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Trains de nuit, petites lignes: Jean Castex tente de séduire les députés

Relance des trains de nuit, développement du TGV, desserte des petites lignes: se dépeignant en usager amoureux des trains, Jean Castex, proposé pour prendre la tête de la SNCF, a tenté mercredi de convaincre les députés qu’il était le bon candidat pour résoudre une équation financière et technique délicate.Choisi fin septembre par Emmanuel Macron pour succéder à Jean-Pierre Farandou ensuite nommé au gouvernement, l’ex-Premier ministre et actuel patron de la RATP a souligné le besoin massif d’investissement pour maintenir et développer le réseau ferré français vieillissant, bousculé par l’arrivée de la concurrence sur les rails et les conséquences du réchauffement climatique.M. Castex a salué les déclarations du Premier ministre Sébastien Lecornu qui a maintenu à l’agenda du gouvernement (dans sa déclaration de politique générale) le projet de loi cadre “avec une affectation de ressources au secteur ferroviaire”.”Les défis sont nombreux: il y a le fameux mur d’investissement, la montagne de l’ouverture à la concurrence et le choc de la transition écologique”, a-t-il résumé, évoquant aussi le “choc capacitaire”. “Aujourd’hui on ne peut pas prendre tout le monde dans les trains car on manque d’offre”, a-t-il expliqué.- “Faire groupe” -Sans détailler sa feuille de route, M. Castex a décliné quelques slogans: “plus de trains, et mieux de trains”, “attirer plus de gens dans les trains”, “gagner la bataille des infrastructures pour moderniser le réseau”. Confronté à l’arrivée d’une concurrence sur les lignes à grande vitesse du sud de la France avec la compagnie italienne Trenitalia, la Renfe espagnole ou des projets franco-français en cours de développement, qui ont conduit la filiale SNCF Voyageurs à lancer une profonde réorganisation interne, l’ex-Premier ministre a insisté sur la nécessité de “faire groupe” face au morcellement et à la perte d’identité que risque le groupe SNCF dans ses réorganisations. “Ça va beaucoup me mobiliser”, a-t-il dit.Concernant le besoin d’investissement pour améliorer le réseau et la signalisation, l’Etat devra mettre la main à la poche en attendant l’arrivée, après 2032, d’une contribution du secteur autoroutier. Mais “ce ne sont pas des dépenses à fonds perdus”, a-t-il promis, car “si on ne fait rien”, les perturbations “vont s’accroître” et le réseau “va se dégrader”.”Pour la régénération du réseau, (…) on passe d’un flux de 3 milliards d’euros par an à quatre et demi. L’entreprise publique, je vous le confirme ce matin, y apportera sa part”, a-t-il déclaré. – “Augmenter le rôle” des usagers -Pour résoudre l’équation financière serrée, il compte sur sa méthode basée sur “le dialogue, l’écoute”, avec “la communauté cheminote, les territoires”, le gouvernement et les usagers, dont il compte “augmenter le rôle”.Amoureux des trains, M. Castex avait déjà postulé à la tête de la SNCF en 2019. M. Farandou, qui vient de rejoindre le gouvernement Lecornu comme ministre du Travail, lui avait alors été préféré.Comme devant le Sénat la semaine dernière, M. Castex a répété son intérêt pour les trains de nuit dont il veut “améliorer au maximum la gestion et l’attractivité” malgré les problèmes qu’ils rencontrent, et a souligné qu’il allait “se battre pour le fret”.”Je ne sais pas si c’est faisable, mais j’ai lu qu’on pourrait expérimenter de faire circuler sur la LGV la nuit des trains de nuit, parce que les lignes traditionnelles sont impactées par les travaux” durant la nuit, a-t-il dit.Outre la fermeture annoncée du Paris-Berlin de nuit qui sera un de ses “premiers sujets”, il a aussi indiqué qu’un de ses premiers déplacements serait probablement consacré à la ligne sinistrée Paris-Clermont-Ferrand, qui cumule aléas, annulations, et retards, par manque d’investissement chronique depuis des années.Pour que sa nomination soit validée par le Parlement, il suffit que les membres des commissions des deux chambres (Assemblée et Sénat combinés) soient moins de trois cinquièmes à s’y opposer. Le vote doit avoir lieu dans la foulée de l’audition.

