Test

Les Bourses européennes ouvrent avec prudence

Les Bourses européennes ont ouvert en petite hausse mardi, prudentes au début des premiers pourparler entre les Américains et les Russes depuis l’invasion russe de l’Ukraine, notamment pour préparer un possible prochain sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Les marchés européens, qui ont terminé la veille à des niveaux records portés par le secteur de la défense, oscillaient autour de leur point d’équilibre dans les premiers échanges: Paris +0,05%, Francfort -0,06%, tandis que Londres grappillait 0,16%.

Les câbles sous-marins victimes des espions mais surtout des pêcheurs

La guerre des câbles sous-marins fait beaucoup parler d’elle mais la flottille d’espions venus du froid fait en réalité bien moins de dégâts que les incidents avec les filets de pêche et ancres des navires, d’après l’ONU.Plusieurs câbles sous-marins de télécommunications et d’alimentation électrique ont été endommagés ces derniers mois dans la mer Baltique. Dirigeants européens et experts soupçonnent des actes de “guerre hybride” orchestrés par la Russie et ses “navires espions”, et appellent à accroître la sécurité dans ce vaste espace maritime.”L’intérêt grandissant pour la résilience des câbles révèle l’importance de cette infrastructure dont nous sommes si dépendants”, a déclaré le secrétaire général adjoint de l’Union internationale des télécommunications (UIT) de l’ONU, Tomas Lamanauskas, lors d’un récent entretien à l’AFP.Les solutions sont nombreuses : il faut protéger davantage les câbles, mais aussi les réparer plus rapidement, accroître leur nombre dans certaines zones isolées afin de pouvoir rediriger les données plus facilement lors d’incident, et mettre en place des “règles de cohabitation” avec les pêcheurs et autres industries qui naviguent et dont les ancres peuvent causer de sérieux dégâts, a indiqué M. Lamanauskas.Véritable colonne vertébrale des communications mondiales, les câbles de télécommunications sous-marins acheminent 99% des échanges internationaux de données.Environ 1,4 million de kilomètres de câbles en fibre optique traversent les océans, permettant la fourniture de données partout dans le monde pour des services essentiels comme le commerce, les transactions financières, les services publics, la santé numérique et l’éducation. Etant donné notre dépendance croissante envers ces câbles, “chaque incident est plus visible”, selon M. Lamanauskas.- Filets de pêche et ancres -La pose et l’exploitation des câbles sous-marins, par lesquels passe la quasi-totalité du trafic internet mondial, a longtemps été l’apanage de grands opérateurs télécoms réunis en consortiums. Mais les géants d’internet en sont devenus les nouveaux bâtisseurs en raison notamment de l’explosion des flux de données.Les dommages causés aux câbles sous-marins ne sont pas rares. Selon le Comité international de protection des câbles (CIPC), principale organisation du secteur, on enregistre en moyenne 150 à 200 pannes par an à travers le monde. Mais 80% des dommages sont “attribués à la pêche et au mouillage”, souligne M. Lamanauskas, citant les filets de pêche qui raclent les fonds et les navires laissant accidentellement traîner leurs ancres. Il y a aussi les dangers naturels, l’abrasion et les défaillances d’équipement.L’ONU veut accroître leur résilience en proposant des solutions à la communauté internationale pour accroître la coopération dans ce secteur hautement sensible. L’UIT et le CIPC ont constitué un groupe de 40 spécialistes, dont des ministres, directeurs d’autorités de régulation et dirigeants du secteur, chargés d’élaborer des solutions, qui se réuniront pour la première fois les 26 et 27 février au Nigeria.  – Nigeria -Il n’y a qu’environ 500 câbles sous-marins dans le monde. “Même si seuls quelques-uns d’entre eux sont coupés ou endommagés, l’impact peut vraiment être visible”, a expliqué M. Lamanauskas, de nationalité lituanienne.Comme lorsque trois câbles sous-marins transportant 25% du trafic entre l’Asie et l’Europe ont été coupés l’an dernier en mer Rouge, ou lorsque les Iles Tonga avaient été privées d’internet en 2022 après une immense éruption volcanique qui avait rompu le câble sous-marin reliant l’archipel au reste du monde, a-t-il détaillé.  L’an dernier aussi “une importante rupture de câbles le long de l’Afrique de l’Ouest a eu un impact considérable sur les économies de la région”, a-t-il relevé.C’est d’ailleurs après cet incident que le ministre des Communications du Nigeria, Bosun Tijani, a approché l’UIT pour savoir “ce que nous pouvons faire ensemble”, a expliqué le secrétaire général adjoint de cette agence de l’ONU basée à Genève.Le groupe consultatif – co-présidé par le Nigeria et le Portugal – aura pour tâche d’étudier les solutions possibles pour améliorer la résilience des câbles, en faisant la promotion de bonnes pratiques à l’intention des acteurs des secteurs public et privé, afin de favoriser le déploiement et la réparation rapides des câbles sous-marins, réduire les risques d’endommagement et améliorer la continuité des communications par câble.

