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Wall Street chute, craintes sur l’état de l’économie américaine

La Bourse de New York a terminé en forte baisse vendredi, plombée par l’image d’une économie américaine en perte de vitesse et par le recul de certaines capitalisations géantes.Le Dow Jones a décroché de 1,69%, l’indice Nasdaq a plongé de 2,20% et l’indice élargi S&P 500 de 1,71%.”Un cocktail d’éléments pèse sur le marché” vendredi, a commenté auprès de l’AFP Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, dont “certaines données inférieures aux attentes”.Le marché a notamment mal digéré l’estimation finale de l’Université du Michigan, selon laquelle la confiance des consommateurs s’est nettement dégradée en février, “en grande partie à cause de la crainte d’une augmentation imminente des prix” à cause du relèvement des droits de douane.L’indice évaluant cette confiance a reculé à 64,7 contre 71,7 en janvier, soit un repli de 10% sur un mois et de près de 16% sur un an. L’indice est donc encore plus bas que l’estimation préliminaire (67,8) dont la publication le 7 février avait déprimé les marchés, car bien en deçà des attentes.La publication de l’indice a lieu un jour après la publication des résultats de la chaîne américaine d’hypermarchés Walmart, qui a partagé des prévisions volontairement “prudentes”, malgré des performances légèrement meilleures qu’attendu.L’enseigne est considérée par les marchés comme un indicateur des dépenses de consommation des ménages.Toujours côté indicateurs, les chiffres des reventes de logements sont ressortis en baisse en janvier, et en deçà des attentes des analystes.Au début de l’année 2025, “on a pensé que la croissance pourrait ralentir, et on commence à voir une certaine déception dans les données économiques”, a commenté M. Cahill.En outre, les acteurs du marché s’inquiètent de l’impact des licenciements de plusieurs milliers de fonctionnaires dans le cadre de la campagne de réduction des coûts de la Commission pour l’efficacité gouvernementale ou Doge, selon l’analyste.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait encore à 4,43% contre 4,51% la veille.La baisse des taux obligataires observée aujourd’hui “indique clairement des inquiétudes quant au ralentissement de la croissance”, a noté M. Cahill.Côté entreprises, la place américaine a été fortement “minée” par les pertes de UnitedHealth, deuxième pondération du Dow Jones, a observé dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.L’assureur-santé a perdu 7,17% après la publication d’informations de presse faisant état de l’ouverture d’une enquête par le ministère de la Justice américaine sur ses protocoles de facturation liés au dispositif Medicare.Ailleurs à la cote, de la technologie à l’énergie, en passant par l’immobilier ou les banques, la grande majorité des secteurs a terminé dans le rouge, avec des pertes importantes pour certaines capitalisations géantes.Le géant des semiconducteurs Nvidia a lâché 4,05%, tandis Microsoft a perdu 1,90%, Amazon a reculé de 2,83%, Tesla de 4,68% et Alphabet de 2,71%. Les compagnies aériennes on été durement touchées à l’image de Delta Air Lines (-5,88%) ou United Airlines (-6,44%).La plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase a perdu du terrain (-8,27%) après avoir annoncé vendredi que le gendarme boursier américain comptait abandonner les poursuites la visant, alors que Donald Trump affiche régulièrement son affection pour le secteur.L’autorité américaine des marchés financiers, la SEC, avait assigné en juin 2023 devant la justice civile la première plateforme d’échanges de cryptomonnaies des Etats-Unis, lui reprochant de ne pas s’être enregistrée auprès de lui en tant que plateforme d’échanges et intermédiaire de transactions en cryptomonnaies.

