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Mexique et Canada, premières cibles de la guerre commerciale de Trump 2.0

Le président des États-Unis Donald Trump a ouvert lundi le front des guerres commerciales en confirmant sa volonté d’imposer des droits de douane de 25% aux produits venant des voisins canadien et mexicain, et ce dès le 1er février.”Nous envisageons [des droits de douane] de l’ordre de 25% sur le Mexique et le Canada, parce qu’ils laissent un grand nombre de personnes (…) entrer (aux Etats-Unis), et beaucoup de fentanyl (un opioïde) aussi”, a déclaré depuis la Maison Blanche le président, quelques heures après son investiture.Il a ajouté qu’il pensait que ces surtaxes pourraient entrer en vigueur le 1er février.C’était une des promesses phares de Donald Trump pendant sa campagne, alors que les deux voisins des Etats-Unis sont théoriquement protégés par un accord de libre-échange signé durant son premier mandat. M. Trump avait alors présenté cet accord comme le “meilleur possible”.”C’est un moment important pour le Canada”, a réagi Mélanie Joly, la ministre des Affaires étrangères canadienne devant la presse, appelant ses concitoyens à être “unis”. “Notre pays est prêt à répondre à tous les scénarios mais nous continuons à penser que ce serait une erreur pour le gouvernement américain d’imposer des droits de douane” a poursuivi Dominic LeBlanc, chargé des Finances au sein du gouvernement canadien.La valeur du peso mexicain et du dollar canadien face au dollar a reculé dans la foulée des déclarations de Donald Trump, les investisseurs anticipant un recul des exportations depuis ces pays, ce qui affaiblirait leurs devises.Avant son élection, Donald Trump s’est montré déterminé à imposer de nouveaux droits de douane plus largement, sur tous les produits importés, pour préserver l’appareil productif américain. Il n’écartait pas l’éventualité qu’ils atteignent 60%, voire davantage, pour les produits chinois. Interrogé par la presse sur ses intentions actuelles, Donald Trump a répondu lundi qu’il n’était pas “encore prêt” à prendre de telles dispositions, et qu’il échangerait avec le président Xi Jinping.Dans un décret, le nouveau locataire de la Maison Blanche demande à l’administration de chercher les causes des déficits commerciaux auxquels le pays fait face, et de “recommander des mesures appropriées, comme des surtaxes douanières généralisées”.”Je dis toujours que +tariffs+ (droits de douane, en français) est l’un des plus beaux mots du dictionnaire”, avait plaisanté Donald Trump un peu plus tôt devant des milliers de partisans rassemblés à Washington.Si les sociétés étrangères veulent échapper aux barrières douanières américaines, “la seule chose qu’elles puissent faire, c’est de construire des usines aux Etats-Unis et d’embaucher des Américains avec de très bons salaires”, a déclaré Howard Lutnick, pressenti comme futur secrétaire d’Etat au Commerce.- Riposte -La zone euro – qui exporte plus de produits vers les Etats-Unis qu’elle n’en importe – est également dans le viseur du nouveau président.Les Européens “sont durs, très durs. Ils n’achètent pas nos voitures, ni nos produits agricoles, ils n’achètent presque rien”, a affirmé Trump lundi soir à la Maison Blanche. “Nous allons donc régler ce problème en imposant des droits de douane ou en obligeant les Européens à acheter notre pétrole (…) et notre gaz”.L’Union européenne est “prête à défendre ses intérêts économiques” si nécessaire, a assuré lundi à Bruxelles le commissaire européen à l’Economie, Valdis Dombrovskis, ajoutant qu’un potentiel conflit commercial aurait un “coût économique substantiel pour tout le monde, y compris les États-Unis”.Des experts s’attendent à ce qu’un relèvement des droits de douane entraîne un rebond d’inflation, une perspective que Donald Trump et ses équipes écartent.Les entreprises américaines anticipent par ailleurs des représailles de la part des pays concernés sous la forme de droits de douane additionnels, qui pénaliseraient leurs propres exportations.