Terres rares: l’accord Washington-Canberra peut défier la domination chinoise, selon un patron du secteur

La domination chinoise sur la production de terres rares pourrait bientôt être remise en cause par le rapprochement australo-américain, estime mercredi dans un entretien à l’AFP le patron de la société minière australienne Arafura Rare Earths (ex-Arafura Resources), Darryl Cuzzubbo. Les Etats-Unis et l’Australie ont signé lundi à Washington un accord sur les minéraux critiques dont le sous-sol australien regorge, Canberra se posant ainsi en alternative fiable pour son allié Washington, qui cherche à se libérer de l’étau de Pékin qui règne en maître sur ce marché crucial pour l’industrie mondiale – de la fabrication de panneaux solaires, à celle de missiles de précision. “La Chine contrôle essentiellement le marché des terres rares en contrôlant les prix”, indique M. Cuzzubbo à l’AFP.”Le problème, c’est que la Chine montre qu’elle va utiliser son contrôle à 90% de la production de terres rares comme un outil géopolitique”, souligne-t-il. Non seulement la Chine détient un quasi-monopole sur la production de terres rares, mais elle dispose en plus d’un moyen de pression considérable en étant pratiquement le seul pays capable de raffiner ces métaux à l’échelle industrielle.Etats-Unis, Allemagne ou Corée du Sud… Les pays manufacturiers recherchent depuis longtemps des partenaires alternatifs à la puissance asiatique. Et l’accord Washington-Canberra ouvre la voie à d’autres chaînes d’approvisionnement, s’enthousiasme M. Cuzzubbo.”Cela donne alors aux investisseurs l’assurance que ces pays partageant les mêmes préoccupations qu’eux agiront pour contrer le contrôle de la Chine.”Avec l’accord lundi, les Etats-Unis ont accepté de contribuer au financement d’une série de projets liés aux terres rares en Australie en échange d’un accès préférentiel aux minéraux extraits.Car si elle excelle dans l’extraction, l’Australie peine à traiter ces minéraux critiques sur son territoire. Plus de 90% de son lithium est expédié chaque année vers les gigantesques raffineries chinoises. Arafura possède l’un des premiers projets à recevoir un financement dans le cadre de l’accord Washington-Canberra et vise à augmenter rapidement sa capacité de raffinage.Une autre entreprise australienne, Lynas Rare Earths, a déjà signé un contrat de 258 millions de dollars américains (223 millions d’euros) pour la construction d’une raffinerie de terres rares au Texas.”Il va y avoir une sorte de jeu avec la Chine tant que cette chaîne d’approvisionnement diversifiée ne sera pas en place”, anticipe Darryl Cuzzubbo.”Et la Chine va en tirer tout ce qu’elle peut, car elle sait que d’ici trois à cinq ans, elle commencera à perdre le contrôle”, pense-t-il.Pour les analystes, il est peu probable que l’Australie produise un jour des terres rares raffinées à l’échelle de la Chine – mais le développement de cette activité sur l’île de l’Océanie pourrait toutefois réduire l’emprise chinoise. “L’Australie est le partenaire le plus important des États-Unis pour contrer la domination de la Chine dans le domaine des terres rares”, a également estimé cette semaine le Centre for Strategic and International Studies, un organisme américain. 

