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Apple promet 500 milliards de dollars d’investissement aux États-Unis sur quatre ans

Apple a annoncé lundi vouloir investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis durant les quatre prochaines années et promis 20.000 embauches, le président américain Donald Trump s’attribuant rapidement les mérites de cette annonce.”Apple a annoncé aujourd’hui son plus important engagement de dépenses jamais réalisé, avec des plans pour dépenser et investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis au cours des quatre prochaines années”, a déclaré le géant californien dans un communiqué.Le président américain Donald Trump s’est félicité lundi de cet investissement “record” sur son réseau Truth Social. “La raison (de cet investissement) est la foi en ce que nous faisons, sans laquelle ils n’investiraient pas dix centimes”, a-t-il écrit tout en remerciant le patron d’Apple Tim Cook, qu’il a rencontré à la Maison Blanche il y a quelques jours. L’investissement du groupe de Cupertino survient alors qu’Apple risque d’être pénalisé par la guerre commerciale initiée par Donald Trump avec la Chine, qui reste le principal centre de fabrication de l’entreprise.Le groupe a précisé vouloir financer des projets dans les domaines de l’intelligence artificielle, de l’ingénierie ou encore la formation.Il prévoit par ailleurs d’augmenter les capacités de ses sites de production américains existants ainsi que la construction d’ici 2026 d’une nouvelle usine à Houston, dans l’État du Texas, pour produire des serveurs qui étaient jusqu’à présent fabriqués “en dehors des États-Unis”, détaille le communiqué, précisant que ce nouveau site va “créer des milliers d’emplois”.Au total, l’ensemble de ces projets devrait permettre d’embaucher 20.000 personnes supplémentaires au cours des quatre prochaines années, affirme Apple.- Intelligence artificielle -En janvier, Tim Cook s’est félicité de différents “records”, l’entreprise ayant dégagé un bénéfice net record de 36,3 milliards au premier trimestre de son exercice décalé. Ces résultats sont arrivés juste après la sortie de la gamme d’iPhone 16, les premiers à intégrer Apple Intelligence, l’IA générative d’Apple.Alors que toute la Silicon Valley est obsédée par cette technologie depuis la sortie de ChatGPT fin 2022, Apple a pris son temps. Google et Samsung avaient déjà incorporé ces nouveaux outils à leurs nouveaux smartphones quand la firme de Cupertino a présenté Apple Intelligence en juin dernier.”(Tim) Cook continue de prouver qu’il est un politicien à 10% et un homme d’affaires à 90% et dans des moments comme celui-ci, il utilisera ses liens solides à l’international pour s’assurer que les choses se déroulent bien pour Apple (…) avec la menace de Donald Trump sur les droits de douane”, a déclaré Dan Ives, analyste de Wedbush Securities.Il a cependant assuré qu’il ne pensait pas que les projets américains indiquaient qu’Apple abandonnait la fabrication de ses produits en Chine.Cet investissement aux Etats-Unis de la marque à la pomme survient au moment où Donald Trump a fait une série d’annonces, visant à imposer de nouveaux droits de douane sur une vaste gamme de produits étrangers et plus particulièrement chinois, allant des semi-conducteurs aux voitures en passant par les produits pharmaceutiques. Ceci afin – entre autres – d’inciter les entreprises américaines à relocaliser leur production aux États-Unis.Le 21 janvier, au lendemain de son investiture, il avait par ailleurs annoncé un nouveau projet d’intelligence artificielle (IA), baptisé “Stargate”, comprenant des investissements d'”au moins 500 milliards de dollars” dans des infrastructures d’IA aux Etats-Unis.L’annonce avait été faite depuis la Maison Blanche aux côtés des patrons des trois entreprises impliquées dans le projet: la japonaise SoftBank, et les américaines Oracle et OpenAI. Elle avait suscité le scepticisme d’Elon Musk, allié de Donald Trump.