Cuba lance un vaste projet d’énergie solaire pour sortir de la crise énergétique

Cuba a mis en service vendredi le premier champ de panneaux photovoltaïques d’un vaste projet de parcs solaires visant à sortir de la crise énergétique le pays, qui souffre de coupures récurrentes en raison d’installations vieillissantes dépendantes du pétrole.La vétusté des huit centrales thermoélectriques, inaugurées pour la plupart dans les années 1980 et 1990, et la réduction ces deux dernières années des importations de pétrole du Venezuela, son principal allié, ont placé Cuba dans une situation extrêmement vulnérable d’un point de vue énergétique.Les coupures de courant sont presque quotidiennes dans la plupart des quartiers de la capitale de 2,1 millions d’habitants, tandis que dans certaines provinces l’électricité est limitée à quelques heures par jour.”Parc solaire photovoltaïque synchronisé” avant un nouveau la semaine prochaine, a indiqué vendredi sur X le ministère de l’Énergie et des Mines sur son compte X.”C’est magnifique”, s’est félicité la présidence sur X, accompagnant sa publication de photos de rangées de panneaux photovoltaïques sur la municipalité de Cotorro, au sud de La Havane. Avec une production de 21,8 MW, ce premier parc “permettra de réduire progressivement les désagréables coupures de courant pendant la journée” dans cette municipalité, a indiqué le portail d’information Cubadebate.Le gouvernement entend installer d’ici la fin de l’année, avec l’aide de la Chine, au moins 55 parcs solaires qui fourniront 12% de l’électricité consommée sur l’île de 10 millions d’habitants. Les autorités visent la réalisation de 90 projets à l’horizon 2030 afin de produire plus de 2.000 MW d’énergie solaire, portant ainsi à 37% la part d’énergie renouvelable dans son mix énergétique. Elle était l’an passée de seulement 5%, entre solaire, éolien et biomasse.Mi-février, les autorités ont suspendu pendant deux jours toute activité sur l’île pour économiser de l’énergie et éviter une panne générale. Début décembre, Cuba avait connu sa troisième panne générale en moins de deux mois, plongeant dans le noir l’ensemble de la population. 

Airbags défectueux: plus de 2,3 millions de véhicules encore concernés, immobilisation chez Volkswagen

Plus de 2,3 millions de véhicules circulant en France métropolitaine doivent encore se faire remplacer leurs airbags défaillants de marque Takata, a annoncé vendredi soir le gouvernement, en révélant aussi une campagne d’immobilisation chez Volkswagen après celle de Citroën.”Au total, les airbags de plus de 2,3 millions de véhicules sont encore à remplacer en métropole. Afin d’en informer au mieux les propriétaires, une mention sera portée sur le procès-verbal du contrôle technique des véhicules visés par une campagne de rappel à partir de début mars”, a précisé le ministère chargé des Transports dans un communiqué.De même source, le groupe Volkswagen a demandé cette semaine à plus de 250.000 clients français de ne plus conduire leur voiture, rendue dangereuse par ces airbags défaillants.Le groupe allemand a lancé un rappel “stop drive” pour des modèles d’Audi (A3, A4, A5…) et Volkswagen (Fox, Up, Crafter et Polo) fabriqués entre 2006 et 2013, selon le ministère. Contactés par l’AFP vendredi soir, les services du groupe en France n’ont pas réagi dans l’immédiat.Ces modèles étaient déjà appelés à changer d’airbags depuis 2024 dans le cadre d’un rappel classique. Volkswagen avait également lancé en janvier un premier “stop drive” en outremer.Ces coussins à air sont susceptibles de causer de graves blessures et ont déjà provoqué au moins un décès en France métropolitaine et onze en outremer, où le climat dégrade plus vite un de leurs composants, selon le ministère des Transports.- Depuis 2014 -Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux de marque Takata, avec des campagnes de rappels encore en cours aujourd’hui.Citroën a lancé de son côté lundi une immobilisation massive de quelque 236.900 véhicules dans le nord de la France, après avoir lancé une première campagne au printemps 2024 dans le sud de l’Europe.Le scandale des airbags du fabricant japonais – qui a fait faillite entre-temps – secoue le secteur de l’automobile depuis 2014: à cause d’un gaz qui vieillit mal dans les climats chauds et humides, ils risquent d’exploser en projetant des pièces sur les conducteurs.Vendredi soir, le ministère chargé des Transports a rappelé que “dans les départements et régions d’Outre-mer, les constructeurs ont mis en place un rappel pour les 80.000 véhicules dont les airbags n’ont pas encore été remplacés et un stop drive pour ceux dont la durée de vie en sécurité des airbags est dépassée”.Il a par ailleurs révélé qu’une solution avait “été trouvée pour les véhicules de la marque BMW qui n’avait plus de concessionnaire en Guadeloupe et en Martinique”. Le ministère a précisé avoir imposé à la marque bavaroise “de mettre en Å“uvre rapidement un rappel sous peine d’astreintes financières. Par conséquent, depuis le 17 février, un nouveau partenariat a été mis en place avec une entreprise locale afin de remplacer les airbags au plus vite”.Le ministère, qui a mis en place pour mettre à jour la liste des véhicules concernés, a rappelé vendredi que “la transmission de ces informations est une obligation pour les constructeurs qui, à défaut de transparence, s’exposent à des sanctions financières”. 

