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Jour J pour le nouvel Astérix, en mission en Lusitanie

Le succès est déjà assuré pour “Astérix en Lusitanie”, 41e album du petit Gaulois, qui sort jeudi dans 19 langues et 25 pays et transporte les lecteurs, petits et grands, dans le Portugal antique.Soixante-six ans après sa création par René Goscinny et Albert Uderzo, “l’irréductible Gaulois” comble un trou en se rendant en Lusitanie, l’une des rares contrées de l’empire romain où il n’était pas encore allé.Accompagné par Obélix et Idéfix, Astérix y part de toute urgence à la demande du Lusitanien Boulquiès pour sauver Mavubès, un petit producteur de garum – la sauce de poisson fermenté – qui est accusé d’avoir empoisonné César et doit être jeté dans la fosse aux lions.Bagarres, coups fourrés, découverte des spécialités locales, rencontre avec César… Les deux auteurs, le scénariste Fabcaro et le dessinateur Didier Conrad, ont mixé tous les ingrédients traditionnels des aventures des deux Gaulois.”On y a ajouté un truc très spécifique au peuple portugais, la saudade, cette sorte de mélancolie un peu fataliste”, explique Fabcaro à l’AFP. Le défi a été d'”en faire un gimmick de comédie revenant régulièrement dans l’album”.- “Clin d’oeil” à l’actualité -Obélix est particulièrement désarçonné par la saudade: “J’ai le moral à zéro d’être fou de joie”, avoue-t-il. Tandis que les Romains perdent toute envie de se battre lorsqu’ils entendent la mélancolie du fado, musique traditionnelle portugaise.Pour illustrer la saudade, Didier Conrad applique une recette “simple”: “Je dessine un regard un peu triste couplé à un petit sourire.”Le Portugal étant devenu une destination touristique prisée, les auteurs ont mis sur la route d’Astérix un couple de retraités de Lutèce (Paris) visitant la Lusitanie à bord d’une “charavane”, l’ancêtre du camping-car.”J’avais envie de mettre en scène un couple de Français moyen, typique, qui, à l’étranger, critique tout, mais sans méchanceté”, indique Fabcaro.Leurs récriminations portent notamment sur l’âge du départ à la retraite, “un petit clin d’oeil à notre époque, même si j’essaie de ne pas faire allusion à l’actualité car, par définition, elle vieillit vite”, ajoute le scénariste.- “Doudou” -Comme il est de tradition tous les deux ans, l’album sort deux mois avant Noël, tiré à 5 millions d’exemplaires, dont 2 millions pour la France, la Suisse et le Canada.Au Portugal, un pays où “Astérix est très populaire” selon l’éditeur, le tirage est le double de celui des albums précédents et les auteurs viendront à la rencontre des lecteurs fin octobre.”Je pense qu’Astérix peut avoir du succès encore longtemps. Il a un côté +doudou+ pour les lecteurs. Nos parents l’ont lu et nous l’ont fait lire. Nous, on fait pareil avec nos enfants. Il y a un attachement qui se perpétue”, témoigne Fabcaro.Selon lui, Astérix est “un outil pédagogique incroyable”, comme l’avait voulu son cocréateur René Goscinny. “Un enfant de 10 ans qui ne comprend pas un gag ou une allusion, ce n’est pas très grave. Il la comprendra à 15, 20 ou 40 ans… Il existe plusieurs niveaux de lecture.”Dessinant Astérix depuis 2012, Didier Conrad est prêt à continuer l’aventure: “C’est un plaisir renouvelé parce que c’est un challenge permanent.”Habitant à Austin, au Texas (Etats-Unis), il met “entre 14 et 18 mois pour dessiner un album de 48 pages”.Après deux albums, Fabcaro, qui est aussi romancier à succès, ne sait pas encore s’il en écrira un nouveau – le prochain est prévu fin 2027. Cela dépend en partie du retour ou non de son prédécesseur Jean-Yves Ferri, qui avait souhaité faire une pause après avoir scénarisé cinq albums.

Le bénéfice net de Tesla chute au 3e trimestre, plombé par des coûts supérieurs et les droits de douane