La France, première porte d’entrée européenne du gaz naturel liquéfié russe

La France, un des pays européens les mieux dotés en terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL), a augmenté de 81 % ses importations de GNL russe entre 2023 et 2024 et versé 2,68 milliards d’euros à la Russie, rapporte le centre de réflexion IEEFA mardi.La France pèse autant dans les importations de GNL parce qu’elle exploite notamment cinq terminaux de regazéification, décrypte Ana Maria Jaller-Makarewicz, analyste à l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis.”On ne sait pas ensuite où va le GNL, il est possiblement exporté en Allemagne”, pays qui ne comptait aucun terminal avant 2022 et dont la capacité d’import reste deux fois inférieure à celle de la France.Le terminal de Dunkerque a, par exemple, réceptionné 27% des importations européennes de GNL russe l’année dernière. 85% des importations de GNL russe en Europe arrivent par la France, l’Espagne et la Belgique.L’Union européenne s’est tournée vers le GNL en remplacement du gaz qui était transporté par gazoducs, dont la plupart ont fermé depuis la guerre en Ukraine. Transporté par navires sous forme liquide, il nécessite d’être déchargé dans des ports, regazéifié puis injecté dans le réseau européen de gaz.Ana Maria Jaller-Makarewicz a agrégé plusieurs données en accès libre et reconstitué les origines de l’approvisionnement français en GNL: un tiers est russe, un tiers est américain et 17 % vient d’Algérie.La forte dépendance au GNL russe complique l’objectif de la Commission européenne de viser une sortie du gaz russe sur le continent à l’horizon 2027.”Il faut donc poursuivre la réduction de la demande en gaz”, soutient l’analyste.Mais cette réduction, engagée pendant la crise inflationniste de 2022, marque le pas. La France a réduit sa consommation de 20% mais depuis 2024, la demande ne baisse plus. “Certaines mesures d’efficacité énergétique ont été relâchées”, telles que l’isolation des bâtiments pour limiter la consommation de gaz durant cet hiver froid, explique Ana Maria Jaller-Makarewicz.Les industriels, eux, se préparent en tous cas à pouvoir recevoir de plus en plus de GNL. Des terminaux méthaniers décidés depuis la crise sont toujours en train d’être construits, notamment en Allemagne.