Italie: enquête sur les voitures électriques de quatre constructeurs

Le gendarme italien de la concurrence a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête sur les voitures électriques de BYD, Stellantis, Tesla et Volkswagen concernant l’autonomie présumée de leurs véhicules annoncée aux clients.L’enquête concerne “les informations fournies aux consommateurs sur l’autonomie en kilomètres des véhicules électriques, sur la perte de capacité des batteries”, souligne un communiqué du gendarme italien.L’autorité de la concurrence examine également de “possibles violations” des règlements concernant les limites apportées à la garantie sur les batteries.”En particulier, les opérateurs (des quatre constructeurs, ndlr) auraient fourni sur leurs sites internet respectifs des informations d’ordre général, et parfois contradictoires, sur l’autonomie en kilomètres des véhicules électriques commercialisés”, selon la même source.Plus spécifiquement, les constructeurs “n’ont pas précisé quels sont les facteurs qui pèsent sur le kilométrage maximum” revendiqué et quel effet ils ont sur le kilométrage effectif.”En outre (…), ils n’ont pas indiqué au consommateur, de manière claire et complète, les informations sur la perte de capacité des batteries entraînée par une utilisation normale de la voiture”, estime l’autorité italienne.Le gendarme précise avoir effectué jeudi des contrôles auprès des sièges italiens de ces quatre grands constructeurs automobiles.Stellantis a confirmé dans un communiqué ces contrôles, assurant avoir fourni “les réponses, les informations et les documents nécessaires” concernant cette enquête.”Stellantis met au centre de toutes ses activités les exigences et la satisfaction de ses clients et considère que l’enquête en cours pourra le confirmer”, assure le groupe, précisant qu’il va poursuivre sa collaboration avec le gendarme de la concurrence “pour approfondir chaque nouvel aspect important” de cette affaire.Volkswagen Italie a de son côté affirmé à l’AFP “prendre acte” de l’enquête menée par l’autorité de la concurrence et a assuré que le groupe “coopère pleinement avec les autorités compétentes”. “Nous apportons notre soutien et fournissons toutes les informations nécessaires pour garantir une clarification factuelle et bien fondée de l’affaire”, a ajouté Volkswagen.

