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La Bourse de Paris timide avant l’inflation américaine

La Bourse de Paris évolue à l’équilibre mercredi, avant la publication de la très attendue inflation aux États-Unis du mois de décembre, cruciale pour anticiper la suite de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).Vers 09H00 GMT, l’indice vedette CAC 40 prenait 0,04% à 7.426,85 points, en hausse de 3,18 points. La veille, il avait pris 0,20% à 7.423,67 points.Les investisseurs sont “dans l’attente de la publication des chiffres de l’inflation américaine qui pourraient doper la volatilité”, a estimé John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.La publication de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux États-Unis pour le mois de décembre est prévue mercredi à 13H30 GMT. Les analystes cités par Factset tablent sur une hausse des prix hors énergie et alimentation de 3,3% sur un an, stable par rapport à novembre.”Les acteurs du marché veulent être certains de la future politique des taux d’intérêt de la banque centrale américaine. Pour cela, l’évolution des prix aux États-Unis est déterminante”, a résumé Andreas Lipkow, analyste indépendant.”Des données supérieures aux attentes pourraient (…) peser sur les actions, tandis que des chiffres inférieurs pourraient calmer” les investisseurs, estime Ipek ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.Ces derniers s’inquiètent depuis plusieurs jours de la possibilité d’un rebond de l’inflation dans la première économie mondiale, ce qui pousserait la banque centrale américaine (Fed) à donner un coup de frein à sa politique d’assouplissement monétaire. Cette humeur pessimiste a freiné les Bourses depuis le début de l’année, et fait s’envoler les taux d’intérêt des emprunts d’États sur le marché obligataire. D’autant que la nervosité générale s’intensifie à l’approche de l’arrivée au pouvoir du président élu américain Donald Trump le 20 janvier.En France, l’inflation a fortement ralenti en 2024, atteignant 2%, selon des chiffres définitifs publiés par l’Insee. A suivre également dans la matinée: la croissance annuelle de l’Allemagne en 2024, première économie de la zone euro, vers 09H00 GMT.Côté obligataire, le taux d’emprunt à dix ans français s’établissait vers 08H50 GMT à 3,45%, contre 3,47% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait de son côté 2,63%.Bureau Veritas bonditLe groupe français d’audit Bureau Veritas prenait 4,51% vers 8H40 GMT sur la Bourse de Paris, bénéficiant d’une information publiée par le média économique américain Bloomberg faisant état de discussions en vue d’une fusion avec le groupe suisse SGS afin de créer un géant européen de la certification, pour une valorisation de 33 milliards de dollars.

Accord entre l’Irak et le géant pétrolier BP pour développer des champs pétroliers

L’Irak et le géant pétrolier britannique BP sont proches d’un accord final pour le développement de quatre champs pétroliers de Kirkouk, méga-projet prévoyant aussi l’exploitation du gaz torché afin d’augmenter la production électrique du pays, ont annoncé mercredi les autorités irakiennes.Interrogé par l’AFP mardi soir après la signature d’un mémorandum d’entente à Londres, le ministre du Pétrole irakien Hayan Abdel-Ghani a expliqué que l’ambition du projet est d’augmenter à 450.000-500.000 barils par jour (bpj) la production actuelle de ces champs pétroliers dans le nord qui est “d’environ 350.000 bpj”.Le mémorandum d’entente vise à “confier à BP le projet de réhabilitation et de développement des quatre champs pétroliers” de Kirkouk, selon un communiqué publié mercredi par les services du Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani.”L’accord engage les deux parties à signer un contrat à la première semaine de février”, a précisé M. Abdel-Ghani.”Il ne s’agit pas seulement d’investir et d’augmenter la production de pétrole (…) mais il y a aussi une exploitation du gaz. Nous ne pouvons plus tolérer le torchage de gaz, quelle que soit la quantité”, a-t-il souligné.Le torchage, source de rejets polluants dans l’atmosphère, consiste à brûler dans des cheminées l’excédent de gaz associé à l’extraction du pétrole.Le gouvernement a fait de la lutte contre le torchage une de ses priorités. Il veut donc le récupérer et l’exploiter plutôt que le brûler.En décembre, les services de M. Soudani se sont engagés à exploiter 80% de ce gaz brûlé d’ici fin 2025 et à éliminer totalement la pratique d’ici fin 2027.”Nous avons besoin de ce gaz, actuellement l’Irak en importe du voisin iranien. Il y a des efforts sérieux menés par le gouvernement pour mettre fin à ces importations”, a rappelé M. Abdel-Ghani.Les centrales électriques irakiennes sont ultra-dépendantes du gaz iranien, qui couvre près d’un tiers des besoins énergétiques de l’Irak. Or Téhéran coupe régulièrement son approvisionnement, aggravant un peu plus les délestages électriques qui rythment le quotidien de 45 millions d’Irakiens.En août, BP a expliqué que le projet de Kirkouk prévoit des investissements pétroliers et gaziers, mais aussi un volet de production électrique, notamment solaire.Le géant britannique faisait partie d’un consortium d’entreprises pétrolières ayant découvert dans les années 1920 la présence d’or noir dans la région de Kirkouk.Deuxième pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l’Irak produit en moyenne quatre millions de barils de brut par jour.