Nissan bondit en Bourse, sur l’espoir d’une reprise des négociations avec Honda

Le constructeur automobile nippon en difficultés Nissan a vu son titre bondir de presque 6% mardi en Bourse, après des informations de presse indiquant que Honda serait prêt sous conditions à reprendre ses négociations avec lui en vue d’une fusion.Nissan, massivement endetté et dont le bénéfice d’exploitation s’est effondré, avait ouvert, fin 2024, avec son rival en meilleure santé Honda, des négociations en vue d’un mariage pouvant donner naissance en 2026 au troisième constructeur mondial.Mais Honda et Nissan, respectivement deuxième et troisième constructeurs japonais derrière Toyota, ont officiellement mis fin aux discussions la semaine dernière: Honda, en situation de force, souhaitait transformer Nissan en simple filiale, ce que ce dernier refusait farouchement.Cependant, le Financial Times (FT) a rapporté mardi, citant des sources proches du dossier, que Honda serait prêt à reprendre les négociations si le PDG de Nissan, Makoto Uchida, démissionnait au profit d’un nouveau patron susceptible “de mieux gérer les oppositions (au plan de fusion) en interne”.Contactés par l’AFP, ni Nissan ni Honda n’ont souhaité faire de commentaire.La perspective d’une possible reprise des discussions, providentielle pour Nissan alors que le constructeur reste dans une situation très vulnérable, a réjoui les investisseurs.Le titre Nissan a clôturé mardi en hausse de 3,65% à 439,5 yens à la Bourse de Tokyo, dans un marché en hausse de 0,51%. Il avait gagné jusqu’à 5,8% plus tôt mardi.Mitsubishi Motors, autre constructeur nippon lui aussi associé initialement au projet de fusion, s’est envolé de son côté de 6,88% en clôture.”Les relations entre M. Uchida et son homologue à la tête de Honda, Toshihiro Mibe, se sont détériorées, Honda étant frustré par la lenteur de la restructuration de Nissan et la profondeur de ses problèmes financiers”, explique le FT.Sous pression, Nissan avait annoncé en novembre supprimer 9.000 postes dans le monde et réduire de 20% ses capacités de production. Honda avait cependant insisté qu’il ne voulait pas secourir son partenaire, sommé de concrétiser préalablement ses transformations structurelles.Or, selon le FT, Makoto Uchida “fait face à la pression du conseil d’administration de Nissan et de son partenaire Renault pour partir au cours des prochains mois, après la débâcle des pourparlers avec Honda”, les administrateurs de Nissan ayant même “entamé des discussions informelles sur le calendrier du départ”.Le constructeur français Renault détient 35% du capital de Nissan, et veille à préserver la valeur de sa participation, même s’il a entrepris de détricoter celle-ci.Nissan a essuyé au dernier trimestre (octobre-décembre) une nouvelle perte trimestrielle inattendue, sur fond de plongeon de ses ventes en Chine.Affaibli, le constructeur reste en quête d’alliés. Le géant taïwanais de l’assemblage électronique Foxconn (Hon Hai), fournisseur d’Apple, a annoncé être ouvert à un rachat de la participation de Renault dans Nissan.

Elon Musk présente Grok 3, son logiciel d’IA, pour rivaliser avec ChatGPT et DeepSeek