La Bourse de Paris tournée vers le résultat des élections législatives allemandes

La Bourse de Paris recule lundi, entraînée par le fort repli de Schneider Electric, géant français des équipements électriques, dans un marché tourné vers le résultat des élections législatives en Allemagne.L’indice vedette CAC 40 reculait de 0,19% vers 10H00, soit de 15,29 points, pour s’établir à 8.139,22 points. Vendredi, il a pris 0,39% mais a toutefois terminé sur son premier bilan hebdomadaire négatif (-0,29%) depuis six semaines.”Les résultats préliminaires des élections fédérales allemandes sont globalement en ligne avec les attentes, ce qui rassure les marchés ce matin”, commente dans une note Xavier Chapard, stratégiste de LBP AM.Dimanche, les conservateurs allemands ont remporté des élections marquées par un score record de l’extrême droite. Le vainqueur du scrutin, Friedrich Merz, pourtant atlantiste convaincu, a d’emblée annoncé vouloir émanciper son pays du “parapluie” américain, sur lequel il compte pour sa sécurité depuis 80 ans. Le résultat des conservateurs (28,6%) ne leur permet pas toutefois de gouverner seuls et est moins élevé que les 30% annoncés depuis des mois par les sondages. “Au-delà de l’Allemagne, ces élections vont ouvrir la voix aux négociations entre Européens, en particulier en ce qui concerne le rôle qu’ils peuvent jouer dans les négociations de paix en Ukraine et la feuille de route pour la politique de défense européenne”, a poursuivi Xavier Chapard. “A court terme, le marché réagira à la probabilité que les prix de l’énergie baissent en Europe” d’une part et “à la vitesse et l’ampleur de la hausse des dépenses militaires” d’autre part, a-t-il encore estimé.Enfin, le marché est toujours lesté par la forte baisse du PMI services aux Etats-Unis publié vendredi, une “grosse surprise”, souligne Xavier Chapard, l’indice ayant basculé “en territoire de contraction pour la première fois depuis deux ans”.”Cela suggère que le ralentissement de l’économie américaine, que nous attendions pour plus tard dans l’année, pourrait intervenir plus rapidement. En effet, les mesures que poussent la nouvelle administration américaine depuis son investiture sont plus rapides et importantes et moins pro-business que lors de la première administration Trump”, a détaillé le stratégiste de LBP AM.Schneider Electric dévisseLe géant français des équipements électriques et automatismes industriels Schneider Electric chutait de 4,33% à 246,25 euros, après “la dégradation d’un analyste” sur le titre, selon Thierry Claudé, gérant chez Kiplink.C’est aussi “en rapport avec Microsoft qui a commencé à annuler des contrats de location sur des data centers aux Etats-Unis et à ne pas convertir des accords préliminaires”, explique Andrea Tueni, responsable des activités de marchés de Saxo Banque France.Ailleurs à la cote, le titre de l’équipementier électrique français Legrand reculait de 1,81% à 108,30 euros.

Apple promet 500 milliards de dollars d’investissement aux États-Unis sur quatre ans

Apple a annoncé lundi vouloir investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis durant les quatre prochaines années et promis 20.000 embauches, au moment où le président américain Donald Trump pousse les entreprises du pays à rapatrier leur production sur le sol américain.”Apple a annoncé aujourd’hui son plus important engagement de dépenses jamais réalisé, avec des plans pour dépenser et investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis au cours des quatre prochaines années”, a déclaré le géant californien dans un communiqué.Le groupe de Cupertino précise vouloir financer des projets dans les domaines de l’intelligence artificielle, l’ingénierie ou encore la formation. Il prévoit par ailleurs d’augmenter les capacités de ses sites de production américains existants ainsi que la construction d’ici 2026 d’une nouvelle usine à Houston, dans l’État du Texas, pour produire des serveurs qui étaient jusqu’à présent fabriqués “en dehors des États-Unis”, détaille le communiqué, précisant que ce nouveau site va “créer des milliers d’emplois”.Au total, l’ensemble de ces projets devrait permettre d’embaucher 20.000 collaborateurs supplémentaires au cours des quatre prochaines années, affirme Apple.Cette annonce survient après des annonces du président américain Donald Trump, visant à imposer de nouveaux droits de douanes sur une vaste gamme de produits étrangers et plus particulièrement chinois, allant des semi-conducteurs aux voitures en passant par les produits pharmaceutiques. Ceci afin – entre autres – d’inciter les entreprises américaines à relocaliser leur production aux États-Unis.

