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Les députés s’emparent d’un budget de la Sécu explosif, sur les retraites et les économies renforcées

Le projet de budget de la sécurité sociale a débuté son chemin à l’Assemblée lundi, en commission des Affaires sociales, pour des débats qui s’annoncent explosifs, entre la suspension de la réforme des retraites, et des économies exceptionnellement fortes.Les députés ont commencé à étudier le texte lundi, en commission des Affaires sociales, avec quelque 1.500 amendements au menu à ce stade jusqu’à vendredi soir.Les oppositions ont notamment supprimé les mentions des objectifs de dépenses et recettes du gouvernement, ou encore les prévisions de dépenses de santé pour cette année, les estimant tantôt “insincères”, tantôt insuffisantes face aux besoins, notamment à l’hôpital.Un tour de chauffe qui permet surtout d’observer les positions de chaque force politique, car les députés repartiront quoi qu’il arrive du texte initial dans l’hémicycle le 4 novembre pour un vote prévu le 12.Et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) est sous le feu des critiques des oppositions, en raison des économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).”Le débat est ouvert” et la version finale “sera bien différente”, ont répété les différents ministres en charge du texte, tout en affirmant la nécessité de maîtriser les dépenses, et “responsabiliser” tous les acteurs.La mesure phare restera quoi qu’il arrive la suspension de la réforme des retraites, promise aux socialistes en échange de leur non-censure.Le projet suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.- La droite contre une suspension -Au cours de l’examen, Les Républicains proposeront de supprimer cette suspension, tandis que les socialistes chercheront à y intégrer les carrières longues.Si l’Assemblée vote la suspension, le Sénat, contrôlé par la droite et les centristes, rétablira la réforme, a prévenu samedi le président de la chambre haute, Gérard Larcher (LR).Le coût de la suspension est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027.Pour la financer, les options retenues – une mise à contribution des complémentaires santé et des retraités – font controverse. D’autant que le projet de budget est d’une exceptionnelle rigueur financière.L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%, poussées notamment par le vieillissement de la population. Et il table sur sept milliards d’économies en santé, pour beaucoup douloureuses.Plusieurs mesures ciblent les malades: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur les consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste, limitation de la durée d’un premier arrêt maladie…Ce projet est “profondément injuste et inefficace”, a jugé France Assos Santé, principale fédération d’associations de patients. C’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières.Autres propositions décriées: une taxation supplémentaire des complémentaires santé – qui fait débat jusque dans le camp gouvernemental -, une taxation des cotisations patronales sur les tickets restaurant et oeuvres du CSE, ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.- Examen incertain -Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies, provoquera aussi de vifs débats.Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte, qui pèse pour près de 680 milliards d’euros de dépenses, soit plus que le projet de budget de l’Etat, examiné en parallèle dans l’hémicycle. Or, les profonds désaccords entre forces politiques, et le temps imparti limité, rendent l’examen des budgets très incertains à l’Assemblée avant leur transmission au Sénat.L’équation s’annonce particulièrement difficile pour le gouvernement Lecornu, face aux injonctions contradictoires des groupes politiques.Le patron des socialistes Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle dissolution si le gouvernement ne cède pas dans les prochains jours en faveur d’une taxe sur les hauts patrimoines lors de l’examen du budget de l’Etat.

Dans la bataille budgétaire aux Etats-Unis, un poker menteur sans vainqueur apparent