Elon Musk a présenté lundi la dernière version de Grok 3, le robot conversationnel développé par sa société d’intelligence artificielle xAI, le multimilliardaire, proche conseiller de Donald Trump, espérant rivaliser avec l’Américain ChatGPT et le Chinois DeepSeek.Ce lancement intervient au moment où le patron de Tesla, SpaceX et propriétaire du réseau social X, se voit propulsé par le président républicain à la tête d’un vaste chantier de coupes franches dans les dépenses de l’Etat fédéral, qui inquiète démocrates et syndicats notamment. Sa fonction à la tête du Doge, la commission chargée de “l’efficacité” gouvernementale, soulève des interrogations sur les risques de conflits d’intérêt, l’homme le plus riche du monde ayant de très gros contrats publics.”Grok, c’est comprendre l’univers”, a déclaré le milliardaire américain lors de la présentation de la dernière version de Grok 3.”Nous sommes guidés par la recherche de la nature de l’univers. C’est aussi ce qui nous pousse à être une IA qui recherche au maximum la vérité, même si cette vérité est parfois en désaccord avec ce qui est politiquement correct”, a-t-il affirmé.Grok 3 sera d’abord gratuitement fourni aux abonnés de X Premium+, avant d’être mis à disposition d’autres publics.En annonçant dimanche la sortie de Grok 3, M. Musk s’était targué de présenter “l’IA la plus intelligente sur Terre”.”Nous pensons qu’il sera meilleur que tout le reste”, avait-il dit la semaine dernière, lors d’une intervention vidéo pendant une conférence à Dubaï. “C’est peut-être la dernière période où une IA est meilleure que Grok”, avait-il ajouté.- “Infrastructures de pointe” -L’entreprise xAI a mené en décembre une nouvelle levée de fonds majeure de 6 milliards de dollars.Ces financements doivent servir notamment au renforcement des “infrastructures de pointe”, indiquait à l’époque cette société qui développe des produits d’intelligence artificielle générative et se veut un concurrent d’OpenAI, à l’origine du logiciel ChatGPT lancé en 2022.Vendredi, le conseil d’administration d’OpenAI a annoncé le rejet à l’unanimité de l’offre de rachat d’Elon Musk pour 97,4 milliards de dollars. Elon Musk et le directeur général de la société Sam Altman faisaient partie de l’équipe de 11 personnes qui a fondé OpenAI en 2015, le premier ayant apporté un financement initial de 45 millions de dollars.Le secteur a été déstabilisé par la sortie en janvier de DeepSeek, une IA générative créée par une start-up chinoise capable d’égaler ses concurrents américains pour un coût bien moindre.Lancé en juillet 2023, xAi avait déjà levé 6 milliards de dollars en mai 2024 et sa valorisation se situerait actuellement aux alentours de 50 milliards de dollars, selon le média américain CNBC. Microsoft (principal investisseur d’OpenAI), Google, Amazon, Meta et d’autres ont dépensé des milliards de dollars et lancé des outils qui produisent facilement des textes, images et vidéos de qualité bluffante et font aussi la conversation à l’oral.

Elon Musk présente Grok 3, son logiciel d’IA, pour rivaliser avec ChatGPT et DeepSeek

Elon Musk a présenté lundi la dernière version de Grok 3, le robot conversationnel développé par sa société d’intelligence artificielle xAI, le multimilliardaire, proche conseiller de Donald Trump, espérant rivaliser avec l’Américain ChatGPT et le Chinois DeepSeek.Ce lancement intervient au moment où le patron de Tesla, SpaceX et propriétaire du réseau social X, se voit propulsé par le président républicain à la tête d’un vaste chantier de coupes franches dans les dépenses de l’Etat fédéral, qui inquiète démocrates et syndicats notamment. Sa fonction à la tête du Doge, la commission chargée de “l’efficacité” gouvernementale, soulève des interrogations sur les risques de conflits d’intérêt, l’homme le plus riche du monde ayant de très gros contrats publics.En annonçant dimanche la sortie de Grok 3, M. Musk s’était targué de présenter “l’IA la plus intelligente sur Terre”.”Nous pensons qu’il sera meilleur que tout le reste”, avait-il relevé la semaine dernière, lors d’une intervention vidéo pendant une conférence à Dubaï. “C’est peut-être la dernière période où une IA est meilleure que Grok”, avait-il ajouté.L’entreprise xAI a mené en décembre une nouvelle levée de fonds majeure de 6 milliards de dollars.Ces financements doivent servir notamment au renforcement des “infrastructures de pointe”, indiquait à l’époque cette société qui développe des produits d’intelligence artificielle générative et se veut un concurrent d’OpenAI, à l’origine du logiciel ChatGPT lancé en 2022.Vendredi, le conseil d’administration d’OpenAI a annoncé le rejet à l’unanimité de l’offre de rachat d’Elon Musk pour 97,4 milliards de dollars. Elon Musk et Sam Altman, directeur général de la société, faisaient partie de l’équipe de 11 personnes qui a fondé OpenAI en 2015, le premier ayant apporté un financement initial de 45 millions de dollars.Le secteur a été déstabilisé par la sortie en janvier de DeepSeek, une IA générative créée par une startup chinoise capable d’égaler ses concurrents américains pour un coût bien moindre.Lancé en juillet 2023, xAi avait déjà levé 6 milliards de dollars en mai 2024 et sa valorisation se situerait désormais aux alentours de 50 milliards de dollars, selon le média américain CNBC. Microsoft (principal investisseur d’OpenAI), Google, Amazon, Meta et d’autres ont dépensé des milliards de dollars et lancé des outils qui produisent facilement des textes, images et vidéos de qualité bluffante, et qui font aussi désormais la conversation à l’oral.