Climat: bataille politique sur le calendrier du prochain rapport du Giec

Le Giec, les experts climatiques mandatés par l’ONU, se réunit à partir de lundi en Chine, pour faire adopter, par les représentants des pays du monde, le calendrier et le contenu de ses travaux scientifiques, derrière lesquels se joue un véritable bras de fer géopolitique.Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), créé en 1988 pour informer les décideurs politiques, vient d’entamer le 7e cycle de ses travaux.Celui-ci doit déboucher d’ici 2029 sur un grand rapport de référence, composé de volumineuses évaluations intermédiaires et de rapports thématiques.A quel rythme et pour quel contenu? C’est ce que doivent décider les pays lors de cette réunion qui se tient jusqu’au 28 février à Hangzhou, dans un contexte marqué par les deux années les plus chaudes jamais enregistrées.Le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, annoncé par Donald Trump dès son investiture et qui sera effectif d’ici janvier 2026, planera également sur les discussions, alors que des informations de presse ont annoncé qu’il pourrait ne pas y avoir de délégation américaine lors des débats à Hangzhou. Ces informations n’ont pas été officiellement confirmées ni démenties.L’enjeu est de savoir si les trois parties principales du rapport final – couvrant la science physique, les impacts climatiques et les solutions pour réduire les niveaux de gaz à effet de serre – peuvent être produites assez rapidement pour servir de base scientifique au “bilan mondial” de l’ONU Climat en 2028. Ce bilan, établi tous les cinq ans pour analyser les efforts de l’humanité pour respecter l’accord de Paris, est un document clé des négociations climatiques annuelles.L’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels “est toujours mathématiquement possible, mais (…) le temps ne joue pas en notre faveur”, a averti Inger Andersen, responsable du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en ouvrant les discussions lundi, appelant à des “résultats ambitieux”.- “Crédibilité et intégrité” -Le premier bilan, en 2023, dressait un constat sévère du retard pris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, censées baisser de 43% entre 2019 et 2030 mais pas encore en déclin.En réponse, la COP28 de Dubaï fin 2023 s’était conclue par un engagement sans précédent à une “transition” vers la sortie des énergies fossiles, malgré d’importantes concessions à l’industrie et aux pays producteurs. De nombreux pays riches et les nations en développement les plus exposées, notamment les petits Etats insulaires, sont favorables à un calendrier accéléré mais se heurtent aux objections de certains producteurs de pétrole ou grands pollueurs dont les émissions augmentent, comme l’Inde et la Chine.Pour la Coalition pour la haute ambition, qui regroupe des pays européens et des pays climatiquement vulnérables, fonder le “bilan mondial” de 2028 sur de solides données scientifiques actualisées constitue un élément crucial du respect de l’accord de Paris de 2015.Selon sa déclaration publiée samedi, la rupture de ce lien “compromettrait la crédibilité et l’intégrité” de cet accord.Mais la Chine, l’Arabie saoudite, la Russie et l’Inde font partie des pays qui jugent le calendrier proposé trop précipité, selon le compte-rendu des sessions précédentes établi par l’Institut international du développement durable.- Contexte géopolitique -Des observateurs craignent que la session en Chine soit la dernière chance de trouver un accord.”Je pense que la raison pour laquelle les discussions ont été si acharnées est la situation actuelle: la pression géopolitique, la charge financière des impacts du changement climatique et de la transition vers l’abandon des énergies fossiles “, a déclaré une source proche des discussions.Selon la dernière synthèse du Giec, début 2023, le monde est en route pour franchir au début des années 2030 le seuil de réchauffement à long terme de 1,5°C.Mais des études récentes suggèrent que cette étape pourrait être franchie avant la fin de cette décennie.Le 7e cycle du Giec prévoit aussi des publications thématiques. Un rapport prévu pour 2027, très attendu, portera sur “le changement climatique et les villes”, où vit plus de la moitié de l’humanité. Le Giec doit aussi produire un document inédit sur les méthodes, balbutiantes et critiquées, de captage et stockage du CO2. Et une méthodologie pour mieux évaluer les émissions et l’impact des polluants à courte durée de vie (méthane, oxyde d’azote et particules), moins bien maîtrisés que le CO2 alors qu’ils jouent un rôle majeur dans le réchauffement.