Le groupe américain Tesla, spécialiste des véhicules électriques, a subi une chute de 37% de son bénéfice net au troisième trimestre à 1,37 milliard de dollars, plombé par une hausse des dépenses opérationnelles et par les droits de douane.Le groupe d’Elon Musk a justifié ce plongeon par des frais de restructuration en augmentation et des dépenses liées à ses projets dans l’intelligence artificielle et la recherche et développement également en hausse, tandis que des crédits réglementaires ont diminué, selon un communiqué.Lors d’une audioconférence avec des analystes, le directeur financier Vaibhav Taneja a chiffré l’impact des droits de douane à plus de 400 millions de dollars au troisième trimestre.Rapporté par action et hors éléments exceptionnels – valeur de référence pour les marchés -, le bénéfice net ressort à 50 cents, contre 72 cents un an plus tôt.Ces résultats sont inférieurs au consensus des analystes de FactSet qui anticipait respectivement 1,88 milliard de dollars et 56 cents.Après l’audioconférence, l’action Tesla perdait creusait sa perte à 3,18% dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York.En revanche, le chiffre d’affaires dépasse le consensus (26,54 milliards de dollars) en bondissant de 12% sur un an, à 28,09 milliards de dollars.Le groupe a en effet créé la surprise début octobre en annonçant une hausse de 7% sur un an de ses livraisons mondiales (497.099 véhicules) au troisième trimestre.Les analystes avaient néanmoins nuancé cette performance en rappelant que la perspective de la disparition aux Etats-Unis, fin septembre, du crédit d’impôt fédéral de 7.500 dollars pour l’acquisition d’une voiture électrique avait alimenté ce rebond.Pour beaucoup, c’est la raison pour laquelle Tesla a opportunément annoncé le 7 octobre le lancement de versions meilleur marché de ses voitures populaires Model 3 et Model Y, en-dessous des 40.000 dollars.Mais ce n’est pas le véhicule à bas coût promis depuis plusieurs années, escompté autour de 25.000 à 30.000 dollars.”Nous pensons que notre échelle et notre structure de coûts vont nous permettre de naviguer dans des dynamiques de marché changeantes à travers le globe plus efficacement que nos concurrents”, a commenté Tesla dans un communiqué, évoquant toutefois les “incertitudes à court terme liées au politiques commerciales, douanières et budgétaires”.- Fin difficile? -Le groupe a précisé avoir “suffisamment de trésorerie” pour financer ses projets (produits, agrandissement d’usines, etc).Concernant les produits, il a confirmé le début de la production à grande échelle en 2026 du Cybercab – son robotaxi -, du semi-remorque Semi et de son stockage d’électricité Megapack 3, et la mise en place des lignes de production de son robot humanoïde Optimus.”Il y a un vaste consensus selon lequel le volume va baisser au quatrième trimestre par rapport à l’année précédente, mais la magnitude de la chute ne devrait pas être aussi marquée que ce que l’on craignait”, relevait Deutsche Bank, dans sa dernière note consacrée à Tesla, anticipant 425.000 véhicules livrés (496.000 un an plus tôt).Tesla devrait perdre cette année sa première place mondiale, ravie par le groupe chinois BYD qui l’avait manquée de peu en 2024. Au 30 septembre, BYD en était à 1,58 million de véhicules tout électrique vendus et Tesla à 1,22 million.Plus que les résultats trimestriels, les analystes attendaient les déclarations des dirigeants sur l’avenir du groupe, notamment le Robotaxi et Optimus.Les experts de Wedbush considèrent depuis de longs mois que le futur du groupe d’Austin (Texas) réside dans l’intelligence artificielle et la conduite autonome.”La suite de l’histoire de Tesla s’écrit autour de la transformation avec l’intelligence artificielle, menée par les initiatives en matière d’autonomie et de robotique”.Selon eux, Tesla pourrait tirer 1.000 milliards de dollars de valorisation de ses seules activités d’IA, et atteindre une capitalisation boursière de 2.000 milliards de dollars début 2026 et 3.000 milliards fin 2026. A la clôture mercredi, elle était de 1.460 milliards.Les dirigeants ont aussi enjoint les actionnaires d’adopter lors de l’assemblée générale du 6 novembre une résolution sur le nouveau plan de rémunération d’Elon Musk, pouvant lui rapporter plus de 1.000 milliards de dollars en dix ans, avec des objectifs très stricts et une “une croissance stratosphérique” de Tesla.Les actionnaires doivent également voter sur une prise de participation de Tesla dans xAI, autre entreprise d’Elon Musk spécialisée dans l’intelligence artificielle et qui a racheté en mars le réseau social X (ex-Twitter).