A Toulouse, audience “cruciale” sur les recours contre l’autoroute A69

Le tribunal administratif de Toulouse examine au fond mardi les recours des opposants à l’A69 qui souhaitent voir interrompre les travaux de cette autoroute de 53 km reliant Castres à la ville rose, qui doit ouvrir fin 2025.Face à la juridiction installée au bord du Canal du Midi, six militants écologistes se sont perchés lundi matin dans des platanes, avec une banderole “Stop A69. Courage” pour demander aux magistrats d’en avoir.”Si le tribunal est complètement impartial et juge en droit, il a l’occasion de créer une jurisprudence qui permettra de refondre en profondeur le droit environnemental et l’application du droit environnemental sur des projets comme ça”, espère Thomas Digard, l’un des porte-parole du collectif La Voie est libre, opposé depuis l’origine au projet.Un rassemblement est prévu mardi à partir de 08h00 sur le parvis de la gare de Toulouse, à quelques mètres du tribunal où l’examen du dossier est programmé une heure plus tard.Avant cette “audience cruciale”, dixit M. Digard, les opposants ont vu avec satisfaction la rapporteure publique, magistrate dont les conclusions doivent guider la juridiction dans l’examen des recours, maintenir sa demande d'”annulation totale” de l’arrêté préfectoral du 1er mars 2023 ayant autorisé le chantier.- “Intérêt public” -Depuis quelques jours, plusieurs personnalités publiques ont fait part de leur soutien aux anti-A69 sur les réseaux sociaux, comme les acteurs Mélanie Laurent et Bruno Solo, le chanteur Frah du groupe Shaka Ponk ou le défenseur des baleines Paul Watson.De son côté, Atosca, futur concessionnaire de l’autoroute et actuellement en charge du chantier, entend venir défendre devant le tribunal “l’intérêt public de l’A69”.Selon Atosca, l’A69, dont l’objectif est de désenclaver le sud du département du Tarn, bénéficie du “soutien d’une très large majorité des élus et des Tarnais” et sa construction répond à “différents enjeux (notamment territoriaux, démographiques, sécuritaires et économiques)”.Au-delà de l’impact écologique, les opposants mettent aussi en cause le coût de l’infrastructure pour ses futurs utilisateurs.Or, la semaine passée, la préfecture d’Occitanie a annoncé qu’un accord avec les collectivités locales avait été trouvé pour réduire les tarifs d’accès sur une partie de la future autoroute.- Revêtement au printemps ? -Avant cette “audience décisive pour l’avenir de cette autoroute au tribunal administratif de Toulouse, il est important que notre assemblée affiche son soutien indéfectible à cette infrastructure essentielle à l’avenir du Tarn”, a souligné dans un communiqué Christophe Ramond, président PS du conseil départemental après le vote unanime des élus tarnais sur cette réduction de tarif.Atosca assure qu’en dépit des différentes manifestations et mobilisations qui ont émaillé le chantier depuis plusieurs mois, l’autoroute ouvrira bien fin 2025 comme prévu.Alors que les opposants ne cessent de dénoncer des manquements, erreurs ou approximations qui entraveraient la bonne marche des travaux, le futur concessionnaire affirme que “si des écarts sont constatés” par rapport à l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale, “des mesures correctives sont mises en Å“uvre”.”Plus de 1.000 salariés travaillent sur le chantier actuellement, Atosca a désormais concrétisé plus de 300 millions d’euros, soit 65% du budget total du chantier”, a-t-il souligné, annonçant de “nouvelles étapes structurantes” pour le printemps.En mars, seront ainsi installées les deux centrales d’enrobés à chaud qui doivent fabriquer le revêtement de la future autoroute, a précisé le groupe.A moins que le tribunal de Toulouse décide d’ici quelques semaines de remettre en cause l’autorisation environnementale ayant permis ce chantier contesté.

