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En Afrique, ces grands accords de crédits carbones qui se sont évaporés

En 2023, le Liberia espérait avoir trouvé de quoi financer la protection de ses forêts avec l’accord de crédits carbone signé avec une société des Emirats arabes unis proche de la famille régnante. Mais deux ans plus tard, Monrovia n’a rien reçu et l’accord est tombé dans les limbes, comme de multiples autres signés par le même groupe en Afrique.C’était l’un des accords signés en rafale l’année de la COP28 aux Emirats arabes unis par l’entreprise Blue Carbon, dirigée par un membre de la famille royale. Ils couvraient des millions d’hectares de forêts à travers l’Afrique, du Liberia au Zimbabwe, dans certains cas jusqu’à 20% de la superficie du pays concerné.En échange de leur engagement à protéger leurs forêts, les Etats africains devaient recevoir une partie des revenus générés par les crédits carbone. Tout le monde devait en ressortir gagnant. Mais deux ans plus tard, la société a disparu des radars et ces grandes annonces avec le Liberia et d’autres pays d’Afrique et d’Asie ne se sont pas concrétisées, révèle une enquête conjointe de l’AFP et de Code for Africa, une organisation spécialisée dans les enquêtes en sources ouvertes.L’accord “a été arrêté” et “à ma connaissance, rien n’est fait pour essayer de le relancer”, répond Elijah Whapoe, chef du secrétariat sur le changement climatique du Liberia, un organisme public-privé, interrogé par l’AFP sur l’accord avec Blue Carbon.Les péripéties africaines de Blue Carbon mettent en évidence la complexité de la mise en œuvre des projets de crédits carbone, des mécanismes encore insuffisamment contrôlés et accusés de permettre aux grands pollueurs de “verdir” leur image avec peu ou pas d’impact réel sur le changement climatique.Ces crédits permettent aux grands producteurs de gaz à effet de serre de “neutraliser” sur le papier une partie de leurs émissions de CO2 en investissant par exemple dans la protection des forêts, puisque des arbres vivants et en bonne santé absorbent naturellement du dioxyde de carbone.La plupart des accords en Afrique ont été signés avant ou en marge de la COP28 organisée fin 2023 aux Emirats. Le président de Blue Carbon, le cheikh Ahmed Dalmook Al Maktoum, un cousin du Premier ministre de Dubaï, était souvent présent.Blue Carbon les a présentés comme un modèle pour le commerce du carbone en vertu de l’article 6 de l’accord climatique des Nations unies signé à Paris en 2015, qui définit les règles du commerce des crédits carbone entre les pays.Blue Carbon déclarait aussi en 2022 que ses activités aideraient les Emirats à atteindre leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.Dans le cadre de l’accord avec le Liberia, environ un million d’hectares de ses forêts – soit près de 10% de la superficie du pays – auraient été protégés, les communautés locales impliquées et le gouvernement récompensé avec 30% des revenus, selon une déclaration de Blue Carbon et une copie du protocole d’accord consultée par l’AFP.L’accord avec le Liberia, comme d’autres accords africains, entre dans la catégorie REDD+ qui encadre comment les pays en développement peuvent être payés pour réduire les émissions en stoppant la déforestation.L’accord Blue Carbon/Liberia a rapidement essuyé un flot de critiques des défenseurs de l’environnement, qui l’ont jugé opaque et bafouant les droits des communautés locales.Pour Saskia Ozinga, fondatrice de Fern, une organisation œuvrant pour la protection des forêts et de leurs communautés, les accords de Blue Carbon, bien que d’une ampleur sans précédent, ne disaient pas clairement comment protéger les forêts et n’ont pas été assez discutés avec les communautés locales.”Blue Carbon visait clairement à verdir l’image” de ses promoteurs, dit-elle. “L’idée était bizarre à de nombreux égards et n’aurait jamais fonctionné tant pour le climat, que pour les forêts et les populations”.- Liberia, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Kenya… -L’un des premiers accords de Blue Carbon en Afrique a été conclu en mars 2023 avec la Tanzanie pour l’aider à “préserver et gérer ses 8 millions d’hectares de réserves forestières”, selon Blue Carbon. Tout comme d’autres signés avec la Zambie (portant sur 8 millions d’hectares) ou le Zimbabwe (7,5 millions) qui devaient générer “de gros bénéfices pour les communautés locales”. Blue Carbon en a également signé avec le Kenya et avec l’Etat de Niger dans le nord-ouest du Nigeria.Peu après la signature avec le gouvernement libérien, une agence de l’ONU et des ONG locales ont exhorté ce dernier à revenir dessus en raison de divers risques, de contestations juridiques notamment, jugeant notamment le texte incompatible “avec les droits fonciers communautaires et individuels existants”.Vincent Willie, ancien législateur et président du Comité parlementaire des ressources naturelles et de l’environnement du Liberia, a précisé à l’AFP que le gouvernement s’était dans ce dossier arrêté à la signature d’un protocole d’accord non contraignant.Selon Elijah Whapoe, l’accord avec Blue Carbon a été suspendu car il n’était pas “conforme” à la manière dont les accords sur le carbone doivent être gérés, notamment avec une plus grande implication locale.Une campagne de sensibilisation auprès des communautés avait été lancée, mais selon James Otto, un défenseur de l’environnement de la région libérienne de River Cess, les visites des agences gouvernementales et des organisations de la société civile ont suscité plus de questions que de réponses.Les communautés “insistent sur le fait que tout accord