Trump jure de reprendre le canal de Panama

A peine investi président, Donald Trump a juré lundi de reprendre le contrôle du canal de Panama, promettant de faire en sorte que les Etats-Unis soient à nouveau “respectés” dans le monde et mettant en avant une politique étrangère axée sur “l’Amérique d’abord”.Dans un discours inaugural d’une trentaine de minutes au ton résolument offensif, le 47e président s’est cependant aussi posé en “artisan de la paix”. “L’héritage dont je serai le plus fier sera celui d’un artisan de la paix et d’un rassembleur”, a-t-il lancé.”Nous mesurerons notre succès, non seulement par les batailles que nous remporterons, mais aussi par les guerres que nous terminerons et, peut-être plus important encore, par les guerres dans lesquelles nous n’entrerons jamais”, a affirmé le républicain, peu après sa prestation de serment.Il s’est félicité qu'”un jour avant (son) entrée en fonction, les otages du Moyen-Orient soient rentrés dans leur famille”, faisant référence à la libération de trois otages israéliennes libérées dimanche des mains du Hamas après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Cette référence aux otages a été la seule saluée par le président démocrate sortant Joe Biden, présent à son côté pour la cérémonie d’investiture au Capitole, siège du Congrès américain.Plus tard lundi, lors d’un rassemblement en salle où il a signé de multiples décrets, M. Trump a accueilli les familles d’otages encore détenus à Gaza, certaines tenant des photos de leurs proches.”Sous la direction du président Trump, nous prouvons que l’impossible peut devenir réalité”, a déclaré Steve Witkoff, un proche de M. Trump désigné comme émissaire spécial pour le Moyen-Orient et qui a participé aux récentes négociations de cessez-le-feu.M. Trump a aussi promis de mettre fin à la guerre en Ukraine, sans toutefois s’attarder sur le sujet pour sa première journée de retour à la Maison Blanche.- “Golfe d’Amérique” -Mais le président Trump s’est montré aussi menaçant, disant vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama construit par les Etats-Unis et transféré au Panama en 1999. “L’objectif de notre accord et l’esprit de notre traité ont été totalement violés”, a-t-il lancé.”Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n’a pas été tenue”, a-t-il affirmé, en soulignant que les navires américains étaient “gravement surtaxés”.”Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre”, a asséné le président américain.Son homologue panaméen José Raul Mulino a aussitôt répliqué que “le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama”.Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal de Panama, construit par les Etats-Unis et inauguré en 1914.Il a fustigé l’accord passé en 1977 par le président d’alors, Jimmy Carter, décédé le mois dernier, qui a abouti à un transfert du contrôle du canal au Panama en 1999.Ce sera là peut-être l’une des premières missions du nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, qui a été confirmé à ce poste lundi soir par un rare vote à l’unanimité du Sénat américain. M. Rubio, dont les parents sont d’origine cubaine et qui sera le premier chef de la diplomatie à parler couramment espagnol, avait averti la semaine dernière que la Chine, par son influence, pourrait effectivement fermer le canal de Panama aux Etats-Unis en cas de crise.”Il s’agit d’un problème légitime auquel il faut faire face”, avait déclaré M. Rubio.Donald Trump a également dit que les Etats-Unis commenceraient à désigner le golfe du Mexique comme le “golfe d’Amérique”. Il a annoncé une série de mesures drastiques pour lutter contre “l’invasion” de migrants aux Etats-Unis, y compris en déployant l’armée américaine à la frontière sud avec le Mexique.”L’Amérique retrouvera sa place légitime en tant que nation la plus grande, la plus puissante et la plus respectée de la planète, inspirant la crainte et l’admiration du monde entier”, a conclu le président Trump dont le retour à la Maison Blanche est vue avec inquiétude à travers le monde.