“Polluants éternels”: les pistes de l’Anses pour mieux les contrôler

Ils sont présents dans l’air, les sols, l’eau, les aliments: l’Agence nationale de sécurité sanitaire Anses a formulé dans deux rapports publiés mercredi des recommandations pour mieux contrôler les “polluants éternels” ou PFAS, prônant d’étendre le champ des contrôles de ces composés chimiques persistants.Pendant deux ans, les services de l’agence ont compilé “près de deux millions de données relatives à 142 PFAS pour lesquels des mesures ont été réalisées”.”On les a complétées par d’autres substances pour lesquelles on a trouvé des informations sur leur présence dans des sources de contamination ou sur des données de toxicité qui n’existaient pas dans les bases de données ou dans la littérature qu’on avait collectées”, a indiqué Nawel Bemrah, coordinatrice du groupe de travail sur les PFAS.Les PFAS, utilisés par l’industrie dans de nombreux objets pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, sont extrêmement persistants dans l’environnement et ont pour certains des effets délétères sur la santé.En tout, l’agence propose “une stratégie de surveillance pour 247 PFAS” au total, sur les milliers de molécules existantes de cette famille. Pour définir cette stratégie, elle a établi un “score” pour chacune des molécules étudiées, basé sur les données disponibles d’occurrence et de toxicité.Car si la restriction de l’usage de ces molécules, comme le font certains pays dont la France, est “une priorité pour limiter leurs émissions”, “face à une famille de substances aussi vaste et hétérogène, identifier les plus préoccupantes est un élément majeur pour optimiser les dispositifs de surveillance”, souligne l’Anses.Parmi ses principales recommandations, l’agence prône une extension de la liste de 20 PFAS qui seront contrôlés en France dans l’eau du robinet à partir du 1er janvier 2026, avec l’ajout de cinq PFAS supplémentaires, dont l’acide trifluoroacétique ou TFA.”Le TFA a été intégré parce qu’il répond à des enjeux de santé publique. Il a une forte occurrence essentiellement dans l’eau et en plus certaines études ont révélé qu’il se retrouvait également dans le sang humain”, a indiqué Mme Bemrah.- Des “trous” dans la raquette -A ce stade non réglementée, cette molécule, matière première dans la production de produits phytosanitaires ou pharmaceutiques (antidiabétiques, antiviraux, anti-VIH, thérapies anticancéreuses…) et dont la toxicité est en cours d’évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), est le PFAS “le plus retrouvé” dans l’eau du robinet, selon un rapport d’enquête de Générations Futures, publié en février.Autre recommandation de l’Anses, alors que seuls quatre PFAS (PFOS, PFOA, PFHxS, PFNA) sont réglementés à l’échelle européenne dans certaines familles d’aliments (poissons, crustacés, œufs, viande), l’Agence recommande d’étendre la surveillance à plus d’une vingtaine de PFAS en tout et de contrôler d’autres types d’aliments comme les céréales, les fruits et légumes, le miel, le sucre et les aliments pour enfants.Concernant la contamination des populations, “les teneurs moyennes en PFAS qui ont été mesurées dans le sang de la population française sont du même ordre de grandeur que celles mesurées chez nos voisins européens”, que ce soit chez les enfants ou chez les adultes, a indiqué Céline Druet, directrice adjointe à l’évaluation des risques.Les niveaux relevés se situent, là encore en moyenne, “en dessous des seuils sanitaires” existants, a précisé Mme Bemrah.Les travaux menés par l’Anses ont également permis d’établir “des trous assez conséquents” dans les connaissances: “dans l’air, dans le sol, dans les poussières, il n’y a pratiquement aucun élément de surveillance” en France, a déclaré Matthieu Schuler, directeur général délégué du pôle Sciences pour l’expertise, lors de la présentation des rapports.L’Anses recommande par ailleurs d’investiguer d’autres sources de contamination, comme les matériaux au contact des denrées alimentaires ou au contact de l’eau, les matériaux de construction”, entre autres.Enfin, l’agence recommande d’acquérir des connaissances sur les expositions professionnelles en s’appuyant notamment sur les travaux de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).Cet institut, financé par une dotation de l’Assurance-maladie, a lancé fin 2024 une grande enquête à ce sujet, qui doit livrer ses résultats d’ici fin 2025.

Eurostar renforce sa flotte chez Alstom avant la bataille du Paris-Londres

La compagnie ferroviaire Eurostar a annoncé mercredi avoir choisi le groupe industriel français Alstom pour construire 50 nouveaux trains, dont 20 en option, soit un investissement de 2 milliards d’euros avant l’arrivée de la concurrence sur les liaisons transmanche.Les premiers trains issus de cette commande, baptisés Eurostar Celestia, qui ont vocation à remplacer des modèles anciens, devraient entrer en service en 2031, a indiqué Eurostar dans un communiqué.”Les 30 premières (rames) ont été commandées, 20 autres suivront”, a précisé cette filiale de la SNCF, qui disposera de 67 rames une fois les 50 nouveaux trains livrés, soit “une augmentation globale de 30%” de sa flotte.Alstom s’est de son côté félicité dans un communiqué de l’approbation de la première tranche de la commande, qui s’élèvera pour les 30 premiers trains à 1,4 milliard d’euros.Eurostar, qui opère dans cinq pays (Royaume-Uni, Belgique, France, Pays-Bas et Allemagne) et s’apprête à ouvrir une liaison jusqu’à Genève, espère avec cet investissement transporter 30 millions de passagers par an.- Livraisons plus rapides -Les nouvelles rames Eurostar Celestia, qui permettront chacune de transporter plus de 540 voyageurs, seront “conçues sur mesure” dans une optique “haut de gamme”, selon la compagnie ferroviaire. Ce modèle est une déclinaison de l’Avelia Horizon, le fleuron à deux étages d’Alstom, dont la SNCF a commandé 115 exemplaires.Grâce à un contrat de son actionnaire majoritaire avec Alstom, Eurostar avait “la capacité d’avoir des livraisons beaucoup plus rapidement” qu’avec les constructeurs concurrents, a expliqué à l’AFP la directrice générale d’Eurostar, Gwendoline Cazenave.Elle espère être livrée de la totalité des rames “au milieu des années 2030”, à raison de 15 rames par an. La compagnie ferroviaire entend aussi avec cette commande se préparer à l’arrivée prochaine de concurrents sur son segment le plus important, la ligne Paris-Londres, sur laquelle 8 millions de personnes sont transportées chaque année. Deux millions de passagers supplémentaires y sont attendus d’ici 2030.Le transporteur ferroviaire italien Trenitalia et le britannique Virgin ont dit vouloir ouvrir une ligne entre les deux capitales d’ici 2029. D’autres compagnies, dont l’espagnole Evolyn et la néerlandaise Heuro, sont intéressées.Eurotunnel, la société qui gère le tunnel sous la Manche, ne cesse de chercher à attirer de nouveaux opérateurs, l’infrastructure étant en mesure d’accueillir jusqu’à 1.000 trains par jour, contre 400 actuellement (entre Eurostar, Shuttle et fret), avait indiqué son directeur général Yann Leriche.- Guerre des prix -Le groupe britannique London St. Pancras Highspeed, qui exploite la ligne à grande vitesse reliant Londres au tunnel sous la Manche, estime lui aussi qu’elle ne fonctionne qu’à 50% de sa capacité.Eurostar réclame, avant même l’arrivée des concurrents, des espaces supplémentaires, pour les voyageurs comme pour les trains, alors que les infrastructures sont déjà saturées autant dans la gare londonienne de St Pancras qu’à la gare du Nord à Paris.En 2024, la capacité opérationnelle de St Pancras était de 1.800 voyageurs par heure, selon la compagnie, qui vise près de 5.000 par heure en 2028.Les usagers espèrent que l’ouverture à la concurrence engendrera une guerre des prix, les billets de train étant souvent bien plus chers que ceux de l’avion sur le Paris-Londres, malgré des premiers tarifs à 39 livres (ou 44 euros).Environ 19,5 millions de passagers sont montés dans un Eurostar l’année dernière, soit une hausse de 5% par rapport à 2023. 

