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Nouveau triple record à Wall Street face aux espoirs de détente commerciale

La Bourse de New York a continué sa course aux records lundi avec la perspective d’un accord commercial sino-américain, les investisseurs se préparant aussi à la réunion de la Fed et aux résultats trimestriels de plusieurs grands groupes.Pour la deuxième séance d’affilée, les trois indices vedettes de Wall Street ont touché de nouveaux sommets: le Dow Jones a gagné 0,71% à 47.544,59 points, le Nasdaq a pris 1,86% à 23.637,46 points et l’indice élargi S&P 500 a progressé de 1,23% à 6.875,17 points.”Il y a beaucoup d’enthousiasme à l’idée que Donald Trump soit susceptible de conclure un accord commercial avec la Chine”, résume auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Le ministre américain des Finances Scott Bessent a annoncé dimanche que Pékin envisageait de retarder la mise en place de restrictions à l’exportation des minéraux rares et de reprendre l’achat de soja aux Etats-Unis.En retour, Washington renoncerait à infliger 100% de droits de douane supplémentaires sur les marchandises chinoises.”Rien n’a encore été finalisé”, tempère toutefois Patrick O’Hare, de Briefing.com. Le président américain et son homologue chinois Xi Jinping doivent se rencontrer jeudi “et devraient ensuite faire une annonce officielle”, ajoute-t-il.Autre élément haussier: la place américaine attend mardi le début de la réunion de deux jours du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (FOMC), à l’issue de laquelle une baisse des taux d’un quart de point est quasi-unanimement anticipée.Des taux moins élevés sont de nature à soutenir l’activité économique et augmentent les perspectives de bénéfices des entreprises, d’où l’optimisme de Wall Street.”La question clé sera de savoir si Jerome Powell (le président de la Fed, ndlr) sera encore plus accommodant que ce que le marché pense”, souligne M. Cardillo.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’État américain se détendait très légèrement vers 20H15, à 3,99% contre 4,00% vendredi en clôture.Côté entreprises, Wall Street entre dans une période particulièrement suivie de la saison des résultats, avec les performances financières de plusieurs géants de la tech. Les résultats de Microsoft, Alphabet (Google), Meta (Facebook, Instagram), Apple et Amazon sont notamment attendus.Si l’une de ces entreprises fait nettement moins bien qu’escompté, cela pourrait “refroidir quelque peu l’ambiance” et “donner lieu à une remise en question”, estime M. Cardillo.Au tableau des valeurs, le spécialiste des composants électroniques Qualcomm a brillé (+11,09% à 187,68 dollars) après avoir annoncé la sortie de nouvelles puces dédiées à l’intelligence artificielle (IA), dans une volonté de concurrencer les géants Nvidia et AMD.L’équipementier sportif Lululemon Athletica, en difficulté depuis quelques mois, a été recherché (+1,81% à 181,39 dollars), profitant de l’annonce d’un partenariat avec la NFL (la ligue nationale de football américain, ndlr) pour une collection de vêtements.iRobot, la société qui commercialise les robots aspirateurs Roomba, a dégringolé (-33,87% à 3,69 dollars) après avoir annoncé qu’elle ne trouvait pas d’acheteur potentiel.En janvier 2024, le géant de la vente en ligne Amazon avait renoncé au rachat du groupe, faute d’être sûr d’obtenir l’approbation de la Commission européenne qui voyait un risque de réduction de la concurrence dans l’opération.

Le pétrolier russe Lukoil va céder ses actifs étrangers face aux sanctions américaines