Après trois semaines de paralysie budgétaire, la bataille de communication aux Etats-Unis fait rage entre républicains et démocrates pour convaincre l’opinion publique du bien-fondé de leurs positions. Sans pour autant qu’un vainqueur n’émerge de manière évidente.D’un côté, les démocrates affirment se battre contre Donald Trump et pour la santé des Américains. Au coeur de leur message, la question des subventions accordées dans le cadre de l'”Obamacare”, un programme public d’assurance santé pour les ménages aux revenus modestes. Alors que ces subventions doivent expirer à la fin de l’année, les démocrates ont fait d’une prolongation leur condition sine qua non à toute fin du “shutdown”.Le parti de Donald Trump dispose de la majorité aux deux chambres du Congrès, mais le règlement du Sénat fait que 60 voix sont nécessaires pour adopter un budget. Pour lever le blocage, les républicains doivent donc compter sur le soutien de plusieurs sénateurs démocrates.Les questions de santé sont “un cri de ralliement” pour les démocrates depuis de nombreuses années, souligne Matthew Foster, professeur d’affaires publiques à l’American University, ce qui explique pourquoi ils ont décidé d’affronter Donald Trump sur ce thème, bien que les chances d’obtenir ce qu’ils réclament soient faibles.”Le message qu’ils essaient de transmettre”, observe Matthew Foster, “c’est: +regardez à quel point les républicains s’acharnent pour vous retirer vos subventions+”.- “Otage” -De l’autre côté du fossé politique, la majorité présidentielle accuse l’opposition de nuire aux Américains en refusant de soutenir un budget pourtant similaire à celui adopté en mars.Au début du “shutdown”, les républicains martelaient également que les démocrates voulaient donner une partie des subventions aux immigrés clandestins. Une affirmation erronée, puisque la loi américaine interdit aux personnes en situation irrégulière de bénéficier des fonds fédéraux que les démocrates souhaitent débloquer.Finalement, le parti de Donald Trump a peu à peu délaissé ces éléments de langage qui se sont usés au fil des jours, explique Peter Loge, professeur de communication politique à l’université George Washington.”Les républicains sont aussi passés à un message plus général: +les démocrates tiennent l’Amérique en otage, les démocrates haïssent l’Amérique+”, ajoute-t-il.A cela s’ajoute une communication plus portée sur la procédure, puisqu’ils se lamentent régulièrement du fait que les démocrates utilisent le règlement du Sénat afin de bloquer le texte budgétaire.Mais selon Matthew Foster, l’électeur moyen – celui qui compte pour décider des élections – “ne prête pas suffisamment attention pour connaître ces nuances”. Et le message risque donc de tomber à plat.D’après un sondage de l’université Quinnipiac paru mercredi, 45% des électeurs interrogés estiment que les républicains sont davantage à blâmer pour ce “shutdown”, contre 39% qui pointent du doigt les démocrates.- “Qui perdra le plus” -“Les deux camps pensent qu’ils gagnent les débats et c’est pour cela que nous avons cette impasse où chacun attend que l’autre cède”, explique Matthew Foster, pour qui cette paralysie budgétaire est déjà “historique”.Selon Peter Loge, “personne ne gagne les débats autour du +shutdown+ – la seule question, c’est qui perdra le plus”.L’impact dans les urnes reste ainsi à déterminer et “nous ne le connaîtrons pas avant un certain moment”, précise-t-il. Et si au moment des législatives de mi-mandat, en novembre 2026, les électeurs n’auront plus forcément en tête la paralysie budgétaire, une explosion potentielle des coûts d’assurance santé pourrait en revanche laisser des traces.Mettre fin à l’impasse actuelle passera probablement par une intervention présidentielle, supputent de nombreux observateurs.Donald Trump “ne veut pas se salir, et les sondages montrent que les gens ne le tiennent pas encore vraiment pour responsable”, souligne Matthew Foster. Mais si l’économie opère un revirement, ajoute-t-il, “cela pourrait changer radicalement”.En attendant, avance Peter Loge, “les deux camps accusent l’autre de détruire l’Amérique”. “Et s’ils ne font pas attention, les deux auront raison.”

Boeing “déçu” du 4e rejet de son offre par des grévistes d’usines d’engins militaires

