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Wall Street chute fortement à la clôture, les investisseurs craignent une récession aux Etats-Unis

La Bourse de New York s’est nettement repliée lundi, en particulier l’indice Nasdaq (-4%), les investisseurs affichant leurs inquiétudes quant à une possible récession aux Etats-Unis.Le Dow Jones a perdu 2,08%, l’indice à forte coloration technologique Nasdaq a chuté de 4,00%, sa pire performance depuis 2022, et l’indice élargi S&P 500 s’est contracté de 2,70%.”Pour l’essentiel, il s’agit d’une liquidation des valeurs technologiques”, en témoigne le fort recul de l’indice Nasdaq, ce qui montre “que la forte concentration des marchés sur les grandes valeurs technologiques peut devenir un problème”, relève auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Les géants du secteur de la tech ont reculé fortement: Tesla a chuté de 15,43%, Meta a reculé de 4,42%, Microsoft de 3,34%, Alphabet de 4,41%, Apple de 4,85%, Amazon de 2,36% et Nvidia de 5,07%.”Le marché ces derniers jours, et certainement aujourd’hui, a réévalué la balance bénéfice/risque”, face “à la confusion qui règne sur les droits de douane” et les craintes d’un ralentissement de l’économie américaine qui pourrait s’ajouter à une inflation en hausse, souligne M. Sosnick.Les investisseurs ont en particulier accueilli avec crainte les déclarations de Donald Trump dimanche.Le président américain est resté très flou lorsqu’une journaliste de Fox News lui a demandé lors d’un entretien s’il s’attendait à une récession aux Etats-Unis. “Je déteste prédire les choses comme ça”, a-t-il répondu.”Il y a une période de transition”, a avoué dans la foulée le milliardaire républicain, qui mène ses partenaires commerciaux à la baguette depuis son retour à la Maison Blanche, à commencer par ses voisins canadien et mexicain. Interrogé sur la chaîne de télévision CNBC vendredi, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a lui jugé que l’économie américaine et le marché boursier entreraient dans une “période de détox” alors qu’ils étaient “addicts aux dépenses publiques”, que l’administration promet de réduire drastiquement.”Les actions sont écrasées par les inquiétudes liées au ralentissement économique qui assombrissent les perspectives de croissance des bénéfices des entreprises”, a écrit dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Les investisseurs se détournent des marchés d’actions au profit du marché obligataire, a-t-il souligné. Ainsi, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement, à 4,22%, contre 4,30% vendredi à la clôture.En parallèle, les acteurs de marché attendent avec attention la publication, mercredi, de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour le mois de février.Il s’agira de l’une des premières données économiques sur l’état de santé de l’économie américaine depuis le retour de M. Trump au pouvoir.Au tableau des valeurs, le titre du géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour Ozempic et Wegovy, ses traitements pour le diabète et la perte de poids, a chuté de 8,07% à Copenhague et de 9,43% à New York, après la publication d’une étude sur un autre médicament coupe-faim, dont les résultats sont en deçà des attentes.Le site immobilier Redfin s’est envolé de 67,87% après  l’annonce de son rachat par la fintech Rocket Companies, pour une valeur d’environ 1,75 milliard de dollars.Le secteur bancaire a été pénalisé par le pessimisme des investisseurs: JPMorgan Chase a lâché 4,15%, Bank of America 3,79%, Wells Fargo 6,01% et Citigroup 4,33%.Les valeurs associées au secteur des cryptomonnaies ont elles dévissé avec le bitcoin, les investisseurs se montrant déçus de l’absence de politique d’achat public de devises numériques aux Etats-Unis. La plateforme d’échanges Coinbase a dégringolé de 17,58%, son concurrent Robinhood de 19,79%, quand le “mineur” (créateurs de monnaie numérique) Riot Platforms a chuté de 9,68%.