Le géant pétrolier russe Lukoil a annoncé lundi qu’il allait vendre ses actifs étranger, quelques jours après avoir été frappé par des sanctions américaines liées à la guerre en Ukraine.La semaine passée, Washington a annoncé des sanctions contre deux géants du secteur des hydrocarbures russes, Rosneft et Lukoil, avec pour objectif d’amputer la manne financière de la Russie et la conduire à la table des négociations pour un cessez-le-feu en Ukraine.”En raison de l’introduction de mesures restrictives à l’encontre de la société et de ses filiales par certains États, la société annonce son intention de vendre ses actifs internationaux”, a fait savoir Lukoil dans un communiqué, précisant que le processus d’appel d’offres a déjà débuté.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et de Lukoil aux États-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux entreprises.Les deux sociétés, qui représentent 55% de la production pétrolière russe, ont également été inscrites sur la liste SDN des entités sanctionnées, un registre suivi par de nombreux pays et redouté dans le monde des affaires.Le chef de l’Etat russe Vladimir Poutine a répondu que ces mesures contre le secteur pétrolier russe étaient “sérieuses” mais qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays, tout en plaidant en faveur de la poursuite du “dialogue”.Le président Donald Trump s’était refusé longtemps à prendre de telles mesures, mais a estimé la semaine passée que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Washington a donné un mois aux entreprises qui travaillent avec les groupes russes pour rompre leurs liens, sous peine de sanctions secondaires qui leur interdiraient l’accès aux banques, négociants, expéditeurs et assureurs américains, qui forment l’ossature du marché des matières premières.

Engie va construire un parc solaire pour alimenter des centres de données de Meta aux Etats-Unis

Engie a signé un contrat de fourniture d’électricité (PPA) renouvelable avec Meta (Facebook, Instagram) aux Etats-Unis, où il installera un parc solaire de 600 MW destiné à alimenter les centres de données du géant de la tech.La capacité totale des contrats d’achat d’électricité renouvelable signés entre Engie et Meta atteint ainsi plus de 1,3 GW, qui proviendront de quatre grands sites de production d’électricité renouvelables au Texas, précise l’énergéticien français dans un communiqué publié lundi.Parmi ces sites, Engie précise que le futur parc solaire Swenson Ranch, situé dans le comté de Stonewall au Texas et dont la mise en service est prévue en 2027, sera son plus grand aux États-Unis, où le groupe dispose de plus de 11 GW de capacité “en opération ou en construction (solaire, éolien, batteries)”.Engie affirme que ce projet permettra de créer 350 emplois qualifiés “pendant la phase de construction” et génèrera “près de 160 millions de dollars de recettes fiscales” sur toute la durée de vie du projet. “En collaborant avec des data centers et des clients industriels, nous sommes un partenaire fiable qui apporte des solutions énergétiques compétitives adaptées à leurs besoins”, a déclaré Paulo Almirante, directeur général adjoint d’Engie, cité dans le communiqué.Engie appuie sa stratégie sur le déploiement de PPA (Power Purchase Agreement) dans le monde afin d’en faire “un levier clé pour accompagner ses clients dans leur transition vers la décarbonation”. Le groupe a signé pour 4,3 GW de PPA renouvelables en 2024.C’est le deuxième PPA annoncé avec un acteur de la tech en moins de deux semaines pour l’énergéticien français.Engie avait annoncé la semaine dernière un contrat de fourniture d’électricité renouvelable avec Apple d’une durée de 15 ans en Italie où il installera 173 MW de nouvelles installations, opérationnelles entre 2026 et 2027.