Les adhérents du syndicat des machinistes (IAM), en grève depuis le 4 août dans plusieurs usines militaires de Boeing aux Etats-Unis, ont rejeté dimanche pour la quatrième fois une proposition d’accord social sur cinq ans, l’avionneur américain se disant “déçu”.Sans donner le résultat du vote qui s’est déroulé dimanche matin, la branche syndicale IAM-District 837 a annoncé dans un communiqué que les plus de 3.200 grévistes avaient rejeté la dernière offre en date de Boeing, “envoyant un message clair selon lequel l’entreprise n’a pas réglé les principales priorités” des ouvriers.”Nous sommes déçus par le résultat du vote”, a réagi le groupe dans un bref communiqué, estimant que les commentaires du syndicat étaient “trompeurs car le vote a échoué avec la marge la plus faible, 51% à 49%”.”Avec un résultat aussi étroit et les propos d’employés qui envisagent de plus en plus franchir le piquet de grève, il est clair que beaucoup comprennent la valeur de notre offre”, a précisé la direction, indiquant se concentrer sur “la prochaine phase” de son plan de gestion de crise en cas de grève.Boeing a activé ce plan le 4 septembre, et lancé le recrutement d’ouvriers “permanents” pour remplacer les grévistes.Début octobre, la deuxième phase a été engagée: élargissement des catégories d’emplois concernées par ces recrutements et identification des tâches pouvant être effectuées “plus efficacement” par des sous-traitants.Mais “Boeing n’a pas été en mesure de trouver des ouvriers avec les compétences et l’expérience de nos membres, et les livraisons du groupe continuent d’être retardées en conséquence”, a répliqué le syndicat dans un message à ses adhérents dimanche soir, assurant de leur “unité” malgré un vote “serré” et réclamant “un accord équitable pour tous”.La grève dure depuis 83 jours.L’offre amendée avait été annoncée mercredi à l’issue de plusieurs jours de négociations, sous l’égide d’une médiation fédérale.- “Insulte” -“Malheureusement, (…), les dirigeants de l’IAM refusent de vous permettre de voter sur cette offre et d’avoir la chance de mettre un terme à la grève”, avait affirmé mercredi Dan Gillian, responsable de la branche Boeing Air Dominance, dans un message adressé aux grévistes, assurant qu’en cas d’approbation, le travail pourrait reprendre d’ici mardi.Il avait vanté le paquet de mesures proposées: hausse générale de salaires (+45% en moyenne sur les cinq ans du contrat), primes diverses, octroi d’actions, améliorations de la couverture santé et des cotisations pour la retraite, augmentation des congés.Selon Boeing, la hausse salariale représente de 75.000 à 109.000 dollars sur cinq ans.La direction du syndicat a finalement accepté jeudi de soumettre dimanche cette offre à ses adhérents, dont le feu vert est nécessaire pour que l’accord entre en vigueur, et ainsi mettre fin à la grève.”Boeing affirme qu’il a écouté ses employés – le résultat d’aujourd’hui prouve que ce n’est pas le cas”, a commenté Brian Bryant, président de l’IAM International, cité dans le communiqué syndical, estimant que la proposition était une “insulte” envers les employés.Depuis le 4 août, environ 3.200 employés de sites à St. Louis et St. Charles dans le Missouri, et à Mascoutah dans l’Illinois, ont cessé le travail. Sont notamment fabriqués dans ces usines les avions de combat F-15 et F-18, l’appareil de formation des pilotes T-7 Red Hawk, ainsi que le drone MQ-25.Les négociateurs du groupe et du syndicat sont déjà tombés d’accord à plusieurs reprises depuis l’été sur un projet de contrat social mais les adhérents ont systématiquement voté “non” (27 juillet, 3 août, 12 septembre et, désormais, 26 octobre).En septembre, les adhérents du syndicat avaient élaboré et pré-ratifié leur propre offre mais elle a été rejetée par l’avionneur.Beaucoup de grévistes ont pris un autre emploi pour subvenir à leurs besoins pendant cet arrêt de travail, l’aide financière versée par le syndicat étant assez réduite.

Les vols directs entre l’Inde et la Chine ont repris, signe d’un apaisement des tensions