Imperturbable, Hermès continue sa progression avec des ventes en hausse

Le groupe français de luxe Hermès a publié mercredi un chiffre d’affaires en hausse de 5% à 3,9 milliards d’euros, imperturbable malgré un contexte moins favorable au secteur du luxe depuis plusieurs trimestres.Le fabricant des carrés de soie et des célèbres sacs Kelly et Birkin reste optimiste pour la suite, confirmant son objectif “ambitieux” de progression de ses ventes “à moyen terme”, et ce “en dépit des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde”.Les ventes du sellier-maroquinier ont certes pâti, comme celles de ses concurrents, de taux de change peu favorables. Mais si l’on évacue ces effets de change, elles progressent de 10% selon le communiqué du groupe.Sur les neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires est en hausse de 6,3% à 11,9 milliards d’euros. Pour succéder à la styliste Véronique Nichanian, qui a œuvré pendant 37 ans pour Hermès à la tête des collections de prêt-à-porter masculin, le groupe avait annoncé mardi recruter la trentenaire britannique Grace Wales Bonner.Véronique Nichanian présentera sa dernière collection en janvier. “Une collection sera ensuite préparée par les studios” avant le premier défilé de Grace Wales Bonner en janvier 2027, selon le directeur général Finances Éric du Halgouët.Quant au projet de se lancer dans la haute couture, il “ne débouchera pas avant 2027 au plus tôt” mais il est bien “en cours de préparation”, a-t-il déclaré mercredi, lors d’un échange avec la presse. Les ventes au 3ème trimestre 2025 ont été plus dynamiques qu’au second trimestre “en Europe, en Amérique et en Asie”, portées notamment par la “loyauté de la clientèle locale” asiatique. En Asie, Hermès a rénové et agrandi plusieurs magasins.Les ventes dans la zone Amériques se portent bien elles aussi, en hausse de 7,2% à 714 millions d’euros, tout comme en Europe (+8,3%). En France même, la progression est même plus forte (+10,4%).La maroquinerie-sellerie, cœur de métier d’Hermès, reste solide, grâce notamment à une “forte demande des produits iconiques” comme les sacs Birkin ou Kelly mais aussi par les “nouvelles collections”.En 2025, Hermès investit plus d’un milliard d’euros, a souligné Finances Éric du Halgouët. Une 25ème maroquinerie a ouvert cette année en France, en Charente, et Hermès prévoit d’en ouvrir trois autres dans le pays au cours des trois prochaines années.