EDF engrange un bénéfice record pour 2024, avant d’entamer une année cruciale

Le géant électricien français EDF, revigoré par le redressement de sa production électrique, a annoncé des bénéfices record pour 2024 et aborde l’année 2025 avec un agenda chargé.Le groupe a engrangé 11,4 milliards d’euros de profits l’an dernier, dopé par la “forte hausse” de sa production nucléaire et hydraulique et malgré la décrue des prix de l’électricité.”Nous avons des performances opérationnelles et commerciales qu’on peut qualifier d’excellentes, qui permettent au groupe de réaliser des résultats financiers solides”, a indiqué le PDG Luc Rémont lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes.L’État, unique actionnaire d’EDF, va toucher un dividende pour la première fois depuis plus de 10 ans, dont le montant sera de 2 milliards d’euros.Comme en 2023, le groupe public a continué de redresser sa production nucléaire et hydraulique, tournant la page de l’annus horribilis 2022 marquée par des niveaux historiquement bas liés à des problèmes de corrosion dans des centrales nucléaires et à la sécheresse affectant des barrages. En 2024, la production électrique du groupe a atteint 520 térawattheures (TWh), en hausse de 11%, dont 361,7 TWh de nucléaire.Revers de la médaille, l’électricien a aussi subi le “contexte de baisse des prix de marché” pour l’électricité: son chiffre d’affaires recule de 15,7% à 118,7 milliards d’euros et son Ebitda, un indicateur mesurant la rentabilité de l’entreprise, de 8,5%.Ce dernier représente néanmoins 36,5 milliards d’euros, “le niveau le plus élevé jamais atteint après 2023″, selon le directeur financier d’EDF Xavier Girre.Après une année d'”une très forte intensité”, selon Luc Rémont, marquée entre autres par le démarrage du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, EDF aborde 2025 avec un agenda très chargé sur le plan financier et industriel, et toujours lesté d’une dette abyssale de 54,3 milliards d’euros.Le réacteur, qui a été connecté au réseau électrique fin décembre 2024 avec 12 ans de retard, va poursuivre sa montée en puissance “jusqu’à atteindre 100% l’été prochain”, a dit Luc Rémont.EDF se concentre sur la poursuite de sa “remontada” nucléaire avec une fourchette de production située entre 350 et 370 TWh en 2025, mais aussi en 2026 et 2027, une estimation qui inclut la production de Flamanville. – Faire préférer l’électricité -Fort de sa production électrique en redressement et à 94% décarbonée, EDF cherche à conquérir de nouveaux clients, parmi les particuliers pour de nouveaux usages (voitures électriques), dans les entreprises et parmi les grands industriels qui cherchent à verdir leur énergie et bientôt dans les centres de données, très gourmands en électricité.”Nous avons l’électricité disponible, notre plus grand défi c’est de l’utiliser”, a lancé le PDG devant la presse.”Notre premier défi chez EDF, c’est bien d’accompagner les clients (…) de les amener à préférer l’électricité”, plutôt que les énergies fossiles dont la France veut progressivement se passer, a-t-il expliqué. Et d’insister: “Il y a en Europe et dans l’ensemble du monde développé un premier défi qui est l’adoption de l’électricité” et ce, alors que la consommation stagne “au même niveau qu’il y a 20 ans”.Autre grand chantier de l’année, l’issue des négociations intenses entre EDF et l’État sur le coût total et le partage du financement du programme des 6 réacteurs nucléaires EPR2 voulu par le gouvernement, dont le devis prévisionnel est repoussé de plusieurs mois.Le ministre chargé de l’Énergie Marc Ferracci a indiqué que le coût serait “en dessous de 100 milliards d’euros” pour ces six réacteurs et que le schéma de financement serait connu “dans les prochaines semaines”. Selon une source proche de l’électricien, il comprendrait notamment un prêt à taux zéro de l’État.Prallèlement, EDF doit mener ses deux projets d’EPR2 britanniques de Sizewell C, en développement, et de Hinkley Point C, en construction et alourdi par des délais et des coûts supplémentaires, ce qui a amené EDF à inscrire une dépréciation de 800 millions d’euros dans ses comptes au titre de la révision de l’inflation.Aux États-Unis, le groupe doit aussi manÅ“uvrer face aux vents contraires venus de l’administration américaine de Trump concernant l’éolien offshore. EDF a ainsi annoncé passer une dépréciation pour 900 millions d’euros sur sa coentreprise d’éolien en mer avec Shell aux Etats-Unis, Atlantic Shores, au vu des positions du président américain sur cette forme d’énergie renouvelable.

Wall Street en net recul, poursuit la dynamique entamée la veille

La Bourse de New York évolue en baisse vendredi, poursuivant son recul de la veille lié aux inquiétudes des investisseurs concernant la consommation des ménages américains, alors que le Dow Jones est grevé par la dégringolade d’UnitedHealth.Vers 15H30 GMT, le Dow Jones lâchait 0,83%, l’indice Nasdaq 0,63% et l’indice élargi S&P 500 0,58%.Jeudi, la chaîne américaine d’hypermarchés Walmart a annoncé des résultats légèrement mieux qu’attendu au quatrième trimestre de son exercice décalé, profitant notamment de l’essor du commerce sur internet, mais ses prévisions volontairement “prudentes” ont refroidi le marché, l’enseigne étant considérée comme un indicateur des dépenses de consommation des ménages.Les investisseurs ont accueilli ces résultats quelques jours seulement après que le département du Commerce a annoncé le plus gros recul mensuel en près de deux ans de la consommation des ménages aux Etats-Unis en janvier.En outre, il y a vendredi “une certaine pression sur le Dow Jones à cause d’UnitedHealth”, estime auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. L’assureur-santé est la deuxième pondération de l’indice newyorkais. Vers 16H20 GMT, il lâchait plus de 8% après la publication d’informations de presse faisant état de l’ouverture d’une enquête par le ministère de la Justice américaine sur ses protocoles de facturation liés au dispositif Medicare.La séance sera par ailleurs marquée par la publication d’une pluie d’indicateurs avec, entre autres, les PMI Flash manufacturier et de services aux Etats-Unis, les chiffres des reventes de logements et un indice final de confiance des consommateurs pour le mois de février.Si ces données économiques “restent proches des consensus des analystes”, alors “je ne crois pas que cela fasse beaucoup bouger les marchés”, anticipe Art Hogan.Les ventes de logements anciens ont de nouveau reculé au mois de janvier par rapport au mois précédent, mais restent orientés à la hausse sur un an, alors que les prix continuent de progresser, selon les données publiées vendredi par la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).De son côté, la confiance des consommateurs s’est nettement dégradée en février, “en grande partie à cause de la crainte d’une augmentation imminente des prix” à cause du relèvement des droits de douane, selon l’estimation finale de l’université du Michigan, publiée vendredi.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait encore, à 4,45% contre 4,50% la veille.Ailleurs à la cote, la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase gagnait du terrain (+0,61%) après avoir annoncé vendredi que le gendarme boursier américain comptait abandonner les poursuites la visant, alors que Donald Trump affiche régulièrement son affection pour le secteur.L’autorité américaine des marchés financiers, la SEC, avait assigné en juin 2023 devant la justice civile la première plateforme d’échanges de cryptomonnaies des Etats-Unis, lui reprochant de ne pas s’être enregistrée auprès de lui en tant que plateforme d’échanges et intermédiaire de transactions en cryptomonnaies.Le site de réservations de voyage Booking était recherché (+4,32%) après avoir annoncé jeudi, après clôture, des résultats supérieurs aux attentes des analystes. Pour le dernier trimestre de 2024, l’entreprise a notamment réalisé un chiffre d’affaires de 5,47 milliards de dollars, contre 5,19 anticipés par les analystes.Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba (+6,23%) continuait de profiter de la publication, la veille, de résultats trimestriels au-dessus des attentes du marché, signe de sa relative bonne passe actuelle après plusieurs déconvenues.L’entreprise de Hangzhou (est de la Chine) possède certaines des plateformes de e-commerce les plus utilisées du pays (notamment Taobao), ce qui fait de ses performances un indicateur très scruté du moral des consommateurs chinois.