Les vols directs entre l’Inde et la Chine continentale ont repris, plus de cinq ans après leur suspension, avec l’atterrissage lundi à Canton d’un avion parti de Calcutta, une étape importante pour le commerce et le signe d’un apaisement entre ces deux géants. L’appareil de la compagnie IndiGo, le numéro un indien du transport aérien, est arrivé dans cette ville du sud-est de la Chine peu avant 04H00 heure locale (dimanche 20H00 GMT). Le vol 6E1703 avait décollé de l’aéroport international Subhash Chandra Bose de Calcutta (nord-est).”C’était un vol tellement tranquille et facile”, a réagi Rashika Mintri, décoratrice d’intérieur de 44 ans.La reprise des vols est un “premier pas” vers l’apaisement des liens diplomatiques, a estimé pour sa part Athar Ali, homme d’affaires de 33 ans, qui faisait la queue pour le trajet retour vers Calcutta lundi.Les deux pays les plus peuplés de la planète ont amorcé un rapprochement il y a quelques mois après une période de relations glaciales, à la suite d’un accrochage militaire meurtrier en 2020 dans une zone frontalière de l’Himalaya. Ce rétablissement des liaisons aériennes directes favorisera les “contacts entre les peuples” et contribuera à la “normalisation progressive des échanges bilatéraux”, a affirmé le gouvernement indien. Les vols directs entre les deux puissances asiatiques – 500 par mois environ – avaient été suspendus en raison de la pandémie de Covid-19 et n’avaient pas repris.Le rapprochement entre Pékin et New Delhi, qui se disputent leurs zones d’influence dans la région, intervient au moment où les relations de l’Inde avec les Etats-Unis se détériorent.Fin août, le président américain Donald Trump a imposé une surtaxe de 50% à l’ensemble des exportations indiennes, reprochant à l’Inde de financer la guerre en Ukraine à travers ses achats de pétrole à la Russie.- “Une excellente nouvelle” -A partir de novembre, des vols relieront également New Delhi à Shanghai et Canton, venant s’ajouter à ceux entre l’Inde et Hong Kong qui n’ont jamais cessé.Ces liaisons aériennes directes “réduiront les délais logistiques et de transit”, s’est félicité auprès de l’AFP Rajeev Singh, le président de la Chambre de commerce indienne à Calcutta. Cette ville entretient des liens séculaires avec la Chine continentale depuis l’ère coloniale britannique, lorsque des migrants chinois s’y étaient installés en tant que commerçants. “C’est une excellente nouvelle pour des gens comme nous, qui ont des proches en Chine”, a apprécié Chen Khoi Kui, une figure de proue du quartier chinois de Calcutta.”Cela stimulera le commerce, le tourisme et les voyages d’affaires”.L’Inde, qui dépend fortement des matières premières chinoises, affiche un important déficit commercial avec la Chine. Le dégel entre les deux nations est consécutif à des rencontres entre leurs dirigeants en Russie l’année dernière et en Chine en août. Les importations de l’Inde en provenance de Chine ont bondi, s’élevant à plus de 11 milliards de dollars le mois dernier, en hausse de plus de 16% par rapport à septembre 2024, selon le ministère indien du Commerce. De leur côté, les exportations de l’Inde vers la Chine ont atteint 1,47 milliard de dollars, un montant bien inférieur mais en hausse d’environ 34% sur un an. – “Message clair” à Washington -Les relations entre ces deux pays qui partagent une frontière longue de 3.500 kilomètres étaient tombées au plus bas en 2020, après un violent accrochage qui avait coûté la vie à au moins 20 soldats indiens et à quatre militaires chinois.New Delhi avait réagi en tentant de limiter les investissements chinois et en interdisant des centaines d’applications chinoises, dont TikTok. L’Inde avait également cherché à nouer des liens plus étroits avec les Etats occidentaux et notamment avec les membres du Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, ou Quad, une alliance regroupant Inde, États-Unis, Japon et Australie destinée à contrer l’influence de la Chine dans la région Asie-Pacifique.Ce mois-ci, dans le cadre de Diwali, la fête hindoue des lumières, des soldats indiens et chinois ont échangé des bonbons en signe “de bonne volonté”, a souligné Yu Jing, le porte-parole de l’ambassade de Chine en Inde. En août, après une rencontre entre le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi, le quotidien The Indian Express avait affirmé dans un éditorial qu’un réchauffement des relations avec Pékin envoyait “un message clair” à Washington. Mais la route reste longue.”Gérer une Chine qui se montre de plus en plus ferme demeure le défi à long terme pour l’Inde”, avait rappelé le quotidien.

Trump, en route pour le Japon, résolument optimiste sur un accord avec la Chine

Donald Trump, qui poursuit lundi au Japon sa tournée asiatique, s’est montré résolument optimiste avant sa rencontre cruciale jeudi avec le président chinois Xi Jinping, censée résoudre le différend commercial avec la Chine.Il a aussi répété, avec une certaine insistance, qu’il “aimerait beaucoup” rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un pendant ce déplacement, qui a commencé en Malaisie et s’achèvera en Corée du sud, pour ce sommet très attendu avec son homologue chinois.”Nous aurons une très bonne conversation” avec Xi Jinping, a prédit le président américain, pendant un échange avec la presse à bord de son avion, à propos de cette entrevue qui se déroulera en Corée du sud. “Je pense que nous allons trouver un accord” commercial, a-t-il ajouté, en vantant sa relation empreinte de “respect” avec le président chinois.Le milliardaire de 79 ans s’est également montré enthousiaste à propos de sa visite à Tokyo, où il doit arriver aux alentours de 17H00 locale (08H00 GMT), après une première étape dimanche en Malaisie, déjà riche en annonces commerciales.Le président américain fera lundi une “visite de courtoisie” à l’empereur Naruhito, et verra mardi la nouvelle Première ministre japonaise Sanae Takaichi.Il s’est dit “impatient” de la rencontrer, disant avoir entendu “des choses phénoménales” à son sujet. Donald Trump a souligné que la cheffe de l’exécutif japonais était “une grande alliée et amie” de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, dont il était particulièrement proche.Le Japon est relativement épargné par la grande offensive protectionniste du président américain, qui a empilé les droits de douane sur les alliés historiques des Etats-Unis, autant, si ce n’est plus, que sur leurs rivaux.Lors d’un premier entretien téléphonique samedi, Sanae Takaichi a assuré au président américain avoir placé “comme principale priorité de (son) gouvernement” le renforcement des liens bilatéraux en matière de sécurité en particulier.- Porte-avions -Donald Trump, qui a une approche résolument transactionnelle de la diplomatie, veut conditionner la protection militaire des Etats-Unis aux efforts consentis par leurs alliés.Quelque 60.000 militaires américains sont stationnés au Japon, et il rendra visite mardi à certains d’entre eux à bord du porte-avions USS George Washington, au large de Yokosuka, au sud de Tokyo.Sanae Takaichi a annoncé que le Japon porterait à 2% du PIB son budget de défense dès l’exercice fiscal actuel, qui s’achèvera le 31 mars prochain, avec deux ans d’avance sur le calendrier précédemment fixé.Pour ce qui est du commerce, Washington et Tokyo ont déjà conclu un accord en juillet.Les discussions mardi pourraient aborder les points restant en suspens, comme la forme que prendront les 550 milliards d’investissements japonais prévus aux Etats-Unis.Les négociations commerciales avec la Corée du Sud, où le président américain se rendra mercredi, suivent elles aussi leur cours. Le principal dossier douanier encore ouvert, dont l’enjeu dépasse les deux protagonistes pour englober toute l’économie mondiale, est la Chine.L’ancien promoteur immobilier new-yorkais s’est juré de réduire le colossal déficit commercial des Etats-Unis face au géant asiatique, mais il bute sur la complexité d’une relation économique faite de rivalité autant que d’interdépendance.Washington se veut optimiste sur la possibilité de trouver des compromis jeudi sur  deux dossiers sensibles, d’une part l’accès des Etats-Unis aux terres rares chinois, ces matériaux indispensables aux industries technologiques, d’autre part l’achat par la Chine de soja américain.Donald Trump n’a par ailleurs pas exclu lundi de prolonger son séjour en Asie pour rencontrer Kim Jong Un. Leur dernière entrevue, spectaculaire, avait eu lieu en 2019 dans la zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corée.Répétant plusieurs fois qu’il “aimerait beaucoup” revoir le dirigeant nord-coréen, il a dit: “Je m’entendais très bien avec Kim Jong Un. Je l’appréciais. Il m’appréciait”.