Tesla plonge de plus de 15% à Wall Street, sa valorisation divisée par deux depuis décembre

L’action du pionnier des véhicules électriques Tesla a chuté de plus de 15% à la Bourse de New York lundi, le constructeur souffrant d’un plongeon de ses ventes et d’un net recul du secteur technologique à Wall Street.Le cours de l’entreprise a dégringolé de 15,43% à 241,30 dollars à la clôture, sa pire séance en Bourse depuis 2020, et a effacé 130 milliards de dollars de capitalisation boursière.En conséquence, Tesla a vu sa valorisation divisée par deux depuis décembre, à environ 700 milliards de dollars.L’entreprise avait bénéficié lors des deux derniers mois de 2024 d’une euphorie des investisseurs à la suite de l’élection de Donald Trump, dont Elon Musk, le patron de Tesla, est un proche allié.Le plongeon du titre s’inscrit dans une tendance plus large de baisse des cours à Wall Street, notamment des valeurs technologiques, face aux craintes sur l’état de l’économie américaine. L’indice à forte coloration technologique Nasdaq a chuté lundi de 4,00% et les géants du secteur de la tech ont reculé fortement: Meta de 4,42%, Microsoft de 3,34%, Alphabet de 4,41%, Apple de 4,85%, Amazon de 2,36% et Nvidia de 5,07%.Mais Tesla est aussi sanctionnée pour ses ventes en berne sur plusieurs de ses marchés.Selon les données de l’Association chinoise des voitures de particuliers (CPCA), le constructeur a vendu 30.688 véhicules en Chine en février, en baisse de 49% par rapport à la même période de l’an dernier. Et ce, dans un contexte de forte augmentation (+82%) des ventes dans le pays de véhicules “à énergie nouvelle”, catégorie qui comprend les voitures électriques et hybrides.Idem en Europe, où malgré des immatriculations de véhicules électriques en hausse (+34% sur un an), les ventes de Tesla ont été divisées par deux en début d’année, selon des données publiées fin janvier par l’Association des constructeurs européens (ACEA).En France, le constructeur a vu ses ventes baisser de 26% sur un an malgré un marché stable, avec 2.395 véhicules immatriculés en février, selon les chiffres publiés samedi par la Plateforme automobile (PFA).A contre-courant du reste du continent, le Royaume-Uni a vu les ventes de Tesla grimper de près de 21% en février.Les prises de position d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump ont refroidi certains acheteurs même s’il reste difficile d’évaluer à quel point le milliardaire et son soutien à l’extrême droite européenne ont pu effrayer de potentiels clients de Tesla. Des appels au boycott ont en revanche été lancés ces dernières semaines. Toujours leader mondial de la voiture électrique avec ses modèles chargés de technologie et affichés à des tarifs agressifs, Tesla patine par ailleurs à cause d’un changement de gamme, avec le déploiement en cours de la nouvelle version de son SUV star, le Model Y. La marque, qui affronte aussi l’arrivée sur le marché d’une avalanche de modèles électriques de ses concurrents, assure qu’elle va se relancer avec l’arrivée courant 2025 de modèles à bas coût puis de son robotaxi.

Elon Musk assure que X (ex-Twitter) subit une “cyberattaque massive”