Erdogan signe avec Starmer un méga-contrat pour 20 Eurofighters

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a signé lundi un contrat pour 20 avions de combat Eurofighter Typhoon en recevant à Ankara le Premier ministre britannique Keir Starmer.Au côté de M. Starmer, le président Erdogan s’est félicité de cet accord, qui représente selon lui “un nouveau symbole” des relations stratégiques entre Ankara et Londres.Le ministère britannique de la Défense a lui souligné qu’il s’agissait du “plus gros contrat d’avions de combat depuis une génération”, précisant que “les premières livraisons devraient intervenir en 2030.Le dirigeant britannique a justifié ce contrat, estimé par Londres à huit milliards de livres (9,2 milliards d’euros), en soulignant lors d’une cérémonie de signature que la Turquie défendait “le flanc sud-est de l’Otan”. Cette commande garantira selon Londres 20.000 emplois au Royaume-Uni.”Cet accord va bien au-delà de l’acquisition d’avions. Il constitue l’élément clé du partenariat industriel et de défense croissant entre nos deux nations”, a de son côté souligné le ministre britannique de la Défense John Healey, qui s’est rendu à Ankara avec le Premier ministre pour finaliser l’accord.”La Turquie est un allié important de l’OTAN et le gardien de la mer Noire. En l’équipant d’avions de combat Typhoon haut de gamme, cet accord renforcera la dissuasion de l’OTAN et contribuera à notre sécurité à tous”, a-t-il ajouté.Le chef de l’Etat turc, désireux de moderniser la flotte aérienne de son pays, souhaite acquérir une quarantaine de ces appareils construits par un consortium de quatre pays européens (Royaume-Uni, Allemagne, Italie et Espagne).Son ministre de la Défense, Yasar Güler, a indiqué que la Turquie souhaitait en acquérir 12 auprès du Qatar et autant auprès d’Oman.Dans le cadre de la visite du Premier ministre britannique, trois avions Eurofighter de la Royal Air Force sont arrivés en Turquie, a affirmé le ministère turc de la Défense.À leur entrée dans l’espace aérien turc, les avions ont été accueillis par des F-16 turcs et escortés jusqu’à Ankara, selon le ministère.A part ces trois avions qui se trouvent temporairement à Ankara, deux autres Eurofighters sont aussi arrivés en Turquie selon une source sécuritaire turque interrogée par l’AFP et s’exprimant sous couvert d’anonymat.Les autorités turques n’ont pas immédiatement précisé si ces deux avions seront définitivement livrés à la Turquie ou si leur usage sera limité à la formation des pilotes turcs.- Eurofighters VS F-35 -Ankara, qui avait d’abord privilégié les F-35 américains, a orienté ces dernières années son intérêt vers les Eurofighters après avoir été exclu du programme américain pour avoir fait l’acquisition du système russe de défense antiaérienne S-400. L’Allemagne, qui s’opposait initialement à la vente d’Eurofighters à la Turquie en raison du soutien inconditionnel d’Ankara au Hamas dans sa guerre face à Israël, a levé son veto en juillet.Le chancelier allemand Friedrich Merz doit être reçu jeudi à Ankara par M. Erdogan.La semaine dernière, le chef de l’Etat turc avait également discuté de l’acquisition d’Eurofighters d’occasion à Doha avec l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.Le dirigeant qatari doit lui aussi se rendre mardi à Ankara pour aborder ce sujet, a indiqué la source sécuritaire turque interrogée par l’AFP.Le Qatar avait en 2017 commandé 24 Eurofighters, et les deux derniers appareils devaient être livrés à Doha d’ici la fin de l’année, selon des experts.burs-fo-rba-bg/ial/

LGV Sud-Est: vers une normalisation du trafic en soirée après une journée de perturbations

