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Plans sociaux à Casino: le nombre total de licenciements sera de 2.200

En pleine transformation après son rachat, le distributeur français Casino (Monoprix, Franprix), dont les pertes ont été drastiquement réduites en 2024, a annoncé vendredi que les plans sociaux lancés allaient inclure au total 2.200 licenciements.”Près de 90% des licenciements” ont été “notifiés à ce jour”, a indiqué vendredi le directeur général du groupe Philippe Palazzi, qui avait dans un premier temps évoqué vendredi une fourchette de 2.200 à 2.300 licenciements.Sur les quelque 3.000 suppressions de postes prévues dès 2024, 1.000 licenciements ont pu être évités notamment “grâce au reclassement interne, aux départs naturels” et “au plan de départ volontaire”, a fait valoir la direction vendredi.”Le chiffre de 2.200 licenciements (…) ne concerne pas un nouveau plan social”, a également tenu à préciser un porte-parole du groupe.Casino n’est pas le seul acteur de la grande distribution à tailler dans ses effectifs: son concurrent Auchan avait aussi annoncé fin 2024 un vaste plan social menaçant 2.400 emplois en France, et comprenant des fermetures de sites. Casino, tombé l’an dernier dans l’escarcelle du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, a par ailleurs fait part vendredi d’une réduction de sa perte nette en 2024 à 295 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en recul de 5,4% à 8,5 milliards d’euros.Un chiffre très éloigné de la perte spectaculaire de 5,7 milliards d’euros que le groupe avait essuyée en 2023. Car Casino a connu en 2024 une “transformation profonde”, même si ses résultats sont “encore fortement marqués par les difficultés passées”, a déclaré le directeur général du groupe, arrivé en mars.Il dit avoir depuis cette date mené son “plan de restructuration avec efficacité, conformément au calendrier fixé”.La nouvelle direction entend repositionner l’ancien fleuron d’origine stéphanoise en champion de la proximité via ses enseignes comme Franprix, Spar, Vival ou Naturalia, des magasins plutôt de petite taille, dans les centres-villes souvent, et avec une importante offre de services. Casino s’est séparé de tous ses hypermarchés, “des gros foyers de perte”, selon Philippe Palazzi, “ce qui nous permet de voir l’avenir sereinement.”- “Economie de la flemme” -Le distributeur a, en parallèle, ouvert 268 magasins en 2024 avec “le bon emplacement, le bon franchisé et la bonne marque”, a indiqué la direction, qui vise un “retour à la rentabilité” en 2026.”Nous sommes dans une économie de la flemme”, a justifié Philippe Palazzi. Dans les “grandes villes”, “les jeunes générations ne veulent plus se déplacer pour aller faire leurs achats et, en province, (…) la population vieillissante a du mal (…) à se déplacer.”Le groupe comptait encore 200.000 salariés dans le monde fin 2022, avant d’être étranglé par un endettement qui a été restructuré dans la douleur mi-2024, grâce notamment à l’apport de nouveaux capitaux des milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, en contrepartie de la prise de contrôle du distributeur.Les magasins grands formats du groupe, son activité historique, ont été cédés au cours de l’année écoulée aux concurrents Intermarché, Auchan et Carrefour. 366 hyper et supermarchés au total, a fait savoir Casino vendredi, précisant que l’ensemble des cessions lui a permis d’engranger 1,8 milliard d’euros en 2024.Le distributeur met en avant un “assainissement” plus vaste encore de son parc de magasins, avec au total “la fermeture de 768 points de vente non rentables”, dont “87% de franchisés et locataires-gérants”, notamment 207 Franprix. Pour rendre ses magasins plus compétitifs, Casino revendique par ailleurs avoir appliqué des baisses de prix “très ciblées chez Monoprix, Franprix et Casino, avec des réductions de plus de 500 produits essentiels”.Casino est également propriétaire du site de commerce en ligne Cdiscount, dont le chiffre d’affaires en 2024, – un peu plus d’un milliard d’euros – a connu une baisse de 16,3% sur un an.Le groupe l’attribue à sa stratégie de privilégier les ventes réalisées par les vendeurs tiers sur son site au détriment des ventes directement réalisées par Cdiscount.