“Il y a eu (et il y a encore) une cyberattaque massive contre X”, a déclaré lundi Elon Musk, le propriétaire du réseau social, après des heures de problèmes d’accès à la plateforme signalés par des milliers d’utilisateurs.Il a publié ce message en commentaire d’un autre post, par “DogeDesigner”, établissant un lien entre les manifestations contre “Doge” (la commission à l’efficacité gouvernementale que dirige le milliardaire), les magasins Tesla “attaqués” et la panne sur X, sans apporter de preuves.”Nous sommes attaqués tous les jours mais celle-ci a été organisée avec beaucoup de ressources. Un grand groupe coordonné est impliqué ou alors un pays. On suit la piste…” a ajouté Elon Musk.Des milliers d’utilisateurs rencontraient des problèmes d’accès à X – au site internet et à l’application mobile.Le pic de signalements sur le site de référence, Downdetector.com, a été atteint lundi matin aux Etats-Unis, vers 10H sur la côte est du pays (15H à Paris), quand près de 40.000 personnes ont rapporté une panne du service.Après quelques rebonds, ce chiffre est largement descendu, à moins de 2.000 quelques heures plus tard.X n’a pas réagi à une sollicitation de l’AFP et le compte de “support” de X (soutien technique) n’a pas publié de messages depuis l’année dernière.Interviewé sur la chaîne Fox Business, Elon Musk a répété lundi après-midi que le service avait subi une “cyberattaque massive”, ajoutant que ses équipes “soupçonnent” qu’elle a été menée “depuis la zone ukrainienne”.- “Dark Storm Team” -Les experts en cybersécurité sont divisés sur les affirmations du milliardaire.”Difficile de se prononcer avec des informations incomplètes, et à un stade précoce de la situation”, a souligné Casey Ellis, fondateur de l’entreprise californienne de cybersécurité Bugcrowd.”Mais entre la longueur de la panne et le fait que Dark Storm Team s’en soit attribué le mérite sur Telegram, il semble bien qu’il s’agisse d’une cyberattaque légitime contre X”, a-t-il ajouté.Le groupe de hackers Dark Storm Team a revendiqué l’attaque sur la messagerie Telegram, d’après plusieurs titres de presse.D’après une analyse d’Orange Cyberdefense, cette entité a vu le jour fin 2023 et soutient la cause palestinienne en ciblant des organisations pro-Israël, dans ce pays et ces alliés. “Déterminer la vraie cause des pannes nécessite une vérification indépendante”, note Stephen Kowski, directeur technologique de SlashNext.Les déclarations de X et de Dark Storm Team lui apparaissent comme “très limitées” en termes de preuves.Mais pour Chad Cragle, directeur de la sécurité de l’information chez Deepwatch, il s’agit bien d’un exemple de “cyberguerre”.”X fait l’objet de cyberattaques incessantes, à toute heure et tous les jours”, affirme-t-il. “Avec Musk sous les projecteurs et les tensions politiques actuelles, ces attaques présentent tous les indicateurs d’une agression de la part d’un État-nation. Ils font tout leur possible pour perturber le service, et, si possible, exposer des données personnelles”.- Doge -Le réseau social a connu de nombreuses pannes depuis son rachat par Elon Musk fin 2022.En février et en décembre 2023, notamment, des dizaines de milliers d’utilisateurs mondiaux avaient signalé des problèmes d’utilisation.Les différents entretiens entre l’homme le plus riche au monde et des personnalités politiques de droite, sur les salons audio de la plateforme, ont aussi été marqués par des problèmes techniques, de la qualité du son à l’accès à la conversation.L’interview de Donald Trump en août 2024 par celui qui allait devenir son bras droit à la Maison Blanche avait notamment été très perturbée et en partie inaccessible.Elon Musk avait alors évoqué une cyberattaque “massive”, assurant être victime d’une attaque dite de déni de service, destinée à embouteiller les serveurs de l’entreprise pour provoquer une panne.Le patron de Tesla et SpaceX a congédié les trois quart des employés de Twitter dans les mois qui ont suivi l’acquisition. Il essaie en ce moment d’appliquer la même approche radicale au gouvernement américain.A la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) Elon Musk s’est en effet lancé dans le démantèlement de plusieurs agences gouvernementales, qu’il accuse de fraude et de gestion dispendieuse, et le limogeage de dizaines de milliers de fonctionnaires.