Budget: la partie recettes largement rejetée en commission

Onze voix pour, 37 contre: les députés ont largement rejeté en commission dans la nuit de mercredi à jeudi la partie recettes du budget de l’Etat pour 2026, ce qui annonce des débats difficiles pour le gouvernement dans l’hémicycle à partir de vendredi.L’ensemble de la gauche, le Rassemblement national, mais aussi LR, dont plusieurs ministres du gouvernement sont issus, ont voté contre la copie résultant des travaux de la commission.Les députés MoDem, Horizons et Liot se sont abstenus, seuls les députés Renaissance votant finalement pour le texte.La commission des Finances avait commencé à examiner cette première partie du budget lundi, et a tenu les délais prévus, au terme de débats de “qualité” et marqués par une forte mobilisation, ont souligné les orateurs.Les députés repartiront en séance plénière de la copie gouvernementale, les débats en commission servant en quelque sorte de répétition générale.”Nous avons fait un grand chemin, mais il y a beaucoup à faire parce que le budget tel qu’il est n’est pas un budget crédible. Il va falloir le retravailler”, a commenté le rapporteur général du Budget, Philippe Juvin (LR), qui s’est abstenu au vu des “grandes incertitudes qui demeurent”, voire d’un “certain nombre d’impasses”.Selon le député des Hauts-de-Seine, le texte prévoit après son passage en commission une réduction de la pression fiscale de 7 milliards d’euros (13 milliards de recettes en moins, et 6,3 milliards de recettes nouvelles) par rapport à la copie gouvernementale, ce qui supposerait pour ne pas dégrader l’objectif de déficit (4,7%) de réduire d’autant les dépenses.Il a pointé la suppression par les députés de plusieurs “gros articles”, dont celui portant sur les transferts du budget de l’Etat aux collectivités territoriales.- “Le compte n’y est pas” -Clé de la survie du gouvernement de Sébastien Lecornu, qu’ils ont fait le choix de ne pas censurer la semaine dernière, les socialistes ont également fait part de leurs réserves.”Pour nous bien sûr le compte n’y est pas ce soir”, a commenté le chef de file du PS sur le budget Philippe Brun, jugeant insuffisantes les recettes votées et le texte “déséquilibré” dans l’effort demandé aux classes moyennes et populaires.LR, dont le chef Laurent Wauquiez avait prévenu que son vote n’était pas “automatique”, a de même pris ses distances, donnant “rendez-vous lors de la séance publique pour faire disparaître” d’autres taxes et impôts.Le président de la commission des Finances, Eric Coquerel (LFI) a lui évoqué un texte “patchwork dans lequel (…) personne ne va complètement se reconnaître”.L’hémicycle sera-t-il le lieu de davantage de compromis ? “En commission chacun a mis en avant ses idées, et je crois savoir qu’on va tous être plus raisonnables en séance”, veut croire un député Horizons.Lundi, le PS a eu la déception de voir la taxe Zucman visant les “ultra-riches”, qui avait pu être adoptée dans l’hémicycle en février grâce à l’abstention du RN, être cette fois-ci rejetée, les députés du groupe de Marine Le Pen s’y opposant fermement. La gauche n’a pas non plus réussi à faire rétablir un Impôt de solidarité sur la fortune.Elle s’est toutefois félicitée de plusieurs mesures, dont la suppression de la fiscalisation des indemnités journalières pour affection longue durée, soutenue aussi par LR et le RN.- Taxe “Gafam” -Le gouvernement a lui aussi essuyé quelques déconvenues: les députés ont revu à la marge le gel du barème de l’impôt sur le revenu, en excluant du dispositif la première tranche de l’impôt, pour un coût estimé à 700.000 euros, selon M. Juvin. LR souhaitait supprimer purement et simplement la mesure.Mardi, les députés ont rejeté la suppression de l’abattement fiscal de 10% dont bénéficient les retraités, pour un coût estimé à 1,2 milliard.Côté recettes, les députés ont dans une belle unanimité mercredi voté une taxe “Gafam” sur les bénéfices des géants de la tech américaine, censée rapporter plusieurs milliards d’euros.A rebours de cette unité, les débats se sont a plusieurs reprises tendus, comme lorsque les députés ont adopté un amendement de l’ancien ministre du Logement Guillaume Kasbarian (Renaissance), qui entend réduire de moitié l’exonération de taxe foncière dont bénéficient les bailleurs sociaux.Les députés commenceront lundi l’examen en commission des Affaires sociales du budget de la Sécurité sociale, qui contiendra d’emblée la suspension de la réforme des retraites en 2026 et 2027 demandée par le PS. Le gouvernement entend mettre à contribution les complémentaires santé et les retraités pour la financer. 

