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Herminia: l’Ouest encore sous la pluie, Rennes les pieds dans l’eau

Une crue jamais vue depuis plus de 40 ans à Rennes, le Vendée Globe chamboulé: la dépression Herminia jouait les trouble-fête dimanche dans l’ouest du pays et la situation va se poursuivre dans les prochains jours.Dans la capitale bretonne, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, “nous sommes aujourd’hui (dimanche) à des valeurs qui sont supérieures à celles qu’on avait constatées en 1981″, année de référence pour les crues, a commenté la maire, Nathalie Appéré, lors d’un point presse dimanche matin.”Malheureusement le pic de crue n’est pas encore atteint”, avec de nouvelles pluies attendues dans la nuit, a-t-elle ajouté dans un communiqué diffusé en fin de journée. “La décrue sera lente et ne commencera probablement pas avant mercredi”, a fait savoir l’élue.Samedi soir, la mairie avait pris un arrêté d’évacuation pour quatre rues situées derrière une digue que l’eau a franchie. Elle a également mis à disposition trois gymnases pour les personnes évacuées, dont un seul restera ouvert.Sur l’ensemble du département d’Ille-et-Vilaine, “on s’attend à des augmentations de niveau pour la nuit prochaine et la journée de demain”, a indiqué le sous-préfet Jean-Christophe Boursin, lors d’un point presse dimanche en fin de journée.Depuis samedi 17H00, environ 400 personnes ont été évacuées à titre préventif, dont certaines sont rentrées chez elles, a ajouté le colonel des pompiers Mathieu Malfais. “Il y a beaucoup d’appel pour des jardins ou des caves inondées”, a-t-il poursuivi.”Ça fait 40 ans que j’habite le quartier, je n’ai jamais vu ça”, a expliqué à l’AFP Bruno Lorandel, 47 ans, dans un quartier de Rennes coincé entre le canal d’Ille et Rance et l’Ille et les pieds dans l’eau dimanche.Dans ses locaux professionnel, ce producteur en audiovisuel a “des dégâts depuis hier”, avec une partie du matériel perdu. “On est en train d’écoper l’eau dans les caves”, a-t-il raconté.La mairie de Rennes a invité dimanche “les personnes souhaitant aider au nettoyage des habitations touchées à s’inscrire en ligne sur le site de la Fabrique Citoyenne”, dans une démarche de “solidarité citoyenne”.Dans le Finistère, “on recense deux victimes légères, sans gravité” et 1.000 foyers privés d’électricité, a fait savoir la préfecture dimanche soirHerminia a succédé à la tempête Eowyn, d’une violence exceptionnelle outre-Manche. Elle a entrainé des pluies et des coups de vent sur le nord-ouest de la France, dans des zones où les sols sont déjà saturés d’eau.- Nouvelles pluies -Météo-France a placé en vigilance orange vents les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et le Rhône jusqu’à lundi.Le Morbihan est passé en orange pour pluie-inondation dimanche en fin d’après-midi. Le Calvados, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne et l’Orne et le Maine-et-Loire sont en alerte orange crue jusqu’à lundi.Le Finistère et le Morbihan seront en alerte orange vagues submersion lundi.En montagne, les Hautes-Alpes seront en alerte orange avalanches lundi.”Des nouvelles pluies sont attendues ce soir, notamment sur l’ouest du pays, avec des rafales pouvant ponctuellement atteindre les 100 km/h”, a fait savoir Météo-France à 16H00.Pour Rennes, “c’est l’équivalent de 15 jours de précipitation” qui pourraient encore tomber, a indiqué la maire de la ville.Plus au sud, aux Sables d’Olonne, le village du Vendée Globe, installé depuis le départ du tour du monde à la voile le 10 novembre dernier, a été fermé au public.Le skipper Benjamin Dutreux a dû prendre la direction de La Rochelle (Charente-Maritime) pour aller s’abriter en raison en raison de rafales de près de 130 km/h au large de la cité vendéenne et d’une mer très agitée.Sa poursuivante, la navigatrice Clarisse Crémer devait également prendre la direction de La Rochelle une fois la ligne franchie entre 21H00 et minuit, selon son équipe.Dans les Pays de la Loire, la chute d’un arbre pertubait la circulation des trains TER entre Nantes et Angers, une situation qui devrait durer jusqu’à lundi midi, selon la SNCF.La circulation routière devrait être difficile en Ille-et-Vilaine avec des routes coupées et déviées, a averti la préfecture.