Espoir prudent des entreprises britanniques sur la perspective d’un accord commercial avec Washington

La perspective d’un accord commercial entre Londres et Washington, graal des Britanniques depuis le Brexit, relancée jeudi par Donald Trump, suscitait un espoir prudent des entreprises à Londres vendredi, qui y voient une chance d’échapper à de nouveaux droits de douane.Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi, lors d’une visite du Premier ministre britannique Keir Starmer, que les Etats-Unis et le Royaume-Uni allaient conclure “un véritable accord commercial dans lequel les droits de douane ne seraient pas nécessaires”.De nouvelles négociations entre les deux pays “signifient qu’il existe une réelle opportunité d’atténuer l’incertitude créée par le risque de droits de douane”, se réjouit William Bain, des Chambres de commerces britanniques, une organisation qui représente de nombreuses entreprises dans le pays.Un tel accord, dont Londres rêve depuis sa sortie de l’Union européenne, effective au 1er janvier 2021, lui permettrait d’éviter le sort réservé à d’autres partenaires économiques majeurs des Etats-Unis, y compris européens, ciblés ces dernières semaines par un torrent d’annonces de droits de douane.”La perspective d’un accord commercial étendu serait un énorme coup de pouce pour l’économie britannique”, alors que les échanges commerciaux annuels entre les deux pays s’élèvent à 300 milliards de livres (363 milliards d’euros), se félicite Chris Hayward, de la City of London Corporation, qui représente les intérêts du puissant secteur financier britannique.- “Nature capricieuse” -Un accord commercial serait “une victoire claire pour Keir Starmer” mais “il est encore trop tôt” pour s’en réjouir, tempère Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown. “Étant donné la nature très capricieuse de la politique de M. Trump, rien ne garantit qu’un tel accord sera conclu.”Des organisations représentatives d’autres secteurs d’activités, également interrogés par l’AFP, comme l’automobile, ont d’ailleurs dit préférer attendre de voir ce qui sera réellement convenu avant de faire des commentaires.Il reste “beaucoup à faire”, a reconnu vendredi matin le ministre de la Santé britannique Wes Streeting – qui s’exprimait sur Sky News au nom du gouvernement. Mais “nous voulons avancer rapidement” car “le Royaume-Uni et les États-Unis ont beaucoup à y gagner”, a-t-il affirmé.Pour l’expert David Henig, du Centre européen pour la politique économique internationale, si Londres peut espérer esquiver des droits de douanes, “il n’y a actuellement aucune perspective de conclusion d’un accord de libre-échange complet”.D’autant que Londres est réticent à ouvrir ses frontières à certains produits américains, notamment agricoles.Londres a conclu depuis le Brexit des traités commerciaux avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou Singapour et a officiellement rejoint en décembre le partenariat de libre-échange transpacifique (CPTPP), qui compte notamment le Japon et le Canada. Le pays a aussi annoncé lundi la relance de négociations qui traînent en longueur sur un traité avec l’Inde.- Washington ou Bruxelles? -Si la première administration de Donald Trump était disposée à nouer un accord avec Londres et avait même mené une série de négociations, la présidence Biden avait laissé péricliter le processus.”Le Royaume-Uni cherche à conclure un accord commercial avec les États-Unis depuis 2020″ mais si celui-ci se concrétise, “il aura probablement un coût, étant donné la nature transactionnelle de la politique du président Trump, et cela pourrait prendre la forme d’une augmentation des dépenses de défense”, prévient Russ Mould, analyste chez AJ Bell.Alors que l’UE est son principal partenaire commercial, Londres devra-t-il aussi choisir entre Washington et Bruxelles?L’un des plus anciens conseillers économiques de Donald Trump, Stephen Moore, avait laissé miroiter fin 2024 un accord au Royaume-Uni, mais à condition qu’il fasse le bon choix entre “le modèle économique européen plus socialiste et le modèle américain davantage basé sur un système de libre entreprise”.”L’idée selon laquelle nous devons choisir entre nos alliés, être soit avec l’Amérique, soit avec l’Europe, est tout simplement fausse”, avait alors balayé M. Starmer. “L’intérêt national exige que nous travaillions avec les deux.”C’est aussi l’avis des entreprises britanniques: “Un commerce plus fort avec les États-Unis ne signifie pas que nos relations avec l’UE, la Chine et la région Asie-Pacifique doivent passer au second plan”, affirment les Chambres de commerces.