Wall Street pâtit des résultats décevants de Netflix

La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi, plombée par les résultats trimestriels bien en dessous des attentes du géant du streaming Netflix, sur fond d’incertitudes persistantes sur le plan commercial.Le Dow Jones a perdu 0,71%, l’indice Nasdaq a reculé de 0,93% et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,53%.Le début de la saison des résultats d’entreprises a été “globalement solide”, mais “les performances de Netflix ont été mal accueillies (…) et pèsent sur le moral” des investisseurs, souligne Jose Torres, d’Interactive Brokers.De par sa valorisation, Netflix “reflète des attentes élevées, et si le groupe ne répond pas à ces attentes, le marché va avoir du mal à l’accepter”, commente auprès de l’AFP Dave Grecsek, d’Aspirant.Le géant du streaming a dégagé au troisième trimestre un bénéfice de 2,5 milliards de dollars, soit nettement moins qu’anticipé, en raison d’un litige fiscal au Brésil.Ce coup de frein à sa rentabilité insolente a fait dégringoler son titre de 10,07% à 1.116 dollar, au plus bas depuis le mois de mai.La place américaine attend désormais les résultats d’autres grandes entreprises de la tech, dont le spécialiste des véhicules électriques Tesla après la clôture, puis l’entreprise de semi-conducteurs et processeurs Intel, jeudi. “La question est de savoir si le marché ne s’est pas trop emballé concernant les valeurs liées à l’intelligence artificielle” (IA), note M. Grecsek.En parallèle, Wall Street surveille les derniers développements sur le front commercial, alors que Donald Trump a affirmé mardi s’attendre à conclure un “bon” accord avec Pékin.Le président américain a toutefois averti que la rencontre prévue la semaine prochaine avec son homologue chinois Xi Jinping pourrait ne pas se produire.”Il faudra du temps aux deux pays pour négocier, (…) une partie de la volatilité liée aux droits de douane pourrait revenir sur le devant de la scène”, prévient Dave Grecsek.Côté indicateurs, la place américaine attend la publication vendredi de l’indice des prix à la consommation (CPI) pour septembre, initialement repoussée en raison de la paralysie budgétaire (“shutdown”) qui frappe le pays.”Si le chiffre est supérieur aux prévisions, cela peut bouleverser les attentes d’une politique monétaire accommodante auxquelles les marchés s’accrochent fermement”, avance M. Grecsek.Les investisseurs anticipent une baisse d’un demi-point d’ici à la fin de l’année.Dans ce contexte d’incertitudes, sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se détendait légèrement vers 20H10 GMT, à 3,95% contre 3,96% mardi en clôture.Il évolue à des niveaux plus vus depuis avril, après l’annonce de droits de douane tous azimuts par Donald Trump.Au tableau des valeurs, le spécialiste des composants électroniques Texas  Instruments a chuté (-5,60% à 170,71 dollars) après avoir une nouvelle fois fait état de prévisions bien en deçà des attentes du marché.Le géant américain du jouet Mattel (-2,76% à 18,30 dollars) a souffert de résultats trimestriels en baisse et inférieurs aux attentes, affectés par un décalage des commandes du commerce de détail. L’entreprise a toutefois confirmé ses prévisions annuelles.Le constructeur automobile américain General Motors a terminé dans le vert (+1,05% à 67,32 dollars) après avoir dévoilé mercredi ses ambitions pour son véhicule du futur, annonçant notamment un partenariat avec l’assistant IA Gemini de Google.

Rouler en chargeant sa batterie: deux solutions de “route électrique” testées en France

A quarante kilomètres au sud-ouest de Paris, sur l’autoroute A10, un panneau jaune annonce: “Ici, nous testons la recharge dynamique sur autoroute”, l’une des solutions qui pourrait permettre d’accélérer la décarbonation du transport routier.Hormis ce détail, difficile de deviner qu’un consortium mené par Vinci expérimente depuis septembre à Angervilliers (Essonne) la recharge par induction, sans contact, pour les véhicules électriques.Sur la voie de droite, seul un revêtement plus sombre suggérant une réfection récente trahit le tronçon test. Mais, dix centimètres sous la chaussée, 900 bobines de cuivre alimentées par le réseau électrique et générant un champ électromagnétique se succèdent, sur 1,5 kilomètre.Pour ces tests, quatre prototypes (poids lourd, bus, utilitaire et voiture) se mêlent au flot de véhicules empruntant cet axe. “C’est une première mondiale sur une autoroute” ouverte, indique à l’AFP Pierre Delaigue, responsable du projet chez Vinci Autoroutes. Au passage d’un véhicule équipé de bobines réceptrices, chaque dispositif enfoui “le détecte et lui envoie une impulsion”, ce qui “fournit de l’énergie régulièrement tout au long du trajet”, explique Guillaume Demond, chargé du projet chez Electreon, startup israélienne conceptrice du système de recharge.Les bobines réceptrices, des plaques d’une quarantaine de kilogrammes mesurant 1,3 mètre sur 80 centimètres, peuvent être installées sur des véhicules existants et à terme, elles pourront être intégrées dès la construction.Le couplage de ces bobines réceptrices avec les bobines émettrices placées dans la chaussée, – qui pourront être produites à l’échelle industrielle par Hutchinson – est suffisament puissant pour recharger des camions, avec une puissance transfére de 200 kW en moyenne selon les premières mesures de l’université Gustave-Eiffel. “Avec une telle puissance, la moitié va au moteur et la moitié va recharger la batterie. On gagne un kilomètre d’autonomie par kilomètre parcouru pour un poids lourd et deux à trois kilomètres d’autonomie par kilomètre parcouru pour un véhicule léger”, observe M. Delaigue.Un résultat encourageant puisque l’induction est l’une des trois technologies testées actuellement pour développer la “route électrique” (Electric Road System, ERS en anglais), un système de recharge de véhicules électriques en circulation qui devrait faciliter la décarbonation du transport routier, majoritairement effectué aujourd’hui par des camions à moteur diesel.- Conduction par le sol -Les deux autres solutions nécessitent un contact : la conduction aérienne par caténaire, inspirée du ferroviaire, et la conduction par le sol.Cette dernière est expérimentée à Saint-Maurice-de-Rémens (Ain), à près de 500 kilomètres de Paris, un ancien site militaire reconverti en centre d’essais routiers est ainsi le théâtre de tests d’une solution d’alimentation par le sol (APS).Les porteurs du projet “100% français” eRoadMontBlanc – la société d’autoroutes ATMB, Alstom, l’université Gustave-Eiffel et les PME Pronergy et Greenmot – mènent actuellement des essais sur une route aménagée sur 420 mètres avec “une piste d’alimentation qui s’intègre dans la chaussée”, précise Patrick Duprat, directeur de la R&D et de la compétitivité chez Alstom.Adapté d’une technologie développée dans les années 2000 par Alstom pour le tramway de Bordeaux, ce système utilise des “rails” moulés dans une résine pour s’intégrer au revêtement de la route sans aspérité.Pour capter le courant, un bras articulé installé sur le véhicule vient faire glisser un patin sur les courts segments conducteurs des rails, alimentés uniquement au passage d’un véhicule de façon automatique.Les tests doivent durer trois à six mois”, indique Florian Grange, chef de projet Innovation chez ATMB. Les résultats seront ensuite transmis au ministère des Transports qui devra valider un passage en “phase 2″.Au-delà des différences techniques et de leur degré d’avancement, l’objectif des deux projets – soutenus financièrement par Bpifrance et par le plan d’investissements d’avenir France 2030 – est d'”essayer de montrer qu’il y a un modèle économique rentable” pour les ERS, note Nicolas Hautière, de l’université Gustave-Eiffel, qui participe au projet alpin.”Le but c’est d’avoir des tarifs abordables à terme”, observe de son côté M. Demond en soulignant que l’induction “ce n’est pas une option (seulement) pour les Porsche”.