concernant l’utilisation de leurs terres et ressources forestières devrait être directement piloté par elles”, a déclaré James Otto à l’AFP. “D’après nos informations, aucun travail formel”, comme par exemple la création d’une zone forestière protégée, “n’a commencé dans le cadre de l’accord avec Blue Carbon”.D’autres programmes Blue Carbon semblent avoir été rapidement arrêtés, selon divers défenseurs de l’environnement et responsables interrogés par l’AFP.Blue Carbon avait salué l’accord signé avec le Zimbabwe, qui devait couvrir près de 20% de sa superficie, comme un “succès historique” dans la lutte contre le changement climatique. Mais cet accord n’a pas été au-delà de la manifestation d’intérêt, alors qu’il faut un projet formel pour pouvoir l’appliquer, souligne Washington Zhakata qui dirige la lutte contre le changement climatique au sein du gouvernement zimbabwéen.”Blue Carbon n’a toujours pas soumis de proposition formelle. Mais l’entreprise a déjà demandé un compte sur le registre carbone du Zimbabwe”, précise M. Zhakata.En Zambie, Douty Chibamba, secrétaire permanent du ministère de l’Economie durable et de l’Environnement, souligne que rien n’est sorti de l’accord signé avec Blue Carbon: “Le protocole d’accord a expiré sans aucune action”.Les responsables kényans et tanzaniens n’ont pas répondu aux demandes de précisions sur les accords signés avec Blue Carbon.Hors d’Afrique, un projet de Blue Carbon semble avoir connu le même destin.En 2023, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a signé avec le groupe un protocole d’accord en marge de la COP28.Il visait à exploiter les “vastes zones de mangroves” du pays, selon les services du Premier ministre James Marape. Mais près de deux ans plus tard, en juillet dernier, l’Autorité pour le changement climatique de Papouasie-Nouvelle-Guinée a déclaré à l’AFP que l’accord n’avait “pas du tout progressé”.Pour revendre les crédits carbone, Blue Carbon s’est associé à AirCarbon Exchange, une plateforme de vente de crédits carbone basée à Singapour. Mais cet accord-là a lui aussi été suspendu.”Notre protocole d’accord avec l’entreprise de Dubaï +Blue Carbon+, signé en 2023, a depuis expiré”, a déclaré à l’AFP un porte-parole d’AirCarbon Exchange. “Il n’y a eu aucun engagement actif entre les parties”.- Du vent – Aujourd’hui, l’entreprise semble n’être enregistrée dans aucun système de marchés carbone, ni n’avoir aucune présence opérationnelle, selon une enquête numérique menée par Code for Africa, organisme basé en Afrique du Sud et doté de la plus grande équipe d’enquêteurs numériques d’Afrique.Code for Africa n’a trouvé aucune trace de Blue Carbon ou de ses projets dans les trois principales bases de données de certification mondiale des crédits carbone, de l’ONU et des entreprises Verra et Gold Standard.Les campagnes publicitaires de Blue Carbon ont, elles, disparu.”Blue Carbon entend être à l’avant-garde des investissements durables liés au changement climatique”, soulignait la société lors de son lancement en octobre 2022, qui faisait également un lien explicite entre ses activités et la politique climatique des Emirats.”Blue Carbon servira de catalyseur pour les cadres opérationnels de l’économie bleue et verte qui définiront le programme de mise en œuvre des accords internationaux sur le climat et contribueront à l’initiative stratégique des Emirats arabes unis visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050″, ajoutait-elle.Au cours de l’année 2023, Blue Carbon a également publié des communiqués et des photos sur les réseaux sociaux montrant des responsables africains signant des protocoles d’accord avec ses dirigeants.Sur son compte Instagram, dont le premier message date d’octobre 2022 lors du lancement de la société, aucun message n’a été publié depuis décembre 2023.De même, le compte officiel sur X, BlueCarbonDxb, sur lequel 27 messages apparaissent entre le 18 octobre 2022 et le 28 mars 2023, est inactif depuis. Le dernier message annonçait la signature de l’accord avec le Liberia.Le site web de Blue Carbon ne fonctionne plus, ayant été mis hors ligne entre mai et juillet 2025, selon les archives examinées par Code for Africa.L’AFP a tenté à de multiples reprises de contacter Blue Carbon, notamment par e-mail et par téléphone pour l’un des dirigeants de l’entreprise, sans obtenir de réponse.Un journaliste de l’AFP s’est également rendu à l’adresse de Blue Carbon à Dubaï, indiquée dans le protocole d’accord avec le Liberia. Sur place, un gardien a d’abord déclaré que Blue Carbon était bien basé là. Mais s’est ensuite dédit, indiquant qu’il n’y avait pas de bureau Blue Carbon et a dit au journaliste qu’il devait prendre rendez-vous pour avoir un entretien. Il n’y avait aucune enseigne Blue Carbon visible dans le hall.Le gouvernement des Emirats arabes unis n’a pas répondu aux demandes de commentaires.”Il y a plusieurs leçons à tirer de la saga Blue Carbon, notamment l’importance de normes rigoureuses pour l’offre et l’utilisation des crédits carbone à l’échelle internationale”, souligne Injy Johnstone, spécialiste des marchés du carbone à l’université d’Oxford.”Nous avons besoin de plus de transparence dans les transactions relevant de l’article 6, de normes concrètes concernant l’intégrité environnementale des projets eux-mêmes, et d’une responsabilité publique tant de la part des fournisseurs que des utilisateurs finaux afin de garantir qu’ils ne s’évaporent pas dans la nature, comme cela a été le cas ici”, poursuit-elle.Cette enquête a été soutenue par les contributions de Anita Igbine, Eliud Akwei, Jacktone Momanyi et Moffin Njoroge de Code for Africa.