En Chine, chiens et chats ne connaissent pas la crise

Des robes pour chiens, des sacs à crottes, ou encore des bêtes exotiques comme des suricates sont exposés à Pékin lors d’une foire aux animaux de compagnie, un secteur ultra-dynamique malgré la morosité économique en Chine.Le géant asiatique est aux prises avec un ralentissement de sa croissance, sur fond de crise dans l’immobilier, de faible consommation des ménages et de chômage élevé chez les jeunes.Mais le secteur des animaux de compagnie est à l’opposé de cette tendance.Des foules d’amis des bêtes parcourent cette semaine les vastes halls de la foire, impatientes d’acheter de nouveaux compagnons à fourrure ou des accessoires, allant de colliers de perles pour chats aux imperméables pour chiens.L’exposition se tient jusqu’à dimanche et a déjà attiré des milliers de visiteurs.Dans une section de la foire, des vendeurs présentent toute une gamme d’animaux de compagnie inhabituels, comme des crabes et des lézards.Des associations de défense des droits des animaux expriment régulièrement leur réprobation du commerce des animaux exotiques, parfois synonymes de normes de bien-être insuffisantes.La pandémie de Covid-19 a également suscité des craintes selon lesquelles les animaux pourraient être porteurs de maladies transmissibles aux humains.Mais les animaux exotiques restent populaires en Chine auprès d’un certain public et beaucoup partagent sur les réseaux sociaux des vidéos sur la façon de les élever.Sur son stand, Zhao Tingting propose notamment des sacs à main transparents, spécialement conçus pour transporter des phalangers volants (en anglais “sugar glider”), des petits marsupiaux qu’elle vend aux visiteurs, ainsi que des suricates.- “En plein essor” -Une petite foule se forme autour d’un phalanger volant lové dans la capuche d’un employé, sortant parfois la tête pour jeter un coup d’oeil aux spectateurs fascinés.Zhao Tingting, elle, tient dans ses bras une mangouste vêtue d’une chemise. “Beaucoup de gens, dès qu’ils voient ça, ils trouvent que c’est doux, câlin et super mignon,” déclare-t-elle à l’AFP.”Il y a vraiment beaucoup de gens qui en veulent un maintenant”, ajoute la jeune femme de 35 ans, qui souligne que la demande pour ces animaux exotiques a augmenté ces dernières années.”Nos clients commencent par un, puis deux, puis trois. Certains finissent même par en avoir plus de 10, voire 20.”En 2022, le marché des animaux de compagnie en Chine avait atteint un chiffre d’affaires de 493,6 milliards de yuans (65,2 milliards d’euros) et il devrait représenter le double de ce chiffre cette année, selon un rapport du cabinet Daxue Consulting.”Le marché chinois des animaux de compagnie représente un secteur en plein essor”, souligne cette étude.D’ici 2030, le nombre d’animaux de compagnie en Chine devrait représenter près du double de celui des jeunes enfants (0-4 ans), selon la banque d’investissement américaine Goldman Sachs.Un amoureux des chats, Guo, parcourt les allées en inspectant les différentes variétés de félins, des Sphynx sans fourrure aux touffus Maine Coons à poils mi-longs.- Poils et réconfort -Le quinquagénaire, venu de la province du Fujian (est), a pris l’avion spécialement pour l’événement et était à la recherche d’un nouveau compagnon à moustaches, en particulier un British Shorthair.”Nous en avons déjà deux à la maison (…) Ils sont relativement abordables et pas trop chers”, déclare-t-il à l’AFP après avoir fait le tour de l’exposition.Bien que l’économie en général “ne soit pas terrible en ce moment”, les gens sont prêts à dépenser pour ce qu’ils aiment, y compris les animaux de compagnie, ajoute Guo.”Avoir un chat peut apporter un peu de réconfort et de soutien émotionnel.”Une vendeuse de chats, Dong, dit également avoir constaté une hausse du nombre de clients ces dernières années.”Les gens sont de plus en plus nombreux à accepter l’idée d’avoir un animal de compagnie”, explique-t-elle à l’AFP, en caressant un British Longhair tout en agitant un jouet devant lui.Certains parents, réticents à avoir un autre bébé, choisissent d’adopter un chien ou un chat pour tenir compagnie à leur enfant, ajoute-t-elle.Beaucoup de Chinois ont un “amour naturel” pour les animaux, selon Dong.”Quand ils voient ces animaux incroyablement mignons et tout duveteux, cela leur apporte de la joie et du bonheur.”