Réforme des retraites: les complémentaires santé et les retraités seront mis à contribution pour financer la suspension

Les complémentaires santé et les retraités seront mis à contribution pour financer la suspension de la réforme des retraites, selon le projet de lettre rectificative examinée au Conseil d’Etat, qui sera présentée en Conseil des ministres jeudi. Cette suspension coûtera 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027, selon cette lettre rectificative au budget 2026 de la Sécurité sociale, dévoilée mercredi soir par les Echos et dont l’AFP a obtenu copie.La suspension sera financée d’une part par une hausse du taux de la contribution des organismes complémentaires (mutuelles, assurances de santé…) qui passera de 2,05% en 2,25% en 2026.D’autre part, les retraités seront davantage mis à contribution puisque la sous-indexation de leurs pensions par rapport à l’inflation, initialement prévue à 0,4 point, sera augmentée de 0,5 point supplémentaire en 2027.Pour cette année-là, le gouvernement table sur une inflation (hors tabac) de 1,75%. La mesure pèsera donc sur leur pouvoir d’achat si cette prévision est avérée. Le gouvernement a déjà indiqué que les pensions de retraite et prestations sociales seraient gelées en 2026 pour freiner la dérive des dépenses publiques.Le Premier ministre avait annoncé mardi qu’une “lettre rectificative” au projet de budget de la Sécu serait présentée jeudi matin en Conseil des ministres, afin d’inclure la suspension de la réforme des retraites, au lieu de la proposer au vote lors des débats via un amendement. Une garantie qui était réclamée par la gauche et le Rassemblement national.Le projet décale dans le temps l’application de la réforme Borne. Il suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.Ainsi, la génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme, soit à partir d’octobre 2026 au lieu de début 2027.Les textes actuels prévoient par ailleurs que la génération 1964 doive cotiser 171 trimestres. Avec une “suspension”, ces assurés partiraient finalement avec 170 trimestres.L’application de la réforme reprendrait en 2028 pour la génération 1965, qui devrait cotiser 171 trimestres, au lieu de 172. Mais entre-temps, la présidentielle 2027 aura peut-être rebattu les cartes. Emmanuel Macron est remonté au front mardi depuis la Slovénie sur la réforme des retraites, affirmant qu’il n’y aurait “ni l’abrogation ni la suspension”, seulement le “décalage d’une échéance (…) à savoir le relèvement progressif de l’âge légal de départ.Il était au même moment contredit à l’Assemblée nationale par le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui annonçait que la “suspension” serait bien ajoutée au budget de la Sécurité sociale.