Donald Trump promet de passer à l’offensive sur les droits de douane

Le président des États-Unis, Donald Trump, a ouvert lundi – comme promis pendant la campagne électorale – le front des guerres commerciales en promettant d’augmenter les droits de douane sur les produits entrant dans le pays.”J’entamerai immédiatement la révision de notre système commercial afin de protéger les familles et les travailleurs américains”, a déclaré le 47e président américain, juste après avoir prêté serment au Capitole à Washington.”Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d’autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens”, a-t-il poursuivi.Son choix pour le poste de secrétaire d’Etat au Commerce, Howard Lutnick, a esquissé lundi une échappatoire aux barrières douanières pour les sociétés étrangères.”La seule chose qu’elles peuvent faire, c’est de construire des usines aux Etats-Unis, et d’embaucher des Américains avec de très bons salaires”, a-t-il lancé depuis la scène d’une grande salle de la capitale américaine, où sont rassemblés ses soutiens et où Donald Trump est attendu en fin de journée.L’une des principales propositions économiques du président concerne la mise en place de 10 à 20% de droits de douane sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis. Il a même évoqué la possibilité qu’ils atteignent 60% – voire davantage – pour ceux venant de Chine.- Un “coût pour tout le monde” -Pourtant théoriquement protégés par un accord de libre-échange signé durant son premier mandat, les voisins canadiens et mexicains ne sont pas épargnés.Donald Trump a agité la menace de droits de douane de 25% à leur encontre, si ces pays ne jugulent pas l’entrée de drogues comme le fentanyl et de migrants clandestins aux Etats-Unis.La zone euro – qui exporte plus de produits vers les Etats-Unis qu’elle n’en importe – est également dans le viseur du républicain.L’Union européenne est “prête à défendre ses intérêts économiques” si nécessaire, a assuré lundi à Bruxelles le commissaire européen à l’Economie, Valdis Dombrovskis. Un potentiel conflit commercial aurait un “coût économique substantiel pour tout le monde, y compris pour les États-Unis”, a-t-il ajouté.Donald Trump n’a livré aucune information supplémentaire à ce sujet lors de son premier discours en tant que 47e président.Selon le Wall Street Journal lundi, le président américain s’abstiendrait d’imposer de nouveaux droits de douane dès le premier jour de son second mandat, et pourrait d’abord lancer des enquêtes sur les relations commerciales avec la Chine, le Canada et le Mexique, comme préalables à de futures hausses.- Une “réponse forte” -Au Canada, la décision de Donald Trump de ne pas imposer de droits de douanes dès le premier jour est reçue avec un soulagement “très prudent”. Il s’agit toujours d’une “menace très réelle”, a déclaré lundi Mélanie Joly, la ministre canadienne des Affaires étrangères, précisant que le gouvernement continuait à se préparer pour avoir “une réponse forte” en riposte.La Chine, le Canada et le Mexique étant des fournisseurs majeurs des États-Unis, des experts s’attendent à ce qu’un relèvement des droits de douane entraîne un rebond d’inflation, une perspective que Donald Trump et ses équipes écartent.Les entreprises américaines s’attendent par ailleurs à des représailles de la part des pays concernés sous la forme de droits de douane additionnels, qui pénaliseraient leurs propres exportations.Donald Trump a aussi menacé les BRICS (dix pays dont Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) de droits de douane à 100% s’ils créaient une monnaie commune pouvant rivaliser avec le dollar, une proposition qu’ils n’ont pourtant jamais avancée.Un des plus anciens conseillers économiques de Donald Trump, Stephen Moore, a récemment estimé dans une interview avec l’AFP que la hausse des droits de douane serait in fine indolore pour les Américains, grâce aux baisses d’impôts prévues en parallèle par le nouveau gouvernement.bur-ni-bys-amp/cyb

En plein boom, le tourisme mondial a retrouvé son niveau pré-Covid

Après quatre ans de convalescence post-Covid, le tourisme mondial a retrouvé l’an dernier son niveau record de 2019, porté par l’appétit pour les voyages, notamment en Europe et en Asie, malgré la persistance des tensions internationales.Selon une estimation publiée lundi par l’ONU Tourisme, 1,4 milliard de touristes ont effectué un voyage à l’étranger l’an dernier, soit 11% de plus qu’en 2023. Ce chiffre est identique à celui de 2019, dernière année avant la pandémie.Cette dynamique s’est accompagnée d’une forte hausse des recettes touristiques, qui ont atteint 1.600 milliards de dollars, soit 3% de plus qu’en 2023 et 4% de plus qu’en 2019, en tenant compte de l’inflation et des fluctuations des taux de change.”En 2024, le tourisme mondial a achevé son rétablissement post-pandémie”, se félicite dans un communiqué le secrétaire général de l’ONU tourisme, Zurab Pololikashvili, qui fait état de chiffres “supérieurs à ceux de 2019” dans de nombreuses régions.En Europe, principale destination touristique au monde, 747 millions d’arrivées internationales ont ainsi été enregistrées, grâce à une forte demande intrarégionale. C’est “5% de plus qu’en 2023” et “1% de plus qu’en 2019”, souligne l’agence.Le nombre de voyageurs internationaux a également fortement progressé au Moyen-Orient (+32% par rapport à son niveau pré-pandémique, grâce à l’engouement pour le Qatar et l’Arabie saoudite), mais aussi en Afrique du nord (+22%) et Amérique centrale (+17%).- +3 à 5% prévus en 2025 -Selon l’agence chargée de promouvoir le tourisme dans le monde, l’Asie-Pacifique est la région qui a connu la plus forte hausse de fréquentation sur un an en 2024 (+33%), grâce à la levée totale des restrictions sanitaires en Chine.Mais les arrivées de touristes internationaux (316 millions) y sont restées inférieures à leur niveau pré-pandémique, souligne l’agence, anciennement connue sous le nom d’Organisation mondiale du tourisme (OMT).Avant la pandémie, la Chine était le premier pourvoyeur de touristes internationaux au monde (154 millions). Les Chinois étaient en outre ceux qui dépensaient le plus, avec 255 milliards de dollars déboursés, soit 17% des dépenses touristiques mondiales.Selon l’ONU Tourisme, la consolidation de la reprise dans cette région du monde devrait permettre une nouvelle hausse du nombre de voyages internationaux en 2025, de l’ordre de “3 à 5%” par rapport à 2024.”Cette projection initiale suppose que les conditions économiques restent favorables, que l’inflation continue de reculer et que les conflits géopolitiques ne s’aggravent pas”, précise l’agence, pour qui le secteur reste confronté à de nombreux “défis”.- “Immense responsabilité” -La hausse de la fréquentation a suscité ces derniers mois des tensions dans de nombreux pays, comme le Japon ou bien l’Espagne, deuxième destination mondiale derrière la France, qui a accueilli 94 millions de touristes, soit un record.La concentration de visiteurs dans un nombre restreint de sites touristiques entraîne en effet des problèmes de congestion mais aussi une envolée du prix des logements, nombre de propriétaires préférant louer au prix fort aux touristes.Dans ce contexte, plusieurs villes ont instauré des restrictions, à l’image de Venise (Italie), qui a établi des périodes payantes pour les visites à la journée, ou de Kyoto (Japon), qui va relever fortement ses taxes de séjour, ou de Barcelone.Au-delà de ces mouvements de colère localisés, c’est l’impact environnemental de ce tourisme de masse qui inquiète: selon une étude parue en décembre dans Nature, les émissions de gaz à effet de serre liées au tourisme progressent en effet aujourd’hui deux fois plus vite que celles du reste de l’économie.Face à cette situation, les auteurs de l’étude propose de s’attaquer à la demande et de réduire les flux touristiques, en ciblant notamment l’aviation (augmentation du prix des billets, réduction du nombre de vols…)Sans s’exprimer directement sur ces sujets, l’ONU Tourisme juge nécessaire dans son communiqué de “placer les gens et la planète au centre du développement du tourisme”, un secteur ayant selon l’agence une “immense responsabilité”.

