrum ne transportera pas de cargaison pour l’occasion et ne devrait pas non plus atteindre une distance orbitale.”Chaque seconde de vol est précieuse, car elle nous permet de recueillir des données et de gagner en expérience. Trente secondes de vol seraient déjà un vrai succès”, explique Daniel Metzler, cofondateur et patron d’Isar Aerospace, le constructeur de la fusée.”Nous ne nous attendons pas à atteindre l’orbite avec ce test. En réalité, aucune entreprise n’a encore réussi à placer son tout premier lanceur orbital en orbite. SpaceX (du milliardaire Elon Musk, ndlr) a eu besoin de quatre tentatives, mais nous voulons aller plus vite”, a-t-il ajouté dans un courriel à l’AFP.L’espace occupe une place importante dans le rapport Draghi, publié l’an dernier, sur la compétitivité de l’Union européenne.Privée d’accès aux cosmodromes et aux lanceurs russes à cause des graves tensions avec Moscou, l’Europe a connu une mauvaise passe à cause des retards dans le développement de la fusée Ariane 6 et une suspension du lanceur Vega-C après un accident.Ce n’est que le 6 mars, avec le premier vol commercial d’une Ariane 6 depuis Kourou en Guyane français, qu’elle a retrouvé sa souveraineté spatiale après plusieurs mois sans accès indépendant à l’espace.- Course de vitesse -Moins chers, les micro et mini-lanceurs comme Spectrum, généralement développés par des acteurs privés, représentent un complément bienvenu pour la mise en orbite de constellations de satellites miniaturisés destinés par exemple à l’observation de la Terre ou à la couverture internet.”L’essor de ces nouveaux acteurs et des nouveaux services de lancement européens s’inscrit dans un objectif commun: garantir un accès indépendant et souverain à l’espace. Leur rôle devrait se renforcer dans les années à venir”, affirme Toni Tolker-Nielsen, directeur du transport spatial à l’Agence spatiale européenne (ESA).Sur un marché européen qui cherche à rattraper son retard sur les américains SpaceX et Blue Origin (Jeff Bezos), Isar Aerospace, ses compatriotes HyImpulse et Rocket Factory Augsburg (RFA), les français Latitude et MaiaSpace (filiale d’Arianegroup) ou encore l’espagnol PLD Space sont engagés dans une course de vitesse pour s’imposer comme des acteurs incontournables du secteur.Parallèlement, des Açores portugaises aux Shetland britanniques en passant par Andøya ou Esrange en Suède voisine, de multiples projets européens de ports spatiaux prennent forment, souvent déterminés à tirer les premiers.En Grande-Bretagne, la société Virgin Orbit du milliardaire Richard Branson, qui utilisait un Boeing 747 pour faire décoller une fusée en altitude, a mis fin à ses activités après l’échec début 2023 de son premier lancement depuis “Spaceport Cornwall” dans le sud-ouest de l’Angleterre.Le vol prévu lundi par Isar Aerospace sera le premier tir vertical d’un véhicule orbital sur le continent européen, où ces lancements ne concernaient jusqu’alors que des fusées suborbitales.”Quel que soit le résultat, le lancement de Spectrum marquera une étape importante, puisqu’il s’agit du premier lancement d’un lanceur européen entièrement sous responsabilité privée. Nous soutenons pleinement cette dynamique”, souligne M. Tolker-Nielsen.Fondée en 2018, la start-up munichoise se targue d’avoir développé son lanceur de deux étages quasi intégralement en interne. Elle a d’ores et déjà signé un contrat avec l’agence spatiale norvégienne pour la mise en orbite d’ici 2028 de deux satellites de surveillance maritime.Se présentant comme “le premier port spatial opérationnel d’Europe continentale”, la base d’Andøya vante de son côté son emplacement dans l’Arctique, idéal pour le lancement de satellites polaires ou héliosynchrones, c’est-à-dire qui passent au-dessus de n’importe quel point de la planète à la même heure solaire locale chaque jour.