Coup de frein à la rentabilité insolente de Netflix malgré une croissance ininterrompue

Netflix a dégagé un bénéfice de 2,5 milliards de dollars au troisième trimestre, très en dessous des attentes en raison d’un litige fiscal au Brésil, mais continue de voir son chiffre d’affaires progresser, notamment grâce à l’essor de ses revenus publicitaires.Le titre du leader américain de la vidéo en ligne perdait mardi près de 6% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York, malgré un chiffre d’affaires de 11,5 milliards en hausse et conforme aux prévisions.Ces résultats interrompent une série de deux années où Netflix avait systématiquement dépassé les attentes des investisseurs, grâce notamment en 2025 à la hausse des prix des abonnements.La plateforme, qui tente de se diversifier dans les événements sportifs de prestige (boxe, football américain) et les jeux vidéo, poursuit tout de même sur sa lancée avec une activité croissante et une marge opérationnelle élevée de 28,2%.Mais Netflix avertit toutefois d’une baisse de cette rentabilité au prochain trimestre, avec une prévision de marge opérationnelle de 23,9% et un bénéfice net en recul à 2,4 milliards de dollars.”Nous pensons que les affaires sont en très bonne santé” et “notre marge opérationnelle aurait dépassé nos prévisions sans l’affaire des taxes brésiliennes”, a déclaré le codirecteur général de Netflix Greg Peters lors de la conférence aux analystes mardi. Une décision de la Cour suprême brésilienne en août a contraint Netflix à enregistrer une dépense imprévue de plus de 600 millions de dollars, couvrant la période allant de 2022 à aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’un impôt sur l’entreprise, mais d'”une taxe (…) de 10 % sur certains paiements faits par des entités brésiliennes à des entreprises situées en dehors du Brésil”, qui n’est donc “pas spécifique à Netflix, ni même au streaming”, a expliqué Spencer Neumann, le directeur financier du groupe.Par ailleurs, “nous sommes en voie de plus que doubler nos revenus publicitaires cette année”, s’est encore félicité Greg Peters au sujet de ce secteur, l’un des objectifs de croissance numéro un de Netflix, qui mise sur sa capacité à mieux cibler les consommateurs que sur la télévision traditionnelle.”Netflix a connu son meilleur trimestre à ce jour en matière de revenus publicitaires, mais n’a toujours pas communiqué de chiffre sur l’ampleur de cette activité”, a relativisé Ross Benes, analyste chez Emarketer. “Cela laisse penser que la croissance soutenue de son chiffre d’affaires, réalisée ce trimestre et anticipée pour le suivant, continuera de provenir en grande partie des abonnements”, a-t-il ajouté.La plateforme comptait plus de 300 millions d’abonnés en décembre dernier. Mais l’entreprise ne divulgue plus ces chiffres, privilégiant les mesures “d’engagement” de l’audience (temps passé à regarder des contenus).”Nous avons atteint une part de visionnage trimestrielle record aux États-Unis et au Royaume-Uni”, se félicite d’ailleurs Netflix.- Divertissement -Au dernier trimestre, le film d’animation “KPop Demon Hunters” est devenu le long-métrage le plus populaire de l’histoire de Netflix, avec plus de 300 millions de visionnages en trois mois. Ce succès a ouvert la voie à un partenariat pour les jouets dérivés avec Hasbro et Mattel.En parallèle, Netflix continue d’élargir son offre pour devenir une entreprise de divertissement à part entière et non plus seulement une plateforme de streaming.Après les incursions dans la télévision en direct (partenariat avec TF1 en France) et la retransmission d’événements sportifs ponctuels (les matchs très regardés de football américain à Noël, ou des combats de prestige entre le youtubeur Jake Paul et le boxeur Gervonta Davis), le géant de Los Gatos, en Californie, prépare la diffusion de podcasts vidéo grâce à un accord signé en octobre avec Spotify.”Nous sommes une entreprise de divertissement” et “nous créons des contenus pour un public qui approche le milliard de personnes”, a déclaré Ted Sarandos, l’autre codirecteur général.”Nous ne représentons qu’environ 7% du marché potentiel de dépenses des consommateurs et seulement 10% du temps de visionnage sur notre plus grand marché”, aux Etats-Unis, donc “il nous reste une énorme marge de progression (…) dans notre cœur de métier”, a-t-il assuré.