Nouveau risque de paralysie budgétaire aux Etats-Unis

Trois mois après leur dernier mélodrame budgétaire, les Etats-Unis se retrouvent à nouveau face à la perspective d’une paralysie de l’Etat fédéral, tandis que Donald Trump exhorte le Congrès à adopter un texte avant vendredi soir pour éviter cette situation impopulaire.”Nous verrons bien, mais ça pourrait se produire”, a déclaré le président américain dimanche à bord d’Air Force One, à propos de la possibilité de voir l’Etat fédéral à court de financement dans la nuit de vendredi à samedi.Une situation qui provoquerait donc la paralysie budgétaire de l’Etat fédéral, le fameux “shutdown”. Des centaines de milliers de fonctionnaires se trouveraient alors au chômage technique, sans paie avant une résolution de la situation, tandis que le trafic aérien serait perturbé, ou que le versement de certaines d’aides alimentaires aux familles à bas revenu seraient affectées.Le Congrès avait évité à la dernière minute une telle paralysie en décembre, juste avant Noël, et avait repoussé l’échéance jusqu’au 14 mars.En raison du caractère toujours impopulaire d’un “shutdown”, Donald Trump souhaite éviter un tel risque.Il se souvient sûrement que lors de son premier passage à la Maison Blanche, un litige avec les démocrates sur le financement de la construction de son mur à la frontière avec le Mexique avait provoqué une paralysie partielle de l’Etat fédéral pendant 35 jours.- “Pas de dissidence” -Le républicain a donc apporté son soutien à la proposition budgétaire présentée samedi et a appelé tous les élus de son camp à voter pour ce texte de financement de l’Etat fédéral jusqu’en septembre. Une nouvelle mesure temporaire qui donnerait une plus grande marge de manoeuvre en vue de l’adoption d’un budget plus conséquent dans les mois à venir — avec notamment des fonds pour certaines de ses mesures phares, comme son programme d’expulsions de migrants.Mais la fine majorité dont les républicains disposent à la Chambre des représentants complique la tâche.Son président, le “speaker” Mike Johnson, sait qu’il ne peut pas se permettre de perdre plus d’une poignée de voix. Mais certains élus conservateurs, tenants de l’orthodoxie budgétaire, s’opposent traditionnellement à ces textes de financement temporaire, arguant qu’ils ne font qu’aggraver la dette des Etats-Unis.”Nous devons rester UNIS – PAS DE DISSIDENCE”, a exhorté samedi Donald Trump.L’opposition démocrate a déjà affirmé de son côté qu’elle s’opposerait au texte, dans un contexte de coupes claires dans les services publics sous l’égide d’Elon Musk.L’homme le plus riche du monde, patron notamment de Tesla et SpaceX, est devenu lors de la campagne de 2024 un allié et important soutien financier de Donald Trump.- “Ultra-riches” -A la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) depuis la victoire du républicain, Elon Musk s’est lancé dans le démantèlement de plusieurs agences gouvernementales, qu’il accuse de fraude et de gestion dispendieuse, et le limogeage de dizaines de milliers de fonctionnaires.Pour l’élue démocrate Rosa DeLauro, le texte des républicains pour éviter le shutdown “ferme la porte des négociations” entre les deux partis et représente “un chèque en blanc pour Elon Musk”.Si le texte passe la Chambre des représentants, il devra encore être adopté au Sénat, où un certain nombre de voix démocrates seront nécessaires.Le sénateur Tim Kaine, colistier de Hillary Clinton à la présidentielle de 2016, a déjà dénoncé un texte qui fera “du mal aux gens ordinaires”. Le but de Donald Trump, a-t-il écrit sur X, sera de rediriger “l’argent vers ses crédits d’impôt à destination des ultra-riches”.Et en attendant un potentiel “shutdown”, chaque camp se rejette la responsabilité.Pour Mike Johnson, il reviendra aux démocrates au Sénat de “faire ce qui est juste”. “Je ne pense pas qu’ils vont paralyser le gouvernement”, a-t-il déclaré devant la presse lundi.Le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a affirmé de son côté que les républicains étaient “déterminés à paralyser le gouvernement et à faire s’écrouler l’économie”.A ce jeu de poker menteur, reste à voir qui les électeurs blâmeront si vendredi soir les Etats-Unis se trouvent effectivement en situation de paralysie.