L’Australie poursuit Microsoft pour pratique commerciale “trompeuse”

L’autorité australienne de la concurrence a annoncé lundi des poursuites contre Microsoft pour une offre “trompeuse” incluant son assistant IA Copilot.Le géant de la tech est accusé d’avoir communiqué des informations “fausses ou trompeuses” à quelque 2,7 millions d’Australiens abonnés, par renouvellement automatique, à Microsoft 365, un service qui propose une suite de programmes, Office.Selon le régulateur, l’entreprise aurait présenté deux options aux clients: payer plus cher pour une offre incluant Copilot, ou annuler tous leurs abonnements.Et ce alors qu’une troisième possibilité existait, mais ne s’affichait que lorsque l’abonné entamait la procédure de résiliation. Celle-ci proposait de conserver une offre dite “Classique”, sans Copilot et pour le prix d’origine, a détaillé l’autorité de la concurrence dans un communiqué.Copilot est un assistant fonctionnant avec l’intelligence artificielle, qui aide l’utilisateur pour des recherches ou des tâches textuelles.La plainte a été déposée à la Cour fédérale contre Microsoft Australia et sa maison-mère Microsoft Corp.”Nous alléguerons au tribunal que Microsoft a délibérément omis la référence aux plans +Classique+ dans ses communications et dissimulé leur existence jusqu’à ce que les abonnés entament la procédure d’annulation, afin d’augmenter le nombre de consommateurs des plans plus chers intégrant Copilot”, a précisé la patronne de l’agence de régulation, Gina Cass-Gottlieb.”Les applications Microsoft Office inclues dans les abonnements 365 sont essentielles dans la vie de beaucoup de gens, et comme il existe peu d’alternatives à l’offre groupée, annuler l’abonnement est une décision que beaucoup ne prendraient pas à la légère”, a-t-elle ajouté.L’autorité de la concurrence accuse Microsoft d’avoir de telles pratiques depuis le 31 octobre 2024, expliquant que les abonnements avec Copilot sont 29 à 45% plus chers que ceux sans.Le mastodonte de la tech américain pourrait risquer une amende de 30 millions de dollars (26 millions d’euros) ou plus par infraction.