“Nous avons besoin d’une immigration de travail”, dit Eric Lombard

“Nous avons besoin d’une immigration de travail”, a assuré dimanche le ministre de l’Économie et des Finances Éric Lombard, estimant que la France doit “bien sûr” rester un pays d’immigration.”Nous avons besoin d’une immigration de travail, les entrepreneurs le souhaitent, et, d’ailleurs elle se fait”, a noté M. Lombard sur LCI.Comme on lui demandait si, économiquement, la France devait rester un pays d’immigration, M. Lombard a répondu : “Mais bien sûr”. Et alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui souhaite resserrer les critères de régularisation, estime que “l’immigration n’est pas une chance pour la France”, M. Lombard a rétorqué : “On peut avoir à l’intérieur d’un gouvernement des appréciations différentes (…) Ce n’est pas ma vision de l’immigration”.”On a besoin de l’immigration pour remplir les jobs dans les entreprises, les usines, à l’hôpital”, a soutenu le ministre.M. Lombard a estimé par ailleurs qu’il fallait s’attaquer “maintenant” à la réduction des dépenses de santé, et “d’abord, la dépense de médicaments”. Il a noté “qu’on est le premier consommateur en France d’antidépresseurs”.”Être remboursé à 100%, quand on a des revenus supérieurs à la moyenne, est-ce vraiment indispensable?”, s’est-il demandé. Il a noté que l’idée de travailler une journée de plus par an gratuitement pour financer les dépenses sociales “a reçu un accueil assez frais” auprès de nombreux partis politiques. Mais il reste “favorable à l’idée de trouver les voies et moyens de travailler plus”.Sur les retraites, il juge que “la capitalisation est une très bonne solution qui existe d’ailleurs pour la fonction publique”, mais ne sera sans doute pas “un élément central de la discussion” actuelle entre partenaires sociaux qui tentent d’améliorer la réforme de 2023, à coût constant, car “elle prend beaucoup de temps à produire des effets”.Il pense qu’on “ne pourra pas ramener tout le monde à 62 ans”, au lieu de 64, mais qu’il est “légitime” que des personnes “qui font un métier pénible et ont une carrière longue parce qu’ils ont commencé tôt partent plus tôt”.Mais, par souci “d’équilibre”, “si on permet pour des raisons de solidarité nationale à tel ou tel salarié de s’arrêter plus tôt, il faut trouver ceux qui sont d’accord pour travailler plus longtemps”, a-t-il glissé.

L’Ouest encore sous la pluie et le vent avec la dépression Herminia

Une crue jamais vue depuis plus de 40 ans à Rennes, des rafales à plus de 100 km/h, le village du Vendée Globe fermé, la circulation: la dépression Herminia jouait les trouble-fête dimanche dans l’ouest du pays et la situation va se poursuivre lundi.Dans la capitale bretonne, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, “nous sommes aujourd’hui (dimanche) à des valeurs qui sont supérieures à celles qu’on avait constatées en 1981″, année de référence pour les crues, a commenté la maire, Nathalie Appéré, lors d’un point presse dimanche matin.La montée des eaux du canal de l’Ille et Rance a conduit la mairie à prendre samedi soir un arrêté d’évacuation de quatre rues et à ouvrir trois gymnases pour accueillir les personnes ne pouvant rentrer ou rester chez elles.”On a pris un arrêté d’évacuation hier (samedi) soir sur quatre rues (…), des habitations qui sont derrière une digue qui les protège normalement, et là l’eau est passée au-dessus de la digue”, a précisé Mme Appéré.Le secteur compte une centaine d’habitations, selon la maire. Vingt-six personnes ont été accueillies dans un gymnase ouvert par la ville.Ce quartier coincé entre le canal d’Ille et Rance et l’Ille avait les pieds dans l’eau dimanche.”Ça fait 40 ans que j’habite le quartier, je n’ai jamais vu ça”, a expliqué à l’AFP Bruno Lorandel, 47 ans. Dans ses locaux professionnel, ce producteur en audiovisuel a “des dégâts depuis hier”, avec une partie du matériel perdu. “On est en train d’écoper l’eau dans les caves”, a-t-il raconté.”Je trouve ça assez impressionnant, assez inquiétant parce que ça a monté vite”, témoignait à l’AFP TV Sylvie Bannier, assistante commerciale, non loin de voitures à moitié sous l’eau.- Risque d’avalanches -Herminia succède à la tempête Eowyn, d’une violence exceptionnelle outre-Manche. Elle a entrainé des pluies et des coups de vent sur le nord-ouest de la France, dans des zones où les sols sont déjà saturés d’eau.Météo-France a placé en vigilance orange vents les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et le Rhône jusqu’à lundi. A Yraty, station de ski pyrénéenne, le vent a soufflé jusqu’à 189,7 km/h.Le Morbihan passera en orange pour pluie-inondation à partir de 18H00 dimanche. Le Calvados, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne et l’Orne resteront en vigilance orange crues jusqu’à lundi. S’y ajoute le Maine-et-Loire pour dimanche et lundi.Le Finistère et le Morbihan seront en alerte orange vagues submersion lundi.En montagne, les Hautes-Alpes seront en alerte orange avalanches lundi.”Des nouvelles pluies sont attendues ce soir, notamment sur l’ouest du pays, avec des rafales pouvant ponctuellement atteindre les 100 km/h, mais pas de façon généralisée”, a fait savoir Météo-France dans son bulletin de 16H00.Dans le Morbihan, “les cumuls deviendront localement importants, jusqu’à 40 à 60 mm en 24 heures”.Pour Rennes, “c’est l’équivalent de 15 jours de précipitation” qui pourraient encore tomber, a indiqué la maire de la ville.Sur l’ensemble du département, 10 communes ont mis en place des plans de sauvegarde depuis vendredi, a fait savoir la préfecture.Plus généralement, “la tendance à la hausse va se poursuivre sur la plupart des cours d’eau placés en vigilance”, avertit Vigicrues.Plus au sud, aux Sables d’Olonne, le village du Vendée Globe, installé depuis le départ du tour du monde à la voile le 10 novembre dernier, a été fermé au public.Selon une source proche de la direction de course, les mauvaises conditions pourraient obliger les skippers Benjamin Dutreux et Clarisse Crémer, attendus dimanche, à s’abriter à La Rochelle (Charente-Maritime) ou Lorient (Morbihan) une fois la ligne passée au large de la citée vendéenne car l’entrée dans le port pourrait être trop dangereuse.La dépression Herminia pourrait perturber la circulation de trains “notamment sur les côtes de la Manche”, selon la SNCF.Dans les Pays de la Loire, la chute d’un arbre a perturbé la circulation entre Nantes et Angers.En Bretagne, l’impact  sur le trafic ferroviaire est moindre qu’annoncé. La circulation des trains entre Rennes et Saint-Malo sera normale et les trains Rennes Saint-Brieuc et Rennes Vannes circuleront à vitesse normale dimanche soir.