La Bourse de Paris plie face aux craintes de récession aux Etats-Unis

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,90% lundi, à l’issue d’une séance marquée par des craintes de récession grandissantes aux Etats-Unis et par les incertitudes sur le vaste plan de relance économique voulu en Allemagne.L’indice phare de la place boursière française, le CAC 40 a cédé 73,20 points et s’est établi à 8.047,60 points à la clôture. Vendredi, il a connu une baisse de 0,94%, réussissant toutefois à signer un bilan hebdomadaire stable (+0,11%).”Deux grandes forces ont joué négativement” sur les marchés lundi, commente Nicolas Forest, responsable des investissements au sein de la société Candriam.”La première est la nouvelle administration américaine qui, ces dernières semaines, a mis en place une politique économique qui crée énormément d’incertitude” et surtout, au cours du weekend, Donald Trump a “laissé penser qu’un ralentissement plus fort de l’économie serait possible”, a poursuivi Nicolas Forest.Le président américain est en effet resté très flou lorsqu’une journaliste de Fox News lui a demandé lors d’un entretien diffusé dimanche s’il s’attendait à une récession aux Etats-Unis. “Il y a une période de transition”, a cédé dans la foulée le milliardaire républicain.Avec son retour au pouvoir, plusieurs experts craignent une récession aux Etats-Unis, soit un recul du Produit intérieur brut (PIB) sur au moins deux trimestres consécutifs.”Les marchés s’attendaient à ce que Trump puisse mettre de l’eau dans son vin pour éviter une dépréciation trop forte des marchés d’actions”, a poursuivi Nicolas Forest, or les dernières déclarations du président américain laissent penser l’inverse. “La deuxième force” qui entraîne la Bourse dans le rouge est “le revirement de l’Allemagne”, poursuit Nicolas Forest.Les Verts allemands ont annoncé qu’ils refuseraient d’apporter les voix nécessaires à l’adoption au Parlement du plan géant d’investissements mis sur pied par le futur gouvernement de Friedrich Merz, dont ils critiquent les lacunes.Or, si le parti écologiste allemand maintient son refus, il priverait le futur chancelier de la majorité des deux tiers nécessaire pour faire adopter les changements constitutionnels nécessaires à ce programme de dépenses sans précédent. L’examen du texte débutera jeudi à la chambre basse des députés.Les valeurs industrielles ont nettement reculé: le groupe sidérurgique ArcelorMittal a lâché 4,76% à 29,03 euros et le géant des matériaux Saint-Gobain 5,48% à 100,10 euros.OPA en vue sur VeralliaLa société BWGI, contrôlée par la holding brésilienne de la famille Moreira Salles, va lancer en avril une offre publique d’achat sur le fabricant de bouteilles et emballages en verre Verallia (+3,69% à 29,26 euros), ex-filiale de Saint-Gobain, dont elle détient déjà 28,8% du capital. BWGI proposera 30 euros par action de Verallia, pour une valeur d’entreprise de 6,1 milliards d’euros (dette comprise), selon un communiqué de la société brésilienne publié lundi.

Wall Street chute face aux craintes de récession

La Bourse de New York chutait lundi, accusant le coup face aux inquiétudes sur les conséquences de la guerre commerciale lancée par Donald Trump contre les partenaires commerciaux des Etats-Unis.Vers 15H50 GMT, le Dow Jones reculait de 1,07%, l’indice Nasdaq chutait de 3,06% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 1,97%.”La pression accrue sur le S&P 500 et le Nasdaq est due en partie aux baisses importantes des méga-capitalisations et des fabricants de puces”, ont souligné les analystes de Briefing.com.Les “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux grands noms du secteur technologique reculaient tous, Tesla en tête. L’action du pionnier des véhicules électriques plongeait de 8,07%, sa capitalisation boursière fondant de moitié depuis mi-décembre alors qu’elle avait bondi dans la foulée de l’élection de Donald Trump, soutenu par le patron du groupe Elon Musk, devenu un proche allié. Les autres magnifiques faisaient également grise mine: Alphabet chutait de 4,06%, Amazon (-2,60%), Meta (-3,74%), Apple (-3,97%), Microsoft (-2,22%), Nvidia (-3,47%). Pour Christopher Low, de FHN Financial, le recul de la place américaine s’explique de façon générale par les déclarations de l’administration Trump jugées peu rassurantes par les investisseurs.Donald Trump est resté très flou lorsqu’une journaliste de Fox News lui a demandé lors d’un entretien diffusé dimanche s’il s’attendait à une récession aux Etats-Unis. “Je déteste prédire les choses comme ça”, a rétorqué le président américain.”Il y a une période de transition”, a avoué dans la foulée le milliardaire républicain, qui mène ses partenaires commerciaux à la baguette depuis son retour à la Maison Blanche, à commencer par ses voisins canadien et mexicain. Interrogé sur la chaîne de télévision CNBC vendredi, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a lui jugé que l’économie américaine et le marché boursier entreraient dans une “période de détox” alors qu’ils étaient “addicts aux dépenses publiques, que l’administration promet de réduire drastiquement.Il y a aussi “les nouvelles sur le front des droits de douane”, ajoute auprès de l’AFP Christopher Low.”Les surtaxes chinoises sur les produits agricoles américains entrent en vigueur” ce lundi, et “par ailleurs, Mark Carney, désigné chef du parti libéral au Canada au cours du week-end, a déclaré qu’il maintiendrait les mesures de rétorsion à l’encontre des États-Unis”, souligne l’analyste.Le futur Premier ministre du Canada, Mark Carney, est monté au créneau contre Donald Trump, assurant dans un discours offensif que son pays “gagnera” et “ne fera jamais partie des Etats-Unis, de quelque façon que ce soit” alors que le président américain ne cesse de dire qu’il souhaite que le Canada devienne le “51e Etat américain”.Ancien banquier central de 59 ans, novice en politique, M. Carney a promis de “bâtir une nouvelle économie et de créer de nouvelles relations commerciales”.Il deviendra officiellement Premier ministre dans les jours qui viennent après une passation de pouvoir avec Justin Trudeau, qui avait annoncé sa démission début janvier, après près de dix ans au pouvoir.En parallèle, les acteurs de marché attendent avec attention la publication, mercredi, de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour le mois de février.”Ces données sur l’inflation sont particulièrement importantes étant donné ce qu’il se passe à Washington”, juge Christopher Low.D’autant que “nous ne disposons que de très peu de données reflétant la période du mandat du président Trump, la plupart des données dont nous disposons datent de janvier ou de début février” ce qui crée “un réel sentiment d’incertitude pour les investisseurs”.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement à 4,22% contre 4,30% vendredi à la clôture.Au tableau des valeurs, le titre du géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour Ozempic et Wegovy, ses traitements pour le diabète et la perte de poids, chutait de plus de 8% après la publication d’une étude sur un autre médicament coup-faim, dont les résultats se sont avérés inférieurs aux attentes des analystes.La plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase, qui n’a pas été retenue pour figurer dans l’indice élargi S&P 500, reculait de 9,41%.