Tech, auto, médicaments: qui payerait les droits de douanes de Donald Trump?

Après l’acier et l’aluminium, le président américain Donald Trump fait planer la menace de droits de douane de 25% sur les semi-conducteurs, l’automobile et les médicaments. Qui seraient les principaux concernés?Semi-conducteurs: l’Asie en première ligneLes puces et autres semi-conducteurs, utilisés dans toutes sortes d’appareils électroniques et dont la demande mondiale grimpe avec les besoins de l’intelligence artificielle, sont souvent fabriqués en Asie.En 2024, les Etats-Unis ont exporté pour 70 milliards de dollars de composants électroniques mais importé le double, selon le département du Commerce. Ceux venus de Taïwan représentaient à eux seuls près de 37 milliards.L’île abrite le plus gros fabricant mondial de puces TSMC et la majeure partie de ses usines. Les nouvelles taxes douanières pourraient l’encourager à diversifier davantage ses implantations. Trois nouvelles usines sont déjà prévues aux Etats-Unis.Le président taïwanais Lai Ching-te a promis récemment de stimuler les investissements aux États-Unis “afin d’encourager un équilibre commercial entre les deux pays”.La Corée du Sud, qui abrite le géant Samsung, a selon ses douanes vu ses exportations de composants électroniques doubler pour dépasser 8 milliards de dollars l’an dernier. Ces composants sont même devenus la 2e exportation du pays vers les Etats-Unis après les voitures.”Perturber la chaîne d’approvisionnement (…) créera de sérieux défis pour tout le monde, y compris les États-Unis”, a prévenu un responsable de l’Association coréenne du secteur interrogé par l’AFP.Automobile: tous concernésSelon le département américain du Commerce, les Etats-Unis, 2e marché automobile mondial derrière la Chine, ont importé pour environ 269 milliards de dollars de véhicules l’an dernier, dont 95 milliards provenant du Mexique. Suivent le Japon, la Corée du Sud, le Canada et l’Allemagne. Les exportations américaines atteignent, elles, seulement 72 milliards.Des droits de douane additionnels affecteraient tous les constructeurs, y compris les américains. Car ils concernent aussi les fournisseurs de composants automobiles, rappelle Matthieu Noel, du cabinet Roland Berger.Laurel Broten, qui dirige Invest in Canada, donne l’exemple d’une pièce auto traversant la frontière nord-américaine jusqu’à huit fois “avant d’être installée dans un véhicule fini (…) Les droits de douane sur les +automobiles canadiennes+ sont également des droits de douane sur les acteurs américains de la chaîne d’approvisionnement”, dit-elle à l’AFP.Par ailleurs, des constructeurs de toutes nationalités, y compris américains, “ont délocalisé (des usines) au Mexique pour bénéficier de la main d’Å“uvre moins chère”, souligne Matthieu Noel.Pour le consommateur américain, “le prix des véhicules va sensiblement augmenter. Quand on rajoute 25% de droits de douane, cela ne peut pas être totalement absorbé par les marges”, prévient-il.Cependant, même les marques non-américaines vendues aux Etats-Unis ne sont pas toujours des produits d’importation.Le constructeur japonais Toyota, numéro un mondial, a vendu 2,3 millions de véhicules l’an dernier aux Etats-Unis, mais il y en a produit 1,2 million, et vient d’annoncer le début de la production en avril de sa 11e usine dans le pays.Côté allemand, Volkswagen, BMW et Mercedes fabriquent déjà des SUV aux Etats-Unis.Stellantis (Peugeot, Fiat, Jeep) avait dit vouloir augmenter sa production aux Etats-Unis avant même les dernières annonces de Donald Trump.Médicaments: impact limité?L’Irlande représentait en en 2024 près de 30% des importations américaines de médicaments et produits pharmaceutiques. La fiscalité favorable du pays attire en effet les entreprises et de grands laboratoires y sont implantés, y compris américains.La Chine est le deuxième pays source pour les importations d’antibiotiques aux Etats-Unis, juste derrière l’Italie. Près du quart des exportations de médicaments allemandes, dont surtout des vaccins et produits d’immunologie, partent aux Etats-Unis. Enfin, certains médicaments sont très demandés par les Américains, dont la pilule anti-obésité Wegovy du laboratoire danois Novo Nordisk.Toutefois, les médicaments ne sont pas des produits comme les autres, rappelle l’agence de notation Moody’s dans une note. Les besoins médicaux des patients, leur couverture par les assurances privées et les préférences des médecins “limitent les effets des changements de prix sur la demande”, explique-t-elle.Enfin, nombre de laboratoires internationaux ont des sites aux Etats-Unis et peuvent absorber les hausses de droits de douane “grâce à des prix élevés et des marges bénéficiaires”, estime Moody’s.