Pannier-Runacher pour le port d’armes “discret” par les agents de l’OFB

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a défendu dimanche le port d’armes par les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), critiqué par le Premier ministre François Bayrou et des personnalités de droite. Elle a souligné sur France 3 avoir signé fin 2024 avec la ministre de l’Agriculture Annie Genevard “de manière concertée avec l’Office français de la biodiversité une circulaire” qui prévoit “le port d’armes discret”, ce que font “beaucoup de policiers en intervention.” Les agents de l’OFB “interviennent face à des personnes armées notamment dans leur activité de police de la chasse”, a-t-elle justifié. “On ne pose pas son arme de service dans la voiture et on la laisse pas dans son bureau, qui n’est pas complètement fermé”, a-t-elle dit.Dans sa déclaration de politique générale, François Bayrou avait qualifié d'”humiliation” et de “faute” certaines inspections d’agents de l’OFB auprès d’agriculteurs, “une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise”.Matignon a appelé ensuite à “l’apaisement”, condamnant “toute forme d’agression” face aux agents de l’OFB dont les locaux sont la cible de syndicats agricoles.Agnès Pannier-Runacher a condamné les “propos irresponsables” de certains responsables de droite dont le président des Républicains Laurent Wauquiez. Ce dernier avait dit avoir pour but de “supprimer” l’Office, l’accusant d'”organiser” des poursuites contre un agriculteur.  “L’OFB ne disparaîtra pas, parce qu’ils ont des missions qui sont essentielles” comme “s’assurer qu’il n’y a pas de pollution de l’eau que vous buvez” ou “des risques pour les enfants qui se promènent en forêt”, a martelé la ministre. Les plus de 3.000 agents de l’OFB, dont 1.700 sur le terrain, sont chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs, de lutter contre le braconnage ou le trafic d’espèces protégées.Les relations se sont envenimées avec le monde agricole depuis la crise qui a secoué la profession agricole l’an dernier, certains se plaignant de contrôles jugés intimidants.Mme Pannier-Runacher s’est par ailleurs prononcée pour de nouveaux modèles d’assurances face à “un état d’urgence climatique qui est devenu quasi permanent”. “Comme les dégâts sont passés de quelques dizaines de millions d’euros par an à quelques milliards d’euros, nous sommes aujourd’hui dans une situation où il faut trouver d’autres modèles assurantiels”, a-t-elle insisté. 