Dernière ligne droite au Parlement pour la loi d’orientation agricole, avant le Salon

Le gouvernement est engagé dans une course contre la montre au Parlement pour faire adopter rapidement son projet de loi d’orientation agricole. Brandi comme réponse à la grogne du secteur, mais fustigé par la gauche, il doit être voté mardi au Sénat.Une loi d’orientation bouclée juste avant le Salon de l’agriculture ? C’est l’objectif affiché par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, déterminée à aller vite avant le coup d’envoi de l’événement annuel phare du monde paysan, samedi à Paris.Cela passe d’abord par un vote solennel au Sénat, prévu mardi en début d’après-midi. La chambre haute, dominée par une alliance droite-centristes qui soutient le gouvernement, devrait adopter confortablement ce texte.Présenté il y a environ un an sous le gouvernement Attal en réaction à une crise agricole qui avait enflammé les ronds-points, les autoroutes et l’édition 2024 du Salon, adopté par l’Assemblée nationale au printemps, le projet de loi d’orientation agricole n’a pas pu être examiné plus tôt au Sénat. En cause, la dissolution puis la censure du gouvernement Barnier, qui ont reporté par deux fois les travaux des sénateurs.- “Année difficile” -“Les agriculteurs viennent de vivre une année difficile. Ils ont été entravés dans leur volonté d’entreprendre. Il faut les encourager à s’installer, mais aussi à rester dans la profession”, appuie la sénatrice Les Républicains Dominique Estrosi-Sassone.Après le vote de la chambre haute, une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept sénateurs et sept députés se tiendra à partir de 18H30 au Sénat pour tenter de dégager, au pas de charge et à huis clos, un texte de compromis entre les deux chambres. Si les parlementaires y parviennent, leur version commune pourrait être soumise aux deux chambres avant samedi — voire dès mercredi — pour deux ultimes votes qui vaudront adoption définitive. Dans le cas contraire, la “navette” parlementaire reprendrait et l’agenda s’allongerait de plusieurs semaines.Des sources parlementaires n’excluent cependant pas un report du vote après les congés parlementaires.L’issue des tractions reste incertaine: Assemblée et Sénat ont toujours d’importantes divergences de vues sur plusieurs points irritants, même si le camp gouvernemental sera majoritaire en CMP.Le texte balaye en effet des sujets très divers, de la transmission d’exploitations pour faire face au vieillissement du métier aux objectifs de l’enseignement agricole en passant par le statut des haies ou la répression des atteintes environnementales.Il entend surtout ériger l’agriculture au rang “d’intérêt général majeur” et fait de la souveraineté alimentaire un “intérêt fondamental de la Nation”.Les sénateurs lui ont associé un principe décrié de “non-régression de la souveraineté alimentaire”, mesure miroir de la “non-régression environnementale” déjà consacrée dans la loi.- “Coup de force” -A l’initiative du sénateur LR Laurent Duplomb et dans un climat parfois tendu dans l’hémicycle, la chambre haute a aussi nettement allégé les contraintes des agriculteurs en matière d’atteintes environnementales — largement dépénalisées —, d’installations agricoles ou de destruction de haies. Dans le même temps, elle a écarté la plupart des références à la “transition” écologique au profit de la notion plus neutre “d’adaptation”.Ces évolutions, votées souvent contre l’avis du gouvernement, ont inquiété la gauche. “C’est un texte ultralibéral, à la limite de l’obscurantisme”, a regretté le sénateur socialiste Jean-Claude Tissot.”Le Sénat a transformé le projet de loi en machine de guerre contre l’agriculture familiale et contre l’environnement”, s’est indignée la présidente LFI de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale Aurélie Trouvé. “Un signal alarmant de la montée en puissance des idées d’extrême droite”, a renchéri l’ONG Greenpeace dans un communiqué.Les parlementaires écologistes ont eux aussi dénoncé un “coup de force” destiné à “permettre quelques effets d’annonces d’Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture”. Dénonçant un agenda “intenable”, ils ont demandé que le projet de loi puisse être examiné “dans des conditions normales”, “jusqu’à mi-mars”.Même le camp présidentiel s’oppose à certains ajouts sénatoriaux: “il est hors de question qu’on se laisse faire” lors de la CMP, lance un cadre macroniste, prêt à engager le rapport de force avec la droite.