La Bourse de Paris dans le vert, les yeux rivés sur Trump

La Bourse de Paris a fini en hausse lundi, conservant son optimisme peu avant l’investiture officielle de Donald Trump comme 47e président des États-Unis.Le CAC 40 a pris 0,31% à 7.733,50 points, soit une hausse de 23,75 points. Vendredi, il avait terminé en hausse de 0,98% et a affiché un gain hebdomadaire de 3,75%.Donald Trump deviendra le 47e président des États-Unis à l’issue de sa cérémonie d’investiture, qui débute à 17H00 GMT. Le républicain a annoncé un déferlement de décrets, dès son premier jour aux commandes de la première puissance économique du globe.”Contrairement à 2017, les marchés s’attendent à ce qu’il ait les coudées franches pour appliquer son programme, avec une équipe gouvernementale, un Congrès et une Cour Suprême favorables”, relève auprès de l’AFP Jean Patrice Prudhomme, responsable du pôle allocations d’actifs chez Milleis Banque.Côté pile, les investisseurs plébiscitent particulièrement “les baisses d’impôts sur les sociétés et les déréglementations promises par Trump qui devraient favoriser la croissance aux États-Unis, ce qui pourrait faire effet de locomotive pour l’Europe”, a-t-il ajouté. Côté face, les menaces de droits de douanes brandies par le nouveau président durant sa campagne “suscitent des inquiétudes”, note M.Prudhomme.Donald Trump a promis d’imposer des droits de douane de 25% sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, invoquant la lutte contre l’entrée de drogues et de migrants aux Etats-Unis. La Chine, déjà ciblée lors de son premier mandat, pourrait également voir ses taxes augmenter de 10%.Des informations de presse ont toutefois quelque peu relativisé ces promesses.Un article du Wall Street Journal a en effet révélé que Donald Trump prévoyait de publier un mémorandum demandant aux agences fédérales américaines d’étudier les politiques et relations commerciales des États-Unis avec la Chine et ses voisins continentaux.Le futur chef de l’État s’abstiendrait ainsi d’imposer de nouveaux droits de douane dès le premier jour de son mandat, comme il l’avait promis.Les droits de douane ont joué “un rôle central dans la communication de Donald Trump”, par conséquent, “il est très probable qu’une guerre commerciale éclate”, a toutefois estimé Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne, dans un entretien sur la chaîne Youtube du site allemand de conseil financier Finanztip.Côté obligataire, le taux d’intérêt des emprunts à dix ans français ont atteint 3,29% en clôture de la séance, contre 3,31% la veille. Leur équivalent allemand, référence en Europe, a atteint 2,52%.Younited entre en BourseLe spécialiste français du crédit à la consommation en ligne Younited a annoncé lundi son introduction à la Bourse de Paris à compter de mardi, la première de l’année pour la place financière française. “La cotation de Younited sur Euronext Paris est une étape clé dans le développement de la société”, a déclaré Charles Egly, cofondateur de Younited, dans un communiqué de presse.