Lourde condamnation pour Meta en Espagne qui devra indemniser les médias pour “concurrence déloyale”

La justice espagnole a condamné Meta, maison-mère de Facebook et d’Instagram, à verser près de 480 millions à des médias locaux pour “concurrence déloyale”, pour ne pas avoir respecté la réglementation sur la protection des données personnelles, une somme assortie de 60 millions d’euros d’intérêts légaux.”Le tribunal de commerce n°15 de Madrid condamne Meta à payer 479 millions d’euros à 87 éditeurs de presse numérique espagnole et agences de presse membres de l’AMI (Association des médias d’information) pour avoir obtenu un avantage concurrentiel significatif en réalisant de la publicité sur ses réseaux sociaux Facebook et Instagram en violation du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD)”, indique jeudi le communiqué.La décision rendue mercredi mentionne également plus de 60 millions d’euros au titre des intérêts légaux qui s’ajoutent à cette somme que devront toucher les médias locaux, ainsi que l’indemnisation de l’agence Europa Press, non membre de l’AMI.L’AMI avait déposé plainte en décembre 2023 contre Meta Irlande, siège européen du groupe, lui réclamant 551 millions d’euros pour concurrence déloyale dans la vente de publicité numérique, estimant que le géant avait utilisé les données des internautes sans leur consentement afin de créer des profils publicitaires individualisés. “Meta Irlande, siège de Meta Espagne, n’a pas fourni au tribunal les comptes de ses activités en Espagne”, explique le communiqué du tribunal.Le juge s’est donc appuyé sur les données fournies par la presse numérique espagnole, et a conclu que pendant les cinq années qu’a duré l’infraction (au 25/05/2018 – date d’entrée en vigueur du RGPD – au 01/08/2023 – date à laquelle Meta propose à nouveau à l’utilisateur de donner ou non son consentement), Meta avait gagné en Espagne avec son activité publicitaire en ligne plus de 5,281 milliards d’euros.Le juge a estimé qu’une partie de cet argent devait “être redistribué aux autres concurrents du marché publicitaire espagnol, parmi lesquels la presse numérique espagnole” car il avait été gagné “en violant le RGPD”.Il a donc effectué un calcul pour évaluer “les préjudices causés à la presse numérique espagnole avec une vraisemblance raisonnable”, à savoir le manque à gagner dû aux actions de Meta et la “perte de revenus en publicité numérique”.”Le juge présume que le montant gagné était supérieur, car si cela avait été inférieur, Meta aurait présenté les comptes de ses activités en Espagne dans le cadre de la procédure”, poursuit le communiqué.Le tribunal précise par ailleurs qu’une plainte similaire est en cours en France et que ce jugement souligne “le rôle fondamental de la législation en matière de concurrence dans le contrôle des abus lié au traitement illicite des données personnelles et le pouvoir informatif et économique immense des géants technologiques”.