Pékin “s’oppose fermement” à l’interdiction américaine de véhicules connectés ayant des pièces chinoises

Pékin s’est dit mercredi “fermement opposé” à l’interdiction annoncée mardi par les Etats-Unis de la vente de véhicules connectés intégrant de la technologie chinoise, estimant que l’argument de sécurité national évoqué par Washington était “sans aucun fondement”.Le gouvernement américain a annoncé mardi l’interdiction de la vente aux Etats-Unis de véhicules connectés intégrant de la technologie chinoise ou russe, tant en termes de composants que de logiciels, estimant qu’ils pouvaient représenter un risque pour la sécurité nationale.La décision fait suite à une enquête publique du département du Commerce lancée fin septembre, qui vient de s’achever avec la publication de nouvelles règles visant à “sécuriser la chaîne d’approvisionnement des véhicules connectés des menaces extérieures”.”La Chine exhorte les États-Unis à cesser de généraliser à outrance le concept de sécurité nationale et à mettre fin à leur répression déraisonnable des entreprises chinoises”, a rétorqué mercredi Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse régulière.”De telles pratiques perturbent la coopération économique et commerciale entre les entreprises, violent les principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale”, a affirmé le diplomate,ajoutant que Pékin “s’y oppose fermement”.  Pour l’heure aucune voiture connectée chinoise n’est vendue aux Etats-Unis mais ByD vend des autobus en Californie, qui ne sont pas concernés par l’interdiction.Certains constructeurs occidentaux, comme Volvo, groupe suédois mais contrôlé par la société chinoise Geely, Polestar, Buick (groupe GM) ou Lincoln (filiale de Ford) y vendent des voitures fabriquées en Chine. Le fabricant américain Tesla produit par ailleurs en Chine des véhicules électriques destinés à l’exportation. “Les voitures ne sont plus simplement de l’acier sur roues, ce sont des ordinateurs. Elles ont des caméras, des micros, des dispositifs GPS et d’autres technologies connectées à internet”, a justifié la secrétaire américaine au Commerce sortante, Gina Raimondo.L’interdiction sera progressive et débutera en 2027 pour les logiciels, 2029 pour les équipements, a précisé le ministère.La diplomatie chinoise a promis mercredi qu’elle “prendra les mesures nécessaires” pour “défendre résolument ses droits et intérêts légitimes.”

Les Bourses européennes en hausse avant l’inflation américaine

Les indices boursiers européens ont ouvert en hausse mercredi, avant la publication de la très attendue inflation aux Etats-Unis pour décembre, cruciale pour anticiper la suite de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).Dans les premiers échanges, vers 8H05 GMT, Paris prenait 0,32%, Francfort 0,23% et Londres 0,66%.