En Chine, l’atelier du monde secoué par les taxes de Trump

Dans le coeur industriel de la Chine, le patron Andy Xiao s’inquiète pour son usine, déjà sous pression des nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, le président américain a pris pour cible de nombreux pays, alliés comme rivaux, en imposant notamment des taxes supplémentaires de 10% sur les produits importés de Chine.Cette mesure pourrait avoir des répercussions sur les échanges commerciaux sino-américains à hauteur de centaines de milliards d’euros. Voire plus si Donald Trump met à exécution sa menace d’imposer des droits de douane encore plus élevés.Pour Andy Xiao, ces taxes ont déjà “un impact majeur”.Son entreprise, située dans la ville de Dongguan (sud), produit du cuir synthétique pour des fabricants de chaussures, dont beaucoup envoient leurs produits aux Etats-Unis.Ce modèle économique le rend vulnérable aux baisses des exportations. Une possibilité plus que jamais d’actualité avec un Donald Trump qui cherche à bouleverser les règles du commerce international.”Cela met beaucoup de pression sur nous en Chine. Les usines sont aussi sous pression”, déclare à l’AFP Andy Xiao.”On est évidemment inquiets” d’éventuelles nouvelles hausses de taxes, “mais cela relève de la politique nationale” des Etats-Unis et “on ne peut rien y faire”, affirme-t-il.De nombreux fournisseurs chinois de Dongguan, où sont établis beaucoup d’exportateurs de vêtements, ont délocalisé leur production en Asie du Sud-Est ces dernières années, afin de réduire leurs coûts et de contourner les droits de douane sur le “fabriqué en Chine”.Mais Andy Xiao ne l’a pas fait, refroidi par les difficultés de certaines entreprises ayant franchi le pas, comme des retards de paiement.- Shein et Temu -A quelques kilomètres de là, dans une zone industrielle de Canton, la capitale provinciale, des ouvriers affairés sur leurs machines à coudre produisent des vêtements destinés notamment aux acheteurs américains en quête de bonnes affaires sur internet.Ces ateliers font partie des milliers ayant vu leur nombre de commandes exploser ces dernières années en approvisionnant les plateformes de commerce en ligne ultra-réactives comme Shein et Temu, qui ont conquis le marché américain.Ces entreprises ont notamment bâti leur succès sur le fait que les colis d’une valeur inférieure ou égale à 800 dollars peuvent entrer aux Etats-Unis sans être frappés de droits de douane.Ils sont actuellement dans le collimateur de Donald Trump, qui veut également imposer des droits de douane supplémentaires de 10% à ces produits.Les importations se poursuivent toutefois pour l’instant comme d’habitude, le temps que les autorités américaines mettent en place les mesures logistiques nécessaires pour taxer cet afflux de marchandises.Responsable de la production dans une usine qui fournit la plateforme Shein, M. Zhu se dit d’ailleurs “relativement optimiste” quant aux débouchés de son entreprise.”Les Etats-Unis ne vont certainement pas produire leurs propres vêtements” sur le sol américain, souligne-t-il. “Ils sont habitués à dépendre de la production en Asie du Sud-Est et en Chine (…) Donc les perspectives d’avenir pour le secteur du textile restent plutôt bonnes”.- “Trouver une solution” -La Chine a exprimé sa “ferme opposition” à la salve de droits de douane imposés par Donald Trump, répliquant avec des taxes contre certaines importations venues des Etats-Unis et avertissant qu’elle prendrait d’autres dispositions pour protéger ses intérêts économiques.Le géant asiatique est déjà confronté à une économie en perte de vitesse, en proie à une crise immobilière, une consommation des ménages toujours atone et un taux de chômage élevé chez les jeunes.Or, les usines du sud du pays, tournées vers l’export, donnent des emplois à des millions de personnes.Les ouvriers d’une zone surnommée “la ville Shein” relativisent toutefois la répercussion des droits de douane américains pour le moment.”La production bat son plein, donc on se concentre là-dessus”, résume M. Peng, un collègue de M. Zhu.Les tensions commerciales Pékin-Washington n’inspirent pas non plus de véritable inquiétude à M. Zhong, un responsable d’usine textile dans la ville voisine de Zhongshan.”Je pense que notre gouvernement saura répondre et trouver une solution”, déclare-t-il à l’AFP, avant de reprendre son poste aux côtés de centaines de collègues.

L’UE suspend des sanctions visant des secteurs économiques clés en Syrie

L’Union européenne a annoncé lundi la suspension des sanctions contre la Syrie visant des secteurs économiques clés.Les ministres des Affaires étrangères des 27 réunis à Bruxelles ont formellement décidé de cette suspension, qui concerne les secteurs bancaire, de l’énergie et des transports.L’Union européenne veut aider à la reconstruction du pays ravagé par la guerre et nouer des relations avec ses nouveaux dirigeants, qui plaident régulièrement pour la levée de ces sanctions.Ces mesures avaient été imposées au gouvernement de Bachar al-Assad et à des pans entiers de l’économie syrienne durant la guerre civile déclenchée en 2011. Elles pourront toutefois être réimposées si les nouveaux dirigeants syriens, issus de mouvements islamistes, ne respectent pas les droits humains ou les valeurs démocratiques, avait assuré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, le mois dernier.”Nous voulons agir rapidement, mais la levée des sanctions pourra être annulée si des mauvaises décisions étaient prises”, avait-elle affirmé fin janvier, lors d’une précédente réunion des chefs de la diplomatie des 27.