La Bourse de Paris soulagée par les résultats de Nvidia

La Bourse de Paris évolue en nette hausse jeudi, portée par les résultats positifs du géant américain des puces électroniques Nvidia, première capitalisation boursière mondiale, qui tempèrent les craintes d’une bulle financière autour de l’intelligence artificielle (IA).Vers 10H00 (heure de Paris), le CAC 40 prenait 1,09%, à 8.040,57 points, en hausse de 86,80 points. La veille, l’indice vedette parisien avait reculé de 0,18%, soit 14,16 points, à 7.953,77 points. Les investisseurs “célèbrent les résultats trimestriels époustouflants et surtout les perspectives annoncées par le PDG de Nvidia”, a résumé Andreas Lipkow, analyste indépendant.Figure de proue de l’IA, le groupe a annoncé mercredi un bond de son bénéfice net de 65% (sur un an) au troisième trimestre de son exercice décalé et relevé ses prévisions de chiffre d’affaires pour le trimestre suivant.Son directeur général, Jensen Huang, a assuré que les ventes de la Blackwell, sa puce la plus performante pour les applications IA, étaient “hors norme”. “La demande de capacités de calcul continue d’accélérer”, a-t-il ajouté.”C’était exactement les déclarations dont les optimistes des marchés financiers avaient besoin”, a relevé Andreas Lipkow.Ces derniers étaient minés depuis plusieurs semaines par la crainte que les investissements massifs dans cette technologie ne constituent une bulle financière et que les valorisations des géants de la tech ne soient trop élevées.Autre point d’attention: la publication du rapport sur l’emploi américain pour le mois de septembre à 14H30. Il sera d’autant plus intéressant que les chiffres du mois d’octobre ne seront jamais publiés en raison de la paralysie budgétaire (“shutdown”) qui a perturbé pendant plusieurs semaines la collecte des données aux Etats-Unis.Côté marché obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt français à dix ans atteignait 3,46%, au même niveau que la veille vers 10H00. Son équivalent allemand, référence en Europe, était à 2,71%, stable lui aussi.Soitec déçoitLe groupe français Soitec, spécialiste de la conception de matériaux semi-conducteurs, dévissait de 21,55%, à 27,43 euros, après avoir présenté des prévisions sous les attentes des analystes pour le troisième trimestre, lors de la présentation de ses résultats du deuxième trimestre de son exercice décalé 2025-2026.Elior se régaleLe groupe français de restauration collective Elior s’envolait de 15,27% à 3,06 euros, au lendemain de l’annonce de son premier bénéfice net annuel depuis 2019, réalisé sur son exercice décalé 2024-2025.

La restauration mise sur le fait-maison pour sortir la tête de l’eau

Baisse de fréquentation, hausse des défaillances, changements d’habitudes des clients… La restauration française traverse une passe difficile même si certains concepts s’en sortent mieux; et parmi les pistes évoquées, les professionnels prônent la valorisation du “fait maison”.”Nous défendons le +fait maison+. Face à la +dégastronomisation+ de la France, nous devons tout faire pour reconnaître ceux qui cuisinent vraiment, chaque jour, à partir de produits bruts”, a martelé mercredi le chef Thierry Marx, président de l’Umih, première organisation patronale qui tenait son congrès annuel à Perpignan.Il défend notamment la création d’un titre d’artisan-restaurateur, plus souple dans ces critères que celui de maître-restaurateur et pourrait englober davantage de métiers (boucherie, traiteurs…).Cela passerait par une loi-cadre qui sera son “combat de fin de mandat”, prévue fin 2026. L’idée serait de demander à ce que les restaurateurs se prêtant au jeu bénéficient d’une TVA plus avantageuse, indique-t-il à l’AFP.Une première loi envisageant de rendre la mention “non fait-maison” obligatoire avait été abandonnée l’an dernier face à la levée de boucliers du secteur.”Le +fait maison+ permet de dégager à peine 2% de marge alors que le +non fait maison+ permet 8% de marge”, déplore le chef, qui alerte depuis plusieurs semaines sur le fait que vingt-cinq restaurants mettent la clé sous la porte chaque jour.Un constat partagé par l’autre organisation patronale du secteur, le GHR qui organise son congrès la semaine prochaine : “alors que 2024 avait déjà été une année très difficile pour le secteur, la restauration et les débits de boissons risquent de battre un nouveau record de défaillances”, pointait fin octobre sa présidente Catherine Quérard, en s’appuyant sur les chiffres du cabinet Altares.Le secteur cumule 5.419 défaillances sur les neuf premiers mois de l’année 2025, contre 4.957 sur la même période en 2024, soit une hausse de 9,3%.La mauvaise santé financière du secteur lui aura permis d’échapper à plusieurs mesures budgétaires dans le projet de budget en cours, comme la fiscalisation des pourboires ou une hausse de TVA.Dans un message vidéo diffusé au congrès, le ministre du Commerce Serge Papin a assuré le secteur de son soutien au “fait maison”. Il devrait détailler des mesures lors de la présentation des conclusions des assises de la restauration mi-décembre.- “Rapport expérience-prix” -Dans son ensemble, la restauration commerciale devrait toutefois afficher un chiffre d’affaires en légère hausse en 2025, grâce à l’augmentation du nombre d’établissements, souligne François Blouin du cabinet Food Service Vision.”Pour chaque restaurant, c’est plus dur, c’est vrai. Mais parallèlement il y a plus de créations de restaurants qu’avant”, explique-t-il.Selon lui, si la restauration indépendante à table est particulièrement touchée, la restauration rapide s’en tire mieux et concentre l’essentiel des ouvertures.Pour 2026, l’expert table également sur une légère hausse d’activité grâce à “une bonne dynamique touristique”, “l’augmentation” du nombre de restaurants existants et le fait que “les Français sont attachés au restaurant même si plus sélectifs”.”Quand un restaurateur propose le bon rapport générosité-expérience-prix, il trouve sa clientèle”, souligne-t-il, citant en exemple le succès des buffets à volonté.Dans une étude sur les tendances du secteur pour 2026, le site TheFork estime que “les restaurateurs doivent repenser leurs modèles” car “les consommateurs n’attendent plus seulement de leur repas qu’il soit bon, mais souhaitent vivre une expérience à part entière”.Le chef Marx le reconnait : le bouillon qu’il a ouvert à Saint-Ouen au nord de Paris avec un menu unique à 25 euros ne désemplit pas, malgré la concurrence de nombreux fast-food à proximité; avec 600 couverts par jour, le modèle fonctionne.Difficile toutefois de tirer les prix davantage vers le bas : “sur un plat à 22 euros, il vous reste 40 centimes de marge quand vous le faites maison”, assure-t-il, pointant la concurrence de la livraison à domicile via des plateformes type Deliveroo et Uber Eats, ou la multiplication des distributeurs de pizzas.L’Umih souhaite aussi généraliser son “permis d’entreprendre”, un dispositif de formation en gestion et comptabilité pour les restaurateurs, lancé l’an dernier pour tenter d’enrayer les faillites.