Nigeria: à Lagos, les habitants démunis face à la flambée des loyers

“Je prévois de déménager”, confie Bartholomew Idowu, un salarié du secteur des transports à Lagos au Nigeria dont le loyer a augmenté de près d’un tiers avec l’inflation, bien qu’il ne sache pas encore où aller avec ses enfants.Depuis plusieurs mois, de nombreux Nigérians vivant comme ce père de famille dans la capitale économique du Nigeria sont contraints de quitter leur logement face à la hausse constante des loyers dû à une inflation galopante.M. Idowu a vu le prix du loyer de son appartement augmenté récemment de 28%, passant de 350.000 nairas (222 euros) par an à 450.000 nairas (286 euros), une somme importante dans le pays où le PIB par habitant est de 835 dollars (795 euros).La fin des subventions des carburants et du contrôle des devises, décidée par le président Bola Tinubu à son arrivée à la tête du Nigeria en mai 2023, a entraîné une hausse du coût de la vie dans le pays le plus peuplé d’Afrique, qui n’a pas épargné le marché de l’immobilier.Dans la mégalopole de Lagos – 20 millions d’habitants -, où résident les acteurs et bénéficiaires de la richesse pétrolière, une classe moyenne et des millions de travailleurs pauvres de l’économie informelle, les loyers augmentent aussi bien pour les îles riches de Lagos que pour le “Mainland” (les quartiers situés sur le contient) plus pauvre.L’inflation annuelle au Nigeria est tombé à 24,48% en janvier 2025, contre 34,80% en décembre, selon les chiffres du bureau national des statistiques. Mais cette baisse soulage très peu les Nigérians confrontés au quotidien aux effets de la crise économique qui touche le pays. – Changer d’école -“Je vais probablement devoir trouver un moyen pour supplier mon propriétaire”, a déclaré Yemisi Odusanya, autrice de livres de cuisine et blogueuse culinaire de 40 ans.Après avoir donné naissance à des jumeaux l’année dernière, elle doute de pouvoir trouver une meilleure offre ailleurs pour sa famille de sept personnes, même si son propriétaire dans le quartier de Lekki a augmenté son loyer de 120%.Les avocats affirment que les hausses de loyer ne peuvent pas être imposées unilatéralement, mais doivent être négociées entre les parties.Cependant, les lois sont rarement appliquées sans la menace d’un procès, a déclaré à l’AFP l’avocat Valerian Nwadike, soulignant une augmentation des conflits entre locataires et propriétaires au cours de l’année écoulée.Jimoh Saheed, coach sportif, a quitté son studio à Ikoyi, l’un des quartiers les plus riches de Lagos, après que son propriétaire a doublé le loyer, le faisant passer à 2,5 millions de nairas par an, il y a un an et demi.En déménageant dans un quartier populaire, il s’est éloigné de ses clients, et ses deux enfants ont dû changer d’école.Fin 2024, son nouveau propriétaire a augmenté le prix de son loyer de 25%.- Environnement réglementaire complexe -“Cela m’affecte émotionnellement, mentalement et même physiquement”, a confié l’homme de 39 ans, dont les revenus n’ont pas suivi l’inflation, malgré une charge de travail accrue selon lui.Il existe également des problèmes structurels à Lagos avec des taux d’intérêt élevés, des prêts hypothécaires inaccessibles pour la plupart, un environnement réglementaire complexe pour les promoteurs, note Babatunde Akinpelu, un analyste spécialisé dans le logement.Lagos abrite aussi une part disproportionnée des emplois du Nigeria, ce qui entraîne un flux constant de personnes qui y arrivent.Même si les grues et les chantiers de construction se multiplient à travers la ville, de nombreux nouveaux projets sont destinés au marché haut de gamme.D’où un marché immobilier biaisé, où l’augmentation de l’offre dans le secteur de luxe ne se répercute pas sur le reste du stock de logements, explique l’économiste Steve Onyeiwu.L’amélioration des transports publics, comme la nouvelle ligne de chemin de fer reliant Lagos à Ibadan, pourrait alléger la pression, mais pour l’instant, il y a un “effet boule de neige” sur les prix qui augmentent, indique un directeur de Island Shoreline, une société de gestion immobilière, qui souhaite garder l’anonymat. “Un bon logement est essentiel pour chaque individu. Pas seulement pour les riches”, rappelle de son côté Ismail Oriyomi Akinola, un agent immobilier à Lagos.  

OpenAI lance son IA générative de vidéos Sora en Europe

Le groupe américain OpenAI, créateur de l’intelligence artificielle ChatGPT, a rendu disponible en Europe et au Royaume-Uni son IA générative de vidéos Sora, a-t-il annoncé vendredi.Déjà disponible aux Etats-Unis et dans de nombreux pays depuis son lancement le 9 décembre, Sora n’était jusque-là pas accessible aux utilisateurs européens à cause de la “réglementation”, avait indiqué Sam Altman, le patron d’OpenAI, dans un message posté sur X le même jour.”Je m’attends à ce que le lancement de nouveaux produits soit retardé en Europe et à ce que nous ne puissions tout simplement pas en proposer certains”, avait-il prévenu.Sora est capable de créer sur simple saisie de texte des vidéos réalistes en haute définition d’une durée maximale d’une vingtaine de secondes.Seuls les abonnés aux offres payantes de ChatGPT, Plus et Pro, y ont accès en Europe.La multiplication de ces technologies avec IA accroît les inquiétudes concernant leurs conséquences sur les industries créatives traditionnelles.L’entreprise a mis en place des garde-fous pour éviter une mauvaise utilisation, en particulier via une vérification des métadonnées et l’ajout de marquages (watermark).Elle a aussi restreint temporairement la création de vidéos avec des personnes réelles, dans le cadre du renforcement de ses mesures contre les deepfakes (contenus audio ou vidéo modifiés grâce à l’IA, pour faire dire ou faire à quelqu’un quelque chose qu’il n’a pas dit ou fait).Pour autant, Sora continue de faire face à des soucis techniques. Des internautes ont fait état de problèmes de réalisme et de difficultés avec des séquences complexes. Les géants Google et Meta ont annoncé des outils similaires mais aucun n’a suscité autant d’attentes que celui d’OpenAI depuis le lancement de ChatGPT fin 2022.

