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Savoie: la route vers les stations de ski de la Tarentaise a rouvert

La route RN90 qui mène aux stations de ski de la Tarentaise (Savoie) a entièrement rouvert vendredi après-midi, à temps pour les vacances scolaires, après avoir été partiellement coupée ces derniers jours en raison d’un éboulement rocheux, a annoncé la préfecture.Le feu est passé au vert et le trafic a repris à allure lente vers 14H sur deux voies en montée, ainsi qu’en descente par le tunnel de Ponserand jusque-là aménagé en double sens pour contourner la portion de route impraticable, selon une correspondante de l’AFP sur place.”Merci pour votre patience et votre compréhension”, a commenté sur X la préfecture de Savoie.Le week-end dernier, l’éboulement de plusieurs imposants rochers sur la RN90 avait provoqué de gros embouteillages entre Albertville et Moutiers, rallongeant les trajets des automobilistes de plusieurs heures pour accéder au gigantesque domaine skiable des 3 Vallées (Tignes, Val d’Isère, La Plagne, Les Arcs…).Quelque 1.500 naufragés de la route avaient trouvé refuge dans la nuit de samedi à dimanche dans des centres d’hébergement ouverts en urgence.Des travaux de déblaiement et de sécurisation de la route ont été entrepris au cours de la semaine, avec un “tour de force” réalisé jeudi: le filet de protection à flanc de montagne, en partie détruit par la chute des blocs de rochers, a pu être réinstallé. Les autorités avaient annoncé dans la foulée que la route pourrait rouvrir entièrement vendredi après-midi “en toute sécurité”.Alors que les vacances d’hiver débutent pour la zone B, “c’était un challenge d’y arriver dans un temps aussi contraint”, a noté Nicolas Villard de NGE Fondations dans un communiqué. Cette entreprise experte dans les travaux d’urgence a en tout mobilisé 50 agents sur place.Près de 130.000 véhicules au total sont attendus dans le secteur entre vendredi et dimanche, selon la préfecture de Savoie. En montée, 22.000 véhicules doivent circuler vendredi et 32.000 samedi. En descente, 18.000 et 29.000 respectivement les mêmes jours.Entre Albertville et la vallée de la Tarentaise, les sorties de la RN90 sont fermées pour éviter que des automobilistes n’empruntent les petites routes, en espérant gagner du temps, pour se réinsérer après. Des comportements qui provoquent généralement des “ralentissements considérables”, selon le préfet de Savoie.

IA : le patron OpenAI exhorte l’Europe à ne pas prendre de retard

Le leader de l’intelligence artificielle OpenAI respectera le nouveau règlement européen sur l’IA, a assuré son patron Sam Altman vendredi à Berlin, tout en exhortant l’UE à ne pas prendre du “retard” sur ses concurrents.”Nous nous conformerons évidemment aux règles (…) mais je pense que c’est dans l’intérêt de l’Europe de pouvoir adopter l’IA et de ne pas être en retard par rapport au reste du monde”, a assuré le créateur de ChatGPT lors d’un débat public à l’université technique de Berlin.Le directeur général d’OpenAI s’exprimait quelques jours après que la Commission Européenne a précisé le contenu d’un règlement européen sur l’IA adopté l’an dernier, inédit au niveau mondial.A partir du 2 août, Bruxelles pourra interdire une liste d’outils d’IA jugés suffisamment dangereux et appliquer des amendes.”Nous voulons pouvoir déployer nos produits en Europe aussi rapidement que nous le faisons dans le reste du monde”, a dit Sam Altmann en évoquant sa vision d’un “Stargate” européen, en référence au récent projet de 500 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures américaines d’IA.L’UE prend le sens inverse des Etats-Unis, alors que Donald Trump a dérèglementé, dès son premier jour à la Maison Blanche, ce secteur à la fois prometteur et incertain.Pour se plier aux règles européennes, OpenAI a annoncé jeudi l’autorisation de stockage des données de ses clients européens au sein de l’UE, plutôt qu’aux Etats-Unis.Devant une salle comble de plus d’un millier de spectateurs, Sam Altman s’est dit “tout à fait convaincu” que les Européens souhaitent utiliser l’IA pour “revitaliser la croissance économique”.OpenAI a choisi Munich pour s’implanter en Allemagne, “un marché incroyable pour nous”, a dit le milliardaire vendredi.Sam Altman a invité le public, en majorité étudiant, à réaliser le potentiel “incroyable” de l’IA et à l’exploiter dans les années à venir.OpenAI et ses principaux concurrents tentent de rassurer sur l’avenir de l’intelligence artificielle, alors que de nombreux observateurs pointent ses limites, notamment sa capacité future à résoudre les défis climatiques et scientifiques.Sam Altman se rendra la semaine prochaine à un sommet sur l’intelligence artificielle à Paris.