General Motors dévoile sa voiture du futur: autonomie en 2028, IA et ordinateur central

Le constructeur automobile américain General Motors a dévoilé mercredi ses ambitions pour son véhicule du futur, annonçant un partenariat avec l’assistant d’intelligence artificielle (IA) Gemini de Google, le lancement de la conduite autonome en 2028 chez Cadillac ou encore un nouvel ordinateur central.”Nous sommes ici pour vous montrer ce que nous préparions en coulisses: notre vision pour nos véhicules, notre groupe, notre industrie”, a déclaré Mary Barra, patronne de General Motors, lors d’une présentation à New York. “Nous oeuvrons pour accélérer le futur”, a-t-elle lancé.L’objectif du constructeur de Détroit (Michigan) est de “placer les dernières innovations technologiques entre les mains de tous les conducteurs”.A commencer par les propriétaires du luxueux SUV Escalade IQ de Cadillac, dont le prix d’entrée de gamme est actuellement de 129.900 dollars.Sa version électrique doit être, dès 2028, la toute première de la gamme de GM à être autonome “eyes-off”, autrement dit “sans les yeux”.Le groupe bénéficie déjà de l’expérience du “hands-free” avec son option Super Cruise, qui cumule plus de 700 millions de miles – 1,1 milliard de kilomètres – parcourus “sans un seul accident attribué au système”.Pour le groupe, l’autonomie est “l’une des étapes les plus importantes vers le futur”.A même horizon, General Motors prévoit de lancer une nouvelle plateforme informatique – un ordinateur central – dans ses véhicules électriques et à combustion. Là encore, c’est le Cadillac Escalade IQ qui sera pionnière.Cette plateforme a vocation à gérer la totalité des fonctions et équipements (propulsion, conduite, divertissement, sécurité, etc.), avec un unique logiciel pouvant être actualisé plus facilement et plus rapidement, affirme GM.- Manganèse contre nickel -Elle remplacera la douzaine d’appareils électroniques, chacun avec ses propres puces et logiciels, disséminés actuellement dans un véhicule.Des efforts ont également été faits au niveau de la batterie, en utilisant du manganèse qui est moins couteux que le nickel et moins rare que certains matériaux utilisés actuellement. La batterie LMR offre aussi une autonomie supérieure, ont indiqué les spécialistes de GM, lors de la présentation.Par ailleurs, le géant historique et numéro 1 aux Etats-Unis compte équiper à partir de 2026 ses véhicules de l’IA Gemini “pour que vous puissiez discuter avec votre voiture aussi naturellement que vous le feriez avec un passager”, a-t-il fait miroiter.Ceci en attendant de développer son propre assistant d’intelligence artificielle, conçu sur mesure pour ses véhicules.Il pourra expliquer à l’automobiliste le concept de conduite à une seule pédale (accélération en appuyant et freinage en relâchant), signaler un problème technique, repérer un endroit pour se restaurer pendant un long trajet, guider le conducteur pour faire un créneau, suggérer un itinéraire bis en cas de problème, ont expliqué les spécialistes de GM.Avec le cumul de la conduite autonome et de l’intelligence artificielle, le véhicule pourrait aussi, par exemple, déposer son propriétaire sur son lieu de travail et ensuite, tout seul, aller récupérer des courses, des vêtements au pressing, aller au garage pour sa maintenance, effectuer d’autres taches, puis aller récupérer son propriétaire à la sortie du bureau.”Entre l’IA, la robotique d’avant-garde et une puissante plateforme informatique, nous allons créer une nouvelle génération de véhicules pour offrir une expérience personnalisée à chaque conducteur”, a fait valoir GM.

La Bourse de Paris se replie après un record la veille

La Bourse de Paris a terminé en repli mercredi, reprenant son souffle après un record la veille et quelques résultats d’entreprises mitigés.L’indice vedette CAC 40 a cédé 51,99 points, soit 0,63%, à 8.206,87 points.Mardi, l’indice phare de la place parisienne avait atteint de nouveaux sommets historiques, à 8.271,48 points en séance et à 8.258,86 points en clôture, balayant les précédents records datant de mai 2024.”La Bourse de Paris est assez stable”, a jugé Mike O’Sullivan, économiste en chef chez Moonfare. “Trois facteurs ont animé le CAC 40 ces deux dernières semaines: la chute de BNP Paribas pour une raison spécifique (une condamnation par un tribunal américain à des dommages de 20,75 millions de dollars, ndlr), le rebond de LVMH et l’achat de la division beauté de Kering par L’Oréal”, a-t-il expliqué. Sur le plan politique, les investisseurs “sont un peu plus optimistes au niveau du budget” de la France, a estimé l’économiste.L’Oréal plongeLe titre L’Oréal a perdu 6,70% à 371,35 euros, connaissant sa pire séance boursière depuis février 2024, au lendemain de la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel décevant.Les ventes de l’Oréal ont progressé de 0,5% à 10,3 milliard d’euros. A périmètre et taux de change comparable, la hausse est de 4,2%.Hermès a terminé en repli de 2,27% à 2.199 euros, bien qu’il ait annoncé un chiffre d’affaires en hausse de 5% à 3,9 milliards d’euros.Ipsen recherchéLe groupe pharmaceutique français Ipsen a gagné 5,31% à 119,10 euros après avoir annoncé son intention d’acquérir la société de biotechnologie marseillaise ImCheck Therapeutics, une transaction pouvant aller jusqu’à un milliard d’euros qui le renforce en oncologie, l’un des piliers de sa stratégie.Cette acquisition porte sur un anticorps monoconal en développement dans le traitement de première ligne de la leucémie myéloïde aiguë (LMA), un cancer du sang, chez des patients qui ne peuvent pas tolérer une chimiothérapie intensive. Les ventes d’Ipsen au 3e trimestre ont par ailleurs largement dépassé les attentes (+9,4% à 915 millions d’euros), selon les analystes de Jefferies. Worldline s’envoleLe spécialiste français des paiements électroniques Worldline s’est envolé de 7,91% à 2,66 euros, après un bond de plus de 18% en début de séance.Il a connu une légère baisse de 0,8% de son chiffre d’affaires au 3e trimestre à 1,15 milliard d’euros et ajusté ses prévisions pour l’année 2025.Depuis le début de l’année, le titre Worldline, ancienne filiale du français Atos, a dévissé de plus de 65% en raison de crises successives.