La circulation sur la ligne à grande vitesse dans le Sud-Est, qui a perturbé les déplacements d’au moins 50.000 voyageurs lundi en raison de probables actes de vandalisme, a repris en fin d’après-midi avant une quasi-normalisation prévue à partir de 21h00. “Un train circule maintenant de nouveau”, a annoncé le ministre des Transports, Philippe Tabarot, vers 17H00 lors d’un point presse au Centre national des opérations ferroviaires, situé à Paris entre la gare du Nord et la gare de l’Est.Le trafic devrait rester “un peu dégradé” jusqu’à 21H00, avec des trains encore retardés ou ralentis, a-t-il ajouté en annonçant “une circulation à peu près normale à partir de 21H00” et une circulation “totalement normale” dès mardi matin. En plein milieu des vacances scolaires de la Toussaint, les annulations et les retards ayant affecté les TGV circulant entre Paris et Marseille, Montpellier ou Nice ont concerné “environ 50.000 voyageurs exclusivement TGV Sud-Est” sans compter les “nombreux” usagers des TER dont les trains ont été retardés, voire supprimés, a précisé M. Tabarot. “Toutes les personnes qui ont été impactées seront remboursées” par les trois compagnies opérant sur cet axe, à savoir SNCF Voyageurs, Trenitalia et Renfe, a ajouté le ministre lors de ce point presse. Lundi, à Toulouse ou à Paris, les voyageurs recevaient en gare des informations disparates sur la meilleure façon de trouver un autre trajet ou de se faire rembourser, via les applications de voyage, les formulaires de réclamations ou par courrier.- Incendie et vol -En début d’après-midi, le ministère avait estimé à une centaine le nombre de TGV retardés ou supprimés  – partiellement ou totalement – après deux incidents ayant porté sur des câbles ferroviaires dans la nuit de dimanche à lundi. A l’origine de ces problèmes de circulation sur la ligne à grande vitesse Sud-Est: un incendie vers 04H00 du matin sur des câbles de signalisation et de communication, sur la ligne à grande vitesse au sud de Valence (Drôme).Les conséquences de cet incendie “probablement criminel”, selon M. Tabarot, ont été amplifiées par un vol de câbles caténaires vers 06H30 près de Bollène (Vaucluse), sur la ligne classique, qui a limité le report des TGV sur cette voie. L’enquête sur cet incendie est entre les mains de la section de recherches de Grenoble, a indiqué la gendarmerie de la Drôme à l’AFP. M. Tabarot a précisé qu’il serait “très attentif aux conclusions de l’enquête” car “on doit régler” la question de la vulnérabilité systémique du réseau ferré français, liée à sa grande étendue puisqu’il compte plus de 28. 000 kilomètres de voies ferrées qu’il “est compliqué de pouvoir en permanence (les) sécuriser”. – Files d’attente – De la Gare de Lyon, à Paris, à la gare Saint-Charles à Marseille, en passant par Lyon Part-Dieu, de longues files d’attente de voyageurs démunis s’étaient formées dans la matinée. A Marseille, gare Saint-Charles, plusieurs dizaines de voyageurs ont pris connaissance lundi matin de l’annulation de leur train vers Lyon Part Dieu, Nice, Paris, Lille Flandres, ou encore Nancy, en consultant les panneaux d’affichage, avait constaté un journaliste de l’AFP.Tout le long du quai jusqu’au bureau de la billetterie s’étendait une longue queue de voyageurs de tous âges. “Bienvenue dans la jungle”, lançait en plaisantant un employé SNCF à un couple de voyageurs qui arrivaient à la gare.En gare de Toulouse Matabiau, de longues files d’attente s’étaient aussi formées dès 08H00 du matin devant les guichets fermés en raison des perturbations sur la ligne Toulouse-Lyon. Ylona, 21 ans et son amie Victoriana, 22 ans, devaient se rendre à Sète. “Et moi qui voulais arriver tôt à Sète ce matin pour avoir le temps de me reposer avant de reprendre mon travail demain matin, c’est raté”, avait noté Victoriana.hrc-mlb-tff-fmy-epe-mvn-myr/jum/apz/

Budgets 2026 : PS et gouvernement progressent dans leurs accords, la discussion sur les retraites démarre