Airbags Takata: Citroën finit par immobiliser 236.000 voitures dans le nord de la France

Quelque 236.900 propriétaires de Citroën C3 et DS 3 dans le nord de la France ont été appelés lundi à ne plus rouler le temps que soient changés leurs airbags, dans le cadre d’une nouvelle vague d’immobilisation liée au scandale Takata.Ces airbags sont susceptibles de causer de graves blessures et ont déjà provoqué au moins un décès en métropole et onze en Outre-mer, où le climat dégrade plus vite un de leurs composants, selon le ministère des Transports.Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux, avec des campagnes de rappels encore en cours aujourd’hui.Suite à plusieurs accidents mortels, une première campagne d’immobilisation — appelée “stop drive” — avait déjà été lancée par Citroën et DS début 2024 dans le sud de l’Europe et au Maghreb, immobilisant des milliers d’automobilistes pendant des semaines. En France, elle concernait le sud du pays et surtout l’Outre-mer. La décision de commencer les rappels par ces régions avait été prise “sur la base de critères de chaleur et d’humidité des climats sur le long terme”, soit les deux facteurs qui endommagent ces airbags, selon Stellantis, la maison-mère de Citroën et DS.Toyota et Volkswagen ont d’ailleurs demandé en janvier à des milliers de clients d’outremer de ne plus conduire non plus.Les véhicules concernés par le rappel de lundi sont situés au nord d’une ligne Lyon-Clermont-Ferrand et ont été immatriculés entre 2008 et 2013. Citroën les avait déjà appelés à passer au garage depuis janvier 2025 mais sans les immobiliser. De nouveaux tests effectués sur une voiture en Loire-Atlantique, au nord de cette ligne donc, ont montré une “dégradation des propriétés” du nitrate d’ammonium, le produit qui sert à gonfler le coussin en cas d’accident, selon un porte-parole du groupe Stellantis à l’AFP. Le groupe Stellantis a donc décidé d’étendre “par précaution” la mesure d’immobilisation au reste de la France, a-t-il indiqué.Sollicité lundi, le ministère des Transports a précisé cependant qu’il avait demandé dès le mois de décembre 2024 à Stellantis de lancer cette campagne “stop drive” pour les C3 et DS 3 dont “la durée de vie sûre” était “inférieure à l’âge du véhicule”.Les propriétaires de ces véhicules sont appelés à prendre rendez-vous sur le site internet de Citroën.Lors du premier rappel en 2024, Stellantis a dû mobiliser en urgence son réseau de concessionnaires, assailli de demandes d’automobilistes redoutant un accident, prêter des milliers de voitures en remplacement et doper la production de nouveaux airbags adaptés.Mais le constructeur a maintenant des stocks d’airbags de remplacement et les concessionnaires peuvent les installer “tout de suite”, a souligné le porte-parole.Le groupe a aussi mobilisé huit de ses usines en France (Rennes, Poissy, Sochaux, Mulhouse, Trémery, Charleville-Meizières, Hordain, Douvrin) pour accueillir des clients. – Autres rappels -Avec ses courriers et ses campagnes d’affichage, Stellantis ne touche pas immédiatement tous les clients: sur 73.800 personnes prévenues en janvier dans le nord de la France, 42.400 se sont inscrits pour une réparation, et 17.600 voitures ont été révisées, selon Stellantis. Depuis avril 2024, dans le cadre de la première vague de rappel lancée dans le sud de l’Europe et au Maghreb, plus de 400.000 voitures ont été réparées, sur les 530.000 Citroën C3 et DS3 vendues entre 2009 et 2019 dans les zones concernées.Le ministère des Transports a également lancé en janvier des campagnes d’information dans les stations-service en Outre-mer, et les centres de contrôle technique doivent prévenir les clients concernés dans toute la France lors du passage de leur véhicule.Les véhicules vendus entre 2014 et 2019 dans le nord de la France et d’autres pays d’Europe (Allemagne, Autriche, Suisse… pour un total de 869.000 véhicules) feront l’objet de prochaines vagues de rappel, mais sans immobilisation, a précisé Stellantis.Parallèlement, plusieurs propriétaires de C3 ont déposé des plaintes contre Stellantis pour “mise en danger de la vie d’autrui” et “pratiques commerciales trompeuses”, demandant notamment des compensations financières.