Début de l’examen d’un budget de la sécu explosif entre réforme suspendue et économies renforcées

L’Assemblée nationale se saisit lundi du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, dont l’examen a été repoussé pour intégrer la suspension de la réforme des retraites, et qui s’annonce explosif avec des économies exceptionnellement fortes.Dès mardi dernier, plusieurs ministres (Santé, Comptes publics, Travail, Solidarités) ont répondu devant les députés, en commission des Affaires sociales, à une série de questions et critiques sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Celui-ci prévoit des économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).”C’est une copie de départ”, “le débat est ouvert” et la version finale “sera bien différente”, ont-ils répété, cherchant à déminer le terrain tout en affirmant la nécessité de maîtriser les dépenses, et “responsabiliser” tous les acteurs.Le début de l’examen du projet de loi en commission à l’Assemblée était initialement prévu jeudi. Mais celui-ci a dû être repoussé à 9H00 lundi, après que le gouvernement a déposé une “lettre rectificative” intégrant directement au texte la suspension de la réforme des retraites, promise aux socialistes en échange de leur non-censure. Le projet suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.- Les retraités mis à contribution -Lundi, les Républicains proposeront de supprimer cette suspension, tandis que les socialistes chercheront à y intégrer les carrières longues.Si l’Assemblée vote la suspension, le Sénat, contrôlé par la droite et les centristes, rétablira la réforme des retraites, a d’ores et déjà prévenu samedi le président de la chambre haute du Parlement, Gérard Larcher.Le coût de la suspension est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027.Pour la financer, les options retenues – une mise à contribution des complémentaires santé et des retraités – font controverse. D’autant que le projet de budget de la sécu mis sur la table par le gouvernement Lecornu 2 est d’une exceptionnelle rigueur financière. L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%, poussées notamment par le vieillissement de la population. Et il table sur sept milliards d’économies en santé, pour beaucoup douloureuses.Plusieurs mesures ciblent les malades: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur les consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste, limitation de la durée d’un premier arrêt maladie…Ce projet est “profondément injuste et inefficace”, a jugé France Assos Santé, principale fédération d’associations de patients.Autres propositions décriées: une taxation supplémentaire des complémentaires santé, des cotisations patronales sur les tickets restaurant et oeuvres du CSE, ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.A l’hôpital, c’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières. – Désaccords profonds -Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies, devrait aussi provoquer de vifs débats.Comme pour le projet de loi de finances, le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte de près de 680 milliards d’euros de dépenses, soit plus que le projet de budget de l’Etat. Or, les désaccords entre forces politiques sont profonds, et le temps imparti limité.Au total, 1.575 amendements ont été déposés sur le texte, selon un décompte de l’Assemblée vendredi soir.Les débats doivent a priori se terminer en commission vendredi prochain. Le texte doit ensuite arriver dans l’hémicycle le 4 novembre, avec un vote prévu le 12, avant sa transmission au Sénat.Les discussions autour du budget de l’Etat ont, elles, débuté depuis une semaine à l’Assemblée.L’équation s’annonce particulièrement difficile pour le gouvernement Lecornu, face aux injonctions contradictoires des groupes politiques.Le patron des socialistes Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle dissolution si le gouvernement ne cède pas dans les prochains jours sur une taxe sur les hauts patrimoines.