Une cinquantaine de mesures pour tenter d’adapter la France à un réchauffement de 4°C

Comment adapter la France à un réchauffement pouvant atteindre quatre degrés? Après de nombreux retards, le gouvernement a lancé lundi son troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), mettant l’accent sur la mise en oeuvre d’une cinquantaine de mesures au niveau local, d’ores et déjà jugées insuffisantes par certains experts du climat.Records de chaleur, inondations, érosion côtière: dans une France déjà plus chaude de 1,7 degré depuis 1900, les conséquences du dérèglement climatique ne “sont plus une exception” mais “notre nouvelle norme” et une “réalité tragique”, a déclaré la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, en dévoilant les contours de ce “PNACC-3”.Ce plan, attendu depuis fin 2023, compte 52 mesures destinées à protéger davantage les populations, mieux anticiper les risques, assurer la résilience des territoires et adapter les activités humaines face à des conditions climatiques extrêmes.Il se base sur une trajectoire de réchauffement de référence en France à +2,7°C en 2050 et +4°C en 2100. – Dimension territoriale – L’accent est particulièrement mis sur les territoires et secteurs les plus menacés comme les littoraux, les montagnes, les forêts et l’agriculture.Parmi les mesures, le renforcement des protections pour les travailleurs exposés aux canicules, différentes études pour mieux adapter transports et exploitations agricoles, des feuilles de route pour adapter chaque secteur économique, une évolution des règles de rénovation des logements ou encore une protection des principaux sites culturels français (Tour Eiffel, Mont Saint-Michel…).Un “travail” va également débuter dans le but de donner une “valeur juridique” à la Trajectoire de référence de l’adaptation au changement climatique (TRACC), un document de référence pour les acteurs publics. Cent intercommunalités seront accompagnées en 2025 dans le cadre d’une Mission adaptation.Ronan Dantec, vice-président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable au Sénat, a salué cette “dimension territoriale”. “Pour la première fois on a une trajectoire très claire, c’était absolument essentiel pour les acteurs locaux”, a-t-il déclaré.L’accent a aussi été mis sur le financement des mesures, l’une des principales critiques énoncées avant la consultation publique lancée en octobre. – Quels financements ? -Outre le réchaussement, déjà annoncé, du fonds Barnier, créé en 1995 pour aider collectivités, petites entreprises et particuliers à financer les travaux nécessaires pour réduire leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles, Agnès Pannier-Runacher a aussi annoncé une “mobilisation inédite du Fonds vert à hauteur de 260 millions d’euros”. Près d’un milliard d’euros des crédits des Agences de l’eau seront orientés vers l’adaptation et une enveloppe de 30 millions sera consacrée à la prévention des gonflements des sols à dominante argileux. Une nouvelle mission pour mobiliser davantage les acteurs privés, et notamment les banques, dans la prévention des risques sera lancée “au premier semestre 2026″.”Il est essentiel que l’adaptation soit dotée de moyens à la hauteur des enjeux”, a souligné la ministre, assurant avoir augmenté les enveloppes “à hauteur de 40%”. Mais pour I4CE, institut de recherches spécialisé dans l’économie du climat, cela reste “quand même à nuancer”.”La hausse du Fonds Barnier pourrait rapidement se révéler insuffisante et la réorientation du Fonds Vert vers l’adaptation est surtout l’effet d’une diminution des moyens alloués aux autres priorités, les crédits dédiés à l’adaptation se maintiennent mais n’augmentent pas”, juge Guillaume Dolques, expert Adaptation chez I4CE.Pour lui, ce plan “n’est qu’une première étape” et n’aura “de sens que si certains arbitrages sont faits et que l’on se donne les moyens des ambitions”.Ronan Dantec reconnaît aussi que dans le contexte budgétaire tendu, il va “probablement manquer de l’argent”, mais reste malgré tout “très satisfait de ce PNACC” avec lequel, dit-il, “on a vraiment franchi des paliers importants” sur le chantier de l’adaptation, longtemps insuffisamment pris en compte.L’ONG Oxfam juge ce plan “inopérant, car dépourvu de gouvernance adaptée et de moyens budgétaires pour sa mise en Å“uvre”. Il constitue “une nouvelle occasion manquée de protéger la population”, dit Oxfam, regrettant notamment que les besoins des plus vulnérables (personnes âgées, enfants …) ne soient pas suffisamment pris en compte.”L’inaction coûtera bien plus cher que l’adaptation”, souligne l’ONG. Un constat partagé par Agnès Pannier-Runacher: “un euro investi dans l’adaptation, c’est huit euros évités pour réparer les dommages”, a-t-elle souligné.