L’intelligence artificielle à la rescousse des agriculteurs indiens

Dès le réveil, R Murali, un agriculteur indien, vérifie d’un simple coup d’oeil sur une application de son téléphone si ses grenadiers ont besoin d’être arrosés, fertilisés ou si des parasites les menacent. “C’est devenu une routine”, un peu comme “prier tous les jours”, explique à l’AFP le cultivateur de 51 ans, dans sa ferme de l’Etat de Karnataka, dans le sud de l’Inde. Une grande partie de la vaste économie agricole de l’Inde, qui demeure très traditionnelle, est affectée par des conditions météorologiques extrêmes dues au changement climatique. M. Murali fait partie des fermiers de plus en plus nombreux à recourir aux outils d’intelligence artificielle (IA) pour cultiver “plus efficacement”. “L’application est la première chose que je vérifie au réveil”, souligne le cultivateur, dont l’exploitation est équipée de capteurs qui fournissent des mises à jour constantes sur le taux d’humidité du sol, les niveaux de nutriments et les prévisions météorologiques à l’échelle de la ferme. Selon lui, le système d’IA mis au point par la startup indienne Fasal, qui indique les quantités exactes d’eau, d’engrais et de pesticides nécessaires – et le moment où il faut les utiliser – lui a permis de réduire ses coûts de 20% sans diminuer les rendements. “Ce que nous avons construit, c’est une technologie qui permet aux cultures de parler à leurs agriculteurs”, explique Ananda Verma, fondateur de Fasal, qui fournit ses services à quelque 12.000 fermiers. – “Prendre de meilleures décisions” -C’est en voulant comprendre l’humidité du sol, que M. Verma, 35 ans, a commencé en 2017 à “bricoler” ce système pour la ferme de son père, dans l’objectif d’aider les agriculteurs à “prendre de meilleures décisions”. Installer les produits proposés par cette société coûte de 55 à 276 euros, un prix relativement élevé dans un pays où le revenu mensuel moyen des agriculteurs est de 112 euros et où plus de 85% des exploitations agricoles ont une superficie inférieure à deux hectares, selon les chiffres du gouvernement.Le gouvernement affiche sa volonté de soutenir le développement d’une IA locale et peu coûteuse. La Premier ministre indien Narendra Modi co-présidera le sommet pour l’action sur l’Intelligence artificielle lundi à Paris. L’agriculture, qui représente environ 15% de l’économie indienne, est un secteur prêt à bénéficier de la technologie de l’IA, les exploitations agricoles ayant besoin d’investissements et de modernisation au plus vite. Les pénuries d’eau, les inondations et les conditions météorologiques de plus en plus irrégulières, ainsi que l’endettement, ont fait payer un lourd tribut à l’agriculture qui emploie environ deux tiers des 1,4 milliard d’habitants du pays le plus peuplé de la planète. L’Inde compte déjà plus de 450 startups dans le domaine de l’agritech qui pèsent 23 milliards d’euros, selon un rapport du groupe de réflexion gouvernemental NITI Aayog pour l’année 2023. Cette étude pointe cependant un manque de culture numérique, qui se traduit souvent par une faible adoption des solutions agritech. – Un lent déploiement -Parmi ces sociétés, Niqo Robotics, a mis au point un système utilisant des caméras d’intelligence artificielle attachées à des machines de pulvérisation de produits chimiques ciblés. Montés sur des tracteurs, des pulvérisateurs évaluent chaque plante pour leur fournir la quantité idéale de produits chimiques, ce qui permet de réduire les coûts d’intrants et de limiter les dommages environnementaux, selon l’entreprise. Niqo affirme que ses utilisateurs dans les Etats du Maharashtra (ouest) et de l’Andhra Pradesh (est) ont réduit leurs dépenses en produits chimiques de 90%.Une autre startup, BeePrecise, a mis au point une surveillance IA mesurant la santé des ruches, notamment le taux d’humidité, la température et même le son des abeilles – pour suivre les activités de la reine des abeilles. Selon Rishina Kuruvilla, salariée de cette société, cet outil permet aux apiculteurs de récolter un miel “un peu plus biologique et meilleur pour la consommation”.Si les technologies de l’IA sont en plein essor, les leur déploiement est lent, beaucoup d’agriculteurs n’ayant pas les moyens de les acheter. L’économiste spécialisé dans le domaine de l’agriculture RS Deshpande, professeur invité à l’Institut pour les changements sociaux et économique de Bangalore, estime que le gouvernement doit prendre en charge les coûts de modernisation. De nombreux agriculteurs “survivent” uniquement parce qu’ils mangent ce qu’ils cultivent, souligne-t-il, mais “si le gouvernement est prêt, l’Inde est prête”. 