Oupette, beauté limousine, prend ses quartiers au Salon de l’agriculture

Une robe “froment vif” et un regard de velours: Oupette, vache égérie du 61e Salon de l’agriculture, a pris ses quartiers vendredi dans son enclos de la porte de Versailles à Paris, à la veille de l’ouverture aux visiteurs.Tout juste arrivée de sa ferme de Dienné, dans la Vienne, la vache Limousine, 6 ans, et son dernier petit, né le jour de Noël, ont rapidement remonté l’allée les menant à leur box du Hall 1, non loin du “grand ring” où défileront les vaches du concours général agricole.Fait rare, la vache était encadrée non seulement de son éleveur et du président du Salon, Jérôme Despey, mais aussi de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, venue rendre hommage à “la tradition de l’élevage, une grande force française”.Devant une nuée de caméras, l’éleveur Alexandre Humeau a offert une peluche à l’effigie de Oupette à la ministre, qui s’est chargée de vanter les qualités de la Limousine, cette race à viande “qu’on exporte partout”, réputée pour sa robustesse, ses qualités maternelles et la tendresse de sa viande.”Le voyage s’est bien passé, Oupette a ses repères, son éleveur et son veau auprès d’elle. Et puis elle a l’habitude des concours, de voir du monde. Ca va aller”, estime Alexandre Humeau, qui élève une centaine de vaches Limousines en Label Rouge.Un des premiers admirateurs de Oupette, parmi les plus de 600.000 visiteurs attendus jusqu’au 2 mars, sera le président de la République, qui inaugurera le Salon samedi matin, juste avant l’ouverture au public.Après un début d’édition chaotique en 2024, où le chef de l’Etat avait été hué, puis une nouvelle année de crise dans les campagnes, la ministre a appelé à “ne pas gâcher ce moment” de retrouvailles et de “communion avec les Français”.Rappelant la difficile année des éleveurs, viticulteurs ou céréaliers, elle a estimé qu’il fallait “produire davantage là où nous avons perdu la souveraineté alimentaire” et “ne pas laisser à nos enfants une dette alimentaire”.”Il est clair que le monde est traversé par une grande instabilité et que les menaces géopolitiques sont là. Et dans ce contexte là, il est clair qu’il faut veiller à ce que l’agriculture française ne soit pas la victime de concurrence déloyale, ne fasse pas les frais de mesures de rétorsion, de l’alourdissement des tarifs douaniers”, a-t-elle ajouté.