Haro sur “l’oligarchie” des ultra-riches avant leur rendez-vous annuel à Davos

Après Joe Biden, une ONG de premier plan a dénoncé lundi l’émergence d’une “oligarchie” de milliardaires dangereuse pour la démocratie, qui profite du retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, avant l’ouverture du rendez-vous traditionnel des riches et puissants à Davos.  La réunion annuelle du Forum économique mondial dans la station des Alpes suisses s’ouvre lundi, parallèlement à la cérémonie d’investiture du 47e président américain à Washington à laquelle participent les hommes les plus riches du monde. “Une nouvelle oligarchie aristocratique, héritière de milliers de milliards, exerce un pouvoir tentaculaire sur nos systèmes politiques et économiques”, dénonce Oxfam dans son rapport sur les inégalités, qui dresse d’année en année le constat d’une hausse de la fortune des super-riches.”Le joyau de la couronne dans cette oligarchie, c’est un président milliardaire, soutenu et acheté par l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, et dirigeant la plus grande économie mondiale”, fustige Amitabh Behar, le directeur exécutif de l’ONG.Le patron du constructeur automobile Tesla et de l’entreprise spatiale SpaceX, également propriétaire du réseau social X, a largement financé la campagne de Donald Trump et obtenu une mission extra-gouvernementale pour couper dans les dépenses publiques.Le président sortant des Etats-Unis Joe Biden a lui-même déploré le mélange entre intérêts financiers et politiques, évoquant l’apparition d’un “complexe technologico-industriel” et disant craindre de voir l’Amérique tomber aux mains d’une “oligarchie”.D’après Oxfam, la fortune des milliardaires s’est envolée l’an dernier de 2.000 milliards de dollars à l’échelle mondiale, soit trois fois plus qu’en 2023, pour atteindre 15.000 milliards. Et “les politiques défendues par le président Trump devraient faire flamber les inégalités”, prévient l’ONG.”Ce degré d’inégalités est intolérable”, a dénoncé Amitabh Behar lundi dans un entretien avec l’AFP.- 1.000 milliards de dollars -Le message “Taxez les super-riches” figurait lundi sur des pancartes de militants de l’ONG Greenpeace qui ont brièvement perturbé la route d’accès à l’héliport de Davos, tandis qu’un autre groupes d’activistes a aspergé de peinture la façade d’un espace floqué du logo Amazon près du centre de conférence, appelant à “abandonner les subventions aux énergies fossiles”.La veille, des manifestants avaient bloqué la route d’accès à Davos pour protester contre la réunion du Forum économique mondial, là encore avec parmi les slogans “taxez les riches”. Plusieurs centaines ont été délogés par la police, selon l’agence Keystone-ATS.”Le Forum économique mondial symbolise le pouvoir que détiennent les gens riches comme moi”, a expliqué à l’AFP l’Autrichienne Marlene Engelhorn, qui a redistribué l’année dernière son héritage de 25 millions d’euros à diverses organisations. Oxfam calcule que cinq hommes peuvent prétendre arriver à une fortune de 1.000 milliards de dollars dans les dix ans, quand “le nombre de personnes prises au piège de la pauvreté n’a presque pas évolué depuis 1990”. Mille milliards, c’est déjà la fortune cumulée des quatre hommes les plus riches au monde, tous Américains et issus de la tech: Elon Musk, Jeff Bezos (Amazon, Blue Origin), Mark Zuckerberg (Meta) et Larry Ellison (Oracle).Les trois premiers, présents lundi à la cérémonie d’investiture, “possèdent aujourd’hui plus de richesses que la moitié la plus pauvre de la société américaine”, a critiqué Bernie Sanders, figure de la gauche aux Etats-Unis. Elon Musk s’est aussi invité ces dernières semaines dans les débats politiques au Royaume-Uni et en Allemagne.Donald Trump a nommé d’autres milliardaires dans sa nouvelle administration, et de riches hommes et femmes d’affaires à des postes d’ambassadeurs ou de directeurs d’agences fédérales. Leur point commun est souvent d’avoir contribué financièrement à sa campagne.”Je n’ai pas envie de vivre dans un pays avec une poignée de riches personnes et énormément de personnes pauvres”, a dit par téléphone à l’AFP Morris Pearl, retraité new-yorkais qui a fait carrière dans la finance et fait partie de “millionnaires patriotes”, qui réclament d’être taxés davantage. “Je crains que nous ne soyons confrontés à des troubles civils si nous ne changeons pas les choses.”Plus de 60 chefs d’Etats et de gouvernement sont attendus cette semaine à Davos, avec pour point d’orgue jeudi une intervention en visioconférence de Donald Trump.