Budget: s’il ne censure pas, le PS sera dans un “soutien sans participation” à Bayrou, avertit Bompard

Le Parti socialiste changera d’alliance et entrera dans “un soutien sans participation” au gouvernement de François Bayrou, s’il ne vote pas la censure sur le budget, a mis en garde dimanche le coordinateur de la France insoumise (LFI) Manuel Bompard.Regrettant sur la chaîne LCI la “naïveté” des socialistes face à un Premier ministre “extrêmement rusé” qui cherche à “entourlouper un peu tout le monde”, Manuel Bompard a estimé que le vote sur la censure qui devrait avoir lieu dans une dizaine de jours serait “en quelque sorte le juge de paix” de la volonté du PS de se maintenir au sein du Nouveau front populaire (NFP).”C’est à ce moment là qu’on verra si, oui ou non, le Parti socialiste reste fidèle aux engagements pris devant les électrices et les électeurs”, a-t-il ajouté.Approuvé par le Sénat, le projet de budget de l’État fera l’objet jeudi d’une réunion entre parlementaires des deux chambres, en vue d’élaborer un texte de compromis. Cette version sera ensuite soumise à l’Assemblée nationale le 3 février et Manuel Bompard prévoit un vote sur une motion de censure déposée par son parti le 5 ou le 6 février.S’il ne s’y associait pas, le PS appartiendrait alors au “camp de ce que moi j’appelle le soutien sans participation au gouvernement de François Bayrou”, a commenté le député insoumis.Tout en se disant fermement dans l’opposition, le PS avait choisi à la mi-janvier de ne pas voter une précédente motion de censure, estimant avoir obtenu des concessions suffisantes de François Bayrou sur la renégociation de la réforme des retraites, les postes d’enseignants ou le remboursement des médicaments. Mais il maintient la menace de le censurer sur le budget.Parallèlement à ces tractations, l’Assemblée nationale reprendra lundi en commission l’examen du budget de la sécurité sociale, sur lequel le gouvernement de Michel Barnier était tombé en décembre.

La dépression Herminia joue les trouble-fête dans l’Ouest

Une crue jamais vue depuis plus de 40 ans à Rennes, des rafales à plus de 100 km/h, le village du Vendée Globe fermé, la circulation ferroviaire et routière perturbée: la dépression Herminia jouait les trouble-fête dimanche dans l’ouest du pays.Dans la capitale bretonne, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, “nous sommes aujourd’hui (dimanche) à des valeurs qui sont supérieures à celles qu’on avait constatées en 1981, qui était une année de référence d’une crue importante”, a commenté la maire, Nathalie Appéré, lors d’un point presse dimanche matin.La montée des eaux du canal de l’Ille et Rance a conduit la mairie à prendre samedi soir un arrêté d’évacuation de quatre rues. Les habitants sont appelés à trouver refuge chez des proches ou dans l’un des trois gymnases ouverts par la ville. Une cellule de crise a été ouverte à la mairie.”On a pris un arrêté d’évacuation hier (samedi) soir sur quatre rues (…), des habitations qui sont derrière une digue qui les protège normalement, et là l’eau est passée au-dessus de la digue”, a précisé Mme Appéré.Le secteur compte une centaine d’habitations, selon la maire. “La plupart des personnes sont allées chez des proches (…) et on a eu 26 personnes accueillies cette nuit” dans l’un des deux gymnases, a-t-elle ajouté.Ce quartier coincé entre le canal d’Ille et Rance et l’Ille avait les pieds dans l’eau dimanche.”Ca fait 40 ans que j’habite le quartier, je n’ai jamais vu ça”, a expliqué à l’AFP Bruno Lorandel, 47 ans. Dans ses locaux professionnel, ce producteur en audiovisuel a “des dégâts depuis hier”, avec une partie du matériel perdu. “On est en train d’écoper l’eau dans les caves”, a-t-il raconté.”La semaine dernière, c’était limite au niveau du canal et de la route. Je me suis dit que ça allait être la même chose, et au final aucune info et voilà”, a-t-il déploré.- “15 jours de précipitation” -Herminia succède à la tempête Eowyn, d’une violence exceptionnelle outre-Manche et notamment en Irlande. Elle a entrainé des pluies et des coups de vent sur le nord-ouest de la France, dans des zones où les sols sont déjà saturés d’eau.Météo-France a placé en vigilance orange vents les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et le Rhône jusqu’à lundi. Finistère et Côtes-d’Armor ont été rétrogradés en vigilance jaune en milieu de journée.Le Morbihan passera en orange pour pluie-inondation à partir de 18H00 dimanche. Le Calvados, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne et l’Orne resteront en vigilance orange crues jusqu’à lundi.L’eau va continuer à monter dans toute la région, a averti Vigicrues. “Après une légère accalmie des précipitations, les nouvelles pluies de ce dimanche vont générer de nouvelles réactions sur de nombreux cours d’eau. Sur les cours d’eau déjà en crue, de nouvelles hausses sont attendues”, a indiqué le service d’information sur les crues dans son dernier bulletin.Pour Rennes, “c’est l’équivalent de 15 jours de précipitation” qui pourraient encore tomber, a indiqué la maire de la ville..Plus au sud, aux Sables d’Olonne, le village du Vendée Globe, installé depuis le départ du tour du monde à la voile le 10 novembre dernier, a été fermé au public.Selon une source proche de la direction de course, les mauvaises conditions pourraient obliger les skippers Benjamin Dutreux et Clarisse Crémer, attendus dimanche, à s’abriter à La Rochelle (Charente-Maritime) ou Lorient (Morbihan) une fois la ligne passée au large de la citée vendéenne car l’entrée dans le port pourrait être trop dangereuse.La dépression Herminia a également entraîné des suppressions de trains en Normandie, où des rafales pouvant atteindre 110 km/h sont attendues, a annoncé la SNCF. Le trafic, notamment entre Paris et Cherbourg et entre Caen et Rennes, devrait être perturbé dimanche et lundi, a prévenu la compagnie ferroviaire.Idem en Bretagne, avec la suspension du trafic sur les lignes entre Quimper et Landerneau depuis 8h30 et entre Rennes et Saint-Malo à partir de 21h. Des averses de neige sont tombés dans la nuit en Mayenne, perturbant la circulation routière.