De la RATP à la SNCF: Jean Castex en grand oral devant les députés

Après la RATP, Jean Castex, désigné par Emmanuel Macron pour prendre les rênes d’une SNCF en pleine mutation face à l’arrivée de la concurrence, est entendu mercredi par les députés, qui devraient, sauf surprise majeure, valider son changement de casquette.L’ancien Premier ministre, âgé de 60 ans, a affirmé la semaine passée lors d’une première audition devant la Commission du développement durable du Sénat qu’il comptait se concentrer sur l’amélioration de l’infrastructure et l’arrivée de nouveaux matériels roulants. Son but: lutter contre le vieillissement du réseau ferré français et développer la clientèle face à l’arrivée de la concurrence et notamment les ambitions affichées par l’Italien Trenitalia sur le réseau français et européen à grande vitesse.Devant les députés, il devra à la fois détailler sa feuille de route, notamment en matière de grande vitesse, tout en rassurant les élus locaux sur les enjeux du transport ferroviaire dans leurs régions respectives, élément décisif d’aménagement du territoire.Amoureux des trains depuis longtemps, M. Castex avait déjà postulé à la tête de la SNCF en 2019 lorsque le sortant Jean-Pierre Farandou, et nouveau ministre du Travail, lui avait été préféré.La semaine dernière devant les sénateurs, il a répété son intérêt pour les trains de nuit qu’il a tenté de relancer lorsqu’il était à Matignon. Il s’est aussi inquiété de “l’impact très concret du changement climatique sur la perturbation des réseaux” et des investissements massifs à réaliser pour mettre le réseau à niveau face aux inondations ou augmentations des températures qui ont un impact direct sur la circulation des trains. A la tête de la RATP, l’ancien Premier ministre a géré l’arrivée de la concurrence sur le réseau francilien de transports en commun. Il a redressé les comptes d’une régie en plein désarroi lors de son arrivée, après la crise sanitaire du Covid et la “grande démission” des chauffeurs de bus ou conducteurs de métro.Nommé en novembre 2022, il avait été reconduit en octobre 2024 pour un mandat de 5 ans.Pour que sa nomination soit validée par le Parlement, il suffit que les membres des commissions des deux chambres (Assemblée et Sénat combinés) soient moins de trois cinquièmes à s’y opposer. Le vote doit avoir lieu dans la foulée de l’audition.

Première publication financière pour Kering depuis l’arrivée de Luca de Meo

Kering, qui tente depuis des années de relancer sa marque phare Gucci, présente mercredi son chiffre d’affaires du troisième trimestre, première publication financière depuis l’arrivée en septembre de Luca de Meo au poste de directeur général pour redresser le groupe de luxe.Cette publication intervient 72 heures après l’annonce de la vente à L’Oréal pour 4 milliards d’euros de la division beauté de Kering, qui avait été créée il y a à peine deux ans en absorbant la marque de parfum de luxe Creed alors acquise pour 3,5 milliards d’euros.L’accord inclut l’établissement de licences de parfum de 50 ans pour les marques phares Gucci, Bottega Veneta et Balenciaga, ainsi qu’un partenariat “sous la forme d’une coentreprise à 50/50, qui permettra de créer des expériences et des services”, a expliqué Luca de Meo dans une interview au Figaro mardi.L’opération, payable en numéraire, devrait aider le groupe propriétaire de Gucci, Bottega Veneta, Saint Laurent et Balenciaga à diminuer son endettement, qui s’élève à 9,5 milliards d’euros.Pour Kering, “ce n’est pas un virage à 180 degrés, mais un moyen d’accélérer le développement de [ses] marques sur le segment de la beauté. C’est bien de le faire seul, mais c’est mieux de le faire ensemble, surtout avec le leader, L’Oréal”, a-t-il déclaré.”Si nous mettons nos marques dans les mains de L’Oréal, cela va décoller”, veut croire Luca de Meo. L’Oréal versera des redevances à Kering pour l’utilisation des marques sous licence. Or “L’Oréal investit plus en médias derrière ses parfums que nous ne le faisons pour nos marques de mode. Nous allons profiter de cette force de frappe”, anticipe-t-il.- “Alléger le bateau” et relancer la partie mode -En attendant, le chiffre d’affaires de Kering au troisième trimestre devrait baisser de 12% à 3,3 milliards d’euros, table le consensus d’analystes de Bloomberg.”Il y avait urgence à nous focaliser sur ce que l’on sait faire”, a dit Luca de Meo au Figaro. “Le monde va vite, il faut suivre”. “J’ai toujours été persuadé que la vitesse de jeu est importante et nous avons besoin de rattraper un peu de vitesse”, a-t-il ajouté.Si les contacts entre L’Oréal et Kering ont débuté il y a un an, soit bien avant l’arrivée de Luca de Meo, ils se sont accélérés quand l’Italien, dès avant sa prise de fonction, a rencontré cet été Nicolas Hieronimus, qui dirige L’Oréal.”Cette transaction nous aidera à alléger le bateau et à relancer nos marques de mode, au premier rang desquelles Gucci”, estime Luca de Meo. Sa réalisation est prévue au premier semestre 2026.Gucci, marque phare du groupe de luxe présidé par François-Henri Pinault, assure à elle seule 44% du chiffre d’affaires et les deux tiers de la rentabilité opérationnelle. Mais elle n’en finit pas de traverser une mauvaise passe. Ses ventes ont reculé de 26% sur le premier semestre, à 3 milliards d’euros.Le partenariat avec L’Oréal inclut “les droits de conclure un accord de licence exclusif d’une durée de cinquante ans pour la création, le développement et la distribution des produits parfum et beauté de Gucci”, démarrant après l’expiration de la licence actuelle avec l’américain Coty. Selon plusieurs analystes financiers, cette licence expire en 2028.”Le chiffre d’affaires d’Yves Saint Laurent dans la beauté est équivalent à celui réalisé dans la mode et la maroquinerie”, soit 2,9 milliards d’euros en 2024, a souligné Luca de Meo au Figaro. “Cela vous donne une idée du potentiel pour Gucci”.