L’UE envisage un “deal” avec Trump sur la défense européenne en échange de la paix commerciale, selon Séjourné

L’Union européenne veut proposer à Donald Trump qu’elle investisse davantage pour sa défense mais lui réclamer en échange de ne pas lancer de guerre commerciale, a déclaré lundi Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, en charge de la stratégie industrielle.”On ne peut pas avoir une guerre commerciale et en même temps construire l’Europe de la défense”, a-t-il lancé sur France Inter. “Le deal avec les Etats-Unis, c’est oui pour un désengagement” de la défense européenne “et pour construire des garanties de sécurité européennes en plus de l’Otan, mais nous ne pouvons pas le faire avec une guerre commerciale à nos portes. Et les budgets nationaux ne sont pas en capacité de monter partout à 3% (du PIB) le budget de la défense”, a-t-il dit.”On ne pourra pas s’organiser de manière efficace, notamment sur le front de l’Est, si en plus on a une guerre commerciale qui nous coûte énormément”, a insisté Stéphane Séjourné, en référence à l’aide à l’Ukraine.A la question d’une réponse européenne “par la force” à une guerre commerciale, le Commissaire européen a réagi avec prudence : “je ne peux pas vous répondre”. Les Européens pâtiraient eux-mêmes en cas de droits de douane accrus sur des produits américains et “la balance commerciale avec les Etats-Unis est très favorable aux Européens”, a-t-il souligné.”Il y a deux stratégies possibles, une approche offensive ou une approche défensive. On peut avoir une réplique sur les droits de douanes mais les Européens le paieront”, a-t-il poursuivi, prenant le cas de compagnies européennes qui achètent des pièces détachées de Boeing.”Il faut être offensif et être peut-être même radical s’il le faut”, a-t-il cependant estimé.Il a aussi évoqué une “approche défensive qui consiste à ré-aiguiller un certain nombre d’achats dans le monde”, par exemple “suspendre les approvisionnements de GNL (gaz naturel liquéfie) à l’Azerbaïdjan pour acheter plus aux Américains”.”Le monde entier est dépendant de ce que fera ce soir Donald Trump. Un certain nombre de décrets seront pris. Et je pense que ni les Canadiens, ni les Mexicains, ni nous, ni le reste du monde, ne sait exactement ce qu’il y a dans ces décrets”, a-t-il conclu.Donald Trump prévoit notamment d’imposer, dès le 20 janvier, des droits de douane de 25% sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada. La Chine pourrait également voir ses taxes augmenter de 10% et la zone euro est aussi dans son viseur.Interrogé enfin sur “la bureaucratie” bruxelloise, M. Séjourné a mentionné “des annonces” qui seraient faites “à partir du 26 février, sur un choc de simplification qui sera massif”.”On garde les objectifs climat notamment, mais on change le parcours pour les entreprises pour y arriver, avec une suppression du reporting : on va changer énormément de choses dans la bureaucratie”, a-t-il promis, sans autre précision.Les arbitrages sur ces annonces sont encore en discussion, mais la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait déjà promis, lors du sommet européen de Budapest début novembre, une “loi omnibus” pour revoir “ce qui paraît excessif” dans la forme de textes à visée sociétale, comme la directive CSRD, qui prévoit justement le reporting extra-financier des entreprises, ou la CS3D.”Mais (leur) contenu est bon, nous le maintiendrons”, avait-elle assuré.

Propriété intellectuelle: l’Union européenne lance une nouvelle procédure contre la Chine à l’OMC

La Commission européenne a annoncé lundi le lancement d’une nouvelle procédure contre la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour contester des “pratiques commerciales déloyales et illégales” en matière de propriété intellectuelle.L’Union européenne (UE) reproche à la Chine de faire “pression” sur les entreprises européennes de technologies de pointe pour baisser les prix des brevets, notamment dans le domaine de la 5G pour les téléphones portables.La Commission a demandé des consultations devant l’OMC, la première étape d’une procédure de règlement des différends.Les entreprises européennes doivent pouvoir travailler dans le cadre d’une “concurrence loyale et équitable. Lorsque ce n’est pas le cas, la Commission prend des mesures décisives pour protéger leurs droits”, a assuré Maros Sefcovic, le commissaire européen chargé du Commerce.Selon Bruxelles, la Chine a habilité ses tribunaux à fixer des tarifs contraignants pour les brevets essentiels de l’UE, sans le consentement des titulaires des brevets.Cela “permet aux fabricants chinois d’accéder à ces technologies européennes à moindre coût, de manière déloyale”, accuse la Commission.Le ministère chinois du Commerce a indiqué lundi soir dans un communiqué “déplorer” la décision européenne de lancer cette procédure à l’OMC.”La Chine a continuellement amélioré sa législation et son application de la protection des droits de propriété intellectuelle. Ses réussites en la matière sont reconnues de tous”, a-t-il affirmé, soulignant que les canaux de communication avec l’UE restaient “constamment ouverts”.”La Chine traitera les suites de cette affaire conformément aux règles de l’OMC et préservera résolument ses droits et intérêts légitimes”, a-t-il indiqué.Si ces consultations devant l’OMC n’aboutissent pas dans un délai de 60 jours, l’UE peut passer à une phase contentieuse.L’Union européenne est en plein bras de fer commercial avec la Chine dans de nombreux domaines. Fin novembre, la Commission avait déjà saisi l’OMC pour contester des mesures douanières chinoises contre les eaux-de-vie européennes comme le cognac.La Chine avait elle-même saisi l’OMC le 30 octobre après la décision jugée “protectionniste” de Bruxelles d’imposer des surtaxes douanières sur les voitures électriques importées de Chine.