“Comme au loto”: au-delà du bitcoin, des investissements crypto ultra-risqués

La notification tombe alors que Nick savoure son samedi de repos, après une semaine éreintante sur les chantiers: les “memecoins”, ces cryptomonnaies ultra-spéculatives dopées depuis trois mois par l’élection de Donald Trump, sont en train de s’effondrer. Et avec eux ses économies.”J’ai cliqué dessus et pendant une minute, j’ai observé les prix descendre en flèche. Et je me suis dit: +Bon, je crois que maintenant je ferais mieux d’arrêter de regarder+”, raconte à l’AFP cet Américain de Pennsylvanie, 28 ans, qui ne veut pas donner son patronyme.En quelques heures, ses portefeuilles virtuels, essentiellement composés de memecoins, fondent de 60.000 dollars sur les 150.000 qu’il dit avoir emmagasinés en cinq ans.Ballotées entre les promesses pro-cryptos de Donald Trump depuis sa réélection et ses annonces tous azimuts qui ébranlent l’économie mondiale, les devises numériques connaissent ces derniers mois des variations brutales, qui affectent une armée de petits et gros investisseurs.Ces montagnes russes touchent tout particulièrement ces memecoins, des cryptomonnaies sans utilité économique, lancées ex nihilo sur l’engouement autour d’une personnalité ou d’un phénomène viral sur internet.- “Conflits d’intérêt” -Rien à voir avec le bitcoin, la devise numérique la plus importante, la plus sérieuse et qui vole de record en record depuis l’élection de Trump: il s’agit, avec les memecoins, de lancer une monnaie à destination de la communauté crypto juste pour s’amuser et spéculer.Le week-end dernier, ce sont les menaces commerciales de Donald Trump contre le Canada et le Mexique qui ont provoqué leur débâcle. En panique, leurs détenteurs se sont tournés vers d’autres valeurs.Ce jour-là, le bitcoin a résisté, ne perdant que 6%, porté par la légitimité offerte par Donald Trump, qui prévoit d’instaurer une réserve nationales dans cette devise.Mais l’ether, une crypto pourtant jugée crédible, a perdu 26%. Et les memecoins tout autant.Nick demeure malgré tout persuadé que ces monnaies sont toujours dans un cycle de hausse, comme en 2021, quand elles étaient particulièrement à la mode.C’est “une bulle”, tranche Larisa Yarovaya, de la Southampton Business School, en Angleterre. Et “si elle éclate, l’effet de contagion pourrait se répandre dans l’écosystème crypto et au-delà”, prévient-elle.Elle met en garde contre “les individus puissants” qui “peuvent facilement exploiter la confiance de leurs partisans pour un gain personnel, menant à de sérieux conflits d’intérêts”.Dans son viseur, Donald Trump, qui a lancé son propre memecoin, le “Trump”, juste avant son investiture, posant de sérieux problèmes d’éthique à un moment ou la crypto-sphère était à l’affut du moindre signe de sa part.- 700 dollars en deux minutes -Les déclarations de son bras droit Elon Musk peuvent aussi faire varier les cours, à l’instar de celui du dogecoin, une devise dont il raffole.”Quand Musk parle ou tweete, tout de suite, le cours d’une crypto peut bondir, parce que les gens ont peur de rater l’opportunité, le fameux FOMO” (“Fear of Missing out”), explique Stan, un consultant en affaires publiques de 28 ans, qui ne souhaite pas donner son nom. Pour lui, placer de l’argent dans le memecoin revient à “acheter un ticket au loto”.Savva, assistant de recherche dans une université londonienne, en a fait les frais. “La première fois que j’ai investi dans un memecoin, j’ai gagné 700 dollars en l’espace de deux minutes: c’est ce qui m’y a rendu accro”, confie à l’AFP ce jeune homme de 26 ans, qui souhaite rester anonyme.Jusqu’au vertige. “Souvent, je ne pouvais pas tenir de conversation parce que j’avais peur que mes investissements se portent mal”, livre ce passionné de technologie, qui ira jusqu’à élaborer son propre robot de trading en memecoins –un échec. “J’ai payé un lourd tribut physiquement et mentalement”.S’il croit encore à la philosophie des cryptos, qui permettent d’échapper au contrôle des institutions financières traditionnelles, il a depuis raccroché, après avoir perdu la totalité des 5.000 dollars investis en memecoins.Il soupire. “Il est toujours trop tard quand on s’en rend compte.”