Le Parti socialiste et le gouvernement ont trouvé lundi un terrain d’entente sur la surtaxe sur les bénéfices des entreprises, semblant progresser dans la quête d’un accord budgétaire global, même si des haies restent à franchir sur la taxation des patrimoines ou la suspension de la réforme des retraites.Dans l’hémicycle lundi, saisis du projet de budget de l’Etat, les députés ont longuement débattu de la surtaxe sur les bénéfices des entreprises. Au bout de discussions parfois très vives, le gouvernement a proposé lui-même de faire passer le rendement de la taxe de 4 à 6 milliards d’euros sur les plus grandes entreprises.Au grand dam de députés du groupe ciottiste UDR, et même de certains élus LR et macronistes de Renaissance qui demandaient la suppression pure et simple de la mesure. Manuel Bompard (LFI) a dénoncé un marché passé “dans des salles parallèles” entre le gouvernement et le PS, son groupe votant toutefois la mesure.”On s’est engagé à ce que le gouvernement écoute les débats au sein de l’Assemblée”, a rétorqué le ministre de l’Economie et des Finances Roland Lescure.Devant la presse, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est lui montré circonspect face à la désunion du camp gouvernemental (LR a majoritairement voté contre l’amendement gouvernemental et Renaissance s’est divisé). “Il n’y a pas de bloc central ni de socle commun. Ce n’est pas rassurant pour la suite”, a-t-il pointé. La “suite” passera notamment cette semaine par l’examen de la taxe Zucman pour une imposition minimum du patrimoine, ou d’une version allégée de celle-ci mise sur la table par les socialistes, qui attendent du camp gouvernemental qu’il concoure à la faire adopter.Olivier Faure, patron du PS, a agité dimanche le spectre d’une nouvelle dissolution si le gouvernement ne cède pas dans les prochains jours en faveur d’une taxe sur les hauts patrimoines.- A l’horizon, les retraites -Quelques heures avant Boris Vallaud, c’est son collègue Jérôme Guedj qui saluait prudemment des “signaux faibles” en vue d’un accord global.Il évoquait l’adoption en commission des Affaires sociales lundi matin de son amendement rehaussant la CSG sur les revenus du patrimoine et des capitaux, au premier jour de l’examen du budget de la Sécurité sociale. Une adoption avec l’abstention de macronistes, qui attendent toutefois des garde-fous pour soutenir la mesure dans l’hémicycle à partir du 4 novembre. Tous les votes seront à refaire, les parlementaires repartant de la copie initiale du gouvernement.La commission a aussi voté contre le gel, proposé par le gouvernement, du barème utilisé pour calculer des taux de CSG, insistant pour l’indexer sur l’inflation.La mesure-phare du budget de la Sécu restera la suspension de la réforme des retraites, condition de la non-censure du PS.Elle ne sera formellement examinée qu’en fin de débats, mais les députés ont pris de l’avance rejetant largement en commission la piste d’une surtaxe sur les mutuelles pour la financer.Les groupes de gauche, le Rassemblement national et même Les Républicains, membres de la coalition gouvernementale, ont supprimé l’article, arguant tous que les malades paieraient au bout du compte la facture. Le projet de loi suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres pour partir à taux plein.La droite s’y oppose, et proposera d’effacer cette suspension. Si l’Assemblée la suspend, le Sénat, contrôlé par la droite et les centristes, rétablira la réforme, a prévenu samedi l’influent de la chambre haute, Gérard Larcher.Sébastien Lecornu a du reste reçu lundi les chefs des groupes parlementaires de droite et du centre du Sénat, irrités ces derniers jours par les concessions faites aux socialistes. “Je n’ai pas de deal avec les socialistes”, leur a-t-il assuré selon plusieurs participants, leur indiquant qu’il “comprenait” que le Sénat ait lui aussi “ses propres lignes” sur le budget.Le coût de la suspension de la réforme des retraites est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027. Les pistes pour la financer font controverse, alors que le projet de budget est d’une exceptionnelle rigueur financière, avec des économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).L’exécutif y limite notamment la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%. Et table sur sept milliards d’économies en santé.