Succession à la tête d’ADP: Emmanuel Macron propose le directeur financier, Philippe Pascal

Pour succéder à Augustin de Romanet à la tête du gestionnaire d’aéroports ADP depuis plus d’une décennie, Emmanuel Macron souhaite nommer l’actuel directeur financier du groupe, Philippe Pascal, a annoncé l’Elysée lundi.Cette succession s’éternise depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier.Car la Chambre basse, comme le Sénat, doit valider la nomination du PDG du gestionnaire des aéroports parisiens de Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget, propriété à 50,6% de l’Etat.La dissolution, les Jeux olympiques et paralympiques puis la censure du gouvernement Barnier en décembre avaient ralenti ce processus.- Spécialiste de la fiscalité -Le choix de Philippe Pascal était pressenti : le site d’investigation économique L’Informé affirmait déjà, début janvier, qu’un accord avait été trouvé entre l’Elysée et Matignon sur son nom.Deux autres candidats s’étaient manifestés, selon le site: l’ancien directeur financier de Veolia Claude Laruelle et le PDG de TechnicAtome Loïc Rocard.M. Pascal, 53 ans, est un haut fonctionnaire spécialiste de la fiscalité ayant gravi depuis 12 ans les échelons au sein du gestionnaire des aéroports parisiens.C’est début 2013, soit quelques semaines après l’arrivée de M. de Romanet au poste de PDG, que M. Pascal a rejoint l’entreprise aéroportuaire. Il était alors directeur des opérations financières et des participations, un poste stratégique pour un groupe qui avait commencé à essaimer à l’étranger lors de la présidence du prédécesseur de M. de Romanet, Pierre Graff.Il occupe son poste actuel depuis 2016, aux côtés de M. de Romanet et de l’ancien directeur général Edward Arkwright, devenu début janvier directeur général du promoteur immobilier Altarea.En mars dernier, le gouvernement avait annoncé que M. de Romanet, qui s’était dit “disponible” pour un nouveau mandat, serait maintenu dans ses fonctions jusqu’aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris mais pas renouvelé au-delà.M. de Romanet, 63 ans, avait ensuite accepté de prolonger son propre intérim de “quelques jours” début 2025 le temps qu’un successeur soit trouvé, selon une source proche de l’entreprise aux 28.000 employés et 336 millions de passagers accueillis en 2023.- Retour aux bénéfices -Titulaire d’une maîtrise de droit public, M. Pascal est diplômé de l’École nationale des impôts et a entamé sa carrière à Bercy à la Direction de la législation fiscale, Å“uvrant de 1997 à 2007 à rédiger des textes sur “la fiscalité du patrimoine immobilier, la fiscalité agricole et la fiscalité des personnes”, selon sa note biographique.Une expertise qui tombe à pic : le gouvernement, en quête de fonds pour limiter le déficit de son budget 2025, envisage justement d’alourdir la fiscalité du transport aérien, au grand dam du secteur.Groupe ADP prévoyait, en octobre, un alourdissement de ses charges et de sa fiscalité en raison notamment de la nouvelle taxe sur les infrastructures et de la contribution exceptionnelle sur les grandes sociétés prévue dans le projet de budget du précédent gouvernement Barnier.M. Pascal sera auditionné par les deux chambres du Parlement, comme le veut la Constitution concernant les nominations de personnes à des postes important pour “la vie économique (…) de la Nation”. Sa nomination doit enfin être avalisée en Conseil des ministres.Durant ce processus, M. de Romanet demeure président-directeur général de la société, a fait savoir Groupe ADP dans un communiqué lundi.ADP, après avoir longtemps été l’enfant chéri de la Bourse grâce à sa très forte rentabilité, a encaissé un coup dur avec l’irruption du Covid-19 en 2020, ne revenant aux bénéfices qu’en 2022 après deux exercices de pertes qui l’ont laissé endetté. Évoquée en 2019, une privatisation n’est plus revenue à l’ordre du jour depuis cette crise. Le cours de l’action ADP ne s’est pas remis de la pandémie, évoluant actuellement à environ 111 euros contre 175 début 2020, alors que le secteur aérien doit faire face à d’importants investissements de décarbonation.Sous MM. Graff puis de Romanet, ADP a développé ses participations et concessions à l’étranger, gérant aujourd’hui directement ou indirectement 26 installations aéroportuaires, notamment en Turquie et en Inde, deux marchés dynamiques.