Avec l’arme des droits de douane, Trump a l’ACEUM en ligne de mire

En annonçant vouloir des droits de douane sur les produits canadiens et mexicains entrant aux Etats-Unis, le président Donald Trump pourrait en réalité chercher à accélérer le calendrier de révision du traité de libre-échange nord-américain signé durant son premier mandat, estiment plusieurs spécialistes.Lors de sa première entrée à la Maison Blanche, le républicain avait dénoncé l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qu’il estimait être injuste pour les Etats-Unis, et forcé ses deux voisins à négocier un nouveau traité, l’Accord Canada-Etats-Unis-Mexique (ACEUM ou USMCA en anglais).L’accord – alors présenté par le président américaine comme “le meilleur et le plus important accord commercial jamais signé par les Etats-Unis” – prévoit une clause de revoyure, à compter du 1er juillet 2026, qui permet aux trois pays d’adapter ou de mettre fin au traité.Dans les faits, “les travaux ont déjà débuté car les trois pays font le point sur ce qu’ils souhaitent demander lors de cette revue”, souligne Kathleen Claussen, professeure de droit de l’Université de Georgetown.En menaçant ses deux partenaires d’imposer 25% de droits de douane, Donald Trump vient pourtant remettre en question dès à présent l’accord.”Ces droits de douane ne sont compatibles ni avec l’ACEUM ni avec les règles de l’OMC. En principe, personne ne peut les augmenter unilatéralement à moins d’avoir une excellente raison de le faire”, rappelle le professeur de droit à l’Université de Columbia, Petros Mavroidis, interrogé par l’AFP.Aux yeux de Donald Trump, les raisons sont évidentes: le Canada et le Mexique n’en font pas assez pour enrayer l’entrée de migrants et de fentanyl, un opioïde meurtrier, sur le territoire américain. Dès lors les droits de douane doivent permettre de les forcer à agir.Mais si M. Trump “estime que le Mexique importe illégalement du fentanyl aux Etats-Unis, il doit en apporter la preuve” pour justifier l’instauration de droits de douane, insiste M. Mavroidis.De l’avis de plusieurs experts interrogés, les raisons seraient plutôt à chercher du côté de la clause de revoyure du traité commercial.”Mon sentiment, c’est qu’il cherche à faire pression pour obtenir dès maintenant une renégociation du traité au lieu d’attendre 2026″, explique Arturo Sarukhan, consultant et ancien ambassadeur du Mexique à Washington.- Premiers clients des Etats-Unis -“Il s’agit juste de créer suffisamment de pression pour obliger les parties à revenir à la table de négociations. Je pense qu’elles préfèreront cela à la perspective d’un litige commercial”, rejoint Mme Claussen.En particulier, la question du secteur automobile pourrait être centrale: l’industrie automobile nord-américaine est très imbriquée, un véhicule passant plusieurs fois les frontières des trois pays durant son cycle de fabrication.Donald Trump “ne va pas renégocier les 3.700 pages de l’accord, je pense qu’il veut renégocier les parties liées à l’automobile, afin d’empêcher l’assemblage de véhicules électriques chinois au Mexique, ce qui n’est actuellement pas le cas”, détaille Arturo Sarukhan.Deux aspects attirent l’attention du président américain, estime M. Sarukhan: les équipements électroniques des véhicules connectés et les véhicules électriques chinois.En cela, le dirigeant s’inscrit totalement dans les pas de son prédécesseur Joe Biden, qui a déjà interdit l’importation de véhicules électriques chinois aux Etats-Unis, un marché jusqu’ici inexistant, mais aussi l’intégration de composants chinois aux véhicules connectés vendus aux Etats-Unis, quelque soit son lieu de production.Reste à voir dans quelle mesure le Canada et le Mexique accepteront de renégocier l’accord, sachant qu’ils sont à la fois de gros exportateurs vers les Etats-Unis mais aussi d’importants acheteurs pour leur voisin.Ils sont même les deux premiers clients du pays, selon les données du département américain du Commerce.”Le Mexique achète plus de produits américains que l’Union européenne ou que la Chine et le Japon conjugués”, souligne ainsi M. Sarukhan, “c’est un argument de taille”.”Mais ça ne signifie pas que le Mexique n’est pas vulnérable aux pressions”, reconnait-il, “il y a une dissymétrie en terme de puissance, et le Mexique est très dépendant des exportations de gaz provenant des Etats-Unis”.Mais cela peut suffire pour concéder de quoi permettre au président américain de revendiquer des avancées, sans pour autant tout remettre en question.”Il agit de la sorte car il est persuadé qu’avec les droits de douane il pourra réduire le déficit commercial et revendiquer une victoire pour le peuple américain”, conclut Petros Mavroidis.