Le déficit commercial de la France s’est réduit en 2024 mais reste élevé

Du mieux, mais il y a encore du travail: le déficit commercial français sur les biens s’est réduit à 81 milliards d’euros en 2024 mais reste élevé, à l’heure où les risques de guerre commerciale pourraient aggraver la situation.Avec les Etats-Unis, la France affiche un solde commercial déficitaire bien qu’en amélioration, à 4,1 milliards d’euros, à l’inverse de l’Allemagne qui vient de dégager un excédent record, de quoi raviver les tensions avec Donald Trump.Dans l’ensemble, la France a bénéficié d’une diminution plus importante des importations que des exportations et d’un recul des importations d’énergie, ont détaillé les douanes dans un bilan annuel publié vendredi.”Dans un contexte international peu porteur, notre balance commerciale s’améliore”, s’est réjoui le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin dans une déclaration, soulignant “l’excellence et le savoir-faire français reconnus internationalement”.La comparaison avec les deux années précédentes est forcément flatteuse, après le déficit record de 164 milliards d’euros enregistré en 2022 sur fond de guerre en Ukraine et d’envolée de la facture énergétique, suivi des 99,6 milliards d’euros en 2023 lorsque les prix de l’énergie étaient encore élevés.”Mais c’est moins bien que ce que l’on a enregistré en 2019″, soit avant la pandémie, relève Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas. Le déficit commercial était alors de 59 milliards d’euros, proche de son niveau moyen depuis 2010.La France n’a pas dégagé d’excédent commercial sur les biens depuis 2002 et de nombreux dirigeants ont promis de s’attaquer à ce mal national, sans parvenir depuis plus de vingt ans à des résultats tangibles.- Luxe, pharmacie -A l’image de 2023, la balance commerciale a bénéficié en 2024 d’un recul des importations d’énergie dans la foulée de la baisse des prix des hydrocarbures. La baisse de la facture énergétique atteint 13,3 milliards d’euros.Les parfums, les cosmétiques, les produits chimiques et l’électricité ont affiché des excédents records, et l’aéronautique présente un solde excédentaire, bien que moins large qu’en 2023. Le solde du secteur pharmaceutique affiche la plus forte progression.Dans sa globalité toutefois, l’amélioration de la balance commerciale s’explique avant tout par un recul plus marqué des importations que des exportations, et non par une progression des exportations, ce qui relativise l’embellie.”On est dans une rétractation des échanges”, résume pour l’AFP Olivier Redoules, directeur des études de l’institut Rexecode, une situation justifiée par le gouvernement par les craintes géopolitiques et économiques mondiales.Outre la balance sur les biens, le gouvernement met en avant les services financiers au solde record et le tourisme au plus haut depuis 2013, avec à la clef une balance des services au-dessus de ses niveaux d’avant pandémie.Le solde des transactions courantes, qui intègre la balance des biens, celle des services et celle des revenus, est en déficit de 8,4 milliards d’euros après 28,6 milliards en 2023, selon la Banque de France.Pour donner goût à l’exportation et dynamiser la balance commerciale, la France a adopté en 2023 le plan “Osez l’export” qui prévoit des aides aux entreprises désireuses d’internationalisation (renforcement de l’image des produits français à l’étranger, accompagnement sur des salons, facilitation de l’accès aux financements…). Ce plan vise à atteindre 200.000 entreprises exportatrices d’ici 2030. Selon les chiffres du gouvernement, le nombre d’entreprises françaises ouvertes à l’international était de 151.00 au troisième trimestre 2024, soit 5.600 de plus sur les douze derniers mois. – Trump -La France mise aussi sur l’articulation de l’ensemble des acteurs de l’export: le Trésor, Business France qui assiste les entreprises à l’étranger, et Bpifrance au sein de la “Team France Export”.L’inquiétude domine toutefois devant une économie française déjà fragile et un contexte géopolitique tendu, avec la menace de nouveau agitée dimanche par Donald Trump d’imposer des taxes douanières contre l’Union européenne.”Le risque est que des exportations ne pouvant pas aller aux Etats-Unis viennent inonder notre marché”, notamment les exportations chinoises, analyse M. Redoules, ce qui augmenterait les importations en France.La France risque d’être affectée surtout indirectement, via des partenaires très exposés au marché américain, comme le secteur automobile allemand.”La France est exposée parce qu’elle est un fournisseur de l’Allemagne”, relève M. Colliac.

La Bourse de Paris fait du sur place avant l’emploi américain

La Bourse de Paris fait du sur place vendredi, prudente avant des données sur l’emploi aux États-Unis, qui devraient donner des indications sur la trajectoire de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).L’indice vedette CAC 40 était sans changement (-0,01%) vers 09H30, ne reculant que de 1,01 point, s’établissant à 8.006.61. Jeudi, le CAC 40 a terminé en forte hausse de 1,47% à 8.007,62 points, porté par une salve de bons résultats d’entreprises, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin.Pour la dernière séance de la semaine, le marché reste “dans l’attente de la publication des chiffres de l’emploi américain qui devraient donner de nouvelles indications à la banque centrale américaine (et aux investisseurs) quant à la prochaine baisse de taux”, commente John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Lors de sa dernière réunion, la Fed a décidé de laisser ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis, susceptible de conforter ou non les attentes sur la politique monétaire de la Fed, sera publié à 14H30, heure de Paris (13H30 GMT).Le marché s’attend à un rapport difficile “à décoder entre les incendies à Los Angeles, les vagues de froid extrême dans tout le pays et la révision des chiffres annuels, connue pour être fastidieuse”, commente Stephen Innes, gérant de Spi AM.”Même si les chiffres officiels de l’emploi sont bons, ces révisions pourraient réécrire l’ensemble de l’histoire du marché de l’emploi américain, et c’est sur cela que les traders vont se concentrer”, a-t-il poursuivi.”Il est à noter que les premières estimations du mois d’août laissaient présager une révision à la baisse des chiffres de l’emploi américain de plus de 800.000 emplois. Les économistes s’attendent à ce que la révision à la baisse soit plutôt de l’ordre de 600.000 à 700.000 emplois”, rapporte quant à elle Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.L’Oréal déçoitLe géant des cosmétiques a publié un bénéfice net pour 2024 en hausse de 3,6% à 6,4 milliards d’euros, des ventes en progression de 5,6% à 43,5 milliards d’euros et une marge d’exploitation “record” de 20%. Les analystes qualifient cependant les résultats de “mitigés”. Pour ceux de Jefferies, “l’Asie du Nord (y compris la Chine) reste en déclin, l’Amérique du Nord et l’Amérique latine ont manqué le consensus, tandis que l’Europe” correspondait aux prévisions.Le titre lâchait 2,49% à 344,50 euros vers 09H30.Vinci saluéLe géant du BTP Vinci (+2,98% à 110,45 euros) a enregistré un bénéfice net 2024 en hausse de 3,4% en 2024 à 4,8 milliards d’euros, dopé par ses activités aéroports et énergie, et table sur une “nouvelle hausse du chiffre d’affaires et des résultats” cette année. Le chiffre d’affaires a progressé de 4% à 71 milliards d’euros. 