Paris promeut la création d’une “Banque européenne de la décarbonation et de l’électrification”

La France souhaite la création d’une “Banque européenne de la décarbonation et de l’électrification” pour aider les entreprises industrielles européennes à abandonner les énergies fossiles et à investir dans leur transition énergétique, a indiqué Bercy lundi.Le gouvernement français a envoyé “il y a un mois” une proposition en ce sens à la Commission européenne et “soutiendra” cette idée lors des prochains conseils européens de la Compétitivité le 6 mars, et de l’Energie le 12 mars, a précisé le ministère de l’Industrie et de l’Energie.A quelques jours de la présentation prévue le 26 février par la Commission de ses propositions pour aider à une transition verte de l’industrie et alléger le fardeau réglementaire des entreprises, Paris souhaite que le dispositif français de subventions aux entreprises qui investissent pour s’électrifier ou réduire leurs émissions de CO2 soit répliqué et étendu à tous les pays de l’UE.Le mécanisme français a été lancé pour les 50 sites industriels les plus émetteurs de CO2 (ciment, engrais, pétro-chimie, métaux..). Prévoyant 1,6 milliard d’euros pour 2025, il a été adopté formellement par un amendement lors du vote du budget de la France pour 2025.”C’est un mécanisme de paiement à la tonne de CO2 évitée” qui fonctionne par appels d’offres sur une période de 10 à 15 ans, explique-t-on à Bercy.Les fonds de la nouvelle banque viendraient du fonds européen d’innovation. Celui-ci accorde jusqu’à présent des subventions en se basant uniquement sur le coût de l’investissement nécessaire à la construction d’une nouvelle chaudière ou d’un nouvel équipement qui permettra à l’industriel de réduire ses émissions de CO2. Or les entreprises freinent leurs dépenses de décarbonation en ce moment car leurs investissements ne seraient pas rentables, ou alors ne seraient rentables que si la tonne de CO2 était plus chère sur le marché européen ETS d’échange de quotas d’émissions, fait valoir Bercy.”Le marché carbone aujourd’hui est à 60, 70 voire 80 euros la tonne de CO2. Et quand on est dans l’industrie, le procédé de décarbonation choisi n’est peut-être rentable qu’à 100, 120 ou 150 euros la tonne de CO2 émis. L’idée est donc de payer le complément”, indique le ministère français.”Ce que nous proposons, c’est que le fonds d’innovation devienne une banque de la décarbonation, et qu’il fonctionne sur des appels d’offres pour des versements sur dix ou quinze ans, à la tonne de CO2 effectivement evitée. C’est plus vertueux que ce qui se fait aujourd’hui”, précise-t-on.Le système de Banque de la décarbonation promu par la France permettrait en plus de “payer la décarbonation d’aujourd’hui avec les futures recettes du système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne”, fait valoir Bercy.”Toutes les technologies de décarbonation seraient admises”, du solaire thermique au nucléaire, en passant par le captage de CO2, ajoute le ministère français.La France estime “entre 50 et 80 milliards d’euros” les besoins d’investissement public et privé nécessaires à la décarbonation de sa propre industrie lourde. De son côté, la Commission européenne a calculé un besoin total de “600 ou 700 milliards d’euros” pour financer la décarbonation industrielle de l’ensemble des 27 pays, rappelle Bercy.