“C’est resté comme ça depuis Chido”: à Mayotte, le long chantier de la reconstruction

Des débris s’entassent dans une cour d’immeuble, les plaques de plâtre et la laine de verre barrent l’entrée d’un escalier. Six semaines après le passage du cyclone Chido, l’heure à Mayotte est parfois encore au déblaiement plutôt qu’à la reconstruction, qui s’annonce longue.Le toit de l’appartement le plus haut de cet immeuble de Petite-Terre a disparu et ses murs en bois se sont affaissés sous la puissance du vent.A l’étage inférieur, des morceaux de verre et de tissus jonchent le sol près d’un canapé, d’un meuble télé et d’un vaisselier intact.”C’est resté comme ça depuis Chido”, le cyclone qui a dévasté le petit archipel français de l’océan Indien le 14 décembre, souffle Ali Anthum, salarié d’une entreprise de construction. “Il faut dégager tout ce qui a été abîmé avant de pouvoir faire les travaux”. Un gros chantier pour la société, “débordée”.Chido, cyclone le plus dévastateur à Mayotte depuis 90 ans, a causé la mort d’au moins 39 personnes et fait plus de 5.600 blessés, selon le bilan des autorités.Hamidat Soilihi, la propriétaire de l’appartement, absente mi-décembre, a découvert son logement trois semaines plus tard, sans pouvoir tout déblayer elle-même.La grande majorité des maisons et bâtiments du département le plus pauvre de France ont été mis hors d’eau avec des bâches ou des tôles mais la reconstruction prendra du temps. Jusqu’au passage de la tempête Dikeledi le 12 janvier, l’urgence a été de rafistoler les toits. “A chaque averse, l’eau s’accumulait et faisait gondoler le faux plafond”, raconte Florent, locataire à Labattoir, en Petite-Terre. Un changement de toiture n’est cependant pas à l’ordre du jour.Selon Julian Champiat, président de la Fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP), nombre d’habitants “attendent désormais un retour de leur assurance. Il faut qu’un expert passe et qu’ils soient indemnisés pour lancer des travaux”. Selon la caisse centrale de réassurance, moins de 10% des logements sont assurés à Mayotte et Hamidat Soilihi fait partie de ceux qui ne le sont pas. “La construction du dernier appartement venait juste d’être terminée, je n’avais pas eu le temps de faire les démarches”, explique cette mère de trois enfants de 5 à 12 ans, qui ignore pour l’instant comment reconstruire.La Société immobilière de Mayotte a recensé 1.500 logements impactés sur son parc de 3.200 logements, dont 1.000 sociaux, et elle aussi n’a engagé pour l’instant que les travaux les plus urgents.”Nous sommes en train de travailler avec les experts et les assurances et nous devrions lancer les premiers travaux dans les deux semaines à venir”, souligne Ahmed Ali Mondroha, directeur de cette société d’économie mixte, qui s’attend à un coût de plusieurs “dizaines de millions d’euros”.- Rupture de stock -Les entreprises de construction sont par ailleurs confrontées à un problème de taille : la disponibilité des matériaux.”Les habitants les plus aisés se sont rués sur les planches de tôle juste après le cyclone”, relève Bruno Baratte, directeur d’exploitation de l’entreprise Tôle de Mayotte.”Ceux qui ont moins de moyens nous ont demandé des devis et ont attendu d’être indemnisés par leurs assurances. Mais très vite, nous avons été en rupture de stock sur de nombreuses références. On a passé une nouvelle commande juste après le cyclone mais on ne recevra rien avant fin mars”, pronostique le professionnel.Selon Julian Champiat, les entreprises manquent “de tôle, de matériel de couverture, de charpente, de +placo+… Tout ce qui permet de construire une maison”.Ces pénuries freinent le lancement des chantiers. Tout comme l’incertitude sur le rôle du nouvel établissement public dédié à la reconstruction, prévu par le projet de loi d’urgence voté mercredi par l’Assemblée nationale.”Le plus urgent a été fait dans les établissements scolaires. Des bâches ont été posées sur les toits, ce qui pouvait être sécurisé l’a été”, note le président de la FMBTP, qui attend désormais de connaître les directives du nouvel établissement pour la reconstruction.”Pour les gros chantiers, des appels d’offres seront lancés, il faudra y répondre, tout ça prend du temps… Avant un ou deux mois, il se passera peu de choses sur le terrain”, prévient-il.