Départ de Stellantis: Carlos Tavares va toucher 12 millions d’euros

L’ancien directeur général de Stellantis Carlos Tavares, débarqué du groupe le 1er décembre, doit toucher une indemnité de départ de 2 millions d’euros assortie d’un bonus de 10 millions, a indiqué jeudi le constructeur automobile dans son rapport annuel.Carlos Tavares a bénéficié, pour 2024, d’une rémunération atteignant 23,1 millions d’euros, en baisse de 37% par rapport à l’année 2023 (36,5 millions). La rémunération du dirigeant était composée d’une majorité de primes variables liées aux résultats de l’entreprise, et Stellantis a vu ses marges divisées par deux en 2024, provoquant sa mise à l’écart.Début décembre, des informations de presse en France et en Italie, avaient évoqué des primes de départ allant de 50 à 100 millions d’euros pour le patron portugais. Stellantis avait démenti ces chiffres “surévalués”.D’après le rapport annuel, le groupe Stellantis, maison mère des marques Peugeot, Fiat ou encore Chrysler, a conclu un accord avec M. Tavares prévoyant 2 millions d’euros en indemnités de départ “tel que requis par la loi néerlandaise” puisque son siège est situé à Amsterdam.M. Tavares doit toucher en plus “10 millions d’euros au titre d’un bonus dans l’atteinte d’une étape de transformation de l’entreprise”, concernant notamment l’électrification des gammes de véhicules.La CFDT Stellantis a publié un communiqué dénonçant des “adieux indécents”. “On espérait un réveil éthique, mais non, comme toujours c’est l’appât du gain qui l’emporte”, écrit le syndicat dans un communiqué.”Difficile à avaler au lendemain d’une négociation salariale très difficile où la nécessité de rester raisonnable et le besoin de prudence ont été inlassablement répétés”, dénonce la CFDT. Lors des négociations annuelles obligatoires, la direction a proposé une augmentation de la masse salariale de 2,1%, avec une augmentation minimum de 28 euros mensuel pour les plus bas salaires. La rémunération de l’ex-patron pour l’année 2024, elle, est composée d’une part fixe de 2 millions d’euros à laquelle s’ajoutent plusieurs primes atteignant 20,5 millions d’euros.D’abord “10 millions comme prime pour atteinte d’une étape dans la transformation de l’entreprise”  et “10.514.494 euros représentant le reste de la charge des primes long terme, réglé en action de la société”, précise le rapport.Pour l’année 2024, Carlos Tavares a aussi touché 500.000 euros de “prestations de retraite” de la part de Stellantis. En revanche, aucun bonus de performance n’a été versé au dirigeant, les objectifs financiers n’ayant pas été atteints. Mercredi, le groupe Stellantis a présenté des résultats annuels avec un bénéfice net en fort recul sur l’année 2024 à 5,5 milliards d’euros (-70%) et une marge opérationnelle à 5,5% après un exercice marqué par les difficultés, notamment en Amérique du Nord.La rémunération de l’ancien patron, l’une des plus élevées dans l’industrie automobile, a souvent fait l’objet de polémiques en France et en Italie. Depuis son arrivée à la tête de Stellantis, fondé en janvier 2021 à la suite de la fusion de PSA et Fiat-Chrysler, Carlos Tavares a touché plus de 100 millions d’euros de rémunération.