Japon: affluence record de touristes étrangers en 2024, dopée par un yen faible

Le Japon a attiré l’an dernier un nombre record de visiteurs étrangers, attirés notamment par l’affaiblissement du yen: une affluence encouragée par des autorités soucieuses de stimuler une économie atone, mais au risque d’intensifier l’engorgement de villes comme Kyoto.L’archipel a enregistré 36,8 millions d’arrivées de touristes étrangers en 2024, dépassant de loin le record d’environ 32 millions établi en 2019, a annoncé mercredi l’Organisation nationale du tourisme. Le Japon renoue avec sa dynamique d’avant la pandémie de Covid. Le nombre de visiteurs étrangers avait été multiplié par cinq entre 2012 et 2020, avant la mise en place des restrictions liées au coronavirus, puis a gonflé à nouveau après la fin de celles-ci.C’est en partie le résultat de politiques volontaristes du gouvernement nippon, visant à promouvoir autant les paysages majestueux du mont Fuji, les sanctuaires traditionnels et les restaurants de sushis que la culture des jeux vidéo et mangas associée au “Cool Japan”.Mais cette attractivité s’explique aussi par l’affaiblissement du yen, qui a plongé face au dollar depuis trois ans, glissant l’été dernier à son plus bas niveau depuis 1986. De quoi rendre la destination meilleur marché en dopant le pouvoir d’achat des visiteurs.Le Japon était sur la “liste” de nombreux voyageurs, mais la faiblesse du yen est un argument supplémentaire, estime Naomi Mano, présidente de la firme d’hôtellerie et d’événementiel Luxurique.”C’est le meilleur moment (pour venir), c’est comme si la destination Japon était en solde de 30%, cela devient très bon marché pour beaucoup de gens”, déclare-t-elle à l’AFP.- Spectre du surtourisme -Le gouvernement japonais s’est fixé un objectif ambitieux: atteindre 60 millions de touristes étrangers par an d’ici 2030, soit un doublement en moins d’une décennie.Certes les autorités visent une meilleure répartition du tourisme à travers l’archipel et durant l’année, alors que les visiteurs privilégient en masse certaines périodes (comme la floraison des cerisiers) et une poignée de sites jugés incontournables comme Kyoto.A l’instar de Venise et de Barcelone, l’ex-capitale impériale japonaise, réputée pour ses temples et ses allées traditionnelles fréquentées par des geishas en kimonos, est désormais frappée de surtourisme.Outre l’engorgement de la circulation, les habitants déplorent les incivilités de touristes s’aventurant dans les allées privées et importunant les geishas pour alimenter en photos leurs réseaux sociaux.Soucieuse d’endiguer le phénomène et de financer l’adaptation de ses infrastructures, la municipalité de Kyoto a annoncé mardi qu’elle allait relever massivement sa taxe de séjour à partir de 2026 afin d’arriver à un “tourisme durable”.De Tokyo à Osaka, les grandes métropoles imposent déjà aux touristes des taxes de séjour de quelques centaines de yens. A Kyoto, la nouvelle taxe, graduée selon le prix des hébergements, pourra s’élever jusqu’à 10.000 yens (62 euros) par personne et par nuitée.Autre mesure emblématique au Japon: un quota quotidien de personnes s’applique en été pour emprunter le sentier le plus populaire pour gravir le mont Fuji, accompagné d’un droit d’accès à verser d’environ 12 euros (2.000 yens).- Moteur économique -Conséquence de l’affluence record de touristes: les prix des hôtels dans les villes les plus fréquentées s’envolent, au point de devenir trop onéreux pour les entreprises nippones cherchant à loger leurs employés lors de voyages d’affaires à l’intérieur du pays.Le patron d’une entreprise d’informatique, Yoshiki Kojima, a confié à l’AFP que ses employés se rendant à Tokyo pour un séminaire logent dans un “hôtel-capsule”, aux espaces pas plus grands que la taille d’un lit, faute d’alternative abordableAlors que la croissance économique du Japon reste atone, pénalisée par une consommation intérieure en berne, le tourisme est vu comme un moteur crucial de l’activité. C’est la deuxième source de revenus du pays après les exportations d’automobiles.L’archipel, avec ses 124 millions d’habitants, reçoit toujours beaucoup moins de touristes que la première destination mondiale, la France, qui compte 68 millions d’habitants et a accueilli 100 millions de visiteurs en 2023. L’impression de surtourisme s’explique par “une concentration de la fréquentation sur des villes spécifiques”, insiste Mme Mano. Le nombre de visiteurs étrangers à Tokyo a doublé depuis 2019 et a été multiplié par 1,5 à Osaka. Pour Mme Mano, le gouvernement doit assurer la promotion d’autres régions et en “faciliter l’accès”, avec davantage d’informations… et d’activités dans les régions rurales, des territoires que le Premier ministre Shigeru Ishiba appelle justement à “revitaliser”.