Les Bourses européennes ouvrent en hausse, rassurées par Nvidia

Les marchés boursiers européens ont ouvert dans le vert jeudi, surfant sur les bons résultats du géant américain des puces électroniques Nvidia, première capitalisation mondiale, qui tempèrent les craintes d’une bulle financière autour de l’intelligence artificielle (IA).Vers 08H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris prenait 1,27%, Londres 0,71% et Francfort 1,10%. Milan gagnait 1,20%.

Nvidia affiche toujours une croissance insolente, la demande “continue d’accélérer”

Le géant américain des puces électroniques Nvidia est resté sur un rythme de croissance effréné au troisième trimestre de son exercice décalé, toujours soutenu par une demande qui “continue d’accélérer”, selon son patron, Jensen Huang.Le bénéfice net pour le trimestre clôturé fin octobre a bondi de 65% sur un an, à 31,9 milliards de dollars, selon un communiqué publié mercredi, un chiffre salué à Wall Street, où l’action du groupe était en hausse de près de 4% dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture.Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, indicateur le plus suivi par les investisseurs, le bénéfice ressort à 1,30 dollar, contre 1,26 attendu par les analystes.Inconnu du grand public il y a trois ans, Nvidia est devenu l’un des symboles de la révolution de l’intelligence artificielle générative, car ses processeurs graphiques, aussi appelés GPU, sont considérés comme un matériau indispensable au développement de l’IA.Alors que les craintes d’une bulle autour de l’IA se sont accentuées ces dernières semaines, les déclarations du directeur général de Nvidia, Jensen Huang, étaient attendues impatiemment par les marchés.Le sexagénaire a assuré que les ventes de la Blackwell, sa puce la plus performante pour les applications IA et l’informatique à distance (cloud), étaient “hors norme” et que les GPU destinés au cloud étaient “tous vendus”.”La demande de capacités de calcul continue d’accélérer”, a-t-il ajouté, cité dans le communiqué. “L’IA se répand partout et peut tout faire.”Le chiffre d’affaires a progressé, au total, de 62% par rapport à la même période de l’an dernier, à 57 milliards de dollars.”Nvidia répond aux énormes attentes” du marché, a commenté Matt Britzman, analyste d’Hargreaves Lansdown.- “Monstrueux” -Et Nvidia ne voit pas son élan ralentir, tablant sur une croissance de 65% de ses revenus pour le trimestre en cours, un rythme sensiblement supérieur à ce qu’anticipent les analystes, Matt Britzman le qualifiant de “monstrueux”.Le groupe de Santa Clara (Californie) annonce aussi une marge brute comprise entre 74,8% et 75,0%, toujours pour le quatrième trimestre (clôturé fin janvier) soit un niveau plus vu depuis cinq trimestres.”On parle beaucoup de bulle IA”, a dit Jensen Huang lors de la conférence téléphonique de présentation de résultats. “De là où nous sommes, nous voyons quelque chose de différent. (…) Nvidia est un accélérateur sans égal.””Ces résultats et les prévisions sont énormes”, ont commenté les analystes de Wedbush Securities, pour qui “ils devraient relancer l’appétit des investisseurs pour le secteur technologique jusqu’à la fin de l’année.”Outre les inquiétudes relatives à la surévaluation de l’écosystème IA, des observateurs s’interrogent sur la propension de la société californienne à rester au-dessus du lot dans un contexte de montée en puissance de la concurrence.Le rival américain AMD se positionne de façon plus agressive sur les GPU, tandis que Google vient de mettre en ligne son nouveau modèle d’IA générative Gemini 3, développé uniquement grâce à ses propres puces, les Tensor Processing Units (TPU).Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, la directrice financière de Nvidia, Colette Kress, a expliqué que l’entreprise s’attendait à tirer environ 500 milliards de dollars de chiffre d’affaires de la vente de ses processeurs Blackwell et Rubin (la nouvelle génération annoncée pour fin 2026) sur les années calendaires 2025 et 2026.Cela signifie que l’entreprise prévoit des revenus d’environ 350 milliards de dollars sur 14 mois de novembre 2025 à fin 2026. La directrice financière a même averti que ce nombre allait “croître”.”L’éventail” de Nvidia en matière de produits IA et cloud “est sous-estimé”, considère Matt Britzman. “Même si ses rivaux peuvent offrir des éléments du système, il sera difficile de proposer une solution intégrale comme la leur.”L’ascension de la firme américaine est d’autant plus remarquable qu’elle est désormais privée, de facto, de ventes en Chine, un marché majeur pour Nvidia il y a encore quelques mois, du fait de restrictions à l’exportation.L’entreprise n’a réalisé que 50 millions de dollars de chiffre d’affaires en Chine au troisième trimestre et ne projette aucun revenu venu de ce marché pour le trimestre en cours.