La tech chinoise s’enflamme, dans le sillage de DeepSeek et encouragée par Pékin

Une simple poignée de main entre Xi Jinping et l’entrepreneur Jack Ma, longtemps en disgrâce, a fait bondir en Bourse les entreprises technologiques de Chine, dans le sillage du succès inattendu du champion local de l’IA DeepSeek –essor qui devrait cependant rester étroitement encadré par Pékin.L’ambiance semble avoir radicalement changé: en 2020, Pékin lançait une campagne réglementaire pour renforcer son contrôle sur la tech, faisant s’effondrer les actions des groupes concernés et s’évaporer des centaines de milliards de dollars de valorisation. Jack Ma, emblématique fondateur du géant de l’e-commerce Alibaba, avait disparu de la vie publique après avoir émis des réserves sur ce durcissement réglementaire.Or, alors que la deuxième économie mondiale reste plombée par une crise immobilière et une consommation atone, sous la menace d’une guerre commerciale avec les États-Unis, Pékin s’attache à nouveau à cajoler ses entrepreneurs.Une poignée de patrons de la tech, dont Jack Ma, ont été conviés en grande pompe mi-février par le président chinois Xi Jinping, qui les a assurés du soutien gouvernemental.Un symbole, dans la foulée du coup d’éclat fin janvier de la start-up privée chinoise DeepSeek, qui a dévoilé un robot conversationnel égalant à moindre coût les performances des géants américains de l’intelligence artificielle (IA). Ce succès inattendu a provoqué une folle envolée des valeurs tech à la Bourse de Hong Kong.”Pékin ne peut pas concrétiser ses ambitions d’indépendance technologique vis-à-vis des États-Unis et de domination des technologies de pointe sans le secteur privé”, indique à l’AFP Shehzad Qazi, directeur de l’institut China Beige Book. Cette réunion où Xi Jinping a chaleureusement salué Jack Ma mais également le discret patron de DeepSeek “est le dernier signe en date que la Chine souhaite voir ses entreprises privées s’aligner plus fermement sur les ambitions économiques et de sécurité nationale fixées par le Parti (communiste)”, insiste M. Qazi.-Pari sur l’IA-Cependant, “Pékin n’entend pas les aider à engranger des bénéfices record ou des capitalisations boursières colossales”, avertit-il, estimant que “les perspectives du secteur privé ne sont pas aussi brillantes que ne le suggère l’engouement récent du marché”.De fait, les observateurs scruteront dans les prochains jours la grande session législative annuelle chinoise en quête de mesures concrètes en faveur des entrepreneurs.Un assouplissement réglementaire est déjà à l’œuvre depuis 2023 pour le secteur technologique, en vue de raviver la confiance émoussée des entreprises sur fond de conjoncture assombrie –et Pékin voit dans l’IA une nouvelle martingale.”En théorie, l’IA peut aider la Chine à sortir de la stagnation et de la déflation”, tout en contribuant à résoudre la future pénurie de main-d’Å“uvre causée par le vieillissement de sa population, jugent les analystes d’ANZ.Pour eux, la réunion d’entrepreneurs mi-février augure d’un soutien politique renforcé pour accélérer le déploiement de l’IA. Des dirigeants locaux chinois appellent déjà à utiliser tous azimuts des applications comme DeepSeek.”Le succès de DeepSeek a ravivé les espoirs des investisseurs pour une adoption plus large de l’IA et une demande accrue des entreprises chinoises”, abondent les experts d’UBS. Le “phénomène” DeepSeek aiguise aussi les rivalités: des start-ups cherchent à en profiter pour attirer de nouveaux financements, et le géant tech Tencent a lancé jeudi son robot conversationnel avancé  Hunyuan Turbo-S.-“Protection juridique”?-Dans un autre effort pour rassurer le monde des affaires, le journal officiel Global Times faisait état en janvier d’un projet de loi censé “renforcer la protection juridique” des entreprises.Mais de l’avis des analystes, le secteur privé ne pourra s’épanouir que tant qu’il s’alignera sur les objectifs stratégiques du gouvernement. Durant les années 2010, les géants technologiques avaient été autorisés à croître rapidement, avant d’être rattrapés par la défiance du Parti communiste face à expansion incontrôlée du secteur privé. En 2018, Xi Jinping assurait à des patrons qu’il était là pour “renforcer (leur) confiance”, mais deux ans plus tard, Pékin déclenchait une vague d’enquêtes antimonopole et anticoncurrence contre les entreprises. “Les investisseurs semblent avoir interprété (la récente rencontre entre Xi et Ma) comme un signal que le virage vers une plus grande liberté accordée au secteur privé, en cours depuis 2023, allait se poursuivre”, observe James Reilly, de Capital Economics.Mais, avertit-il, “l’absence de freins et de contrepoids en Chine signifie que ce changement d’attitude pourra s’inverser à tout moment”. 

Retraites: la CGT appelle à la mobilisation le 8 mars pour “l’abrogation” de la réforme