Au marché aux bovins de Saint-Christophe, les enchères montent, les éleveurs respirent

“2010, 2020, 2030…” : les nombres roulent dans la bouche du crieur, s’envolant dans un écho métallique au-dessus du “ring” où les bovins tournent en rond devant les acheteurs fiévreux du marché de Saint-Christophe-en-Brionnais, en Saône-et-Loire.Plus gros de France concernant les bovins adultes, ce marché “au cadran” (avec un affichage des enchères) connaît depuis quelques années une hausse des cours sans précédent, qui offre un peu d’air aux éleveurs malgré la crise du secteur.En ce jour de février, le crieur, chef d’orchestre des enchères, adjuge la vente à 2.400 euros par tête, un prix définitif qui s’affiche immédiatement sur l’écran géant.”Ce matin, on a vu des bêtes à 5 euros 20″, le kilo. “Il y a trois ans, c’était encore 3,84 euros”, remarque Guillaume Berger, directeur du marché de Saint-Christophe.”Heureusement”, les cours “ont pris 30%” ces dernières années, précise Daniel, un éleveur de charolaises qui préfère rester anonyme. “Sinon, il y a longtemps qu’on aurait arrêté parce que les charges ont pris bien 30% aussi”, poursuit cet homme de 47 ans en dressant l’inventaire de cette flambée: “les charges alimentaires pour les bêtes, les charges mécaniques, la MSA (mutualité agricole). Tout, tout, tout…”Avant que les prix des boeufs ne remontent, “on n’arrivait plus à vivre. J’en ai même vu se faire des choses qu’il ne fallait pas faire”, ajoute-t-il en référence aux suicides qui se multiplient dans les campagnes. – Cheptel réduit -“On a dégoûté les éleveurs. Aujourd’hui, il n’y a plus d’éleveurs et il n’y a plus de bêtes”, regrette encore Daniel.Pierrot Mazoyer, acheteur de 88 ans, confirme: “quand j’avais 15 ans, le marché était plein”, dit-il en roulant les “r” à la bourguignonne. Les jours de vente, “il y avait jusqu’à 5.000 bêtes. Aujourd’hui, ça n’a plus rien à voir.””On est allé jusqu’à 120.000 bêtes vendues en 1977-78”, se souvient Gérard Peguet, président de l’Antenne Touristique de Saint-Christophe, qui organise des visites du marché. Aujourd’hui, “on est plutôt sur 40, 45.000 par an. On a reculé comme sur l’ensemble des marchés en France”, ajoute le retraité issu d’une famille d’opérateurs du marché.La baisse est “significative” et se poursuit, confirme Guillaume Berger: “il y a une dizaine d’années, on passait aux portes 1.000 animaux en moyenne. Aujourd’hui, on est autour de 870″ par mercredi, jour du marché aux bestiaux.”Il y a de moins en moins d’agriculteurs”, donc mécaniquement de moins en moins de bêtes à vendre, explique-t-il.Encore supérieur à 20 millions de têtes en 2000, le cheptel bovin français n’était plus que de 16,4 millions en 2023, en raison du non-renouvellement des générations, mais également des intempéries et des épizooties comme la maladie hémorragique épizootique (MHE).- Emballement -La chute des volumes à vendre, plus rapide que la baisse de la consommation de viande, a provoqué le retour de bâton magique, qui a poussé les cours à la hausse.”L’année 2024 aura été une année, en tout cas sur la fin, d’amélioration des prix”, s’est récemment réjoui Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine (FNB).La même tendance est confirmée à Saint-Christophe: “aujourd’hui, la hausse des cours permet de compenser la baisse (des volumes). Les éleveurs valorisent donc mieux leurs animaux”, indique Guillaume Berger.Mais la hausse va-t-elle se stabiliser ou éclater en une bulle spéculative?”Ça fait comme une voiture, quand elle s’emballe, des fois, le moteur serre”, craint Daniel, éleveur depuis 23 ans.”Le manque de bétail, aujourd’hui, fait ce qui est rare est cher, tout simplement. Mais on va réussir à stabiliser”, tente de rassurer le directeur du marché, Guillaume Berger. 