Macron attendu à l’île Maurice, première étape d’une tournée africaine

Des partenariats “gagnant-gagnant” face à des “défis communs”: Emmanuel Macron entame jeudi à l’île Maurice une tournée de cinq jours en Afrique avec l’ambition sans cesse réaffirmée de construire de nouveaux liens, sur fond de recul de l’influence française dans son ancien pré carré africain.Le président français est attendu vers 13H00 locales (09H00 GMT) à Port-Louis, capitale de Maurice, voisine du territoire ultramarin français de la Réunion et synonyme de “success story” économique dans l’océan Indien, avec son PIB par habitant supérieur à 10.000 dollars, selon la Banque mondiale.Il se rendra ensuite en Afrique du Sud, qui accueille samedi et dimanche le sommet du G20, puis au Gabon où il rencontrera le nouveau président Brice Clotaire Oligui Nguema, deux ans après le coup d’Etat qui a mis fin à la dynastie des Bongo, et en Angola pour un sommet Union africaine-Union européenne. L’île Maurice, qui compte un peu plus de 1,2 millions d’habitants, jadis centrée sur la canne à sucre, s’est imposée comme un modèle de diversification économique vers le tourisme et les services financiers même si les fragilités s’accumulent ces dernières années.  “C’est un pays qui est sorti en 30 ans de la pauvreté pour être aujourd’hui aux portes des pays à revenus élevés”, “une success story dans laquelle les entreprises françaises et les Français prennent toute leur part”, relève la présidence française. – Au coeur de l’Océan indien -Cette ancienne colonie française puis britannique, devenue indépendante en 1968, garde une solide tradition francophone même si l’anglais y est la langue officielle. Quelque 15.000 ressortissants français y résident, selon l’Elysée.Emmanuel Macron, qui rencontrera jeudi soir le Premier ministre Navin Ramgolaam en tête-à-tête, ambitionne de rehausser une relation politique un peu distendue plus de 30 ans après la dernière visite d’un président français, François Mitterrand, en 1993. Un rendez-vous d’autant plus bienvenu que le pays voisin, Madagascar, vient de connaître un coup d’Etat ayant ravivé le ressentiment contre l’ancienne puissance coloniale française. L’exfiltration par Paris de l’ex-président Andry Rajoelina, annoncée par RFI, a indigné de nombreux Malgaches.Le chef de l’Etat entend aussi réaffirmer la présence française dans le sud-ouest de l’océan Indien face aux ambitions croissantes de la Chine, la Russie et l’Inde en s’associant aux Etats de la région, notamment en matière de sécurité maritime.Emmanuel Macron et Navin Ramgoolam se rendront vendredi sur un bâtiment de la Marine française, le Champlain, qui participe à des opérations de surveillance avec les gardes-côte mauriciens dans un contexte de trafics (drogue, pêche illicite, migrations illégales) accrus dans la zone.L’Agence Française de Développement (AFD) doit de son côté signer des accords pour sécuriser le réseau électrique mauricien face aux aléas climatiques de plus en plus violents que connaît l’île et moderniser le secteur de l’eau.- Ouagadougou –  A chaque étape de sa tournée, le président va “promouvoir des solutions économiques dans un partenariat gagnant-gagnant au service de nos entreprises, au service des Français, au service des pays africains”, assure l’Elysée.Les entreprises françaises espèrent ainsi participer à la diversification de l’économie gabonaise, jusqu’ici largement centrée sur le pétrole, notamment dans l’exploitation de minerais, selon Paris.En Afrique du sud, Emmanuel Macron assistera au lancement d’un conseil d’affaires franco-sud-africain sur le modèle de celui qui existe déjà au Nigeria.Mais cette nouvelle politique africaine, gravée dans le marbre lors du discours présidentiel de Ouagadougou en 2017 et marquée par la volonté de se distancier de l’héritage de la France coloniale (la “Françafrique”), peine à se concrétiser.La volonté de se tourner vers l’Afrique anglophone est souvent mal perçue par les pays francophones du continent. Tout comme celle de s’adresser directement à la jeunesse et à la société civile, sans convier de chefs d’Etat africains, comme lors du sommet Afrique-France de 2021 à Montpellier.Des postures mal comprises, voire jugées paternalistes au moment où l’armée française, engagée dans une opération antijihadiste, était boutée hors du Sahel face à la montée du sentiment antifrançais.Parallèlement, la part des échanges franco-africains a reculé dans le commerce africain global.