La Bourse de Paris profite des espoirs de détente commerciale

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse lundi, profitant des espoirs de détente commerciale entre les États-Unis et la Chine après des propos encourageants du président américain.Le CAC 40 a terminé en hausse de 0,16%, soit un gain de 13,55 points, pour terminer à 8.239,18 points.L’indice vedette de la place parisienne avait conclu stable vendredi, (0,00%) à 8.225,63 points et pris 0,63% sur la semaine.Le CAC 40 reste ainsi à quelques dizaines de points de ses records en séance à 8.271,48 points et en clôture à 8.258,86 points, atteints mardi.”La perception du marché est restée positive, soutenue par les espoirs d’un accord commercial entre les États-Unis et la Chine”, commente Patrick Munnelly, analyste de Tickmill Group.Donald Trump, qui est arrivé lundi au Japon, s’est montré résolument optimiste avant sa rencontre cruciale jeudi avec le président chinois Xi Jinping, censée résoudre le différend commercial avec la Chine.”Nous aurons une très bonne conversation” avec Xi Jinping, a prédit le président américain, pendant un échange avec la presse à bord de son avion. Par ailleurs, “cette semaine s’annonce cruciale pour les marchés financiers avec, à l’agenda, plusieurs décisions de banques centrales, les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine ainsi que les résultats trimestriels des grandes entreprises technologiques”, note Fawad Razaqzada, analyste de marché à City Index.Malgré l’absence de publication de la plupart des indicateurs économiques à cause de la paralysie budgétaire depuis début octobre aux Etats-Unis, la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait abaisser mercredi ses taux pour la seconde fois cette année, alors que l’inflation persiste.Vendredi, le département américain du Travail a publié l’indice d’inflation CPI, une obligation dans la mesure où celui-ci sert pour l’indexation des pensions de retraite des Américains. Il a montré qu’en septembre, les prix à la consommation avaient continué d’augmenter, de 3% sur un an.emb/tg/LyS

Les Bourses européennes terminent dans le vert, records à Madrid et Londres

Les Bourses européennes ont terminé dans le vert lundi, profitant des espoirs de détente commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, poussant Madrid et Londres jusqu’à des niveaux record.La Bourse de Londres a terminé en très légère hausse de 0,09%, suffisante pour inscrire de nouveaux records en séance comme en clôture. La Bourse de Madrid a terminé en hausse de 0,87%, établissant également un nouveau sommet historique en clôture.La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,16%, non loin de ses niveaux record atteints la semaine dernière. La Bourse de Francfort a gagné 0,28% et Milan 1,00%.

Énergies fossiles: 28 “bombes carbone” démarrées depuis 2021, alertent des ONG

Vingt-huit projets d’extraction de pétrole, gaz ou charbon de grande ampleur sont entrés en exploitation depuis 2021 malgré leur catastrophique impact à venir sur le climat, selon des données publiées lundi par plusieurs ONG.Les “bombes carbone” ont été définies en 2022 dans un article de recherche comme des projets d’énergies fossiles capables de générer chacun plus d’un milliard de tonnes de CO2 sur leur durée de vie. Les auteurs en dénombraient alors 425 dans le monde.Les organisations autrices du nouveau décompte (Lingo, Data for Good, Reclaim Finance, Eclaircies) estiment que 28 projets de ce type ont démarré entre 2021 et 2025, et 12 ont été annulés.Leur décompte total est de 601, dont 365 projets dont les émissions sont encore évaluées à plus d’1 milliard de tonnes. La différence est due aux projets ayant été consommés ou réévalués. Leur analyse se fonde sur des bases de données des secteurs énergétiques et financiers.Quarante-trois pour vent de ces “bombes carbone” se trouvent en Chine, 9% en Russie et 5% aux États-Unis.Les ONG ont aussi identifié plus de 2.300 plus petits projets d’extraction, approuvés ou lancés depuis 2021, dont les émissions potentielles dépassent 5 millions de tonnes de CO2 chacun, soit l’équivalent des rejets annuels d’une ville comme Paris.Ensemble, les rejets potentiels de CO2 de tous ces projets sont 11 fois supérieurs au “budget carbone” mondial restant pour contenir le réchauffement climatique sous 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, selon les calculs des auteurs. Cet objectif de l’accord de Paris de 2015 est en passe d’être dépassé cette décennie, selon les climatologues.L’année 2021 marque le moment où l’Agence internationale de l’énergie a indiqué que lancer de nouveaux projets pétroliers ou gaziers était incompatible avec l’accord de Paris (l’AIE a depuis modéré ses projections). Deux ans plus tard, à la COP28, les pays du monde entier se sont accordés pour engager une transition vers la sortie progressive des énergies fossiles.Parmi les entreprises, les majors occidentales sont celles qui ont le plus de projets, et Saudi Aramco et le Chinois CHN Energy ont ceux qui génèreraient le plus d’émissions. Sollicités, ces deux sociétés n’ont pas commenté le rapport lundi.”L’industrie fossile et ceux qui la financent sont en train de réduire en cendres l’accord de Paris”, déclare Lou Welgryn, de Data for Good, dans un communiqué.- 1.600 milliards de dollars -Entre 2021 et 2024, les 65 plus grandes banques mondiales ont alloué plus de 1.600 milliards de dollars (1.377 milliards d’euros) aux entreprises impliquées dans les projets étudiés, selon les ONG.Les banques américaines JPMorgan Chase, Citigroup et Bank of America ont octroyé les plus gros montants, suivies par les japonaises Mizuho et MUFG.Contactées par l’AFP, Bank of America, Citi et JPMorgan ont décliné de commenter. Les banques japonaises n’ont pas réagi dans l’immédiat.En France, les ONG épinglent plusieurs grandes banques pour avoir accordé des dizaines de milliards de dollars à des acteurs du secteur fossile, tels que Eni, Saudi Aramco ou TotalEnergies, qui est par ailleurs l’entreprise engagée dans le plus grand nombre de projets fossiles à l’échelle mondiale.TotalEnergies conteste la méthodologie du rapport, dénonçant une tentative “d’influencer le débat public à l’approche de la COP30 sur la base de données et de conclusions biaisées”, selon une déclaration transmise lundi à l’AFP.A l’occasion d’un précédent rapport basé sur ces données de financement, la Fédération bancaire française (FBF) a assuré fin septembre que les banques visent à “augmenter” le ratio entre financements fossiles et transition énergétique “en soutenant de plus en plus les énergies renouvelables”.