Budget: le gouvernement défait sur la taxation des retraites

Le gouvernement a subi un nouveau revers mardi lors de l’examen de son projet de budget à l’Assemblée nationale: la commission des Finances a rejeté la suppression d’un avantage fiscal pour les retraités censée générer d’importantes économies.Le coût de cette suppression s’élèverait à 1,2 milliard, selon le rapporteur général du Budget Philippe Juvin (LR) mardi soir. Au total selon une “évaluation très globale, très imparfaite” faite en milieu d’après-midi, les modifications apportées par les députés depuis le début des débats en commission lundi grèveraient de 9 milliards d’euros le budget de l’Etat, a-t-il précisé.Tous ces votes devront toutefois être confirmés dans l’hémicycle, où les députés repartiront de la copie initiale du gouvernement, à partir de vendredi.La “niche fiscale” des retraités est l’un des points les plus sensibles du projet de loi de finances (PLF): le remplacement de l’abattement fiscal de 10% dont bénéficient les retraités sur leur pension par un forfait de 2.000 euros.Cette mesure aurait pour effet de légèrement réduire l’impôt sur le revenu de certains retraités les plus modestes, et d’augmenter celui des autres, tout en permettant des économies. Elle s’inscrit dans un plan d’effort global d’une trentaine de milliards d’euros pour 2026. Mais elle a suscité une vive opposition au sein de la commission des Finances, où une large majorité des groupes s’est prononcée contre, de la France insoumise au Rassemblement national, en passant par les socialistes et Les Républicains.Le député LR Corentin Le Fur a dénoncé “l’acharnement” contre les retraités, rappelant qu’ils sont déjà largement mis à contribution avec le gel de leur pension prévu dans le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS), dont l’examen en commission doit commencer jeudi.- “Par pur électoralisme” -Seul à défendre la mesure au sein de la commission, le député et ancien ministre macroniste Guillaume Kasbarian a mis en avant “d’autres avantages fiscaux” des retraités, rappelant leur taux d’épargne record. L’élu a dénoncé une “classe politique”, qui “par pur électoralisme”, “refuse de toucher au moindre sujet qui concerne les retraités”.Plus tôt en commission, les députés se sont opposés à la suppression d’autres avantages fiscaux, ceux concernant par exemple deux biocarburants: le Superéthanol-E85 et le B100 (biogazole à base de colza).Autre mesure de nature à creuser le déficit de l’Etat, adoptée mardi après-midi: un amendement de Philippe Brun (PS) proposant de réduire l’impôt des sociétés des PME.En début de soirée, plusieurs amendements créant de nouvelles recettes ont été adoptés à l’initiative de la gauche: l’un d’Aurélien Le Coq (LFI) pérennise la “surtaxe tonnage” qui avait été créée l’année dernière, visant principalement l’armateur CMA-CGM.Egalement adoptés, des amendements identiques visant à mettre en place une contribution exceptionnelle sur les “super-dividendes” versés par les entreprises, inspirés d’un dispositif proposé par le député Jean-Paul Mattei (MoDem) en 2022.De vifs débats ont animé la soirée, autour de la question du Crédit impôt recherche (CIR), une niche fiscale coûtant plus de 7 milliards d’euros, à l’efficacité contestée. A notamment été adopté un amendement de Christine Pirès-Beaune (PS) qui modifie le mode de calcul du CIR pour les grands groupes possédant plusieurs filiales, en plafonnant le dispositif par groupe et non par filiale, une mesure qui rapporterait selon elle 960 millions d’euros.Un autre de l’écologiste Charles Fournier conditionnerait le bénéfice du CIR au respect de deux critères fondamentaux: le maintien de l’emploi sur le territoire national, et la protection des emplois liés directement aux projets ayant bénéficié du crédit d’impôt.Ces mesures suffiront-elles à convaincre la gauche de laisser passer le projet de budget ? Rien n’est moins sûr. “Si la copie n’est pas corrigée pour protéger les Français de ce qui est en train de se produire, le choix des milliardaires contre les gens ordinaires, nous serions amenés à avoir un jugement extrêmement sévère”, a menacé le premier secrétaire du PS Olivier Faure, après l’échec d’un vote sur la taxe Zucman.Les groupes de la coalition gouvernementale font aussi entendre leurs exigences, à l’instar de la Droite républicaine de Laurent Wauquiez, qui ne votera pas “automatiquement” le budget, a prévenu ce dernier. Il serait même en l’état “invotable pour la droite”, dixit le patron de LR Bruno Retailleau qui appelle dans Le Figaro à ne s’interdire “aucun débat, y compris celui de la censure”. Les députés Renaissance souhaitent eux rééquilibrer le budget avec moins de hausses d’impôts et plus de baisses de dépenses, même s’ils vantent leur “attitude raisonnable et constructive”.