Les députés approuvent la mise en place d’une taxe de deux euros pour les “petits colis”

L’Assemblée nationale a approuvé mercredi la mise en place d’une taxe de deux euros ciblant les “petits colis” d’une valeur inférieure à 150 euros d’origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits.208 députés contre 87 ont approuvé cette mesure proposée par le gouvernement dans le cadre de l’examen en première lecture du budget de l’Etat. Le RN a voté contre, la gauche, la coalition gouvernementale et le groupe ciottiste UDR, allié de Marine Le Pen, pour.La mesure a suscité de vifs débats, le Rassemblement national dénonçant une “taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes”, quand la ministre Amélie de Montchalin (Comptes publics) a défendu une “redevance” destinée à contrôler des produits souvent “dangereux”.Ces discussions interviennent alors que la plateforme de commerce en ligne d’origine chinoise Shein est sous le feu des critiques, accusée de vendre de nombreux produits non conformes et illicites.”Ce n’est pas une taxe pour empêcher la concurrence déloyale chinoise, c’est une taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes”, a dénoncé le député Jean-Philippe Tanguy (RN).”Faire croire aux Français qu’en taxant les petits colis, vous arriverez à augmenter de manière spectaculaire le nombre de contrôles, c’est se moquer du monde”, a renchéri la présidente du groupe, Marine Le Pen, soulignant que “l’année dernière, 0,125 % de colis ont été vérifiés”.La France insoumise s’est également dite soucieuse des répercussions de la taxe sur les consommateurs, exigeant pour les protéger que les plateformes soient taxées directement et non les colis, et menaçant de voter contre la mesure.Le gouvernement a déposé un amendement destiné à répondre à cette préoccupation, permettant que la taxe soit payée via “le tuyau de la TVA”, qui est “alimenté par les plateformes”. Cela a convaincu LFI de soutenir la proposition gouvernementale.La taxe devrait rapporter environ 500 millions d’euros, destinés selon Mme de Montchalin à financer l’achat de scanners pour contrôler les colis et embaucher des douaniers.Elle s’est félicitée que la France mette en oeuvre la taxe “dès le 1er janvier”, comme la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, neuf mois plus tôt que les autres pays de l’UE.”Ceux qui ce soir ne voteront pas cette taxe (…) n’ont pas choisi la France, ils n’ont pas choisi nos commerçants, ils auront choisi la Chine et sa submersion”, a-t-elle tonné.Elle a par ailleurs rappelé que les ministres des Finances de l’Union européenne se sont accordés la semaine dernière pour supprimer l’exonération de droits de douane dont bénéficient ces petits colis.Juste avant minuit, les députés ont en revanche supprimé un autre article du projet de loi, visant à fiscaliser l’ensemble des produits à fumer, avec ou sans tabac ou nicotine.”Nous sommes 700. 000 personnes à avoir réussi à arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique”, une alternative efficace pour “sauver des vies” qui est “bien moins dangereuse que la cigarette”, a argumenté le député Renaissance Pierre Cazeneuve. Parmi elles, de nombreux députés, dont lui-même.