Droits de douane: l’UE regrette le manque d’engagement américain pour trouver un accord

La Commission européenne a regretté lundi le manque d’engagement américain pour trouver un accord avec l’UE afin d’éviter la mise en place de droits de douane, à deux jours de l’entrée en vigueur de taxes sur l’acier et l’aluminium européen.”L’administration américaine ne semble pas s’engager pour parvenir à un accord”, a regretté le commissaire au Commerce, Maros Sefcovic, lors d’un point presse à Bruxelles, rappelant qu’il s’était rendu aux Etats-Unis en février pour “rechercher un dialogue constructif” afin d’éviter “la douleur inutile” d’une guerre commerciale.Parmi une série de restrictions commerciales annoncées, le président américain Donald Trump veut imposer de nouveaux droits de douane de 25% sur les importations d’acier et d’aluminium à tous ses partenaires commerciaux, y compris l’Union européenne. Ceux-ci doivent entrer en vigueur mercredi.Maros Sefcovic a souligné lundi que l’UE et les Etats-Unis avaient “conjointement identifié quelques domaines qui permettaient d’avancer en favorisant des bénéfices mutuels”, au cours des négociations avec l’administration américaine. “Mais au final, comme on dit, une main ne peut pas applaudir seule”, a-t-il expliqué, rappelant que les Européens étaient déterminés à défendre leurs intérêts et à répliquer à toute mesure commerciale des Américains.”Tout comme les États-Unis veillent sur leurs intérêts, l’Union européenne veille sur les siens. Par conséquent, nous protégerons toujours les entreprises, les travailleurs et les consommateurs européens contre les droits de douane injustifiés”, a affirmé le commissaire européen.Il a toutefois souligné que l’UE restait ouverte au dialogue.”Nous voulons avoir une relation constructive et positive avec les Etats-Unis d’Amérique. C’est pourquoi je soulignerais une fois de plus que nos portes sont ouvertes pour un engagement constructif. Nous sommes absolument convaincus que personne ne gagne avec des droits de douane”, a-t-il martelé.