Les mécanismes du commerce mondial menacés de “dérailler”, alerte le secrétaire général de l’ONU

Les mécanismes régissant le commerce mondial se trouvent sous la menace d’un “déraillement” sur fonds de conflits commerciaux, a estimé mercredi à Genève le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, se disant également préoccupé par une dette globale croissante et le manque de filets de sécurité financiers internationaux.”La dette mondiale a explosé. La pauvreté et la faim persistent. L’architecture financière internationale ne fournit pas un filet de sécurité adéquat aux pays en développement. Et le système commercial fondé sur des règles risque de dérailler”, a alerté M. Guterres dans une allocution lors de la 16e Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).Le chef de l’ONU a particulièrement pointé du doigt l’incertitude mondiale persistante, provoquée par les droits de douane mis en place par Donald Trump et les tensions commerciales qu’ils ont déclenchées.”Les barrières commerciales se multiplient, certains pays les moins avancés étant confrontés à des droits de douane exorbitants de 40%, alors qu’ils ne représentent qu’à peine 1% des flux commerciaux mondiaux”, a-t-il ajouté, alertant sur “un risque croissant de guerres commerciales pour les biens”.”L’incertitude grandit, et les investissements reculent. Les chaînes d’approvisionnement sont en pleine turbulence”, a-t-il souligné.M. Guterres a toutefois relevé des motifs d’espoir dans le “tourbillon de changement” de l’économie mondiale avec “les trois quarts de la croissance mondiale (qui) proviennent désormais des pays en développement”. En outre, a-t-il souligné, les technologies de pointe “injectent des milliers de milliards dans l’économie mondiale” et les accords commerciaux régionaux ont été “multipliés par sept depuis les années 1990”, alors que “la collaboration Sud-Sud s’intensifie. Toutefois, a souligné le secrétaire général de l’ONU, l’aide au développement recule, faisant peser un danger sur les pays les plus fragiles. Et “les divisions géopolitiques, les inégalités, la crise climatique et les conflits nouveaux et prolongés se répercutent sur l’économie mondiale”. – Un “Forum” sur la dette -Face à ces dangers, M. Guterres a identifié quatre axes prioritaires sur lesquels la communauté internationale doit agir pour protéger les plus faibles: un système mondial de commerce et d’investissement équitable, le financement des pays en développement, la technologie et l’innovation pour stimuler l’économie et l’alignement des politiques commerciales sur les objectifs climatiques.Mercredi, le chef de l’ONU a également annoncé le lancement du Forum de Séville sur la dette, avec le soutien de la Cnuced. Appelant à une réduction des coûts et des risques d’emprunt, ainsi qu’à un soutien plus rapide aux pays en situation de surendettement, M. Guterres a déclaré que certains États étaient “écrasés” par la dette. La dette publique mondiale a atteint 102.000 milliards de dollars en 2024, dont 31.000 milliards de dollars pour les seuls pays en développement, qui ont eu 921 milliards de dollars d’intérêts à payer en 2024, selon la Cnuced. Le Forum de Séville vise à débloquer des financements pour les pays en développement, à renforcer leur capacité à mobiliser des financements nationaux, à mobiliser davantage de financements privés et à tripler le pouvoir de prêt des banques multilatérales de développement. Sa première réunion devrait se tenir l’année prochaine. La Cnuced indique que 3,4 milliards de personnes vivent dans des pays qui consacrent plus d’argent au service de la dette qu’à la santé ou à l’éducation. “Il s’agit d’une lente érosion du développement, en même temps qu’une réduction budgétaire”, a estimé Rebeca Grynspan, directrice générale de l’agence onusienne. “La véritable stabilité signifie que les pays peuvent anticiper au-delà du prochain paiement, investir dans leur avenir et construire, et non pas simplement survivre. Nous sommes actuellement confrontés à une gestion de crise perpétuelle déguisée en normalité”, a-t-elle déploré. 