Nestlé Waters défend ses eaux minérales et demande une clarification sur la microfiltration

“Toutes nos eaux aujourd’hui sont pures à la source”, affirme à l’AFP Muriel Lienau, directrice générale de Nestlé Waters, dans la tourmente après des révélations de presse. Elle demande une clarification sur les processus de microfiltration utilisés sur les eaux minérales en France.”La sécurité alimentaire de nos produits n’a jamais été en jeu et la sécurité sanitaire des consommateurs a toujours été assurée. La composition minérale de nos eaux n’a jamais été altérée. (…) Nous n’avons jamais fait pression sur aucun décideur public”, énumère celle qui a pris en janvier la direction de la nouvelle division eaux du groupe suisse (Nestlé Waters & Premium Beverages). Elle dénonce des informations “anxiogènes” pour les consommateurs et les 1.500 salariés de Nestlé Waters en France.Un an après les premières révélations sur des traitements interdits (filtres au charbon, UV) utilisés jusqu’en 2023 par Nestlé sur ses eaux minérales, des médias ont accusé mardi l’Elysée et Matignon d’avoir cédé au lobbying du groupe, en le laissant commercialiser des eaux non conformes à la réglementation et à risque pour la santé.Radio France et Le Monde font état d’une note du 20 janvier 2023 du directeur général de la santé (DGS) Jérôme Salomon, qui recommandait de “suspendre immédiatement l’autorisation d’exploitation et de conditionnement de l’eau pour les sites Nestlé des Vosges” (Hépar, Contrex, Vittel) et d’étendre cette interdiction “au site d’embouteillage de Perrier” dans le Gard.Jérôme Salomon citait un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur l’utilisation de microfiltres inférieurs à 0,8 micromètre, qui concluait que l’eau en sortie de puits n’était “pas microbiologiquement saine”.- “Clarifier” la réglementation -La règlementation européenne ne précise pas le seuil à partir duquel la filtration est assimilée à une désinfection, proscrite pour les eaux minérales naturelles, mais un avis de l’Afssa (ex-Anses) de 2001, qui fait office de jurisprudence, le fixe à 0,8 micromètre.”La microfiltration est largement utilisée dans toute l’industrie. C’est donc stratégique pour le secteur de pouvoir clarifier” cette réglementation européenne avec une “réflexion technique”, affirme Muriel Lienau.Une commission d’enquête parlementaire, que la directrice générale a refusé de commenter, est en cours sur les pratiques des industriels de l’eau en bouteille.Selon Mme Lienau, les effets de la microfiltration “céramique à 0,8 micromètre autorisée par l’Afssa (ex-Anses)” sont les mêmes que ceux de la microfiltration “à cartouche à 0,2 micromètre” utilisée par le groupe: “ce ne sont pas des moyens de désinfection”.Selon Radio France et Le Monde, l’Agence régionale de santé Occitanie a conclu que la microfiltration du groupe avait un “effet désinfectant avéré”.La microfiltration à 0,2 micromètre fait partie du “plan de transformation” appliqué par Nestlé et accepté par le gouvernement quelques semaines après la note du directeur général de la santé.”C’est comme ça qu’on garantit la sécurité alimentaire (…) on ne recommande pas à qui que ce soit dans l’industrie d’opérer sans cette microfiltration”, ajoute Mme Lienau, demandant son autorisation par les autorités puisqu’elle permet de “gérer la création de biofilms” (bactéries agglomérées) “entre la source et l’usine d’embouteillage”.- “Déviations sporadiques” -La directrice générale affirme que toutes les eaux sont “pures à la source” et qu’il “peut y avoir des déviations très sporadiques”, notamment dans le Gard après des fortes pluies, mais que les contrôles permettent de “stopper un forage si besoin”.En avril, Perrier a dû cesser d’exploiter un forage et détruire “par précaution” deux millions de bouteilles, après la découverte de bactéries “d’origine fécale” à la suite de fortes pluies.Dans un rapport daté d’août, cité par Radio France et Le Monde, l’ARS Occitanie a “invité” Nestlé Waters à “s’interroger stratégiquement sur un autre usage alimentaire possible de l’exploitation des captages d’eau minérale actuels”.Pour continuer à exploiter les forages à la qualité dégradée, Nestlé Waters a créé une nouvelle marque, Maison Perrier, des boissons à base d’eaux traitées et vendues sans la mention eau minérale.Entre 1,2 et 1,7 milliard de bouteilles, Perrier et Maison Perrier, sont produites chaque année et écoulées dans environ 150 pays.Muriel Lienau a elle confiance: “nous estimons que les sources dont nous avons la charge peuvent être protégées et gérées sur le long terme” grâce à des investissements, malgré une “vulnérabilité” qui va “ne faire qu’augmenter”.