Réforme des retraites, santé à la diète: les ministres face aux députés sur l’inflammable budget de la Sécu

Le gouvernement a défendu mardi à l’Assemblée nationale un projet de budget de la Sécurité sociale inflammable, après la promesse de Sébastien Lecornu d’y inscrire dès jeudi “la suspension de la réforme des retraites” en contradiction avec une sortie d’Emmanuel Macron susceptible de raviver des tensions.Une brochette de ministres (Stéphanie Rist pour la Santé et ses collègues des Comptes publics, du Travail et des Solidarités, de l’Autonomie et du Handicap) est venue répondre, en commission des Affaires sociales, à une série de questions et critiques sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et ses économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).”C’est une copie de départ”, “le débat est ouvert”, “on est prêts à avoir des contre-propositions” et la version finale “sera bien différente”, ont-ils répété, sur plusieurs sujets, cherchant à déminer le terrain tout en affirmant la nécessité de maîtriser les dépenses, et “responsabiliser” tous les acteurs, professionnels, industriels comme assurés sociaux.Noeud politique majeur du texte: l’emblématique et impopulaire réforme des retraites de 2023. Une heure auparavant, le Premier ministre avait annoncé un Conseil des ministres jeudi pour ajouter la “suspension de la réforme des retraites” au PLFSS, comme le demandaient une partie de la gauche et le RN.Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte de près de 680 milliards d’euros de dépenses. Mais vu les fractures au Parlement et les délais serrés (50 jours), le vote est loin d’être garanti.Sur plusieurs bancs, gauche en tête, plusieurs voix ont déploré l’exceptionnelle rigueur financière du texte.L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%. Et table sur sept milliards d’économies en santé.A l’hôpital, c’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières.- “Vous n’aimez pas les gens” -Plusieurs mesures ciblent les assurés sociaux: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur des consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste ou pour la délivrance de dispositifs médicaux, gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales…”Vous n’aimez pas les gens”, “les retraités”, “les malades”, a fustigé le député Hendrik Davi (groupe écologiste et social) déplorant la réduction prévue de la durée d’indemnisation des arrêts de travail pour les personnes en affection longue durée dite “non exonérante”, comme “les caissières et ouvriers du bâtiment atteints de troubles musculo-squelettiques”.”Il y a un effort démesuré, disproportionné sur les assurés sociaux” a aussi dénoncé le socialiste Jérome Guedj, qui entend proposer “des mesures alternatives” d’économies mais surtout “de recettes”, via notamment des taxes “comportementales” (alcool, tabac, produits sucrés…)”Voulons-nous continuer à générer des recettes au delà notre croissance pour financer une hausse des dépenses très largement supérieure à notre prospérité économique ? (…) C’est un débat fondamental”, a répondu la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.Concernant les franchises médicales -ou “forfait de responsabilité” selon Mme Rist-, la mesure préserve “18 millions de Français les plus fragiles” et représente en moyenne “42 euros supplémentaires par personne” et par an, ou “75 euros” pour un malade chronique (ALD).Pour le RN, la désindexation des pensions est “une ligne rouge”.Parmi les autres irritants, une taxation supplémentaire des complémentaires santé, une hausse des cotisations patronales sur les tickets restaurants et oeuvres des CSE, ou une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.A droite, des députés se sont inquiétés d’une nouvelle réduction des allègements généraux de cotisations sociales, dont le paramétrage est encore flou, ou d’une baisse annoncée des prix des médicaments qui sont déjà en France “les plus bas d’Europe”.Ils ont surtout critiqué la suspension de la réforme des retraites, promettant des débats houleux à l’issue incertaine.”Le piège se referme sur le PS”, a réagi Manuel Bompard (LFI). Pour obtenir cette suspension, “il devra voter le budget de la sécurité sociale avec toutes les horreurs qu’il contient”. Le président de la République Emmanuel Macron, lui, a remis de l’huile sur le feu. “Ni abrogation ni suspension”, seulement un “décalage” dans le temps: depuis la Slovénie, il a contredit son Premier ministre. Il a aussi évoqué un hypothétique référendum, en cas d’accord entre partenaires sociaux sur le financement des retraites. Sur ce sujet, la conférence sociale annoncée débutera fin novembre.