La CGT, deuxième centrale syndicale, appelle à la mobilisation “pour gagner l’abrogation de la réforme” des retraites de 2023 le 8 mars, dans un communiqué transmis vendredi au lendemain de la première réunion de concertation entre partenaires sociaux.”Pour la CGT, l’heure est à la construction du rapport de force”, assume la centrale syndicale, dénonçant “le double discours du gouvernement qui fait tout pour empêcher que ces concertations ne puissent déboucher sur l’abrogation de la réforme 2023 des retraites”.Après avoir “inventé un déficit caché”, l’exécutif a “tenté de diviser les syndicats en choisissant ses interlocuteurs” (dont ont été exclus les syndicats Solidaires et la FSU, ainsi que les employeurs de l’économie sociale et solidaire, l’Udes), écrit la centrale.La CGT appelle “à la mobilisation pour gagner l’abrogation de la réforme” en rejoignant les cortèges prévus le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour réclamer notamment “l’égalité salariale”, présentée par la centrale comme étant une des solutions de financement du système.Elle appelle également à rejoindre des cortèges le 20 mars “avec les organisations de retraités”.Au-delà de ces deux premières dates, la CGT appelle à “une mobilisation d’ampleur” à terme et invite “toutes les organisations syndicales à se rassembler pour construire le rapport de force”.En janvier, le Premier ministre a demandé aux partenaires sociaux de rediscuter, sans “tabou”, de la dernière réforme toujours décriée, et promis de soumettre au Parlement tout accord, même partiel.La première concertation jeudi entre les partenaires a été marquée par une première crise après que Force ouvrière (FO) a décidé de quitter la table, refusant de participer à une “mascarade où on veut nous faire dire qu’effectivement la seule solution, c’est d’allonger la durée de travail pour les salariés”.Cette première journée de discussions a une nouvelle fois montré les oppositions entre syndicats et patronat sur cette réforme toujours très impopulaire qui porte progressivement l’âge de départ à 64 ans.Jeudi soir, dans un entretien au Figaro, le Premier ministre a surpris tous les partenaires en assurant qu’en “cas de blocage ( …) le référendum est une issue”, sans toutefois préciser la nature de ce blocage (négociations entre partenaires, au Parlement ou dans le pays…).

Trump, radouci par un accord sur les minerais, accueille Zelensky

Donald Trump, qui a considérablement adouci ses commentaires à propos de Volodymyr Zelensky, accueille le président ukrainien vendredi pour une visite dont les enjeux vont bien au-delà d’un accord qu’ils signeront sur les minerais stratégiques.Le président républicain, qui a rompu avec la politique de soutien à Kiev de son prédécesseur Joe Biden tout en se rapprochant de Vladimir Poutine, doit recevoir le chef d’Etat vers 11H00 locales (16H00 GMT).L’imprévisible Donald Trump, connu pour ses volte-faces spectaculaires, a minimisé jeudi ses propos de la semaine dernière sur le président ukrainien, qu’il avait qualifié de “dictateur”.”J’ai dit ça?”, a feint de s’étonner le président américain. “J’arrive pas à croire que j’ai dit ça. Question suivante”, a-t-il ajouté, affirmant ensuite avoir “beaucoup de respect” pour son homologue ukrainien.Le changement de ton de l’ancien promoteur immobilier, qui en matière politique ou diplomatique n’aime rien tant que de conclure un “deal” forcément avantageux, est-il dû à la venue de Volodymyr Zelensky pour, justement, signer un de ces accords chéris du républicain?- “Creuser, creuser, creuser” -L’accord-cadre en question porte sur l’accès des Etats-Unis aux ressources du sous-sol ukrainien, exigé par Donald Trump en compensation de l’aide militaire et financière versée depuis trois ans.”Nous allons creuser, creuser, creuser”, s’est réjoui jeudi le républicain de 78 ans.L’accord ne correspond toutefois pas aux exigences initiales du président américain, qui voulait la mention d’un montant de 500 milliards de dollars, disparu du texte final. Il établit un fonds d’investissement commun dans les métaux, hydrocarbures et investissements.Le texte ne prévoit pas non plus de garanties de sécurité pures et dures pour l’Ukraine.”Mais l’idée est qu’avec un investissement conjoint dans les ressources du pays, les Etats-Unis resteront impliqués dans la sécurité et la stabilité “, soulignent Gracelin Baskaran et Meredith Schwartz dans une note d’analyse du Center for Strategic and International Studies.Donald Trump lui-même a dit jeudi que cet accord fonctionnerait comme une sorte de “filet de sécurité”.”Je ne pense pas que quiconque va chercher des ennuis si nous sommes (en Ukraine) avec beaucoup de travailleurs” pour exploiter des minerais, a ajouté le président américain.- Manganèse et graphite -L’Ukraine concentrerait quelque 5% des ressources minières mondiales mais celles que Donald Trump convoite sont pour la plupart inexploitées, difficiles à extraire, ou de facto sous contrôle russe, car dans des territoires occupés.Les enjeux de la venue de Volodymyr Zelensky vont toutefois bien au-delà du manganèse et graphite dont le sol ukrainien regorge.L’Ukraine et l’Europe ont suivi avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui se sont longuement parlés le 12 février et qui ont lancé des négociations pour mettre fin à la guerre, avec l’objectif, pour l’impatient milliardaire républicain, d’aller vite.Vendredi matin, le Premier ministre britannique Keir Starmer a invité plus d’une douzaine de dirigeants européens à un sommet prévu dimanche “pour faire avancer l’action européenne sur l’Ukraine”. Le président américain répète qu’il a confiance dans le président russe, malgré les avertissements répétés de Londres et Paris sur la fragilité de toute trêve qui ne serait pas accompagnée d’un solide dispositif de contrôle et de sécurité garanti par l’Amérique. Jeudi, il s’est dit convaincu que Vladimir Poutine “tiendrait parole” en cas de cessez-le-feu.Donald Trump refuse de considérer Moscou comme responsable de la guerre et est allé jusqu’à faire porter la faute sur l’Ukraine. Il a totalement fermé la porte à une potentielle adhésion à l’Otan, espérée par Volodymyr Zelensky, en l’invitant à “oublier” une telle perspective.Mais le président américain a jugé, jeudi, qu’en cas d’accord de paix Kiev pourrait retrouver certains territoires: “nous allons essayer d’en récupérer autant que possible.”Il a aussi estimé que les troupes ukrainiennes, “peu importe ce que vous en pensez, (avaient) combattu très vaillamment”.