Grèce: vaste coup de filet en lien avec une fraude “systématique” aux aides agricoles européennes

Trente-sept personnes ont été arrêtées mercredi en Grèce soupçonnées d’être impliquées dans une fraude “massive et systématique” aux subventions agricoles de l’Union européenne, ainsi que “dans des activités de blanchiment d’argent”, selon le Parquet européen.La police grecque a précisé que ces interpellations s’étaient déroulées “dans plusieurs régions de Grèce” et que 43 autres personnes étaient actuellement recherchées, dont certaines se trouvent à l’étranger, selon la porte-parole de la police, Konstantina Dimoglidou sur la chaîne ERT.Ce scandale éclabousse la Grèce depuis le printemps et n’a cessé de grossir à la faveur des révélations dans les médias grecs notamment.Durant des années, des millions d’euros de fonds européens destinés à soutenir les agriculteurs ont été détournés via l’organisme chargé du versement des aides agricoles européennes OPEKEPE, aujourd’hui dissout. Une partie des versements frauduleux octroyés à des personnes qui n’étaient pas toujours des agriculteurs a servi à l’achat “de biens de luxe, de voyages et de véhicules”, a précisé le Parquet européen basé au Luxembourg.”Les suspects auraient émis de fausses factures, transféré les fonds via plusieurs comptes bancaires et les auraient mélangés à des revenus légitimes”, selon la même source. – Bananes au mont Olympe -Pour obtenir des subventions, ils sont soupçonnés d’avoir “déclaré frauduleusement des terres agricoles et des pâturages ne leur appartenant pas” ou d’avoir “gonflé artificiellement le nombre de têtes de bétail”.Les dossiers de subventions les plus surprenants en cours d’investigation concernent par exemple des pâturages déclarés sur des sites archéologiques, des oliveraies sur le terrain d’un aéroport militaire ou des plantations de bananes sur le mont Olympe… Lors d’une récente visite à Athènes, la procureure en chef du Parquet européen, Laura Kövesi, s’était engagée “à nettoyer les écuries d’Augias”.La magistrate avait dénoncé “la corruption, le népotisme et le clientélisme” qui a régné au sein de l’OPEKEPE.La presse grecque avait par exemple révélé, écoutes téléphoniques à l’appui, qu’un haut responsable de l’OPEKEPE prévenait des agriculteurs ayant illicitement reçu des subventions de contrôles européens inopinés.L’enquête européenne a révélé un abus généralisé des fonds distribués par cet organisme, qui, selon le gouvernement, a versé plus de trois milliards d’euros par an, principalement sous forme de subventions à 680.000 agriculteurs.Certains des suspects auraient “illégalement” empoché au moins cinq millions d’euros, a affirmé la porte-parole de la police grecque.Un suspect sur l’île de Crète aurait illégalement empoché 2,5 millions d’euros entre 2021 et 2023 et aurait en sa possession huit voitures dont une Jaguar, selon ERT.D’après l’enquête préliminaire du Parquet européen, 324 personnes ont été identifiées comme bénéficiaires des subventions, causant un préjudice estimé à plus de 19,6 millions d’euros au budget de l’Union européenne. “La plupart (des personnes impliquées directement dans cette fraude, ndlr) ne semblent avoir aucun lien réel avec le secteur agricole”, selon le communiqué du Parquet.- Villas, voitures de sport -La fraude a commencé à la suite d’un changement dans la Politique Agricole Commune de l’Union Européenne, qui en 2014 a déplacé les subventions du bétail vers les terres. Le cadastre grec à l’époque était largement incomplet ce qui signifiait que la propriété d’une grande partie du pays était incertaine. Les vrais agriculteurs ont perdu 70 millions d’euros par an, selon un ancien président de l’OPEKEPE, Moschos Korasidis, à l’AFP.”Cet argent était censé aider les agriculteurs honnêtes et travailleurs (…) Pas à payer des villas, des voitures de sport, et Dieu sait quoi d’autre”, s’était indignée Mme Kövesi.  L’affaire a entraîné la démission d’un ministre, du directeur de l’OPEKEPE et deux autres hauts responsables. L’enquête de la justice européenne porte principalement sur la période du mandat du gouvernement conservateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, arrivé au pouvoir en 2019.Elle a aussi révélé que la plupart des fausses déclarations concernaient l’île de Crète, où la famille de M. Mitsotakis exerce une influence politique depuis plus d’un siècle. Le chef du gouvernement a averti mercredi sur la radio Skai qu’il existait un “grand danger” que les fonds de l’UE destinés au secteur primaire en Grèce soient “remis en question” si l’affaire n’était pas résolue.