Malgré Trump, les avocats mexicains très demandés aux Etats-Unis pour le Super Bowl

“Le client les veut toujours” : malgré les menaces tarifaires de Donald Trump, les avocats mexicains sont toujours aussi demandés aux Etats-Unis à la veille du Super Bowl ce dimanche, où la consommation de guacamole va battre des records.Dimanche, les Kansas City Chiefs et les Philadelphia Eagles vont disputer la finale du championnat de football américain à la Nouvelle-Orléans, avec un spectacle de Kendrick Lamar à la mi-temps.Le grand rendez-vous sportif de l’année marque un record de consommation de guacamole, la fameuse purée d’avocats.A quelques jours du Super Bowl, la menace de Trump ne mine pas l’optimisme des travailleurs à Uruapan dans le Michoacan (nord-ouest), grande région productrice d’avocats.”Les petits arbres sont ici, les avocats sont ici, le client les voudra”, déclare à l’AFP Agustín del Río, producteur de la région.La valeur des exportations d’avocats du Mexique s’élève à plus de trois milliards de dollars par an, ce qui a permis la floraison de vergers et d’emballeurs dans le Michoacán, une région agro-industrielle dynamique un peu plus grande que le Costa Rica, où se concentre la majeure partie de la production.- “Une monnaie d’échange” -Lorsque Trump a annoncé des taxes sur les produits importés du Mexique et du Canada, les accusant de tolérer le trafic de fentanyl et la migration illégale, les producteurs d’avocats et d’autres industries orientées vers l’exportation, comme l’automobile, ont plongé dans l’incertitude.”Est-ce que cela m’inquiète? Bien sûr, comme cela inquiéterait tout le monde que l’on impose une taxe sur ce que vous vendez ou exportez”, déclare M. del Río, 49 ans.”Qu’avons-nous fait de mal? Nous sommes une monnaie d’échange”, ajoute-t-il parmi les arbres luxuriants de son verger à Uruapan, qui, avec d’autres villes de la région, a envoyé environ 110.00 tonnes d’avocats pour le Super Bowl, selon l’association des producteurs et exportateurs d’avocats au Mexique, APEAM.Pour l’instant, Trump a accepté de retarder les taxes d’un mois, jusqu’au début mars. En échange, le Mexique s’est engagé à déployer 10.000 soldats à la frontière avec les États-Unis.Près du verger d’Agustín del Río, des dizaines d’employés travaillent à emballer les avocats, un processus mécanisé qui permet aux cargaisons d’atteindre la frontière en un jour.D’immenses machines trient les fruits par taille et par qualité, puis des ouvrières les placent dans des cartons de 25 livres.Chaque opération d’emballage ne prend que 30 secondes, de sorte que ce lieu traite quotidiennement 150 tonnes étiquetées “Avocados from Mexico. The world’s finest” (les avocats du Mexique, les meilleurs du monde).Conservées au froid, les boîtes ont des codes qui permettent de suivre toute la chaîne de production. De plus, pour chaque cargaison, un inspecteur du département américain de l’agriculture (USDA) prélève un échantillon pour vérifier son innocuité à la frontière.Comme si cela ne suffisait pas, les transporteurs doivent encore se méfier des vols dans une zone qui a souffert des assauts de la violence et des extorsions de la criminalité organisée, bien que les policiers locaux affirment qu’elle est désormais “tranquille”.Les avocats sont l’un des exemples de la forte intégration économique entre le Mexique et les Etats-Unis, grâce à l’accord commercial existant depuis 1994 et que Trump a renégocié lors de sa première présidence (2017-2021).Pour toutes ces raisons, M. del Río a poussé un soupir de soulagement après l’accord entre Trump et la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, bien qu’il ne doute pas que ses avocats convoités aient de nombreux Super Bowl devant eux. “Jusqu’où va l’incertitude? La rhétorique? Heureusement, le client les veut toujours”.

Intelligence artificielle: pourquoi certains pays interdisent-ils DeepSeek?