La Bourse de Paris recule après les nouvelles menaces commerciales de Trump

La Bourse de Paris recule vendredi, plombée par de nouvelles menaces douanières de Donald Trump contre la Chine, le Canada et le Mexique.Vers 9H40 (heure de Paris), l’indice vedette perdait 0,60% à 8.054,28 points, en recul de 47,70 points. La veille, il avait reculé de 0,51%, cédant 41,40 points à 8.102,52 points à la clôture.Dans un énième revirement, le président américain a annoncé jeudi soir que les États-Unis imposeraient des droits de douane supplémentaires de 10% sur les produits chinois à compter du 4 mars.Or, la Chine avait déjà été visée début février par une première hausse de 10% des droits de douane. Pékin a aussitôt promis vendredi de prendre “toutes les contre-mesures nécessaires”. Donald Trump a également assuré que des taxes de 25% visant le Canada et le Mexique entreraient en vigueur le même jour. Ces annonces interviennent au lendemain d’une menace du président américain de faire grimper de 25% les taxes sur les produits venant de l’Union européenne.”Pendant des semaines, la Bourse a négligé l’impact de la guerre commerciale. Il fallait bien, tôt ou tard, que le sujet revienne sur le devant de la scène”, estime Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.Les obligations d’État, valeurs refuge en période d’incertitude, sont plus recherchées par les investisseurs, ce qui fait chuter les taux d’intérêt. Vers 9H40, le rendement de l’emprunt à dix ans français atteignait 3,11%, contre 4,13% la veille. Son équivalent allemand, référence en Europe, était à 2,38%, contre 2,41% jeudi.Côté macroéconomique, les marchés prendront aussi connaissance vendredi de l’indice des prix PCE en janvier aux États-Unis, mesure préférée de l’inflation de la Réserve fédérale américaine (Fed).Cette publication est scrutée, dans la mesure où les investisseurs s’inquiètent de plus en plus de l’impact de la politique douanière de Donald Trump sur l’inflation et sur la confiance des ménages dans la première économie mondiale.En France, la hausse des prix à la consommation est revenue à 0,8% sur un an en février, selon les données provisoires, contre 1,7% en janvier, revenant sous le seuil de 1% pour la première fois depuis quatre ans.La consommation des ménages en biens s’est repliée en janvier, de 0,5%, en raison du “net recul” des achats de biens fabriqués, après avoir augmenté de 0,7% en décembre, l’Insee confirmant par ailleurs son estimation d’un recul de 0,1% du PIB au quatrième trimestre. Valeo dévisseL’équipementier français Valeo dévisse de 10,86% à 10,06 euros vers 9h40. L’entreprise a vu son chiffre d’affaires se replier légèrement (-3%) en 2024 et a dégagé un bénéfice net toujours très faible, notamment à cause du ralentissement du marché des voitures électriques, a annoncé jeudi l’équipementier automobile.Saint-Gobain récompenséLe géant des matériaux Saint-Gobain prenait 2,55% à 97,30 euros. Il a annoncé jeudi avoir réalisé un bénéfice net en hausse de 6,6% en 2024, porté par ses nouvelles zones de croissance, le continent américain et les pays intermédiaires comme l’Inde, malgré un “environnement difficile” en Europe sur les marchés de la construction neuve.SMCP sanctionnéLe groupe de mode SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac) reculait de 4,69% à 3,35 euros, après avoir accusé une perte nette de plus de 23 millions d’euros en 2024 en raison de mauvaises performances sur le marché chinois, et malgré une embellie au second semestre.