Pour les militaires, Thales conçoit une IA pas comme les autres

Comment entraîne-t-on les algorithmes lorsque des vies humaines sont en jeu? Au sein de Thales, plus de 600 experts développent une intelligence artificielle pour les domaines de défense et de sécurité, avec des contraintes sans commune mesure avec l’IA grand public.”Cet environnement critique nous amène des devoirs qui n’existent pas dans un environnement grand public. La contrainte est injectée dès la conception de l’algorithme d’IA qui ne peut pas fonctionner comme une boîte noire et où l’humain est absolument essentiel”, explique à l’AFP Philippe Keryer, directeur stratégie, recherche et technologies de Thales, premier détenteur de brevets en IA des systèmes critiques en Europe.Système de lutte anti-drones aériens éprouvé pendant les Jeux olympiques à Paris, capteurs intelligents pour détecter les mines sous-marines, pilotage d’essaims de drones, optimisation des trajectoires de vol ou prévention de la fraude d’identité: en amont du Sommet pour l’action sur l’IA, qui se tiendra à Paris les 10 et 11 février, Thales a ouvert cette semaine ses laboratoires de recherche à Palaiseau, en région parisienne. L’impact de ces innovations est “énorme pour les enjeux de sécurité, de souveraineté et d’efficacité énergétique”, souligne Patrice Caine, PDG de Thales, qui équipe 50 armées dans le monde et dont les systèmes gèrent 40% de l’espace aérien mondial.- “Glaive et bouclier” -“Nous avons la responsabilité de repenser en profondeur le fonctionnement de l’IA ainsi que des modèles d’apprentissage”, relève Philippe Keryer. Le nombre des données dans ces domaines sensibles étant limité, le groupe génère sur la base de son expertise des données synthétiques pour entraîner ses algorithmes. Il emploie des “hackers éthiques” pour anticiper les menaces, inventer les attaques les plus sophistiquées et soumettre les logiciels à un “crash test de résilience” avant d’être validés. Un principe “du glaive et du bouclier” déjà appliqué pour les systèmes d’armement (drones et systèmes anti-drones). “C’est en pensant au mal avec les attaques les plus perfides qu’on va créer le bien”, affirme Philippe Keryer.  Autre défi: sur un champ de bataille, “on est contraint en taille, en poids, en puissance, mais aussi par le type de réseau auquel on est connecté”, signale Fabien Flacher, responsable de la cybersécurité au sein de Thales.  Sur une frégate, dans un Rafale ou un tank, on ne dispose pas de “fermes de serveurs” comme Google, ajoute-t-il.Et si les intelligences artificielles sont généralement entraînées sur des données “figées longtemps”, cela ne peut pas marcher pour les conflits modernes.”On réapprend instantanément à l’IA à être plus pertinente” après chaque mission, par exemple d’un avion de reconnaissance où elle est intégrée. – L’humain l’emporte -“On juge les IA plus sévèrement que les humains”, estime Christophe Meyer, directeur technique de CortAIx Labs, chargé de l’IA pour Thales. Mais la décision cruciale revient toujours à l’humain. “S’il y a des drones avec des capacités de tirer, il y aurait une décision humaine pour dire +Je valide cette suggestion que tu me fais, avec mes critères qui sont des critères humains+”, note-t-il.Les solutions proposées par ce type d’IA contiennent également une explication rationnelle.Les calculs qu’elle fournit permettent à l’opérateur de soulager sa charge cognitive et parfois de rester moins de temps dans une zone où sa vie est en danger.Ainsi, un radar intelligent “va reconnaître la dimension de centaines de cibles en quelques dizaines de secondes, là où il nous fallait des dizaines de minutes auparavant”, précise Nicolas Léger, expert radars à Thales.Pareil dans la lutte contre les mines: les antennes qui détectent les engins suspects sont de plus en plus performantes, mais produisent une quantité de données impossible à digérer pour un humain.  Les algorithmes aident à “accélérer la classification et évaluer la pertinence de produire des opérations d’identification et de neutralisation”, explique Benoît Drier de Laforte, conseiller dans la lutte anti-mines. Cette technique permet d’avoir seulement “1% à 2%” de fausses alarmes, quand “les Américains se contentaient de 20% de marge d’erreur sur certaines opérations” de ce type, selon lui.Pourtant les algorithmes ne sont pas encore prêts à remplacer “les grandes oreilles” humaines. “Si l’algorithme n’a pas été entraîné sur une menace nouvelle, il risque de manquer de performance”, signale l’expert. 