L’irruption du robot conversationnel R1 de la start-up chinoise DeepSeek a stupéfié l’industrie de la tech par sa capacité à égaler ses concurrents américains pour un coût moindre, rebattant les cartes de l’intelligence artificielle (IA).Mais ce chatbot à peine lancé, plusieurs gouvernements ont déjà restreint son utilisation, invoquant des menaces pour la sécurité nationale ou de potentielles fuites d’informations sensibles.L’AFP fait le point sur la situation: – Qui a interdit DeepSeek? -L’Italie est le premier pays à avoir ouvert une enquête sur DeepSeek, à qui elle a interdit de traiter les données d’utilisateurs italiens. En 2023, l’organisme de surveillance italien avait déjà temporairement bloqué le chatbot d’OpenAI dans le pays, ChatGPT, pour des raisons de confidentialité.Après l’Italie, les autorités taïwanaises ont interdit à leurs fonctionnaires et à des infrastructures-clés d’utiliser les applications de la start-up chinoise, invoquant des risques pour “la sécurité nationale de l’information”.Cette décision a été suivie quelques jours plus tard par l’Australie.En Corée du Sud, plusieurs ministères, dont celui qui supervise les relations avec la Corée du Nord, ont bloqué l’accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs. Ces mesures de blocage concernent également les “PC militaires”.Aux Etats-Unis, une proposition de loi a été présentée par des parlementaires pour empêcher l’utilisation de DeepSeek – qualifiée d'”entreprise affiliée au Parti communiste chinois” par le représentant Darin LaHood – sur les appareils du gouvernement pour des raisons de cybersécurité.- Que craignent-ils? -Les conditions générales de DeepSeek renferment une section sur la transmission des données personnelles à des tiers, très semblable à celle de ChatGPT, le robot conversationnel de son rival américain OpenAI.Mais “en Chine, lorsque le gouvernement demande l’accès aux données des utilisateurs, les entreprises sont légalement tenues de les fournir”, relève Youm Heung-youl, enseignant et spécialiste de la sécurité des données à l’université Soonchunhyang en Corée du Sud.Selon la politique de confidentialité de DeepSeek, la start-up chinoise collecte également des informations sur “les frappes au clavier”, c’est-à-dire toute interaction qu’un utilisateur effectue avec une touche de son clavier.Pékin affirme pour sa part que le gouvernement chinois “n’exigera jamais des entreprises ou des individus qu’ils collectent ou stockent illégalement des données”.La Chine a dénoncé les restrictions récemment imposées par plusieurs pays, y voyant une “politisation des questions économiques, commerciales et technologiques”.- Des inquiétudes justifiées? -La décision de la Corée du Sud de restreindre l’utilisation de DeepSeek répond à de “véritables inquiétudes”, mais témoigne également de “leur réflexe de suivre la ligne des Etats-Unis”, souligne Vladimir Tikhonov, professeur d’études coréennes à l’université d’Oslo. Les Etats-Unis sont un partenaire clé de la Corée du Sud, où sont stationnés des dizaines de milliers de soldats américains pour la protéger de son voisin du Nord.Selon M. Tikhonov, Séoul “ne peut pas opérer seule dans une situation de guerre à grande échelle. On s’attend donc plus ou moins à ce qu’elle suive les directives de l’armée américaine en matière de cybersécurité”.Mais, note-t-il, “aucune grande entreprise de la tech n’est politiquement neutre”. “Google stocke les données relatives à l’historique de navigation et il est naïf de penser qu’elles ne sont pas partagées avec des agences gouvernementales lorsqu’elles en font la demande”, poursuit le professeur.Il reconnaît toutefois que la collaboration des grandes entreprises de la tech avec les autorités chinoises est probablement “plus approfondie”.- DeepSeek, une surprise? -“DeepSeek a été lancé en mai 2023, et une chose pareille ne peut pas émerger du jour au lendemain”, estime Park Seung-chan, professeur d’économie chinoise à l’université sud-coréenne de Yongin.Pour les experts, DeepSeek a notamment vu le jour grâce aux investissements massifs de la Chine ces dernières années dans la recherche et le développement. Selon les données de la Chambre de commerce sud-coréenne, la Chine se classe au deuxième rang mondial des investisseurs en recherche et développement, tout juste derrière les Etats-Unis.”Je vois (l’irruption du robot conversationnel R1, ndlr) comme un coup calculé qui a été préparé avant l’ère Trump, et nous devrions prêter attention aux deuxième et troisième vagues de DeepSeek”, avertit M. Park.- Quelles leçons? -DeepSeek dit avoir utilisé des puces H800, moins performantes que d’autres modèles mais autorisées pour l’exportation vers la Chine jusqu’à fin 2023.”Si DeepSeek a réellement utilisé des H800, cela signifie que même sans semi-conducteurs dernier cri, des résultats semblables pourraient être obtenus avec des semi-conducteurs standard, tant que le logiciel est bon”, explique Park Ki-soon, professeur à l’université Sungkyunkwan en Corée du Sud.De quoi mettre sens dessus dessous l’industrie des semi-conducteurs, dont la Corée du Sud et Taïwan sont à la pointe.”Des pays comme les Etats-Unis et la Chine investissent des ressources et des talents considérables dans le développement de logiciels”, souligne Park Ki-soon, pour qui DeepSeek est la preuve que tous les gouvernements devraient davantage soutenir ce secteur.