Nvidia: résultats trimestriels au-dessus des attentes, l’action en hausse

Le géant américain des puces électroniques Nvidia a publié mercredi des résultats supérieurs aux attentes pour le troisième trimestre de son exercice décalé, toujours soutenus par une demande qui “continue d’accélérer”, selon le patron Jensen Huang.Le bénéfice net pour le 3e trimestre, terminé fin octobre, a bondi de 65% sur un an, à 31,9 milliards de dollars, selon un communiqué, chiffre salué à Wall Street, où l’action du groupe était en hausse de près de 4% dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture.Le chiffre d’affaires a, lui, progressé de 62% par rapport à la même période de l’an dernier, à 57,0 milliards de dollars.Inconnu du grand public il y a trois ans, Nvidia est devenu l’un des symboles de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) générative, car ses processeurs graphiques, aussi appelés GPU, sont considérés comme un matériau indispensable à son développement.Alors que les craintes d’une bulle autour de l’IA se sont accentuées ces dernières semaines, les déclaration du directeur général de Nvidia, Jensen Huang, étaient attendues impatiemment par les marchés.Le sexagénaire a assuré que les ventes de la Blackwell, sa puce la plus performante pour les applications IA et l’informatique à distance (cloud) étaient “hors norme” et que les GPU destinés au cloud étaient “tous vendus”.”La demande de capacités de calcul continue d’accélérer”, a-t-il ajouté. “L’IA se répand partout et peut tout faire.”Et Nvidia ne voit pas son élan ralentir, tablant sur une croissance de 65% de ses revenus pour le trimestre en cours, un rythme sensiblement supérieur à ce qu’anticipent les analystes.Le groupe de Santa Clara (Californie) annonce aussi une marge brute comprise entre 74,8% et 75,0%, toujours pour le quatrième trimestre (clôturé fin janvier) soit un niveau plus vu depuis cinq trimestres.

Wall Street a fini en hausse, avant les résultats très attendus de Nvidia

La Bourse de New York a terminé en hausse mercredi, juste avant la publication des résultats très attendus du géant des puces électroniques Nvidia, sur fond de craintes sur les niveaux de valorisation des grands noms de l’intelligence artificielle.Le Dow Jones a pris 0,10%, l’indice Nasdaq a avancé de 0,59% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,38%.Après la clôture, Nvidia a publié un bénéfice net au-dessus des attentes pour le 3e trimestre: il a bondi de 65% sur un an, à 31,9 milliards de dollars, chiffre salué à Wall Street, où l’action du groupe était en hausse de près de 3% dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture.Tout au long de la séance, Jose Torres, d’Interactive Brokers, a noté un “manque de conviction” qui “s’est traduit par de fortes fluctuations”.”Le marché s’est montré dans l’expectative” des performances financières trimestrielles de Nvidia, attendues mercredi soir, “presque comme s’il était au point mort, devant un feu rouge, attendant soit de démarrer, soit de reculer”, a commenté auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.La première capitalisation mondiale a été la locomotive des investissements pour le développement de l’intelligence artificielle (IA) grâce à ses puces graphiques très perfectionnées.Depuis le début de l’année, sa valorisation a pris plus de 30%, à environ 4.500 milliards de dollars. Et l’entreprise pèse entre 7% et 8% de l’indice de référence S&P 500.Tout mouvement de son action est donc d’importance pour l’ensemble de Wall Street.”Jusqu’à présent, la saison des résultats a été fabuleuse pour (les) entreprises phares” du secteur technologique américain, a soutenu Mark Malek, de Siebert Financial.Mais “malgré les annonces de résultats optimistes à ce jour, ces géants de la technologie IA ont été soumis à une pression considérable”, a-t-il ajouté. Meta et Palantir ont ainsi subi un revers boursier après la publication de résultats pourtant meilleurs qu’attendu.Les attentes sont aussi importantes car ces derniers jours la place américaine a été minée par les craintes sur les niveaux de valorisations des entreprises de l’IA et les possibilités de retour sur investissement des gigantesques plans de dépenses pour développer cette technologie.Sur un autre plan, les acteurs du marché ont revu à la baisse leurs attentes quant à une nouvelle baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed) en décembre.Selon le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, “de nombreux participants” ont “suggéré que, compte tenu de leurs prévisions économiques, il serait probablement souhaitable” de laisser les taux inchangés “pour le reste de l’année”.Et le service statistiques du ministère du Travail (BLS) a indiqué mercredi que les responsables de l’institution monétaire n’auront pas connaissance des rapports sur l’état de l’emploi en octobre et en novembre avant de prendre leur décision monétaire les 9 et 10 décembre prochains.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se tendait très légèrement à 4,13% vers 21H15 GMT, contre 4,12% la veille en clôture.Côté entreprises, le groupe minier MP Materials (+8,61% à 63,55 dollars) a été porté par l’annonce d’un partenariat avec le ministère américain de la Défense et la société saoudienne Madden pour développer une raffinerie de terres rares.La chaîne d’hypermarchés Target (+2,77% à 86,08 dollars) a été sanctionnée pour le recul de ses ventes au troisième trimestre et pour avoir revu ses prévisions à la baisse.Le groupe s’attend désormais à un bénéfice net par action annuel de 7 à 8 dollars, contre 7 à 9 dollars auparavant.