Trump s’envole pour le Japon, confiant dans un accord avec la Chine

Donald Trump poursuit lundi au Japon sa tournée asiatique, dont le grand enjeu sera de trouver un compromis commercial avec la Chine lors d’une rencontre jeudi avec son homologue Xi Jinping.Dimanche, il s’est dit confiant dans la possibilité de conclure un “bon accord” pendant cette entrevue, qui aura lieu en Corée du Sud. Cet optimisme a d’ailleurs propulsé la Bourse de Tokyo vers un record historique, l’indice Nikkei dépassant lundi la barre des 50.000 points pour la première fois.Le président américain a quitté la Malaisie après s’être réjoui sur son réseau Truth Social d’y avoir signé “des accords majeurs sur le commerce et les terres rares” avec plusieurs pays asiatiques, ainsi qu’un “traité de paix”, en réalité un accord de cessez-le-feu, entre le Cambodge et la Thaïlande.Il devrait être reçu avec tous les égards également à Tokyo, où il arrivera aux alentours de 17H00 locale (08H00 GMT). Le milliardaire de 79 ans fera dans la foulée une “visite de courtoisie” à l’empereur Naruhito. Mardi, il verra la nouvelle Première ministre japonaise Sanae Takaichi.Le Japon est relativement épargné par la grande offensive protectionniste de Donald Trump, qui a empilé les droits de douane sur les alliés historiques des Etats-Unis, autant, si ce n’est plus, que sur leurs rivaux.Lors d’un premier entretien téléphonique samedi, la cheffe du gouvernement japonais a assuré au président américain avoir placé “comme principale priorité de (son) gouvernement” le renforcement des liens bilatéraux en matière de sécurité en particulier.- Porte-avions -Le président américain, qui a une approche résolument transactionnelle de la diplomatie, veut conditionner la protection militaire des Etats-Unis aux efforts consentis par leurs alliés.Quelque 60.000 militaires américains sont stationnés au Japon, et Donald Trump rendra visite mardi à certains d’entre eux à bord du porte-avions USS George Washington, au large de Yokosuka, au sud de Tokyo.Sanae Takaichi a annoncé que le Japon porterait à 2% du PIB son budget de défense dès l’exercice fiscal actuel, qui s’achèvera le 31 mars prochain, avec deux ans d’avance sur le calendrier précédemment fixé.Pour ce qui est du commerce, Washington et Tokyo ont déjà conclu un accord en juillet.Les discussions mardi pourraient aborder les points restant en suspens, comme la forme que prendront les 550 milliards d’investissements japonais prévus aux Etats-Unis.Les négociations commerciales avec la Corée du Sud, où le président américain se rendra mercredi, suivent elles aussi leur cours. Le principal dossier douanier encore ouvert, dont l’enjeu dépasse les deux protagonistes pour englober toute l’économie mondiale, est la Chine.L’ancien promoteur immobilier new-yorkais s’est juré de réduire le colossal déficit commercial des Etats-Unis face au géant asiatique, mais il bute sur la complexité d’une relation économique faite de rivalité autant que d’interdépendance.- Terres rares et soja -Washington se veut optimiste sur la possibilité de sceller un accord jeudi, avant que n’expire le 10 novembre une trêve douanière.Donald Trump menaçait il y a peu d’annuler sa rencontre avec Xi Jinping et de surenchérir encore dans les droits de douane, en réponse aux restrictions décidées par la Chine sur les exportations dans le domaine des terres rares.Elle détient un quasi-monopole sur ces matériaux cruciaux pour l’industrie technologique.Le ministre américain des Finances Scott Bessent a assuré dimanche que les deux chefs d’Etat valideraient un compromis portant sur ces terres rares et sur un autre sujet sensible, à savoir les achats chinois de soja américain.Côté chinois, le représentant pour le commerce international Li Chenggang a assuré que Pékin et Washington étaient parvenus à un “consensus préliminaire”.Donald Trump, dans l’un de ces changements abrupts de ton dont il est coutumier, envisage désormais un voyage en Chine ainsi qu’une visite de son homologue aux Etats-Unis, peut-être dans sa résidence personnelle de Mar-a-Lago (Floride, sud-est), où Xi Jinping avait déjà été reçu en 2017.A plus brève échéance, le président américain “aimerait” profiter de ce passage en Asie pour rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qu’il n’a pas vu depuis 2019.

Projet gazier au Mozambique: TotalEnergies réclame 10 ans de plus et une compensation du surcoût de 4,5 milliards de dollars

TotalEnergies a réclamé au gouvernement du Mozambique une extension de 10 ans de la concession pour le projet gazier qu’il est prêt à reprendre après quatre ans de suspension en raison d’une attaque jihadiste meurtrière, et souhaite une compensation pour le surcoût lié au retard, qu’il chiffre à 4,5 milliards de dollars, selon une lettre dont l’AFP a obtenu copie.”Pour compenser en partie l’impact économique” lié à la suspension du projet, “le concessionnaire demande respectueusement au gouvernement de lui accorder une extension” de sa licence d’exploitation “d’une durée de dix ans”, indique la lettre en date du 24 octobre signée du directeur général du groupe et adressée au président du Mozambique. Par ailleurs, TotalEnergies estime que le “budget révisé (…) doit couvrir les coûts incrémentaux induits” par la force majeure “qui se montent à 4,5 milliards de dollars”.Samedi, le géant français des hydrocarbures avait annoncé que son projet de gaz naturel liquéfié au Mozambique, estimé à 20 milliards de dollars, allait pouvoir reprendre après plus de quatre ans de suspension consécutive à une attaque jihadiste qui avait fait plus de 800 morts en 2021, selon un bilan de l’Acled, ONG spécialisée dans la collecte des données sur les conflits.Contacté par l’AFP, TotalEnergies a simplement redit dimanche avoir informé le gouvernement du Mozambique de son intention de lever la force majeure et qu’en “dernière étape avant la relance, le conseil des ministres du Mozambique devra approuver un addendum au plan de développement, incluant une mise à jour du budget et du programme” des travaux.De son côté, le gouvernement mozambicain n’a pas fait de commentaires.La lettre indique par ailleurs que la première cargaison de gaz, à l’origine prévue en juillet 2024, n’interviendra pas avant le premier semestre 2029.L’annonce de la reprise du projet intervient alors que le président mozambicain, Daniel Chapo est en visite aux Etats-Unis où il doit effectuer une visite au siège de la compagnie pétrolière ExxonMobil. Celle-ci doit prendre une décision d’investissement pour un autre projet gazier géant dans ce pays d’Afrique australe.Le directeur général d’ExxonMobil Mozambique, Arne Gibbs, avait lié la décision finale d’investissement d’ExxonMobil dans son projet Rovuma LNG à la levée de la force majeure par TotalEnergies, lors d’un forum sur l’énergie à Maputo en septembre.Ces projets “pourraient faire du Mozambique un des dix premiers producteurs mondiaux (de gaz, NDLR), contribuant à 20% de la production africaine d’ici à 2040”, d’après un rapport du cabinet d’audit Deloitte de 2024.Ces projets situés dans la province du Cabo Delgado (nord-est), limitrophe de la Tanzanie, suscite la vive opposition des ONG de défense de l’environnement qui les qualifient de “bombes climatiques”.