Amazon a profité des fêtes et prévoit de dépenser 100 milliards de dollars en 2025

Porté par une saison des fêtes fastes et la forte demande pour le cloud, Amazon a quasiment doublé son bénéfice net à 20 milliards de dollars au quatrième trimestre, mais le groupe américain est moins optimiste qu’espéré pour le début d’année.De ses opérations promotionnelles en octobre à Noël, en passant par Thanksgiving aux Etats-Unis, le géant du commerce en ligne a réalisé 187,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires trimestriel.C’est sans doute la première fois qu’Amazon dépasse Walmart en termes de revenus trimestriels – la chaîne américaine d’hypermarchés, qui publiera ses résultats le 20 février, devrait afficher 180 milliards de recettes pour la même période, selon les estimations.Mais le groupe de Seattle prévoit entre 151 et 155.5 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour le trimestre en cours, bien moins que les 158 milliards escomptés par le marché, à cause de taux de change “exceptionnellement” défavorables.Son action perdait plus de 4% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.L’annonce très attendue des dépenses en capitaux pour cette année a créé un deuxième choc: Amazon prévoit d’investir plus de 100 milliards de dollars en 2025, principalement dans le cloud et l’intelligence artificielle (IA), d’après des commentaires du patron Andy Jassy pendant une conférence téléphonique.”Nous devons disposer des centres de données, des équipements informatiques, des puces et du réseau nécessaires avant de pouvoir en tirer des revenus. Et nous ne les achetons que si nous voyons des signes manifestes en termes de demande”, a-t-il assuré.- “Croissance irrégulière” -Les revenus de sa branche de cloud, AWS, ont cru de 19%, à 28,8 milliards de dollars, pour un bénéfice opérationnel (indicateur clef de la rentabilité) de 10,6 milliards de dollars, soit près de la moitié du total du groupe.Mais le marché espérait encore mieux. “La croissance d’AWS ne s’est pas accélérée comme prévu, elle est plutôt restée sur les niveaux du troisième trimestre, ce qui indique qu’ils sont confrontés aux mêmes contraintes de capacité que Google et Microsoft”, a commenté Sky Canaves, analyste de Emarketer.Les trois principales entreprises de cloud investissent massivement dans les centres de données pour répondre à la forte demande en services de cloud traditionnels (stockage et traitement des données) mais aussi d’IA générative.La concurrence dans la technologie star de la Silicon Valley a pris une nouvelle dimension avec l’irruption sur cette scène très américaine de la start-up chinoise DeepSeek.Aussi performant que ChatGPT (OpenAI) et ses principaux rivaux, son nouveau modèle a été conçu à un bien moindre coût, remettant en question les dépenses faramineuses des grandes entreprises technologiques en puces de pointe et serveurs énergivores.Les deux groupes les plus avancés dans l’IA générative, Microsoft et Google, ont déçu les analystes la semaine dernière avec des résultats inférieurs aux attentes pour leurs activités de cloud, malgré leurs investissements.Amazon, numéro un mondial du cloud, est a priori moins exposé à la concurrence de DeepSeek.AWS n’a présenté qu’en décembre 2024 ses propres modèles d’IA générative (“Amazon Nova”), deux ans après la sortie de ChatGPT. Et ils ne sont accessibles qu’à ses clients professionnels, des organisations et développeurs, aux côtés d’autres modèles, y compris DeepSeek.Andy Jassy a indiqué s’attendre à une “croissance irrégulière” pour AWS au cours des prochaines années, rythmée par les différents cycles d’adoption du cloud par les entreprises, les capacités à disposition et les avancées technologiques. Mais “il est difficile d’exagérer notre optimisme quant à ce qui attend les clients d’AWS”, a-t-il ajouté.- Produits chinois -Le coeur de métier d’Amazon, sa plateforme de e-commerce, continue de capitaliser sur ses temps de livraisons ultra rapides, mais sa part de marché mondiale stagne à un peu plus de 12% depuis des années, selon Emarketer.Face à la montée en puissance des plateformes de vente chinoises à prix cassés comme Temu et Shein, elle a lancé en novembre sa propre section d’articles bon marché, aux Etats-Unis pour commencer.Sur “Amazon Haul”, les produits coûtent moins de 10 dollars pour la plupart et arrivent chez le consommateur en une à deux semaines.Un service qui pourrait potentiellement pâtir de la guerre commerciale engagée par le nouveau gouvernement de Donald Trump avec Pékin.”Les yeux sont tournés vers Temu, mais une grande partie des produits vendus sur Amazon sont également d’origine chinoise”, a souligné l’analyste indépendant Rob Enderle.