Un monde qui “marche sur la tête”: récit d’une grande colère agricole

“France, veux-tu encore de tes paysans ?”: depuis plus d’un an, la question résonne d’Occitanie aux Ardennes. Une colère profonde est montée des campagnes pour réclamer un “revenu décent” et “un peu de considération” dans un monde agricole chahuté par le changement climatique.Céréalier dans l’Eure, Guy Désile, 58 ans, a eu peur de “griller les plombs” et désespère de voir “les dettes s’accumuler”. A l’autre bout du pays, une sécheresse persistante dans l’Aude a poussé Nicolas Castan, 42 ans, à arracher les vignes plantées par son père et son grand-père.Dans l’Aisne, le couple Wever en a “marre” des injonctions: “couper à cette date, planter à ce moment, déclarer ceci et cela… Qu’on nous laisse travailler”.Haro sur l’Europe et ses “normes”, les charges “toujours en hausse”, la “concurrence déloyale” des volailles ou du sucre d’Ukraine… à l’automne 2023, la grogne s’amplifie.Partie du Tarn, une campagne de retournement des panneaux signalétiques des communes essaime partout en France. Une façon de dire qu'”on marche sur la tête”, un slogan que la puissante FNSEA imprimera sur des t-shirts, tentant de rattraper un mouvement qui déborde les canaux syndicaux habituels.- “Prédateurs” -En Occitanie, entre sécheresse et crise de l’élevage, c’est un jeune éleveur, Jérôme Bayle, qui lance le premier blocage d’autoroute, l’A64, le 18 janvier 2024. Les manifestants entrent “en résistance agricole”.Dix jours plus tard, en Haute-Garonne, le Premier ministre Gabriel Attal annonce des premières mesures d’urgence, dont l’abandon de la hausse de la taxe sur le carburant agricole.Insuffisant. Au-delà des aides, les manifestants réclament “une vision d’avenir” face au nombre d’agriculteurs passé de 2,3 millions en 1955 à moins de 500.000.”Notre fin sera votre faim”: fin janvier, des dizaines de routes et sections d’autoroutes sont bloquées, des rassemblements organisés devant des administrations ou sur des ronds-points, rappelant les “gilets jaunes”.La FNSEA, alliée aux Jeunes agriculteurs (JA), engage ses légions de tracteurs, menaçant de bloquer Paris; la Coordination rurale (CR) mène des actions coup de poing, déversant fruits et légumes à la frontière espagnole; la Confédération paysanne vise centrales d’achat et géants laitiers, désignés “prédateurs du revenu paysan”.La réglementation sur les haies, régies par une douzaine de textes, est brandie en symbole d’un mille-feuille administratif à simplifier d’urgence.- “On en crève” -Le mouvement fait tache d’huile en Europe, des Pays-Bas à la Pologne où la solidarité avec le voisin ukrainien se fissure au nom de la “souveraineté alimentaire”.”Enfant on en rêve, adulte on en crève”: le 30 janvier, sur un barrage des Yvelines, Marion Roulleau, 41 ans, aimerait bien que ses enfants reprennent sa ferme mais surtout “qu’ils soient heureux”.En France, où près d’un ménage agricole sur deux vit sous le seuil de pauvreté, cette crise est liée, comme les précédentes, à la fragilité économique des exploitations, très endettées, et à un modèle qui repose à 60% sur des subventions publiques.Pour l’historien Edouard Lynch, face à l’urgence climatique, “on demande aux agriculteurs de changer un système qu’on leur a imposé il y a des décennies” sans apporter de réel soutien à la transition – qui devient un repoussoir.En février 2024, le président Emmanuel Macron est hué au Salon de l’agriculture, en dépit des plus de 500 millions d’euros d’aide promis. “Ici c’est chez nous”, clament des agriculteurs qui ont enfoncé une rangée de CRS avant d’être repoussés.Le chef de l’Etat déambule sous bonne garde, après s’être engagé à élever l’agriculture au rang d'”intérêt général majeur”.Pendant les moissons est adopté en première lecture à l’Assemblée le très attendu projet de loi d’orientation agricole, qui vise à faciliter l’installation de nouveaux agriculteurs et dépénalise certaines atteintes à l’environnement. La dissolution puis la censure du gouvernement ulcèrent les agriculteurs, en attente de “concret”. La loi sera finalement adoptée jeudi à la veille du Salon 2025.- “Fierté” -A l’automne 2024, la situation est plus explosive qu’un an auparavant. A cause de l’excès de pluies, la France connaît sa pire récolte de blé en 40 ans et voit ses vendanges chuter d’un quart. Les troupeaux subissent une vague d’épidémies dévastatrices.Les agriculteurs redescendent dans la rue. Le cri de ralliement est l’opposition à l’accord de libre-échange UE-Mercosur. Ils craignent une souveraineté bâtie sur les importations.FNSEA comme CR réclament des “moyens de production”, autrement dit des pesticides et de l’eau, à une nouvelle ministre de l’Agriculture (Annie Genevard) bienveillante. La Confédération paysanne dénonce, elle, un recul sur l’environnement que les agriculteurs seront “les premiers à payer”.Début 2025, en pleine campagne pour les élections aux chambres d’agriculture, qui déterminent la représentativité des syndicats, la surenchère prévaut. Les actions sont plus ponctuelles mais aussi plus radicales: le siège de l’institut agronomique Inrae est muré par des militants FNSEA, une antenne de l’Office de la biodiversité saccagée par des “bonnets jaunes” de la CR.La Coordination rurale, dont certains cadres ne font plus mystère de leur proximité avec l’extrême droite, réalise une percée historique. Pour la première fois, l’alliance FNSEA-JA perd sa majorité absolue et voit basculer une quinzaine de chambres. Une énorme secousse.En Haute-Garonne, c’est la liste indépendante soutenue par Jérôme Bayle qui s’est imposée, avec la volonté de “casser le système” et de “rendre leur fierté” aux agriculteurs.Une “fierté” choisie comme thème du salon de l’Agriculture 2025, qui se veut comme une respiration dans un monde agricole à l’image de la société: fracturé.