Finlande: fuite de liquide de refroidissement radioactif dans l’enceinte du réacteur EPR

Une fuite de 100 m3 de liquide de refroidissement radioactif s’est produite vendredi dans l’enceinte du réacteur EPR Olkiluoto 3 (OL3) en Finlande, le plus puissant d’Europe, sans “poser de risque”, a annoncé son exploitant TVO lundi.  La fuite a eu lieu à l’occasion de la maintenance annuelle “lors du remplissage de la piscine du réacteur”, a précisé TVO dans un communiqué.”Le liquide de refroidissement s’est écoulé dans des salles de confinement fermées à l’environnement et dans le système de drainage du sol de l’enceinte de confinement”, a-t-il ajouté.”L’incident n’a présenté aucun risque pour le personnel, l’environnement ou la sûreté nucléaire”, a-t-il ajouté.Selon TVO, cette fuite s’est produite “à la suite d’une erreur humaine, une trappe de la piscine n’ayant pas été fermée correctement”.”L’importance de l’événement pour la radioprotection a finalement été faible, grâce aux mesures de sécurité prises”, a-t-il ajouté.Le calendrier de la maintenance n’est pas affecté et devrait s’achever comme prévu en mai.TVO “a commencé à enquêter sur la cause de l’incident et soumettra ultérieurement un rapport” à l’autorité de sûreté nucléaire finlandais (Stuk), en particulier “sur les mesures visant à empêcher qu’il se reproduise”, a indiqué l’autorité dans un communiqué séparé.OL3 est le réacteur nucléaire le plus puissant en opération en Europe et fournit 14% de l’électricité de la Finlande.Comme nombre d’autres chantiers d’EPR, il a été marqué par d’innombrables retards et d’énormes surcoûts qui ont été une des principales causes du démantèlement industriel de son constructeur, le groupe français Areva, depuis rebaptisé Orano.

Face à la grogne, Londres promet des factures réduites aux riverains des pylônes

Le gouvernement britannique a annoncé lundi des factures d’énergie réduites pendant dix ans aux personnes habitants près de pylônes en construction ou en projet, destinés à connecter les énergies renouvelables au réseau électrique, qui suscitent des levées de bouclier dans le pays.Les ménages situés à moins de 500 mètres “de pylônes neufs ou modernisés économiseront jusqu’à 2.500 livres (près de 3.000 euros) sur leurs factures sur 10 ans, soit 250 livres par an”, une mesure qui devrait être en place à partir de 2026, a annoncé le gouvernement lundi dans un communiqué.National Grid, entreprise propriétaire du réseau en Angleterre et au Pays de Galles, prévoit d’investir 35 milliards de livres (42 milliards d’euros) d’ici 2031 pour transformer le réseau électrique, un chantier d’une ampleur inédite depuis les années 1960.”Le réseau électrique britannique a été conçu dans les années 1930 pour connecter des centrales électriques au charbon” mais “une refonte est nécessaire alors que le Royaume-Uni s’éloigne des combustibles fossiles et que la demande en électricité augmente”, résume le gouvernement.Des groupes d’opposants partout dans le pays estiment que les alternatives aux pylônes n’ont pas été sérieusement étudiées. Certains, déterminés à se battre en justice, promettent une “guerre des pylônes” au gouvernement.Ces réductions de factures reviennent à “soudoyer” les riverains “en échange de la destruction de leur environnement local et de leurs entreprises”, a dénoncé auprès de l’AFP Rosie Pearson, fondatrice d’un groupe d’opposants en Est-Anglie, région au nord-est de Londres.Selon elle, les promoteurs ne devraient “pas être autorisés à payer pour détruire la nature” mais si les projets vont de l’avant “les résidents et les entreprises doivent être entièrement indemnisés pour leurs pertes financières”.De son côté, le gouvernement soutient que les pylônes sont moins chers, et le premier ministre travailliste Keir Starmer, arrivé au pouvoir en juillet, a juré de passer outre ceux qu’il voit comme des “bloqueurs”.Au-delà des infrastructures énergétiques, le gouvernement veut “que la Grande-Bretagne se remette à construire” et entend réformer des règles d’aménagement du territoire particulièrement contraignantes: un projet de loi sur l’urbanisme et les infrastructures sera discuté à partir de cette semaine au Parlement.Sur les pylônes, au-delà des réductions de factures, les développeurs de nouvelles infrastructures devront “financer des projets tels que des clubs sportifs, des programmes éducatifs ou des installations de loisirs”, promet l’exécutif dans son communiqué.