Dans les fermes anglaises, la colère ne faiblit pas contre le gouvernement travailliste

Dans un champ du Devon où paissent ses vaches laitières, Adam Stanbury s’inquiète: le nouvel impôt agricole décidé par le gouvernement risque de mettre en danger son exploitation et beaucoup d’autres, dans un contexte déjà difficile pour les agriculteurs britanniques.Le mois dernier, cet éleveur de 55 ans, troisième génération à exploiter ces terres près de Barnstaple dans le sud-ouest de l’Angleterre, a conduit son tracteur jusqu’à Londres pour manifester avec des centaines d’autres agriculteurs. Du jamais vu.”On avait l’air de poissons hors de l’eau (…) mais on devait faire quelque chose”, explique-t-il à l’AFP, alors qu’un ouvrier agricole conduit les bêtes pour l’une des deux traites quotidiennes. De nouveaux rassemblements sont prévus samedi partout dans le pays.Dans un contexte budgétaire serré, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a annoncé à l’automne que certaines exploitations agricoles ne seraient désormais plus exonérées des droits de succession. Une exception ancienne censée faciliter la transmission des fermes.A partir d’avril 2026, l’exonération sera plafonnée à 1 million de livres (1,20 millions d’euros), puis une taxe de 20% (la moitié du taux normal), s’appliquera au-delà. Pour Adam, le calcul est vite fait. Quand il met bout à bout ses bêtes (400 vaches laitières, et environ 350 jeunes vaches), ses équipements, ses 240 hectares de terres et sa maison, pourtant modeste, construite à deux pas des hangars où est stocké le foin, il dépasse largement ce seuil.Il estime qu’à sa mort, ses trois filles auraient à payer au moins 400.000 livres de droits de succession. – “Goutte d’eau” -Même avec l’étalement possible sur 10 ans prévu par le gouvernement, étant donné ses marges “faibles”, “cela ne suffira pas”, juge-t-il. “Ça veut certainement dire vendre des terres dont elles vont hériter”.Pour l’instant, si Lucy, son ainée de 16 ans, aide régulièrement à la ferme, elle ne se voit pas forcément devenir éleveuse. Mais Adam voudrait offrir à ses filles cette “opportunité”, sans que ce soit “un fardeau” financier.Pour éviter la taxe, il devra transmettre la ferme à ses filles de son vivant, mais les formalités sont complexes.Et encore, lui s’estime relativement chanceux, parce que malgré ses nombreux crédits à rembourser, sa production d’environ 3,4 millions de litres de lait bio est rentable. Mais au Royaume-Uni, 17% des exploitations agricoles n’ont dégagé aucun profit en 2023. Et 41% seulement plus de 50.000 livres (59.000 euros) de bénéfice, selon des chiffres du ministère de l’Environnement et de l’Agriculture.Comme ailleurs en Europe, les prix bas imposés par la grande distribution et les contraintes environnementales pèsent sur les agriculteurs. Le Brexit a aussi compliqué les exportations et le recrutement de travailleurs saisonniers. Les agriculteurs critiquent également la concurrence, qu’ils jugent déloyale, venue de pays ayant signé des accords commerciaux avec le Royaume-Uni, alors que le pays produit environ 60% de la nourriture qu’il consomme.La taxe est “la goutte d’eau qui a fait déborder le vase”, juge Adam.Le gouvernement assure que sa mesure ne concernera que les plus grosses propriétés (500 par an) et ceux ayant acheté des terres pour des raisons fiscales, faisant par ailleurs grimper les prix des terrains agricoles.- “Etre considérés” -Parmi les exploitations bénéficiant des exemptions actuelles, “moins de la moitié des propriétaires avaient reçu un revenu issu de l’agriculture dans les 5 années précédant leur décès” et une majorité des autres n’étaient pas directement exploitantes, selon l’économiste Arun Advani.Mais cette évaluation est contestée par les syndicats agricoles qui jugent que bien plus d’exploitations seront concernées.”Si nous devons vendre des terres ou une ferme (…) Où cette terre va-t-elle aller? Elle va être rachetée par une multinationale qui peut se le permettre”, prévient Adam.Selon lui, l’impôt devrait être recalibré.En octobre, le ministre de l’Agriculture Steve Reed a dit “regretter” le choc suscité par le nouvel impôt. “Mais des finances stables sont la fondation de la croissance économique dont nous avons besoin”, a-t-il défendu.Il a insisté sur les 5 milliards de livres débloquées sur 2 ans par le gouvernement, comprenant notamment des aides à l’adaptation environnementale et à la diversification. “Je ne pense pas que le ministre ait saisi à quel point la situation est grave sur le terrain”, a rétorqué auprès de l’AFP Tom Bradshow, président du principal syndicat agricole NFU.Pour Adam, “les agriculteurs ne veulent pas forcément plus d’aides, ils veulent être considérés”.