A Paris, la défense de Carlos Ghosn demande la nullité de son mandat d’arrêt

La cour d’appel de Paris a examiné jeudi plusieurs requêtes de la défense de Carlos Ghosn, qui demande la nullité du mandat d’arrêt le visant pour corruption et trafic d’influence notamment, a appris vendredi l’AFP de sources proches du dossier.Après une audience à huis clos, la chambre de l’instruction rendra sa décision le 27 mars.Carlos Ghosn, 70 ans, est visé depuis avril 2023 par un mandat d’arrêt international émis par une juge d’instruction parisienne. Dans cette information judiciaire, le parquet national financier (PNF) a requis en novembre que l’ex-patron de Renault-Nissan soit jugé pour corruption et trafic d’influence notamment, aux côtés de la ministre de la Culture Rachida Dati.Cette dernière est soupçonnée par les enquêteurs d’avoir perçu “en toute confidentialité, voire en toute opacité” 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019). M. Ghosn et Mme Dati contestent.Au cours de l’enquête, la juge d’instruction a convoqué M. Ghosn pour l’interroger. Celui-ci ne s’est pas présenté. La magistrate a ensuite émis un mandat d’arrêt. La défense argue qu’il était impossible à M. Ghosn de se rendre en France.Réfugié au Liban depuis fin 2019, après avoir fui le Japon et désormais visé par un mandat d’arrêt du Japon, M. Ghosn fait l’objet d’une interdiction judiciaire de sortir du territoire libanais.Jeudi, ses avocats ont demandé la nullité du mandat d’arrêt de la magistrate parisienne et déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) dénonçant un usage “détourné” du mandat d’arrêt, ont relaté à l’AFP des sources proches du dossier.A leurs yeux, le mandat n’aurait pas été émis pour réellement “permettre son audition ou son jugement en bonne et due forme” mais pour “continuer” les investigations et “empêcher toute défense”.M. Ghosn fait également l’objet d’un autre mandat d’arrêt depuis 2022 dans des investigations à Nanterre encore en cours, notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment en bande organisée en lien avec le distributeur omanais Suhail Bahwan Automobiles.La loi française prévoit que le fait d’être à l’étranger peut justifier un mandat d’arrêt “sans même essayer de faire venir la personne”, a expliqué vendredi une source proche du dossier à l’AFP.Mais la défense de M. Ghosn estime qu’un mandat n’est valable que si la personne s’est “volontairement” soustraite à la justice, selon cette source.Sa défense a aussi demandé un accès au dossier judiciaire, malgré le mandat d’arrêt et à l’instar des personnes mises en examen, et déposé une deuxième QPC à ce sujet.Par ailleurs, sa défense estime que les poursuites le visant sont prescrites. Après un refus de la juge d’instruction de constater la prescription, ses avocats ont fait appel et déposer une troisième QPC.Contactés par l’AFP, ses conseils n’ont pas souhaité commenter. Les avocats de Renault, partie civile, non plus.