Argentine: le peso et la Bourse s’envolent après la victoire de Milei aux législatives de mi-mandat

Le peso argentin s’est envolé lundi tout comme la Bourse de Buenos Aires, au lendemain du large succès du président ultralibéral de l’Argentine, Javier Milei, dont le parti a recueilli un peu plus de 40% des voix au niveau national, aux législatives de mi-mandat dimanche.Après environ une heure d’échanges, la devise argentine s’échangeait à 1.370 pesos pour un dollar au taux officiel affiché par la banque publique Banco Nacion vers 11H00 (14H00 GMT), soit une appréciation spectaculaire de près de 9,5% par rapport à la clôture vendredi.Le Merval, principal indice de la Bourse de Buenos Aires, a pour sa part décollé de plus de 20% dans les premiers échanges.Par ailleurs, le taux d’emprunt de l’Argentine à échéance 10 ans baissait fortement lundi. Le taux auquel l’Argentine emprunte sur dix ans s’établissait à 10,51% lundi, contre 14,34% vendredi, soit une baisse de 3,83 points de pourcentage, une variation particulièrement importante sur le marché de la dette souveraine.Javier Milei a obtenu dimanche un éclatant vote de confiance pour poursuivre ses réformes, après son large succès aux législatives de mi-mandat. Il a recueilli un peu plus de 40% des voix au niveau national, renforçant considérablement sa base parlementaire, et donc sa capacité à faire passer des législations.Le résultat, qui a fait mentir de nombreux sondages, est un immense soulagement pour l’exécutif argentin. L’incertitude liée au scrutin, au maintien ou pas du cap d’austérité, avait placé l’économie argentine, et sa monnaie, sous une intense pression des marchés financiers depuis deux mois.Cela avait déclenché ces dernières semaines la promesse d’une aide massive de son allié américain Donald Trump, avec un bémol: les Etats-Unis ne seraient “pas si généreux”, si Javier Milei perdait.Donald Trump a dans la nuit de samedi à dimanche adressé ses félicitations à Javier Milei pour sa “victoire écrasante”. “Notre confiance en lui a été justifiée par le peuple argentin”, a-t-il réagi sur son réseau Truth Social.Le résultat de dimanche “conforte probablement les accords avec Washington, prévoyant que les États-Unis fournissent un mécanisme d’échange de devises de 20 milliards de dollars américains, ainsi que 20 milliards de dollars supplémentaires de prêts privés”, a expliqué Benjamin Picton, analyste chez Rabobank.