Trump lance sa tournée en Asie avec des accords, avant un sommet avec Xi

Donald Trump a signé dimanche en Malaisie une série d’accords commerciaux avec des pays asiatiques, espérant en faire de même dans quelques jours avec son homologue chinois Xi Jinping, lors d’une rencontre cruciale pour l’économie mondiale.Reçu avec les honneurs à Kuala Lumpur pour la première étape de sa tournée en Asie, le président américain a également cosigné un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande, qu’il a jugé “historique”.Des négociations commerciales Chine-Etats-Unis, entamées samedi dans la capitale malaisienne, se sont conclues dimanche sur une note encourageante, avant l’entretien, prévu jeudi avec Xi Jinping en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) en Corée du Sud, destiné à mettre fin à leur guerre commerciale.”Je pense que nous allons trouver un bon accord avec la Chine”, a assuré M. Trump devant la presse, alors que le président américain avait menacé courant octobre d’imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur les produits chinois au 1er novembre.Le représentant chinois pour le Commerce international, Li Chenggang, a souligné que Pékin et Washington étaient parvenus à un “consensus préliminaire” afin de résoudre leurs différends commerciaux.De son côté, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a jugé dimanche que sa discussion avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng à Kuala Lumpur avait permis “de préparer la rencontre des dirigeants dans un contexte très positif”.Il a également assuré à la télévision ABC que la Chine envisageait de reprendre ses achats de soja américain et de retarder l’imposition de ses restrictions à l’exportation de terres rares, annoncées en octobre.Selon M. Bessent, cela permettrait en échange à Pékin d’éviter les droits de douane supplémentaires de 100% que Donald Trump menaçait de lui imposer.- “J’aime ça” -Engagé sur de multiples fronts, Donald Trump a également cosigné dimanche à Kuala Lumpur, en marge d’un sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), un accord de cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge.Les deux pays, qu’oppose un vieux différend frontalier, se sont affrontés en juillet à leur frontière. Ces combats ont fait au moins 43 morts et provoqué des déplacements massifs de population.C’est un “pas monumental” vers la paix, a assuré dimanche M. Trump à propos de ce texte qui prévoit notamment le déploiement d’observateurs régionaux et la libération de 18 prisonniers cambodgiens.La Thaïlande et le Cambodge étaient convenus d’une trêve le 28 juillet après l’intervention de Donald Trump, du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim et de négociateurs chinois. Mais l’hôte de la Maison Blanche s’en est attribué le mérite.”Je ne devrais pas dire que c’est un hobby, parce que c’est bien plus sérieux qu’un hobby, mais je suis bon à ça et j’aime ça”, a-t-il dit dimanche à propos de ses activités de médiation.Il a ajouté qu’il avait conclu en parallèle “un important accord commercial avec le Cambodge et un accord très important sur les minéraux critiques avec la Thaïlande”.- Rencontre avec Lula -Pour sa première visite en Malaisie en tant que président, Donald Trump a été reçu en grande pompe. Anwar Ibrahim est venu l’accueillir sur un tapis rouge déroulé sur le tarmac de l’aéroport.Le républicain y est apparu de fort bonne humeur. Il a même esquissé une chorégraphie devant une troupe de danse traditionnelle.Un accueil qu’affectionne particulièrement Donald Trump et qui s’est concrétisé par la signature dimanche d’un accord avec la Malaisie sur le commerce et les minéraux.Soucieux d’apaiser les tensions bilatérales, Donald Trump a également rencontré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, un dirigeant avec lequel il avait engagé un bras de fer politico-commercial.”Nous devrions arriver à trouver de bons accords pour nos deux pays”, a assuré M. Trump à son homologue. Le président américain est attendu lundi au Japon. Il doit y rencontrer la nouvelle Première ministre, la nationaliste Sanae Takaichi.Avant son départ de Washington, Donald Trump s’était également dit “ouvert” à une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, ce qui serait une première depuis 2019. burs-jhe-ehl-aue/lrb