Bourses européennes: Francfort ouvre en hausse au lendemain des élections

La Bourse de Francfort a ouvert en hausse de 0,82% au lendemain de la victoire des conservateurs (CDU/CSU) aux élections législatives, le marché nourrissant l’espoir de l’augmentation des dépenses allemandes pour relancer l’économie du pays.Ailleurs en Europe, la Bourse de Londres a ouvert en hausse de 0,16%, tandis que Paris a cédé 0,19%.

L’Indonésie lance un fonds souverain visant à détenir 900 milliards de dollars d’actifs

Le président indonésien Prabowo Subianto a lancé lundi le plus grand fonds souverain du pays, qui vise à détenir à terme plus de 900 milliards de dollars d’actifs, alors que le dirigeant cherche à dynamiser la croissance de la plus grande économie d’Asie du Sud-Est.Le nouveau fonds, Danantara Indonesia, s’inspire du fonds souverain singapourien Temasek et a reçu l’approbation du Parlement en février. Il prendra le contrôle des participations de l’Etat dans les entreprises publiques et sera doté d’un budget initial de 20 milliards de dollars (18,9 milliards d’euros), selon les médias d’Etat.”En tant que président de la République d’Indonésie, je signe (…) le décret gouvernemental (…) concernant l’organisation et la gouvernance de l’organisme de gestion des investissements, Daya Anagata Nusantara”, a déclaré Prabowo depuis le palais présidentiel.Au pouvoir depuis octobre, il s’est engagé à porter la croissance annuelle de l’archipel de 5 à 8%, ordonnant des coupes budgétaires d’un montant de plusieurs milliards de dollars dans l’ensemble des ministères afin de financer ses promesses électorales, ce qui a déclenché la semaine dernière les premières manifestations contre la nouvelle équipe gouvernementale.Le gouvernement n’a pas précisé quelles entreprises publiques seront contrôlées par le fonds, mais le président a indiqué qu’il souhaitait qu’il gère à terme plus de 900 milliards de dollars (855 milliards d’euros) d’actifs.Selon des données gouvernementales datant de 2023, les actifs des entreprises publiques indonésiennes s’élevaient à 637,5 milliards de dollars, un chiffre bien inférieur à l’objectif de Prabowo.Le nouveau fonds souverain, qui sera dirigé par le ministre de l’Investissement Rosan Roeslani, servira de véhicule d’investissement et pourrait être utilisé pour “investir dans au moins 20 projets nationaux à fort impact” cette année, a ajouté Prabowo.Le financement initial sera dédié à des projets dans les domaines du nickel, de la bauxite, du cuivre, de la production alimentaire, des énergies renouvelables et pour la construction d’un centre d’IA, d’une raffinerie de pétrole et d’une usine pétrochimique, a-t-il encore détaillé.- Deuxième fonds indonésien -Danantara est le deuxième fonds souverain indonésien, après l’Indonesia Investment Authority, ouvert en 2021 et qui détient 10,5 milliards de dollars d’actifs.Le lancement de ce fonds “marque une nouvelle ère dans la transformation de la gestion stratégique des investissements dans le pays”, a affirmé dimanche le porte-parole du secrétariat présidentiel, Yusuf Permana, dans un communiqué.”Cela fait également partie de l’engagement du gouvernement à réaliser (…) une grande vision visant à élever l’économie indonésienne à un niveau supérieur grâce à des investissements durables et inclusifs”, a-t-il poursuivi. Les coupes budgétaires drastiques décidées par Prabowo afin de financer le fonds Danantara, ainsi qu’un ambitieux programme de repas gratuits de plusieurs milliards de dollars, ont suscité des manifestations la semaine dernière dans plusieurs grandes villes, auxquelles ont participé des milliers d’étudiants, notamment à Makassar, dans l’est du pays, où la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule vendredi.Les dirigeants du nouveau fonds rendront compte directement à Prabowo et des experts estiment qu’une gestion et un suivi appropriés seront nécessaires. A défaut, relèvent-ils, cela pourrait soulever des problèmes de gouvernance.Le lancement de Danantara a également rencontré une certaine opposition sur les réseaux sociaux de la part d’Indonésiens en colère contre la gestion des finances publiques dans un pays connu depuis longtemps pour ses longues formalités administratives et sa corruption.”L’Etat ne peut même pas gérer correctement l’assurance-vie. Comment peut-il gérer un fonds souverain comme Danantara ?””, s’est interrogé un utilisateur sur X.