Eau: la consommation pourrait aller jusqu’à doubler en 2050, selon un rapport

La consommation en eau pourrait doubler d’ici 2050 en France si le réchauffement climatique s’intensifie et si les tendances d’usage actuelles se poursuivent, en raison notamment de l’augmentation des besoins liés à l’irrigation, estime lundi un rapport de France Stratégie.Ce rapport avait été commandé à l’automne 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, quelques mois après la mise en place du Plan Eau destiné à limiter la consommation de cette ressource promise à la raréfaction en raison du changement climatique.D’ores et déjà, “en dix ans, l’eau douce renouvelable, c’est-à-dire celle qui se renouvelle à travers le cycle de l’eau, a diminué de 14%. De ce fait, des tensions entre usages émergent dans certains territoires et à certaines périodes de l’année”, constate France Stratégie en présentant ses travaux.Pour réaliser ce travail prospectif, l’organisme chargé d’évaluer les politiques publiques, s’est appuyé sur trois scénarios: le premier dit “tendanciel” s’apparente à conserver les habitudes de consommation actuelles sans rien changer. Le deuxième baptisé “politiques publiques” suppose l’application stricte des mesures de restriction et d’adaptation déjà mises en place par le gouvernement, notamment la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Enfin un troisième scénario “de rupture” implique un usage sobre de l’eau.Elle y a ajouté différentes projections de réchauffement climatiques, avec des printemps-étés secs ou humides, en mesurant l’impact sur sept secteurs d’activité: élevage, irrigation, énergie, industrie, tertiaire, résidentiel et canaux de navigation.L’agriculture est le secteur pour lequel l’évolution du climat jouera un rôle essentiel, souligne le rapport: une diminution des précipitations engendrerait “une augmentation de la demande en eau d’irrigation si on veut maintenir les mêmes rendements”, exacerbée par l’augmentation des surfaces irriguées, souligne Hélène Arambourou, co-autrice du rapport.L’année de référence est 2020, pour laquelle les consommations en eau, c’est-à-dire la part de l’eau prélevée et non restituée aux milieux, était d’environ 5 milliards de mètres cube.En cas de réchauffement climatique mondial de +2,4°C entre 2041 et 2060 (l’un des scénarios du Giec) avec des sécheresses importantes, les consommations en eau pourraient aller jusqu’à doubler (+102%) entre 2020 et 2050 dans le scénario “tendanciel” et augmenter de 72% dans le scénario “politiques publiques”, indique le rapport. Seul le scenario de rupture contiendrait la hausse à +10%, avec des variations parfois fortes selon les régions et les moments de l’année.- Conflits d’usage -Les prélèvements, notamment de l’industrie, pourraient eux se stabiliser (“tendanciel”) voire diminuer (“politiques publiques” ou “de rupture”), en raison de l’arrêt ou de la modernisation des centrales nucléaires les plus anciennes. Cette baisse sera principalement concentrée dans la vallée du Rhône.Mais seul le scénario “de rupture”, caractérisé par une sobriété énergétique et une part moins importante du nucléaire, entrainerait “à la fois” une diminution des prélèvements et de la consommation, selon Simon Ferrière, co-auteur du rapport.Côté agriculture, d’ici 2050, la demande pour l’irrigation devrait augmenter “fortement” et devenir “majoritaire”. Et à la “différence de la production énergétique (qui restitue une fois retraitée une partie de l’eau dans les milieux naturels, ndlr), l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes”, souligne France Stratégie. Même dans le scénario de rupture, la consommation liée à l’irrigation augmenterait de 40%, ont expliqué les auteurs du rapport lundi lors d’un point presse. Et les retenues de substitution (“méga-bassines”) n’auront qu’un “effet limité” pour contenir cette hausse (-6% lors des pics de consommation).”Sans changement systémique” de l’agriculture, “il paraît compliqué de réduire la demande”, explique Hélène Arambourou, qui cite comme leviers l’amplification des pratiques agroécologiques, l’amélioration de l’efficacité de l’irrigation et une régulation du développement des surfaces et cultures nécessitant d’être irriguées.Avec cette prépondérance de l’agriculture dans les prélèvements, la demande en eau sera également davantage concentrée sur les mois d’été traditionnellement les plus chauds et où la ressource est contrainte, note l’organisme qui prévoit d’étudier dans un prochain rapport les tensions et conflits d’usages que cela pourrait engendrer.Les territoires les plus concernés sont ceux déjà très irrigués comme le Sud-Ouest, les terres autour du Marais poitevin ou de la Charente, dans lesquels on déplore déjà des conflits d’usage à certaines périodes de l’année.